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D'autres inclusions rares de l'ambre ?


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      Est-il besoin d'indiquer que les inclusions dévoilées dans ces galeries WEB ne représentent qu'une infime partie de celles présentées dans le livre ? Les 300 photographies couleurs publiées dans l'ouvrage, -extraites d'une photothèque de quelques six mille images-, réservent au lecteur bien d'autres étonnements... L'auteur ici en animation au Musée de Givenchy (où 120 photographies sont présentées) ne peut qu'inviter le lecteur à consulter la Table des matières de l'ouvrage...




      Le livre L'AMBRE, MIEL DE FORTUNE ET MEMOIRE DE VIE, destiné au grand public, se veut un guide pratique... Et, pourquoi ne pas présenter les choses aussi sous un angle résolument artistique. De nombreuses interprétations accessibles aideront le lecteur qui saura alors décrypter les merveilleux scénarios fossiles des inclusions de sa propre collection. Le détail de la taphonomie s'observe en lumière noire. Mais sous les teintes de la lumière du jour, les paysages forcent l'étonnement -par la précision des détails- et développent l'empathie de l'observateur tant les comportements sont vibrants de réalisme. Comment ne pas se projeter dans ces paysages paléontologiques et s'identifier comme un "acteur-observateur" de ces mondes où vivaient les dinosaures ?





Voyage de contemplation dans ces paysages
paléontologiques où vivaient les dinosaures !




















Bon, arrêtons la "contemplation" artistique, voici un tout nouveau lot
de brut d'âge Eocène rapporté par un prospecteur polonais...
Le lot présente de nombreux restes végétaux !
Ces nouvelles inclusions rares vont compléter les premières références.






Un tout nouveau lot de brut d'âge Eocène, cela méritait bien quelques images...



      Un tout nouveau lot de brut d'âge Eocène, (en gisement apparemment paralique inédit), -rapporté par un prospecteur polonais (qui souhaite rester anonyme- restitue étrangement de nombreuses inclusions végétales extrêmement bien conservées ! Ces observations d'inclusions végétales (habituellement rares) sur un nouveau matériel balte, avec du bois fossile, devraient permettre de mieux distinguer la biocénose de la forêt d'ambre. Les nouvelles inclusions végétales observées renseignent sur l'inventaire botanique des espèces mais aussi beaucoup sur les entomofaunes inféodées aux milieux semi aquatiques, (ôtées de leur biotope à la suite d'une tempête qui a temporairement décapé les matières résinifères du littoral et les nappages de cordons sableux comme le montre des échantillons imprégnés de bien nombreuses matières exogènes). Autre point, observé, l'assemblage de bois fossiles contient trois taxons de conifères. L'ambre découvert (et rapporté brut, ce qui est rare) est associé à de nombreux restes végétaux bien préservés, fossilisés sous forme de lignite, et, selon les échantillons à des formes d'impressions ou de compressions de structures d'écailles (sortes d'écailles de pins ?). Certains fragments de bois inclus dans l'ambre montrent des microstructures conservées, parfois sous forme de moulage interne par la résine.


      Afin de déterminer la ou les sources botaniques potentielles de cette résine, les données physico-chimiques obtenues (si les travaux sont faits) en spectroscopie IR sur différents échantillons d'ambre, devraient être comparées aux données taxinomiques des bois fossiles associés. Les données ainsi apportées au dossier de l'affinité botaniques des résines fossiles pourraient peut-être finalement confirmer la convergence très ancienne des arbres antiques producteurs de résine vers une origine araucarienne ?


      Après l'examen des inclusions, (et, la réalisation que quelques images "gracieuses" - dans tous les sens du terme), attendons que notre prospecteur, -maintenant rassuré de la qualité de sa découverte !!!-, aille proposer ses matières aux études scientifiques, à moins que les échantillons n'aillent sur E-bay, rejoindre le grand bal du commerce au enchères. Ainsi, va la vie, ainsi existe l'ambre de nos jours... LES TRES belles pièces d'ambre ne sont celles qui sont entreposées dans les vitrines de nos musées...






Le nouveau lot d'ambre est riche de mousses, de racines, de branches, d'inclusions
végétales grandes assez inaccoutumées...






