Ambre,
Moustiques et Dinosaures ? page
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En
1997, un collège de neuf chercheurs publie
six preuves concordantes de traces retrouvées associées
à l'hémoglobine dans les fossiles des grands dinosaures
théropodes (Tyrannosaurus Rex)... Et, le moins que l'on
puisse dire c'est qu'à cette époque oser dire que l'on
peut (ou pourrait) exploiter le sang d'un T. Rex frise l'excommunication !
Souvenons-nous, à cette époque, oser parler de la conservation
du sang des espèces disparues et risquer une publication sur
le sujet, s'accompagnait inévitablement
de haussements d'épaules, de quolibets et de railleries...
Tacitement accepté par l'ensemble de la communauté scientifique,
le paradigme selon lequel les fossiles perdent les tissus mous et fragiles
s'installe : "IMPOSSIBLE ! Les pigments
n'existent pas dans les fossiles pas plus que les traces de sang qui
ne peuvent pas résister aux affres du temps..."
Oser faire des conférences (Eric G., voi ci-dessus) SUR L'AFFIRMATION INVERSE frise alors l'insolence... Et le dogme n'a commencé à lentement vaciller que dans les années 1980, quand les fossiles de l'ambre restés colorés, (publication Eric G. 2002) démontrent les faits inverses.... |
Les traces de sang existent dans l'ambre
!
Il est
possible de dénicher également des portions emplumées
de dinosaures
dans l'ambre crétacé !!!!!! La preuve encore ci-dessous... DONC
Pourrait-on
cloner des dinosaures à partir des restes animaux conservés
dans l'ambre
crétacé ? Le scénario de Jurassic Park est-il "plausible"
MAINTENANT
QUE L'ON A (ENFIN !!!!!!!!!!!!!!!!!) LES FOSSILES EN MAIN ?????
Il
n'y a que la recherche fondamentale et la science fiction pour permettre
d'obtenir un dinosaure cloné à partir du sang antique
d'un moustique conservé dans une résine fossile indurée
en ambre. Mais, plusieurs sociétés
travaillent réellement à de tels exploits.
Ne rêvons pas, soyons pragmatiques, le premier laboratoire qui
réalisera la performance de redonner la vie au gros organisme
antique aura le jackpot... TOUTES les matières contenant le l'ADN
ancien sont examinées attentivement. Les animaux conservés
dans les glaces, dans les tourbières et également les
résines fossiles et subfossiles offrent des potentiels intéressants.
Les scientifiques espagnols par hybridation et insémination artificielle
ont ressuscité un clone (durée de vie 10 minutes seulement)
d'un bouquetin disparu -Capra pyrenaica pyrenaica, officiellement
éteint depuis le 6 janvier 2000. Les japonais pourraient bien
nous montrer en 2050 les résultats étonnant de leurs recherches
acharnées sur le clonage des espèces disparues.
