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La fluorescence des ambres...



Un ambre balte (vrai, originel, natif, non trafiqué, non mélangé à des "plastiques" déjà teintés et fondus à l'autoclave) DOIT TOUJOURS FLUORESCER comme montré ci-dessous en révélant LE FLUAGE. Le fluage c'est l'écoulement originel de la résine par recouvrement. Le fluage est toujours conservé dans l'ambre. Le fluage (peu importe l'ambre) DOIT ETRE VISIBLE EN LUMIERE UV. Cet échantillon d'ambre balte ci-dessous, contenant un grillon, propriété du Musée Jaune virtuel, est l'exemple parfait d'un fossile expertisé en lumière noire... Une matière proposée à la vente, qui dit être de l'ambre, doit montrer UN FLUAGE en lumière noire (UV), si ce n'est pas le cas, ATTENTION, alors la matière (sans doute un fake) n'est qu'un plasticomorphe...



Un ambre authentique de la Baltique (ci-dessous), examiné en lumière UV monochromatique, montre le fluage.







Autre exemple avec un ambre birman. Un ambre authentique du
Myanmar (ci-dessous) examiné en lumière UV montre le fluage.




























Autre exemple ci-dessous avec un ambre birman.
Le fluage doit être visible en lumière UV.

















La fluorescence des ambres
permet donc de déceler les faux...









Une fluorescence faible (comme ci-dessus à gauche) ou anormalement
homogène sans fluage (ci-dessous à droite), ALORS, c'est 100% un FAKE...








L'examen des ambres en lumière noire, bien plus
qu'une contemplation curieuse des choses...






L'examen des ambres en lumière UV est une étude
fondamentale pour expertiser les matières...







L'ambre fossile (pour autant qu'il soit authentique, = natif) fluoresce toujours par une réponse
qui, certes n'est jamais homogène, régulière, complètement uniforme, mais qui existe...
Ci-dessus, la petite marqueterie en ambre balte et un bon exemple...
Ci-dessous un lot d'ambre balte à inclusions : la fluorescence
positive montre les lignes de fluage de la résine...










Pour savoir si un ambre (monté en bijou) est trafiqué, pour vérifier
qu'un échantillon de résine est fossilisé ou contemporain, rien
de plus facile : le test en lumière U.V. est i-m-p-a-r-a-b-l-e !!!









Ce qui marche pour l'ambre balte (ci-dessus) fonctionne aussi pour les
autres ambres... Prenons un ambre d'Afrique et vérifions la chose...


















      Pourquoi diable, ceux qui commercent l'ambre jaune avec ce sacro-saint "certificat d'origine" -dont on peut discuter la valeur !- pour ces pièces muséales très chères correspondant à plusieurs mois de salaire, ne proposent jamais la moindre vue des échantillons en lumière noire ?

      Pourquoi les bijoutiers professionnels, les négociants, les experts aux salles de ventes n'utilisent pas cou-ram-ment l'expertise UV pourtant irremplaçable pour expertiser l'ambre fossile et les autres matériaux gemmes d'origine organique ?

      Pour évaluer l'authenticité d'une très belle pièce d'ambre, une observation en lumière noire est plus explicite qu'une petite carte en carton sur laquelle on peut écrite tout et n'importe quoi... Que vaut le certificat d'authenticité devant l'examen imparable de la fluorescence ? La fluorescence expertisée des échantillons démontre que 75% des pièces distribués par certaines enseignes commerciales sont des faux. Ce sont des mélanges hétéroclites de plastiques et de poudre d'ambre, (poudre mainte fois réutilisée dans des processus de transformations chimiques et physiques). Les gemmes dont la fluorescence est dénaturée sont d'avantage en plastiques - bakélites qu'en ambre et copal fondu. Les mélanges sont constamment améliorés pour supporter un travail en joaillerie... L'ambre natif, fragile, cassant, tendre, qui se délite en séparant les coulures successives, évidemment altérable au temps est couramment transformé, (dénaturé) pour être rendu plus coloré, plus solide, plus translucide. Les gemmes rendues plus attractives sont-elles naturelles? Il est urgent de vérifier la chose en lumière noire.


      D'abord, l'échantillon est-il fluorescent ?

