Maurice
Maeterlinck
Cette page Internet est une analyse d'ouvrage.
Fourmi noire et Fourmi blanche
Préambule
Ecrivain
belge d'expression française (1862-1949), Maurice Maeterlinck est
à ses débuts un poète mélancolique. Son uvre
est également philosophique et il explore toutes les formes de
la vie universelle riche en fécondes métamorphoses. D'abord
sensible au tragique de la condition humaine, M. Maeterlinck, assoiffé
de silence et de solitude, a exploré et éprouvé l'angoisse,
terre d'exil et d'évaluation qui conduit aux chemins salutaires
de l'esprit libéré du désespoir. |
1)
La vie des termites
2) La vie des fourmis Maurice Maeterlinck. Editions Famot 1977. Conclusion Epilogue (Rédaction Eric GEIRNAERT * ) |
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Prix
Nobel de littérature en 1911, M. Maeterlinck publie : La
vie de fourmis (1930) trente ans après son uvre :
La vie
des abeilles (1901).
Négation du temps et de la mort, acquiescement à l'ordre du monde, le poète philosophe devenu entomologiste (en pratiquant 20 ans l'apiculture) a sondé les principales société d'insectes avec le désir (obsessionnel?) d'en dépasser l'apparente absurdité. Ses interprétations anthropomorphes, ses explorations torturées sont récurrentes, et l'homme, -qui imagine plus qu'il ne vérifie par l'expérience de terrain-, critique vertement et régulièrement la Nature pour ses ratés, "ses erreurs manifestes"... Cette démarche conduit souvent le lecteur au carrefour d'interprétations déconcertantes, surtout lorsque que l'on connaît (grâce aux études de J.H. Fabre) la vraie nature des insectes... Dans son travail surtout bibliographique, M. Maeterlinck critique les scientifiques, (le travail de Réaumur est :"un peu bourru et un peu sec") et juge les livres de sciences : "C'est le défaut de beaucoup de livres savants, dont les conclusions sont souvent préconçues et dont l'appareil scientifique est formé d'une accumulation énorme d'anecdotes incertaines". M. M. dans ses textes sur l'abeille dénigre Buffon, (le brillant naturaliste français, auteur de 44 volumes, connu pour son Histoire Naturelle) : "je passe sur les erreurs matérielle de cette page", "Et que dit le vieux naturaliste irrité"... et d'autres auteurs : "Huber qui les étudia le premier avec une patience incroyable consacre à ces phénomènes plus de deux cent cinquantes pages intéressantes, mais forcément confuses." Observateur brillant du model des insectes et témoin éclairé (pour ne pas dire illuminé) des grandes explications du monde, M. M. a ces mots sympathiques pour Charles Darwin :"Darwin, sans trop se l'avouer, perd contenance à chaque pas et rebrousse chemin devant l'inattendu et l'inconciliable. Voyez-le, à peine a-t-il formulé un principe que des exceptions sans nombres l'assaillent, et bientôt le principe accablé est heureux de trouver asile dans un coin et de garder, à titre d'exception, un reste d'existence." etc., etc. Mais, ignorons ces critiques. Allons de l'avant tout de même... |
Maurice
Maeterlinck
1)
La vie des termites.
Maurice Maeterlinck. Editions Famot 1977.
(Rédaction
Eric GEIRNAERT * )
"Le
Termite : modèle du sordide idéal ?"
M.
Maeterlinck, parlant du termite :
"On en arrive à croire qu'elle (la nature) a du génie
mais pas de bon sens et qu'elle n'est pas toujours intelligente."
S'il
fallait analyser les travaux d'un naturaliste pour se rendre compte,
qu'après comparaison faite, J.H.
