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Lettre
de monsieur Pierre Kohler. (Ecrivain scientifique à
la retraite).
Sept questions relatives à l'ambre.
Bonsoir Mr Geirnaert,
Je tiens d'abord à vous faire part de mon admiration pour
votre travail et vous féliciter pour la qualité
(et l'utilité) de votre site. J'ai bien sûr dans
ma bibliothèque votre livre sur l'Ambre, lu et relu. Par
ailleurs, votre désintéressement vous honore. Je
suis moi même (ainsi que mon épouse) réellement
passionné par cette résine fossile, sans pourtant
avoir jamais écrit livres ou articles sur le sujet, alors
que j'en ai publié respectivement 75 et 1100(!) sur bien
d'autres domaines scientifiques. Je dois dire, pour votre information,
qu'après une première carrière d'une quinzaine
d'années au CNRS (comme astrophysicien) je suis devenu
journaliste scientifique à RTL, et freelance pour de très
nombreux quotidiens et magazines. J'ai également animé
il y a pas mal d'années maintenant (dans les années
80) des émissions de vulgarisation scientifique à
la télévision. Après ce préambule
- pour vous convaincre que ma passion pour l'ambre n'a rien de
mercantile - j'aimerais vous poser quelques questions auxquelles
je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante. Le
spécialiste que vous êtes devrait m'être très
utile...
Je connais bien la
problématique des ambres "améliorés"
et je me pose quelques
questions sur les méthodes pout conduire les expertises.
Pour avoir parcouru souvent votre site web je sais que vous êtes
déjà très sollicité. Je serai néanmoins
ravi que vous preniez un peu de votre temps pour me répondre.
- 1). Après avoir progressé dans notre capacité
à observer l'ambre pour détecter les faux ou semi-faux,
nous avons passé au crible les différents échantillons
achetés ça et là sur des marchés ou
dans des musées de la côte balte, et surtout les
bijoux (achetés en bijouterie à Gdansk et à
Tallin). Nous nous attendions à des indices flagrants,
mais en fait tous les tests menés sont assez ambigus et
nous avons bien du mal au final à trancher. En particulier
le test de fluorescence ne donne jamais la belle lueur bleu clair
que l'on voit sur vos photos. Même pour de petits blocs
bruts dont nous sommes sûrs qu'ils sont authentiques. C'est
le plus souvent de simples veines violacées dans une matrice
plus sombre.
- 1bis). Quant aux bijoux ils renvoient le plus souvent une lueur
jaunâtre. Est-ce le signe qu'il y a bien de l'ambre naturel,
mais mélangé à autre chose? Est ce que la
longueur d'onde a une grande importance ? Ma torche rayonne autour
de 390 nm.
- 2). L'examen à la loupe et à la binoculaire montre
dans la plupart des bijoux des artefacts brillants ou translucides,
qui ont l''aspect d'écailles de poissons. Manifestement
cela n'existe pas dans l'ambre naturel. Mais de quoi s'agit-il?
- 3). Concernant le test de densité, j'ai du mal à
trouver la bonne proportion de sel à mettre dans l'eau.
Sachant que celle de l'ambre vrai est en moyenne de 1,07 combien
de cuillers à soupe de sel faut-il dissoudre dans un litre
d'eau?
- 4). Une question plus personnelle:
pourquoi vendez vous à si bon prix des échantillons
avec un insecte en inclusion (3 à 5 euros) alors que nous
avons vu d'autres spécimen ailleurs pour 100 fois plus
cher ! Sans tomber dans le mercantilisme, vous devriez pouvoir
remonter vos prix pour la bonne cause (vous devez avoir des frais),
tandis qu'en vendant au rabais vous risquez de vous faire piller
par des escrocs, non?
-5). En dehors du vôtre, existe-t-il un site Internet sérieux,
qui nous permettrait de compléter nos connaissances sur
le sujet ? Pour terminer, sachez que nous avons l'intention
de faire un grand périple en Europe du nord à l'automne,
sur les "routes" (et les plages !) de l'ambre,
du Jutland à la Lituanie. Si possible après les
tempêtes d'équinoxe. A plus brève échéance
(dans un mois) nous aurons l'opportunité de nous rendre
à Kaliningrad, ainsi qu'à Gdansk et Tallin (où
nous sommes déjà allés une bonne demi-douzaine
de fois). Quelques personnes nous accompagnerons et nous aimerions
être au top pour les conseiller s'ils souhaitent acheter
de l'ambre vrai, dans la rue ou les boutiques.