Plusieurs laboratoires (se faisant une belle concurrence) se sont lancé depuis 1990 dans le projet fou, mais lucratif, d'exploiter l'ADN fossile et notamment celui conservé dans l'ambre. Les publications dans les revues américaines les plus sérieuses en témoignent... (Rappelons simplement : 1993 DNA from Amber Inclusions, 1995 Isolation of viable Bacillus sp. from Dominican amber, 1995 Age of bacteria in amber, 1996 Dominican Amber. Analysing Ancient DNA, 1996 Characterizing Ancient microorganisms from amber, 1996 Recovery and Characterization of Ancient Bacillus sphaericus from amber, 1997 Isolation, characterization, and diversity of microorganisms from amber, 1998 Staphylococcus succinus sp. nov. from Dominican Amber, 1999 Microbial Diversity of Amber. Etc., etc.). Pour ceux qui suivent la science de Jurassic Park (la Vraie science de l'Ambre, qui, avouons-le, n'est pas vraiment sous les feux de la rampe), retenons que les chercheurs américains d'Ambergene Corporation portent leur dévolu sur des organismes résistants. Remarquant l'endurance surprenante de quelques bactéries récupérées dans les milieux les plus hostiles, tous les espoirs sont possibles grâce à l'ambre jaune... Tandis que les chercheurs français de la grande institution parisienne travaillaient à l'inventaire et la phylogénie des séries végétales conservées dans les tourbières, quelques scientifiques américains portaient, dès les années 80-90, leur dévolu vers le miel d'ambre... Amber-gene Corporation. Le Docteur Raul Cano est professeur émérite au Département des Sciences biologiques de l'université polytechnique de Californie (San Luis Obispo). Le chercheur à réunit 5,6 millions de dollars pour construire les nouvelles installations de recherche pour l'EBI (l'Institut de biotechnologie environnementale). Monsieur R. Cano est aussi le fondateur de la société Ambergene dont l'objet est d'identifier, isoler et caractériser les séquences génétiques anciennes et évidemment celles de l'ambre. (1 200 micro-organismes antiques de l'ambre ont été examinés et 9 levures antiques ont été identifiées). |
L'ADN fossile (ADNa) est
conservé dans l'ambre...
Le
temps des records et de la raison...
En 1984 Higuchi R, Bowman B, Freiberger B, Ryder OA et Wilson AC ouvrent la voie aux lectures de l'ADN des espèces disparues et isolent (les premiers) l'ADN d'un quagga taxidermisé appartenant à une espèce éteinte d'équidé, (magazine Nature 1984, N°312, pages 282-284). Exploiter l'ADN conservé des espèces disparues est donc possible. Les généticiens portent en urgence leurs attentions vers l'ambre qui semble avoir figé les briques du vivant... Dans la course folle aux publications les scientifiques se lancent à rechercher les séquences fossiles les plus anciennes exploitables. Et la focale se pose sur les coléoptères charançons (Nemonychidae) de l'ambre du Liban datés de 135 M.A. Deux séquences génétiques fossiles sont isolées : les gènes 18s et 16s d'un ARN ribosomal avec respectivement 315 paires de bases pour le premier et 226 paires de bases pour le second. Gloire, prestige, domination, supériorité et autosatisfaction guident les équipes... Tous utilisent la PCR pour lire et amplifier les séquences antiques conservées dans l'ambre pour rendre une existence aux répliques biologiques (espèces chimères, clones, hybrides) plus ou moins abouties... Chacun privilégie ses fossiles et ses espèces cibles, certains travaillent sur les termites fossiles de l'ambre... (DeSalle R, Barria M, Wray C. PCR jumping in clones of 30-million-year-old DNA fragments from amber preserved termites - Mastotermes electrodominicus, Magazine Experientia 1993 N°49, pages 906-909). Mais la course aux records à ses déboires. La majorité des séquences reportées pour les termites de l'ambre dominicain (30 MA) ont été reconnues être des molécules "chimères" provenant de plusieurs espèces, incluant des champignons récents et des mouches drosophiles. Et les séquences records du charançon ne vont pas survivre un an à l'annonce médiatique... Les vérifications démontrent que les séquences génétiques amplifiées ne sont que celles d'un champignon tout à fait actuel. Le record n'est rien qu'une contamination... (Guttiérez G, Marin A. The most ancient DNA recovered from an amber-preserved specimen may not be as ancient as it seems. Mol Biol Evol 1998 ; 15 : 926-9). Un record effacé c'est l'occasion rêvée de prendre la place laissée libre... Et chacun de poursuivre ses recherches acharnées. Et, ici, dans ce dossier, la déontologie n'a pas sa place... Le premier qui clonera une espèce à partir d'un matériel antique aura sa place au panthéon. Est-ce bien ou mal ? Est-ce moral ? Là n'est pas la question... |
Par
le simple jeu numérique des prospections (et compte tenu des
datations par gisements) il est possible de
rêver... En comptant sur les peaux de lézards
dans l'ambre du Liban (130 M.A.) ci contre en haut, et les
plumes ensanglantées de dinosaures connectées à
des os dans l'ambre birman (100 M.A.), en considérant les plumes
crétacées (100 M.A.) identifiées dès 2000
dans les ambres français (publications Eric Geirnaert, voir ci-contre)
et en amenant sous les feux de la rampe des dépouilles sanguinolentes
de vertébrés (publications Eric Geirnaert); dépouilles
complètement piégées dans l'ambre où aucune
partie de l'animal n'est operculée (tout est entièrement
enrobé par la résine), il est concevable d'imaginer qu'il
sera possible de découvrir dans un avenir proche, UNE
PORTION EXPLOITABLE en chair d'un dinosaure conservé dans
l'ambre (évidemment crétacé).
