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Les
fluides fossiles dans l'ambre.
Les photographies de cette
page qui s'attachent à montrer les effets internes des gemmes d'ambre
(effets qui ont marqué la
résine tendre) n'a été rendu possible que par l'invention
(© 2004) d'un procédé gardé secret d'exploration
optique.
En effet, il est difficile de restituer autrement (par photographie conventionnelle)
les preuves de quelques
phénomènes (écrasements, lignes de forces, diffusions,
brisures) qui n'ont pas de réalité organique.
Même si l'on remontre
loin, très loin dans le temps
(confer les deux références ci-dessous datées
à 100 M.A.) il est possible de lire les
effets des fluides intégrés
dans la gemme...
Sang des dinosaures à plume, venins des insectes...
TOUS les fluides peuvent être retrouvés dans l'ambre !
Des effets liquides présents
dans les ambres anciens
birmans (100 M.A.), voyons un autre cas ci dessous...
Etudier
les mouvements expressifs et les phénomènes variés
et dynamiques des fluides conservés dans l'ambre n'est pas un petit
amusement futile... Non, bien au contraire... L'étude des traces
mémoires que laissent les
fluides et les gaz dans la gemme permet rigoureusement de relier toutes
les pièces du puzzle où ainsi chaque inclusion organique
majeur (entomologique ou végétale) vient prendre sa place
pour représenter le décor de la forêt d'ambre...
|
La
résine (à l'origine de l'ambre) comme matière
gluantes, collante, pesante, constitue un piège aérien évidemment
efficace mais le plus souvent pour les seules portions solides. Il est
en effet plus "difficile" d'attraper des liquides... MAIS, des
solutions existent. Et, ceci dit, le model de la capture n'est pas non
plus forcément le fruit d'un piégeage extérieur...
Les liquides, les émulsions plus ou moins grasses (parfois colorées),
les traces de quelques diffusions et même les libelles peuvent être
les produits de la transformation graduelle des matières végétales
qui se polymérisent vers l'état de fossilisation. L'une
des difficultés levée par la taphonomie est de distinguer
trois registres relatifs aux liquides.
Il faut distinguer : 1) les vrais liquides piégés par les résines (=captures stricto sensu), 2) les substances qui imprègnent les résines par les surfaces -diffusions, pénétrations dans le sol-, 3) les intrants résiduels lâchés par les résines elles-mêmes qui fossilisent... La présence d'eau fossile piégée dans l'ambre jaune (et quelques hydrocarbures non identifiés, matières liquides) est souvent responsable d'effets parfaitement visibles (parfois même esthétiques), qui, correctement analysés, peuvent renseigner sur les étapes du scénario à l'origine du piégeage. Ce sont ces indices qui permettre de confondre les faux de l'ambre. Présentons l'eau, les fluides et les traces de associées dans l'ambre fossile... |
Voici le mouvement d'une pluie fine enregistrée dans un
ambre de Lituanie.
Une myriade de petites gouttes d'eau ont pénétré l'oléorésine
tandis
qu'elle était suspendue à une branche, et, son écoulement
en torsion est à l'origine de cet effet d'onde.
Arrivé
à ce stade de mes présentations, il me semble assez intéressant
de décrire quelques notions fines et subtiles de l'ambre. Ces notions
ne sont présentées nul part, ni sur le web, ni dans la volumineuse
bibliographie mondiale de l'ambre. Ces éléments (difficiles
à observer, laborieux à photographier) sont périssables
et leur prise en compte permet surtout d'expertiser les fossiles authentiques
des contrefaçons (de plus en plus nombreuses sur Internet).
L'ambre devenu fossile, stabilisé
dans les sédiments pendant plusieurs dizaines millions d'années,
est une matière poreuse. L'ambre fossile est un polymère qui emprisonne
des liquides dans sa matrice. Extrait du site fossilifère, l'ambre reste
délicat et peu résistant. Dès qu'il est exposé à
l'air le polymère d'ambre se déshydrate lentement, se fend et
sa couleur s'altère sous l'influence agressive de l'oxygène. En
quelques mois les traces liquides disparaissent et sont bientôt imperceptibles.
C'est pour cette raison que je parle de notions périssables.
