Les
inclusions rares du Miel de Fortune
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Les
comportements des fourmis
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La taphonomie,
s'attachant aux positions des inclusions, démontre que la majorité
des insectes sont arrivés vivants dans la résine.
Les nombreuses scènes de vie ainsi figées des fourmis de l'ambre
permettent de suivre et comprendre les raisons de leur présence.
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Plus rare que rare, une fourmi découpe les restes d'un
caméléon... La scène est unique. Seule la prospection
de lots bruts permet de trouver de telles pièces. La
prospection (minutieuse) est longue, pénible
et épuisante (pour les yeux)... Mais
la récompense ultime est là...
Les fourmis qui prospectent
en forêt trouvent souvent les dépouilles de vertébrés
qui
constituent des ressources alimentaires précieuses (rapidement découpées
pour être rapportées à la fourmilière).
Une question, une remarque ?
Participez au
Forum de l'ambre
A coté du comportement
des
fourmis, la phylogénie du groupe...
La
multiplicité, et, la qualité des fossiles de fourmis par
époque géologique et par famille permettent de connaître
la phylogénie du groupe animal les plus vaste représenté
sur actuellement sur Terre.
Tandis que de nombreux scientifiques affirmaient, il y a peu encore, l'origine américaine des fourmis (par des fossiles de 92 M.A. dans l'ambre du New Jersey, voir ci dessous), on peut affirmer qu'à ce jour les plus anciennes fourmis au monde sont françaises (96-98 M.A.)... |
Eric
G. : L'un de mes sujets de prédilections concerne les fourmis
de l'ambre... Pour rappel, dans mon livre, (juin 2002), je déclare
la découverte anticipée de la plus vielle fourmi au monde
(la fourmi progénote) qui doit forcément êtres située
dans un ambre français... Et j'ai raison... Encore en 2020...
Et, des chercheurs qui se disent "spécialistes" du
dossier ont osé des affirmations... Qui s'avèrent être
fausses... Une équipe d'une vingtaine de chercheurs: allemands,
français, autrichiens, éthiopiens, italiens, anglais et
américains, publient l'inventaire des inclusions observé
dans l'ambre
crétacé d'Ethiopie ! Sauf que l'ambre d'Ethiopie
n'est pas vieux !!! L'ambre n'est pas "ancien" mais au contraire,
très récent... Et toutes les théories publiées
sont fausses... Cela renforce encore d'avantage la valeur des fourmis
africaines que je découvre dans l'ambre silicifié de l'Afrique
de l'ouest!
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La
phylogénie ambrée des fourmis.
Les surprises dans l'arbre
familial des ancêtres !!!
En donnant accès aux pièces de sa collection privée monsieur
Sieghard Ellenberger
montre aux paléo myrmécologues que la phylogénie des
fourmis a de quoi
déconcerter les spécialistes !!! C'est un pied de nez aux espèces
référencées et un grand coup de pied dans la
fourmilière des certitudes et des dogmes.
Forme combinée du
narval croisé avec un rhinocéros (qui aurait une corne dédoublée),
la fourmi de l'ambre
crétacé birman qui
ressemble à un tricératops donne de grosses surprises à
ceux qui affirment
(de haute autorité) être en mesure de pouvoir prédire
l'évolution des espèces...
Et deux autres exemples :
Grâce à l'ambre
lumière sur
l'origine paléontologique
des Fourmis (*)
L'inventaire des fourmis de l'ambre permet de
construire (non sans surprises)
l'arbre évolutif du groupe animal le plus représenté
sur terre...
