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Les galeries des inclusions rares de l'ambre ?


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Les galeries photos de l'auteur


Eric GEIRNAERT explique en conférence au public la richesse d'examiner
attentivement ces petits écrins de miel sur un critère
autre que celui des simples morphologies.






Et si l'ambre pouvait restituer autre chose
que la simple morphologie des espèces...








Oui, voici une belle et rare inclusion rare d'un pseudoscorpion dans
l'ambre balte... Regardons la morphologie, mais, pas seulement...




      Et si finalement l'ambre restituait bien autre chose que des inclusions exclusivement étudiées des chercheurs pour leurs caractéristiques morphologiques ?


      Evidemment en tenant l'ambre en main le naturaliste de laboratoire espère étudier l'évolution. Et, l'idée d'évolution, c'est inévitablement l'idée de changement dans la structure des organismes et des organes. Avant le 19ème siècle, la théorie dominante voulait que les organismes ne changent pas. Mais, la science en marche démontre bientôt que l'idée d'une transformation des espèces est dans l'air du temps et également dans l'ambre. Des insectes des mondes anciens seraient conservés dans la pierre ?! Sur la base de cette idée que l'ambre peut restituer l'évolution, les chercheurs se lancent dans des descriptions rigoureuses des morphologies (faisant la courses aux publications) comptant jusqu'aux poils des animalcules ! "Selon que vous aurez cinq poils ou quatorze, vous serez de l'une ou de l'autre espèce", (humour, rires).


      Cette vision rigoureuse et presque exclusive de la morphologie des sujets est concrétisée avec les travaux de la grande institution où Mark L. I. JUDSON catalogue les pseudo scorpions. Spécialiste du comptage de poil des fossiles de l'ambre. Nous sommes tous des héritiers de l'école de Jean-Baptiste de Lamarck pour qui le monde a commencé par des organismes simples dans la mer qui, progressivement, sont passé sur la terre ferme. La pierre de mer restitue les morphologies des organismes antiques à un niveau de détail suffisant pour donner la phylogénie des groupes au "poil" près !







Pour certaines espèces, le travail de description des types est basé sur le repérage des poils...





      Pendant ces travaux de description des espèces (qui d'ailleurs depuis quelques années sont sur le déclin), la richesse de l'ambre ne serait-elle pas ailleurs ? En préparant un ambre, puis, en le disposant de façon assez particulière, (le mode opératoire sera tenu secret), il est possible de révéler les traces fantômes que la pierre a conservé.
Ces traces fantômes conservées dans la gemme sont un peu les empreintes digitales laissées par Dame Nature durant les processus diagénétiques passés. Ces traces sont les signatures des influences exogènes qui ont marqué la résine tant au niveau aérien que souterrain dans les roches encaissantes durant le processus de fossilisation.








En disposant un ambre de façon particulière, (le procédé sera tenu secret), il est loisible
de révéler les traces fantômes conservées dans la gemme, nées durant les processus
diagénétiques passés. Ces traces (qui sont les signatures des influences exogènes
ayant marqué la résine tant au niveau aérien que souterrain dans les roches
encaissantes), permettent surtout de démonter le comportement
des espèces antiques prises au piège de la résine...





      Dans une lecture taphonomique de la gemme, en exploitant surtout ces apparitions fantomatiques, les fossiles de l'ambre racontent beaucoup plus que la morphologie circonstanciée des structure anatomiques...


      La pierre d'ambre raconte les conditions physiques du pays d'origine des espèces, la pierre raconte la vie de ses habitants, en compétition avec le monde des voisins (lequel existe déjà dans un autre fossile d'ambre) où parfois le mutualisme s'invente sur la relation de phorésie. Bref, en faisant parler les traces fantômes de l'écrin d'ambre il est possible de lire progressivement la phylogenèse des comportements...


      Alors, outre l'inventaire des petits poils, que faisait le joli pseudoscorpion dans l'ambre ? Pour y répondre il faut décripter l'image proposée que nous laissons à l'examen des taxonomistes...










Acceptant l'idée de Thierry Magnier...


      Figés dans la pierre et dans la beauté, les précieuses inclusions organiques fossiles de l'ambre ont d'avantage à raconter que leurs seules morphologies. Trop souvent les scientifiques examinent les inclusions isolées de l'ambre (préparées et montées en lames minces) pour quelques descriptions détaillées sous leurs binoculaires. En faisant ainsi la course aux publications -pour décrire (moi) le premier, la nouvelle espèce- les chercheurs oublient (ou passent à coté de beaucoup) de belles choses...


      Acceptant l'idée de Thierry Magnier, (grand joueur devant l'éternel, biologiste étudiant à la Fac de Lille, qui, m'a donné les rudiments de la photo entomologique), j'ai joué le jeu de présenter certaines inclusions précieuses aux scientifiques de l'Université de Lille I (section biologie et botanique) en prétextant quelques conseils...
Les insectes présentés, n'ont pas d'avantage que cela retenu leurs attentions. Et, pourtant !... La pièce centrale (examiné par sept personnes, de trois laboratoires) contenant plusieurs fourmis (dont deux rapprochées de façon étrange) était une mention unique. Certes, l'intérêt principal n'était pas la morphologie des fourmis mais bien le comportement synchrone et coordonné des deux individus. (voir le fossile ici).


      Peu de personnes croient (surtout ce spécialiste des graines africaines de la Fac) que les insectes peuvent conserver malgré les coulées successives de résine des comportements très expressifs. La scène observée avec les fourmis et d'autres insectes n'est pas un artefact né au hasard des positions dénaturées sous les influences de la résine qui coule le long du tronc...


      La taphonomie se propose d'étudier les conditions d'enfouissement d'un organisme animal ou végétal dans les roches encaissantes. Si la taphonomie de l'ambre exploite tous les indices de la tombe dorée des insectes, il faut au mons aller chercher ces indices ! Et, l'étude peut aller très loin. La taphocénose c'est l'état et également l'étude des conditions d'enfouissements d'une communauté synchrone d'espèces (parfois hétéroclites) piégées ensembles dans les mêmes instants de captures... On comprend qu'il est alors maladroit d'isoler les inclusions en lames minces (ce qui ruine les traces fantômes) alors que ce sont surtout les groupes d'inclusions (= les syninclusions) qui renseignent le plus sur les associations d'espèces dans la forêt antique d'ambre !






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      Les quelques inclusions dévoilées par l'auteur dans ces galeries du site Internet Ambre.jaune ne sauraient restituer la richesse des 4.500 images de la photothèque AMBRE et des 300 photographies couleur du livre L'AMBRE, MIEL DE FORTUNE ET MEMOIRE DE VIE.

      Véritables chefs d'œuvres, encore inédits pour une grande part, quelques images de la photothèque AMBRE réservent au lecteur quelques surprises...








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