Etudier
l'inventaire des inclusions de
l'ambre (un quart de siècle) constitue un exercice de fond
assez transposable pour tenter une lecture de bio-naturalité
d'un paysage contemporain. Il suffit en effet de lire l'état
sanitaire des quelques espèces pollumètres. Etudier l'ambre
ouvre donc des voies pour comprendre les forêts contemporaines
(et réciproquement)... Raconter la forêt actuelle après
avoir étudié l'ambre (si longtemps) est une méthode
qui offre quelques avantages...
|
Exit
le discours de propagande qui consiste à dire que
la forêt est formidable et qu'il y fait bon vivre... Ici dans
les forêts du haut Morvan la réalité des faits démontre
que des dérèglements biologiques plus graves que le saccage
des paysages altèrent la génétique des espèces !
Sans trucage et sans exagération, les arbres, devenus fous, mutent
dans l'indifférence d'une communauté locale qui préfère
ignorer la réalité gênante pour dire que la pollution
est ailleurs...
|
La
forêt du MORVAN
est "malade" - mutée. |
Créée
en mars 2002, la SNAS Area Production regroupe douze auteurs naturalistes,
réalisateurs devenus spécialistes de l'audiovisuel pour
des travaux initialement développés en Belgique. Deux
infographistes ont rejoints récemment notre équipe pour
apporter la plage de communication qui nous faisait défaut. Ainsi
nous pouvons mener désormais des projets pertinents et plus artistiques.
Implantés en Bourgogne, nous portons un regard attentif à
notre région pour son potentiel de Biodiversité. Nos activités
de développement sont principalement axées sur la nature
et l'observation des espèces dans le paysage régional.
Nos animations écologues fédèrent des mouvements
citoyens autours des thèmes de l'observation et de la protection
de la nature. Nos énergies sont enracinées dans la diversité
et l'échange où déjà nos équilibres
de biosphère se développent au fil de l'eau, de l'air
et des sols. L'arbre constitue alors notre logotype et forme cette aire
(Area) de vie qui anime notre travail (Production).
Nous sommes particulièrement heureux de développer des
travaux autour de la multifonctionnalité forestière et,
avec Eric GEIRNAERT (moteur scientifique et créateur graphique
talentueux qui a réalisé tous ces travaux gratuitement)
nous sommes convaincus de pouvoir vous emmener dans un voyage de contemplation
et d'émerveillement.
|
![]() |
Petite
explication sur le logotype.
Le cercle coloré (et nuancé) autour de l'arbre, ci-contre, est l'allégorie de l'allélopathie végétale... L'arbre est capable de conduire une multitude d'interactions biochimiques directes ou indirectes, positives ou négatives vers d'autres plantes au moyen de métabolites secondaires qui fonctionnent un peu comme les mots d'un langage chimiques. Les arbres qui, durant quelques temps, produisent des résines bleues par exemple, diffusent des informations biochimiques que d'autres espèces (comme les fourmis) peuvent exploiter... |
Parcourir
notre chronologie à la recherche d'ancêtres n'est voué
qu'à suivre l'arbre de l'évolution pour trouver une très
lointaine cible verte... En remontant le temps, les branches du temps,
quel que soit le point dont on part, on finit toujours par célébrer
l'unité du vivant, et, finalement retrouver
l'arbre originel -lequel nous a laissé ses traces de pierre
ou d'ambre, (ses larmes de résine)... Les
oléorésines sécrétées par les arbres
|
Le
support que sont les résines est un document extraordinaire pour
étudier dans toutes les directions la biosphère forestière !
Les résines sont en quelque sorte la
médecine des plantes.
|
En
examinant les résineux du Morvan (en voici un
|
Les
plantes : "le monde du silence" ? Non, ce serait
plutôt l'inverse ! Les plantes parlent, communiquent, s'expriment
et hurlent parfois leurs colères ! Les plantes publient
leurs messages TOUTES, depuis toujours par le jeu des diffusions chimiques !
