Cette présentation infographique d'un sujet médiatique n'est surtout pas un travail de thèse pointilleux qui risquerait, sans doute, d'ennuyer un jeune lectorat, mais constitue
une petite animation visuelle de science avec les publications associées (publiées dans la revue Cosinus). Cette animation souhaite attirer l'attention des partenaires qui
peinent à avoir de beaux sites Internet par manque de temps, de moyens et/ou de personnes bénévoles impliquées... Si vous souhaitez des infographies ou des
documents réalisés à la demande -gratuitement- pour une publication ou une animation, vous pouvez formuler une demande à eric.ambre.jaune@hotmail.fr


Le Puzzle de la mort des dinosaures

Le jeu de patience fait de fragments découpés qu'il faut rassembler pour
reconstituer l'image de ce problème très compliqué.

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      Assez déconcertant pour les paléontologues, qui, inconsciemment ne "conçoivent" les évènements passés que si et seulement si ces derniers existent dans la mémoire d'archives tangibles (fossiles, empreintes, marques et impressions physiques palpables), les grandes extinctions peuvent opérer sans laisser de trace ! Prenons le cas des mammouths. Comment expliquer la découverte d'animaux nombreux tous congelés (instantanément!) dans les glaces qui ont leur bol alimentaire conservé -non digéré, non putréfié- dans l'estomac? Comment situer la présence d'herbe dans ce paysage en quantité suffisante pour nourrir de tels animaux sous de telles latitudes? En imaginant une "rupture" d'oscillation de la terre où finalement les terres "glisseraient" d'un coup en créant un énorme cataclysme peut-on expliquer la position étrange des terres à ces nouvelles latitudes étranges? Le coup de blizzard énorme et terrible à l'origine de la congélation instantanée de ces gros animaux pourrait-il survenir à la disparition locale de l'atmosphère laissant le froid spatial nimber la région? Doit-on imaginer la rupture instantanée du Golf-Stream? Sans la moindre trace des causes, les faits sont là. Un paysage luxuriant se retrouve en quelques heures sous une situation polaire intenable, opérant une hécatombe...

      Les grands bouleversements terrestres majeurs peuvent surgir sans laisser de marques appréciables. L'explosion d'une étoile lointaine dans le cosmos peut, par exemple, déclencher un sursaut gamma dont l'effet de rayonnement, décalé dans le temps -en tenant compte des distances de l'univers-, détruira la couche d'ozone terrestre entraînant un bouleversement climatique radical. L'inversion des pôles magnétiques, (ou la disparition temporaire du magnétisme) peut engendrer des extinctions de masses sans traces. Autre exemple, plus petit et cette fois à nos pieds, un champignon microscopique peut aussi éradiquer (au niveau mondial !) un groupe animal. C'est le cas actuel des batraciens terrassés par batrachochytrium. Dans ce contexte, il est important de garder à l'esprit que l'explication de la disparition des dinosaures n'est pas forcément un exercice facile et que de multiples causes (non visibles) peuvent interférer...

      Rédaction, Infographies : Eric GEIRNAERT.



Réalisation du dossier : Eric GEIRNAERT





Introduction par André Holbecq

 



Le Puzzle de la mort des dinosaures, des pièces
éparses "collées" par l'ambre fossile ?


      Aujourd'hui décimées par un petit champignon (chitride), les délicates petites grenouilles disparaissent -toutes- dans ce qu'il faut bien appeler une épidémie mondiale... Issues des temps géologiques anciens, les facteurs environnementaux (et sans doute biologiques) semblent aujourd'hui fatals aux amphibiens. Faut-il croire que les batraciens soient fragiles comme cela est communément admis ? La chose n'est pas aussi évidente et le groupe n'a pas toujours été vulnérable...


      Il était une fois une modeste et insignifiante petite grenouille, tellement peut différente de sa cousine que l'on avait confondu ces deux charmantes bestioles classées dans le même genre : Tomopterna. L'une vivait en Inde, l'autre à Madagascar.
Le plus curieux de l'affaire c'est qu'au départ, quand l'Inde quitta l'Afrique et Madagascar, vers -130 millions d'années, elles étaient bel et bien différentes, mais au cours du temps, elles ont développé, de façon indépendante et convergente, une morphologie similaire jusque dans les moindres détails; (la phylogénétique moléculaire en témoigne).


 Il était une fois une modeste petite grenouille

Il était une fois une modeste
petite grenouille
Collection Eric Geirnaert.




      Les "divergences" d'évolution entre ces deux espèces de grenouilles se sont produites entre 130 et 55 millions d'années, soit après le détachement de l'Inde de l'Afrique, mais avant le rattachement de l'Inde à l'Asie. Or pendant la longue traversée de l'océan Indien, l'Inde aurait été copieusement arrosée par les pluies acides associée aux éruptions volcaniques phénoménales qui ont donné les gigantesques Trapps du Deccan (ce sont des dépôts volcaniques étalés sur plus de 2 millions de kilomètres carrés), et cela pendant 500 000 ans, dit-on, chez les catastrophistes.


      Comment se peut-il que des batraciens aussi vulnérables, (rappelons qu'ils boivent et respirent par la peau), aussi sensibles aux pollutions atmosphériques (on le constate très bien aujourd'hui), comment se fait-il donc qu'ils n'aient pas été les premières victimes des "bombardements" à l'acide qui ne les ont pas lâchés pendant 500 000 ans ? Mieux encore, ces grenouilles Ranidae n'ont pas été exterminées comme elles auraient dû l'être (actualisme oblige), mais elles ont même effectué après -55 MA, une radiation sur l'Inde colonisant l'Indonésie, la Chine du Sud, les Philippines, et même l'Europe il y a quelques 30 millions d'années !


      Aux premières loges, et pendant autant de temps, et elles n'ont pas disparu ! Incroyable, et pourtant... On peut alors se demander si d'autres animaux n'en aurait pas fait autant, profitant de ce "radeau tectonique" pour débarquer en Eurasie tout en échappant aux conséquences prétendues mondiales de ces catastrophes qui auraient éradiqué les dinosaures.


      Alors, à 14 000 Km de là, de l'autre côté de la terre, au Yukatan (Mexique), une grosse météorite ravagea à la même époque les environs, mais ni les "hivers nucléaires", ni les effets de serre, ni les pluies acides qu'elle déclencha n'atteignirent nos indestructibles petites grenouilles.
Comme c'est bizarre ! Si l'histoire de la disparition des dinosaures, il y a 65 millions d'années est un puzzle, il nous manque alors... des pièces…

      A moins que…

      ... la catastrophe n'ait pas été planétaire mais locale; on comprendrait alors d'autant mieux comment les familles d'insectes "succiniphiles" ou "succiniphages" et leurs plantes hôtes "réapparurent" quelques temps plus tard (en France dans une région que l'on appelle maintenant l'Oise où l'auteur relate la découverte récente d'un gisement d'ambre, 54 - 56 M.A.; confer ses travaux dans COSINUS N°36 février 2003 et COSINUS N°34 Février 2002).


      Ici, alors, se rejoignent une hypothèse et les conséquences d'une récente découverte faite à l'Université libre de Bruxelles (Michel Milinkovitch & Franky Bossuyt - Pour la Science, Août 2001).


      Il est aussi intéressant de corréler tout ceci avec la découverte de la centaine de taxons végétaux (dicotylédones) de Castle Rock dans le Colorado, âgés de 64 millions d'années, montrant l'existence d'une forêt tropicale, un seul million d'années après la crise KT alors que les paléontologues estimaient jusqu'ici qu'il fallait "10 MA pour retrouver une telle diversité" (Science et Avenir, Août 2002).




Du nouveau dont il va falloir tenir compte

Passez le curseur de la souris sur l'image pour voir les dinosaures.





      Voilà du nouveau dont il va falloir tenir compte pour construire l'Histoire de la disparition des dinosaures en jouant avec le "puzzle" de cette belle Image.


      Mais les grandes découvertes ne sont pas toujours le fruit de gros "objets"; et c'est avec la conviction d'une lecture passionnante que j'invite les curieux, ouverts aux nouveautés probables, à considérer de nouvelles pièces, (une remarquable graine qui germe, le plus vieux grain de pollen connu, un insecte butineur,…) "collées" d'une poisse toute "ambrée"...

André Holbecq


A lire,
Janvier
2008 : La fin des dinosaures aurait été causée par des insectes piqueurs de l'ambre....



Un dossier exclusif sur le site AMBRE.JAUNE

Un dossier exclusif sur le site
Ambre.jaune.free.fr






      Pour expliquer les grandes extinctions de masses terrestres, on invoque de plus en plus l'origine cosmique de différents évènements et précisément le "sursaut gamma" né de l'explosion d'étoiles... Le rayonnement gamma ainsi généré entraînerait une modification de la composition de l'atmosphère terrestre -avec augmentation de l'oxyde nitreux-, lequel, serait l'origine d'une chute vertigineuse des températures. Perméable aux rayons U.V. du soleil, l'atmosphère terrestre ainsi modifiée entretiendrait un smog (un brouillard) opaque. Une décennie suffirait aux rayons nocifs du soleil, dans ce climat froid, pour altérer l'ADN des espèces.

      Pour analyser maintenant l'aspect récurrent des extinctions majeures (5 au total) dans un calendrier assez régulier, on explique que notre galaxie voyage à 200 Km/s dans la voie lactée en percutant des gaz interstellaires globalement nocifs à la santé terrestre. Le rayonnement cosmique causerait régulièrement une "grippe cosmique"...
Cependant, aussi juste soient ces "calendriers grippaux", l'évènement de la disparition des dinosaures ne répond à aucun cycle, et, la catastrophe est surtout un évènement ponctuel et isolé...

      Comment raconter alors la brutale et mystérieuse disparition des dinosaures ? Les savants se sont longuement penchés sur cette fascinante question... Difficile de prendre une quelconque position nette et tranchée quant à la disparition des dinosaures de quelques niches écologiques, tantôt disparues, tantôt raréfiées ou réorientées. Les hypothèses même les plus audacieuses, ne sont jamais parvenues à lever complètement l'énigme; et, la petite parcelle d'incertitude que les savants ont laissé ouvre la voie aux révisionistes...

      Voyant l'exception de calendrier que constitue l'époque de disparition des dinosaures, des chercheurs arpentent alors les traces végétales omises, qui parfois, sont recouvrées dans les sentiers fleuris (voir surtout ces deux rares et magnifiques fossiles de fleur ci-dessous) que devaient emprunter les dinosaures qui vivaient dans les forêts ambrifères d'autrefois...







Une petite explication avec les fleurs de l'ambre...


