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      Avant d'être un ambre fossile, une goutte antique de résine (supposée hydrophobe par actualisme des oléorésines contemporaines) tombe dans l'eau et "pêche" au petit bonheur la chance un petit organisme dulcicole et voilà toute la communauté scientifique aujourd'hui en effervescence ? En quittant le modèle du piège exclusivement forestier on peut pousser l'idée que les résines végétales (dans un estuaire tourmenté) puisse tomber (au sol) sur des laisses de mer... Les résines des sites côtiers peuvent alors piéger quelques foraminifères et des diatomées et bien d'autres espèces côtières...





      La bioaccumulation de microorganismes (dulcicoles et marins) dans l'ambre pour certains, aujourd'hui tout à fait extraordinaire, est, d'un point de vue taphonomique, fondamentalement ordinaire. En effet, une oléorésine poisseuse constitue rigoureusement un piège collant qui, nécessairement, piège l'ensemble des espèces présentes constituant la biosphère antique... Lorsque la résine tombe dans l'eau, toutes les particules présentes peuvent devenir des inclusions... Les résines ne sont pas forcément toutes hydrophobes (comme le raconte, avec erreur, le dogme). La bioaccumulation de microorganismes aquatiques (dulcicoles et marins) est au final assez ordinaire et logique.
Le tapis du micro biotope forestier, (constitué de mousses, d'algues, de particules végétales) constitue la biomasse idéalement disponible pour composer un feutrage dense au niveau de la périphérie des échantillons. De nombreux microorganismes (bactéries, filaments mycéliens, protistes, spores…) inaccessibles aux examens visuels simples sont nécessairement piégés (dans les matrices laiteuses) dès que la résine exsude !

      La preuve est là, sous nos yeux depuis toujours ! Tous les ambres, qu'ils soient antérieurs à 1998 (année du Premier Congrès Mondial des Inclusions de l'Ambre), ou pas, sont riches d'inclusions aquatiques. La chose immuable est finalement assez logique. Une résine ne fossilise qu'en milieu marécageux... CQFD : Les inclusions aquatiques existent.
La question la plus "profonde" consiste néanmoins à comprendre comment des organismes vivants dans l'eau (faibles, petits, sans grande motricité, parfois fragiles pour ne pas dire amorphes) peuvent-ils se retrouver enfoncés dans les épaisseurs périphériques d'une gouttes d'ambre (fût-elle formée au niveau des racines inondées d'un arbre producteur). On peut supposer, (MAIS CE N'EST Q'UNE SUPPOSITION) que la résine originelle (la résine avant fossilisation) pouvait être hydrophobe... La présentation d'inclusions aquatiques photographiées dans des ambres bruts (© ERIC GEIRNAERT1998, et 2002) a déconcerté la communauté scientifiques (oct. 1998) et a discrédité le bien fondé d'une présentation qui souhaitait surtout ouvrir la pensée critique.



Voici une accumulation de microorganismes dulcicoles dans un ambre
d'Afrique. Les inclusions observées ressemblent à des Protozoaires...







Voici, cette fois, ci-dessous, un ambre silicifié originaire de l'Afrique de l'ouest, qui contient
sans doute des protozoaires et toute une "soupe" d'unicellulaires très variés...







Les ambres africains et birmans (ci-dessous) sont riches en algues...
Dans certains cas les gemmes sont largement teintées par le pigment fossile des algues.













      Examiner des organismes aquatiques piégés dans un écrin d'ambre revient un peu à se lancer dans une enquête policière pour reconstituer le scénario à l'origine du piégeage antique trop souvent raconté (1998) en terrain sec et forestier. Formées aux racines inondées d'un arbre ou nées des fissures d'un tronc basculé dans l'eau (douce ou salée) comment les larmes des oléorésines fluides peuvent-elles se solidifier suffisamment pour emprisonner à jamais les organismes aquatiques souvent amorphes ?

      Le plus difficile dans l'histoire, c'est l'inertie énorme de la pensée fermée, inquiète, rétrograde et immobiliste de ces chercheurs protectionnistes dont le dessein aura été de dénigrer le travail d'exploration passionné qui a bien failli ne jamais voir le jour, écrasé sous la critique tout azimuts. Rappel : "Vos découvertes, c'est de la pâtée pour chats". Cette phrase assassine, -l'auteur se reconnaîtra-, a couronné ma présentation rigoureuse de plusieurs années de recherches.
Outre la présentation des inclusions fossiles, il me semble intéressant de rapporter comment la science progresse : "Est scoop ce que je publie, est Vrai ce que je dis. Est intéressant ce qui constitue ma seule collection".
Peu importe les critiques et le chemin qu'il faut parcourir, les bioinclusions de l'ambre sont là, à disposition, de ceux qui souhaitent leur porter attention.