Fabre reste l'Incontestable Observateur Universel, de toutes
les publications sorties de la plume alerte d'un entomologiste, ma préférence
irait à celles de Maurice Maeterlinck. Grâce aux "doctes"
publications de M. Maeterlinck, on mesure l'immensité du talent
pluriel de J.H. Fabre !... Commençons l'étude de
texte avec le termite. |
Contexte
Des
lecteurs enthousiasmés par les belles histoires ont apprécié
les chroniques données aux abeilles (1901), lesquelles, ont peut-être
débridé l'auteur qui, encouragé dans ses méthodes,
déploie ici dans l'analyse du termite ses opinions, ses interprétations
(anthropomorphes) très personelles du type animal... |
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Maurice
Maeterlinck, philosophe et spécialiste des insectes sociaux,
(s'il en est en son temps), à qui l'on doit :La vie des
abeilles (1901), analysait remarquablement les discussions traitant
des différentes sociétés entomologiques. |
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Corseté
par des règles auxquelles il ne peut déroger, M. Maeterlinck
veut résoudre par l'écriture (sans la moindre expérience
de terrain), l'inextricable paradoxe de la réussite sociale du
termite. Obviant (volontairement?) les approfondissements à
examiner pour discerner le principe de vie de l'insecte, l'auteur préfère
se tourner vers de sombres méditations nées de ses lectures
bibliographiques; (M.M:"incertaines, prises de toutes les mains").
"Je le soupçonne de n'être pas sorti de sa bibliothèque
pour interroger ses héroïnes." écrit-il
d'un confrère, ce fait croire qu'à l'époque le
terrain est négligé.
Que de déboires dans la théorie lorsque le bon sens suffit à renverser l'échafaudage du savoir dressé d'impérieuse autorité. Car, soyons franc, faire l'expérience du terrain (au ras du sol, comme un esclave), c'est se mettre en danger, affronter l'imprévisible, lequel oblige déjà à improviser. Pour comprendre le termite, il faut faire la guerre aux idées et vérifier, tester, éprouver simplement mais rigoureusement les faits... A rebours, M. Maeterlinck souhaite le réconfort, la certitude, point culminant de sa démarche intellectuelle. Il recherche la morale de l'insecte et s'aveugle. Trompé dans son espoir d'atteindre le bonheur que lui offrirait le dépassement de l'absurdité du modèle, le philosophe tombe dans une fantasmagorie d'idées noires. Le "sordide" termite est diabolisé ! Aveugle, mou, fainéant, le termite refuse le monde extérieur et végète dans sa cité faite d'excréments ! L'âme 'simple, torturée et retorse', Maeterlinck trouve les moyens compliqués pour dissimuler. Mais, le constat est là. Après les critiques de "la science acquise par les autres", et, à côté des descriptions négatives et méprisantes de l'insecte, l'auteur n'explique rien. M. Maeterlinck ne découvre rien des mécanismes qui gouvernent la réussite du model social du termite. Avec cet insecte, la vérité a le masque du despote. Elle impose l'exercice de l'exactitude, oblige l'observation sans artifice et astreint les méthodes d'investigations scientifiques. (Domaine d'excellence de J.H. Fabre). Visant la grandeur de la vie dans une juste société évoluée, M. Maeterlinck n'a que du dégoût pour son permier sujet d'étude, le vil termite... La fourmi pourrait-elle avoir une meilleure portée ? La question et posée, et, M. Maeterlinck nous propose son analyse... |
Maurice
Maeterlinck
2)
La vie des fourmis.
Maurice Maeterlinck. Editions Famot 1977.
(Rédaction
Eric GEIRNAERT * )
"Les
fourmis : effarantes
folies de la nature."
M.
Maeterlinck, La vie des fourmis - Les guerres :
"Selon le principe des fourmis, l'opération jugée nécessaire
s'est accomplie en faisant à autrui le moins de mal possible."
Fossile
de l'ambre, découverte, photographie et collection: Eric G.
M.Maeterlinck : "On
peut difficilement douter que les fourmis de l'ambre eussent des myrmécophiles
dans leurs nids (...)
Or, l'élevage du bétail et l'entretien des parasites, surtout
des coléoptères de luxe, marquent le point
culminant de leur civilisation. (...) L'évolution serait-elle moins prouvée,
moins
certaine qu'on ne l'affirme ? Le progrès n'est-il qu'une illusion ?