- 6). Quels conseils nous donneriez-vous ?
Merci mille fois pour votre réponse, attendue avec impatience.
Pierre Kohler. (Ecrivain scientifique à la retraite).
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Réponse :
Bonjour
Monsieur Kohler.
---- Question 1). Les tests d'expertises menés sur les
ambres ont des réponses problématiques notamment
la fluorescence jamais aussi "nette", aussi franche
que celle exposée sur le site Ambre.jaune. La réponse
de fluorescence (d'un échantillon d'ambre) exposée
sur le site Ambre.jaune, est matérialisée par
une image... C'est UNE photographie... C'est une image DONC
spécialement faite dans les réglages manuels ad-hoc,
avec des temps d'expositions longs, (= plusieurs secondes),
dans une pièce sombre où le contraste est calculé
(au point pondéré moyen central) donc au plus
fort... Les photographies des fluorescences des ambres (publiées
sur le web ou dans des livres) sont à 90% l'expression
des réglages de l'appareil photographique !!! Et,
je connais d'autant mieux ce sujet qu'en conférence (sur
une estrade devant un public), on m'a demandé d'expliquer
ce décalage anormal (suggérant que je "manipulais"
ou "truquais" mes résultats)... J'ai alors
utilisé les échantillons rapportés du public,
pour revenir avec des images numériques sur l'estrade
en démontrant que ce sont les réglages qui conditionnent
le niveau VISUEL de la réponse... Et, DONC, au final
: ce n'est pas le NIVEAU de la réponse qu'il faut questionner,
(= réponse faible ou réponse puissante), mais
: LA
LOGIQUE de la réponse STRUCTUREE autour du FLUAGE
qu'il faut rechercher. Pour être un ambre vrai, la fluorescence
doit exister in
situ (au cur même de la gemme) dans lequel on
peut voir le fluage général alentour. Le fluage
est matérialisé par ses sortes de "veines"
colorées en lumière UV. La présence d'un
fluage -appréciable en lumière UV- est un bon
indice d'expertise d'un ambre authentique. Mais, sans être
dupe, le fluage peut exister localement dans une section vraie
d'un échantillon pastiche (dans lequel un fraudeur aura
replacé un FAKE contre un ambre authentique) créant
une mosaïque 3D d'un fossile contrefait.
---- Question 1bis). Quant aux bijoux qui répondent à
99,9999% en UV dans une lueur jaunâtre, cela démontre
(à 100%!!!) que l'ambre mélasse a été
re-"matérialisé" à l'autoclave.
---- Question 2). Les effets circulaires présents et
nombreux dans les bijoux (brillants et/ou translucides, qui
ont l'aspect d'écailles de poissons) sont la preuve structurelle
que la mélasse été re-"matérialisée"
à l'autoclave, re-compactée... Les
artefacts en "écailles de poissons" sont des
lignes d'écrasement.
---- Question 3). Le test de densité est plutôt
un exercice pour "amuser les enfants"... J'ai
des ambres VRAIS complètement imprégnés
de sables QUI SONT TRES, TRES,
TRES DENSES et d'autres truffés de bulles d'air qui
flottent dans toutes les eaux... Si vous avez du mal à
trouver "LA" bonne proportion de sel à mettre
dans l'eau douce pour tester la densité de vos échantillons
(humour), utilisez alors l'eau de mer (=humour)... La densité
de l'ambre, selon les conditions de fossilisation, oscille entre
1.05 et 1.10, donc légèrement supérieure
à celle de l'eau pure (1.00). La densité tombe
à 0.95 pour la qualité blanche dite écumeuse,
(=envahie de bulles de gaz). La quasi totalité des ambres
doivent flotter dans une eau saturée en sel et les bakélites
(d 1.25 à 1.55), coulent...
---- Question 4). Une question plus
personnelle: pourquoi vendez vous à si bon prix des échantillons
avec un insecte en inclusion (3 à 5 euros).