      Les inclusions aquatiques de l'ambre existent donc depuis l'origine des temps, parfois, si nombreuses dans un échantillon que l'on peut se poser l'hypothèse d'une "colonisation". Mais, n'allons pas trop loin, quelques unicellulaires auraient continué à vivre -quelque temps- dans la résine tendre alors qu'elle n'était pas encore solidifiée ? Non, le torchon brûle déjà, n'en rajoutons pas.
Bactéries, champignons, algues, protistes, spores, protozoaires et métazoaires constituent l'inventaire récent des références aquatiques que l'on découvre dans l'ambre révélant alors les modalités du piégeage... (Rires, la science progresse).
Outre le formidable voyage de découverte, ces espèces du paléomicrobiotope sont surtout les bio-indicateurs intéressants de l'approche paléo écologique. Et, rappelons-nous qui en France a (au péril de ses fonds) le premier a osé publier (sous l'opprobre scientifique restée secrète) les inventions d'organismes aquatiques et même marins...

      Tandis que le web devient payant, tandis qu'il faut payer par i-carte pour consulter un article (où n'apparaissent pas les images!), offrons nous GRATUITEMENT sur le site Ambre.Jaune un petit "Voyage initiatique" au pays des inclusions aquatiques de la forêt d'ambre !












      Comment des organismes vivant dans l'eau peuvent-ils se retrouver dans des gouttes d'ambre, c'est-à-dire une oléorésine fossilisée, à l'origine, (supposée) extrêmement hydrophobe ?...

      En octobre 1998, soit l'époque à laquelle se tenait le premier Congrès Mondial des Inclusions de l'Ambre (20-23 octobre 1998, à Victoria-Gasteiz), les inclusions d'algues (et autres mousses aquatiques) étaient inconnues...
Aussi, les fossiles ramenés pour un examen sous une loupe binoculaire, furent "e-xa-mi-nés" avec circonspection, pour ne pas dire,... une extrême prudence, -mêlée à la plus grande retenue- !
Comment le piège aérien des résines pourrait-il piéger des organismes aquatiques (organismes lacustres ou marins) ?
"Non, comme vous y allez ! Ces inclusions ne sont qu'un canular !"
A cette époque, il y a dix ans, la découverte fut refusée... Reste aujourd'hui, la publication...

      Dix ans après les premières images, les mentions de microorganismes marins sont présentées en fanfare au public avide de sensationnel. "C'est nouveau ! C'est exceptionnel !"

      L'ambre fossilisé en Charente-Maritime (datant du milieu du Crétacé, soit -100 à -98 millions d'années) repousse de plusieurs dizaines de millions d'années la date d'apparition de certains types d'algues. Dans ces résines fossiles il est loisible d'étudier également plusieurs variétés de plancton marin. Le canular d'il y a dix ans, n'était-il pas un scoop ? Aujourd'hui on en est certain, des dizaines de dépôts fossilifères d'ambre offrent des échantillons contenant des espèces marines !







 









L'ambre conserve les
pigments des algues !!!!










Cette image (publiée dans mon livre, ci dessous, Eric G. 2002) est la première
appréciation discutée d'algues colorées en octobre 1998, à Victoria-Gasteiz !



Des algues vertes (Madagascar) en inclusion
Ressemblant assez à des pontes d'insectes (certains
diptères malgaches proches des tipules) ces petites
formations ovoïdes pourraient bien être des algues...


      Si l'on trouve couramment sur les côtes de la Mer Baltique des ambres rejetés par les flots, mêlées aux algues sur les rivages, il est extrèmement rare de découvrir dans les échantillons de telles inclusions.
Les morceaux d'ambre piégeant des inclusions aquatiques (dues à la chute de gouttes de résine tombées directement dans des flaques d'eau douce ou des nappes d'eau de mer) sont exceptionnels.


      Quelle interprétation donner de cette première découverte ? Comment des cellules fragiles, inertes, peuvent-elles entrer profondément dans la matrice visqueuse d'une sécrétion de résine ? Cette inclusion malgache (2 mm) démontre que la résine a séjourné dans l'eau douce; cet échantillon a été présenté au premier Congrès Mondial des inclusions de l'ambre en octobre 1998.




Cette autre image est la seconde appréciation discutée
d'algues - mousses spiralées
en octobre 1998, à Victoria-Gasteiz !


