Ambre,
Moustiques et Dinosaures ?
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Jurassic
Parc et le clonage des dinosaures...
Jurassic
Parc et le clonage en aparté avec l'ambre crétacé
birman...
En Thaïlande les travaux exploratoires d'inventaires sur l'ambre (même) crétacé birman, (un ambre de grand intérêt) sont plutôt à la traîne car il n'y a pas vraiment de programmes scientifiques dans le pays (Myanmar). L'ambre, (surtout celui de l'Etat Kachin), n'a qu'une valeur commerciale... Par contre ! Oui, par contre la "Science" génétique de Jurassic-Park est au programme et le pays vient de se doter des matériels High-tech les plus sophistiqués au monde !!!! Ce paradoxe tient au fait que le pays autorise les travaux du clonage des espèces, travaux interdits ailleurs, (sur l'espèce humaine, par exemple)... Les chercheurs du monde entier viennent profiter en Thaïlande du coup de la vie très accessible et conduisent alors leurs expériences folles sans contrainte des lois... Les assistants thaïs sont d'ailleurs à la pointe du domaine dans le clonage des ufs... Pour éviter les lois contraignantes, les chercheurs japonais ont trouvé la solution de travailler sur des navires mobiles dans les eaux internationales... Les américains opèrent de la même façon en s'expatriant au Mexique et/ou au Panama... La science de Jurassic-Park qui prête à sourire sur internet, (car on ne donne surtout la parole qu'à ceux qui ne travaillent pas au dossier) est un domaine technique TRES étudié par des équipes multidisciplinaires cosmopolites très pointues... Le clonage des espèces et les croisements (hybridations) sont imaginés dans toutes les directions possibles (en dehors de toute déontologie)... Certains veulent intégrer des séquences génétiques antiques aux espèces actuelles devenues des chimères monstrueuses... Dorénavant on affirme que le clonage génétique sauvera les groupes animaux de la disparition programmée des espèces... Les travaux sur les spores, le pollen, les végétaux sont moins critiqués des médias car l'imaginaire du monstre reste encore et toujours le vertébré... Les européens ont très tôt travaillé sur la récupération de gènes antiques (ADNa) des végétaux conservés dans des tourbières... Mais les enjeux (TRES médiatiques, TRES lucratifs) sont évidemment ailleurs... Et les résultats les plus déstabilisants se font en cachette... La science génétique de Jurassic Parc n'a jamais si bien fonctionné qu'en ce moment ! |
Jurassic Parc
Peut-on rendre la vie à des espèces disparues ?
Dès
les années 1980, la preuve est faite que l'ADN peut résister
aux ravages du temps... Avec l'introduction des techniques de clonage
moléculaire par transformation bactérienne, Higuchi R,
Bowman B, Freiberger B, Ryder OA et Wilson AC isolent les premiers l'ADN
d'un quagga taxidermisé appartenant à une espèce
éteinte d'équidé, (magazine Nature 1984, N°312,
pages 282-284). Exploiter l'ADN conservé
des espèces disparues est donc possible. Les succès
se suivent avec l'exploitation de l'ADNa (=ancien) des momies égyptiennes
selon les travaux de Pääbo S., (magazine Nature 1985, N°314,
pages 644-645, Molecular cloning of Ancient Egyptian mummy DNA).
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Avant de répondre à la question,...
on peut déjà affirmer qu'il est possible d'extraire les inclusions
de la
gemme fossile. Cet exploit © Eric Geirnaert a été
réalisé avec
succès pour une inclusion de fourmi !
Peut-on
rendre la vie à des espèces disparues ?
Les tardigrades, ces animaux ubiquistes, proches des vers qui sont capables
d'une cryptobiose étonnante pourraient-ils survivre dans l'ambre (puisque
la résine indurée déshydrate plus qu'elle ne "fossilise")
? La question
TRES sérieuse se pose... Et les chercheurs imaginent TOUT
(et n'importe quoi) pour ramener à la vie à
un organisme "figés" dans l'ambre...
La
vie, le vivant est complexe, TRES complexe. Et, les frontières
entre le "minéral" et le "vivant" sont graduelles,
floues, décousues. Tant que l'on n'aura pas caractérisé
rigoureusement le siège du vivant (le potentiel de vie de l'être)
au niveau le plus bas (bien en dessous de celui du gène) l'homme
aura des surprises... Une espèce existe sous son génome.
