Musée Jaune Virtuel / LES EXPERTISES




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      La grande majorité des collectionneurs amateurs d'ambre, considèrent que l'expertise (générique) se limite au sujet d'appliquer un nom d'espèce aux inclusions organiques examinées (végétales et animales)... Les autres voient derrière le mot EXPERTISE le sujet épineux de vérifier si la matière achetée n'est pas construite en plastique... Si tel étaient les deux seuls domaines d'expertises, le sujet serait vite rébarbatif, assez monotone CAR sans ouverture... Appliquer un nom d'espèce par clef dichotomique, vérifier que l'objet n'est pas un plastique (voir ci-dessous taxonomie et fake) cela n'est sans doute pas le plus intéressant LORSQUE tant d'autres choses existent !

      Les expertises peuvent sonder plusieurs horizons. Comment collectionner les ambres avec la notion des lectures horizontales et verticales ? Quelles sont les différentes lumières utiles pour lire (décrypter) le contenu d'un ambre ? Que permettent les traces mémoires au service de la taphonomie ? Peut-on réchéchir selon un protocole pour éviter les erreurs  ? Quelles sont les bonnes approches à tenir ? Etc...






      Dans cette section du Musée Jaune Virtuel, avec les expertises, mon idée (Eric G.) n'est pas de me placer comme un spécialiste "leader" de l'ambre par dessus les choses et les gens. Non... Mon idée est au contraire, de donner des explications (logiques et factuelles) permettant à chacun d'expertiser soi-même ses objets (sans les abîmer). Ce sont les gens et eux mêmes (pour eux-mêmes) qui doivent devenir les "spécialistes" de leurs matières... Mon objectif est de démultiplier la connaissance (de la partager) et non pas de me l'approprier. Cette précision me semble importante en préambule...

L'idée tenue dans mon travail avec le mode opératoire des lumières exploratoires différenciées (bleues, UV, etc) est d'étudier les inclusions SANS LES ABIMER. Voici le cas, ci-dessous, d'une inclusion repérée dans l'ambre français d'Archingeay, qui, maintenant ouverte par fracturation par son propriétaire, aurait sans doute mérité une approche plus douce, non destructive, (celle préconisée ici dans cette section du Musée Jaune Virtuel).





Outre les mésorestes et microrestes végétaux représentés en Charente-Maritime sous forme d'empreintes de compressions contre certains ambres et imprégnés dans les strates encaissantes, il arrive parfois que l'on déniche certaines choses assez surprenantes... Cette pièce d'ambre, pour plusieurs indices qui tiennent à la couleur zonée de l'échantillon, à la courbure de l'ambre qui se soulève par dessus l'inclusion en faisant un pli net, pourrait apparemment être une pièce rare...

Oui, oui... En examinant attentivement les détails et plusieurs indices taphonomiques et le zonage intéressant des diffusions, la référence photographiée ci-dessus, pourrait même être une pièce de collection "muséale" (contenant des traces d'Adn)...
Certains auteurs racontent dans leur livre de référence, (humour), que l'Ambre serait un "Miel de Fortune et une Mémoire de Vie"... Ici le sarcophage miel, formé de trois épaisseurs colorées, soulevé d'un plis autour de l'inclusion, avec des traces d'un enrobage dynamique, restitue en son centre ce qui semble être un fruit contenant une graine ailée. Superbe, allégorie d'une mémoire vivante...
L'inclusion pourrait bien être un fruit ailé (de Betulaceae), les ailes seraient alors sans doute membraneuses mais ici dégradées. La graine (partie sombre interne et grenue, conservée sous la forme d'une "poudre" sombre compactée et désagrégée) semble contenue dans le fruit sous une coque conservée solide, avec par dessus une fine peau... L'idée raisonnable aurait été de faire les images calmement en lumières bleues différenciées pour expertiser les textures (pas à pas) et lire par déduction les différentes matières sans rien abimer... Dégager l'inclusion (supposée être une graine ou un fruit), creuser la matière, fracturer l'ambre alentour, n'était sans doute pas la meilleure chose à faire...

L'observation de l'effet trace centripète montre que l'ambre a été mis en mouvement autour du nodule central et s'est plié laissant d'ailleurs un espace vide entre la gemme indurée et l'objet. Cet espace n'est créé dans l'ambre fossile que sous certaines conditions (avec un dégazage et/ou l'émission d'une matière huile comme des graisses qui pourraient valider l'hypothèse d'une graine théorique).
Mais des chercheurs du CNRS sollicités (spécialisés dans l'étude de ce gisement d'ambre), proposent en première approche que la "chose" pourrait être une inclusion de terre... Ce matériau (ordinairement) amorphe n'explique pas vraiment l'ambre soulevé et désolidarisé de l'inclusion, ni l'effet d'enrobage dynamique, ni la diffusion grasse repérable en lumière bleue, ni la différence des textures observées... Si l'hypothèse donnée est de la terre, pourquoi alors récupérer une telle chose ? Si ce n'est (chut) évidemment qu'un autre postulat pourrait révéler quelque chose qu'il ne faut pas ébruiter pour préparer une étude...
Faut-il vraiment penser que cette inclusion qui fait réagir l'ambre en le soulevant puisse être de terre amorphe? Ne pourrait-on pas trouver un peu de vie, et de l'ADN antique (ou du moins des restes structurés dans cette poudre qui pourrait-être organique plutôt que minérale? Des indices (là devant nos yeux, nombreux et accessibles à tous) suggèrent qu'il y a sans doute un peu plus que de la terre contenue dans cet ambre... On pourrait développer...

L'inclusion, selon l'hypothèse de base des professionnels du CNRS, peut-elle être de la terre ?... A titre de comparaison, voici ce que donne de la terre conservée dans l'ambre. Puisque la chose est maintenant sur la paillasse des spécialistes, laissons-les commenter le sujet... Attendons les images et le rapport d'étude (peut-être) présenté sur Internet ? Espérons que cette inclusion puisse aussi revenir à son propriétaire, en bon état (sans être détériorée d'avantage)... Croisons les doigts.
Et si la chose pouvait contenir, des traces théoriques d'Adn ancien, on pourra critiquer qu'il aurait mieux valu ne pas ouvrir trop tôt et surtout de cette façon l'inclusion...
Attendons la suite... Pour l'heure, passons à d'autres études en tenant alors l'exploration non destructrices sur d'autres matières...



      Dans cette rubrique du site Internet  nous souhaitons prouver que ce sont les lumières différenciées appliquées aux échantillons (4) mais aussi les questions du protocole d'identification (3) associées aux interprétations taphonomiques des traces situées sur les inclusions (2) qui permettent de conduire une expertise NON DESTRUCTIVE. Une expertise ce n'est pas "UNE" vérité dogmatique tombée du ciel mais bien un rapport réfléchi, raisonné avec des déductions... L'expert qui dit : "c'est ça" (sans expliquer) n'est pas expert...
Cet exemple, en guise de résumé-conclusion, démontre l'importance de la méthode..
L'expert doit démontrer à partir de faits identifiés dans l'ambre...
Et si vous comprenez les méthodes et les enjeux, l'expert, ce sera vous...

      Ceci étant, attention. Les notions abordées ici des différentes étapes de l'expertise type sont assez variables... Autrement dit, les règles énoncées ici n'apportent pas toujours les mêmes résultats là. En effet, les ambres disparates sont tous différents. Les ambres silicifiés d'Afrique de l'ouest par exemple, (ces gemmes à inclusions minéralisées par des processus hydrothermaux, sont assez hermétiques aux explorations conventionnelles... Il faut alors savoir adapter les paramètres exploratoires aux matières génériques étudiées.



 
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Les expertises exploratoires concernant l'ambre :

1 - Collectionner des ambres, comment tirer avantage des lectures tranversales.
2 - La lecture des traces mémoires au service de la taphonomie.
3 - Les questions du protocole d'identification.
4 - Les différentes lumières utiles.
5 - La conclusion, le constat.
6 - Les exemples.




      La section "Expertises" du Musée Jaune Virtuel se propose ici, dans cette rubrique, de reconnaitre et de caractériser les matières figées dans l'ambre... Nichées sous quelques millimètres de résine, les matériaux sont là très accessibles (par la proximité immédiate) et à la fois très lointains, car les inclusions sont "muettes" au premier abord... Que voyons-nous dans cet ambre, et, cet autre ??? Quel est cette chose structurée ? A quoi peut correspondre cette portion ici et là ? Est-ce de type animal ou plutôt végétal ? Est-ce l'empreinte fantôme d'un organisme vivant ou un simple artefact de transformation des matières géologiques ? Est-ce matérialisé (donc en volume) dans la résine ou est-ce une simple illusion d'optique ? Comment distinguer une dépouille animale d'une portion végétale ? Ces questions qui paraissent simples, sont beaucoup plus ardues qu'il n'y parait !!! ET d'ailleurs AUCUNE PUBLICATION scientifique ni le moindre article sur Internet N'ABORDE LE SUJET tant la problématique est ardue.

Ci-dessous, les inclusions sont-elles animales ou végétales  ?