      L'ambre natif fluoresce toujours. DONC, un manque de réponse, ou, une fluorescence devenue faible et très homogène démontre la contrefaçon.


      Quelle est la couleur de fluorescence ?

      L'idée d'examiner ici la couleur de fluorescence des échantillons n'est pas de dresser une carte d'identité ("gemmo-logique") des propriétés optiques et physiques des résines fossiles. Non, d'ailleurs la couleur varie déjà selon le rayonnement d'onde (grande 3.650 ou courte 2.537 A) de la lampe et se renforce surtout avec les réglages de l'appareil photographique via la durée d'exposition. D'une façon générale, la fluorescence photographiée est plus brillante en ondes longues. Un ambre natif balte par exemple répond vert pâle en UV ondes courtes et blanc vert-bleuté en ondes longues avec des marbrures. Si la couleur fluctue selon les paramètres de la lampe et de l'appareil photographique, elle varie aussi et surtout selon les qualités des échantillons au sein même d'un lot de brut.


      Une lecture "logique" de la réponse...

      La couleur n'est pas le seul critère essentiel à prendre en compte pour tenir une expertise. Non, il faut examiner la réponse en tenant une lecture logique (taphonomique) des différents indices. La réponse de fluorescence est un équilibre entre les polluants exogènes imprégnés à partir des roches encaissantes et le niveau de polymérisation des gemmes. Dans toute l'épaisseur de l'échantillon, le processus de fossilisation est identique par contre la gemme a été marquée différemment par plusieurs paramètres exogènes. En lumière noire, les couleurs marquées différemment doivent apparaître aux séparations des coulures successives et accompagner le mouvement fluide enregistré dans la gemme. Les couleurs examinées en lumière noire sur les échantillons doivent montrer des variations de teintes correspondant aux imprégnations exogènes (chimismes des roches encaissantes) et cette observation est beaucoup plus nette que celle réalisée autour des insectes inclus. Une fluorescence intégrale, parfaitement homogène, qui ignore les coulures n'est pas naturelle. Cet indice (non logique) est la marque incontestable d'une production artificielle. La fluorescence doit toujours révéler les lignes originelles de la dynamique antique des coulures et également le mode de recouvrement des différents amas agglomérés. La fluorescence d'un ambre pressé (chauffé) ne respecte pas cette lecture des coulées internes. Les matériaux gemmes artificiels, les composés d'imitations, (éventuellement fluorescent) n'ont AUCUNE LOGIQUE dans la réponse observée, l'état est figé.


      L'expertise en lumière UV est FONDAMENTALE.

      Le commerce de l'ambre (pratiqué par d'honnêtes personnes, des rusés, des savants et des ignares) est livré à l'anarchie la plus complète ! Aucun prix n'est fixé, aucune qualité des gemmes n'est tenue... Seule la couleur est plus ou moins "codifiée" dans un catalogue marketing (étrange) pour intéresser le client et valider des prix totalement arbitraires derrière un vocabulaire complètement débridé. Il est faut de prétendre que le marchand est le maître (connaisseur) de ce qu'il offre et que le chaland est libre ou pas d'acheter ce qui le tente. Certains marchands simple revendeurs des matières importées -trafiquées- des pays baltes, ne savent parfois pas distinguer l'ambre authentique (100% natif, complètement originel) des contrefaçons de plus en plus élaborées... Il est PRIMORDIAL de savoir expertiser les matières. Et, pour l'ambre, l'examen en lumière UV est fondamentalement le seul et unique test (qui se suffit à lui même) pour lire la vérité parmi les secrets des prestidigitateurs fraudeurs.



























      La fluorescence, parfois variable au sein d'un même échantillon d'ambre et également dans un même lot de brut (plusieurs morceaux synchrones extraits du même site) tient rigoureusement à la présence que quelques "polluants" exogènes, éléments traces initialement étrangers aux oléorésines végétales (que l'on appelle activateurs) qui ont pénétré les gemmes lors de la diagenèse. Cependant, le lot examiné a toujours une base assez concordante...

















      La fluorescence des ambres, ne simplifions pas trop...