Pour qui examine l'ambre (fraîchement
extrait des sédiments) sous une lumière focalisée à
fibres optiques, il arrive parfois que la matière crée des couleurs
d'interférences superbes. Ce sont des couleurs obtenues par réfraction
de la lumière sur de fines couches liquides piégées entre
deux épaisseurs d'ambre. Le liquide ayant un indice de réfraction
différent de celui de la résine, une irisation colorée
apparaît sous certains éclairages correctement orientés.
(Bien évidemment ces observations sont inaccessibles sur des échantillons
d'ambre coupés en lames minces millimétriques avec un éclairage
perpendiculaire en simple contraste).
Ces couleurs
d'interférences dans l'ambre sont obtenues par réfraction de la
lumière
sur une fine épaisseur liquide piégée entre deux coulées
de résine...
Les épanchements
liquides piégés dans l'ambre (révélés par
le jeu des lumières
à fibres optiques) permettent parfois de visualiser des impacts de particules
démontrant alors que le piège était aérien. Selon
l'axe des
impacts, on peut restituer le côté extérieur du fossile...
Les déversements
liquides piégés dans l'ambre sont parfois écrasés
et restituent
une dynamique des mouvements tandis que la résine était encore
plastique. Une
lecture "tectonique" des coulées est alors envisageable.
On peut lire le mouvement
respectif des différentes coulées de résine qui ont été
marquées par des impacts.
Le liquide
piégé dans cet ambre de lOise créé une ceinture
sensible qui matérialise les déplacements
de la résine. Il est alors loisible d'interroger la dynamique du fluide
qui accompagne l'inclusion
organique. Une lecture "tectonique" des coulées est
alors complémentaire à l'analyse
taphonomique (= examen de la position de l'inclusion dans le fossile).
En réglant
correctement les éclairages autour de ce diptère, piégé
dans un ambre de l'Oise, une
onde apparaît. Cette onde qui démontre que de liquides sont piégés
dans l'ambre renseigne
parfaitement sur le mouvement fossile des coulées (= l'effet tectonique).
La notion de lecture "tectonique" des
coulées n'a jamais été évoquée à
ce jour par aucun chercheur. Ce n'est évidemment pas en observant les
ambres montés en lames minces sous un trinoculaire
que ces notions difficiles à observer apparaissent...
La présence d'eau piégée
dans une matrice de résine, (en début du processus de fossilisation
vers le pôle ambre ou copal), est responsable de développements
visuels typiques, qui, correctement analysés, peuvent parfaitement renseigner
sur les étapes du scénario à l'origine du piégeage.
La présence d'eau qui marque un ambre peut infirmer la théorie
d'une sécrétion aérienne (au niveau des branches) en démontrant
que l'oléorésine exsudait rigoureusement des racines directement
dans couches inondées d'un marécage !
Une oléorésine fluide et collante,
qui durci en ambre, est un support perméable où s'enregistre une
multitude de renseignements. Il suffit de lire les informations pour commenter
(avec un peu de logique) l'ensemble des processus qui opèrent et sont
à l'origine du fossile. L'oléorésine végétale
qui, encore fluide, est enrichie en liquides exogène, (la pluie, l'eau
des roches encaissantes, l'humidité des inclusions animales, la sève
des portions végétales) réagit toujours en développant
des traces fossiles.
Ces traces, (souvent blanches, au moins
pour le matériel balte), suivent les lignes des coulées internes.
La concordance des marques blanches à celle des coulures naturelle de
la résine sous l'effet de la pesanteur, est l'indice fondamental pour
expertiser les fossiles. En effet, les faussaires qui commercialisent des ambres
rendus artificiellement insectifères (de plus en plus nombreux sur Internet)
dénaturent ces traces originelles. Un insecte contemporain plongé
dans une résine fossile (même originelle) modifie ces lignes et
n'a jamais la marque naturelle d'un halo intime développé durant
le processus de fossilisation.
Lorsque qu'elles
tombent au sol, (déjà figées dans les sédiments),
les résines peuvent changer de nuance
lors du long processus de fossilisation. Ainsi l'arrivée de polluants
liquides modifie les agents dont
la transformation est à l'origine des teintes blanches laiteuses, parfois
marbrées,
nées de phénomènes d'évaporations des fluides...
On remarquera que la
progression liquide blanche est coupée par
des lignes de fractures circulaires...
