Les inclusions rares du Miel de Fortune
 
Présentons dans cette page quelques portions de vertébrés dans l'ambre.
 
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Loin des achats impossibles tant les prix pratiqués sont
élevés,... seule la prospection du matériel brut permet de
trouver des portions de vertébrés. Voici le VERY Best-Of
d'une prospection suivie de quelques années...




Un lézard dans l'ambre de la Baltique.










Que peut-on trouver dans l'ambre ?

La découverte (ci-dessus) d'ossements majeurs dans l'ambre fossile pose sujet. Comment des portions amorphes peuvent-elles arriver profondes, sises dans le milieu piège d'un gluau collant ? En 2002 je pose la problématique d'étudier le mécanisme de piégeage et d'arrivée des inclusions amorphes par le milieu pièges que sont les oléorésines végétales. Et, l'expertise nécessite une exploration particulière. J'invente un protocole exploratoire avec des lumières particulières. Pour comprendre le piégeage il faut aller chercher le fluage (repérable en lumière UV), il faut repérer les empreintes des forces mémorisées de compaction (repérables en lumière polarisée) et il faut également faire parler les traces des diffusions des fluides éventuellement viscéraux (repérables en lumières bleues différenciées). Autant un petit moustique peut arriver vivant au piège de l'ambre, autant des ossements nécessitent des explications (évidemment) particulières tenues à partir des traces mémoires que l'analyse taphonomique mettra en lumière. Il faut admettre que les scientifiques qui découvrent (étonnés) des ossements dans l'ambre (encore en 2020), n'envisagent pas vraiment l'exploration par les lumières différenciées (bleues, UV et polarisées), donnant seulement une description morphologique à l'espèce animale considérée. Ainsi existent les travaux de l'ambre où chacun au final travail dans son coin (sans trop se soucier de la concurrence) et les chinois d'acheter leur pièces d'étude aux marchés locaux en Birmanie (avec la suspicion des faux, que l'on passera sous silence).




Prospecter les inclusions de vertébrés dans l'ambre, n'est pas si facile que cela...
Voici une inclusion, ci-dessous qui mérite une attention toute particulière...
Est-ce bien une inclusion fossile de vertébré ?...







Vouloir expertiser les inclusions de l'ambre est un exercice PLUTOT difficile
et l'évidence n'est pas forcément "vérité"... Ci-dessus, cette inclusion que l'on
pourrait dire être un doigt d'une patte de lézard, est un joli Chilopode.



Ressembler à trait pour trait quelque chose d'exceptionnel...
L'expertise difficile des inclusions fossiles de l'ambre et
la tentation de ressembler à quelque chose de rare.


 






La même question se pose ci-dessous encore identique : comment
différencier une portion végétale d'une queue de dinosaure ???







Donc,...OUI, vouloir expertiser les inclusions est un exercice PLUTOT difficile !!!
Dans cette référence ci-dessous, il faut lire les restes d'un oiseau...









Autre référence dans l'ambre birman avec une
pièce muséale de la collection de Monsieur Khan...












Passons à cette autre inclusion, ci-dessous, très intéressante !

TRES intéressante !
La queue emplumée d'un
oviraptorosaure dans l'ambre !





















A côté des "épines(?)", il y a surtout les traces de plusieurs
portions de plumes conservées enroulées dans l'ambre...


















Correspondant au même dinosaure : une griffe conservée dans
l'ambre et, dans une autre pièce d'ambre, des tissus mous !








Dans le groupe Oviraptorosauria, les animaux avaient des tailles très variables, du type géant aux
références minuscules (spécimens retrouvés juvéniles dans l'ambre). Et pour se faire une
idée de l'animal téléchargez ici la vidéo (BBC) d'un oviraptorosaure qui défend son nid.





      Le pragmatisme de l'observation et la thèse faite au labo...