      Dans quelques guides, certains auteurs racontent la fluorescence de l'ambre en la simplifiant beaucoup, trop sans doute. La réduction dichotomique "ambre / copal" selon laquelle il n'y aurait finalement que deux réponses colorées en lumière noire, n'est qu'une imagination théorique complètement fausse.
La Nature n'a pas catalogué ses créations.... Et, dans les faits, Dame Nature a inventé une multitude de résines fossiles toutes associées à de multiples minéraux ("imprégnés", "incrustés" dans les gemmes), le tout, dans des soupes d'hydrocarbures (éléments liquides !!!) évidemment imprégnés dans les matrices indurées...

      OUI, des minéraux cristallisés existent réellement à l'intérieur des gemmes d'ambre (et aussi en surface des échantillons). OUI, des liquides fossiles existent dans les gemmes indurées. Pour repérer ces choses, il faut évidemment observer attentivement le brut natif (c'est à dire l'ambre tel qu'on le ramasse dans la nature). Les matières bakélites "trafiquées", fondues, pressées, teintées par les joailliers / bijoutiers n'ont évidemment rien à raconter. Ci dessous voici quelques minéraux et traces liquides qu'il est loisible de repérer lorsque l'on observe attentivement les résines fossiles.





Document exclusif !!! Voici quelques pollutions exogènes
de l'ambre pour expliquer la fluorescence des gemmes.






















      Lire la fluorescence raconte le vécu géologique (topographique) des résines.

      Après la découverte de quelques procédés optiques et l'invention de plusieurs techniques macros à fibres optiques et l'utilisation jusqu'à douze sources de lumières froides avec autant de réflecteurs sur pivot pour photographier les inclusions de l'ambre (pièces immergées parfois dans l'eau sucrée pour estomper les imperfections des surfaces), la prise de vue de fluorescence s'avère un jeu d'enfant...
Oui, révéler une réponse de surface est plus simple que de photographier en contraste une inclusion sombre, profondément enfouie dans un ambre opaque, biscornu, qui doit être conservé en volume...

      Pour améliorer les images, j'ai inventé une "chambre" mobile sans fond avec réflexion des lumières pour capturer les fluorescences dans plusieurs angles synchrones révélant alors d'avantage la véracité des micros indices déjà exploités dans la lecture taphonomique. Premier constat, tous les ambres fluorescent, qu'ils soient très anciens (225 M.A.) ou plus récents (2 à 10 M.A.) La fluorescente (à l'inverse de la couleur intrinsèque des sécrétions corrélée à cinq paramètres environnementaux du biotope antique) est rigoureusement attachée au mode de fossilisation (diagenèse) et des caractéristiques techniques des dépôts. C'est surtout la nature du dépôt (dépôt sédimenté primaire puis secondaire) qui donne une caractéristique générale aux échantillons. Les ambres natifs extraits des sites non remaniés sont très utiles pour les premières interprétations. Les ambres dominicains, par exemple, sont parfois situés dans des sables compactés qui contiennent sans doute encore les "polluants" exogènes qui ont imprégné et marqué les résines fossiles. Certaines roches encaissantes sont fluorescentes et ont sans doute joué un rôle effectif dans l'évolution des résines. A l'inverse, pour des gîtes français où les échantillons sont situés dans des tourbières, les roches encaissantes (qui ont pourtant joué par le chimisme de contact) sont neutres en fluorescence tout comme les strates des gîtes de l'Oise qui correspondent rigoureusement à des estuaires antiques. De façon singulière, des ambres africains sont très différents des dépôts malgaches et correspondent d'avantages aux spécificités de certains sites anciens triasiques (comme ceux des dolomites italiennes). La fluorescence trouve ainsi sa "particularité", sa "spécificité" plus dans le mode de dépôt que dans l'âge à proprement parler des échantillons ou dans l'affinité botanique des matières. La chose est suffisamment intéressante pour être notée. La fluorescence constitue donc une "notion topographique" utile pour décrypter la genèse des sites et des dépôts. L'inventaire de biodiversité des faunes et flores synchrones dans les mêmes ambres (syninclusions) sont évidemment utiles pour infirmer ou confirmer les premières hypothèses. De façon assez intuitive (en tenant l'observation de réponse en fluorescence de nombreux ambres issus de plusieurs lots différents) les réponses diffèrent selon que les apports ont été surtout gazeux, -percolation de gaz dans des sables-) ou rigoureusement liquides (pour des sécrétions immergées) ou situés en transition de plusieurs conditions sédimentaires particulières. Outre le fait qu'une fluorescence dégradée, altérée ou illogique est le signe d'une contrefaçon commerciale, la lecture des réponses exploitées sur le brut (non modifié) constitue un outil assez convaincant pour expertiser les échantillons. Sauf erreur évidemment, tout se passe comme si la fluorescence des résines fossiles était corrélée (hypothèse) d'avantage aux caractéristiques topographiques des biotopes antiques qu'aux datations et/ou affinités botaniques. C'est spécifiquement la géodésie des gîtes sédimentaires qui conditionne les processus géologiques et chimiques à l'origine des fluorescences qui s'enracinent lors de la diagenèse. Les fluorescences les plus spécifiques sont celles alors des dépôts forestiers dans lesquels sont survenus des incendies ou des influences volcaniques secondaires. Les sites deltaïques estuaires, chenaux anastomosés, tourbières sont vraiment différents... Ces observations se poursuivent et s'enrichissent évidemment au fil du temps.