Sans vraiment s'y attendre,
ce sont surtout les inclusions de fleurs de l'ambre
(inclusions très rares) qui permettent de révéler de nouveaux faits fondamentaux
sur les biotopes dégradés contemporains des dinosaures.


Inclusion de fleur dans l'ambre

Examiner les fleurs fossiles de l'ambre permet de réviser les
hypothèses cataclysmiques de la disparition très
médiatiques des grosses bestioles...



      L'ambre, (présenté dans COSINUS N°36 février 2003, - Les Mémoires de l'Ambre), rendu célèbre par ses inclusions d'insectes, est une résine végétale fossile par laquelle (grâce aux fleurs) on espère mieux cerner la brutale et très étrange disparition des dinosaures...
Cette magnifique fleur fossile de l'ambre présente un indice unique et amène une pièce irréfutable au jeu de patience que constitue le puzzle de la mort des dinosaures...








 

      Ne s'inscrivant dans aucun calendrier d'une quelconque "grippe cosmique", il y a quelque 65 millions d'années, un corps céleste de 10 kilomètres de diamètre a jailli du ciel pour heurter la Terre à la vitesse surprenante de dix kilomètres par seconde ! L'impact éjecta près de 200 000 Km3 de matière en fusion en une poignée de secondes.

      La blessure encore visible (au Mexique dans le petit village de Chicxulub, dans la région du Yucatan) est un cratère d'impact large de 180 km de diamètre ! L'impact ayant eu lieu sur une plate forme immergée, la blessure de la terre fut rapidement ensevelie sous une chape des sédiments côtiers. Mieux encore, épargnée par toute déformation tectonique majeure au cours des périodes géologiques, la cicatrice terrestre depuis son origine est admirablement bien préservée.

      L'énorme énergie libérée lors du choc a t-elle déclenché d'innombrables cataclysmes, des tempêtes éoliennes, des bourrasques supersoniques dans l'atmosphère et des raz de marée, le froid et la nuit, puis un réchauffement par effet de serre, des pluies acides et des incendies planétaires ?…
Dans cette histoire, chaque découverte accapare les savants, (confirmations, infirmations d'hypothèses…) Tous les détails, même les plus infimes, constituent des Scoops, qui rapidement exploités dans des publications, défrayent les communautés regroupées en congrès…

 



   
Notre terre va devenir inhospitalière !
La terre des dinosaures il y a 65 M.A.
 




Il y a 65 millions d'années, un astéroïde de 10 kilomètres de diamètre a percuté la terre !



Des indices précieux concernant la catastrophe KT pourraient être cachés (chez nous, en France) dans
un site calcaire à Bryozoaires et Algues où des "ambres" (méconnus de la science ! et présentés ici)
apparaissent dans une géomorphologie très surprenante... Des "ambres" originaires des Pyrénées
existent dans un site marin connu pour son âge correspondant rigoureusement à la
limite crétacé-tertiaire qui enregistre la disparition des dinosaures.




L'histoire d'un corps céleste de 10 kilomètres de diamètre !

Passez le curseur de la souris sur l'image pour voir la seconde représentation des dinosaures.





      Il y a quelque 65 millions d'années, un corps céleste de 10 kilomètres a marqué la terre dans la région du Yucatan. Certains font remarquer que des marnes du Maestrichtien (Crétacé supérieur, voir l'échelle stratigraphique ) d'une épaisseur de 18 mètres recouvrent les brèches d'impact, prouvant ainsi que l'impact serait bien antérieur à la prétendue date de la limite "KT" (Crétacé/Tertiaire) qui voit la disparition des dinosaures.
Mais, les choses vont vite en la matière. Et ces "preuves de terrain" ont été battues "en brèches" par quelques nouvelles études "préméditées".

      Pour sauvegarder leurs théories, on a parfois l'impression que certaines équipes contestent radicalement la mesure du développement des nouvelles découvertes !
N'est-ce pas à ce moment, (précisément lorsque les nouvelles découvertes apparaissent) qu'il faut appliquer un sens critique ?
Faut-il rappeler qu'une théorie scientifique n'est vraisemblable que SI ET Seulement SI elle est basée sur des Faits et non pas des Suppositions ?


 




D'innombrables cataclysmes existent à la fin du Crétacé
D'innombrables cataclysmes existent à la fin du Crétacé
D'innombrables cataclysmes existent à la fin du Crétacé
 


      Alors que les espèces survivent habituellement lorsqu'elles sont "décimées", (c'est à dire, diminution du nombre de spécimens, mais, maintient du Groupe), quand le calme revint après la limite "KT" la moitié de la faune et de la flore terrestre avait péri...

      A la fin du Crétacé, la biogéographie des espèces fossiles semble désigner de nombreuses éradications... Nombres d'espèces terrestres et marines, animales et végétales furent supprimées.


De nombreuses éradications...



      Les couches sédimentaires désignent un coupable "unique" : une énorme météorite (chondrite carbonée; une météorite pierreuse primitive), qui, en se pulvérisant aurait enrichi en iridium une couche d'argile qui recouvre l'ensemble du globe.
Peut-on associer la présence d'iridium à la discussion des extinctions des espèces ?
Extrêmement rare dans la nature, la concentration et la quantité de cette matière dépend tout d'abord des dimensions du bolide; (à la réserve près que la présence de couches enrichies en iridium peuvent aussi apparaître par les processus biologiques qu'ont les algues bleues qui, parfois, concentrent les poussières météoritiques apportées de façon quasi permanente sur le globe)..
 
      Peut-on corréler les pics d'iridium aux effets des impacts qui auraient éradiqué les espèces ? A moins que la matière elle-même puisse par empoisonnement provoquer les extinctions, ce qui ne semble pas être le cas...


 












Le scénario d'une ou plusieurs catastrophes très rapides







      Dans un modèle radical, il est acceptable (et bénéfique pour le prestige de l'Histoire) de croire qu'un corps extraterrestre de 10 kilomètres de diamètre, en se pulvérisant sur terre, puisse par déflagration projeter ses débris en quantités dans la thermosphère (couche atmosphérique supérieure à la mésosphère).



      Les débris, fusant et retombant en forme d'ombrelle jusqu'aux antipodes du point d'impact pourraient alors littéralement "allumer" les couches atmosphériques (stratosphère, troposphère) produisant un effet de rôtissoire progressif et particulièrement dévastateur autour du globe...



      Il faut reconnaître que le scénario le plus incroyable (celui ci était inspiré de références dans système solaire) a souvent une bonne audience ! Mais selon ces premières hypothèses qui faisaient valoir de fortes variations des effets selon l'angle zénithal ou rasant de l'impact et qui relativisaient les funestes conséquences aux seules régions non protégées par les nuages..., on pouvait presque s'étonner qu'il y eut alors des survivants, même chez les végétaux !



      Les pollens (dont nous parlerons plus loin dans l'article) permettent de vérifier que l'image de la rôtissoire est dépassée.
D'autres informations végétales que l'on détecte dans les particules de suie, résultant de la pyrolyse des matières organiques, (le rétène, par exemple, résultat possible de la décomposition thermique de la résine des conifères) suggèrent une nouvelle révision de l'embrasement supposé généralisé des forêt sur le globe arguant alors le seul redémarrage des espèces opportunistes et tenaces que sont les fougères (ce qui n'est, en outre, pas le cas).



      Le corps extraterrestre "responsable" de la disparition des dinosaures peut-il être un astéroïde ?…



      Les simulations numériques pour les astéroïdes permettent de supposer que le phénomène physique de pulvérisation d'un corps de 10 km de diamètre aurait rejeté une grande partie ses déchets et également les anhydrites terrestres dans l'espace.



      La mise en équation des phénomènes cinétiques de rebond (évaluation des volumes, des masses et des célérités) laissent à penser que l'impact météoritique d'un objet dense de 10 kilomètres de diamètre produit une boule de gaz incandescent qui, engendrée par l'explosion, aurait inévitablement propulsé la matière hors de l'atmosphère.



      Par contrecoup de densité et d'équilibre à la pression alentour, le mouvement d'ascension aurait accéléré les gaz vers une orbite suffisamment haute pour leur permettre d'échapper définitivement à l'attraction gravitationnelle.



      Un astéroïde de 10 kilomètre de diamètre propulserait donc ses déchets en dehors de la terre.



      Une comète qui s'écraserait sur la terre laissant un cratère de 180 km de diamètre tuerait inévitablement l'intégralité des espèces aux environs, mais, comment déclencherait-elle par simple hiver d'impact les extinctions massives à l'échelle du globe ? Faut-il préciser que le groupe des dinosaures était répandu sur tous les continents ?
A titre d'indication, les dimensions du noyau de la comète de Halley sont approximativement de 8 x 7 x 15 kilomètres pour un volume de 550 km3. Peut-on croire alors en une contamination des biotopes par les substances d'un tel corps, à savoir des molécules carbonées, l'azote, l'oxygène, le silicium, le magnésium, l'acide cyanhydrique, le souffre, etc... ?



      La question est donc posée : les titans terrestres ont-ils été les victimes d'un cataclysme planétaire d'origine extraterrestre ? Faut-il rechercher un astéroïde ou une comète moins "radicale" mais plus polluante ?



      L'hypothèse du choc cosmique décimant les dinosaures s'est trouvée maintes fois confrontée à des scénarios qui désignent des coupables dont les alibis semblent souvent les disculper.



      La terre aurait peut-être été frappée par plusieurs grands éclats d'un noyau de comète. Des exemples récents d'impacts par des fragments de comètes qui se pulvérisent existent dans notre système solaire, tel par exemple, celui de Shoemaker-Levy en juillet 1994 sur la planète Jupiter…



      Le postulat d'un impact dans une zone calcaire aurait pour conséquence de libérer du dioxyde de carbone en abondance, responsable à terme, d'un réchauffement de la planète par effet de serre.



      L'hypothèse d'un impact dans une zone marine aurait pour conséquence de propulser dans l'atmosphère une énorme quantité de vapeur d'eau. Restant en suspension dans l'atmosphère plus longtemps que les poussières, l'humidité serait alors responsable également d'un effet de serre important piégeant la chaleur émise par la terre.
Dans les deux cas, l'hivers d'impact serait suivi d'un réchauffement considérable.





Les pluies acides du Crétacé




      Lors d'un tel impact, dont la trace au sol mesure 180 kilomètres de diamètre, on suppose que l'élévation brutale de la température de l'air a pour effet de mêler les constituants atmosphérique que sont l'oxygène et l'azote pour produire de l'oxyde d'azote.



      Retombant sur terre sous forme d'acide nitrique, les pluies acides seraient alors responsables de l'éradication de nombreuses espèces marines d'invertébrés dont les enveloppes en calcaire sont solubles dans des solutions diluées. Oui, mais pourquoi alors tout le plancton n'a pas disparu ? Par quel "Miracle", si celui-ci existe, perdurent les résistants ?