      L'ambre (au moins dans quelques thèses) est souvent raconté de façon assez abstraite. Le chercheur "étudiant" qui découvre l'ambre dans un tiroir au laboratoire de l'université puis appréhende la matière (deux ou trois ans) devant un tableau noir et projette ses photographies de quelques inclusions isolées sur des lames de microscope restitue (au moins en conférence) une vision plutôt idéalisée (magnifiée) de la forêt d'ambre.
"L'ambre permet de trouver des petits moustiques, des brindilles, du pollen, et parfois même des mues (exuvies d'insectes) ou des peaux de lézards." Oui, raconté de cette façon, on a surtout l'impression que les inclusions sont distribuées au petit bonheur la chance. Mais, les mues ne sont pas comme ces pétales de fleur, une "poésie idyllique" qui vole au vent. Raconter les objets (inclusions) de cette façon est une erreur d'appréciation entretenue, sans doute, par ce seul travail qui consiste à n'examiner QUE les morphologies des espèces sans jamais porter le moindre intérêt à l'ambre (la gemme qui entoure les inclusions). IL FAUT ETUDIER L'AMBRE qui entoure l'animal !!! Cette précision TRES importante est le cœur du sujet présenté en bas de page.
La représentation de la forêt d'ambre par celui qui n'étudie pas l'ambre(!) car limité aux seules descriptions morphologies des espèces, est assez "tronquée"...
La "peau de lézard" magnifiée en conférence n'est pas une chimère abstraite dans un paysage d'ambre. La chose, l'objet (mue, peau de lézard) en tant que tel, est réellement une pièce de la micro scène, une ressource qui a complètement sa place dans le paysage (bien vivant des espèces). Les portions de vertébrés retrouvés dans l'ambre sont souvent des restes de prédations. Les portions de chair et de peaux sont alors disputées par une foule d'espèces. Les fourmis principalement transportent (inspectent) souvent les dépouilles de vertébrés. Puis, il y a parfois cette mante religieuse venue chasser près de la dépouille d'un lézard pour attraper quelques mouches attirées par les restes du vertébré... C'est en examinant SYSTEMATIQUEMENT les inclusions synchrones, dans une lecture horizontale (par échantillons et par lots) selon une interprétation taphonomique que l'on comprend la place des portions de vertébrés. Une peau de lézard a une histoire... Elle n'est pas seulement transportée par le vent...

      Ces ossements ci-dessous, complètement nettoyés sont une merveille absolue ! Et, la prouesse d'un nettoyage si précis est le résultat de l'activité des fourmis...

      L'observation des comportements statufiés (1) dans l'ambre, la lecture horizontale des échantillons (2), la taphonomie des sujets, c'est à dire l'étude des conditions d'enfouissement (3) SONT TROIS RESSOURCES FONDAMENTALES pour lire les pièces d'ambre. Et, ces TROIS NOTIONS ne sont même pas évoquées dans la thèse...

      J'ai déniché, analysé une cinquantaine de références de dépouille de vertébrés dans l'ambre, les objets ne sont pas distribuées au hasard de l''expression des forces "cosmo telluriques"... Expliquer l'ambre (SURTOUT dans une thèse) devrait correspondre à un travail d'enquête pragmatique... C'est la lecture des faits sur le terrain qui restitue une vérité...




      La première découverte (historique) d'ossements dans l'ambre est un ensemble de 6 vertèbres et 4 côtes (échantillon : AMNH DR 14627, de la collection nationale américaine), provenant d'une musaraigne originaire de République dominicaine, petit insectivore de la famille des Solenodontidae.
      La découverte ici de 11 vertèbres connectées au bassin est un événement infiniment rare ! En effet, à l'identique des inclusions végétales, les portions de dépouilles animales longues et inertes sont rarement recouvertes entièrement de résine. Dans le cas d'une colonne vertébrale, si l'une des extrémités émerge, l'inclusion se décompose, la désagrégation gagne l'intérieur de l'ambre détruisant alors la pièce. Cette découverte est de ce fait exceptionnelle.
La découverte de ces ossements est une première pour les gisements de Madagascar. L'inclusion, de 6 mm, est une colonne vertébrale de gecko. Onze vertèbres amphicœles de la région sacrée en connexion sont reliées à la ceinture pelvienne. Les os du bassin sont parfaitement visibles.
Certains groupes de lézards aux caractères externes très ressemblants peuvent être identifiés à la forme des vertèbres situées à la base de la queue portant des expansions latérales simples ou des projections par paires.