Ce n'est pas le génome qui fait le vivant, c'est le processus
de vie. Ne refaisons pas les erreurs du passé. Il y a peu, on
disait que le gouverneur omniscient du vivant était le gène
-traducteur de protéines-. Récemment on affirmait que
le séquençage du génome des espèces permettrait
de résoudre toutes les questions biotiques et évolutives.
Les réalités vivantes ne sont pas aussi simples et une
majeure partie de l'ADN n'est pas codant. Le nombre de gènes
d'une espèce n'est pas corrélé au degré
de complexité de l'existence du vivant. Et, l'homme comporte
moins de gènes codants que ce dont a besoin la nature pour construire
un grain de riz. Et 90% des informations génétiques humaines
ont été nommé de "gènes-poubelle",
les pseudogènes.
Vouloir rendre la vie à une espèce antique (par clonage ou autre) nécessite vraiment de caractériser la vie... Les travaux les plus retentissants dans ce domaine seront sans doute (outre ceux des mammouths encore présentés à la télévision au journal de 20 heures) ceux consacrés aux micros organismes et aux végétaux supérieurs (cryptobioses). |
L'idée,
assez folle, de ressusciter les espèces disparues
matérialise les étapes qui, récemment encore, représentaient
un véritable défi scientifique. Ce n'est pas encore la
résurrection des dinosaures de Jurassic-Park, mais c'est un début.
Des apprentis sorciers en génétique viennent de recréer
la molécule d'hémoglobine des mammouths à partir
de l'ADN ancien retrouvé dans les os préservés
(et non fossilisés) de cette espèce disparue il y a plus
de 10.000 ans. Le sang antigel des pachydermes (qui transporte étonnamment
l'oxygène) est alors testé sur les animaux contemporains,
avec l'idée sous jacente de réussir le plus vite possible
un animal complet.
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L'ambre jaune fossile,
est-il un un conservateur
géologique pour l'adn antique des espèces ?
![]() Lettre adressée à l'attention de M. Eric Geirnaert, (eric.ambre.jaune@hotmail.fr) Monsieur Geirnaert, Dans le cadre d'un TPE (travaux personnels encadrés effectués en classe de terminale) nous recherchons de multiples informations. Celles qui portent sur l'ambre nous intéressent particulièrement. Nous avons effectué des recherches sur Intenet et nous avons relevé votre site qui présente vos recherches sur l'ambre et qui aborde l'ADN (des dinosaures). Nous vous adressons cet E-mail car nous aimerions savoir : - Quelle est la composition chimique de l'ambre et pourquoi permet-elle de conserver l'ADN ? - Quelles sont, au niveau microscopique, les réactions s'effectuant durant l'autolyse ? - Sachant que l'autolyse, responsable de la destruction de l'ADN, est seulement réalisable en milieu humide, comment l'ambre autorise t-il la conservation du milieu stérile ? Ces réponses nous permettraient d'établir un premier plan de notre étude de l'ambre et l'ADN. Cependant, toute information nous serait vraiment très utile. Nous attendons votre réponse avec impatience et nous vous souhaitons bonne continuation pour vos futures recherches. Merci. Brunello Laurent. |
L'inventaire des 71 composés organiques renseigne peu sur la genèse de la propriété qu'a l'ambre de préserver géologiquement le matériel génétique des espèces piégées. Une composition chimique, mais aussi une structure... Un polymère dense, homogène et stable, comme l'ambre, qui conserve durablement un ADN, peut apparaître inefficace si la matière devient poreuse. La compacité de la matière vaut alors autant que sa composition chimique. Un ambre solide et homogène peut éventuellement conserver l'ADN... Un ambre iso-chimique, mais, poreux, criblé de trous et de fissures peut être définit comme un mauvais conservateur géologique. La composition chimique de la matière n'est alors pas le seul principe à appréhender. L'ambre n'est pas la seule matière capable de conserver géologiquement de l'ADN... De nombreuses matières, d'une structure chimique plus ou moins simple, peuvent préserver des séquences d'ADN. Citons par exemple : le permafrost, la glace, la tourbe, le pétrole, le sable, la diatomite (une roche composée d'algues microscopiques que sont les diatomées). La silice du sable ou de la diatomite est susceptible de se lier à l'ADN et ainsi de protéger la molécule de la