      Avant même de parler d'expertises et d'identifications des inclusions, soyons clairs, pour explorer le contenu d'un ambre, TOUTES LES LUMIERES sont utiles. TOUTES !
Voyons le cas des rayons x. Les opérateurs qui utilisent les rayons x dans leur métier le font avec un objectif toujours bien arrêté, souvent médical, (préétabli et invariable). L'Ambronaute qui explore ses pièces rares de collection fonctionne différemment. Peu importe le réglage du matériel et la prise en compte des paramètres... Aussi déconcertant que cela puisse être, du moment qu'une lumière (bien particulière) traverse l'ambre, il est alors loisible d'en tirer des informations utiles !!!
La logique des choses révélées donnera toujours des informations utiles pour les indentifications... Si la trace (même floue) suit le fluage avec un gradient étiré, par exemple, alors l'élément trace était forcément fluide et donc présent dans la résine avant fossilisation. L'information aux rayons-x donne une indication temporelle des séquences (liée au temps). Les rayons-x ne sont pas utilisés d'ordinaire comme outil cladistique (méthode de classification basée sur la plus ou moins grande proximité des liens de parenté des éléments). Mais ils peuvent être "détournés" et jouer d'argumentaire pour conduire les première interprétations (logiques). Un opérateur impliqué dans un métier aura une peine énorme à admettre que ses outils puissent être détournés pour d'autres utilisations...
Voyons le sujet. L'exploration aux rayons-x permet de distinguer des choses très différentes comme les calcifications ordinaires d'une part, des particules métalliques d'autre part, immédiatement reconnaissables car effectivement plus denses sur les images... Prenons un exemple simple : les plombs de chasse figés dans les chairs d'un pauvre animal seront nets et très visibles sur une radio... Le métal n'est pas de l'os... C'est entendu... Mais, ici avec l'ambre on avance en terre "inexplorée"... Dans les fossiles de l'ambre des choses très proches, réactives aux rayons-x, peuvent se côtoyer. Dans la gemme végétale on peut trouver à peu près tout... D'où la nécessité de caractériser les matières (si c'est possible) pour espérer conduire une lecture interprétée des inclusions. Prenons un fossile rare du Musée virtuel pour expertise. Le fossile contient un coquillage marin !!! Découvrir un coquillage marin (Pholadidae) dans une résine végétale sécrétée en forêt n'est pas banal... Oh, la belle pièce !!! Peut-on caractériser (si oui comment, sur quel critère) la conchyoline (= perlucine) formée à partir de cristaux d'aragonite qui est sécrétée par le mollusque qui construit sa coquille ? Comment apparaît-elle aux rayons-X ? Les petits coquillages marins Pholadidae fossilisés dans l'ambre ont-ils une réponse aux rayons-x différente de celle donnés par les os des vertébrés ? Outre la "densité", jusqu'à quel niveau l'exploration aux rayons-x permet-elle de "CARACTERISER" les matières ??? Y aurait-il une texture observée différente pour distinguer deux matières proches ???? L'une fibreuse, l'autre marquée de points, criblée ? Un plomb de chasse (métal) n'est pas un os... OK, c'est entendu. Mais la nacre minéralisée a-t-elle une texture originale, reconnaissable aux rayons-x (spécifique) ??? La question de pose CAR La nacre "déminéralisée" par le chimisme de la résine (ce qui est SANS DOUTE le cas ici pour le fossile!!!) va-t-elle libérer des cristaux d'aragonites donnant une réponse différente de celles des os ??? Les os des vertébrés ne sont pas construits sur l'aragonite. C'est en cela que l'on peut logiquement se poser la question de l'expertise limite et la reconnaissance des matières aux rayons x. Le coquillage marin Pholadidae est partiellement digéré par le chimisme de la résine (il y a un "trou", une perforation dans le coquillage). EST-CE le calcaire qui a disparu laissant alors la perculine (plus vers le centre du coquillage) ??? LES MATIERES sont (proches mais différentes) et se désagrègent de façon différente dans la résine. ET FORCEMENT il doit être possible de lire des variations... Peut-on lire, attendre et prévoir des différences entre la nacre et les os (conservés dans l'ambre) examiné aux rayons x ? Peut importe l'image et les réglages, même hasardeux. Une épreuve donne TOUJOURS des informations. Ces petites explorations de la nacre par rayons-x ne sont pas des vues idéalistes d'un naturalistes "utopiste". Non. Il existe des projets bien concrets visant à automatiser la mesure par rayons-x de l'épaisseur de la nacre des perles marines pour caractériser les qualités des bijoux disponibles à Tahiti.
L'expertise des résines fossiles aux rayons-x est-elle alors possible ??? Oui. et chaque lumière donne des pistes de réponses... En croisant l'exploration aux rayons-x avec celle faite en lumière noire (UV) les convergences (logiques) sont de plus en plus expressives... L'idée avec la fluorescence est identique à celle des rayons-x. Il ne suffit pas de savoir à quelle longueur d'onde l'ambre fluoresce bien (en ondes courtes ou longues). Non, peu importe. L'essentiel est de voir le fluage (voir ci-dessous) pour comprendre la dynamique du piégeage sur des matières alors expertisées... C'est en superposant TOUTES les images prises (aux rayons-x, en lumière polarisée, en lumière bleue, en fluorescence et en lumière naturelle au soleil) que le fossile restitue ses traces mémoires !!!
TOUS LES AMBRES (peu importe leur âge géologique) ont de façons récurrentes des traces mémoires internes !!! POUR INTERPRETER les inclusions IL FAUT décrypter ces traces, lesquelles sont repérées par différentes lumières !!!!









TAXONOMIE et FAKES

Vous voulez une aide pour identifier votre insecte dans l'ambre ?
Voici une clef dichotomique pour identifier grossièrement
l'arthropode figé en inclusion dans votre pièce d'ambre.

Vous voulez une aide pour vérifier que votre échantillon
n'est pas en plastique... Lisez ce dossier.






Les expertises exploratoires concernant l'ambre :






      1) Collectionner des ambres, comment tirer avantage des lectures transversales.

      Parfois l'essentiel pour comprendre l'insecte inclus dans un ambre (voir ci-dessous) n'est pas contenu dans l'échantillon, à proprement parlé, mais d'avantage dans les matières synchrones à partir desquelles on peut tenir une lecture horizontale et verticale d'exploration... Regarder l'ambre, c'est souvent faire rencontre avec l'étrange, l'inattendu, parfois l'unique alors inconnu... Bon, ici, tête triangulaire, quatre ailes minuscules qui semblent "rigides", cette larve d'insecte, oui, est-elle celle d'un Proto-psyllidiidae(?)... Heu... Sinon,... heu... Alors...
Lorsque les questions s'arrêtent nettes sans réponses, que faire ??? Inventer des réponses au hasard... Non, évidemment. Si tel est le cas, il est loisible d'aller chercher des informations ailleurs. C'est ce que l'on appelle la lecture "verticale et horizontale"... Selon les naturalistes, les notions peuvent varier, mais disons qu'une lecture verticale se situe dans les matières ramassés synchrones d'un même lieu très précis constituant donc le rapport d'étude du biotope alors que la lecture dite horizontale va plutôt lire un biotope comparable sur un autre horizon, même éloigné de celui précisément étudié, (à une autre époque, éventuellement sur un autre continent) pour trouver quelques informations utiles... L'un dans l'autre, peu importe, l'idée est d'aller chercher la trame logique d'exploration (les renseignements utiles) dans d'autres matières que celle qui entoure immédiatement l'insecte.
Ici, l'insecte ci-dessous, (qui ne raconte pas grand chose), est associé à une sécrétion sirupeuse... Voilà tout...
Peut-on tirer avantage de ce détail dans une lecture horizontale ? Les différents ambres synchrones constituant le lot d'où provient cette référence peuvent-ils raconter quelque chose ?












      L'insecte ici faisait-il partie des Hémiptères inféodés sans doute à ces plantes (indéterminées) de la forêt d'ambre qui, bizarrement, nous laissent ces résines "barbouillées" de ces sèves sirupeuses jaunes à rouges... Dès que les oléorésines sont maculée par ces sèves (et autres liquides végétaux ce que l'on révéler par les lumières UV), tout le cortège des insectes phytophages apparaît... Outre la phylogénie de l'insecte (sujet intéressant certes), le point crucial de l'expertise se situe dans la lecture transversale des lots qui révèle le caractère général du site. Toutes les confédérations d'insectes hémiptères, Sternorrhyncha, Auchenorrhyncha et assimilées montrent une synchronisation sur les mêmes sites (sans doute les mêmes végétaux) qui ne peut pas être seulement celle due hasard... Les mêmes insectes apparaissent dans les mêmes ambres où les sécrétions sirupeuses sont en quelque sorte des "aliments". Les insectes phytophages sont attirés pas ces sécrétions. Et dans une certaine mesure, lorsque le constat est fait, c'est la sécrétion sirupeuse qui devient plus précieuse (et intéressante) que l'insecte collectionné !