      La disposition des ossements dans la résine fossile renseigne sur les événements survenus lors de l'engluement de la dépouille animale. Ces débris, datés de 2 M.A. sont probablement les restes du repas d'un oiseau.
Dépouille de lézard gecko



 


une colonne vertébrale de lézard gecko !



Retrouver des os si bien nettoyés (!) dans l'ambre est surprenant.
SEULES LES FOUMIS qui inspectent SURTOUT les dépouilles
de vertébrés (voir ci-dessous) peuvent opérer de telle choses...





      Outre des petits moustiques et autres insectes, on peut parfois (lorsque l'on s'arme de patience !) découvrir dans un lot d'ambre brut des éléments en chair et en os de quelques dépouilles animales. Souhaitant rendre la vie à un vertébré fossile, cette découverte d'ossements, (unique), ne rapproche t-elle pas le rêve de la réalité ?...
L'inclusion, de 6 mm, originaire de Sambava, est une colonne vertébrale de lézard gecko. Onze vertèbres en connexion sont reliées à la ceinture pelvienne (bassin). La forme des vertèbres est caractéristique et constitue des "boucles" fermées (expansions latérales par paires).




      Puisque ce sont des portions en chair (donc d'une constitution opaque tout à fait particulière), certains pourraient croire que les découvertes de vertébrés sont aisées... Mais, non. Les portions animales de vertébrés dans l'ambre sont bien plus difficiles à discerner que les petits insectes, -même minuscules !-, dont l'image fantôme est souvent la petite tâche sombre assez reconnaissable dans l'ambre. Donnons un exemple. Dans ce fossile, ci-dessous, (et ce n'est pas forcément évident sur la première image) se cache un doigt de lézard (visible sur la seconde image), deux griffes, des os avec des ligaments... Pour donner des photographies de ces rares fossiles, les échantillons ne sont évidemment pas préparés en lames minces...







Ci-dessus, niché dans un d'ambre brut on peut découvrir un doigt étrange plongé profondément dans la
gemme sous une portion d'épiderme (reconnaissable aux écailles). L'observation est difficile, les tissus
animaux, à peine perceptibles, ont été désagrégés par le chimisme de la résine fossilisée en ambre.
Ci-dessous, le même échantillon d'ambre, photographié différemment pour montrer le doigt...








Comptant la griffe, le défaut d'écailles (qui se chevauchent), il est assez
facile de confondre un doigt d'oiseau avec celui d'un caméléon.





Seule l'activité d'un prédateur (installé dans la forêt d'ambre)
peut expliquer les portions ainsi mêlées de plusieurs
dépouilles de vertébrés dans le même ambre...

De telles pièces interprétées par la
taphonomie sont vraiment
surprenantes....



      Pour apprécier l'extrême rareté de ces fossiles (exceptionnels), il faut admettre que,... la seule chance ne suffit pas... De pareilles portions d'ossements et des chairs dans l'ambre, sont rarissimes... Pour être certains que la (ou les) découverte(s) rares du site Ambre.jaune puisse(nt) être admise(s) des spécialistes, il faut retenir que ces recherches se font sur un panel important d'inclusions, comme le démontre, ci-dessous, ce "best-of" des références RARES de plusieurs vertébrés de l'ambre.




Etant convenu qu'il est plus "réaliste" de cloner un animal à partir de ses chairs qu'à partir de son sang qu'aurait ingéré un moustique hématophage (sans le digérer), est-il concevable de rendre la vie à un vertébré antique à partir de dépouilles piégées dans l'ambre ? Le scénario du film Jurassic Park serait-il possible en exploitant les fossiles de vertébrés ? Voici quelques fossiles de vertébrés remarquables.
Collection, découvertes, photographies, publications 1998 à 2010 Eric GEIRNAERT.