Vous êtes finalement nombreux
à me poser la même question. Vous êtes
tous surpris de me voir proposer des échantillons à
prix si bas... Et, vous craignez qu'en vendant au "rabais"
je puisse me faire piller par des escrocs. (Je ne suis pas né
de la dernière pluie, rires)... Je suis ulcéré,
de voir des commerçants vendre à 1.000 €
pièce des ambres de quelques grammes à des enfants
(crédules /candides) pour ensuite voir les mamans venir
à ma table me demander (inquiètes) la valeur réelle
des échantillons ce qui déclenche alors un cataclysme
familial... Se faire 999 € de
marge avec un ambre d'1€ sur le dos d'un enfant me motive
depuis le premier jour à expliquer la valeur réelle
des choses. N'ayez crainte, si je renifle l'escroc,
je ne procède que par troc, (échange pièce
à pièce) et je ne suis jamais perdant!!! J'ai
réalisé L'INTEGRALITE de ma collection d'ambre
et j'ai également matérialisé TOUS mes
travaux associés, sans débourser le moindre argent...
C'était ma règle de travail : "Ok, je veux
bien travailler à l'ambre MAIS je n'apporte AUCUN argent."
En réalisant des échanges et en "monnayant"
sous forme de troc mes expertises et mes conseils, j'ai collecté
des pièces de plus ans plus belles, avec un investissement
initial de ZERO... Les pièces insectifères proposées
à 1€, valent réellement au premier marché
1€. Lorsque vous avez un lot de 10.000 pièces insectifères
sur la table, je vous assure qu'1€ pièce est une
bonne rétribution pour le grossiste!!! Les prix que j'annonce
sont intégrés dans des échanges / trocs.
Je ne fais des échanges que pièce à pièce
(de valeur scientifiques comparables). Donc expliquer les rouages,
ne peut profiter à ceux qui se font dépouiller
par les commerçants cupides.
---- Question 5). En dehors du vôtre, existe-t-il un site
Internet sérieux, qui nous permettrait de compléter
nos connaissances sur le sujet? Si vous voulez étudier
l'ambre et/ou acheter des pièces chez madame Lisa Silve,
je vous conseille sont
site Internet et la
section des ventes...
---- Question 6). Nous aimerions être
au top pour les conseiller s'ils souhaitent acheter de l'ambre
vrai, dans la rue ou les boutiques. Quels conseils nous donneriez-vous ?
Sur le site de Madame Lisa Silve, il
y a un dossier CRUCIAL !!!!!! Pour éviter les
plasticomorphes, pour lire l'ambre comme un "expert",
je vous conseille de lire TRES attentivement ce dossier !!!!
Et, ce faisant vous pourrez alors pratiquer la taphonomie des
pièces. POUR EVITER LES PLASTIQUES, POUR COLLECTIONNER
L'AMBRE DE FACON 100% INTELLIGENTE, IL FAUT SAVOIR LIRE LES
TRACES ORIGINELLES CONTENUES DANS LA PIERRE. Puis, lorsque vous
maitrisez la lecture logique des traces, vous pouvez décrypter
la
valeur intrinsèque des ambres avec l'exercice de taphonomie.
DONC, si vous voulez accompagner des prospects dans les pays
baltes (Kaliningrad, Gdansk, Tallin) en les protégeant
des plasticomorphes, je vous conseille
VIVEMENT d'éditer un pensum, dans une version
papier, un petit formulaire récapitulatif qui résume
le dossier des traces expressives... CE
SONT LES TRACES ET ELLES SEULES qui permettent de confondre
les faux ! Et, ceci fait, peut-être pourriez-vous
nous présenter le document ??? Cela nous permettra
de savoir si notre message est clair. Et, peut-être pourriez-vous
nous envoyer des images de vos voyages et même des pièces ???
Pour faire un repartage??? Qu'en pensez-vous ? Je peux
même vous donner un avis par correspondance (e-mail) avant
un achat sur place. Vous photographiez la pièce souhaitée,
et, je vous donne un avis en quelques secondes...
Qu'en pensez-vous ?
Cordialement, Eric G.
Merci M. Geirnaert pour cette réponse
rapide et précise.
Il me faut maintenant bien intégrer ces nouvelles informations...