      Lorsque l'insecte n'est pas correctement appréhendé, lorsque l'on est face à un sujet TOTALEMENT unique, plutôt que d'imaginer des choses, pourquoi ne pas tenter une lecture horizontale et verticale des lots pour explorer d'avantage la biogéographie et le caractère particulier du biotope... La lecture transversale des lots d'ambre renseigne beaucoup sur une multitude de choses et peut résoudre des expertises autrement problématiques... C'est en tenant cette lecture transversale sur des "bulles" étranges que l'interprétation d'une fleur a été trouvée, puis par déduction ces sécrétions sirupeuses (d'ailleurs révélées aux lumières UV) que l'on retrouve ici dans cet ambre.
La lecture transversale (horizontale / verticale) est l'outil le plus expressif pour appréhender la vue d'ensemble d'un site et comprendre le détail des choses petites et élémentaires...
C'est de cette façon que les mélanophores fossiles crétacés ont été également identifiés dans l'ambre.
Ce n'est pas en découpant les ambres en lames minces, puis en isolant les insectes les uns des autres que l'on appréhende le grand tout.... Pourtant c'est ce que font les scientifiques parisiens ! INCROYABLE : ils découpent tous les ambres en lames minces pour étudier l'insecte à chaque fois isolé de son ensemble... L'étude se situe aussi et surtout dans l'ambre qui entoure l'insecte. Le concept d'expertise basé sur la lecture transversale de l'ambre (sans même considérer l'insecte) démontre vraiment le potentiel FORT de cette prospection... Cette prospection, cette méthode pour prospecter est en quelque sorte un outil supplémentaire à tous les autres et en même temps à la base de tous... La lecture transversale est l'aboutissement de l'exploration la plus juste, c'est l'expertise la plus exacte.



      Pour fixer les notions résumons les deux axes de la lecture transversale.

--- La lecture verticale établit un rapport entre plusieurs pièces synchrones, provenant toutes d'un même endroit précis (biotope). Ce genre de lecture a été utilisée au Musée virtuel à plusieurs reprises surtout lorsque les échantillons sont issus de biotopes aquatiques et marins. Ainsi le lys de mer a été confronté et associé à plusieurs autres fragments (arrivés en même temps sur le table d'expertises) et c'est ce qui a permis de comprendre l'origine "technique" et le caractère de l'espèce hôte de plusieurs échantillons.
--- La lecture horizontale est maintenant le rapport entre différents éléments provenant parfois d'endroits très différents et/ou d'époques plus ou mois éloignées. Les fourmis sont occupées à des choses étranges... "Que font-elles ? On n'y comprend rien..." Pour étudier les scènes conservées dans l'ambre on peut questionner d'autres époques au quatre coin du monde. Et la solution apparaît. Les fourmis sont venues sur le site ramasser les portions de peau de lézard ou les écailles colorées de peau d'un dinosaure pour ensuite les ramener à ce qui semble être un nid, car les fourmis déjà vivaient en communautés... La lecture horizontale donne des analogies et des comparaisons possibles. .









      La lecture transversale est une inspection redoutable d'efficacité qui examine un sujet (seul, isolé) mais replacé dans son ensemble, sans s'arrêter à un cas particulier mais au contraire en cherchant partout les liaisons aux autres dossiers qui peuvent expliquer les propos...
La lecture transversale est de ce fait UNE SORTE D'OUTIL qui explore TOUT, en apportant des faits, qui, au final lorsqu'ils s'emboitent, (OH MERVEILLE) donnent l'explication des choses comme les pièces réunies d'un puzzle restituent le décor représenté. UNE LECTURE TRANSVERSALE ne met pas un nom d'espèce sur une inclusion. NON, la lecture fait bien plus que cela PUISQU'ELLE EXPLIQUE TOUT se qui se passe autour.
Voici des cas résolus par la lecture transversale.

A) Des voiles de dessiccations des surfaces séchées à l'air atmosphérique (conservées parfois en profondeur dans certains ambres) ont été déchirés par des impacts plutôt insolites survenus évidemment de l'extérieur.
A1 - C'est l'empreinte de pas d'un animal qui marche et écrase la lentille d'ambre.
A2 - C'est l'impact d'une branche conte la résine.

B) rédaction en cours...
B1 - C'est une prédation où un protagoniste fouette de sa queue la sécrétion collante de résine.
B2 - C'est l'atterrissage d'un animal à plumes qui, repartant immédiatement, ne laisse que l'empreinte de son passage.

Rédaction en cours... Texte...



La lecture transversale... Voyons le potentiel d'une "proto"fleur...

      LES petits cônes, rouges, sombres, étranges, en forme de trompettes sont bien des dispositifs qui fonctionnent sur le modèle des FLEURS (mais sans être des fleurs). Il y a des "pétales" diaphanes avec, OUI(!) des petites punaises. Il y a un bol monté sur pied. Il y a des spores et des sécrétions "sirupeuses", des corpuscules "oléagineux", sorte de vacuoles associées à des "graines/spores" qui lachent des huiles sans doute aussi des lipides, donnant des traces étranges dans l'ambre. Le cône est présent dans des ambres toujours riches de ces gouttelettes d'huile, peut-être des inclusions lipidiques (oléocorps). La lecture transversale a aussi montré la fréquence surtout élevée d'hémiptères phytophages (qui boivent les sécrétions avec leur long stylet, confer les vignettes 8 et 9 dans cette image). L'exploration transversale a montré que l'effet bleuissant des ambres au soleil pouvait sans doute aussi être conduit par ces fluides diffusés dans l'ambre. L'objet, petite corne d'abondance, est sans doute un anthéridiophore, cC'est l'organe sexuel mâle chez certaines hépatiques à thalle gamétophytique. La vision transversale a chaque fois montré que l'animation autour de ces inclusions correspondait au fonctionnement générique d'une "proto-fleurs" visitées par des insectes, qui viennent aspirer les sécrétions lipidiques sans participer aucunement à la reproduction... La lecture transversale ne montre pas de coévolution mais un rapprochement (peut-on parler d'association ?). C'est la transversalité conduite sur des champignons qui est venue mettre la lumière sur les anthéridiophore. Pour dire la chose clairement  : des coléoptères viennent manger les champignons, lesquels ne libèrent aucune sécrétion... Par contre des punaises viennent boire les sécrétions des hépatiques, lesquelles ont peut-être un effet attractifs chimique (qui ne semble pas exister avec les coléoptères associés aux champignons). C'est le saupoudrage très rares observé sous des champignons confronté aux vérifications transversale qui pointe l'originalité du fonctionnement de l'anthéridiophore, sorte de "proto"-fleur qui invite au banquet un cortège entomologique...
La lecture transversale
ne donne aucun nom scientifique aux espèces, mais elle raconte le vivant, l'aspect biologique des choses qui gravitent en laissant les traces mémoires de leur passage dans la résine.




La lecture transversale... Voyons le cas de la colombe et la limace...








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      2) La lecture des traces mémoires au service de la taphonomie.

     La taphonomie qui est discipline de la paléontologie, inventée et mise au point par le paléontologue russe Ivan Efremov dans les années 1940, se propose de d'exploiter toutes les notions (très variées) ayant rapport aux conditions d'enfouissement des fossiles !!! (TOUTES)... Et, le sujet est plutôt large car le dossier s'appuie alors sur de nombreuses disciplines telles que l'écologie, la bio- et géochimie ou la sédimentologie, la physique et la chimie évidemment en corrélation avec la biodégradation et la diagenèse... La mécanique des fluides, la géologie, viennent aussi compléter le sujet... Bref tout ce qui conditionne l'information ayant rapport aux conditions et positions d'enfouissements se classe dans le registre "générique" de la taphonomie... Et appliquée à l'ambre La Taphonomie est un terrain d'exploration immensément riche et quasiment infini !!!



La symphonie musicale des traces.

      Un photographe, (habitué aux lectures) qui regarde une image même rapidement sait immédiatement ce que la composition "raconte". Si une zone est floue c'est qu'elle est éloignée. Avec des trainées, cela signifie l'objet est en mouvement. Le piqué net d'un détail signifie que la portion est proche. Si une zone est sombre, alors elle est en opposition par rapport à une source d'éclairage... Au final ces impressions construisent l'idée spatiale du panorama.
Ce qui semble immédiat en photographie existe pour l'ambre MAIS AU NIVEAU (supérieur) d'une symphonie majeure !!!
Lorsqu'une inclusion entre dans le milieu piège de la résine, il en résulte une multitude de choses... En simplifiant on peut dire qu'il existe HUIT traces possibles et de nature différentes. Ces traces sont des "musiques" en quelque sorte qui racontent des choses différentes de celles commentées sur les images du photographe. En effet, les traces racontent : la température alentour, la présence de l'eau, la dynamique des mouvements, la succession des forces et mêmes les derniers instants de la vie des espèces !!! C'est TOTALEMENT hallucinatoire !!!
Si vous savez lire les traces mémoires conservées dans l'ambre autour des inclusions, vous accédez à la "symphonie" REELLE des histoires enregistrées TRES PRECISEMENT dans l'ambre !!! Lorsque vous avez gouté au plaisir de ces lectures, LA PASSION DEVORANTE vous gagne !!!
Chose DEROUTANTE, détail problématique,les traces (au nombre de huit) n'apparaissent pour certaines musique que sous certaines lumières différenciées... Cela se complique... Dit autrement, certaines musiques ne se jouent que sous certaines lumières (lumières UV, ou polarisées, etc.) Les partions sont dissociées les une des autres. Et si vous parvenez à réunir les différentes musiques en une seule, vous écoutez la symphonie suprême !!!
Arrivé à ce stade, vous lisez l'ambre à un niveau de détail tel qu'un auditoire doutera de vos commentaires... La précision des détails est nanométrique !!! REELLEMENT, sans exagération aucune.
Revenons à l'exemple du photographe avec son image...