Les paillettes
circulaires figées dans l'ambre ne sont que des bulles d'eau écrasées
par
la force de compaction dans les sédiments... La présence d'eau
dans la résine
déclenche un dégazage (blanc) qui opacifie la matrice de l'intérieur
vers l'extérieur.
La présence d'eau (sous toutes ses
formes) est un critère essentiel à examiner pour interroger le
fossile d'ambre qui raconte la biocénose de l'écosystème
antique. Parfois la présence de gouttes de pluies (piégées
dans une lame profonde à l'intérieur de la pierre d'ambre) attestera
d'un orage antique dans la forêt d'ambre. En d'autres occasions, la résine
tombant de l'arbre piègera un peu d'eau stagnante avec une mousse épiphyte!
Et, pourquoi pas une merveille comme un alevin.
Généralement ce sont les résines
les plus riches en sève (et donc aussi les plus fluides) qui piègent
le plus facilement l'eau exogène, les espèces aquatiques et, également,
la faune édaphique (la faune qui vit au sol). Le cas est explicite en
observant des concentrations de dizaines d'acariens amenés au piège
de la résine par des mouvements d'eau.
Les sphères
remplies de fluides (situées en profondeur des gemmes) ne sont pas forcément
le résultat d'un piégeage
hasardeux, problématique d'une résine tourmentée lors d'évènement
chaotiques. Non, ce serait plutôt le contraire.
Les liquides qui se concentrent dans des cavités parfois très
nombreuses peuvent survenir lorsque les résines
se transforment. La maturation, la bio-minéralisation, la polycondensation,
etc. des composés complexes
organiques qui forment les résines en cours de fossilisation libèrent
des fluides et des gaz qui, par
pression interne, forment à l'occasion les
libelles. Le piégeage stricto sensu d'eau extérieure par
les résines (existe) mais reste assez
rare. Par contre les fluides internes contenus dans
les résines sont souvent des "reliquats" des matières
en cours de fossilisations.
Ci-dessus, un gaz est piégé dans un fluide et forme une inclusion
pluriphasée, (phase gazeuse dans une phase liquide = libelle).
La bulle de gaz est mobile lorsque l'on pivote l'ambre.
Par contre, ci-dessous, cette fois ce sont deux fluides
non miscibles qui sont piégés dans l'ambre...
Voici une
référence étrange, cette "sorte" d'émulsion
(mélange d'huile et d'eau) est nichée dans la résine
sans correspondre à un piégeage. Les volumes diffusés à
travers les lignes d'écoulement sont synchrones
à des traces avérées d'eau dans une résine fossile
originaire d'Afrique. Ces formations qui ne
semblent pas organiques "pourraient" être confondues à
des champignons
(Deuteromycotina - anamorphic fungi). Mais, la référence
ne retient pas vraiment l'attention des spécialistes...
Des amas également
sphériques (TRES différents) qui ressemblent à cette
émulsion d'eau mêlée à des
"huiles", -des mélanges hétérogènes-,
sont parfois figés dans la gemme attestant que le piège est aquatique.
Ces formations sont parfois celles d'algues vertes, dont certaines, ressemblent
assez à Chlamydomonas sp.
La présence
d'eau est ici manifeste et apparaît autour d'une inclusion végétale.
En réalisant
la photographie (grossissement x20) des reflets
apparaissent entre les bulles et le liquide piégé dans l'ambre.
Une onde liquide
comprimée dans la résine engendre parfois de belles irritations
qui
paraissent végétales. Mais, il n'y a aucune structure végétale
fossile dans cet ambre.
Une humeur
huileuse piégée dans l'ambre aura été écrasée
par la compaction
des roches sédimentaires, créant ce rideau liquide, très
esthétique...
Le dégazage (né à partir
de l'eau) donne naissance à des bulles microscopiques dans la matrice
d'ambre (jusqu'à 800.000 bulles par cm3). Le dégazage développe
alors souvent un halo (ou nuage) blanchâtre, lequel nimbe l'inclusion.
Ce halo blanchâtre constitué de gaz, (développé en
présence d'eau) se déploie toujours vers l'extérieur de
l'ambre. L'eau déclenche une réaction chimique de dégazage
dont l'effet est la migration progressive des bulles microscopiques vers l'extérieur
de la résine. Selon la force de compaction dans les sédiments
la migration est modifiée et/ou plus ou moins marquée.