Les
11 000 espèces actuelles de fourmis constituent assurément
le groupe animal le plus vaste représenté sur terre en
nombre d'individus. Si le nombre d'espèce est somme toute assez
raisonnable (environ 2% de l'entomofaune), la biomasse des fourmis est
vraiment hallucinante ! On estime que le poids cumulé de
toutes les fourmis vivantes actuelles représente le poids de
l'humanité, (c'est-à-dire le poids de tous les hommes
ayant vécut sur terre). Devant pareille présence ubiquiste,
presque effrayante on se demande si les fourmis auraient subsisté
si elles étaient uniquement prédatrices comme à
leur origine. Evidemment l'évolution a modifié les choses,
(heureusement pour l'homme) et, cette notion d'évolution nous
ramène à l'origine des fourmis, la phylogénie du
groupe et nécessairement à la pierre d'ambre...
Tandis qu'un certain myrmécologue (très expérimenté sur les fourmis de l'ambre) anticipait en 2002 le lieu de la découverte du progénote des fourmis -en France-, rédigeant la prédiction juste dans son ouvrage, d'autres (que nous ne citerons pas car ils opèrent encore dans les locaux de la grande institution) ont annoncé en fanfare le xxx qu'ils étaient capables de prédire la forme des fourmis ancestrales encore inconnues de la science... Si le premier avait raison, les autres (toute une équipe sous l'autorité de xxx) se sont trompés et de quelle manière !!! C'est l'une des bourdes les plus retentissantes (à mes oreilles) car elle arrive de DIEU le père qui dit tout savoir sur tout... Tenant quelques pierres d'ambre dans ses mains, Dieu le Père donc (roi des myrmécologues) a affirmé le xxx qu'il savait (lui et lui seul) anticiper les morphologies des ancêtres fossiles (progénotes inconnus) en appliquant des ratios régressifs aux mesures des morphologies. La phylogénie prédictive par le dessin prévisionnel des structures a démontré ses limites dans la phylogénie des fourmis de l'ambre où les formes anciennes supposés être archaïques (= "primitives"), s'avèrent être les expressions les plus sophistiquées jamais représentées sur Terre. La preuve en dessin, les fourmis Ceratomyrmex ellenbergeri de l'ambre conservées à l'Institut de Géologie - Paléontologie de Nanjing (Chine), montrent des insectes crétacés, déjà évolués à un niveau qui déconcerte Dieu le Père au point qu'il doit admettre son énorme erreur. Les morphologies des Ceratomyrmex ellenbergeri (et autres fourmis assimilées) sont si étranges qu'elles frisent l'hérésie! Les mandibules sont hypertrophiées, les fourmis ont une spatule frontale sensible et sont perchées sur de très longues pattes, sans doute pour se déplacer vite, suggérant des insectes prédateurs... Tout cela est plutôt déconcertant (pour Dieu le Père)... Et, en voyant ces fossiles, on comprend mal (et pas vraiment comment) l'évolution casse parfois les codes si fort sans raison... En science on cherche le "comment", jamais le "pourquoi" parce que ce dernier mot induit une finalité, et le finalisme est un très gros "péché", mon père... Et moi de rire en parlant des fourmis à dieu le Père... Ceci dit, à côté des fourmis Ceratomyrmex ellenbergeri, on réfléchit au "reste" de la phylogénie des fourmis... |
Les
récents travaux de 2005 sur l'analyse génomique des fourmis
contemporaines ont permis de dégager une phylogénie intéressante
qui s'accorde "enfin"? avec les morphologies des fossiles...
La collecte récente de quelques fossiles d'ambre du Crétacé
(141 - 65 M.A.) et surtout le bestiaire conséquent et très
riche du Paléogène (65 - 23 M.A. correspondant au tertiaire
inférieur : Oligocène, Eocène, Paléocène)
a permis de compléter l'arbre phylogénique par une datation
indépendante des évènements.
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La
vie progresse à partir d'un précédent (également
vivant) sur lequel s'opère une sélection des potentialités
chimiques (ADN et gènes), potentialités chimiques qui
orientent d'éventuelles transformations morphologiques, dans
ce groupe qui peut comporter des castes. Appartenant à la même
espèce (= la même famille) des fourmis d'une même
communauté peuvent avoirs plusieurs morphologies différentes!!!
