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La récompense d'une prospection attentive; l'arthropode probablement
le plus rare que l'on puisse trouver en inclusion : le scorpion !



Buthidae 1,8  cm  avec une proie dans ses mandibules

      Par son mode de vie, cet animal ne se trouve que rarement; nocturne, il peut, à l'occasion, abandonner ses exuvies, peaux amorphes qui peuvent représenter parfois les " inclusions-fantômes " de sa présence... Attention, A-tten-tion ces mues retrouvées dans les résines indurées sont vendues (lorsque ce ne sont pas des contrefaçons) à des prix prohibitifs comme de vrais scorpions en "chair et en os" (=humour). Cet arthropode, le scorpion, est rare, très rare dans le registre des fossiles de l'ambre. Il peut atteindre des prix qui dépassent ceux des vertébrés (évidemment, eux, en chair et en os). Donc, méfiez vous des contrefaçons. Certaines supercheries de l'ambre (voir ces exemples pages 31 et 33/47 de ce dossier) sont grossières, mais, pas toutes... Attention donc aux mauvaises surprises. Revenons à l'animal présenté ici.

      Durant les jours qui suivent sa mue, (jeûne prolongé), ce scorpion a chassé au mépris de la prudence qui conditionne habituellement son activité. Pris au piège d'une chute verticale de résine, le spécimen colombien, cherchant à se défendre en usant de ses pinces restées ouvertes, a conservé sa "proie" dans ses mandibules !

      Alors que les gisements colombiens à insectes sont exploités depuis plus de 15 ans, ce Buthidae juvénile de 1,8 cm, (Centruroides? sp), trouvé dans un lot brut de deux tonnes (Santander, Rio Magdalena ; 0,4 à 2 M.A.) est le deuxième spécimen connu localement. Le comportement de chasse que montre ce scorpion fossile est unique au monde.




      L'histoire du scorpion sur terre.

      L'évolution -si elle existe- semble avoir figé le scorpion dans sa morphologie géologique; morphologie connue de tous, avec la queue dardée, terrible, opposée aux deux pinces avant menaçantes... L'animal à grossièrement la même anatomie qu'au Carbonifère (300 millions d'années). Si les premiers scorpions du Silurien, Paleophonus, Waeringoscorpio, (il y plus de 400 millions d'années), avaient une vie aquatiques -jusqu'au Jurassique-, les scorpions sont devenus terrestre au Carbonifère pour gagner toutes les terres.
Ont notera, qu'à l'identique des vertébrés (avec les dinosaures) les scorpion on eu leurs géants. Les scorpions des eaux côtières marines, Euryptérides, -qui ont vécu de l'Ordovicien au Permien- étaient des géants ! Pterygotus rhenanius, par exemple, mesurait trois mètres de longueur. Plus encombrant qu'un cheval ! A coté de ces géants, le spécimen fossile présenté ici, dans cette page, fait pâle figure. Quelques millimètres à peine, (mais suffisamment de matière pour contenter un collectionneur exigeant)...