      Les pluies acides postulées -démontrées- par certains, tel C. Frankel dans :"La mort des dinosaures" n'ont probablement pas eu lieu, dixit Monsieur Buffeteaut, paléontologue et auteur de l'ouvrage : "La fin des dinosaures"... La chimie d'un impact comme celui du Chicxulub est très complexe, et, il paraît de plus en plus certain aux résultats des travaux récents qu'il y ait des bases aussi bien que des acides dans les produits d'une telle réaction. Les bases venant en quelque sorte annuler les effets des acides; Acides + Bases = pas d'effets… Mais alors qui s'est attaqué aux végétaux ? L'eau de pluies neutre ? Ce serait "miraculeux" mais cela ne tient pas debout !



 


 


La comète de Halley
Regardons l'objet ci-dessus, qui régulièrement traverse le ciel : la comète de Halley…
Les dimensions du noyau de la comète de Halley sont approximativement de 8 x 7 x 15 kilomètres
pour un volume de 550 km3.
..
 


      A l'encontre de cette hypothèse extraterrestre (météorite - comète), certains chercheurs font valoir la baisse du niveau de la mer et, principalement la diminution de la température des océans, comme causes suffisantes pour expliquer les disparitions massives des espèces marines. Cela est basé sur un fait indiscutable de la régression marine Dano-Montienne, confer l'échelle stratigraphique, (climat surtout continental pouvant donner des étés plus chauds mais aussi des hivers particulièrement rigoureux avec des saisons très marquées).
 
La diminution de la température des océans au Crétacé
      A la fin du Crétacé, en raison de l'extension des glaces qui immobilisèrent d'importants volumes d'eau, le niveau des mers baissant de presque cent cinquante mètre, les écarts thermiques furent très marqués. La continentalisation du climat (refroidissement terrestre) aurait fait subir des sursauts très marqués, remplaçant un climat uniforme, ceci n'aurait pas convenu aux dinosaures. Le retrait des mers, lui, aurait provoqué une hyper concurrence en milieu trop restreint, fatal aux Rudistes, Ammonites, Belemnites et grands reptiles marins (ichtyosaures, mosasaures, plesiosaures).


      A Zumaya, en Espagne, des paléontologues ont mesuré la diminution du nombre d'espèces d'ammonites fossiles visibles sur une épaisseur de terrain correspondant à 5 millions d'années de sédimentation.
L'extinction observée sur cette durée relate t-elle une réalité ? Difficile d'être formel, car après examen de zones voisines, la raréfaction progressive constatée des espèces semble aussi résulter d'une insuffisance des fossiles.


      Le changement graduel du climat et la régression relativement lente du niveau de la mer sont-ils la seule cause des extinctions promptes des espèces marines ? Les données paléoclimatiques sont ambiguës et les événements de la fin du Crétacé sont alors comparés aux grandes glaciations bien documentées du Pléistocènes, (de 1.800.000 à 10.000 ans), où les espèces tropicales ne furent pas complètement éliminées.
La coïncidence d'un énorme cycle éruptif en Inde avec le bouleversement climatique progressif caractérisant la fin du Crétacé était suffisamment improbable d'un point de vue statistique pour que les paléontologues ne s'interrogent pas sur la relation possible de cause à effet entre la présence d'immenses plateaux basaltiques volcaniques et l'origine de la crise KT...



 
 

L'événement dramatique des éruptions volcaniques ?




Un cycle éruptif : un chaud froid pour la terre ou l'inverse ?

      Dans un premier temps, les poussières émises par un cycle éruptif obscurcissent l'atmosphère et empêchent la lumière du soleil d'atteindre la surface du sol. La conséquence est une chute immédiate et vertigineuse des températures. Mais, un cycle éruptif est également synonyme de libération dans l'atmosphère de gaz à effet de serre. Alors, dans un second temps, les conséquences sont l'augmentation globale des températures. Le rayonnement solaire ainsi piégé sous l'atmosphère réchauffe la température des océans avec la conséquence de libérer éventuellement le méthane gelé naturel qui est piégé en profondeur. La réaction chimique de liquéfaction du méthane solide libère dans l'atmosphère un gaz qui accentue l'effet de serre...

      Ce genre de phénomène ne laisse aucun indice géologique "cataclysmique" manifeste. Ces événements ne sont discernables que par l'analyse chimique des roches et la présence de carbone 12 dans les sédiments encaissants. Ainsi, les cycles éruptifs, à l'origine d'un refroidissement initial peuvent-ils être accompagnés d'un réchauffement global important, (10°c, pour l'exemple de l'extinction permienne il y a 250 M.A.)
L'analyse d'un cycle éruptif comme possible cause de la modification d'un climat est donc un sujet difficile à cerner.







 




L'événement dramatique des éruptions volcaniques




      Outre l'enrichissement en iridium d'une couche d'argile qui recouvre largement le globe (la couche KT), outre la quantité les grains de quartz choqués et le nombre important des sphérules basaltiques dispersées sur une grande aire géographique comme les preuves d'un impact géant, certains chercheurs voient le volcanisme comme le suspect numéro un de la disparitions des dinosaures.



      En effet, des enrichissements anormaux d'éléments du groupe platine, situés dans la limite KT, témoignent que certains apports pourraient provenir directement du manteau interne de la terre et non de la "météorite". Cependant il est difficile de désigner l'origine extraterrestre ou volcanique de l'iridium, et, il est aussi bien délicat d'expliquer comment les anomalies de la présence de cette matière dans le sol (avec le pic par exemple du pliocène associé depuis peu à l'impact Eltanin, dans la Pacifique) pourraient aller à l'encontre de l'explication impactiste de la limite KT.



      Plusieurs anomalies d'iridium constatées dans les couches sédimentaires, ne semblant pas êtes des diffusions secondaires, ont été découvertes dans des terrains représentant des périodes de près de 500 000 ans.



Les anomalies d'iridium causées par les volcans





      D'énormes éruptions volcaniques, représentant le plus grand déversement continental de lave, semblent coïncider avec la limite KT durant une période qui couvre celle des extinctions massives.



      La théorie des impact devant toujours prévaloir, d'aucun d'imaginer qu'un cratère d'impact identique à celui du Yucatan (large de 180 kms, profond de 40 kms) pouvait être responsable de la série des éruptions volcaniques en empilements successifs connus en Inde sous le nom de trapps du Deccan.
L'épaisseur totale des trapps (le mot signifiant "escalier" en néerlandais) dépasse les 2 400 mètres pour un volume de 10 000 kilomètres cubes !
Mais, au
cune trace d'un impact n'a encore été trouvée datant de cette époque sur la croûte indienne.



      Pour sauvegarder "Sa vérité", on a alors suggéré que l'onde sismique au Yucatan pouvait hypothétiquement induire des mouvements dont la force de déformation (après avoir traversé le globe ! ! !) pouvait occasionner un volcanisme au point terrestre opposé à l'impact.
En effet, quelques scientifiques inspirés par la la démesure des volcans martiens, (Mars Olympus, par exemple) et, "éclairés" par des impacts lunaires, émirent l'idée que les couches internes du globe terrestre pouvaient focaliser, tel un prisme géant, les trains d'ondes de déformations pour créer à l'antipode du point d'impact, un point "Zéro-Bis" particulièrement redoutable…
Les modélisations mathématiques des déformations des croûtes terrestres ont donnés des amplitudes restreintes à 20 mètres, au point "Zéro-Bis" opposé à l'impact; des valeurs donc bien insuffisantes pour déclencher un volcanisme...


Les volcans de point chaud

Passez le curseur de la souris sur l'image pour voir la seconde image.




      Les trapps sont des éruptions rapides, persistantes et épisodiques de volcans dits de point chaud. Les coulées répétées résultent de l'instabilité de la couche inférieure du manteau terrestre qui, régulièrement par courant de convections, remonte à la surface, traversant alors la lithosphère en dehors d'une dorsale ou d'une zone de subduction. Le moteur de cette activité volcanique est la convection de flux de chaleur sortant du noyau.
(Il semble que le volcanisme à l'origine des trapps du Deccan soit un volcan de point chaud qui fonctionne aujourd'hui encore sur l'île de La Réunion).



      Les épisodes volcaniques font apparaître deux cycles, dont l'un a une période de 200 millions d'années, tandis que le second se reproduit à des intervalles de 30 millions d'années. Cependant, il y a des exceptions à ces cycles où parfois rien ne se passe.



      Les trapps du Deccan, qui sont l'événement volcanique principal de la fin du Crétacé ont commencé leur cycle éruptif près d'un millions d'années avant l'impact de la météorite...



      Ainsi pour la période qui nous intéresse, en mettant bout à bout toutes ces informations, il se pourrait que des volcans à point chaud puissent être responsables d'anomalies chimiques et d'enrichissements (limités) en iridium pour des durées qui ne semblent pas avoir persisté plus d'un demi millions d'années (de 10 000 à 100 000 ans en moyenne).



      En fait, les conséquences écologiques des impacts et du volcanisme répété à grande échelle sont assez semblables.



      L'obscurité due à l'injection de cendres volcaniques ou de grandes quantités de poussières provenant de l'éjecta d'impact ont sensiblement les mêmes effets de refroidissement.



      Les espèces piégées dans leur biotope glacé auraient alors été soumises à d'abondantes pluies acides dues, selon l'hypothèse d'impact à l'acide nitrique agissant de la transformation de la composition de l'atmosphère ou à l'acide sulfurique provenant des éruptions volcaniques.



      Rien de plus tragique que la "destruction" d'une "grandiose" théorie par un simple petit fait. Comment, en effet, ne pas croire en la toute puissance d'un volcanisme durable ?
N'est-il pas raisonnable de penser, que parfois, quelques biotopes puissent avoir partiellement été épargnés et que quelques environnements aient perduré ?



      Comment expliquer que les grenouilles Tomopterna perdurent et même effectuent une radiation "out of India" pendant la période des éruptions du point chaud qui a perforé l'Inde lors de la mise en place des trapps volcaniques ? Preuves génétiques et paléontologiques sont données... Comment comprendre que ces batraciens qui respirent et boivent par la peau n'aient pas été intoxiqués par les pluies acides et les pollutions volcaniques des trapps du Deccan auxquelles ils ont été soumis si longtemps ? ...




      Impacts ou volcans ? Quelle que soit l'hypothèse, l'obscurité atmosphérique aurait arrêté globalement la photosynthèse, causant l'effondrement des chaînes alimentaires fondées sur les plantes ! 
Est-ce là, une "affirmation" ?
Oui, citons Charles Frankel, (La mort des dinosaures) en 1999 : "…/… entraînant l'obscurité totale sur l'ensemble de la planète, l'arrêt de la photosynthèse et l'effondrement de la chaîne alimentaire".