 

 

Ethologie dans l'ambre : Les fourmis inspectent souvent des
"objets" qui s'avèrent être des restes de épouilles de vertébrés.





 
L'éthologie et la taphonomie pour
expertiser les inclusions rares de l'ambre.





 







Ce n'est qu'en travaillant sur des lots d'ambres bruts, qu'il est possible
de découvrir de belles inclusions, comme ces rares pottions de vertébrés...














Due to the remarkable preservative power of being embalmed in amber, the tiny
foot of this ancient lizard still shows the tiny skin with melanophores cells !



      Sauf mention que je ne connais pas, je n'ai jamais vu d'exposition (au musée ou sur le web) qui présentait une dizaine de références de vertébrés fossiles de l'ambre... Une spécialisation sur les portions animales de vertébrés de l'ambre est à l'origine de ma découverte (unique) de cette mue exceptionnelle de vertébré qui a conservé les cellules pigmentées que sont les mélanophores. Sans certitude, se pourrait-il que le vertébré fossile puisse avoir une parenté(?) avec un Uroplatus ?...

      Ci contre, cette autre image, réalisée dans un autre échantillon brut, montre une écaille isolée de vertébré avec là aussi des mélanophores. Et ce genre d'écailles est inspecté par des fourmis...






Présentées aux spécialistes dès 1998 - 2000, ces
inclusions en écailles n'étaient qu'un "artefact" !!!


Certifié processus IMPOSSIBLE en 1998 (au Premier Congrès Mondial des inclusions
de l'Ambre, en Espagne), l'ambre infirme les dogmes scientifiques et conserve (en de rares
occasions) des pigments animaux dans la matrice polymérisée de résine. Cette découverte
ci-dessous amenée aux spécialistes de la discipline (qui réfutent l'idée d'une telle
conservation) constitue l'un de mes découvertes le plus intéressantes. On peut
retrouver les pigments animaux et végétaux dans l'ambre et même les
pigments d'unicellulaires aquatiques qui ont colonisé les résines
fraîches submergées dans des eaux saumâtres...





Présentées aux spécialistes en 1998 en 2000 et en 2002, ces structures "mouchetées" (désignées d'artefacts), à
coté d'une mante religieuse, ne sont pas des traces exogènes de fossilisation ratée mais s'avèrent être
de vraies inclusions organiques.
Ces "pétales marqués de points" sont en définitive des portions
d'épidermes et/ou de dermes où les tâches sombres étoilées sont des mélanophores.
Découvertes, photographies, collection et interprétations : Eric GEIRNAERT.

Image publiée en 2002, fig. 245 p.152 de l'ouvrage :
Ambre, Miel de Fortune et Mémoire de Vie.

















Les mantes religieuses chassent à l'affut sur les tas d'écailles !


Postées à l'affut sur des tas d'écailles appartenant à des dépouilles de vertébrés, (ci-dessus et ci-contre, qui fonctionnent comme des appâts entomologhiques et qui attirent surtout les diptères ), les mantes religieuses, immobiles chassent et sont piégées par l'ambre en positions restées significatives... Et, quelques fossiles qui démontrent la prédation avérée sont alors des merveilles absolues... Voici une référence muséale !




Présentée à la communauté des "autorités", cette découverte, ci-dessus, d'une multitude d'écailles marquées
de points sombres, découverte désignée hier d'artefact (= réponse lapidaire), représente des
portions de reptiles fossiles (épidermes de lézards et dermes de caméléons) contenant
des cellules originelles mélanophores. C'est la première identification
de mélanophores fossiles conservés dans l'ambre...


© Découvertes, photographies, collection : Eric Geirnaert.


Regarder une image poster des mélanophores fossiles de l'ambre.

















A la recherche des dépouilles de vertébrés...

Exploratrices infatigables, les fourmis sont des auxiliaires utiles pour reconnaitre les portions de dépouilles de vertébrés (dégradés) qu'elles inspectent dans l'ambre. Une patte décharnée, une queue ou des fluides viscéraux parasités par des nématodes... Sans l'aide des fourmis il n'est pas facile de reconnaitre des lambeaux sanguinolent de vertébrés roulés dans le milieu piège de la résine...