      Si le photographe regarde le cliché d'un éléphant, l'objet éléphant, (gros animal imposant) génère des informations... L'objet identifié et reconnu comme "éléphant" permet de bien comprendre l'image dans son ensemble... Pour l'ambre, les choses sont différentes. L'objet niché dans la résine, écrasé, mêle à toute sorte de souillures n'est pas toujours identifiables, reconnaissable. Et c'est là que la magie opère !!!
LORSQUE VOUS NE COMPRENEZ PAS une inclusion, alors écoutez la symphonie alentour !!!
En effet, la musique de l'eau qui coule n'est pas celle du vent qui bruisse dans les feuilles d'un arbre !!! Et ce qui peut (ou pourrait) paraître abstrait est extrêmement explicite pour un "Ambronaute" !!!
Pour savoir ce qu'est l'inclusion, c'est simple "écoute-la chanter"...
Une griffe en chitine qui ne contient pas d'eau et ne laissera aucune trace de type halos. Une graine enfermée dans une coque sera amorphe et ne donnera aucune trace d'un quelconque mouvement volontaire. Une inclusion dont le gradient de couleur suit celui de l'ambre alentour selon l'incidence et le réglage des couleurs plus ou moins bleues n'est qu'une bulle. Une matière diaphane qui miroite d'une réverbération légèrement striée est une exuvie métamérisée d'arthropode plus qu'un tissu diaphane dépigmenté d'une thallophyte... Etc, etc,
TOUTES les matières donnent des musiques différentes. Et une lecture intuitive des "musiques" permet d'atteindre un niveau d'expertise VRAIMENT TRES élevé.
Plutôt que de donner des explications abstraites, donnons un exemple.







Le plongeon du Dytique...



      Tel un plongeur qui rentre dans l'eau en laissant de l'écume derrière lui (ci-dessus), voici un insecte dont on pourrait tout ignorer. L'insecte, figé dans l'ambre fossile, est associé à une large trace laiteuse. C'est la trace de type halo comme indiqué en 1 dans cette image qui donne l'intérêt crucial au fossile.
A) La couleur blanche démonte que la trace (halo de dégazage) est initiée à partir d'eau.
B) Le développement en volutes raconte la succession dynamique et les directions des forces impliquées.
C) Le gradient de diffusion (surtout au niveau de la patte postérieure de l'insecte) démontre la direction de progression.

En déduisant les informations implacables des traces (ici trois notions différente pour une seule trace) on peut supposer que l'insecte puisque révélant des mouvements est une espèce sans doute aquatique. Le tramage énorme dessiné dans l'ambre est consécutif à une imprégnation liquide, il y a un mouvement impacté dans la trace : cela suppose une espèce vivante aquatique piégée alors sous l'eau. En allant plus loin dans la lecture des information, en allant chercher les lignes du fluage (comme indiqué en 6) révélées par exemple aux UV, en recherchant les point de contact de la résine éventuellement collée sur le fond du biotope aquatique (comme indiqué en 4), il devrait être possible de lire la fuite en avant de l'insecte. Dans une certaine mesure les traces permettent (ELLES ET ELLES SEULES) de lire les intensions des derniers mouvements (indiqué ici en 7) et de déduire les comportements. Les traces permettent de tenter une approche paléo-éthologique. Lorsque l'insecte ne dite rien, LES TRACES RACONTENT BEAUCOUP ! C'est l'étude taphonomique des traces qui raconte l'essentiel de la scène observée  !!! PLUS LES TRACES sont larges et présentes, plus l'explication du piégeage dans l'ambre est explicite. Ici le petit coléoptère aquatique (déjà dans l'eau) croyant fuir un danger venu sans doute au niveau supérieur, a utilisé ses pattes postérieures telles des rames pour se propulser vers le bas, malheureusement en profondeur dans une lentille d'ambre sans doute tombée dans une eau putride et saumâtre, comme le montrent d'autres traces éparses dans la gemme. C'est ce genre d'insectes qui venaient manger les crinoïdes (lys de mer) retrouvés dans les ambres de l'estran des biotopes côtiers au crétacé.



Rédaction non finalisée...






      3) Les questions du protocole d'identification.

      De nombreux collectionneurs ne correspondent QUE pour demander le nom de telle inclusion dans tel ambre... Pour, ensuite, passer à l'inclusion suivante... "Pour ma collection, il faut mettre un nom d'espèce sur les inclusions..." AH... Cette démarche est plutôt étrange... Pour quelle raison les objets devaient-il être inventoriés par un nom de science ? Pourquoi cataloguer TOUT, systématiquement, à ce point, de cette façon invariable (en ignorant le reste) CAR le reste existe !!! Et, ce reste pour l'ambre est même l'essentiel.
Plusieurs sujets dans l'ambre fonctionnent SANS qu'il n'y ait aucun nom d'espèces !!! Sans exagération aucune, lire un ambre constitue un exercice comparable à celui qui consiste de se tenir debout dans un paysage naturel pour renifler et sentir l'ambiance et l'osmose générale, (la coalescence), des pièces constituant le biotope. Pour lire l'ambre de cette façon, il faut réaliser une immersion intégrale et ouvrir ses sens... On peut lire l'osmose des choses en dehors du cadre de la nomenclature des noms scientifiques d'espèces... Bien plus fondamental que de réussir l'étiquette d'une inclusion (humour, rirer), il y a toute la lecture logique des mémoires de l'ambre. Pour tenter une expertise il y a toute la séquence des questions logiques qu'il faut se poser. Quelles questions, dans quel ordre... Pour savoir quoi ? L'inclusion a-telle bougé dans la résine ? Un végétal est amorphe et un mouvement peut signifier une espèce vivante... Mais une branche qui tombe et cogne la résine peut donner l'illusion d'un mouvement vivant... Les choses observées sont-elles conservées en volumes ? Dit autrement, est-ce bien des inclusions matérialisées ou alors de simples interférences optiques sur des lignes d'écrasements ?

      Avant de lancer une expertise, il faut raisonner et vérifier certaines choses. Des questions simples se posent avant même de chercher un nom d'espèces aux choses... En ratant cette réflexion simple en amont, les scientifiques ont appelé champignons des trous (c'est à dire des perforations) réalisées par des mollusques... Les champignons laissent des interférences dans la résine que n'ont pas des perforations... C'est en ignorant la lecture de l'ambre (et donc les indices déduits) que les expertises données par les experts sont fausses !!! IL FAUT DONC tenir les constats dans l'ordre, une sorte de protocole en quelque sorte...

      L'ambre géologique (la résine végétale antique, fossilisée) lorsqu'il n'est pas mélangé par l'homme cupide à des plastiques (pour proposer des bijoux de dupes) a des propriétés optiques originales,... D'aucun de commenter ces "singularités" comme des "fantaisies" amusantes à bizarres... Mais, passé l'étonnement, LE PLUS INTERESSANT (ce qui n'a jamais été fait par un travail de fond scientifique) c'est d'utiliser ces propriétés intrinsèques pour inventer un protocole d'expertise des inclusions.
1) les lumières différenciées, 2) les réponses rendues par l'ambre, 3) le décalage singulier des effets attachés aux inclusions qui ne sont pas en ambre, 4) les traces développées par les inclusions, TOUTES CES NOTIONS PERMETTENT de conduire des raisonnements croisés pour identifier les matières.
SOLIDE - la cellulose végétale, n'est pas la chitine animale. Tout comme FLUIDE, la sève végétale n'est pas vraiment le collagène animal. Une inclusion solide à plutôt malléable, (conservée dans l'ambre) a parfois des propriétés intrinsèques qui peuvent être la signature "caractéristique" d'une classe... Visuellement très proches, la cutine et la lignine (des végétaux) peuvent se différencier de la chitine (des arthropodes) par des réponses optiques différentes... Et le raisonnement peut aller plus loin car les matières végétales sont amorphes, autrement dit le végétal ne bougne pas dans la résine, là ou un arthropode produira éventuellement les traces des mouvements se son agonie dans le milieu piège... Donc les propriétés complétées des traces développées sont deux informations indissociables et complémentaires pour conduire les raisonnements.
-Certaines matières minéralisées, (spongine, conchyoline, os, émail) sont opaques aux rayons x.
-La kératine (écailles, poils, griffes, becs, plumes, etc) qui peut être éventuellement en mouvement opposé au fluage par l'animation de l'ôte ne libère aucun fluide... Cette matière stable inerte n'est jamais associée à un halo de dégazage.
-La trace d'un gradient diffusé dans la résine à partir d'une inclusion témoigne alors que l'objet considéré a été attaqué par le chimisme et dématérialisé. La trace permet ainsi de reconnaitre un œuf d'une simple vacuole, bulle...
-Un pollen (grain minuscule) qui réagit par dessiccations en perdant de son volume initial, sera entouré d'une double trace là ou un grain (minéral) de sable par exemple restera complètement stable et amorphe.