      A ce niveau de l'histoire, on peut imaginer l'utilité de rechercher les pièces paléontologique du puzzle susceptibles de nous renseigner sur la qualité atmosphérique. N'oublions pas ensuite de trouver celles (si elles existent) qui permettraient de contrôler la chute et l'arrêt de la photosynthèse.


Arrêtons-nous un instant à cette image ci-dessous : L'ombre d'une grenouille au
travers d'une plante éclairée par le soleil,... Considérons ce
contraste pour imaginer la mort des dinosaures…

L'ambre pour coller les pièces du puzzle

Passez le curseur de la souris sur l'image pour voir la seconde image.



      Précisons le tout de suite, que ces pièces du jeu sont restituées par l'ambre, (inclusions d'insectes, bulles atmosphériques, pollen,)…


      Poursuivons alors l'enquête en construisant le puzzle....

 




 





Impacts ou volcans ?





Vous pouvez regarder le poster (grande taille) en cliquant sur l'image ci-contre : 
Pour me regarder ? ! ? ...



      Pour approfondir ce sujet de la disparition des dinosaure nous ne pouvons QUE vous renvoyer vers l'une des conférence d'un spécialiste de la discipline : André Holbecq.
La fin des dinosaures une nouvelle façon de voir, non catastrophiste - 53 pages 1h30 + débat indispensable...

      A.H. : Je rappelle d'abord LES HYPOTHESES CONVENTIONNELLES. Puis LES CRITIQUES Je rappelle ce que doit être une hypothèse scientifique (selon Léonard Ginsburg) et constate que les catastrophistes ne s'embarrassent pas de respecter ces devoirs. J'expose une bonne douzaine d'arguments en me basant toujours sur des dires et découvertes d'universitaires internationaux. J'utilise beaucoup les arguments de Gerta Keller . Je révèle ce dont les catastrophistes ne veulent pas entendre parler : la survie et même la radiation des grenouilles indiennes malgré les trapps du Deccan (en me basant sur les découvertes de Bossuyt et Milinkovitch de Bruxelles); je révèle les affirmations basées sur des faits d'entomologie et de paléobotanique de l'ambre jaune, je mentionne la survie et la radiation des Champsosaures qui contredit les affirmations écrites de Buffetaut et torpille les affirmations de Pierre Thomas qui en ignore l'existence. Je relève les très forts taux de survivance des crocos et des tortues, je mentionne les conséquences des études des "poissons" du Liban, je relève les pourcentages faux de disparitions, j'informe des invraisemblances stratigraphiques à propos des forages de la Pemex à Chicxulub, j'informe des découvertes gênantes de Clair Belcher de Londres : pas de troncs ou souches carbonisées dans les roches sédimentaires américaines proches du Mexique malgré les prétendus incendies de forêts prétendus mondiaux. Bref : très contestataire, très "sens critique" mais très bien étayé sur des faits trop souvent ignorés, voire volontairement passés à la trappe car trop gênants. LA OU LES CAUSES ? Je rappelle que prétendre une cause unique c'est se fourvoyer dès le départ. ET S'ILS N'AVAIENT PAS DISPARU …. En conclusion les "dinobirds".
André Holbecq





 






L'ambre de l'Oise pour coller les limites
d'une catastrophe "planétaire"





      Les dinosaures et de nombreuses autres espèces animales et végétales auraient été exterminées par l'impact d'un corps d'origine extraterrestre il y a 65 millions d'année qui témoignerait d'une force de frappe de 100 millions de mégatonnes de TNT (soit, l'équivalent de 10.000 fois l'arsenal nucléaire de l'humanité). Dans le détail, ce lien de causalité est difficile à prouver au-delà de la coïncidence chronologique.



      Cette hypothèse très médiatique, née de la découverte du cratère du Chicxulub au Mexique à partir d'indices repérés en 1979 selon des concentrations anormales de métaux rares par le géologue Walter Alvarez et son père Luis Alvarez -prix nobel de physique en 1968- a souvent été écoutée avec un certain scepticisme en France.



      Bien que fort éloigné du "point zéro" de la catastrophe, (rectification prise en tenant compte de la dérive des plaques continentales), le département de l'Oise par ses ambres fossilifères pourrait bien infirmer l'hypothèse qui tient pour unique responsable l'astéroïde de l'extinction de masse du monde végétal puis animal à cette époque.



      La meilleure banque de données paléontologiques pour étudier la dispersion autour de la Terre d'un nuage de poussière obscurcissant l'atmosphère, bloquant radicalement la photosynthèse, désorganisant les biotopes (*) et les chaînes alimentaires pourrait bien être l'ambre jaune...


      La crise du Crétacé a eu incontestablement des victimes parmi les ammonites, les rudistes, le plancton et les reptiles marins. Mais, le Crétacé voit aussi, avant la crise, la prédominance des plantes à fleurs sur la terre ferme.
Les fleurs dont on connaît précisément les origines, (confer le dossier Cosinus N°38, "Comment la Vie a créé les Fleurs", Avril 2003) sont désignées comme des éléments fragiles, mais, force est d'admettre qu'elles subsistent en Europe.
Force est d'admettre aussi, qu'à cette période, la forêt reste vivante (une forêt alors luxuriante juste après la crise ?)...
Récemment Kirk R. Johnson du musée des sciences de Denver a mis à jour à Castle Rock, dans le Colorado, une centaine d'espèces végétales de 64 millions d'années ! (Dicotylédones - forêt tropicale).



      Plusieurs preuves équivoques, ambiguës, (alors ignorées pour certains) viennent démontrer la superposition de manifestations singulières (géodynamiques, géologiques). Les découvertes récentes accompagnées des nouvelles interprétations sont de plus en plus claires à mesure que ces "variations paléontologiques anormales" de courte et/ou de longue durée se combinent telles les pièces d'un puzzle dont l'image semble représenter un souvenir dont la vérité pourrait tenir dans les processus normaux qui régissent la nature.



      Le événements paléontologiques récents semblent de plus en plus se regrouper dans un scénario qui emboîte un maximum de pièces...
S'il reste difficile de raisonner sur les causes communes internes qui pourraient corréler la superposition des manifestations, il semble une nouvelle fois, qu'il faille retourner aux indices de terrains pour déchiffrer les archives de la Nature.



      L'hypothèse de la disparition des espèces ubiquistes par les conséquences exclusives de l'impact d'un corps extraterrestre, arguant la découverte de débris de quartz choqués dans des couches enrichies en iridium à la limite Crétacé/Tertiaire, est de plus en plus controversée. Idem, pour la seule activité volcanique.



 









Les poussières désorganisent les biotopes et les chaînes alimentaires ? ...

      Pendant longtemps on a affirmé que les poussières devaient étouffer les chaînes trophiques en bloquant le processus de la photosynthèse, mais, actuellement, à partir des observations aériennes disponibles grâce aux satellites, on révise ces allégations trop radicales ! On découvre effectivement que les poussières (des déserts d'Afrique, d'Australie, etc…) charriées par le vent (les poussières rouges par exemple contenant du fer) sont un catalyseur formidable pour le redémarrage presque exubérant des biotopes marins. De là, tout le processus vivant retrouve une dynamique extraordinaire. Les poussières à l'inverse de bloquer les biotopes marins sont une manne pour le phytoplancton. Les poussières ne sont pas néfastes; non, elles sont essentielles aux processus de maintient des chaînes trophique !







NOTE :Généralement les espèces semblent survivre même quand elles sont décimées. (Diminution du nombre de spécimens, mais, maintient du Groupe).
Depuis 700 millions d'années, des extinctions massives éradiquent brutalement de nombreux animaux et plantes. Dans la majorité des cas, les groupes d'animaux ou de végétaux se sont redéveloppés après les crises...




Quelques espèces survivent ...



Sur notre terre devenue inhospitalière voilà 65 millions d'années,
certaines niches écologiques semblent avoir été épargnées, préservant, par exemple, les
créatures d'eau douce (et même les plus sensibles : les grenouilles) et les fragiles papillons...

      Disons quelques mots sur les biotopes d'eau douce considérés souvent comme des bulles de survie : Les écosystèmes d'eau douce sont singuliers et diffèrent des systèmes terrestres et marins, en ce fait, qu'ils ne dépendent pas exclusivement de la production primaire de matières organiques (végétaux, algues, phytoplancton).
Les biotopes que constituent les rivières et les lacs peuvent effectivement bénéficier de l'apport de "détritus" par les eaux ruissellement des berges.


Des bulles de survie



      Mais, à ce principe qui suggère que "la bulle de survie" peut être alimentée dans le temps, il est loisible d'opposer que ce caractère constitue un risque tout à fait singulier pour l'accumulation d'une pollution qui aurait tôt fait par cumul des concertations de produire l'effet inverse.
L'exemple de la fossilisation par phosphatisation (principe de pétrification rapide par cristallisation selon l'arrivée d'un produit par les eaux de ruissellement, voir ci-dessous) montre tout le risque de considérer ces biotopes d'eau douce comme des "bulles" de survie.
Autre argument relativisant ce scénario de survie dans ces eaux douces : De nombreux animaux (batraciens, insectes, par exemple) utilisent les eaux de surface pour permettre le développement de leurs larves (états larvaires fragiles!).
Et selon les idées énoncées, la surface devait être la plus exposée aux terribles agressions supposées et donc logiquement la plus sinistrée.

      Le remarquable taux de survie des animaux d'eau douce : amphibiens, crocodiles et poissons peut-il tenir dans l'idée d'un biotope alimenté durablement par de l'eau putride ? Cette eau charriant les polluants des catastrophes, et, lessivant les carcasses animales et les matières végétales décomposées ou brûlées constitua t-elle un bouillon de vie salutaire ?
Si oui, ces eaux "douces" (voulant dire "suaves" ?), charriant une "bonne" vase lorsqu'elles arrivent finalement en mers, on devrait être en mesure de découvrir quelques écosystèmes marins partiellement épargnés près des deltas.

      Justement, dans les deltas des grands fleuves, l'accumulation d'une matière fossile, l'ambre offre dans une certaine mesure l'histoire de la stabilité des biotopes d'eau douce.