Les micro-indices (développés
à partir de l'eau) qui entourent une inclusion organique sont donc de
précieux indicateurs pour comprendre la nature d'un fossile.
Neuf gouttes
d'eau ont été piégées puis écrasées
dans la
résine, créant ces petites paillettes immatérielles...
Une superbe
plume, tombée dans l'eau, a été piégée dans
l'ambre.
Une
jolie ponte animale, piégée dans un ambre, dévoile un dégazage
important
prouvant la dynamique du mouvement originel de la résine (=fluage) avant
l'induration... La lecture des traces fluides dans la gemme permet
réellement de discturer
la nature de l'inclusion.
L'eau, un indice utile
pour comprendre l'ambre.
On regrettera alors que des opérateurs
scientifiques sacrifient cette lecture taphonomique des indices et choisissent
trop souvent de monter leurs inclusions en lames minces pour faciliter une description
morphologique des espèces.
L'eau, dont la présence est toujours
explicite autour d'une inclusion, prouve formellement que le phénomène
observé n'est alors jamais un artéfact. Je reste à la disposition
des personnes qui le souhaitent pour présenter ces fossiles (qui heureusement
ne sont toujours pas montés en lames minces) et avaient été
expertisés à l'époque comme étant des aberrations.
Observation
rare, des petits cristaux se développent dans l'ambre à partir
de polluants liquides.
Ces
minuscules minéraux sont nés de la présence de polluants
liquides
mêlés à la résine végétale pendant
la diagenèse dans les sédiments...
Les libelles
(nées dans l'ambre, par l'ambre) sont des cavités fossiles remplies
de liquides qui piégent des
bulles mobiles de gaz. Ces formations très naturelles, (résultat
de la maturation des résines)
généralement sphériques, ne fonctionnent plus après
quelques temps lorsque l'ambre
se dégrade (s'altère) une fois qu'il est extrait de ses sédiments...
La déformation
des libelles, la transformation des ondes formées en présence
d'eau
donnent de précieux renseignements pour comprendre la
dynamique du fossile d'ambre dans son ensemble...
Certains
fluides piégés sont rares et surprenants. Cette goutte de
sang est
celle d'un lézard piégé dans un ambre malgache originaire
de Sambava...
Du "sang" de dragon
conservé dans l'ambre ?
Certains fluides colorés (comme montré ci-dessous)
semblent correspondre à
des captures de surfaces... Le liquide coloré est alors une matière
exogène...
L'ambre de Madagascar montre parfois des ambres
où les résines sont mêlées à des sécrétions
rouges d'euphorbiacées...
Certains appellent ces traces "sang de dragon"... Ce
"sang" n'a
rien d'animal et la sécrétion n'est que la sève rouge d'un
arbre...
Cet effet de sèves rouges associées aux résines existe
avec un rendu incroyable pour
l'ambre birman.
Tous les liquides présents dans une gemme ne sont pas
des piégeages "extérieurs"
bien au contraire et certains naissent par l'effet de maturation des résines...
Nées à l'intérieur des résines (pendant la maturation
géologique), les libelles, qui sont des
cavités naturelles (originelles) remplies de gaz, peuvent se remplir
de liquides
(ET INVERSEMENT : les liquides peuvent recevoir du gaz ) mêlant gaz et
fluides dans les même volumes. Ce phénomène des libelles
existe
dans de nombreux sites... Mais l'intérêt est évidemment
de
connaître la nature des liquides (parfois très
colorés) et des gaz également piégés...
Il existe des libelle triples
! Ce sont des liquides non
missibles regroupés dans une cavité de l'ambre...
Ce sujet, n'a jamais été évoqué ni même
étudié des "spécialistes de l'ambre...
La présence de fluides dans les gemmes fossiles
est attestée par les libelles, mais, la genèse
des libelles, l'interprétation scientifique,
est assez discutable...
Les scientifiques, parfois, sans grand discernement, attribuent l'origine des
libelles
au hasard des résines qui piègent l'air atmosphérique et
l'eau extérieure...
L'observation pragmatique des choses et le bon sens invalident ce
dogme tenace souvent rapporté dans les
livres. Les libelles ne
sont pas des piégeages (= des captures extérieures) mais
simplement l'expression des résines qui se polymérisent
(en "transpirant" un gaz et en "exsudant" des fluides).
Correspondances - questions.