Merci également pour les ref web de Lisa Silve, fort
utiles également. Suivant votre suggestion, je vais élaborer
une mini brochure (dont
voici un aperçu )
résumant tout cela pour le "grand public",
qui sera utile aux personnes avec qui je serai bientôt
sur la côte balte. En fait il s'agit d'un groupe de passagers
dont je serai le conférencier, sur un circuit allant
de Hambourg à St Petersbourg, avec une escale que je
considère comme exceptionnelle à Kaliningrad.
Lors de ce voyage je traiterai de bien d'autres sujets (Ligue
hanséatique, vikings, histoire de la Russie notamment)
mais il y aura surtout trois conférences respectivement
sur l'ambre de la Baltique, les Routes de l'ambre, et la Chambre
d'ambre. Parmi ces accompagnants nombreux sont ceux qui souhaiteront
acheter de l'ambre. Je me sens donc le devoir, à la fois
de les mettre en garde contre les pièges que vous dénoncez
si bien sur votre site, et de les aider à faire le tri
dans la mesure de mes aptitudes... Comme je vous l'ai dit, mon
épouse et moi même connaissons déjà
bien le sujet, depuis une bonne quinzaine d'années maintenant,
mais nous ne sommes pas pour autant des professionnels du domaine.
C'est pourquoi j'apprécie que vous nous aidiez. Tout
à fait d'accord pour vous envoyer une fois sur place
des photos de pièces à priori intéressantes,
et bien sûr pour vous communiquer au retour des informations,
et d'autres photos. Si vous le souhaitez je dispose également
de photos faites lors de précédents voyages dans
deux musées danois de l'ambre (Amber House à Copenhague,
et Amber museum à Esjberg). Vous les connaissez sans
doute déjà. Nous ajouterons sous peu celui de
la tour Dona à Kaliningrad et celui de Klaipedia en Lithuanie.
Mais cela ne vous apportera peut-être rien ? Dès
que j'aurai un peu avancé dans la préparation
de mon prochain périple, je vous soumettrai un petit
texte pour avis, si vous le voulez bien.
Déjà grand merci pour la réponse d'aujourd'hui.
Bien cordialement. Pierre Kohler.
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Lettre
de monsieur BAER Sébastien, journaliste à
France-Info
Pour mon reportage en Lettonie
Bonjour, Je suis journaliste à France-Info et je pars faire
un reportage en Lettonie sur l'ambre.
Je voulais vous demander si vous saviez dans quel endroit en Lettonie
il est possible de rencontrer des personnes qui cherchent de l'ambre ?
Merci de votre réponse.
Cordialement.
Sébastien Baer.
France-Info.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur BAER, Bonjour à toute l'équipe de France-Info !
Depuis toujours la pierre d'ambre récoltée sur
les rivages orientaux de la Mer Baltique est considérée
comme une pierre précieuse. La pierre "marine"
a caractérisé les cultures, et, dans une certaine
mesure, l'histoire et même l'économie locale.
Les lettons appellent la Mer Baltique: "Dzintar-jura"
qui signifie "La mer de l'ambre".
Le golfe de Riga, large d'une petite centaine de kilomètres
est réputé pour ses découvertes d'ambres.
Je suis persuadé, Monsieur BAER, que sur le marché
de la capitale (Riga à l'entrée du golfe) vous
devriez pourvoir rencontrer quelques autochtones dont les mains
(et les poches) sont jaunies par la précieuse pierre
de mer.
Quelques négociants originaires de Riga commercent régulièrement
leurs échantillons d'ambres dans les grandes bourses
européennes de Minéralogie, Munich par exemple.
Je crois également me souvenir que l'on m'ait rapporté,
qu'il y a quelques années, une exposition au Musée
de l'Homme dans les salles du palais de Chaillot, présentait
des ambres de Riga ("Lettonie, Latvija. Histoire, arts
et traditions"); les pièces étaient originaires
du musée national.
Quelques contacts parmi les chercheurs qui travaillent à
l'Académie des Sciences de l'Université de Lettonie
de Riga devraient peut-être vous aider dans vos recherches :
Akademijas laukums, 1, Riga 1050.
Monsieur Andris CAUNE était, je crois, le directeur
de l'Institut d'Histoire, et, Monsieur Ewald MUGUREVICZ
travaillait, je pense, au Département d'Archéologie.
L'ambre des trois Etats baltes :
Sur la rive orientale de la mer Baltique, la Lettonie
est encadré par la Lituanie au sud et l'Estonie
au nord. Ces trois états baltes ont été
les premiers producteurs mondiaux d'ambre.