Le remarquable taux de survie des animaux d'eau douce



      L'ambre, encore cette matière ! Est-ce encore le fait du hasard ? Les forêts humides, productrices de résine, restituent majoritairement des insectes dont la vie larvaire ou le mode de vie est indissociable de la présence d'eau stagnante, (Plécoptères, Odonates, Ephémères, Trichoptères et moustiques Chironomidae). Ces insectes, tous originaires du même biotope humide, sont-ils diversement représentés avant et après la mort des dionsaures ?
De deux choses l'une, soit le biotope est singulier au point que certains ordres d'insectes n'apparaîtront plus dans l'ambre, soit le piège agira de façon variable dans le temps et selon les fluctuations spécifiques par ordre d'insectes.

      Les Trichoptères et les Chironomidae (famille de Diptère), sont des insectes très liés aux biotopes humides. Les deux groupes existent à pourcentage fixe pour l'ambre de la Baltique et celui du New Jersey, environ 2% de Trichoptères et 11% de Chironomidae. Ces deux groupes se trouvent en proportions fixes malgré l'importante différence de situation géographique et l'éloignement dans le temps; en effet, l'ambre du New Jersey (94 M.A.) est contemporain des dinosaures, l'ambre de la Baltique, âgé de 40 M.A., s'est formé après la disparition des dinosaures.
Est-ce les biotopes qui étaient semblables ou les deux entomofaunes ? Les chiffres sont tellement proches, que l'on pourrait suggérer que les populations d'insectes et les biotopes étaient identiques…



      La phosphatisation

      Peu connue du grand public, la fossilisation par phosphatisation est une précipitation de microcristaux (ou microsphères) qui imprègnent les dépouilles animales. La dimension de ces cristaux qui, minéralisent littéralement l'animal, est en général comprise entre 1 et 3 micromètres, mais, selon les conditions du milieu, les cristaux peuvent atteindre une taille comprise de 10 à 50 nanomètres, rendant alors une précision extraordinaire aux structures même molles des organes internes. Fait extraordinaire, cette fossilisation, quasi instantanée, peut agir en quelques heures.

      La rapidité de la réaction chimique est attestée par la présence, chez des poissons, de lamelles branchiales et de structures musculaires conservées en positions érigées, c'est à dire, sans qu'elles ne présentent encore de signe d'effondrement post-mortem, phénomène lié à l'abaissement de la pression artérielle survenant à la mort de l'animal et se développant au début de la décomposition.

      Contemporain de la disparition des dinosaures, le gisement de la formation de Santana à Chapada Do Araripe, au nord-est du Brésil, vieux de 100 millions d'années environ - Crétacé inférieur - est un exemple exceptionnel où ont été mis à jour des poissons complets quasiment intact via lesquels on peut alors étudier la peau, les fibres musculaires, la pilosité des muqueuses !… Le procédé de minéralisation se réalise grâce au phosphate de calcium, la source du produit pouvant être interne (liée à la décomposition progressive des propres tissus de l'animal) ou externe.

      Selon l'étude de la distribution et les datations des sites, il semble qu'aucun environnement ne soit spécifique à phosphatisation. Bien que la biochimie de l'organisme en décomposition constitue la clef de la réaction chimique on remarque que les meilleures réactions surviennent lorsque la source de phosphate est extérieure à l'animal (phosphates dissous dans l'eau).

      L'eau amenant le produit initial, le gradient de concentration esquissant la réaction, la fossilisation peut commencer dès la mort du spécimen.









La mémoire des bulles d'air de l'ambre





      La composition de la paléo atmosphère, récupérable dans les bulles d'air de l'ambre converge avec d'autres données pour suggérer qu'à cette époque le taux d'oxygène a varié considérablement sur une période qui n'est pas synchrone avec les effets rapidement modélisés des volcans et des impacts météoritiques.





La composition de la paléo atmosphère
est lisible dans l'ambre






      Crachés par d'énormes bouches volcaniques des nuages de cendres ont peut-être préfiguré l'image d'un hiver nucléaire où l'atmosphère était irrespirable.



      Il est possible d'étudier la paléo-atmosphère d'une époque par les bulles contenues dans un ambre. Ainsi les résines fossiles offrent une base de réflexion pour analyser la composition de l'air que les dinosaures étaient sensés respirer…



      Dans un ambre daté de 80 M.A. des chercheurs ont mesuré, par spectrométrie, le pourcentage d'oxygène de ces inclusions atmosphériques ; il est d'environ 30%, au lieu des 21% de l'atmosphère actuelle, petites variations mises à part, attribuables à la qualité des échantillons…



      Les ambres utilisés pour étudier la paléo-atmosphère sont toujours choisis de type "osseux", incluant, de façon uniforme, une multitude de bulles microscopiques mesurant de 1 à 10 microns de diamètre.



      Certains gaz ont été solubilisés dans les substrats liquides pendant la fossilisation, modifiant ainsi le rapport d'équilibre des composés entre eux. Le rapport oxygène-argon démontre que l'oxygène est véritablement consommé par l'ambre ; le pourcentage de cet élément est donc déficient, ce que l'on pouvait prévoir connaissant le haut degré de réactivité de ce gaz.



      Les pourcentages respectifs des gaz dans les bulles d'ambre ne reflètent donc pas la composition de la paléo-atmosphère. Mais connaissant le niveau de réactivité des composés on peut alors déduire la composition exacte de la paléo-atmosphère.



      D'après ces mesures, il semblerait que l'air respiré par les dinosaures était au moins 50% plus riche en oxygène que le nôtre. La forte baisse de teneur en oxygène de l'air suggère une perturbation du mécanisme de la photosynthèse.



      Près de Rochefort en Charente Maritime dans une carrière riche en fossiles marins, exploitée pour ses grès dans lesquels on connaissait l'existence de lignite et de débris d'arbres, indices de la présence éventuelle d'ambre, les résines fossiles âgées de 96 millions d'années sont susceptibles de nous donner précisément la composition de la paléo-atmosphère.



      Le gisement d'ambre Crétacé de Rochefort, nous ayant déjà révélé le fossile de la plus vieille fourmi au monde, il faut s'attendre à de nouveaux renseignements "précieux"...
Confrontant les résultats de cet ambre (milieu du Crétacé) à ceux de l'Oise (ambre originaire de l'après crise KT), les gisements étant géographiquement très proches, il est envisageable d'espérer une meilleure connaissance des événements survenus qui ont éradiqué les dinosaures (et les autres espèces)...







Un ambre de l'Oise avec une bulle de la paléoatmosphère !


Cette larme de "miel" fossile, âgée de 54 - 56 millions d'années, est une goutte d'ambre qui a piégé l'histoire naturelle
étonnante de ces forêts anciennes perdues. Détail fantastique : l'or liquide pétrifié, a piégé une bulle d'air nous
rapportant alors le souvenir de la paléoatmosphère d'une époque qui porte encore les
stigmates des cataclysmes dévastateurs de la fin du Crétacé.




   

Les traces les plus fines des grands événements terrestres sont enregistrées dans l'ambre.








Fleur fossile et ambre, les restes d'un monde antique















Les exégèses catastrophiques révisées
par le pollen et les fleurs de l'ambre





      Pour analyser l'hypothèse cataclysmique radicale de la disparition des dinosaures, les savants devraient d'avantage porter leurs attentions vers les inclusions végétales de l'ambre et l'exploitation d'une matière fossile très prometteuse : le pollen.


la plus vieille inclusion végétale de l'ambre au monde !


      A ce jour, la plus vieille inclusion végétale de l'ambre est celle de ce pollen triasique - Samaropollenites speciosus 56 microns - dans un ambre des Dolomites (Italie), le fossile en parfait état de conservation, âgé de 225 M.A. !!!, est originaire d'une période qui suit la crise Permien-Trias qui aurait éliminé près de 90 % des espèces vivantes.



      Le pollen et les spores sont à première vue des inclusions bien insignifiantes pour un amateur d'ambre… Cependant ces fossiles, particulièrement fins, constituent pour le paléobotaniste une trace utile qui permet de confirmer ou d'infirmer l'hypothèse qu'un écosystème est altéré.



      "La confrontation des observations du pollen en microscopie optique et en microscopie électronique à balayage permet de mieux affiner les identifications familiales des fleurs incluses dans l'ambre. L'étude de la variabilité palynologique au sein du même taxon a été abordée à partir du pollen disséminé en amas, notamment chez les Normapolles et le genre Intratriporopollenites. Une révision et un élargissement de certains constats est d'ores et déjà envisageable".
"L'important groupe des pollens appartenant aux Normapolles, caractérisant la province microfloristique euraméricaine s'étendant du Cénomanien (-96 MA) jusqu'au début de l'Oligocène (-33,7 MA) et le passage du Crétacé au Tertiaire n'est marqué par aucun seuil."
Ainsi, selon les travaux de Monsieur Jean Dejax MNHN; (Les âges de la Terre, juin 1999), il semble que :
"Les déductions liées au pic de fougères relevées à ce passage au cours d'analyses palynologiques menées dans l'ouest des USA, étayant une hypothèse d'extinction de masse, ne paraissent pas concluantes".



      Après l'impact, alors, d'une météorite qui aurait entraîné la disparition des dinosaures, la raréfaction des fleurs en Europe, il y a 54 - 56 M.A. n'est pas manifeste, du moins, si l'on en juge par les indices observables dans l'ambre de l'Oise.



      En effet, les grains contenus dans ces ambres sont conservés dans de très nombreux échantillons riches en nombreuses inclusions végétales. A ce jour, dans le gisement d'ambre, dix fleurs en parfait état de conservation ont été mises à jour. Deux fleurs et un fruit ont été rapportés à la famille des Caesalpiniaceae, plusieurs fragments de feuilles ont été rapportés à la famille des Lauraceae, des graines à celles des Icacinaceae, Menispermaceae et Vitaceae. Des gyrogonites de Charophytes ont également été trouvées.



      A proximité de restes de fleurs, de minuscules grains de pollen appartenant aux taxons Intratriporopollenites et Tricolporopollenites ont été identifiés dans un échantillon provenant d'un arbre angiosperme du genre Terminalia, dont des représentants actuels poussent en milieu tropical.



      Les grains de pollen identifiés, (sans doute apportés par le vent), viennent de sept ou huit espèces de bombacacées, dont les cousins actuels sont, par exemple, le baobab (Adansonia digitata) ou le kapokier (Ceiba pentandra).



      Le pollen fossile de l'ambre de l'Oise permet de relativiser la théorie dite catastrophique de la chute de la météorite du Yucatan qui aurait entraîné il y a 65 M.A. la disparition des dinosaures...
L'hivers "nucléaire" causé par la météorite tombée en Amérique centrale n'aurait pas affecté de façon totale et durable l'ensemble des plantes au point de faire disparaître les fleurs, entraînant alors la mort des dinosaures.
Les poussières volcaniques n'auraient également pas bloqué les biotopes au point d'éradiquer les fleurs.