Ci-dessus, une fourmi inspecte une peau restée colorée de vertébré...
Et, voici la même scène à 100 M.A. (ci-dessous) où une fourmi
transporte 5 écailles de dinosaures (également marquées
par les cellules épidermiques rondes caractéristiques
qui ressemblent à des étranges petites étoiles).
















Voici quelques portions (épidermes avec des
écailles) conservées dans l'ambre Birman, 100 M.A.












































      Une chose m'intrigue et m'interpelle. Les portions de peau fossile contenant des cellules mélanophores ne sont pas toutes identiques. Parfois l'épiderme induré en ambre est légèrement plus opaque, sans doute plus épais ou différemment structuré comme si la structure était composée en plusieurs feuillets joints (en couches collées mais arrachées). Les lézards ont leurs mélanophores tous regroupés en un seul feuillet tandis que les caméléons possèdent plusieurs "feuillets". Les mélanophores des caméléons actuels sont disposés dans le derme et l'épiderme, selon trois couches distinctes. La couche la plus externe contient des xanthophores (jaunes) et érythrophores (rouges), sous laquelle sont regroupés les iridophores (bleus), et, dessous, encore, les mélanophores (noirs)...

      Se pourrait-il que dans les observations des peaux fossiles se cache alors une portion d'épiderme d'un caméléon antique ? La question est posée, et, des indices apparaissent de plus en plus réalistes. Des indices et même plus, notamment, avec cette griffe exceptionnelle...






Une inclusion très étrange dans l'ambre...


Il y a quelques temps, nous posions la question concernant cette inclusion étrange.
Après examens attentifs et discussions avec les spécialistes, voici l'interprétation.

      Pour identifier une possible griffe de caméléon dans ce fossile ci-contre, (originaire de La Montagne d'Ambre à Madagascar, qui est l'une des régions ayant localement l'une des plus grandes diversités de reptiles confer le travaux de RAXWORTHY, 2003), il faudrait voir si la compilation des espèces référencées (reptiles et d'amphibiens) par GLAW et VENCES 1994 puis RAXWORTHY et NUSSBAUM 1994 permet de tirer explication des ce portions difficiles d'identification...




"Pour la courbure nette de la griffe qui s'accentue vers l'extrémité, cette image
exceptionnelle, est, sans doute, la première mention d'un doigt de
caméléon resté attaché à la veine de l'animal..."




      Les inclusions les plus rares de l'ambre sont, sans doute, celles le plus (et pour beaucoup) en dehors des expertises scientifiques. Je rappelle que j'ai publié, en 2002, dans le paragraphe : "Les inclusions impossibles de l'ambre" que des prospecteurs malgaches me certifient avoir vendu un caméléon complet, fossile authentique (6 cm de long environ) à un collectionneur, "conservateur" d'un musée hollandais... Pour les malgaches, voyageant du mystique aux légendes, les caméléons seraient la forme transformée des escargots de la forêt et, pourraient également apparaître dans certains œufs de crocodiles. Mais outre ces représentations assez symboliques,... la référence de la découverte (attestée par plusieurs personnes) semblait sérieuse... Et, c'est pour cela que j'ai publié la remarque en 2002. Huit années de prospection plus tard, voici un griffe...

Questions posées à Monsieu Romain Garrouste MNHN.
E.G : "Bonjour Monsieur Garrouste. Peut-on confondre (même grossièrement) l'animal à partir de restes si partiels ? Que peut-on dire au niveau éthologique (des espèces) pour expliquer ces découvertes ?"
R.G. : "Bonjour, merci pour votre message. Vos échantillons semblent en effet très intéressants. Pour aller plus loin dans l'expertise il faudrait que vous puissiez me confier ces spécimens. Nous avons maintenant des techniques d'études non invasives qui permettent d'aller plus loin que l'observation optique, c'est avec plaisir que je pourrai faire cette étude. Ces résultats, notamment des informations physico-chimiques, nous orienterons sur les scénarios possibles pour comprendre cette curieuse inclusion".