Il y a quelque temps, sous forme de jeu, nous posions la question : à quoi corespond cette inclusuion de lambre ?
      Petite rédaction humoristique.
      Tandis que les taxonomistes ont cherché le moyen de classer les scorpions en familles, en espèces en genres allant jusqu'à cataloguer les individus à partir de leurs poils (car ce critère différencie effectivement les types) -mais pourquoi prendre les poils plutôt que les formes des vésicules des épithéliums des glandes salivaires [je dis n'importe quoi, c'est de l'humour] pourquoi donc avoir préféré les poils plutôt que d'autres organes plus expressifs pour raconter l'évolution du groupe ? La différenciation des types se base, pile-poil, sur le poil. Mais, l'histoire du groupe se raconte par cet organe. Après leur attention théorique les spécialistes ont imposé que le caractère dogmatique des poils (facile à utiliser techniquement et aussi fiable), serait la base de classification des scorpions... Bon, souhaitons que nos taxonomistes des scorpions ne travaillent jamais à la classification des ours, la tâche risquerait d'être difficile ! Pour la détermination des scorpions, la quête visuelle des poils s'appelle la trichobothriotaxie. C'est la science qui se propose d'étudier la position des trichobothries (soies sensorielles spécialisées) sur les pédipalpes du scorpion examiné. Lorsque les trichobothries sont faciles à observer, (c'est-à-dire lorsque vous mesurez vous-même (l'observateur) 1,237 mm, les soies, face à vous, sont "reconnaissables". Oui, juste devant vous, elles forment de petites cupules sur la cuticule. Elles peuvent parfois être difficiles à voir si le scorpion est en mue, a faim, souhaite manger et vous a pris dans le collimateur, ou, impossible à distinguer si le spécimen en noyé dans l'ambre avec sa morve au nez. (C'est une image humoristique)... Si vous n'apercevez pas les dites soies sensorielles, peut-être prises dans la morve, il vous restera alors ces sortes de petites "ailes" pour raconter l'histoire du groupe.
      Ces organes étranges, qui ressemblent à des gants qui auraient huit doigts, sont des organes reliques de branchies aquatiques (des organes respiratoires), preuve que le groupe antique vivait à l'origine dans l'eau. Oui, ces organes témoignent rigoureusement que les scorpions ancestraux respiraient par des branchies et étaient strictement aquatiques. Les archéo-branchies des scorpions sont le témoignage d'une vie antique passée dans l'eau de mer, puis, dans eau douce.

      Ce détail morphologique d'un minuscule scorpion juvénile (18 mm de l'extrémité des pince au dard) est surtout un exploit photographique. L'image (très difficile à prendre ! Aucun humour) a été réalisée en surexposition lumineuse (forte) pour observer l'animal par transparence un peu à la manière d'une radiographie aux rayons x. L'image montre bien un organe respiratoire. Un organe respiratoire de scorpion fossile de l'ambre... Du jamais vu ou presque !







 







Le scorpion, la première inclusion fossile présentée dans le livre
Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie
est une mention unique au monde 
!
Vous pouvez cliquer sur l'image
ci-contre pour agrandir...





Young Scorpio, (Buthidae Centruroides? sp), 18 mm. It has been trapped during its meal
Santander, Rio Magdalena, Colombia.
This photo is copyright to Eric GEIRNAERT. Reproduction is prohibited without written consent.


 
Scorpion juvénile, (Buthidae Centruroides? sp),18 mm, tenant les reliquats d’une proie dans ses mandibules. Inclusion originaire de Colombie; Santander, Rio Magdalena.
Cette photo est la propriété d'Eric GEIRNAERT. Reproduction interdite sans autorisation écrite.


 
Unique !


Un scorpion tenant 
les reliquats d’une 
proie dans ses mandibules !

Exclusif !



 
Cette inclusion exceptionnelle, est le premier fossile présenté dans l'ouvrage
"L'ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie".
Ce fossile est une mention unique...


Voir l'image du scorpion




La première inclusion présentée dans l'ouvrage "Ambre Miel
de Fortune et Mémoire de Vie" est celle d'un scorpion.




      Dans l'avant propos, en début de l'ouvrage : L'Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie, (riche de 310 illustrations d'inclusions surtout rares de l'ambre), il fallait l'animal vraiment "prestigieux".

      Retenir l'image "choc" parmi les 4.000 diapositives disponibles n'aura finalement pas été si difficile... Mêmes si les vertébrés ont un retentissement médiatique considérable, (et malgré vingt références disponibles), j'ai préféré ouvrir le livre avec un arthropode...

      Au temps des modèles et des polémiques sur le réchauffement global et la diminution de la biodiversité forestière (pour des causes anthropiques), l'ambre récent me semblait SURTOUT une matière très intéressante pour suivre la trans-"mutation" de la biodiversité... "L'ambre jeune, subfossile, c'est l'évolution en marche, l'ambre récent c'est la lecture dynamique des grand processus biologiques en action".

      N'en déplaise hier aux esprits bien formatés, (qui ont dénigré le fossile, c'est un doux euphémisme) je souhaitais montrer que l'intérêt d'une inclusion n'est pas limitée à son âge. A cette époque (1990-2000) où les équipes se faisaient une compétition à l'identification des références les plus anciennes (et les plus chères), il me semblait intéressant de présenter à rebours, l'animal récent MAIS intéressant car exploitable dans le registre peu observé du comportement.