      Les inclusions de l'ambre ne montrent pas le caractère progressif d'un renouvellement des faunes et flores d'une époque vierge à la suivante toute "florissante"...



      Les entomofaunes et espèces florales des ambres de l'Oise suggèrent, à l'inverse, un biotope épargné et calme, dans lequel, les insectes nombreux vivent "paisiblement".



      L'universalité des effets cataclysmiques produits par la météorite ou les volcans trouve ses limites dans les découvertes de fleurs et pollen de l'ambre de l'Oise, formé 9 millions d'années plus tard. Durée, certes relativement importante, mais, des indices existent déjà (!) un million d'années seulement après la crise KT, au Colorado.



      Relativiser un événement ne veut absolument pas dire rejeter en bloc les arguments qui attestent de l'ampleur local d'un chaos volcanique ou d'un impact d'origine extraterrestre : embrasement des forêts, bombardement d'ejecta, structure du cratère, brèches d'impact, anomalie magnétique, figures insolites de sédimentation, taille de l'astroblème, pluies acides…).



      L'ambre de Creil, (54-56 M.A.), formé 9 à 10 millions d'années "seulement" après l'impact du météore, n'est-il pas trop proche dans le temps pour laisser la "potentialité à la Nature" de reconstruire complètement les fleurs et surtout la relation : plante - hôte qui existe avec de nombreux insectes retrouvés en inclusions (coléoptères, trips, fourmis) ?



      Les dinosaures excitent l'imagination... Une certaine convergence des données suggère qu'un gros astéroïde a effectivement percuté la terre à la fin du Crétacé. Mais, néanmoins, on peut se demander s'il y a vraiment besoin d'événements cataclysmiques pour que s'éteignent massivement des espèces.
Si tel est le cas, encore faudrait-il expliquer pourquoi l'homéothermie (température interne constante) semble avoir été un bénéfice pour résister aux perturbations de la fin du Crétacé, remarquant au passage que les insectes (arthropodes à sang froid) ont tous, même ceux qui ne savent pas entrer en diapause, été totalement épargnés...



      Comment croire en l'universalité d'un phénomène dès lors que des exceptions existent ? Les crocodiles et les Champsosaures, classés avec les autres reptiles dominants ont survécu…
Selon certains spécialistes, tous les animaux de grande taille disparaissent conformément aux inconvénients climatiques supposés par les effets de serre ou les hivers nucléaires.
N'oublions pas alors les Champsosaures, ces reptiles proches des crocodiles, mesurant de 1,50 à 6 mètres, vivaient avant et après la crise KT. Ces animaux ont un taux de survie de 100 % malgré une masse bien encombrante, largement supérieure à la limite des 25 Kg couramment admise comme limite critique par les catastrophistes. Cet exemple est notoire surtout pour des animaux dont la procréation est étroitement liée à la température environnante... Les crocodiles sont des animaux qui ont besoin de températures élevées.
Pourquoi les Champsosaures perdurent jusqu'à l'éocène ? Pourquoi une telle exception, par quel miracle ont ils pu éviter les conséquences catastrophiques prétendues mondiales ? Leur taille et leur masse n'ont pas pu faciliter l'enfouissement dans un quelconque terrier, argument souvent utilisé pour expliquer le maintien des petites bêtes.



      On peut alors légitimement se poser la question de la responsabilité exclusive des événements extraterrestres.



      Pour coller au plus juste à la réalité des événements passés, il faudra encore étudier patiemment les micros indices géologiques, tels ceux conservés dans l'ambre.



      A la fin du Crétacé, la continentalisation du climat, né de la régression marine, (elle même produisant un refroidissement important, selon certains chercheurs), serait à l'origine d'une glaciation, qui, agressant les peuplements forestiers pourrait être l'une des causes de la production massive d'ambre...
D'autres savants font alors remarquer que, préalablement à cette période, le climat de la Terre n'avait jamais été aussi chaud. Tous les glaciers avaient fondu, ce qui explique que le niveau des océans était beaucoup plus élevé qu'actuellement (plus de 200 mètres d'écart). Il n'y a jamais eu aucune présence avérée de glaciers ou de phase annonçant le début d'une glaciation au Crétacé.


      Les choses étant corrélées, le Miel de Fortune pourrait, (une nouvelle fois !) nous donner à lire sa Riche Mémoire.


 









Le miel jaune, d'une richesse inouïe en fossiles, raconte les vies anciennes des inclusions animales et végétales, offrant, aux
croisements des étapes évolutives, les témoins malheureux des grands cataclysmes qui ont marqués la Mémoire de la Terre.
A ce jour, le plus vieux vertébré fossile de l'ambre est un petit lézard âgé de 130 millions d'années, un
spécimen qui partageait, alors, la vie encore paisible et souveraine des dinosaures...



L'ambre, Miel de Fortune et Mémoire de Vie



Les aventures ancestrales étant corrélées, ...

le Miel de Fortune pourrait, une nouvelle fois ! ...

nous donner à lire une formidable Mémoire.


Le Miel d'Ambre nous racontera t-il enfin la "lumineuse" vérité de la survie prodigieuse des entomofaunes
qui échappent, in extenso, aux grands cataclysmes du Crétacé ?




Les insectes survivent aux catastrophes du Crétacé !








La corrélation de "petits faits" pour considérer une base d'étude à la disparition des dinosaures.

Poursuivons notre histoire...

Les premières traces d'insectes pollinisateurs, apparaissent dans des sédiments chinois de la province de Liaoning originaires de la fin du Jurassique; (152 - 145 millions d'années).
Les espèces de mouches découvertes possèdent des trompes adaptées à la collecte du nectar de fleur.
Chez Protonemestrius jurassicus, (une mouche brachycère), la trompe atteint 5,2 millimètres lui permettant de visiter de longues fleurs tubulaires.

Ces premières traces d'insectes pollinisateurs qui remontent donc peu de temps après l'apparition des plantes à fleurs, montrent que l'étroite relation angiospermes-insectes a dû s'établir rapidement à l'échelle des temps géologiques.




Insecte de la province du Liaoning

Dans la province du Liaoning originaire de Beipiao en Chine, plusieurs gisements de la fin Jurassique début du Crétacé, montrent les premiers spécimens connus d'insectes pollinisateurs.
Le Brachycère photographié ici mesure 10 mm.




Par les insectes il est donc possible de démontrer la présence d'angiospermes nectarifères…

A la limite Crétacé-Tertiaire, si les fleurs persistent sur le globe, suggérant une photosynthèse qui n'est pas globalement bloquée, comment alors expliquer la sélectivité des extinctions massives en milieu continental comme en milieu marin ?

Il n'est pas toujours besoin d'avoir recours aux hypothèses catastrophiques pour voir disparaître en masse, et de façon quasi instantanée, des herbivores de grande taille.

Donnons un exemple au registre continental. Les éleveurs australiens, grillageant leurs terrains pourtant immenses ont fait les frais d'une méconnaissance des règles d'équilibres qui existent depuis des millions d'années dans la nature. Le grillage serait-il un facteur cataclysmique ? Posé en mer ou sur terre; il peut le devenir…

A la fin du Crétacé tous les herbivores (sauropodes, thyréophores, ornithopodes, marginocéphales) et leurs prédateurs, les dinosaures carnivores (théropodes) sont éradiqués.

Le fait que les biotopes d'eau douce aient été épargnés, oblige le chercheur "raisonnable" à réviser ses idées le forçant à supposer des causes qui doivent êtes d'une toute autre nature, lesquelles peuvent agir éventuellement de concert avec des activités volcaniques accompagnées d'impacts extraterrestres.

Une augmentation de la fréquence et/ou de la durée de la visite des herbivores qui grignotent le feuillage (sans dommages supplémentaire pourtant aggravants) peut déclencher chez l'acacia une défense chimique double.
L'acacia "trop fréquenté" par le Koudou, (une jolie antilope) élabore une parade directe en produisant un tanin âcre en quelques minutes dans ses feuilles.
A concentration plus élevée la substance devient rapidement mortelle en bloquant les processus de digestion des herbivores. Le tanin créé par la plante agressée est suivit d'une diffusion dans l'air d'un message chimique d'alerte qu'est l'éthylène.
L'espèce végétale trouve ainsi une protection efficace (à distance) par des sentinelles qui donnent le signal de prévoyance au grès des courants d'air. En effet, la présence d'éthylène dans l'air signale aux arbres alentours qu'il est urgent de produire du tanin !
Pour obvier à l'action du message atmosphérique et, à terme éviter l'empoisonnement, les herbivores avancent lorsque cela est possible toujours face au vent pour s'alimenter.
Toute la vie réside alors dans l'équilibre entre les espèces.

Insidieux, le mécanisme chimique des arbres (longtemps réfuté !) est particulièrement dévastateur.
Le phénomène d'alerte et d'empoisonnement s'amplifie de lui même jusqu'au point où l'écosystème retrouvera son équilibre.
Une migration animale forcée, ou, dans le cas de l'élevage australien, une concentration animale un peu trop élevée maintenue en grillage sur une nourriture pourtant suffisante est une cause qui peut décider de la disparition instantanée d'un cheptel important.

Ce modèle de l'acacia, donné comme argument de réflexion pour relativiser les "théories" trop vites admises, ne résout pas la question de savoir comment le végétal a pu savoir que le prédateur était sensible au poison... Comment expliquer le rôle de défense du tanin chez l'acacia contre le koudou ? Certains marqueurs chez les végétaux n'indiquent pas une maladie mais un programme biologique de survie. L'exemple ainsi développé, il ne viendrait à l'idée d'aucune personne sensée de dire que le marqueur tanin de l'acacia est le signe que le végétal est "malade". Pourtant c'est exactement ce que suggèrent des naturalistes et paléontologues à propos des biotopes anciens "altérés" s'ils ignorent la logique élémentaire des réactions biologiques ! Il est aisé pour des chercheurs d'élaborer des thèses en suggérant des événements globaux à l'origine des éradications dans l'ignorance absolue des causes qui les provoquent.

Les interactions chimiques entre végétaux sont enfin acceptées par les botanistes.
Longtemps on a admis le message qu'un végétal pouvait entretenir avec l'insecte, et l'on découvre finalement sous l'autorité des contraintes économiques que les espèces végétales peuvent partager des signaux.

Bien évidemment, il reste des antilopes, et l'exemple actuel de l'acacia qui décime occasionnellement ces animaux ne saurait être une règle satisfaisante aux paléontologues pour expliquer l'ensemble des événements globaux de la fin du Crétacé. (L'argument n'explique assurément pas ce qui ce passe dans les mers !...)
Mais en remarquant que tous les insectes associés aux plantes survivent, il est possible de tenir cet argument comme un début possible de réflexion pour trouver une limite plus exacte aux catastrophes trop radicales et reçues souvent avec passion.