Avant la première guerre mondiale, des villes de Lithuanie
comme Memel (Klaipeda) et Palanga étaient véritablement
les centres mondiaux du commerce et de l'industrie de l'ambre.
Quelques cinq cent ouvriers travaillaient à Palanga et
collectaient, par dragages en mer, environ 20 tonnes d'ambre
par an. Je ne connais pas l'évaluation des collectes
en Lettonie mais les demandes de productions modifièrent
la structure même des exploitations. La fragilité
des terrains et le peu de tenue de la roche obligea les grandes
exploitations à travailler à ciel ouvert, ce qui
entraînait le décapage préliminaire de trente
à quarante mètres de roche stérile !
Les mines d'ambre à ciel ouvert, nées de la modernisation
des techniques, a permit aussi de travailler à plusieurs
dizaines de mètres sous la surface de la mer et d'atteindre
des records de production.
Le cubage annuel du minerai extrait dans une mine pouvait atteindre
alors 1.400.000 m3 !
L'ambre était véritablement la richesse minière
des Etats baltes...
Je reste, Monsieur BAER, à votre service pour poursuivre
une éventuelle interview.
Cordialement,
E.G.
Bonjour M. Geirnaert,
Tout d'abord, je voulais vous remercier pour votre réponse
et toutes les informations que vous m'y avez très gentiment
glissées.
Vous m'êtes d'une grande aide.
J'ai déjà pris contact avec deux artisans de Riga:
M. Egons Steinbocks et M. Romulis, peut être
les connaissez vous.
Je vais essayer de joindre les personnes dont vous mentionnez
les noms. Je suis maintenant à Riga. Je vous tiendrai
au courant de l'avancée de mes recherches.
Merci encore pour votre aide et d'avoir pris la peine de me
répondre.
Cordialement,
Sébastien Baer
Monsieur Baer,
Je suis vraiment heureux que mes quelques connaissances livresques
sur la Lettonie puissent vous aider ! Peut-être,
Monsieur Baer, durant votre voyage, pourriez-vous faire "quelques"
photographies : institutions, musées, étalages
d'ambre des artisans locaux ?... Je reste à votre
disposition pour vous aider, et, le site Internet Ambre.jaune
est votre disposition pour participer à la promotion
de votre sujet radiophonique.
Je serais heureux de présenter vos découvertes
dans un dossier qui, éventuellement, pourrait-être
le prolongement de votre émission.
Bon voyage à vous !
Bonnes découvertes...
Amicalement, E.G.
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Lettre
de monsieur Aurel Kigula
Des informations concernant notre résine
copal
Bonjour,
Je suis Monsieur Kigula, je suis un opérateur économique
en République Démocratique du Congo.
Je suis actuellement intéressé aux résines
Copal Congo pour en faire une exploitation car nous avons un stock.
Pouvez-vous me donner des informations.
Accepteriez-vous que je vous envoie un échantillon de notre
résine copal ?
La matière peut varier de plusieurs sortes, du noir au
jaune jusqu'au gris et produire une odeur d'encens comme celle
que l'on a dans les églises. Je vous donne mon numéro
de téléphone.
Cordialement.
Aurel Kigula
Lettre
de monsieur Jean Kalonda
L'utilité du copal Congo et son prix
Monsieur,
Je suis un géologue travaillant dans une société
minière de production de Cuivre, Cobalt et Zinc en République
Démocratique du CONGO en Afrique Centrale.
Subitement je vois arriver des campagnes éloignées
des quantités de résine cristallisée (d'ambres
jaunes).
En fouillant sur votre site, et, remarquant les sujets abordés,
j'aimerais que vous puissiez me donner de plus amples informations
sur cette matière en général, son utilité
éventuelle et son intérêt au cas où
elle n'aurait pas fossilisé une certaine vie animale ou
végétale
Avez-vous une idée sur le prix de cette matière
dans toutes ses formes ?
Nous travaillons en collaboration avec un ami mineur que je mets
en copie (xxx@yahoo.fr) et à qui vous pouvez réserver
une copie de vos réponses.
Sincère collaboration.