Des inclusions de Spirogyres !!!
dans un ambre de la Baltique


Présentée hier aux spécialistes, cette formation
étrange n'était pas une inclusion fossile...
Cette "chose" était, tout juste, ...
un artéfact de l'ambre !



      Les biotopes où naissent les oléorésines à l'origine de l'ambre ne sont pas forcément des environnements forestiers secs (biotopes sylvicoles éloignés de l'eau). Aux Etats Unis, on a trouvé des résines fossiles en de nombreux endroits, dans des lits de houille ou de lignite. Ces dépôts sont multiples et aucun n'est vraiment comparable à ceux des régions baltes qui permettent de monter des exploitations à l'échelle commerciales. A l'opposé des sites baltes, des biotopes aquatiques -comme des marécages, en Floride- offrent des ambres fossiles où les inclusions organiques ne correspondent pas aux populations terrestres habituelles (insectes, araignées, crustacés terrestres). Les organismes piégés dans ces ambres (datant du crétacé ou du début du cénozoïque, soit d'environ 65 millions d'années environ) ne sont pour ainsi dire que des espèces aquatiques. Des bactéries, de nombreux micro-organismes et champignons microscopiques (moisissures), quelques crustacés et des vers nématodes sont ainsi piégés dans des résines qui exsudent des végétaux directement dans l'eau. Attendons les descriptions que feront Alexander Schmidt et David Dilcher.






      Je suis heureux de présenter, ici, à la communauté des spécialistes, - ils comprendront pourquoi je l'espère (*)-, ces nouvelles images d'inclusions rares de l'ambre. Ces organisations filamenteuses, non ramifiées, qui apparaissent spiralées ne pourraient-elles pas finalement être rattachées à des algues vertes d'eau douce, des sortes de mousses aquatiques que sont les Spirogyres ?... Non ? A moins effectivement que ce ne soient encore des "artefacts" ? (Humour).
Espèce antique, sans doute cosmopolite, on peut supposer qu'une possible prolifération localisée au pied de l'arbre antique aura contaminé la résine tombée dans l'eau. Les spirogyres forment des colonies gluantes vert vif. Les spirogyres forment de fins filaments non ramifiés. Cet organisme antique ne devait pas vivre fixé, sauf, peut-être, au début du cycle. Les cellules conservés dans l'ambre contiennent des plastes en rubans enroulés très caractéristiques (qui seuls sont restés visibles dans la résine) après dessiccation surtout importante des cellules par le chimisme de la résine. Les spirogyres sont des organismes aquatiques caractéristiques de développement précoce printanier. De nouveaux filaments se développent à partir des zygotes. Les spirogyres sont des espèces colonisatrices, elles font partie des premiers genres d'algues à apparaître dans un milieu.
La découverte de cette espèce balte (jamais documentée, 1998) mériterait, sans doute, un examen attentif.
Attendons les travaux...























(*) = Si l'on s'arrête aux premières réponses données de 1995 à 1998, on se souviendra que :

"Bonjour Monsieur Geirnaert. Merci pour vos images, certes originales. Mais, non, désolé, il n'y a rien... Je ne vois là aucune structure organique me permettant d'identifier quelques espèces précises... Je me demande même si ce sont des inclusions. Pour moi, spécialiste des fossiles, je ne vois là que des artéfacts de l'ambre. Je reste cependant à votre disposition pour
bla bla bla, bla bla bla".

Oui, Merci Monsieur.
C'est entendu, les artéfacts d'aujourd'hui seront peut-être des inclusions aquatiques demain.
Le temps vaudra pour preuve.
Et, aujourd'hui, comme c'est étrange !
Les inclusions aquatiques de l'ambre, (artefacts d'hier), sont enfin admises ?!


-- Pour MOI inventeur, seul ce que je découvre -moi- et MOI SEUL, Existe ! -(Rires, humour)-


Cqfd : si vous souhaitiez des expertises de vos fossiles d'ambre adressez vous à des personnes serviables et désintéressées. Quelques individus peuvent réfuter vos "petites découvertes" (insignifiantes) pour préparer le terrain de leurs publications !
Oui, méfiez-vous de ces pratiques étranges, qui, parfois se concrétisent dans des couvertures intéressantes d'ouvrages (comme celle de L'Atlas d'Entomologie, Paléontologie et Peuplement de la Terre. Tome II).
La couverture de l'ouvrage est étrange
 ?
Oui, la question est posée...
Et, le dossier est à lire ici.



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