Le Culicidae,
le moustique
crépusculaire le plus rare de l'ambre
!
La résine
coulant le jour et principalement en été, la viscosité
est étroitement liée aux critères de température
et d'hygrométrie. Seuls étaient piégés les insectes
diurnes. Les substances volatiles, (les terpènes), s'évaporant
le soir, les coulées séchaient durant la nuit, aussi les résines
ne prenaient-elles que rarement les insectes nocturnes.
Les Culicidés, moustiques crépusculaires connus de tous,
qui, la nuit, sont attirés par la chaleur que dégagent les corps,
sont, de ce fait, extrêmement rares dans l'ambre ; 3 spécimens
seulement existent dans l'ambre danois.
Cependant, depuis le fameux film sur les dinosaures ressuscités grâce
au sang conservé dans la dépouille d'un moustique, ces inclusions
de l'ambre ont obtenu une certaine notoriété cinématographique.
Sur l'insecte présenté en début de page, (Découverte,
collection et image : Eric G., publication juin 2002) on
peut noter l'extraordinaire transformation des pièces buccales développées
en un stylet filiforme redoutable.
Les
Culicidae SONT TRES RARES dans l'ambre...
Les
Culicidae SONT TRES RARES dans l'ambre...
Les moustiques d'abord rangés sous le terme générique "Culex" ont été identifiés en 1759. Pour autant, on a la certitude qu'ils sont apparus à l'ère jurassique, il y a plus de 170 millions d'années. Les fossiles retrouvés de cette époque (à 145 M.A.) dans la pierre montre des insectes énormes qui mesuraient un centimètre, de quoi vraiment craindre les piqûres ! Il faut attendre le XVIII ème siècle pour que les entomologistes inventent la famille des Culicidae. Ces moustiques sont singulièrement RARES dans les ambres. On peut mentionner Burmaculex antiquus dans l'ambre de Birmanie (Burmite 99-112 M.A.) étudié en 2016 et Paleoculicis minutus dans les résines fossiles canadiennes (du Crétacé supérieur) examiné en 2000. On notera que 5 espèces existent dans le succin de la Mer Baltique (ambre datés à 45-50 M.A.)... Ensuite on pourra noter qu'il existe des représentants dans l'ambre dominicain (23-33 M.A.), à savoir Anopheles dominicanus examiné en 2000 et Culex malariager, étudié en 2005. Et, de poursuivre avec quelques spécimens également dans les résines fossiles mexicaines... |
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En notant que ce moustique
dans l'ambre birman (100 M.A.) ci-dessus semble avoir
un rostre comme celui montré sur la
photo C, page 459 de ce dossier,
se pourrait-il que l'insecte soit affilié à une espèce
hématophage (qui se nourrit de
sang) ?
Tous les moustiques avec des pièces buccales (allongées) ne sont
pas des culicidae.
Pour l'ambre crétacé birman, on peut compter avec les Pseudopolycentropodidae...
Bon,
ce moustique ci-dessus aux pattes courtes et au stylet en forme de poignard
(même s'il pouvait piquer les dinosaures) n'est pas un Culicidae.
Et pour prétendre être l'acteur du film Jurassic Park, il
faut avoir le stylet long très fin... Le casting n'est pas négociable...
Mais les prétendants (rares) existent !!!
En voici deux, ci-dessous, ce qui démontre que l'exploration
passionnée de fossiles de l'ambre révèle des merveilles !
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Autre spécimen
toujours dans l'ambre daté à 100 M.A.
Si vous remplacez le moustique présenté dans le film par un
culicidae
femelle hématophage daté à 100 millions d'années,
voilà ce que cela done :
Pour visiter le musée
"virtuel" de l'ambre c'est ici
Correspondances des Internautes.
Bonjour Monsieur Geirnaert.
Je prépare pour une série d'été à paraître
dans la Croix, un article sur le moustique et m'intéresse aux plus anciens
spécimens piégés dans l'ambre. Si vous avez un moment à
me consacrer au téléphone sur la question, ce serait avec grand
plaisir.
Merci de votre collaboration.
Marie Verdier.
La Croix, Bayard-presse.
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