Peut-on rêver à cette portion de dinosaure qui serait nichée un ambre crétacé ? La réponse est OUI, 100% OUI puisque l'objet thésaurisé a été trouvé en 2015. DONC, posons nous la question : peut-on cloner un dinosaure, -non pas à partir de sang fossile conservé dans l'estomac d'un moustique hématophage-, mais, directement à partir des restes sanguinolents d'une dépouille en chair et en os ? Que donnerait l'exploitation d'une portion appartenant à un dinosaure ? Allez, soyons fous, et si la protoplume, ci contre, (unique en 2000) très ancienne, puisque datée du Crétacé, était attachée à de la peau d'un vertébré antique... Que se passerait-il ? Pourrions-nous espérer acceder à l'ADNa (le "a" minuscule signifie ancien) ? Pour information, cette protoplume UNIQUE EXCEPTIONNELLE en 2000 (présentée évidemment aux chercheurs en 2000 et 2002) a été refusée de la science au seul principe qu'elle n'appartenait pas au registre des pièces centralisées (=données gratuitement) dans le laboratoire féodal de la grande institution xxx qui souhaite, quand même, par tous les moyens imposer son leadership. Et, d'ailleurs, les conflits sur ces travaux médiatiques de l'ambre sont si nombreux que certains préfèrent ne (plus) rien publier que d'admettre qu'ils ont raté l'histoire en marche. Et pendant ce temps, oui, l'histoire est en marche et Monsieur ADN explique... |
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Il
est incontestable que l'irradiation, la température (parfois
extrême avec des feux), l'humidité, le pH, la présence
d'agents oxydants dans les roches encaissantes sont parmi les facteurs
qui influencent de manière prépondérante l'état
de bonne préservation des molécules d'ADN au sein d'un
gîte fossile. L'importance de ces facteurs (qui peuvent fluctuer
dans le temps et évidemment se renouveler au cours des périodes
géologiques) est telle que vraisemblablement plus de 99% du matériel
est dégradé dans les niches paléontologiques fussent-elles
ambrées...
Mais, l'ambre conserve des reliques de l'ADN. Et il est loisible de récolter quelques moustiques figés dans la résine indurée en ambre. Mais, plus intéressant que le petit moustique, (qui, au passage dans le film Jurassic Park est un tipulidae mâle, un moustique qui ne pique donc pas) les VRAIES portions de vertébrés existent dans l'ambre jaune. Alors, un petit livre posé sur la table, ..., et, ... et voilà déjà la réalité qui se rapproche de la fiction ! |
En
exploitant directement les cellules animales d'un vertébré
figé dans l'ambre avec son vrai sang conservé -découvertes
2002 © E.G.-, Monsieur John Hammond (Richard Attenborough) n'aurait-il
pas facilement cloné les dinosaures en évitant les séquences
génétiques ajoutées des grenouilles qui sont à
l'origine du dérapage dramatique présenté dans
le film à grand spectacle ?