Cher Eric.
C'est en feuilletant le seul livre à disposition dans notre bibliothèque,
le livre (malheureusement en anglais) de Monsieur Andrew Ross, "AMBER,The
Natural Time Capsule", que j'ai vu la photographie d'une bulle d'air "séquestrée"
dans quelques gouttes d'eau (fig. 71 page 25) d'une pièce d'ambre balte.
Dans mes résines contemporaines du Congo (non fossilisées) que
je souhaite vendre sur Internet, j'ai repéré ces mêmes formations
où un volume de gaz est effectivement mobile dans un liquide emprisonné...
Je me pose la question de la rareté. Je m'interroge sur la valeur commerciale
de ces références. J'ai moi aussi quelques spécimens avec
le même phénomène de piégeage atmosphérique.
Voir les photographies jointes. Est-ce courant ou rare ? Pourriez-vous
me recommander équipements mécaniques et des méthodes pour
nettoyer les pièces et valoriser ainsi leurs présentations ?
Je vous remercie, sincèrement pour vos explications diligentes (gratuites)
bien documentées et toujours précises. Cordialement, Pierre Donbal.
Réponse Eric Geirnaert
:
Bonjour Monsieur. Fonctionnant un peu comme un niveau à bulle, des pièces
d'ambre ont parfois des cavités emplies d'un liquide où bouge
une bulle de gaz lorsque l'on pivote la pierre. L'observation est amusante,
mais, l'interprétation scientifique de l'objet (au moins pour l'école
anglaise) est assez discutable...
La taphonomie de l'ambre
invalide la vérité dérisoire.
Les libelles de l'ambre
sont des cavités fossiles remplies de liquides qui emprisonnent un gaz.
En pivotant la gemme, la bulle se déplace dans le liquide... Ces formations
pluriphasées (isolées ou en groupe) à l'opposé des
propos publiés (voir ci-dessus) ne sont surtout
pas le résultat d'un quelconque piégeage originel extérieur.
Bon, soyons logiques quelques secondes... Engluer une portion organique (solide,
voire mole, végétale ou animale) pour en faire une inclusion s'explique
assez bien. Maintenant, engloutir l'air (inconsistant) et dans le même
temps l'eau (plus lourde que l'air !) dans la résine profonde, suppose
des conditions certes possibles mais très particulières (orages,
impacts de grêles, chute d'arbre). Tout est envisageable, mais, à
rebours du dogme restons pragmatiques.
DE TELS EVENEMENTS laissent la trace des déformations
des impacts !!! Et, si vous voyez des dizaines de libelles dans
une gemme sans aucune déformation, l'explication (logique) est sans doute
ailleurs !!!
Les libelles naissent dans les résines "calmes", la forme sphérique
parfaite (sans déformation) invalide la théorie du piégeage
chaotique. Les bulles à eau contenant un gaz prennent
vie en profondeur des matières pendant la maturation des produits végétaux.
L'induration aérienne (qui précède la fossilisation géologique
dans le sol) initie la mise en place des libelles qui se termine pendant la
polymérisation des composés organiques. Nées aux branches,
les oléorésines végétales (mélanges complexes
de résine, d'huiles essentielles, de sève et de microorganismes)
soumises au temps, évoluent et se transforment... Les évolutions-maturations
libèrent des gaz qui parfois migrent et viennent éclater en surface
lorsque la poisse est encore fluide (voir ci-dessous).
La taphonomie, cette science (logique !) qui interprète
la position et la forme des objets démontre la nature des processus.
Les libelles (= phase gazeuse maintenue dans une phase liquide) naissent à
la maturation des résines... Ces compositions sises en profondeur ne
doivent pas être confondues avec des bulles atmosphériques nées
aux impacts extérieurs qui marquent la périphérie des résines
accidentées. Rechercher la composition de la paléo atmosphère
dans les libelles de l'ambre est un non sens. Si par un heureux hasard plusieurs
fluides non miscibles se retrouvent concentrés par la polymérisation
des résines, il est alors loisible d'observer ces libelles multiples
à trois bulles. Il n'y a là évidemment AUCUN PIEGEAGE
atmosphérique !
Les résines contemporaines (indurées), le copal Congo, le copal
malgache permettent de vérifier sans aucune hésitation que des
cavités contenant des fluides et des gaz existent réellement dans
les sécrétions végétales sans qu'il faille avoir
recourt aux impacts exogènes associés...