L'organisation d'une fourmilière se fonde sur le regroupement
d'individus particuliers sous forme de castes : les soldats peuvent
avoir des morphologies différentes des ouvrières... La
notion de caste est synonyme de morphologie "variable". Le
déroulement historique et phénotypique des fourmis n'est
alors pas simple.
De plus, des fourmis parmi les plus archaïques "morphologiquement" ne sont pas forcément les plus anciennes géologiquement et inversement ! Au grand dam des scientifiques qui voyaient une évolution aux morphologies graduelles, certains ont poussé la théorie jusqu'à inventer des indices numérique pour qualifier le degré d'évolution d'un spécimen. Ignorant, sans doute les faits du vivant et l'appréciation de l'anatomie particulière des fourmis, Dlussky a (il n'est pas le seul) imaginé des ratios numériques pour rapprocher les morphologies des fossiles. Le "savant" inventeur a proposé la mesure des organes ancestraux pour donner une valeur d'index aux spécimens. Il a recommandé de mesurer la forme des pétioles des fourmis (index IK1) pour caractériser la proximité des spécimens. Dlussky a alors proposé Haidomyrmex Dlussky 1996, comme une sous famille possible des Sphecomyrminae. Bon, ok pour le nom (encore une fois patronymique) , mais rien d'étonnant à ce que les valeurs d'index réalisées sur ces fourmis birmanes soient critiquées par d'autres chercheurs : Grimaldi et al., 1997. Le simple n'est pas forcément ancestral, le simple peut être, à l'inverse, l'essentiel que l'évolution conserve par le jeu de la sélection naturelle. Le très simple n'est pas nécessairement le premier maillon d'une vie en évolution ou, inversement, le degré ultime de qui est très évolué (épuré). L'évolution n'a pas de sens ! Pas de but ! Pas de "dessein intelligent" prémédité. L'évolution ne tend pas forcément vers le "mieux" ou le plus sophistiqué. Dans le passé il a pu y avoir des formes animales bien plus sophistiquées que celles récentes ou contemporaines. Et, leur non maintien n'est pas dû à un échec de leur part, mais plus aux aléas divers, somme toute à "pas de chance". C'est ainsi qu'il faut concevoir l'évolution, de l'homme et/ou celle des fourmis. Ne simplifions donc pas trop, trop vite. Chez les fourmis toutes les séries de l'ambre semblent pouvoir progresser selon des modèles spécifiques; les séries peuvent progresser par radiations, par paliers, par progressions parallèles et/ou par rapprochements. Cependant, la phylogénie des fourmis est, en grande majorité sur le type d'un cône global à diversification plutôt "croissante". Et, tout semble enfin rentrer dans l'ordre (consensuel) dans des évènements finalement assez récents que l'on peut enfin dater. |
Les
évènements de l'arbre évolutif des fourmis comportent
une radiation initiale au milieu du Crétacé (- 100 millions
d'années) contemporaine de la prolifération des Angiospermes.
La plus vieille fourmi connue a ce jour été trouvée
dans de l'ambre français d'Archingeay-les-Nouillers (Charente-Maritime).
Si la découverte de Gerontoformica cretacica est somme toute
assez logique (et prévisible Eric G. 1998, 2000 et 2002) compte
tenu du potentiel énorme des si nombreux gisements français
du Crétacé, ce qui est plus surprenant, ce sont l'extraordinaire
diversité et la spécialisation des fourmis à cette
époque si ancienne ! On peut supposer que ces Gerontoformica
françaises, munies de longues pattes et outillées de mandibules
si allongées, puissent avoir mené une vie de prédation.
Le déficit de fossiles du Crétacé inférieur
dans les gîtes d'Angleterre, de Sibérie et d'Espagne, ne
permet cependant pas pour l'instant d'affirmer le lieu de l'apparition
de ces fourmis. A ce jour, la rareté des découvertes des
fourmis de cette époque ne permet pas de certifier l'asile et
l'origine précise où auraient eu lieu les premières
radiations de ces insectes, même si l'on évoque souvent
la Laurasie. Sans doute, la lignée des fourmis n'est-elle pas
apparue sur le continent antique du Gondwana, et, la prochaine découverte
fondamentale serait alors d'identifier finalement une fourmi dans l'ambre
du Liban (daté de 130 M.A.) ce qui ne semble pouvoir jamais être
le cas.