Pour démontrer le langage chimique des plantes regardez :
"Belles plantes mais pas potiches", documentaire 57
minutes, France-5 du 5 décembre 2012 réalisé par
Emma Bufie. Attaquées, maltraitées, soumises aux contraintes
exogènes, les plantes sont capables de changer leurs comportements
intimes (le tabac sauvage par exemple peut changer sa chimie, ses odeurs,
sont goût) et jouent -avec une sensibilité étonnante-
toutes la palette des discussions chimiques pour influencer les espèces
alentours déjà alertées et éventuellement
sollicitées dans la grande communication ubiquiste. Les plantes
émettent leurs substances de diffusion par les feuilles et les
racines. Ce langage à destinations d'autrui s'articule en cris
d'alertes. Le message est formé de hurlements végétaux
et correspond réellement à un comportement offensif ou
protecteur. Ce langage parlé -que ne n'entendons pas de façon
sonore-, constitue un dialogue vert entre plusieurs espèces (plantes
et animaux) et fonctionne merveilleusement bien pour qui est sensible
à la partition des odeurs. Toutes les stratégies du vivants
sont contrôlées, (gouvernées même) par ces
substances chimiques libérées, diffusées dans l'environnement,
le langage vert des des plantes. Immobiles, fixées à
un support, certes, les plantes ont cependant à disposition un
langage qui voyage sans contrainte, ce qui rend la communication TRES
efficace ! Ainsi peut et ainsi doit être étudiée
la multifonctionnalité végétale et donc évidemment
forestière
|
Examiner
la forêt par la fenètre temporelle qu'est l'ambre (et sa
forme contemporaine que sont les oléorésines) n'est pas
un exercice mystique, utopique qui n'aurait que des résultats
théoriques. Pour lire la biosphère sans spéculation
il faut tenter des observations transversales. De quoi parlons nous
? Certains groupes animaux sont surtout intéressants pour étudier
l'ensemble des sujets de la forêt. Les araignées, sont
présentes dans toutes les forêts et existent en fossiles
dans tous les ambres insectifères. (Eric G. 1998, congrès
mondial de l'ambre). Les araignées sont les arthropodes les
plus bavards pour une étude transversale ! Elles jouent et
s'expriment
sur tous les points...
|
Là,
située à cette surface gluante, là sur ce champs
de bataille (entre l'arbre et l'insecte) se joue l'une des plus grandes
rivalité du monde. Que voyons nous ? Un arbre qui souffre ?
Voyons nous des insectes emmenés sur la résine collante
par le malheureux hasard d'un coup de vent ? Voyons nous des insectes
qui ont prémédité leur attaque et meurent de n'avoir
pas évalué à sa juste valeur la défense
mécanique d'engluement ? En fait, l'enjeu est d'analyser
l'équilibre entre le végétal et l'animal en discernant
le commandement des choses. Qui commande qui ? D'après vous ?
C'est l'animal qui commande et le végétal qui subit ?
Est-ce l'inverse ? D'ailleurs, pourquoi la résine ?
Les botanistes voient dans cette substance un pansement physiologique.
Pourquoi le pansement est-il collant fixant alors une multitude de souillures ?
L'idéal d'un pansement serait qu'il soit hermétique, lisse,
durable et discret. Voyons ces points... Les botanistes, encore eux,
nous expliquent que le pansement peut émettre des odeurs répulsives
qui, idéalement, éloignent les insectes. Pourquoi avoir
un effet répulsif d'un côté et être collant
de l'autre ? C'est illogique et/ou contradictoire ! Il faut
noter que l'effet d'engluement ne dure pas et s'estompe aux variations
thermiques qui créent un voile de dessiccation sur les poisses.
Des larves de mouches peuvent aussi vivent impunément dans l'exsudat
poisseux. Concernant la discrétion, maintenant, des substances
émises par les résines attirent les insectes. L'arbre
émet des odeurs à destination des insectes pour les attirer
(kairomones). Pourquoi attirer des insectes pour ensuite les tuer ?