CQFD : Des dizaines de raisonnements identiques (testés au cas par cas sous les lumières différenciées) permettent de conduire des interprétations fiables... Ces réflexions mises en ordre dans un "protocole" d'exploration en amont des recherches permettent de conduire des lectures passionnantes... Mais, pour lire l'ambre il faut utiliser des lumières nous l'avons dit différenciées...






      4) Les différentes lumières utiles.

      Passons au sujet le plus intéressant de l'ambre qui concerne la lecture déductive et l'interprétation des inclusions. Passons aux lumières possibles qui, correctement utilisées, permettent de révéler l'identité des inclusions.
Dans cette rubrique nous allons donner sous forme de tutoriel simple les raisonnements déduits / démontrés qui permettent de tenir des interprétations... Les différentes lumières peuvent démontrer la nature des inclusions !!!! C'est 100 % exclusif !!!! PERSONNE n'a jamais commenté ce sujet !!!!
MAIS ATTENTION !!!! Certains naturalistes vont vouloir prendre pour argent comptent les exemples commentés ici et en tirer des règles invariables comme le sont les théorèmes pour les mathématiques. OUI, MAIS NON!!! SURTOUT pas !!!! La logique conduite dans un échantillon ne peut pas être transposée à un autre fossile !!! TOUS LES FOSSILES sont particuliers et les raisonnements sont TOUJOURS uniques... Il ne faut donc pas prendre le raisonnement juste de l'ambre X pour l'appliquer à l'ambre Y !!!! SURTOUT pas. C'est un écueil... Il faut d'avantage s'approprier la réflexion, la déduction (qui fonctionne toujours) que l'exemple proprement dit!!! Ceci précisé, utilisions l'outil des lumières variées pour conduire des expertises dans l'ambre. Voyons un exemple...

Comment distinguer une bulle, c'est à dire une vacuole de gaz, d'une inclusion liquide ? Et, peut-on donner l'origine, la provenance du liquide ? En questionnant l'ambre par des lumières variées il est possible parfois de répondre à ces questions... Prenons un exemple très didactique, dans cet ambre, avec une araignée... Une araignée est piégée dans l'ambre birman (100 M.A.) et il y a des vacuoles autours... Plusieurs "bulles" sont piégées autour de l'araignée... Mais une seule contient des traces du fluide de l'animal... Pour démonter la présence d'un fluide, on utilisation ici la lumière polarisée. (C'est le gros reflet blanc sur l'ambre). La lumière restitue un effet "arc en ciel" c'est une zone de tension née d'un mouvement de la résine sur le fluide. C'est la résine qui recule et bouge au contact du fluide... Pour un gaz ce serait plutôt le contraire, ce serait plutôt la bulle qui aurait été entrainée. Donc l'effet arc en ciel qui localise une zone de variation des tensions internes démontre aussi la présente d'un fluide (imperceptible). Puis, en lumière bleue (lorsque l'ambre s'estompe jusqu'à devenir diaphane), le fluide animal qui n'est pas de l'ambre apparaît jaune et reste présent sous forme de fin linceul autour de l'araignée. CQFD : L'utilisation de la lumière polarisée puis de la lumière bleue démontre l'origine d'une vacuole (et une seule dans l'ambre) contenant les fluides (la lymphe) de l'araignée...






      Voilà, la chose peut paraître "miraculeuse", mais l'examen simple d'une petite bulle dans la pointe de cet ambre permet de repositionner l'échantillon tel qu'il devait être sur l'arbre... L'observation est facile, la déduction imparable. Et le détail n'est révélé que par les lumières différenciées... Ce travail de lecture et d'interprétation peut se faire sur tous les échantillons... Prenons d'autres exemples. Poursuivons.

----Rédaction en cours-----









----Rédaction en cours-----

Tous les ambres fluorescent en lumière UV mais l'essentiel est le fluage. En effet... (Rédactions en cours).

      L'exploration des ambres en lumières bleues (peu importe le bleu d'ailleurs utilisé, voir ci-dessous) est une technique très intéressante !!! Elle montre, ou plutôt rend visible les choses qui n'apparaissent pas à la lumière du jour. Ici, la lumière bleue permet de sortir l'inclusion de l'ambre pour ainsi dire (l'ambre est effacé) et ne reste qu'en contraste les fluides imprégnés ou dégagées par les portions végétales. Cette technique très ingénieuse est surtout très utile pour raconter les scénarios taphonomiques !












      L'utilisation de lumières différenciées permet de révéler la nature des choses situées dans l'ambre. L'utilisation de lumières incidentes bien calibrées par échantillon permet de prouver l'existence de choses imperceptibles à la lumière du jour. Au soleil cet ambre montre une matrice jaune diaphane, translucide éthérée et homogène... Mais tout change en lumière bleue car cette tonalité qui estompe progressivement l'ambre restitue, ici, par contraste une imprégnation générale d'une sève sirupeuse légèrement granuleuse... C'est la lumière bleue qui permet de démontrer que certains ambres originels sont le résultat d'un mélange de plusieurs sécrétions végétales... Ce qui n'est pas très explicite via des enquêtes au laboratoire (analyses chimiques, explorations IR, pyrolyses) est assez visuel en exploration optique dans les lumières bleues. La lumière bleue (générique) qui efface l'ambre (et lui seulement) laisse en quelque sorte réapparaître tout le reste par contraste (tout ce qui n'est pas de type ambre)...








      Passons ci-dessous à l'étape suivante. Passons à des choses encore plus fines et plus subtiles !!! Cette fois nous allons utiliser la lumière du soleil (laquelle est évidemment constituée de toutes les longueurs d'ondes différentes)... Voyons le sujet. Prenons un ambre birman (100 M.A)... En éclairage diffus, dans l'ombre ou avec une lampe quelconque (ci-dessous à gauche) nous voyons un moustique dans une gemme jaune... Rien de bien original... Par contre, cet ambre (particulier) disposé au soleil zénithal change bizarrement de couleur et montre des zones très claires (flèches). Les zones très claires sont constituées d'une sève sirupeuse légèrement granuleuse comme montrée précédemment laquelle est révélée par la lumière bleue du soleil... Mais la lumière du soleil apporte aussi sa composante UV, et le rendu de teinte générale qui change est rigoureusement la fluorescence naturelle de l'ambre perceptible en lumière du jour, CAR justement, le fossile contient cette sève sirupeuse et c'est elle qui renforce la réponse de fluorescence de certains échantillons...
En fait chaque lumière apporte ses informations qui se superposent et lorsque l'on sait décrypter le rendu polychrome des choses, les démonstrations se renforcent les unes les autres. Cette technique d'exploration des ambres (multi et mono lumière) est comparable au travail qu'entreprennent les géologues lorsqu'ils découpent les roches en lames minces pour explorer les cristaux en lumière polarisée sous la loupe binoculaire. En fonction des éclairages incidents, la réponse de couleur détermine la nature des minéraux... Ici, c'est, grosso modo, le même principe...








      La réponse la plus étonnante lorsque l'on explore les ambres sous des lumières calibrées utiles pour comprendre le contenu, c'est évidemment la fluorescence (la fluorescence en lumière noire, voir ci-dessous). Alors là ! L'émerveillement saute aux yeux. D'ailleurs cette propriété devrait SYSTEMATIQUEMENT être exploitée par TOUS LES CLIENTS qui, crédules achètent des plasticomorphes montés en bijoux sans autre confirmation que celle du sourire du vendeur content de duper un nouveau client.
Examiné à la longueur d'onde de 370 nm (donc en lumière noire) un ambre géologique (qui n'est donc pas un plastique) doit restituer quelques lignes courbes qui sont la succession générique des différentes coulées qui forment sa structure lamellaire... Le rendu des épanchements (la forme des coulées) renseigne sur le fluage, c'est le sens et la direction du suintement... Même un ambre opaque, sombre, apparemment inerte, peut rende une fluorescence très expressive... La réponse de fluorescence (qui doit toujours montrer un fluage géologique) est l'observation principale pour explorer la séquence du piégeage à l'origine de la capture éventuelle des inclusions... La florescence c'est la propriété la plus expressive pour l'exploration taphonomique... L'ambre birman ci-dessous est un bel exemple d'un fluage parfaitement repérable en lumière noire... La fluorescence naturelle de certains ambres examinés au soleil est évidemment toujours confirmée (et même très accentuée) en lumière noire monochromatique... Car, dans le noir, sans interférence aucune, la fluorescence est toujours plus forte qu'au soleil...

















      Quitte à répéter les choses (jusqu'au rabâchage) résumons le sujet des lumières utiles en réitérant les explications AVEC UN CAS HORS NORMES !!!! Voici un ambre ci-dessous... Heu Ok,... c'est un ambre avec des petits machins... Et alors qur faut-il voir ?...


L'identification du sang fossile présent dans cet ambre, ci-dessous,
a nécessité CINQ lumières différenciées pour conduire l'expertise...