Ressemblant vaguement à une feuille de Carduus actuel, cette longue portion de feuille
piégée dans l'ambre balte est surprenante, et, démontre qu'il ne faisait par forcément
bon flâner et se reposer au sol de la forêt d'antique. Entre les sécrétions
collantes, et, les végétaux urticants, et, les moustiques...





Pour ce lot d'ambre, les inclusions observées, essentiellement végétales, apparaissent comme
le résultat d'une soupe générale de matières provenant de l'étage herbacé....










      Dire que le biotope (pour ce lot d'ambre) est original est un euphémisme. Le lot est totalement surprenant. Les inclusions observées, essentiellement végétales, apparaissent comme le résultat d'une "soupe collective" de matières provenant de l'étage herbacé. Les herbes et mousses piégées sont démêlées, éclatées, toutes roulées (fraîches) dans un liquide originel disparu. Les portions végétales déformées sont figées dans la résine indurée offrant un spectacle absolument étonnant. Tout ce passe dans les scènes observées comme si la résine originelle, encore tendre, avait séjourné dans l'eau ! Ce qui expliquerait alors certaines conditions à l'origine de quelques inclusions réfutées comme cet alevin. Certains lots sont si étranges, qu'ils méritent une attention toute particulière… Poursuivons l'enquête, en quête, de surprises…


      Les quelques inclusions exposées ici, sur le site Ambre.jaune, ne peuvent que difficilement présenter la photothèque exhaustive AMBRE-CD ROM, constituée essentiellement des plus belles (mais très nombreuses) inclusions. Les nouvelles découvertes et analyses d'inclusions, comme récemment les nombreuses portions de vertébrés, montrent vraiment le potentiel formidable d'étude des lots de brut. L'expertise et l'examen des échantillons (de brut) nécessitent incontestablement de travailler, dans le détail, la technique de la prise d'image. Et, cela tombe bien, un dossier consacré à la méthode très spécifique des macrophotographies des inclusions est en préparation, accompagné, sans doute, d'un cd-rom des meilleures images d'art...



















































La mousse, tirée par le fluage de la résine, a arraché une toile d'araignée...






Le détail intéressant dans cet échantillon balte consiste à suivre ce fil d'araignée étirée par le fluage de
la résine (en haut à droite sur l'image) pour découvrir la vie passionnante des araignées de l'ambre.



















      Pourquoi la résine à l'origine de l'ambre, soit disant, issue des pins, (désignés sous le nom générique de Pinus ou Pinites) n'a piégé que de TRES RARES pommes de pins ? Bon, c'est entendu, les portions végétales amorphes (tiges, fleurs, graines et aiguilles) ne sont piégées que de façons hasardeuses et passives. Pour un seul indice de pin antique on compte des milliers de références de chênes, dans plusieurs genres... Pourquoi diable les inclusions organiques des résineux sont-elles si rares dans l'ambre ? Le piège des stalactites collantes (prétendu bluffant pour les insectes) fonctionnait-il de façon originale pour les conifères ? Pour 60 familles certifiées de phanérogames conservées dans l'ambre, on ne compte, par exemple, que trois familles de conifères référencées par des très rares inclusions...

      Tenir la découverte d'une pomme de pin (pinaceae), même minuscule, (qui concurrence le musée !) constitue la consécration du prospecteur attentif et patient... Et, en définitive, il n'y a qu'en travaillant le brut (soit même) qu'il est loisible de construire (pas à pas et sans argent) une collection scientifique d'inventaire pour étudier le biotope antique... Etudier le brut (qu'impose la nature), c'est l'assurance de travailler sur un lot témoin fiable, originel et crédible. La sélection des pièces issues d'un lot de brut (échantillons pris au hasard) offre d'avantage d'explications que l'ensemble de la belle collection muséale allemande qui restitue, elle, surtout le goût et les préférences du conservateur (qui d'ailleurs a encore donné son patronyme au fossile identifié dans "sa" dernière publication)...



La pomme de pin fossile, très rare, est cette fois placée à coté d'une espèce
contemporaine comparable (= espèces homologues).




















 
















D'autres images d'inclusions sur le cd-Rom : AMBRE
disponible en écrivant à l'auteur.





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