      A La recherche des ambres aquatiques "colonisés".

      Faisant surtout la course à la publication prestige en recherchant les références toujours les plus anciennes, une communauté que quelques "spécialistes" -auto déclarés comme tels-, qui n'appréhendent le piège végétal que comme une scénographie aérienne au model des ambres baltes, REFUSE en octobre 1998, (date du premier congrès mondial de l'ambre) catégoriquement l'idée que des organismes mous minuscules et de surcroît aquatiques -sans la moindre force physique- puissent apparaître nombreux dans des résines indurées (sans valeur puisque datée de quelque 50 millions d'années et ne jouant pas le match des inclusions prestiges à l'origine des groupes, on parle évidemment des progénotes). Dès 1998, en 2000, puis 2002, je refuse ce dogmatisme de science et je publie (alors sous les critiques unanimes) des informations pour préciser la stratigraphie de plusieurs sites français exclusivement aquatiques. J'explique les origines lagunaires de quelques séries, la spécificité de certains sites en eaux saumâtres. J'explique que l'ambre formé puis sédimenté en litière (formé par les racines des végétaux et/ou les branches basses en milieu terrestre -dulcicole, occasionnellement saumâtre-, peut aussi perler dans un marais calme, peu profond lorsque, par exemple, les larmes collantes de résine restent collées aux supports immergés et, que, par différence de densité, la sécrétion végétale trouve un filet d'étirement qui remonte vers la surface de l'eau en prenant alors la forme très artificielle d'une goutte). Ces dispositions en cuvette d'eau limpides à très sales, existent en arrière du littoral. Les inclusions que je découvre (dans mes lots) et qui correspondent à mes prospections de brut, ne sont pas des contrefaçons !!! Et, je me décide à publier (2002) quelques références sous l'angle : "des événements rares, très rares ! Et impossibles ?" et également celui : "des inclusions qui s'imposent à la réflexion! ". [Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie. Eric Geirnaert - 2002].

      Pour éviter la prospection au hasard (méthode pratiquée par mes détracteurs depuis 2000), je suis parti du postulat (peut-être faux) que les lots de bruts qui donnaient des fluorescentes très originales pouvaient éventuellement provenir de milieux assez spécifiques comme celui des cuvettes de tourbières avec une eau acide ou des dépôts de rivières avec un apport d'eau salée marine. En fait, j'utilise l'éventuelle originalité de la fluorescence des ambres nés et transformés par diagenèse dans des sites non conventionnels pour rechercher les séries surtout très spécifiques qui auraient été colonisées par des espèces exclusivement aquatiques. Solution gagnante puisque certains échantillon montrent des références étonnantes ! L'examen d'une fluorescence singulière qui signe quelques caractéristiques topographique permet de délimiter des séries à prospecter pour rechercher des inclusions particulières. Dès lors il est plus "facile" de rechercher les espèces aquicoles, dulcicoles, (diatomées, bactéries, algues filamenteuses, champignons, moisissures, protistes, amibes, etc.). Quelques feutrages de cyanobactéries (surtout dans les ambres de gisements paraliques) ne sont alors pas ces prétendus artéfacts, VITE dénigrés, par ceux d'hier, qui, dix ans plus tard, revendiquent la paternité de découverte des premières inclusions aquatiques, (rires !). Les inclusions aquicoles unicellulaires (pas forcément repérables au premier coup d'œil et identifiables dans la gemme de résine) se trouvent souvent dans ces séries aux fluorescences différentes. Donnons un exemple ci dessous avec un petit ambre balte PLUS fluorescent (comme c'est étrange) que le matériel dominicain.