1) en lumière naturelle on voit bien une petite chose incluse, oui, une "plume" sans doute, mais assez peu explicite...
2) en lumière UV, on voit le fluage assez simple, ici d'une seule coulée qui recouvre complètement l'inclusion. L'inclusion est donc piégée entièrement. Ok, c'est entendu.
3) pour comprendre l'arrivée d'une telle chose dans la résine, la lumière polarisée qui localise les tensions internes conservées dans l'ambre atteste de l'impact venu de l'extérieur (par l'arrière).
4) l'observation aux rayons-x démontre que l'inclusion est minéralisée  !!! ET puisque 2) raconte que l'objet est piégé complètement synchrone aux coulées sans polluant venu de l'extérieur (démontré par 3) ALORS la plume est sur un socle osseux  !!!
5) la lumière bleue (celle dont l'objectif est d'estomper l'ambre jusqu'à le rendre diaphane) montre par contraste un dernière chose : un fluide extrait des plumes (que nous savons osseuses), et, c'est alors du sang !!! OUI DU SANG !!!


Et il faut les cinq lumières différenciées pour tenir le raisonnement !!!

CQFD : les différentes lumières utilisées pour explorer l'ambre ne constituent pas un petit divertissement esthétique... NON LES LUMIERES DIFFERENCIEES peuvent et DOIVENT être utilisées dans un vrai protocole d'exploration, avec des hypothèses, des vérifications selon des raisonnements faits et défaits selon les fossiles !!!
Les lumières différenciées sont DONC des outils...
Et personne n'explique dans une publication ou un article de science l'utilisation très pragmatique de ces lumières. CE SUJET EST UNE EXCLUSIVITE DU MUSEE virtuel.

En lumière ambiante normale, l'observateur inexpérimenté verra éventuellement un petit machin comme "végétal" ou pas d'ailleurs... qui, ... ressemble à une petite plume... oui... avec... des bulles...
Rires !!! Heu, il y a beaucoup plus intéressant que des bulles  !!!
Pour conduire des expertises intéressantes, il faut vraiment s'approprier la technique des cinq lumières différenciées. Il faut réellement s'approprier LA METHODE, et, également, la pensée... Quand la pensée se met en place, les images forcément expressives SONT ALORS TOUJOURS REUSSIES !!!








5 - La conclusion, le constat.



      Refusant l'exégèse marine, (car l'AMBRE c'est en FORET et pas dans la MER) les scientifiques ont déclaré être "champignons" des perforations faites par des mollusques marins, (voir ci-dessous). La lecture exploratoire et déductive des inclusions de l'ambre est assez claire pour démontrer les choses...
Les dits "champignons" sont en fait des matériaux qui réagissent aux rayons-x car les coquilles calcaires (restées suffisamment minéralisées) sont conservées dans l'ambre. Si l'on ignore l'examen au rayons-x, l'observation en lumière naturelle du soleil révèlera alors le détail des rainures microscopiques des coquilles conservées dans la résine... Bon, si l'on ignore la lumière naturelle et les rayons x, on vérifiera qu'en lumière bleue cette fois l'éclairage restitue le différentiel de réponse qui démontre que l'inclusion est beaucoup plus réactive qu'un champignon (dont on sait que les tissus sont surtout fragiles)... ET SI L'ON ignore l'exploration par les lumières différenciées (c'est la méthode préconisée au Musée virtuel), une lecture transversale du sujet, à une autre époque qu'au crétacé, à partir d'autres ambres DEMONTRERA l'origine marine du phénomène !!!
Donc résumons : l'expertise qui utilise : (A) les lumières différenciées, (B) la prise en compte des traces et (C) la taphonomie PEUT et DOIT se compléter (D) des lectures exploratoires transversales...
Le protocole d'identification et d'expertise des inclusions de l'ambre (préconisé au musée virtuel) procède donc PAR QUATRE enquêtes complémentaires ! Si aucune n'est tenue, on risque fort de raconter un peu n'importe quoi... L'examen des inclusions de l'ambre crétacé birman démontre (ci-dessous) que les résines végétales ont sédimentées en milieu marin...






 
Ci-dessus, certains ambres constellés de petites "massues" ovoïdes (1) ont été mal interprétées des scientifiques car la lecture par les lumières différenciées n'a tout simplement pas été faite... La taphonomie démontre que ces formations (2) proviennent toujours de l'extérieur en traversant le fluage donc sont forcément postérieures aux suintements végétaux aériens. Le détail périphérique des inclusions montre les sillons (3) des coquilles. Les organismes ainsi conservés sont évidemment des mollusques (4) et pas vraiment des champignons. Un éclairage différentiel bien calibré dans les teintes bleues dans l'axe de perforation des ambres permet de voir que plusieurs type sont parfois colorés polychromes ou monochromes, bun sombre (5). L'éclairage bleu (5bis) montre la cavité creuse emplie d'ambre (6) et la conservation RARISSIME parfois des tissus mous des mollusques (7). Les ambres sédimentés en milieu marin ne sont pas l'apanage de matériel crétacé birman, la lecture transversale démontre que le sujet existe (Eric G, 2002) avec l'ambre malgache (8).





      Arrivé à ce stade, les choses ainsi présentées semblent aller dans toutes les directions...
RESUMONS à l'essentiel le sujet des expertises. Il y a tout d'abord les lumières.
En simplifiant on va dire qu'il existe 6 "lumières" exploratoires différentes. On va limiter à 8 le nombre de traces repérées dans l'ambre. On dira que 6 phénomènes alentours peuvent interférer pour un catalogue d'une douzaine de matières pouvant constituer les inclusions. Donc nous sommes sur une grille croisée à 6, 8, 6 et 12 entrées.

A) Lumière naturelle du soleil
B) Lumière bleue
C) Lumière UV
D) Lumière polarisée
E) Lumière au rayons-x
F) Scan 3D

1) Le halo blanc de dégazage
2) La ligne de fracture conchoïdale (=paillette soleil)
3) La position déformée des inclusions
4) La croute scoriacée extérieure
5) Les diffusions polluantes graduées
6) Les recouvrements diurnes successifs
7) Les compactions internes
8) Les liquides non miscibles

I) Carbonisation
II) Fermentation
III) Dessiccation à la chaleur
IV) Siccativation à l'air atmosphérique
V) Liquéfaction
VI) Ecrasement compaction

a) Cellulose - plante - algue
b) Chitine - insecte
c) Cire - plante
d) Collagène - vertébré
e) Conchyoline - mollusque à nacre
f) Cutine - cuticule des plantes
g) Kératine - griffes - écailles - poils - bec des vertébré
h) Lignine - bois et plantes vasculaire
i) Spongine - épines des éponges
j) Huiles / corps gras - Végétaux - Animaux
k) Calcaire - os
l) Sable / minéraux / sels cristalisés
k) peau / muscles / tissus mous


Avec cette codification (TRES perfectible) il est possible de commenter à peu près toutes les observations possibles dans l'ambre... Voyons quelques cas...


En lumière naturelle A) voici le halo blanc de dégazage 1) lors de l'écrasement VI) d'un oiseau k).
Donc l'image "A-1-VI-k" démontre que l'écrasement survenu de l'extérieur est surtout responsable de la destruction mécanique des tissus mous... Le chimisme de l'ambre a ruiné l'essentiel des os. La dépouille animale est celle d'un oisillon où le plumage - duvet est à peine perceptible. L'inclusion de vertébré est littéralement une soupe de débris informes. Et il ne reste que l'effet du halo blanc initié aux fluides animaux qui dégazent par fermentation en donnant ce linceul blanc.
Sous une lumière polarisée D) pour questionner l'hypothétique mouvement d'une portion piégée vivante (ce qui n'est pas le cas ici), on voit un fin rideau de diffusions polluantes fibreuses, grasses 5) et une vacuole assez large d'un fluide huileux à côté d'une inclusion devenue noire par Carbonisation I). En fait l'inclusion noire est une queue d'oviraptaure (k, dinosaure) qui diffuse ses polluants gras...
L'image "D-5-I-k" montre alors que malgré la carbonisation, la dépouille de vertébré laisse encore ses traces grasses dans l'ambe. Et ce critère permet de caractériser sans problème un vertébré d'une portion végétale.


Observé en lumière bleue (B) pour tester la réponse de couleur des inclusions par rapport à l'ambre, voici un petit tonneau qui libère un voile blanc très mince (1) en arrière d'une peau fine. Une trace large, noire, en circonférence rappelle une carbonisation (I), mais trop limitée sur la fine peau blanche qui semble être faite en "soie" ou en chitine (b). L'objet pourrait être confondu avec une graine mais les graines (végétales) ne laissent jamais de halo blanc de dégazage. L'inclusion donc animale est le cocon resté coloré d'un Ichneumon qui parasite ordinairement les chenilles.
Sous un éclairage U.V. (C) un ambre français de l'étage crétacé à 100 millions d'années, peut montrer une croûte extérieure (4) bigarrée où la carbonisation (I) dans le kérogène a généré des polluants ici associés à du sable (l) évidemment amorphe à cette lumière. Pour une fois, l'exploration en lumière noire/UV montre autre chose que le fluage de l'ambre et précise ici le caractère du dépôt qui est sans doute celui d'une tourbière ensablée.