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Le
Paléogène, (époque géologique située
entre 65 - 23 M.A.) a vu se développer la dominance écologique
des fourmis parallèlement à celle des angiospermes des
forêts tropicales. Les fossiles de l'ambre montrent enfin une
fréquence de piégeage plus importante des fourmis. L'examen
des syninclusions fossiles et les descriptions morphologiques prouvent
qu'il y a eu des changements dans le régime alimentaire de ces
insectes (ubiquistes ?) leur permettant d'étendre encore leurs
domaines à d'autres niches écologique et mêmes aux
biotopes les plus étranges notamment ceux des environnements
les plus secs.
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A
ce jour, deux groupes initiaux ont été identifiés
avec les Sphecomyrminées (représenté par
des spécimens fossiles des gisements du New jersey) et les ancêtres
des Formicinées actuelles (avec évidemment le registre
plus anciens des fossiles français).
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Découverte
en 1966 dans l'ambre du New Jersey, 92 M.A., Sphecomyrma freyi,
voir ci-dessus, (la première fourmi proposée comme sérieux
progénote, l'ancêtre du groupe) montrait une morphologie
intermédiaire qui reliait incontestablement les fourmis aux guêpes.
On en a conclu que le spécimen était la fourmi ancestrale...
Position sûre, et ce, d'autant que le fossile était le
seul à provenir d'un ambre ancien, les autres n'étant
âgées que de 50 M.A. grand maximum. La morphologie archaïque
de la fourmi en faisait la représentante unique des fourmis primitives,
mais, les découvertes récentes de fourmis françaises
très anciennes (aux morphologies portant moderne) infirme cette
théorie du progénote américain. Les Sphecomyrma
américaines qui combinaient des caractères de fourmis
et de guêpes ont effectivement été trouvées
dans toute la Laurasie. Certes. Mais, rares à cette époque
(en nombre d'individus dans les biotopes) elles apparaissaient en inclusions
de l'ambre, et, problème: sans qu'on connaisse la raison, elles
ont disparu du registre des espèces il y a environ 10 - 20 millions
d'années.
Assez tôt au cours de leur histoire, les Sphecomyrma ont subi une radiation biotique et morphologique qui a offert divers embranchements dont des intermédiaires sphecomyrmines-ponerines. Précision d'un confrère espagnol: "Les myrmeciinées (à ne pas confondre avec les Myrmicines actuelles) qui en dérivent, constituent les survivants originels de la première radiation, (citons par exemple Nothomyrmecia macrops, la fourmi bulldog actuelle australienne et Myrmecia une fourmi inhabituel de Nouvelle Calédonie)". |
Dans
les années 1900 - 1910, le chercheur, William Morton Wheeler,
était le premier spécialiste incontesté des insectes
sociaux. Et, la plupart des fourmis de l'ambre connues à l'époque
furent étudiés, soit 10.000 spécimens environs.
Toutes les fourmis provenaient en grande partie de l'Institut Géologique
de Königsberg et de la collection privée du professeur Richard
Klebs. Le matériel était originaire de l'est de la Baltique,
soit 45 millions d'années, et cataloguait parfaitement l'expansion
et la diversification rapide des insectes... Le registre des 10.000
fourmis prouve aujourd'hui évidemment encore la diversification
rapide des fourmis au milieu de l'Eocène, (une rapidité
en nombre d'individus qui se répandent dans tous les biotopes,
et, également une rapidité du développement du
nombre des espèces). Ainsi, les Myrmicines, Formicines et Dolichodérines,
prolifèrent en compagnie des ponerines. On découvre dans
les fossiles de l'ambre effectivement des ponerines et des myrmicines
"primitives". On s'accorde pour dire que les fourmis ponérines
actuelles ont conservé leurs caractères primitifs, de
même, on bâtit le complexe des formicoïdes qui rayonne
rapidement (répartition ubiquiste dans le monde entier), avec
de vraies fourmis formicines ou des "hybrides", mélanges
d'aneuretines et de dolichoderines. Aneuretus simoni vit
par exemple au Sri-Lanka.