Décelé initialement par une fluorescence TOTALEMENT
originale et singulièrement forte, cet ambre issu d'un
lot de brut sans valeur, semble contenir finalement
une étrange espèce organique (un animal) qui
qui pourrait bien être aquatique...




      A l'attention des paléontologues qui font la course aux éditions (et surtout la concurrence aux américains pour publier sur la macrofaune des ambres les plus anciens), peut-être faudrait utiliser d'avantage la fluorescence pour éviter les prospections au hasard et ne cibler alors que les ambres potentiellement intéressants. La recherche au hasard, est intéressante, mais,..., pas forcément fructueuse.
Pourquoi ces propos ? Car, oui, la course aux publications existe !!!! Le même mois et de la même année et sur une période qui couvre plusieurs décennies, les magazines "Pour la Science" et "La Recherche" font tous les deux leur couverture avec des sujets concernant l'ambre. (Pour la SCIENCE N°224 Juin 1996 Fossiles dans l'ambre. / LA RECHERCHE N° 288 Juin 1996. Concours scientifique: "Le mystère de la Chambre Jaune").

      Ce sujet me touche particulièrement, je m'en souviens (parfaitement), puisque j'ai remporté le concours scientifiques "Le mystère de la Chambre Jaune". Et, bizarrement, la résolution du sujet tenait dans la lecture décryptée et interprétée de la fluorescence de la pièce d'ambre contenant les nombreuses fourmis... CQFD, la fluorescence de l'ambre est un atout essentiel pour appréhender l'étude multi-horizon des résines fossile. Et, faites l'expérience vous même, recherchez les références bibliographiques sérieuses concernant la fluorescence "topographique" des oléorésines indurées, vous verrez que le sujet est assez ignoré, négligé (des faussaires), lorsqu'il n'est pas (pire encore) raconté de façon purement théorique par quelques auteurs...

 



Photographie des lignes de courant dans la pièce d'ambre JC (éclairée avec une lumière de 370 nm).
LA RECHERCHE N° 288 Juin 1996. Concours scientifique : "Le mystère de la Chambre Jaune" .




A La recherche des ambres aquatiques "colonisés" (suite).








A La recherche des ambres aquatiques "colonisés" (suite).
La fluorescence, l'outil crucial de la "taphonomie" ambrée...



      La fluorescence, comme on le voit sur la pièce Jeoge Caridad (ci dessus), permet de visualiser (et donc de lire) les différentes épaisseurs internes qui construisent une gemme d'ambre. Et cette propriété optique, cet indice exploitable par l'observateur, est infiniment précieux pour de multiples interrogations... Donnons un exemple. L'orientation d'une progression fossile qui traverse ces lignes de recouvrement SANS les déformer DEMONTRE (et c'est TOTALEMENT surprenant !!!) que des organismes vivants ont colonisé la gemme antique déjà indurée (partiellement fossilisée) dans les roches encaissantes. Oui, la lumière noire démontre que des animaux mous, des algues filamenteuses et bien d'autres espèces unicellulaires ont colonisé L'INTERIEUR DES GEMMES ALORS QU'ELLES ETAIENT ENFOUIES dans le sol. Ignorant le piège collant (la résine sans doute déjà modifiée dans le kérogène) a été colonisée par des organismes. La lecture taphonomique des échantillons (la base même du concours Le Mystère de La Chambre Jaune) est essentielle et constitue d'avantager qu'une distraction ludique. Evidemment ceux qui découpent les échantillons en lames minces (comme ci-contre) perdent évidemment ces informations...





La fluorescence, l'outil crucial de la "taphonomie" ambrée... (suite)
Un exemple balte avec une imprégnation à l'origine
de minéraux dans la gemme.














Résumons l'essentiel de la fluorescence de l'ambre.









      La fluorescence pour PROUVER les faux !