Observé en lumière naturelle (A) quel est la nature de cette inclusion étrange, "zoomorphe" qui affiche la forme d'un membre avec des doigts ? En comptant avec l'interférence de l'ambre, l'objet est vert-foncé. La position ordinairement déformée des inclusions (2) est ici plutôt stable, solide, ce qui démontre une rigidité qui n'est pas vraiment d'origine animale (type peau de lézard). Une légère dessiccation à la chaleur, alors sous les rayons du soleil (III) aura "buriné" les surfaces incomplètement sèches qui libèrent un fin halo rouge au niveau d'une cassure nette. L'aspect donc structuré de la matière, également rigide et plane (altéré par de petites lignes clivées dans l'épaisseur de l'ambre) est donc caractéristique de la cellulose (a). L'inclusion est donc une portion de plante. Le contour zoomorphe qui faisait penser à une patte de lézard est finalement celui d'un fragment végétal. Il faut lire prioritairement les traces avant le contour des objets, CAR LES TRACES démontrent TOUJOURS la nature des objets. Et ici la portion n'est pas animale.
Examiné en lumière bleue (B), voici une croute extérieure d'un ambre crétacé (4) où les fissures nombreuses, cassures, démontrent un écrasement mécanique léger (VI) d'une matière rigide et amorphe qui, ici (k), est la coquille superbe d'un œuf assez énorme, 7cm, d'un dinosaure / reptile / oiseau indéterminé...


Chaque résine fossile, chaque ambre, selon son origine botanique et son âge géologique possède ses caractéristiques originales de fossilisation. Et, observé en contre éclairage à la lumière du soleil (A), l'ambre birman -appelé Burmite-, montre couramment des diffusions polluantes graduées (B), souvent rouges, dans des gemmes modifiées ou pas par des effets extérieurs (I à VI). Cet effet gradué rouge, souvent conduit par des corps gras, apparait alors autour de la peau et des tissus mous d'une patte de lézard (k) et peuvent même aller jusqu'à recouvrir la kératine ordinairement amorphe, les griffes, les écailles (g). Cette diffusion grasse plutôt granuleuse (comme montrée ci-dessus à droite) permet de distinguer l'inclusion animale de la portion végétale. En effet, le halo autour d'un végétal ci-dessus à gauche, diaphane, clair est souvent plus "lisse" et permet de résoudre de nombreuses expertises.
Bon, ici nul besoin de réfléchir à quoi que ce soit d'originel... Aucun intérêt de raisonner aux éclairages et/ou aux possibles effets géologiques... L'objet "ambre gemme de bijouterie" photographié ici n'a plus rien de natif puisque la matière est une soupe de déchets (d'origine balte) passée à la compaction en autoclave. Les nombreuses traces circulaires déclarées "naturelles" par le vendeur (appelées "paillettes soleil") sont évidemment le résultat naturel (logique) du mélange plasticomorphe qui est compacté avec les bulles écrasées. Ces soupes chauffées au four, à quatre reprises, deviennent vertes, et peuvent même devenir limpides si l'opérateur intègre de l'huile alimentaire de colza à la préparation. En bijouterie une nomenclature de dupe existe depuis longtemps pour égarer l'acheteur qui emportera alors son plasticomorphe avec un certificat papier. Le papier ne prouve rien, par contre l'observation en lumière UV révèlera que la soupe anabolisée aux bakélites n'a évidemment aucun fluage fossile.



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La fermentation est un processus de transformation, "destruction" des composés organiques (sucres, acides et alcools) le tout produisant des gaz alors visibles sous forme de vacuoles dans l'ambre selon l'importance de l'énergie chimique libérée pendant la dégradation des matières. Les scientifiques avaient prémédité que les résines à l'origine de l'ambre étaient des milieux aérobies impropres aux "microbes" alors bloqués, tués par étouffement. Mais la prévision est fausse. Les oléorésines ont souvent été colonisées fraîches mais aussi parfois même durant le processus de fossilisation. Il y a donc bien des effets de dégazages (fermentations bactériennes) dans les ambres. Et ces bulles parfois énormes ne sont donc pas celles de piégeages atmosphériques improbables... Les fermentations les plus manifestes dans l'ambre sont celles associant évidemment des bactéries au bois humide consommé alors par les termites...
Texte.




A suivre...














6 - Les exemples.


Explorer l'ambre fossile, ...c'est faire rencontre avec
l'étrange, l'inattendu et parfois l'inconnu !

Voyons des cas qui nécessitent l'utilisation des lumières
différenciées et les questions du protocole d'expertise...









Commençons tout de suite par des choses difficiles...









Heu... Pas vraiment d'explications ? ...
Passons alors à autre chose...







Autre expersite, autre observation...





      Voici un ambre où la problématique est simple... La gemme est diaphane, claire, sans mouvements exagéré, enregistré dans la matrice. Les "bulles" (qui renseignent toujours sur le moindre mouvement) ne sont pas spécialement étirées par le fluage. Bref, la lentille fossile semble restituer le piégeage d'inclusions survenues sur une flaque sans doute horizontale d'une matière collante mais sans agitation... Il y a quand même un étirement faible en diagonal surtout régulier, net, enregistré dans l'ambre, preuve que la lentille de résine était située sur un support au moins incliné. Voilà. La lecture de la déformation des "bulles" et des micros débris (critère si simple à examiner) nous donne déjà une information. Bon, poursuivons, que voit-on ? Evidemment, la chose saute aux yeux. Nus avons ces grosses portions sombres centrées dans l'ambre... A quoi correspondent ces masses noires ?
On peut penser au premier abord que ce sont des portions végétales, des portions de bois plus précisément puisque le contour est plutôt hasardeux. Dans la partie supérieure, il semble bien y avoir quatre portions de bois. Les portions noires (sans doute l'écorce d'un arbre), serait alors en cellulose et lignine. Ces matières sont inertes. Elles ne bougent pas (par des mouvements volontaires), laissant le cortège de ces traces qui existent parfois autour des insectes. Et ici effectivement il n'y a pas de dégagement autour des quatre inclusions inertes, inclusions d'ailleurs noires (peut-être un début de carbonisation). Allez, oui. Ce sont ici quatre portions de l'écorce d'un arbre. On peut noter que les déchets de bois, les petits débris d'écorces sont assez inexpressifs. Ils ne diffusent pas spécialement de gardiens dans l'ambre... Lorsque les végétaux diffusent des gradients colorés dans l'ambre se sont alors plutôt des tissus conducteurs de plantes vasculaires avec parfois les trachéides qui libèrent des fluides comme la sève... Une partie du xylème, une petite partie d'écorce sans vaisseau conducteur n'a pas vraiment d'effet polluant dans la résine. C'est le cas ici des quatre petites portions d'écorce. Ce qui constaté sur quatre références concordantes est contredit par les masses sombres les plus grandes au centre de l'ambre. Là encore nous avons des débris sombres mais, cette fois, nimbés d'un large halo rouge...
Il arrive que les inclusions de l'ambre puissent fonctionner comme des promoteurs de couleurs... Des catalyseurs en quelque sorte... Lorsque des résines associées à des sèves (colorées) entourent de larges inclusions, il peut se développer un phénomène plutôt esthétique où la résine qui polymérise, concentre et transpire les composés les moins miscible autour de l'inclusion principale qui semble alors saigner littéralement dans l'ambre. Cet effet de transpiration peut apparaitre sur n'importe quoi, un insecte, un bout de bois, une zone de fracture... Mais lorsque c'est le cas TOUTES les inclusions synchrones sont nimbées du même effet général. Ce processus de transpiration n'intervient que dans le sol lorsque la résine est en maturation.
Ceci expliqué, ici l'observation est complètement différente puisque un amas noir seulement parmi les cinq est nimbé par une toison rouge. DONC FORCEMENT la toison rouge est conduite (initiée) par l'inclusion ! D'ailleurs la trace est dédoublée : rouge et jaune, avec un arrêt net... Le halo si net n'est pas (répétons-le) le résultat d'une quelconque maturation de la résine qui fossilise dans le sol... Le halo rouge-jaune est donc ici le "dégorgement" des polluants lâchés par la portion noire centrée dans l'ambre...
Arrivé à constat, nous pourrions envisager une observation en fluorescence qui ne donnerait pas spécialement d'information d'un quelconque fluage avec des mouvements extraordinaires où des polluants viendraient de l'extérieur... Non. Nous l'avons dit, la chambre jaune ne montre aucune animation particulière, l'exploration UV ne montre rien de dynamique. Alors, passons à l'exploration aux rayons-x... Là cette fois, les inclusions nimbées du halo dédoublé, rouge-jaune, s'allument comme un phare dans la nuit. Les autres portions périphérique (de bois et d'écorce) sont muettes... DONC la matière noire centrée dans l'ambre, nimbée du halo (qui n'est pas une maturation), qui démontre une présence minérale profonde (qui ne survient pas de l'extérieur car l'ambre intact n'est pas fracturé) EST RESOLUMENT autre chose...