Me confier, signifie en fait me donner...
Je reste quand-même frileux à l'idée de donner mes pièces
(gracieusement) à la science pour voir les sujets être récupérés et/ou aspirés par des autorités (qui d'ailleurs
commercent les fonds de tiroirs de matières parfois volées). Le sujet à été sous les feux de l'actualité du web il y a peu...



      La petite portion de dépouille animale piégée dans la résine indurée en ambre montre, ci-contre, une griffe incurvée -surtout- à son extrémité assez comparable à celles du Caméléon contemporain d'Oustalet (Furcifer oustaleti), fréquent à Madagascar...
Il faut noter également la veine encore en connexion ainsi que les restes de quelques structures organiques...Cette rare observation d'un doigt isolé dans l'ambre jaune est unique...

      10 Chamaeleonidés (contemporains) existent dans la Montagne d'Ambre à Madagascar. A savoir : Brookesia ebenaui Boettger, Brookesia stumpffi Boettger, Brookesia tuberculata Mocquard, Calumma boettgeri Boulenger, Calumma brevicornis Günther, Calumma globifer Günther, Calumma nasuta Duméril - Bibron, Calumma oshaughnessyi Günther, Frucifer pardalis Cuvier et Frucifer petteri Brygoo - Domergue. Les restes (très fragmentaires) fossilisés dans l'ambre pourraient-ils être reliés à l'un de ces caméléon (la même espèce) ? La forme des "écailles" plutôt rondes attachées à des tissus mous contenant les cellules pigmentaires pourraient-elles aider ?

Comptant la griffe, il est assez facile de confondre un doigt de caméléon avec celui d'un lézard...



L'interprétation le plus probable est sans doute celle d'une griffe de
caméléon car des écailles colorées (publicatiion 2002) sont associée
au fossile, interprétation ci-dessous en deux temps, 2002/2010.






      En remarquant que soixante espèces de caméléons existent actuellement à Madagascar, (soit la moitié des espèces mondiales), en notant que le copal malgache est une matière qui mémorise la trace des espèces forestières, il n'est pas tout à fait inconcevable de retrouver une portion fossile d'un caméléon dans une résine indurée. La chose la plus étonnante est que la science dogmatique occidentale -qui affirme "tout savoir" sur l'inventaire des espèces fossiles des résines- (octobre 1998!) ignore encore la description scientifique de ces animaux. Depuis 2002 (publication personnelle des premières traces de chairs pigmentées) personne n'a étudié le potentiel formidable des gisements malgaches...



      Le caméléon, -à ce jour jamais référencé dans le bestiaire des espèces fossiles de l'ambre- est un reptile qui ne rampe pas. Non, l'animal marche littéralement dans les arbustes et les buissons. Le caméléon grimpe lentement en utilisant ses pieds formés de cinq doigts, (soudés en deux groupes opposés), qui fonctionnent comme une pince remarquable qui lui vaut cette habileté d'acrobate à la démarche prudente. Menant une vie solitaire et territoriale, insectivore, le caméléon vit dans le couvert végétal de façon routinière où il chasse à l'affût entre ses poses d'exposition aux rayons du soleil. L'animal poïkilotherme, (à sang froid) qui prend la température du milieu ambiant, a besoin du soleil pour se réchauffer.

      A l'instar de Brookesia Minima, les caméléons peuvent apparaître minuscules et constituer une espèce potentiellement prise au piège collant des oléorésines végétales. Chez les caméléons, tous les doigts sont munis d'une griffe incurvée. L'adaptation à la vie arboricole a modifié les doigts et entraîné une diminution du nombre des os du tarse et du carpe. Les métatarsiens s'articulent en deux groupes distincts opposables l'un à l'autre, chacun gainé dans une sorte de moufle d'où émergent seulement les griffes. La découverte de ce doigt isolé ne renseigne malheureusement pas sur la structure des doigts adjacents plus ou moins complètement soudés entre eux.








Des inclusions plus rares que : simplement rares...