Bon, si les résines sont ce pansement (tantôt répulsif,
tantôt attirant) est-il alors fabriqué à retardement
lorsque l'arbre est déjà souffrant ? Si tel est le
cas l'effet collant du pansement est assez gênant. Autre chose,
maintenant. Ceux qui pratiquent le gemmage le savent, ce sont les arbres
saints (en bonne santé) qui produisent le plus de gemme. La production
de résine peut-elle être évaluée comme une
anticipation ou est-elle simplement la réponse (tardive) à
une attaque ? Prévoyance ou réponse du pansement ?
Si les insectes sont piégés nombreux sur le pansement,
il faut supposer que la prévoyance est inefficace ou l'odeur
inopérante. Dans les deux cas c'est problématique. Pourquoi
avoir développé des messages chimiques à destination
des animaux lorsque la majorité des espèces pathogènes
sont insensibles aux odeurs ou arrivent véhiculés par
le vent (les champignons, par exemple). Un pansement collant n'est-il
pas le meilleur moyen de retenir les agents pathogènes ?
Pourquoi l'hypersécrétion membranaire initialement collante
finit par durcir changeant la propriété du pansement ?
Pourquoi certains pansement se gélifient et d'autres gonflent
à l'eau (étant convenu que par nomenclature ces substances
ont déjà un autre nom). Produit de déchet ou véritable
émanation supérieure très élaboré.
A coté de la classification très arbitraire appliquée
aux sécrétions, c'est surtout le rôle et les mécanismes
impliqués qu'il serait intéressant de comprendre...
|
Les
queules du Morvan, ces hêtres sinueux et tordus, mémoire
historique d'une ancienne tradition nervienne, (décrite par César
dans la guerre des Gaules) sont des arbres tressés alignés
le long des voies gallo-romaines. Les branches et les troncs jeunes
étaient entrecroisés pour servir de haies. Les arbres
abandonnés ont développé leur croissance sur les
blocs de granits rapportés des hommes, -aujourd'hui basculés
par l'érosion-, laissant alors les racines et les troncs dans
ces postures irréelles. Les queules du Morvan, aujourd'hui aérés
-sans ces pierres installées aux racines- sont ruinés
par la sylviculture privée. De rares queules (deux examinés
sur le GR Bibracte - Alésia) ont progressé vers des formes
fabuleuses et mystiques... Les protubérances, les difformités
et les cicatrisations de ces sujets sont la mémoire liée
aux problèmes calamiteux et/ou pathogènes. Le queule ainsi
déformé est un formidable bio indicateur de la naturalité
des lieux, il raconte ses péripéties. Il suffit de lui
donner la parole, puis l'écouter. Il faut tendre l'oreille, et,
évidemment pratiquer le "langage" des arbres... (Humour).
|
Madame
ANNE LORD, Secrétaire générale de rédaction
de la Magazine Terre Sauvage qui examine les arbres remarquables
(depuis la création française du concours du plus bel
arbre de l'année, il y a déjà dix ans) m'invite
à défendre les couleurs françaises pour le
titre européen. Le concours animé sur Internet se déroule
en Tchécoslovaquie. Evidemment ces sujets ne sont que de la communication
(merveilleuse et très efficace) pour promouvoir l'arbre et la
forêt. Il est agréable de voir que des communautés
de naturalistes se passionnent pour l'observation respectueuse des arbres.
Ce qui m'amène à un commentaire.
|
|
![]() |
En
examinant les arbres étranges pour des concours de photographies
certains naturalistes s'arrêtent devant les sujets noueux en se
demandant pourquoi les tailleurs se sont déchaînés
dans ces créations hallucinatoires ! Les branches vont dans toutes
les directions, elles repartent vers le tronc fusionnent et font des
ponts, des boucles ! L'arbre lance ses branches torturées
dans un désordre aléatoire, c'est le
cas de ce robinier.