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Dès
le milieu de l'Eocène, les trois sous-familles de la faune actuelle,
Myrmicinées, Dolichodérinées et Formicinées
sont établies. Et, il faut aussi noter que l'écrin de
miel montre que des Ponérines ont conservé dans le temps
nombre de caractères morphologiques primitifs et également
comportementaux comme la chasse individuelle des arthropodes ce qui
suggère une indépendance sans doute relative de l'odeur
communautaire de la colonie et des congénères rencontrés
par hasard pendant les chasses. Avec le poids des anciennes théories
et des indices inventés, on s'étonne que les "caractères"
primitifs puissent permettre un succès évolutif étonnant.
La tradition des vielles idées est tenace, et, plusieurs myrmécologues
suggèrent (pour ne pas dire certifient) une adaptation à
de nombreuses niches écologiques relativement étroites;
c'est à dire une notion de "restriction" en quelque
sorte...
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Non,
soyons plus ouvert et clairvoyant.
Je (=Eric G.) pense strictement l'inverse. Il n'y a pas restriction. Non, le potentiel : "ouvert à TOUT" est là dès l'origine, pour TOUT le MONDE. Les fourmis peuvent TOUTES s'installer PARTOUT. Et, si certaines choisissent une niche écologique particulière, qui semble restrictive, la vie souterraine, par exemple, c'est sans doute le fait d'une potentialité génétique (en développement), qui peut d'ailleurs -sans doute déjà à cette époque éloignée- permuter à souhait si le besoin s'en fait sentir. C'est ainsi peut-être que les premières associations entre espèces différentes s'inventent, (ce sont des fourmis qui ne se font pas la guerre mais s'entraident). Il faut évidement discuter des syninclusions (fourmis synchrones dans les mêmes fossiles d'ambre) et des niches écologiques des espèces en prenant garde de ne pas oublier que la fenêtre d'observation par l'ambre raccourcit considérablement les notions d'évolution spatiales ! Evolutions sur le plan de la latitude, sur le plan du climat, et, également sur la nature des forêts selon les arbres présents qui constituent les canopées tropicales. Il faut aussi et SURTOUT garder à l'esprit que l'étude de l'évolution des morphologies anatomiques des fourmis fossiles de l'ambre semble assez indépendante (ou difficilement corrélable) à l'émergence des comportements sociaux. Certaines fourmis actuelles, comme les Nothomyrmecia aux comportements sociaux "fossiles", bien que très mobilisatrices pour quelques hypothèses théoriques intéressantes, n'offrent pas le type tangible à partir duquel les fourmis auraient progressé -par expressions morphologiques et comportementales- L'annotation d'une particularité anatomique sur une morphologie fossile ne constitue pas la preuve irréfutable d'un comportement antique (dont la référence d'étude est celle des espèces actuelles, éloignées de plusieurs dizaines de millions d'années, Eric G 1998). Les morphologies ne peuvent pas, aussi simplement, être "corrélées" aux comportements, et inversement ! Petite digression: prenons, par exemple, les cas des Linsangs actuels d'Afrique et d'Asie, le premier animal est apparenté aux genettes et le second est apparenté aux félins ! Ces animaux ont pourtant des morphologies si proches qu'ils ont toujours été classés dans le même groupe. Les deux types, (aux comportements différents), ont convergé vers une même apparence créant même un paradoxe étrange et inexplicable ! (La morphologie n'est alors pas corrélée aux comportements). |
Résultat
de la découverte remarquable faite en 2005 par un géologue
éthiopien, un bestiaire conservé dans l'ambre jaune, et,
déclaré d'âge crétacé (en 2010), vient
"bouleverser" la phylogénie des fourmis (Rires, oui,
c'est la moins que l'on puisse dire)...