Intéressant, et, encore plus rare, certaines portions de vertébrés...



...certaines portions de vertébrés... fossilisés dans l'ambre,...



sont recouvertes par des moisissures !...











Et, le récapitulatif...







Le récapitulatif super-best-of
des découvertes TRES RARES !


      Mue de reptile, griffe, patte complète postérieure de lézard, colonne vertébrale et bassin de gecko, portion de couleuvre, dépouille de caméléon contenant des tissus mous marqués de mélanophores, toutes ces mentions, résultats d'une prospection particulière d'un amateur sur des lots bruts pour sa collection privée, démontre que l'étude (au moins des vertébrés) de l'ambre est plutôt parcellaire. Les mentions retentissantes de vertébrés de l'ambre (annoncées sensationnelles aux médias) sont le constat que ces références rares sont surtout dans les collections privées en dehors de l'étude scientifique. Tant qu'il faudra donner (gracieusement) ses pièces uniques aux musées pour que les scientifiques publient les expertisent, la connaissance de l'inventaire des inclusions rares de l'ambre restera parcellaire car les collections privées contiennent sans doute plus que le matériel rare que le cumul des pièces à disposition des savants sans les institutions spécialisées...















Toutes les références présentées ci-dessus comme celles publiées dans l'ouvrage
L'Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie (juin 2002)
sont des décourvertes personnelles (Eric G.)
réalisées sur du matériel brut...


Pour fixer les idées, rappelons nous de la première mention
publiée d'os retrouvés dans le matériel dominicain.






Les écailles de vertébrés conservées dans l'ambre
birman (100 M.A.), voilà un thème plutôt original
et intéressant pour conduire une belle collection.









Certaines écailles sont articulées...











Et petit rappel, la première découverte
d'ossements dans l'ambre...










Pour les chercheurs la conservation par l'ambre
serait assez conservatrice et performante ?








      La très capricieuse (mouvante, inconstante) conservation géologique des organismes prend une autre dimension lorsque l'on examine les vertébrés fossiles de l'ambre !!!! Dans l'ambre, la non-bio-minéralisation des tissus n'est pas une "fossilisation". Lors d'une fossilisation habituelle dans les roches (minérales) généralement les tissus labiles (muscles, par exemple) qui présentent un haut degré de fidélité morphologique sont presque invariablement répliqués par des composés inorganiques tels que le phosphate de calcium.

      Dans une publication qui examine la conservation d'une salamandre de 18 M.A. dans les sédiments lacustres de Ribesalbes, en Espagne ("Organic preservation of fossil musculature with ultracellular detail." - Proceedings of the Royal Society B. (2010) 277, 423-427.), les auteurs : Maria McNamara1, Patrick J. Orr, Stuart L. Kearns, et Luis Alcala, expliquent : "There is no consensus as to whether such tissues can be preserved with similar morphological fidelity as organic remains, except when enclosed inside amber." Ce qui signifie : "Il n'y a pas de consensus quant à l'opportunité que ces tissus puissent être conservés avec une telle fidélité morphologique semblable à celle des restes organiques lorsqu'ils sont enfermés à l'intérieur de l'ambre."

      L'idée tenue dans cette phrase EST que la conservation des tissus organiques par l'ambre serait assez performante, "conservatrice" et invariable. Ce principe de conservation "géologique" est souvent la base de travaux scolaires (TPE).
Mais, nous allons voir ici l'inverse !!! Voici des cas où la résine a digéré les organismes.



      Une notion très curieuse avec les vertébrés de l'ambre est ignorée (ou passée sous silence).