      Ci dessus : oh, le bel animal dans un ambre balte, -un ambre balte d'ailleurs authentique, qui fluoresce encore ! L'ambre qui entoure l'animal EST authentique. Mais la pièce est-elle contrefaite ?
Réponse : OUI, c'est un faux, fabriqué avec un ambre balte.

      Dans bien des cas, la simple observation en lumière noire suffit immédiatement pour déceler (SANS HESITATION) les contrefaçons : " Les contrefaçons de l'ambre (même celles maintenues artificiellement fluorescentes) contenant des inclusions animales ou végétales contrefaites sont repérables à la couleur homogène généralement d'une élasticité morte ! "
L'ambre chauffé, fondu, mêlé à des plastiques -maintenus artificiellement fluorescents- (dans lequel des inclusions artificielles sont plongées) EST TOUJOURS décelable via la gemme qui ne montre aucune élasticité lorsqu'elle est exposée en lumière noire. Une fluorescence complètement homogène n'a aucune réalité naturelle, la pièce est alors une contrefaçon.


















      Alors, la fluorescence des ambres gemmes utilisés en bijouterie ?

      Les ambres rendus artificiellement translucides et plus solides, les ambres trafiqués, transformés par les méthodes Spiller & Trebritsch, ceux complètement dénaturés, fondus, compactés, associés à des colorants, mêlés à des plastiques et EVIDEMMENT proposés au commerce, (la majorité des pièces baltes en bijouterie chez xxx) ont des réponses souvent ternes en lumière noire. Et les teintes observées sont alors anormalement homogènes, faibles, uniformes révélant indubitablement les processus de dénaturations des matières. Une bakélite contenant 45% d'ambre fondu, 8% de copal peut-elle avoir une fluorescence identique à celle d'une gemme fossile native extraite du gisement ? Soyez critiques... Posez-vous la question et vérifiez surtout vos pièces... Le matériel de bijouterie contient des résines Epoxy !!! L'examen en lumière noire est assez explicite... L'AMBRE DOIT FLUORESCER ! Ce qui ne fluoresce pas (ou plus) n'est peut-être pas de l'ambre... Pourquoi les joailliers ne parlent pour ainsi dire jamais de la fluorescence pourtant exceptionnelle des gemmes d'ambres ??? Bon, allez, ils en parlent à l'occasion mais pour dire des bêtises et évitent surtout de présenter les expertises avec leurs productions... Exception faite ci-dessous.




























Ces pièces exceptionnelles ont été présentées à l'exposition Ambre au Misée d'Histoire Naturelle de Autun.









En résumé :

En UV ondes courtes, l'ambre non traité a une fluorescence
faible bleue et le copal non traité une réponse d'avantage vert-bleuâtre.
En UV ondes longues, le copal et l'ambre ont une réponse blanc-bleuté.


Toute matière qui "fluoresce" sans montrer la moindre ligne du fluage originel est suspicieuses... Un
ambre natif existe toujours avec un fluage originel né sous l'effet de la pesanteur. Une matière qui
ne restitue AUCUN FLUAGE est sans doute un "plasticomorphe" (mélange), fondu ou moulé...







Correspondance de Monsieur Antoine Attia
pour l'expertise UV d'ambres anciens achetés sur les brocantes.