L'étude des pathotypes en pays Morvan est une phase importante de l'expertise de la Multifonctionnalité forestière... |
Quelques
images extraites de l'abécédaire des arbres : IMAGE-1
IMAGE-2
IMAGE-3
IMAGE-4
|
La
Multifonctionnalité Forestière - Les Arbres VRAIMENT Remarquables
du Morvan.
L'inventaire des arbres remarquables dans le Parc régional du Morvan n'aurait-il pas oublié quelques sujets intéressants ? Les images envoyées auraient-elles été perdues ? (=Humour). Voici celui pourtant accessible à tous dans les locaux de Bibracte. Et, ci dessus, voici un autre exemple avec le profil d'un hêtre magnifique... L'arbre a une silhouette étrange... Outre sont intérêt esthétique, cet arbre (un queule, c'est-à-dire un hêtre planté en bordure des voies gallo romaines dont les branches ont initialement été déformées pour servir de clôture) est évidement déformé. Pour la Multifonctionnalité Forestière, cet arbre est un sujet TRES intéressant pour questionner la santé des espèces. Les arbres "référence-sentinelle" de la santé des paysages sont souvent des sujets malades, abîmés, cassés qui ont été attaqués par des parasites ou ont été taillés (et cicatrisent alors en développant des protubérances). Les protubérances des cicatrisations et les difformités liées aux problèmes calamiteux ou pathogènes rendent ces sujets essentiels car ils sont une archive vivante des évolutions exogènes. L'arbre déformé est un formidable bio-indicateur de la santé du paysage. Les vieux arbres déformés sont la mémoire sanitaire des lieux, et, le bois garde l'empreinte précise des attaques endurées. Pour interroger la santé d'un paysage, pour comprendre la multifonctionnalité du territoire, il est utile d'examiner les arbres "étranges". Espérons que ces arbres soient un jour pris en compte par ces rapporteurs d'informations qui, subventions en main, vivent surtout reclus dans leurs bureaux. Pour trouver ces arbres, il faut évidemment chausser ses chaussures et arpenter la forêt. Ces arbres sont intéressants car ils sont très expressifs ! Et, la silhouette évolue dans le temps surtout avec les ombres éphémères aux différents éclairages du jour... Aux lueurs du crépuscule le monstre fantomatique change constamment ! Le faciès animal rend l'arbre énigmatique et incontournable. Le faciès, gueule ouverte, ressemble ici à une tête d'ours rugissant... Un arbre "Esprit de la forêt" qui donne alors réellement écho à La Multifonctionnalité Forestière ! |
![]() |
-Publication
disponible-
L'abécédaire didactique et artistique de notions scientifiques récentes qui examinent l'arbre sous un angle "sensoriel"... En avançant dans un paysage boisé, on se confronte à ces notions poétiques et très surprenantes de l'abécédaire... |
Bénéficiant
d'un référencement solide
dans les moteurs de recherche, ces pages de promotions n'ont aucune
visée commerciale. Ces présentations animées par
de belles infographies (réalisées gratuitement) n'ont
que pour objet de servir de passerelle de communication pour relier
les naturalistes passionnés (déjà nombreux) par
les sciences de l'observation. Les travaux développés
par l'ABC
(Art Bien Communiquer) ont pour objet principal de vulgariser la science
en aidant, si c'est possible, les personnes qui oeuvrent à la
valorisation du patrimoine scientifique. L'ABC propose alors ses travaux
gratuits et accompagne les partenaires dans les étapes de la
communication. Chaque évènement photographié dans
le paysage forestier (comme ces
arbres remarquables) est une rencontre unique entre la science,
le public et les intervenants qui commentent chacun leur tour les sujets
déjà publiés. Passion, désintéressement,
vulgarisation et partage permettent d'entretenir l'émotion scientifique !
Tandis que certains jouent encore leur chantage
aux subventions, tandis que d'autres vous distribuent leurs travaux
commerciaux (sans contenu pédagogique!), tandis que d'autres
encore piratent
les sujets, l'invitation est ici conviviale, franche, et
devrait d'ailleurs aboutir à des parcours en extérieur
pour partager les méthodes d'observation photographiques.
|
![]() |