Jurassic Park serait-il possible en exploitant les fossiles de vertébrés ? Décembre 2016, un fossile d'ambre contemporain des dinosaures vient relancer (plus que jamais) la question. Depuis quelques temps, les ambres crétacées birmans offraient des plumes (faites de kératine) plumes commentées pour leurs structures originales... Mais, cette fois,... INCROYABLE et hallucinant !!! Monsieur Lida Xing ramène une pièce fossile à la science et démontre que l'inclusion piégée est la queue emplumée d'un Coelurosaure juvénile ! DONC : OUI LES PORTIONS DE DINOSAURES EXISTENT DANS L'AMBRE ! Le fossile peut-il restituer de l'ADNa ? La réponse est non, pour ce fossile, car l'inclusion est operculée. Le dossier qui présente ce fossile est disponible ici sur le site Ambre.jaune. Et ceci dit, les portions de dinosaures dans l'ambre (du Myanmar) sont assez nombreuses... |
Rendre
la vie aux dinosaures par
l'accès aux ADNa de l'ambre...
Rendre
la vie à un dinosaure semble assez lointain (l'opération
technique est difficile)...
Par contre, ET TRES S-E-R-I-E-U-S-E-M-E-N-T, les inclusions de l'ambre sont REELLEMENT exploités pour accéder à l'ADNa (l'ADN ancien) qui permet de préciser l'arbre phylogénétique des espèces. Ce travail de RE-construction des arbres phylogénétiques existe surtout avec les végétaux de l'ambre... D'ailleurs une nouvelle fois en 2013, le laboratoire xxx a contacté le site Ambre.jaune pour récupérer des fossiles végétaux. L'accès aux inclusions de l'ambre pour lire l'ADN ancien est vraiment d'actualité. Les progrès considérables de la technologie permettent d'atteindre des résultats jusqu'alors inespérés... |
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Les
hypothèses établies pour l'apparition de plusieurs
lignées sont profondément modifiées par l'émergence
de techniques d'analyse issues de la génétique. Après
de nombreuses péripéties durant la dernière décennie,
une nouvelle discipline est née, c'est la paléontologie
moléculaire. Reconnue désormais par la communauté
scientifique, cette branche récente, en pleine expansion grâce
à l'ambre, est désormais à la recherche de ses
propres limites.
Et si comme l'espèrent de nombreux biologistes, les inclusions fossiles trouvées récemment révélaient leurs ADN secrets, les bribes de vie contenues dans l'ambre deviendraient finalement les alliées de chercheurs multidisciplinaires. |
Une publication exclusive concernant ce sujet a été
réalisée dans la revue COSINUS
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Introduction
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Après
Jean-Jacques Annaud qui a ouvert la voie en 1981 avec "La
Guerre du feu", ce voyage humain de 40 000 ans où
la "flamme sacrée" était soigneusement transportée
puis perdue dans les marécages, ce film passe presqu'au second
plan devant la réalisation somptueuse de Jacques Malaterre
(professeur au collège de France). L'aventure dépeinte
dans "L'Odyssée de l'espèce" exprime
l'avènement des espèces humaines.
(Le pluriel employé ici ne saurait être une erreur
d'inattention, il y a pluralité des espèces d'hommes).
Le directeur scientifique de production est le découvreur de
Lucy : Monsieur Yves Coppens, c'est tout dire ! Le point
intéressant du film de Jacques Malaterre est que le spectateur
regarde cette caméra qui a filmé la vie de nos ancêtres...
Les documentaires fictions sont désormais de plus en plus "vivants"
et ces films réalistes doivent suivre une actualité
scientifique étonnante ! L'Homme du Cerf Rouge, découvert
récemment vivant il y a seulement 14.000 ans en Chine, affiche
des caractéristiques "ancestrales" incohérentes...
L'homme de Flores (appelé le "Hobbit") tant
il est petit ne rentre pas non plus dans le registre de la science
consensuelle dogmatique. Plusieurs espèces d'hommes se sont
côtoyées et l'homogénéité des morphologies
n'est pas vraiment la règle ! D'où
la lecture des gènes fossiles pour reconstruire l'histoire.