      Les doctes scientifiques n'ont-ils pas trop souvent cherché la publication du fossile qui permettrait d'écrire le mot "o-l-d-e-s-t" dans le titre ? The Oldest New Species xxx in xxx Amber..., Oldest Known Fossil xxx in Amber, A New Interpretation of The Oldest Fossil xxx, ect. OLDEST- oldest! Oui, bon...

      Souhaitant jouer, en inversant les règles, ne pouvait-il pas être curieux ou original de présenter un scorpion dans le registre des oléorésines fossiles du Brésil (un matériel jeune mais vierge de toute mention) tandis qu'en 1999-2000 certains observaient des nouveaux Buthidae en Guyane française, des scorpions Chactidae en Amazonie et des Bothriuridae inconnus au Brésil ?... Le registre (dénigré hier, pas seulement des commerciaux) des résines sub-fossiles (trop récentes pour le scoop et/ou le dollar ?) est pourtant fondamental pour suivre l'évolution de la biosphère autrement que par des travaux théoriques.

      Le temps donnera, sans doute, la preuve de l'intérêt que l'on doit porter aux résines mêmes subfossiles. A cette époque l'ambre jeune (trivialement désigné de "copal") est considéré comme une petite curiosité intellectuelle, heureusement examinée par certains avant-gardistes (mais sans grande audience).
C.R. Acad. Sci. Paris, t. 323, Série II a. Premier cas connu d'un Sub-fossile de scorpion dans le copal de Madagascar. Wilson R. Lourenço 1996 (p 889-891).




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eric.ambre.jaune@hotmail.fr


 
 










Assez surprenant, les nouvelles technologies permettent d'accéder aux inclusions
de l'ambre et même de les manipuler... Il est désormais possible de reconstruire
en 3D la réplique d'une inclusion fossile de l'ambre.
La résolution des détails
ne donne pas les soies (utiles pour classer les espèces) mais restitue
l'animal figé parfaitement dans sa position mortuaire. Manipuler
une réplique en volume est assez déconcertant...











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Les questions concernant le scorpion fossile :

- Dear sir, Is your scorpion in copal still for sale ? What would be the price ?
Regards,
Hans Henderickx.
Research associate, on a voluntary basis, of the Royal Belgian Institute for Natural History, Brussels.


- Bonjour monsieur, Je viens de retrouver sur votre site une photo d'un spécimen de scorpion préservé dans l'ambre en provenance de Colombie. Pourriez vous s'il vous plaît me dire si il est toujours en vôtre possession ou si vous avez finalement réussi à la vendre? Je serai très intéressé d'examiner ce spécimen et j'aimerai pour cela contacter le propriétaire. D'avance je vous remercie. Avec mes cordiales salutations.
Lionel Monod,
Research officer, Muséum d'histoire naturelle, Genève, SWITZERLAND.



Réponse :

Bonjour Messieurs.
Le scorpion colombien proposé à la vente quelques temps sur le site Ambre.jaune et encore proposé ici (pour vérifier les prix du marcher) n'a pas encore été vendu. Je souhaitais surtout confronter la valeur d'une vraie découverte intéressante aux contrefaçons nombreuses.
Soyez rassurés, l'inclusion, est encore en ma possession.
C'est une pièce muséale.
La proposition la plus sérieuse, est, pour l'instant : Le scorpion avec les reliquat d'une proie régurgitée (1.180 euro).
Cordialement,
Eric G.


Monsieur Geirnaert, Merci pour vôtre réponse rapide.
C'est un spécimen extrêmement intéressant.
Au vu des photos, je pense qu'il ne s'agit pas d'un Buthide, mais un examen plus approfondi serait nécessaire pour confirmer l'identification. Avez vous des photos en plus gros plan? Sinon serait-il possible d'examiner le spécimen ?
Je pense que le spécimen pourrait faire l'objet d'une publication scientifique.
Je serais très heureux de rédiger une description en coopération avec vous.
Avec mes cordiales salutations.
Lionel Monod.



Monsieur Monod,
Je vous ai déposé de nombreuses images (en haute résolution), en pages cachées, pour vous permettre d'étudier le spécimen.



Bien à vous.
Eric G.



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