Donnons un autre exemple bien documenté de décimation actuelle : outre les recherches sur les pesticides et herbicides (atrazine par exemple) dont les actions combinées à d'autres substances causent le déclin visible de certaines populations de grenouilles, qui saurait expliquer la disparition globale de l'ensemble des batraciens depuis les années 50, (comptant les souches isolées en laboratoire éloignées de toutes pressions des protozoaires parfois incriminés) ?
Graduellement les batraciens disparaissent, dessinant sous nos expertises inexactes une régression qui semble programmée... (Voir l'encadré).

La disparition des espèces herbivores par l'empoisonnement direct ou indirect du biotope n'est défendu par aucun paléontologue. Faute de laisser des "preuves" chimiques fossiles, en l'état actuel, il est difficilement envisageable de donner une portée de cet argument, donné ici, juste pour l'utilité de la démonstration.
Cependant, une part du raisonnement de la disparition des herbivores du crétacé doit impliquer une nouvelle interprétation des plantes.

Des défenses chimiques analogues chez les végétaux auraient très bien pu exister dans le passé sous couvert que ces mécanismes épargnent alors les insectes du biotope.

Pour poursuivre avec l'exemple actuel de l'acacia, il est important de noter que les fourmis Crématogaster vivant en symbiose dans les aiguilles creuses et les dilatations stipulaires peuvent, tout en protégeant l'arbre, causer la disparition des herbivores.

Et si, selon cet exemple, c'était alors la fourmi Crématogaster, (simple théorie d'école évidement), qui, aidant l'acacia et déployant son aire de répartition géographique, serait responsable de la disparition des herbivores ?

L'argument est employé ici juste pour montrer qu'une cause apparemment aussi incontestable qu'une météorite peut parfois être modérée par un principe radicalement différent.

La compréhension des interactions biologiques entre espèces d'un même biotope nécessite des observations longues et sages. Vouloir compter celles passées des environnements tourmentés par l'examen de quelques ossements isolés est un travail de réflexion multidisciplinaire.
Les interprétations médiatiques et spectaculaires ne peuvent alors durablement vivre de façon "florissante".

Admettre que les végétaux puissent êtes capables de "régler" une finalité sur les herbivores bouleverse considérablement les visions des paléontologues ! Tous, parmis les chercheurs de dinosaures se voyaient les miraculés de ces bouleversements, et empreints d'une grandeur vite volée aux prédateurs terribles du passé.

Les paléontologues ne sont pas dans l'ignorance de la survie "miraculeuse" des insectes.
Pour expliquer la survie des entomofaunes qui échappent aux grands cataclysmes du Crétacé, les meilleurs spécialistes mondiaux utilisent la rhétorique :
"De deux choses l'une, les insectes ont à la différence des autres animaux des capacités de régénération formidables leur permettant de regagner leur diversité en quelques millions d'années, ou, le scénario cataclysmique de la météorite n'a pas été planétaire comme on le dit souvent."

En racontant cela on n'explique rien... Sauf peut-être que: "Rien ne se crée, tout se transforme"; sous-entendu, on ne peut pas redémarrer à partir de rien, il faut bien des "survivants" ailleurs.
Pourquoi seuls les insectes parmi le vaste groupe des arthropodes auraient cette capacité à récupérer rapidement ?

Quitte à se tromper, ne faut-il pas parfois tenter le début d'une petite réponse qui constituera le fondement de nouvelles interprétations ?

Selon Lamarck dans son ouvrage "L'interprétation de la nature" :
"Le parti du silence n'est bon à rien et il faut supposer, même si on ne peut prouver."… en ajoutant alors :
"Les hommes à petites vues ne peuvent se livrer qu'à de petites choses."

Un scénario catastrophe local peut-il entretenir des répercutions planétaires durables ?
Non ! Puisqu'il est Local... Les répercutions peuvent agir en modifiant les peuplements forestiers, qui, au niveau d'une réponse non dégénérative, pourraient par exemple produire massivement de l'ambre ou décimer exclusivement les herbivores.

Peut-on vraiment imaginer combien les interactions dans un biotope sont complexes ?
Les modélisations mathématiques n'ont-elles pas aidé, à maintes reprises, les naturalistes dans leur quêtes biologiques ? Les mathématiques appliquées aux sciences naturelles démontrent l'importance de la pluridisciplinarité...
Et, depuis dix ans, on parle de plantes à "sang chaud" !
Certaines espèces végétales dégagent une quantité non négligeable de chaleur lorsqu'elles fleurissent, d'autres régulent leur température, etc...
Les paléontologues doivent lire N équations à n inconnues, pour déchiffrer que l'on ne survit qu'avec le végétal ! (autrefois classé au rang "zéro").

Laissons les derniers catastrophistes "survivre" à leur souhait de vouloir démontrer que la disparition des dinosaures résulte exclusivement de l'arrivée de la météorite du Yucatan, (météorite, qui, au passage, a épargné les papillons, lesquels d'un rapide coup d'aile après s'être dépoussiéré des cendres volcaniques et cosmiques ont vécu à la splendeur de leur "fragilité").
Rappelons la phrase de Max Planck qui explique clairement la façon dont la science progresse :"Une nouvelle vérité scientifique ne s'impose pas parce que ses adversaires sont finalement convaincus et admettent leur conversion, mais bien plus parce que ces adversaires s'éteignent graduellement, et que la génération montant est familiarisée avec cette nouvelle vérité".
Et, donnons les vues des paléontologues qui s'expriment sur l'animal, car le modèle d'une population soumise directement à une catastrophe nucléaire a de quoi surprendre...

Pour la majorité des paléontologues, les papillons sont des animaux fragiles. L'insecte, lié par d'étroites relations aux plantes hôtes; (co-évolutions insectes- fleurs) est souvent invoqué :
"Soit les papillons ne volent pas, soit ils se cantonnent dans des niches abritées que le piège de la résine restitue parfois en inclusions."
et de poursuivre :
"Les papillons comme les coléoptères sont des insectes dont la petite taille leur permet de se réfugier dans d'hypothétiques abris."
évitant ainsi les effets cataclysmiques.

Si des papillons de l'ambre sont désignés d'"immobiles", dormant sur le tronc des arbres, principe décidé surtout par le régime alimentaire (espèces fossiles qui se nourrissaient de champignons parasites), "encore leur fallait-ils trouver de quoi manger..."
Est-ce de l'humour ?
Comment un insecte peut durablement rester en diapause dans un abris ?

Si l'on évoque souvent la torpeur (supposée) du papillon qui verrait l'utilité salutaire pour son espèce d'une longue immobilité pour survivre à la catastrophe, il est loisible de constater que certains spécimens adultes peuvent se déplacer sur plus de 3.000 kilomètres en traversant des mers après un impact atomique !

A la différence de l'hirondelle qui migre en réalisant complètement un aller retour, les papillons peuvent, au niveau de l'espèce, réaliser le déplacement plutôt que les individus. Les parcours accomplis sont immenses !


Le papillon Nomophila noctuella



Rappelons l'exemple d'un papillon migrateur capturé en Grande-Bretagne marqué, la même année, par une bombe atomique au Sahara.
Monsieur Lucien Chopard dans la revue Science Progrès en mai 1961, nous présentait Nomophila noctuella, et principalement un spécimen déjà adulte marqué directement par une sphérule de 9 microns produite par une explosion atomique !
Le papillon aurait t-il eu peur à ce point qu'il vola jusqu'à tomber d'épuisement en Grande-Bretagne ?
Non, le "fragile" papillon était tout fringant !

Tout ceci pour décrire le mirage que l'on peut éprouver si l'on restreint ses observations aux spécialités de sa science...

Tout ceci pour décrire l'illusion que l'on peut raconter si l'on restreint ses observations aux seuls fossiles de dinosaures, aussi beaux soient-ils, et si tenté que l'on soit d'expliquer les raisons de leur disparition. Les thèses qui oublient de traiter le sujet de façon globale et ne s'occupent que d'un groupe particulier manquent de plausibilité.
Et, n'oublions pas que, actuellement, 15.000 espèces disparaissent par an, soit une espèce par quart d'heure, et pas l'ombre d'une catastrophe brutale météoritique ou volcanique.
Attention à l'effet focus quand on concentre des événements dans la loupe du géologue; des événements géologiquement étalés sur beaucoup de temps semblent se concentrer en un clin d'œil géologique ; gare à cette illusion due au "raccourcissement" du temps.

La révision des idées de la disparition des dinosaures repose au moins sur la présence des plantes à fleurs dans les inclusions d'ambre de l'Oise datées de 54 - 56 millions d'années et l'étroite relation angiospermes - insectes que supposent les découvertes d'insectes fossiles. (La relation Insecte - Fleur : Photo-A , photo-B).
Ces découvertes infirmeraient alors : l'hypothèse exclusive (c'est à dire unique) de l'impact cataclysmique à l'origine des extinctions il y a 65 millions d'années.

Sur l'échelle des temps géologiques, (confer l'image), neuf millions d'années constituent une durée négligeable... Sur l'échelle de l'évolution cette durée est également insuffisante pour permettre de ressusciter, à partir de rien, l'ensemble des espèces florales, qui, (fait irréalisable) retrouveraient les mêmes morphologies complexes qu'elles tenaient avant la crise.

Après un cahos majeur, il est indéniable que l'on observe généralement une "accélération" de l'évolution (confer la célèbre théorie des équilibres ponctués), et, les espèces survivantes colonisent alors rapidement les niches écologiques laissées vacantes, tout en évoluant.

La disparité dans le phénomène de disparition ne peut que conforter des théories à la fois plus multiples et surtout globales qui tiennent compte (autant que faire se peut) de maints facteurs complexes, souvent interactifs, probablement ordonnés comme ces pièces paléontologiques peu évidentes d'un puzzle qui esquissent une partie de l'Histoire. Ces pièces du jeu résultent de multiples constats tangibles au risque de paraître bien moins attractifs aux yeux d'un public avide d'une solution simple et grandiose tout à la fois.
Puissent les nombreux observateurs attentifs, apporter la tempérance et les nuances que la Nature elle-même apporte.

Pour que le puzzle puisse être de cette "Nature" il faut que l'image soit :
1- représentée par des pièces bien étayées, basées sur des faits (ne pas utiliser les suppositions même si elles sont "utiles"),
2- rigoureuse donc logique et sans hiatus (c'est à dire les contre exemples),
3- en approbation avec les faits établis,
4- féconde; plus elle explique de faits et plus sa valeur est générale, de fait, elle aura de forte chance de "devenir" exacte.