La génétique des ossements fossiles est désormais
le terrain de vérification des théories. Les conclusions
des lectures des ADN fossiles bousculent les codes de la pensée
traditionnelle ! ... |
Quelle
est la source la plus riche en ADNa ?
Mais, c'est l'Ambre |
De nouvelles découvertes de fossiles dans l'ambre (présentées
dans des conférences et des articles)
permettent de supposer qu'il sera possible un jour de recréer des espèces
disparues.
Passez
le curseur de la souris sur l'image pour voir la seconde illustration.
Un
tyrannosaure ressuscité à partir d'ADN fossile de l'ambre...
Simple scénario de film à grand spectacle ? Pas si
sûr. Grâce aux progrès de la génétique,
la fiction se rapproche constamment de la réalité. De nouvelles
découvertes de fossiles permettent de croire qu'il sera un jour
possible de résoudre le problème de la résurrection
de certaines espèces de l'ambre !
|
Il
y a peu de temps encore, on désespérait d'extraire
de l'ADN d'un organisme fossile. Puis,
grâce au film Jurassic
Park, quelques Tyrannosaures, des Tricératops,
des Dilophosaures, un troupeau de Gallimimus, un cheptel
de Brachiosaures et, bien évidemment, une poignée
de Vélociraptors; histoire pour le moins troublante, voilà
tous ces dinosaures bien vivants pour nos yeux émerveillés
d'enfants.
|
Quelques
travaux de génétique et un examen attentif de certains
fossiles de l'ambre ont permis de constater que la molécule
support de l'hérédité (l'ADN) vieillissait bien
mieux que prévu. Cependant, la récupération de
l'ADN fossile pose de nombreux problèmes. Le premier réside
dans l'instabilité chimique des acides nucléiques. En
milieu aqueux, l'ADN subit principalement deux types d'attaques: une
dégradation chimique (hydrolyse et oxydation) et une dégradation
enzymatique (autolyse et décomposition bactérienne).
L'hydrolyse entraîne une rupture du brin d'ADN tandis que l'oxydation
endommage l'ADN et empêche l'appariement des nucléotides
touchés avec ceux de l'autre brin. La dégradation enzymatique
intervient dès la mort de l'organisme. Elle est responsable
de la décomposition des tissus (putréfaction) due à
l'action des propres enzymes de l'organisme (autolyse) qui vont digérer
l'ADN et à l'action d'enzymes libérées par des
micro-organismes et qui vont dégrader les molécules
restantes. On a longtemps pensé qu'un fragment d'ADN d'une
longueur de 800 nucléotides, soumis à un pH de 7 et
à une température de 15 °C, était totalement
dégradé au bout de cinq mille ans. L'extraction d'ADN
dans des restes plus anciens est venue contredire cette affirmation.
Il n'en reste pas moins que l'ADN fossile est toujours fortement dégradé
et fragmenté. La bonne conservation de l'ADN dans les restes
fossiles dépend des facteurs physico-chimiques environnementaux
(pH, température, humidité, pression) qui interagissent
entre eux de manière complexe. Le facteur temps ne semble pas,
quant à lui, être un paramètre fondamental. Les
dégradations chimiques et enzymatiques sont ralenties lorsque
les températures sont faibles - l'idéal étant
la congélation - ou dans des milieux anaérobies. Les
milieux froids, les déserts chauds et secs, les tourbières
et les fosses à goudron préservent donc mieux l'ADN
ancien. |
Passez
le curseur de la souris sur l'image pour voir la seconde illustration.
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Théoriquement
il est invraisemblable de récupérer de l'ADN sur un animal
mort ! Agissant en milieu humide les enzymes sont immédiatement
responsables de l'autolyse des protéines. L'ADN se fragmente
principalement au cours des heures qui suivent la mort, quand les tissus
sont encore hydratés, l'oxygène participe également
à cette destruction. Même lorsque les conditions sont parfaitement
idéales, basse température, absence d'eau et d'oxygène,
les rayonnements peuvent effacer promptement l'information génétique.