      Quelles sont les matières qui peuvent apparaître noires (carbonisées) en libérant des corps gras, avec des traces mémoires minérales ?... Ce sont les tissus mous des vertébrés... Mais ici la chose assez déroutante c'est le contour précis et bien délimité des structures... La chose qui pourrait correspondre serait une portion séchée solidifiée (en quelque sorte) d'une portion de vertébré... D'après les formes situées dans l'ambre, il pourrait s'agir d'une portion de la mandibule inférieure d'un petit lézard... Avec des portions du cou. Il y a sans doute des tissus mous "burinés" marqués par la résine et une soupe d'ossements déminéralisés... L'hypothèse du lézard est évidemment solidement confirmée par une portion de peau située en périphérie de l'ambre...
La disposition spatiale des portions amorphes dans la lentille de résine démontre une chute verticale des portions de bois et des restes du lézard en une seule fois.

      Et dernier détail qui peut avoir son importance. La présence d'insectes détritivores et carnassiers dans l'ambre (la tête d'insecte les mandibules ouvertes) suggère qu'une ressource alimentaire a été âprement disputée. Une dépouille de vertébré est souvent associée à un cortège de nécrophages... Ce qui n'est pas vraiment le cas avec des inclusions végétales... Le cortège des nécrophages renforce l'hypothèse de la dépouille du lézard. L'interprétation des inclusions de l'ambre doit utiliser toutes les pistes de lecture.

      Cet ambre MAGNIFIQUE est le témoignage photographique d'une vue prise au pied d'un arbre dans lequel il y a eu une prédation. Les restes d'un lézard, exposés au soleil, partiellement secs, sont tombés sur une flaque (inclinée) de résine... Le temps a fait son œuvre... Et Dame Nature nous donne les effets traces pour distinguer les inclusions animales et végétales qui peuvent TOUTES, TOUJOURS êtres expertisées par la lecture déductive taphonomique. La portion noire centrée dans l'ambre est constituée des restes d'un lézard piégé avec quatre portions d'écorce et une large portion de peau (voir ci-dessous)... Dans cet ambre nous pourions avoir une portion du cou, la mandibule inférieure et sans doute une portion de la patte antérieure gauche du lézard...






Et le plus intéressant dans l'histoire, c'est qu'avec la lecture transversale
des lots nous avons le lézard tombé comme proie d'un côté
mais également la griffe de l'autre !!!! Le réalisme
est là, accessible dans l'ambre par la lecture
des traces associées aux inclusions!








Autre expersite, autre observation...




      A quoi peut correspondre cette inclusion 100 M.A. dans l'ambre birman ? Alors voilà... La chose ressemble à un petit chapeau d'un champignon mais alors étrange, car "translucide"... La portion figée dans la résine, (sans influence et/ou déformation quelconque par le fluage) montre un volume conservé en forme de cône régulier. La symétrie des lignes radiale avec un cercle de "croissance" rappelle le motif éventuel d'une Patelle commune.
La Patelle est un gastéropode marin peu mobile qui broute les algues qui poussent sur les rochers de l'estran. Si l'hypothèse est juste, (pourquoi pas) cet animal qui est solidement collé grâce à son pied formant ventouse aux supports, serait-il conservé ici par cette portion sombre sous la coquille, devenue diaphane car partiellement digérée pas le chimisme de la résine ? L'hypothèse d'une Patelle, heu... oui...
Sinon, peut-on expliquer la "pilosité", qui d'ailleurs, n'a peut-être aucune correspondance ?
Faut-il envisager l'animal ou rester sur le domaine plutôt végétal - fongique ? On pourrait imaginer une "graine", une "fleur" diaphane fragile ou autre... La symétrie radiale, le cercle quasiment parfait existent pour des références végétales et fongiques... Autre hypothèse : une sorte de méduse peut-être ???

      Bref, lorsque l'anatomie ou l'organisation des choses observées ne permet pas de répondre, il faut faire l'exploration par les lumières différenciées pour voir si l'inclusion est minérale (coquille de gastéropode), épithéliale (tissus animal type vertébré), chitineuse (correspondant à des arthropodes), cellulosique (correspondant à une portion végétale), etc. Plus facile à dire qu'à faire...
Ici, l'inclusion ne restitue aucune trace diffuse visible dans la résine. Aucun halo de dégazage, aucune ligne de fracture, aucune déformation des coulées suggérant des mouvements d'un dégagement (une agonie par étouffement). La portion est amorphe. Et ce caractère est habituellement plutôt corrélé aux inclusions solides, le plus souvent opaques, ce qui n'est pas le cas ici...

      Donc quelle est-cette inclusion
(UNIQUE) sans "référent" dans le lot pour comparaison ?
Faut-il faire une lecture transversale des ambres (ailleurs) pour dénouer l'expertise ou, les lumières différenciées seront-elles suffisantes ? Explorer l'ambre c'est faire rencontre avec l'étrange, l'inattendu et parfois l'inconnu. L'observation par les lumières différenciées va-t-elle valider l'hypothèse du champignon plutôt que celle du gastéropode ?...




Ci-dessous, autre pièce d'ambre... Autres interrogations...





Le saupoudrage semble être tombé d'une matière "nécrosée", rétractée
noire, légèrement sous la résine, montée sur un pied, avec ce qui
semble être des lamelles... La portion ressemble alors
à un petit champignon sur pied....








Passons à un autre sujet, celui des ambres
qui contiennent ces "cocons"...






      Petite surprise intéressante !!! Le "cocon" est construit en grains de sable grossier ! Et puisque c'est en gros sable, C'EST TOTALEMENT hors normes. Il faudrait vérifier en scan si l'objet est creux et ne contiendrait pas une larve... Un mucus éventuellement séché (pas forcément perceptible maintenant dans l'ambre) ne serait-il responsable de cet assemblage maintenu si serré ? L'enveloppe externe est un assemblage composé de sable... Mais puisque l'on se trouve en biotope d'eau (confer la présence des coquillages) peut-on imaginer une larve de batracien (type grenouille ou autre) emmaillotée dans le sable ??? On peut aussi avoir un œuf de ptérodactyle (ou autre) écrasé au sol et collé dans le sable alors aggloméré... Il faut une matière solide (suffisamment rigide) pour maintenir en volume une "boulette" de sable. Ne voyant aucune soie (hypothèse de l'araignée), il ne reste que des hypothèses INCROYABLES!!!! Un insecte aurait-il construit ce volume ? Habituellement les fourreaux (de protections et/ou mimétiques) ne sont pas spécialement ronds... Doit-on penser à un œuf recouvert de sable (collé ?) pour expliquer ce "cocon" ? Un second amas noir ovoïde, plus compacté mais de même taille que le premier (10 mm) semble être piégé dans le même plan. Pour dire la chose très simplement, n'y a t-il pas DEUX œufs écrasés, recouverts de sable, dans le même ambre ?
Pour se représenter l'idée, le concept, de l'œuf écrasé et ensablé, il faut noter que l'on a retrouvé des œufs comprimés de Ptérosaures (associé à des portions adultes, tissus mous et des os) conservés dans l'ambre... Les choses sont parfois difficiles à repérer dans l'ambre d'où l'importance absolue de conduire des lectures très précises associées aux phases de l'expertises (traces, lumières et taphonomie). ?



Autres sujets à suivre...







Ci-dessous, d'autres pièces assez spéciales qui méritent
des observations attentives et aussi des explications...












      Cet ambre birman, ci-dessus, montre le développement de plaques (en calcite) sur la périphérie des surfaces et également dans l'intersection des fissures (originelles) de l'ambre. La calcite (plaques blanches très visible) n'est pas responsable ici du développement des fractures. Le minéral s'est simplement inséré (et a cristallisé) dans les fissures sur la gemme déjà durcie. Parfois de fins films diaphanes apparaissent en profondeur de une gemme translucide (voir ici) et montrent -donc à l'intérieur de l'ambre- un début de concentration minérale repérable par un réseau de lignes droites géométriques. Les lignes géométriques surtout fines sont un bon indice de la présence de traces minérales dans l'ambre...








      Ci-dessus, voici typiquement le genre d'inclusions prétendues êtres des queues de "dinosaures" dans des collections spectacles.... Pour résoudre l'expertise, il faut comme toujours se poser le protocole logique des questions incontournables, dans le bon ordre, toujours les mêmes, pour tenir les déductions. Puis, ensuite, vient l'utilisation des lumières différenciées qui permettent de distinguer la matière végétale (cellulose) de la texture éventuellement animale; tout le cortège de matières variées : plumes, chitine, poils, kératine, etc., matières plus ou moins souples associées à des vertébrés ou pas... Ici, la portion piégée en inclusion dans l'ambre, est évidemment végétale.







Le même ambre est présenté cette fois de façon artistique...












Lorsque l'ambre est rouge et foncé comme ici, il faut utiliser des
lumières bleues (couleur complémentaire) pour l'éclaircir...
Et l'ambre ainsi "révélé" devient jaune miel, montrant
la superbe fourmi originaire du Crétacé !!!









Les mandibules redoutables d'une araignée prise dans une coulée de résine qui a entraîné
son repère... Dans une certaine mesure les traces associées (présentes autour de
l'animal) peuvent parfois renseigner sur la scène observée
et donner des renseignements éthologiques.





Tenu dans les doigts, un ambre contient de nombreuses histoires mémoires...
Si vous voulez une expertise, un commentaire, rejoignez l'équipe de Musée Schalien...
Posez vos questions. Dans la limite de nos connaissances nous essayerons de raconter les inclusions.











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