Bonjour monsieur Geirnaert, je me permets de venir vous déranger, j'ai vu votre site Internet très intéressant sur l'ambre et les différentes manières de l'expertiser, avec le test infaillible en lumière UV pour reconnaître les faux, et, j'ai quelques petites questions à vous soumettre (si vous êtes disponible). Sur les conseils publiés sur votre site, j'ai acheté une lampe UV car je possède (voir ci-dessous) une broche ancienne, un gros collier, et une pipe que je désirais tester. La broche mise sous la lumière noire (UV) ressort assez blanche dans une teinte totalement homogène (un peu translucide car assez faible d'épaisseur) et il n'y a surtout aucune matière ni la moindre impureté en profondeur, ni le moindre effet d'une quelconque trace à l'intérieur. Cela fait penser, peut être, à de l'ambre "idéalement" et totalement pur, mais, constat fait, c'est une ancienne broche très simple construite juste dans l'épaisseur d'une petite plaque assez fine de "matière" translucide. La broche est ancienne et originaire de Russie (fin XIXème). A l'inverse, cette fois, le collier est fait de disques assez larges (sombres) comme s'ils avaient été sciés dans un tronçon d'une matière originelle disponible sous forme de tube... Le collier est terminé à ses extrémités par des perles (de la même matière), mais les perles ne réagissent pas de la même réponse sous la lumière UV. Les perles aux extrémités prennent des réponses résolument blanchâtres, tirant légèrement sur le jaune opaque à translucide. En lumière UV, on remarque dans l'épaisseur de la matière des effets étranges, comme des "fils dorés" devenus très brillants. Je penserais à de l'ambre authentique mais l'effet visible des fils sous la lumière noire me fait douter... J'ai ensuite testé ma pipe datée du début du XIXème dont le bec est en ambre (avec des 'inclusions" dans la matière), tandis que la partie opposée (écume) jaunâtre très opaque à la lumière du jour répond d'une nuance blanche sous la lumière UV.
Les réponses données des différents éléments expertisées sont très disparates et au final, je me demande si d'autres matières que l'ambre réagissent à la lumière noire. Je me pose aussi la question de savoir pourquoi seule une partie de l'ambre de la pipe a virée jaunâtre tandis que le bec (malheureusement cassé) à une réponse quand même très différente. L'interprétation des réponses étranges en UV est assez difficile (pour un néophyte), et la problématique montre des variations que je n'arrive pas à commenter. Je pensais à de l'ambre, car les pièces examinées sont anciennes, mais, l'examen en lumière noire me laisse dubitatif...
Monsieur Geirnaert, si vous pouviez me venir en aide, cela serait très gentil de votre part...
Très cordialement, Antoine Attia.



Réponse Eric G. : Bonjour Antoine. ... "la pièce est ancienne et originaire de Russie (fin XIXème)"... "Je pensais à de l'ambre, car les pièces sont anciennes,"... Oui, l'expertise ne tient SURTOUT pas compte de l'âge d'une pièce, car les ambres mêlés, les faux ambres et les matières améliorées et reconstruites avec des artifices "plasticomorphes" (ou pas) ont plusieurs centaines d'années. Les faux ambres existent depuis toujours, depuis plusieurs centaines d'années. L'expertise d'un objet supposé être fait en ambre ne tient pas compte de l'âge où de l'ancienneté...
Achetés dans les brocantes ou dans les boutiques récentes, les "ambres" doivent avoir les mêmes propriétés. Le test en lumière UV dit si c'est de l'ambre natif ou pas, ni plus ni moins... L'âge n'est pas pris en compte.
"Je me demande si d'autres matières que l'ambre réagissent à la lumière UV". Oui, une multitude de matières réagissent aux UV !!! Les lessives réagissent aux UV, et c'est d'ailleurs pour cette raison que les chemises blanches (bien lavées) fluorescent sous les lumières noires dans les discothèques... Le papier essuie-tout est très fluorescent également, tout comme l'encre de certain feutres surligneurs... De nombreux minéraux fluorescent aux UV, ainsi d'ailleurs que les mélanges qui contiennent de l'ambre évidemment... Donc, oui, de nombreuses matières fluorescent, mais la réponse (logique ou anormale) permet de lire la naturalité de la matière. Le test de l'ambre examiné en UV s'attache à rechercher spécifiquement les coulures internes, qui, si elles manquent et/ou font défaut, prouvent que la matière alors est dénaturée ou artificielle... Vos images démontrent que le bec de la pipe est lui et lui seul en ambre natif, tandis que le reste est composé de mélanges fondus et moulés...
Je vais donner un commentaire dans vos images.
Cordialement, Eric G.





 


L'expertise en lumière UV permet de lire la naturalité
des "ambres"... La preuve, en images, ci-desous...

 







 

Les lignes fines circulaires révélées en UV (ci-dessus) ne sont pas celles ici à proprement
parler d'un "fluage" originel puisque la matière a été coulée à la main par un préparateur.
Les lignes sont la marque des colorants ajoutés au mélange... Ce sont ici les
pigments ajoutés à la préparation qui réagissent aux UV. Et preuve est
donnée que l'expertise en lumière noire permet de déceler les
ambres fondus et moulés
(même anciens, =productions
manufacturées, ici russes, du XIX siècle)...





Rédactions, expertises, présentations : Eric Geirnaert
(contact : eric.ambre.jaune@hotmail.fr)





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