A titre indicatif, dans un milieu aquatique, il faut trente mille ans à un morceau d'ADN pour se décomposer complètement en bases individuelles. |
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Les
généticiens de l'ambre ont néanmoins poussé
leur investigations. Ils cherchent à mesurer la limite jusqu'à
laquelle on peut envisager trouver intacts les gènes d'un organisme
pris dans la pierre jaune. Ils ont analysé les réactions
de racémisation qui détériorent la structure spatiale
des molécules d'ADN au cours du temps. Les scientifiques vont
alors de surprises en émerveillements !
Il faut dire que les prospectives des recherches sur l'accès aux ADN des fossiles de l'ambre visent des enjeux prestigieux ! Les chercheurs ont alors fait la course à l'ADN le plus ancien. Le record semble du à un petit coléoptère Nemonychidae de l'ambre du Liban. Deux séquences génétiques fossiles ont été isolées : les gènes 18s et 16s d'un ARN ribosomal avec respectivement 315 paires de bases pour le premier et 226 paires de bases pour le second. Les plus anciennes portions d'ADN extraites des ambres sont, à ce jour, datées de 135 millions d'années !!! Si on le regarde de près la chimie à l'origine de la vie, dans le cours de l'évolution, on est tenté de supposer que les composants des ARN étaient plus accessibles, mais moins stables, que ceux de l'ADN. La nature a néanmoins élaboré l'ADN, et, de fait, il n'est pas dit que la molécule soit le dernier stade (le dernier maillon) dans la chimie de l'hérédité ! Une hypothèse avant-gardiste, mais, les chimistes innovent déjà et bâtissent de nouvelles molécules plus stables que l'ADN qui remplissent les mêmes fonctions. Il est pour l'instant encore impossible d'implanter ces nouvelles molécules dans les organismes vivants. Les savants sont partagés entre les tentatives futuristes de l'éprouvette et la réalité très accessible des lectures possibles dans l'ambre. |
Jurassic
park en France ?!!!
Mais oui, ... on s'en rapproche de plus en plus... Le saviez vous ? Des portions d'un tibia d'Iguanodontidae (Dinosauria, Ornithopoda) ont été découverts dans les gîtes Cénomanien inférieur de Fouras (Charente-Maritime) parmi des bois fossiles mêlés à des échantillons d'ambre contenant des insectes !... |
La
difficulté majeure sur laquelle on bute avec le scénario
du film Jurassic Park est de remettre dans le bon ordre les micro
fragments des ADN antiques pour rétablir intégralement
la séquence d'origine de la molécule de l'animal. Le nombre
de ces fragments à recoller est considérable ! Pour donner
une idée, la molécule d'ADN présente dans chacune
des cellules humaines contient ainsi trois milliards de paires de bases
agencées dans un ordre donné.