dégradation. Prenons l'exemple de la congélation... L'eau est un composé qui favorise l'autolyse des molécules. Pourquoi donc le permafrost conserve t-il des séquences d'ADN ? Le froid ou même la structure de l'eau, (liquide ou sous forme de glace), ne sont en rien dans la préservation des molécules d'ADN. La diminution de la dégradation chimique dépend de la concentration végétale des tanins qui sont piégés parmi les glaces. Les tanins bloquent les réactions bactériennes de putréfaction. La connaissance de la composition chimique de la glace n'est pas suffisante pour savoir comment et pourquoi la matière conserve géologiquement l'ADN. Il ne faut pas extraire l'eau de son milieu d'origine pour comprendre le phénomène de conservations des ADN anciens. Il faut appréhender le biotope dans son ensemble. Ceci dit, la chose n'est pas forcément facile. Dans le permafrost et les glaciers, la décomposition est ralentie, voir parfois franchement arrêtée. L'ensemble des processus d'autolyse et de dégradation microbienne sont probablement inhibé au moment de la mort des organismes, sans que l'on constate la présence systématique de tanin. D'autres composés pourraient alors intervenir pour bloquer chimiquement les bactéries. Rappelons pour mémoire que les tissus d'Otzi (une momie de cinq mille ans retrouvée dans un glacier alpin en 1991) contenait un million de fois moins d'ADN que le taux normal chez un sujet vivant. Les systèmes complexes... La présence de l'eau, la température, la nature des ions métalliques, le niveau du PH, la température, la pression, l'exposition à la lumière, le contact à l'atmosphère, la mitoyenneté d'une source polluante lors de mouvements géologiques,... sont quelques facteurs physico-chimiques dont la combinaison peut interagir avec les variables environnementales pour modifier le niveau de conservation des molécules génétiques. La bonne conservation de l'ADN dans les fossiles de l'ambre résulte d'une détermination complexe... ![]() Les oléorésines (productions végétales avant fossilisation), imprègnent les organismes piégés et les momifient. Les substances aqueuses sont alors absorbées par la résine enrayant ainsi les réactions d'hydrolyse et d'autolyse dans la dépouille. On suppose aussi que les propriétés des oléorésines à l'origine des ambres étaient capables de bloquer les réactions chimiques des micro organismes. Cette supposition est basée sur des constats botaniques actuel. La résine contrôle donc le milieu humide contenu dans la dépouille, cependant, il est intéressant de noter que la résine séjournera dans un substrat aqueux lors du processus de recouvrement par les sédiments qui préparera la métamorphose de fossilisation de la résine en ambre.
De nombreuses réactions sous rapport de variables environnementales... Autolyse, oxydation, putréfaction, attaque hydrolytique, taux de racémisation, ... peuvent varier selon les variables environnementales et fluctuer selon les origines botaniques des oléorésines dont les propriétés diffèrent sensiblement selon les biotopes. Les déserts chauds, basiques et secs sont des lieux où, par exemple, les hydrolyses sont ralenties. Les dessiccations rapides des dépouilles animales après la mort, minimisent les actions des bactéries et des enzymes autolytiques. Mais ce milieu n'évite pas la désagrégation par le rayonnement solaire. Les oléorésines à l'origine de l'ambre étaient exclusivement des productions végétales de biotopes fossiles équatoriaux, où donc, l'humidité était omniprésente. Les ambres sont souvent retrouvés dans des strates acides complètement inondées... L'oléorésine qui fossilise durant plusieurs millions d'années dans les profondeurs des sédiments offre des variables environnementales favorables à la conservation de l'ADN :
L'ambre,
un conservateur géologique exclusivement dans le sol...
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L'ambre, est-il un conservateur géologique : Lire
le dossier (TPE scolaire)
Note: la presse récente fait écho de travaux scientifiques
qui montreraient
que les récupérations d'ADN fossile extrait de l'ambre seraient
le
résultat de contaminations via des organismes exogènes
contemporains qui entourent le fossile de résine.
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