      Les chercheurs qui publient parfois un livre à partir d'une collection institutionnelle (compilation de plusieurs assortiments hétéroclites initialement privés réunis dans un même lieu) donnent, s'ils le peuvent, une audience retentissante au : "lézard du musée"... C'est le seul, il est donc rare et trouve un écho de choix dans la publication...
Après avoir prospecté le brut (plusieurs dizaines d'années), je m'aperçois que les portions de vertébrés dans l'ambre sont plus fréquentes que ce qu'écrivent les scientifiques. Et, cette erreur tient sans doute au fait que les inclusions lucratives passent au marché commercial sans jamais voir la lueur de l'expertise laborantine. L'essentiel des inclusions TRES intéressantes circule dans des trafics commerciaux plus ou moins obscurs loin des paillasses scientifiques. Lorsqu'une publication sérieuse présente un rare vertébré de l'ambre, on parle de la morphologie de l'animal, on discute la biogéographie de l'espèce, on ajuste l'arbre phylogénétique du groupe. Et, en conclusion, on lustre de blason de l'équipe de recherche pour dire que ce travail précieux (impeccable) a été réalisé sur l'une des inclusions la plus précieuses au monde... Et, comme d'habitude les chercheurs se sont arrêté aux seules descriptions morphologiques de l'animal sans regarder d'avantage l'ambre (qui pour les entomofaunes est enlevé lorsque les échantillons sont découpés en lames minces).

      En explorant le brut, un fait étrange apparaît... Lorsque l'on a plusieurs références en main, (au moins une dizaine) une notion intéressante "émerge" !!! Le principe est surtout visible sur les vertébrés, moins sur les insectes et les inclusions végétales ne permettent pas une lecture déductive... Oui, ce phénomène est plutôt étrange...
En tenant plusieurs portions de vertébrés de l'ambre, en comparant les tissus, il apparaît que des portions animales peuvent être conservées, protégées "idéalement" par les gemmes lorsque d'autres, dans le même temps, dans le même gisement peuvent être "digérées" par les résines fossiles... Ce processus n'a rigoureusement RIEN à voir avec l'âge des résines mais tient sans doute d'avantage aux propriétés intrinsèques de certains mélanges kérogènes imprégnés de sèves où existent peut-être des êtres unicellulaires (vivants) qui digèrent les tissus... Les résines sont parfois colonisées par des êtres vivants (faunes et flores) et sont épisodiquement imprégnés de substances qui cristallisent en minéraux... L'un n'a rien à voir avec l'autre et inversement. Mais ces cortèges d'acteurs jouent peut-être des réactions qui peuvent altérer ou préserver les tissus des vertébrés, (les chairs, les os)... La chitine des insectes (l'exosquelette) exceptions mises de côté chez certaines espèces est assez stable (résistante) et ne montre pas de fortes dissolutions par le chimisme des résines...
Certains ambres contenant des dépouilles de vertébrés (et donc anciennement des os) ne donne aucune réponse lors d'un examen aux rayons x. Le reliquat des os est visible à l'œil par transparence dans la gemme. Mais l'imagerie aux rayons x ne restitue pas l'image des os.

      Oui, il est curieux qu'une même matière dissolve ou ne dissolve pas des tissus organiques. Ces résines sont elles plus ou moins acides ? Parfois certains vertébrés de l'ambre ont été vampirisés par la résine, les tissus ont disparu, parfois la transformation est d'avantage une "dessiccation" avec une réduction des volumes... Les processus peuvent se compléter... Il est assez surprenant d'examiner une dépouille de vertébré aux rayons x sans voir les "ossements"... Il y a donc des processus étranges qui dénaturent les inclusions...




L'examen des vertébrés fossiles de l'ambre en imagerie aux rayons x amène quelques remarques...




Ci-dessus; voici l'expérience assez déconcertante où, sans autres explications que le constat
quelques portions de vertébrés observées aux rayons x ne montrent plus le détail des
os de la portion animale. C'est comme si les os avaient étés "digérés"-modifiés en
autre chose... Pourquoi les os de l'animal n'apparaissent plus aux rayons x ?
Si la portion dépasse de la résine, la réponse est assez simple et logique.






L'observation des fossiles démontre que les insectes ou les vertébrés
peuvent être "phagocytés" par la résine par "infiltrations" de contacts...



















Ci-dessous, ordinairement, un vertébré piégé dans l'ambre restitue une image détaillée de
son squelette aux rayons x. Comme montré dans cette publication : Eric G. 2002.















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