Outre le volume du puzzle à édifier, il faut éliminer les parties qui se chevauchent des fragments contigus, puis mettre ceux-ci bout à bout, de manière à obtenir une molécule entière et non plus sous forme de pièces rapportées. Autres difficultés, il faut concevoir les chromosomes en hélice et par paire, les ARN des mitochondries, etc Or, on ne sait pas encore le faire. Une fois en possession d'un ADN fossile, il est assez facile de déchiffrer le code génétique de la bête, lettre par lettre. Ces lettres sont les bases : adénine (A), cytosine (C), guanine (G), thymine (T), quatre éléments chimiques qui s'apparient et s'enchaînent dans un ordre précis, composant deux longues suites de bases couplées. La base adénine s'appariant toujours à la base thymine, la base guanine s'appariant toujours à la base cytosine. Cependant, deviner un langage en quatre lettres ne certifie pas que l'on soit en mesure de pouvoir mettre les plans lus à exécution. Quel sont les programmes à exécuter ? Quand, comment, pourquoi, avec quels contrôles exécuter les bons programmes ? Les résultats ainsi donnés sont-il corrects ? Encore une chance que les dinosaures n'aient pas été vivipares, comme les mammifères, sinon il eût fallu recourir à des mères porteuses, qu'on aurait été bien en peine de trouver. Les dinosaures étaient ovipares (comme tous les reptiles), ils pondaient des ufs. Les ufs de dinosaures étant tous fossiles, il faut imaginer des "ufs porteurs" appartenant à d'autres espèces proches de reptiles, la technique consistant à prendre un uf actuel récemment fécondé et à en extraire l'ADN, qu'on remplacera par l'ADN de dinosaure. Sans "ufs porteurs" et sans moustiques hématophage, il est possible d'espérer des résultats plus faciles et surtout plus fiables. En effet, de nouvelles recherches sont en cours mais à partir d'autres organismes contenus dans l'ambre. Sans jouer aux apprentis sorciers et spéculer sur de nouveaux scénarios improbables, il est loisible d'exploiter d'autres richesses de l'ambre (= de nouvelles découvertes absolument extraordinaires !...) L'ambre restant un extraordinaire conservateur géologique. |
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L'article
(publié dans le n° 36 - février 2003 - de la Revue
COSINUS) révèle les attentes légitimes
des savants qui uvrent à exploiter des trouvailles pour
le moins surprenantes. Il sera alors très certainement possible
de reproduire des hybrides porteurs de séquences fossiles. L'hypothèse
de concevoir des clones semble également envisageable au regard
de la récupération extraordinaire de deux bactéries
fossiles (40 M.A.) figées dans l'ambre dominicain. La presse
à donné plusieurs communiqués pour révélé
"l'antibiotique du jurassique" ressuscité de
l'ambre.
L'interrogation d'un ambre par le biais de ses inclusions fossiles offre des champs d'investigations particulièrement nombreux permettant presque d'imaginer les prochaines phases de l'évolution (analyse chimiques) ou du moins d'appréhender les étapes des mécanismes évolutifs. Une pièce d'ambre est une matière interactive extraordinaire pour infirmer ou confirmer les hypothèses en cours concernant les dinosaures. Alors, "Histoire" à suivre... L'article est publié dans le n° 36, février 2003, de la Revue COSINUS, (Service de la Rédaction Monsieur Louis FATON, Madame Lise Pavin, Contact E-mail : redaction@cosinus-mag.com) Amitiés
Ambrées à vous tous, |
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Nos
deux compères, Cosinus et Particule, ont examiné l'ambre
de très près ! Ils ont étudié quelques
conférences... Les inclusions de l'ambre
révélant leurs ADN vont réconcilier la génétique
et la paléontologie, à moins que les résultats
à venir (exploités en partie par nos deux chercheurs)
ne provoquent des débats virulents...
Histoire à suivre... |
Le
dossier "LES MEMOIRES DE L'AMBRE" publié dans
le magazine COSINUS présente les deux premières
mentions de sang fossile de vertébrés ! Ces trouvailles
exceptionnelles permettent alors de réviser la véracité
du film Jurassic Park (version-1) de M. Spielberg.
|
Publication
réalisée dans le n° 36 février 2003 de la Revue
COSINUS,
(Service de la Rédaction Monsieur Louis FATON, Madame Lise Pavin,
Contact E-mail : xxx Site Web : http://www.xxx)
L'article
LES MEMOIRE DE L'AMBRE
Oui, mais l'évolution crée toujours du nouveau...
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En
paléontologie (en donc forcément dans le processus de
vie et des vies telles qu'elles existent), on a toujours constaté
que la Nature ne refaisait jamais une copie à l'identique de quelque
chose qui avait disparu. L'évolution crée toujours du nouveau.