Recherchant d'avantage la notoriété que
la précision et l'exactitude des processus à l'origine de l'ambre,
certains auteurs portent les pièces muséales pour vivre le prestige
d'autorité... Sans aucun prestige, le bons sens permet de démonter
les dogmes...
Sans valeurs particulières, les pièces à
libelles ne sont pas spécialement rares. Le processus de concentration
de quelques fluides associés à des gaz est lié à
la transformation des matières. Il n'y a donc rien d'extraordinaire.
Par contre, si vous êtes attentifs, vous verrez qu'avec le temps la mobilité
disparait. Les résines fossiles, sub-fossiles (et contemporaines) résistent
mal au temps. Les matières se désagrègent à l'air
et à la lumière... Le temps faisant son uvre, la libelle
est vouée à disparaitre et ne laisse alors qu'une cavité
fantôme.
Maitenant, pour les équipements mécaniques et la méthode
de valorisation des inclusions (la prise d'image) je vous conseille mon
ouvrage.
De
belles et rares images pour une exposition d'art.
Les images présentées
dans ce document (essentiellement pédagogiques) ne constituent qu'une
petite sélection d'une galerie beaucoup plus complète disponible
sur le cd-rom AMBRE. Une large section est d'ailleurs consacrée aux vues
purement esthétiques...
Les traces d'eau fossile (les influences
des liquides) de l'ambre constituent l'un des meilleurs sujets d'une collection
intéressante montée à moindre coût. Avec les
traces d'eau, (de toutes petites traces), aucun risque qu'un quelconque négociant
vous explique le prix élevé de la gemme qui doit sont coût
à la grosse inclusion centrée dont on pourra discuter l'authenticité.
Bien loin du mercantilisme des gentils faussaires, ici, les indices à
peine perceptibles (sans la moindre valeur) sont surtout révélés
par la technique photographique (pointue).
Cette galerie d'images (utilisée à destination du public pour
son orientation artistique) avait initialement pour objet de convaincre en 1996,
les scientifiques sceptiques de découvrir des inclusions exclusivement
aquatiques comme cet alevin, (symbole d'un refus catégorique).
L'alevin (organisme aquatique)
piégé dans la résine.
La preuve par l'image, la résine
fraîche peut capturer les mémoires dynamiques de phénomènes
immatériels. Ce sujet de l'eau fossile, jamais abordé dans la
bibliographie spécialisée, permet par exemple de comprendre la
matérialisation chronologique des couleurs de la gemme qui peut évoluer
au niveau aérien puis souterrain selon de paramètres additionnels
ou opposés. Une simple lecture des indices permet de comprendre de nombreuses
choses concernant le biotope ancien et même le paléo climat. Pour
éviter les désillusions, les contrefaçons, il faut surtout
s'éloigner du commerce des inclusions de l'ambre, et, l'observation attentive
(presque contemplative) des indices naturels de la gemme fossile se réclame
pleinement de cette école de pensée. Observer les traces immatérielles
de l'ambre, rechercher leur explication est vraiment un sujet passionnant. C'est
l'observation attentive et persévérante qui permet de bien interroger
la gemme, qui, parfois, vous révèle ses secrets.
La publication de ces phénomènes
liquides enregistrés dans l'ambre est une première et ces
renseignements sous formes de témoignages artistiques sont de précieux
éclaircissements sur la genèse des résines fossiles dans
des roches encaissantes inondées...
Monsieur Geirnaert,
Le Musée de l'Ecole des mines de Parais organise une exposition avec
catalogue qui se tiendra dans ses locaux du 4 mai à fin aout. Y seront
présentés des minéraux exceptionnels ainsi que des échantillons
d'ambre prêtés par le Musée de la Terre de Varsovie.
Nous avons découvert de très belles photos d'inclusions liquides
sur votre site Ambre.jaune et serions intéressés par un contact
afin d'envisager l'insertion de certaines de vos superbes photos dans notre
catalogue.
Cordialement.
Touret Lydie.
Conservateur.
Musée de Minéralogie.
MINES ParisTech.
Dear Eric,
I have seen your new amber web pages : they are really nice; you did a
wondeful work, congratulations !
Best wishes,
Eugenio Ragazzi.
University of Padova (Italy).
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