En 2010, les scientifiques français sont en alertes. Tandis que l'ambre insectifère crétacé est assez commun dans l'hémisphère nord, les dépôts d'ambres crétacés sont rares sur l'ancien supercontinent du Sud, le Gondwana. Les chercheurs français qui veulent (par tous les moyens s'approprier le plus vieux fossile de fourmi à l'étude), ne résistent pas à l'autosuggestion de ce dire que les fourmis identifiées dans l'ambre éthiopien sont TRES ANCIENNES, 95 M.A., (Rires)... OH !!! Regardez !!!! L'ambre jaune éthiopien révèle des fourmis "ancestrales" (HUMOUR) dont les morphologies sont identiques à Martialis heureka, relativisant alors totalement les "archéo-types" imaginés des progénotes. Les fourmis les plus anciennes ne sont définitivement pas les plus archaïques morphologiquement comme le dogme l'imposait. La fourmi gondwanienne d'Éthiopie aux allures sveltes évoluées est cependant plus jeune de 5 - 10 M.A. que celle française des Charente-Maritime... Oui, rires, à l'exception QUE TOUT EST FAUX ! Car l'ambre éthiopien n'a que 15 M.A. Cette bourde monumentale sur la datation des ambres éthiopiens montre et démontre comment les scientifiques fabriquent la "vérité dérisoire" pour ne pas dire légère... Pour l'occasion, ils étaient une vingtaine à collaborer (en 2010) pour se planter de si belle manière. Bref, de là toute la littérature (2010) et suivante sur les fourmis des ambres crétacés d'Ethiopie est fausse. Là où certains paléo myrmécologues voyaient (et espéraient) des évolutions transitoires et graduelles des fourmis, le raté des datations n'aura pas soulevé la moindre alerte... On se demande qui valide les conceptions et certifie les propos diffusés. Les affirmations scientifiques qui ressemblent alors à des dogmes (au moins concernant l'ambre) sont une vérité légère et fragile... Enorme bourde scientifique concernant l'ambre éthiopien ! Découvert en 2005, l'ambre éthiopien qui arrive sur la paillasse des scientifiques est déclaré être d'âge crétacé (95 M.A.) en 2010 dans des publications "spectacles" évidemment médiatiques" qui sont fausses, car le matériel est âgé de 15 M.A. |
Martialis
heureka, retrouvée dans l'ambre
pas vraiment "Crétacé" d'Ethiopie.
Souvenez-vous
! Il y a peu, les chercheurs (paléo myrmécologues
xxx et yyy) certifiaient
via le site web xxx que l'origine des fourmis se situaient à
l'âge géologique xxx (sans hésitation aucune) donnant
alors des certitudes sur les notions de coévolution entre ces
plantes retrouvées dans l'écrin jaune et les insectes
sociaux associés. Mais, celui qui travaille (autrement que par
des théories) et prospecte découvre déjà
des lots "embarrassants" car antérieurs avec des fourmis
si sophistiquées que l'on se dit que les
prévisions (surtout pour les fourmis) sont plus souvent fausses
que justes...
|
En
suivant l'actualité de l'ambre, cela devient récurent,
dès que les myrmécologues reçoivent de Dame Nature
des paléo-fourmis géologiquement "ancestrales"
(incluses dans de vieux ambres crétacés, environ 100
M.A.) des fourmis qui existent alors dans les bases de l'arbre phylogénétique
du groupe, la classification générale est bouleversée,
révisée et corrigée d'une multitude d'erreurs.