Ceci dit, pourquoi diable alors aller à l'encontre des choses (la
nature) et vouloir -à tout prix- faire réapparaître
ce qui a naturellement disparu ? N'y a-t-il pas là un manque
de sagesse, une envie de jouer avec le feu divin ? L'homme de science
et de diplôme a t-il un orgueil monstre ? Bon, imaginons que
cela soit pour le bien de l'humanité. Au final, il faudra bien
admettre que les résultats des manipulations génétiques
(bricolages, hybridations, recollages, clonages) ne donneront pas une
copie conforme à un model originel (progénote ?) mais
plutôt une chimère (pour n'évoquer que les aurochs
de Han -Han-sur-Lesse- qui, à vrai dire, ne sont que les croisement
de Watuzi et de taureaux camarguais). Ces propos rapportés par
notre éminent confrère le professeur André Holbecq
(paléontologue et spécialiste des "vertus"
de l'ambre) sont à compléter avec la mention des oiseaux...
Pour ceux qui (orgueil mis à part) voudraient jouer avec des dinosaures,
il faut alors aller vers l'ornithologie... Car LES OISEAUX SONT RIGOUREUSEMENT
des dinosaures ! Le cladisme et la génétique le prouve.
|
Voici, ci-dessous, deux découvertes uniques, publiées
en 2002 puis présentées en
conférences par l'auteur. Ce sont les deux premières mentions
mondiales de sang fossilisé dans l'ambre !!!
L'ambre,
est une résine végétale fossile par laquelle on est
tenté de supposer qu'il sera un jour possible de recréer
un dinosaure. Vous pensiez à l'hypothèse d'un moustique
buveur de sang ? Changeons d'animal et prenons par exemple la tique.
Les
Tiques... ces animaux, petits à minuscules, sont souvent
ignorés des spécialistes de l'ambre. Ce sont pourtant
des inclusions terriblement intéressantes ! Ces animaux
de forme ellipsoïdale, (abdomen aplati sur le plan dorso-ventral),
classés avec les araignées (huit pattes) sont des parasites
externes des vertébrés. Transportés sur l'animal
hôte, ils peuvent se détacher pour de multiples raisons
et tomber alors dans le piège de la résine, devenant un
fossile de l'ambre... C'est
une première mondiale ! On vient de retrouver la première
tique fossile qui régurgite, |
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Les dépouilles de vertébrés
(voir ici )
existent dans l'ambre, ...
Iimaginez que pour puissiez changer votre travail concernant le moustique (ou
la tique) par celui sur des lambeaux
de chair. Les chromosomes par paires homologues séparés dans des
cellules en cours de division sont
peut-être récupérables... Vous pouvez même retrouver
le sang de l'animal piégé !
Ce fossile de vertébré est la première mention publiée
d'un organisme piégé où ...
l'on discerne du sang dans la résine fossile !!!
L'inclusion, ci-dessus, constitue les restes du repas d'un prédateur, sans doute, celui d'un oiseau ! Un lézard, dans un sursaut d'agonie, a détaché sa queue (autotomie, amputation volontaire). Le sang et l'humidité du corps ayant marqué la résine au niveau du muscle constricteur, on peut déduire de ce détail que l'appendice a bougé dans le milieu piège de la résine ! Trois fragments de la dernière vertèbre brisée sont discernables au plan d'abcision de la queue. Cette découverte, unique au monde, est la première mention d'un épanchement de sang d'un vertébré dans une résine fossile |
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Le "Jurassic Park" de l'auteur (E.G.) : Lannoy Givenchy-en-Gohelle_1 Givenchy-en-Gohelle_2 Wasquehal |
Passez
le curseur de la souris sur les images pour voir les autres illustrations.
Lettres
adressées à l'attention de M. Eric Geirnaert, |
- ©
2002-2010 Ambre.Jaune -
Contact E-mail Auteur : eric.ambre.jaune@hotmail.fr