Toutes
les espèces avec leurs divers degrés de civilisation, datent-elles
du même moment et furent, comme le dit la bible, créées
le même jour, ayant comme conséquence que
la tradition est plus près de la vérité que
la science ?" (p. 121).
Introduction
Ce
qui est agréable avec Maurice Maeterlinck, c'est l'exactitude étonnante,
la sincérité prodigieuse, la minutie extraordinaire et la
conscience souveraine des observations toujours vérifiées !
M. M. restitue les faits, rien que les faits sans la moindre exagération !
|
Contexte
Observateur
scrupuleux pour les 'histoires qui se racontent sur papier', Maurice Maeterlinck,
afin de nous intéresser comme il est "juste et nécessaire"
nous explique après le termite la formidable histoire de la fourmi.
(Avec, ici encore, de belles et énormes surprises)... |
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Conclusion
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En
suivant les interprétations métaphoriques et angoissées
de M. Maeterlinck, qui questionne l'insecte dans ses "pratiques
qu'on pourrait qualifier de suranimales" (p.164), on se découvre
à regretter que J.H. Fabre n'ait pas obtenu le prix Nobel de littérature,
lui, doué d'un rare talent de vulgarisateur qui a laissé
TANT d'observations minutieuses (JUSTES) sur le monde des insectes ! |
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Epilogue
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Dans
une recherche douloureuse 0 du bonheur
1, Maeterlinck refait l'histoire 2
métaphysique et presque invalidante des progénotes
3. L'auteur donne une description des premiers contacts entre
sociétés entomologiques 4
et mesure le funeste chemin de l'homme sans avenir
5... |
Ils ne savaient pas "regarder"...
Ont-ils seulement su regarder l'ambre ?
Et si la vérité des choses, la vérité de toutes les choses, la grande destinée des inventions, existait incluse dans l'ambre ? Eprouvant l'angoisse, et, appréciant les progénotes, -ces premiers insectes à l'origine des sociétés-, l'homme aurait-il un avenir en modifiant sa destinée ? L'ambre, pierre philosophale, tenu en main pourrait-il amener au chemin salutaire de l'esprit libéré du désespoir ? La question est posée aux biographes de M. Maeterlinck... |
Terminons
cette étude en retrouvant les propos du maître. |
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Allez, un petit jeu, juste pour libérer l'âme et atteindre le
bonheur...
Quel naturaliste, d'après-vous, décrit (*)
les abeilles mâles ainsi :
"Les mâles sont étourdis, maladroits,
inutilement affamés, prétentieux, totalement et
scandaleusement oisifs, bruyants, glouton, grossiers, malpropres, insatiables,
énormes".
Est-ce : J.H. Fabre, l'Homère des insectes (connu pour ses observations
rigoureuses)
ou est-ce : M. Maeterlinck, le philosophe critique et insatisfait ?
Prenez votre téléphone et répondez :
1 pour Fabre, 2 pour Maeterlinck !
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(*) Note concernant le jeu :
Je
n'ai pas avancé le fait rapporté, -cette citation- qui ne soit
incontestée et facilement vérifiable.
C'est
le premier devoir quand il s'agit d'un monde aussi peu connu, aussi déconcertant
que celui de l'insecte. La plus innocente fantaisie, la plus légère
exagération, la plus petite
inexactitude enlèverait à un jeu de ce genre tout crédit
et tout intérêt...
Pour ceux qui souhaitent approfondir
l'entomologie à cette époque ancienne des riches et nombreuses
découvertes, les
travaux de A.E. BREHM sont à examiner scrupuleusement.
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Ce
document
(Fourmi noire et Fourmi blanche) est
extrait du cd-rom : Les
FOURMIS
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(*) Pour éviter
que ce texte soit aspiré dans des sites
peu scrupuleux, (et ils existent) plusieurs erreurs
volontaires (importantes) on été intentionnellement dissimulées
dans la rédaction. Le repérage de ces
erreurs permettra alors de suivre les pirates... Les personnes qui souhaiteraient
la rédaction
(vierge d'erreur) pourront l'obtenir à l'adresse: eric.ambre.jaune@hotmail.fr