Tout est monté à l'envers... Les types parmi les plus
sophistiqués, "évolués", modernisés
par des outils performants, que l'on disait récents (de la
période NEOGENE), apparaissent finalement dès l'émergence
du groupe invalidant l'idée consensuelle d'une évolution
graduée régulière et progressive. La fourmi Martialis
heureka (identifiée vivante en 2003), mais qui trouve ses aïeuls
dans l'ambre crétacé d'Ethiopie (2005) oblige à
réviser l'arbre phylogénétique du groupe (2011). |
Au Crétacé inférieur (100-140 M.A.) il n'existe que deux continents, la Laurasie au nord, et le Gondwana au sud. Entre les deux, la mer Téthys. Ces deux continents formaient auparavant une seule et même masse continentale : la Pangée... |
Pour
dire l'histoire du progénote des fourmis en simplifiant à
l'extrême : depuis 1967 l'origine
des fourmis était expliquée se dérouler dans la
zone 1, mais, trente ans plus tard, un auteur TRES inspiré
(spécialiste
des fourmis) refuse ce dogme, subodore le possible et
anticipe la découverte en 2004 des plus vielles fourmis dans
la région 2. Par la suite, des fossiles à peine plus
récents apparaissent dans la région 3 en 2005. Et des
références également très anciennes apparaissent
dans la région 4 en 2016. Si la plus vieille fourmi (française)
est encore dans la zone 2, l'histoire du progénote n'est pas
localisée.
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Sous
les feux de la rampe et forcément exposé à l'international,
la guerre patriotique acharnée
entre Messieurs Grimaldi et Poinar (qui donnent leur patronyme terminé
d'un i au nom des espèces qu'ils découvrent) ne
se limite EVIDEMMENT PAS à la recherche du progénote des
fourmis. M. Poinar en 2016 comptabilise 667 publications
"ambre" ! Et les batailles rangées (par paires, toujours
deux pièces comparées entre elles), se déclinent
alors dans tous les panoramas où il y a des espèces anciennes
prestigieuses à publier. Papillons, mante-religieuses, blattes,
abeilles... Et,
si les
progénotes dans les entomofaunes ne suffisent pas on peut
passer au registre des
fleurs anciennes ou des
vers, bref, il y a de quoi faire...
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De
1967 (date à laquelle on découvre la seule
fourmi "ancienne" Sphecomyrma
freyi, l'holotype de Wilson Carpenter et Brown), jusqu'en
1997, la phylogénie des fourmis est assez monolithique.
Et, l'année qui précède le
Premier Congrès Mondial de l'Ambre (octobre 1998), les notions
se cristallisent. En effet, avec le copywrite de l'AMNH (American Museum
of Natural History) Monsieur David Grimaldi propose une révision
du groupe des fourmis en écrivant d'entrée de jeu, en
première page : "The oldest amber with ants is from
New Jersey." La phrase butoir est là incompressible;
on comprend les propos adressés aux concurrents "C'est
nous qui avons les plus vieilles fourmis"... Et
de lancer l'étude morphologique des sujets en reprenant toute
la phylogénie du groupe, pour ajouter (sans humour) que les confrères
"concurrents", cités ou non, ne savent pas travailler
car ils détruisent les fossiles uniques en enduisant les matières
de substances populairement considérée comme inertes.
Donc sans demi mesure, Monsieur D. Grimaldi explique qu'il s'est approprié
le dossier des fourmis (et gens sensibles s'abstenir). Lorsque le maître
D. Grimaldi ouvre la session des 37 exposés au Premier Congrès
Mondial d'étude des Inclusions de l'Ambre, le
bal des hostilités est ouvert. Sans aucune exagération,
l'animosité qui anime les équipes de paléoentomologie
est réelle...
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En
1998, à l'époque du
premier congrès mondial des inclusions de l'ambre, et les
années suivantes, l'affirmation selon laquelle les plus vieilles
fourmis sont (et resteront !!!) américaines ne
fait aucun doute...
Le sujet guide certains scientifiques vers des coups de bluff (ci-contre). A cette époque, en 2002, aller à contre courant et oser publier le contraire (en anticipant les découvertes, Eric G.) est assez remarquable et même "révolutionnaire"... |