Sans vouloir tirer des conclusions trop hâtives pour faire du sensationnel, il est utile d'attirer l'attention des paléontologues sur la stabilité des espèces végétales de cette époque tout en conservant une démarche objective sans faire l'impasse sur des faits et des arguments fondamentaux, ce qui induirait une erreur et des fautes de raisonnement.

Il était raisonnable de conjecturer la présence de plantes à fleurs après les crises du Crétacé pour espérer le redémarrage rapide des biotopes. Les découvertes paléontologiques de l'ambre de l'Oise, comblant un vide de toute découverte pour cette période d'après crise, révèlent une stabilité remarquable des insectes et des plantes, suggérant que les espèces n'ont pas été toutes affectées.

Avant ces découvertes, il est était difficile de soutenir le maintient correct du niveau de la photosynthèse pour cette période. De fait, les catastrophistes, devant les découvertes révisent continuellement les durées et les effets consécutifs à l'impact.

Dans le cas de l'impact d'une météorite ou d'un astéroïde (qui est un fait avéré il y a 65,0 millions d'années), le phénomène et ses conséquences ne se sont pas déroulés sur plusieurs millions d'années mais l'obscurcissement total de l'atmosphère et la baisse de température induite ont probablement duré quelques dizaines d'années tout au plus.



Surprenant ! Des fragments du sol peuvent poindre dans l'ambre, telle cette graine germée d'où pointe une pousse de 4 mm, trouvée par l'auteur dans un échantillon du Samland, (Pologne, 50 M.A.)



Les végétaux photosynthétiques ne pouvant se développer ont donc forcément survécu sous forme de graines ou de spores, qui se sont mis à germer, (de précieux fossiles : image), lorsque les conditions sont redevenues favorables : retour progressif des rayons du soleil et réchauffement, également dû aux énormes quantités de gaz à effet de serre projetées dans l'atmosphère. Quelques siècles(?) après l'impact, les plantes à fleurs ont donc pu réapparaître.
Qu'en est-il des "fragiles papillons", me direz-vous ?

- De nombreux insectes qui appartiennent à des chaînes alimentaires basées sur la photosynthèse, ont un cycle de vie avec une diapause. Or, la sortie d'une diapause ne se fait pas n'importe quand ni sous n'importe quelles conditions. Parmi les facteurs conditionnant la sortie de la diapause, on trouve la température et la photopériode, deux facteurs qui ont été considérablement modifiés suite à l'impact. Ces insectes ont donc dû attendre le retour à des conditions normales pour continuer leur développement, passant ainsi probablement la période difficile après l'impact sous forme de vie ralentie.
- Pour les insectes détritivores ou fossoyeurs des chercheurs font valoir, sans grande conviction, que les bestioles ont survécu dans les carcasses animales...

La théorie de l'impact cataclysmique n'est pas contredite par la survie des insectes, ou même la présence des plantes à fleurs, elle est simplement "bornée" à sa juste limite; c'est à dire à une région du "puzzle"...


Ainsi, progressivement à chacune des nouvelles découvertes , le puzzle paléontologique se dessine. Toute la difficulté consiste à agencer les pièces dans le bon ordre, compte tenu que l'image est souvent floue.

 




 

Un biotope avec des insectes

Des larves de coléoptères, des chenilles et des papillons dans les fleurs…
Faut il envisager le caractère catastrophique des événements passés ou l'état progressif des bouleversements ?





L'acacia n'est qu'un exemple !
Un écosystème constitue un regroupement d'associations très nombreuses aux interdépendances complexes, selon lesquelles, les espèces animales et végétales agissent les unes sur les autres et inversement.
Les équilibres délicats, ainsi formés et souvent durables, peuvent promptement être perturbés. On peut supposer que les équilibres, si toutefois ils existent, évoluent au hasard dans l'espace et le temps, imposant aux espèces des rencontres fortuites qui décident de nouvelles stabilités à nouveau durables.
Tout semble alors coïncider lorsque les communautés, qui dès lors paraissent opportunistes, finissent par vivre du mieux qu'elles le peuvent.
Bien évidemment, libre à chacun, au désir de simplifier l'histoire, de réduire le principe pour expliquer un stupide empoisonnement alimentaire.

Les angiospermes, (les plantes à fleurs), qui se sont diversifiées à la fin du règne des dinosaures ont amené une multitudes de substances psychotropes. Mais, si les animaux d'aujourd'hui ont appris à les éviter, l'exemple de l'acacia est là pour éclairer qu'un équilibre modifié impose ses effets sur les réussites adaptatives de l'évolution.
Bien évidemment les infortunés dinosaures ne sont par morts d'une simple overdose d'un poison végétal ! Ils sont mort d'un équilibre perdu (causes physiques, puis, biologiques...) qui impose ses règles universelles que l'évolution s'empresses d'estomper.

Les dinosaures semblent représenter le révélateur médiatique, ils marquent l'imaginaire humain, agissent sur la sensibilité et l'exotisme jusqu'à un paroxysme romantique qui marque encore aujourd'hui les jeunes générations, au détriment de constats plus "naturels" et donc souvent plus nuancés quant à d'autres catégories d'êtres vivants, et ce, partant sur l'appréhension d'un phénomène tel que celui qui s'est déroulé, entre autres, à la fin du Crétacé.
Nul étonnement donc dans l'élaboration et la défense véhémente d'une théorie radicale, paraissant tout expliquer et dont la justesse ne peut être mise en faille que par une autre théorie tout aussi spectaculaire; à moins qu'une bulle d'air incluse dans de l'ambre, un grain de pollen, une fleur, un insecte, la connaissance approfondie des mœurs et des systèmes de régénération des espèces ou d'auto-protection ne puissent rétablir une juste mesure, une juste évaluation des événements.

Alors, une bien jolie histoire, me direz-vous, mais cela ne nous dit toujours pas comment les dinosaures ont disparus. Et heureusement ! Parce que certains dinosaures n'ont pas disparus : ce sont les oiseaux descendants directs des Maniraptoriens. Confer les découvertes récentes de Rahona ostromi sur l'île de Madagascar ! Cet épisode de l'étude de l'évolution des dinosaures vers les oiseaux s'inscrit comme l'un des puzzles les plus anciens auquel les paléontologues œuvrent apportant régulièrement leurs nouvelles découvertes; ainsi cette toute première représentation de l'Archaeopteryx par Gaston Tissandier "Les Fossiles" publié en 1875.



Archaeopteryx 1875

L'Archaeopteryx Gaston Tissandier : "Les Fossiles" publié en 1875






Une nouvelle "pièce" au puzzle :
Les superbes fossiles de grenouilles (voir ci-dessous) font bouger nos idées des événements survenus à la limite KT.

Se séparant de Madagascar il y a 88 millions d'années, et, dérivant sur une "Arche de Noé" qui allait devenir l'Inde pour coloniser l'ensemble de la plaque Eurasienne à partir de - 55 M.A., les grenouilles semblent avoir parfaitement survécu aux effets dévastateurs prétendus mondiaux de la météorite du Yucatan.
Fait surprenant, les grenouilles ont résisté aux "terribles" éruptions volcaniques indiennes, longue de 500 000 ans, à l'origine des Trapps de Deccan.

Si les grenouilles semblent ignorer l'extinction massive des espèces à la limite KT, on remarque que les batraciens passent actuellement par une phase de sénescence annonçant peut-être la disparition groupe.

Le précieux fossile chinois, mesurant 55 mm, est le descendant direct de la lignée indienne qui dériva de - 88 M.A. à - 55 M.A. de l'Afrique vers l'Asie.


Fossile chinois de grenouille

Fossile de grenouille. Collection, Photographie : Eric GEIRNAERT








Conclusion

Vers une meilleure compréhension du jeu et des pièces.


Parmi la vingtaine d'extinctions de masse survenue durant l'histoire de la Vie, pressenties par Georges Cuvier de "Révolutions du Globe", on ne remarque pas de corrélation systématique avec des événements volcaniques ou des impacts extraterrestres. La "crise", plus ou moins rapide d'un système, peut survenir sans que soit nécessairement rapporté de telles catastrophes identifiables dans le registre géologique.

Il est difficile de soutenir qu'une cause unique et aussi soudaine que l'impact d'une météorite puisse éradiquer les dinosaures en épargnant les crocodiles. Pourquoi les effets prétendus mondiaux auraient pu exterminer les reptiles volants et non les oiseaux, les rudistes et les ammonites et non les huîtres et les nautiles ?

Une observation attentive du registre des strates à fossiles avant la limite KT atteste le déclin lent de la biodiversité montrant des variations marquées selon les distributions géographiques. Les conséquences de la météorites auraient porté le coup de grâce aux spécimens d'une biosphère ainsi appauvrie.

Une part de la vérité pour expliquer la disparition de certaines espèces durant la période KT pourrait tenir dans les processus normaux qui régissent la nature et les interprétations récentes que l'on accorde aux modèles actuels.
En observant les biotopes présents on peut présupposer qu'un milieu stable est caractérisé par beaucoup d'espèces mais peu d'individus à distribution limité, on en déduit alors qu'un milieu instable est caractérisé par peu d'espèces, beaucoup d'individus et une large distribution. De fait, lorsque les crises biologiques surviennent on peut constater qu'elles semblent n'affecter que les groupes de "hautes diversité" taxonomiques; les formes endémiques et spécialisées sont apparemment plus vulnérables. Partant de ces constats (en entomologie), les "observations" des crises biologiques peuvent s'expliquer sans se référer aux phénomènes catastrophiques, selon les lois biologiques, géologiques, géographiques et génétiques qui régissent les équilibres de la Nature.
La résolution du puzzle de la disparition des dinosaures se joue alors jusqu'à la taille infime des petites pièces que sont les molécules d'Adn...
Peut-on alors prévoir les dates des grandes extinctions dans le discernement des phénomènes évolutifs ? Certains chercheurs y croient avec l'idée que les espèces, arrivant à maturité génétique, passeraient par une phase de sénescence (soit, un appauvrissement global du génome), avant une extinction. La perte d'un "potentiel évolutif", qui annoncerait le déclin prévisible d'un groupe, n'est pas sans rappeler les anciennes lois où tout semblait parfaitement programmé...
Mais,... un "feu" qui décline ne peut-il pas être ravivé par un vent "vital" ? Dépassant ces concepts bibliques, la valse des espèces qui a donné une chute très retentissante aux énormes dinosaures, n'a pas finit de nous donner des puzzles,... dont certains, incontestablement passionnants, mobilisent les énergies d'un nombre croissant de joueurs !





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- Réalisation du dossier Eric GEIRNAERT. Dernière révision le Février 2012 -
Contact E-mail Auteur : eric.ambre.jaune@hotmail.fr