Jean Pierre KALONDA
EMI/O/HYDRO KOLWEZI
C/o GECAMINES
BRUXELLES
BELGIQUE
Lettre
de monsieur Bruno ETO
Comment étudier un copal
Bonjour,
J'ai rapporté de l'ambre gris clair de l'Afrique centrale.
J'ai trouvé un grand filon dans la forêt primaire.
De quelle façon puis-je appréhender cette matière ?
Merci d'avance.
Bruno ETO
Lettre
de monsieur Mountasser Arbid
Des renseignements à propos du copal Congo
Bonjour cher Monsieur,
J'aimerais avoir des renseignements à propos du copal Congo
s'il vous plait.
J'aimerais avoir une idée sur le prix de la matière
brute, s'il faut la commercialiser et aussi, pouvez-vous me dire
s'il serait possible de trouver de l'ambre au congo (R.D.C).
Je vous remercie à l'avance pour ces renseignements et
j'éspère vous lire le plutôt possible.
Mes sincères salutations.
Mountasser Arbid
Lettre
de monsieur Cisse Abdoul Karim
Un nouveau copal en République de Guinée
Cher Monsieur,
J'ai l'honneur de vous informer que nous avons actuellement trouvé
une quantité importante d'ambre jaune dans notre pays la
République de Guinée (Afrique de l'ouest).
Je vous contacte par conséquence afin de connaître
quelles dispositions prendre dans le cadre de la mise en valeur
de cette substance.
Cisse Abdoul Karim Directeur Général de la SINI-sarl
Lettre
de monsieur Hubert Lusindem
Le copal du Congo... Une merveille qui attire mon attention
Bonjour Monsieur Geirnaert,
Je m appelle Hubert Lusinde, je réside à Kinshasa
en République Démocratique du Congo. J'ai parcouru
votre magnifique site web ainsi que quelques pages de votre forum.
Je voudrais savoir si vous êtes toujours actif dans le domaine
de l'ambre pour vous demander des renseignements sur les matières
locales. Je possède quelques échantillons bruts.
Je voudrais polir les objets et vous demander de m'indiquer l'essentiel
de ce qu'il faut savoir. Je souhaite mesurer les inclusions, photographier
les spécimens et expertiser les échantillons...
Je voudrais polir les échantillons mais je n'arrive pas
à décaper la couche protectrice extérieure,
véritable "carapace"... Le papier de verre entame
à peine la croûte. Pouvez-vous me donner quelques
astuces ? J'aurais également besoin d'équipement
pour tester la fluorescence de mes lots. Pouvez-vous me conseiller
sur du matériel et les méthodes? Je voudrais également
bénéficier de vos conseils et expertises en images,
via Internet. Que faut-il ? Comment pouvons-nous mettre cela
en uvre? Pouvez-vous me dire si vous organisez des stages
sur l'ambre ? J'admire beaucoup votre travail sur l'ambre.
Les résines que j'ai m'ont été vendues par
un ami chasseur qui habite le fin fond de la forêt équatoriale.
Je peux en avoir jusqu'à dix kilogrammes par mois... Quelle
est la valeur de la matière? Le prix est-il fixé
au gramme comme pour les gemmes baltes? Le prix varie-t-il selon
les inclusions piégées ? J'ai un échantillon
de 300 grammes, combien vaut-il ? L'ambre n'est pas mon métier.
Je suis un Pilote de Ligne (long courrier) à la retraite,
acheteur de minerais de production artisanale. Et je découvre
les oléorésines... Les commentaires que vous faites
à propos de quelques échantillons (comparables aux
miens) et que vous donnez sur votre site web sont très
pertinents et me confirment que vous êtes expert en la matière.
Les hypothèses que vous émettez sur la formation
des échantillons par exemple dans les différents
étages des biotopes (au niveau des racines, sur le bois
de l'arbre sécréteur) tiennent la route et aux vues
de ce que je vois sur la couche extérieure de mes objets,
j'y souscris pleinement.
Bien à vous.
Hubert Lusindem.
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Réponse :
Vous êtes plusieurs correspondants d'Afrique à me
demander quel est le potentiel du Copal... Quel intérêt
peut avoir l'étude des gisements d'ambres
jeunes lorsque seuls les ambres anciens (ambres de
la Baltique, type Gédanites) occupent les médias
(avides de scoops ?). Le terme ambre "jeune"
est utilisé désormais pour couvrir le copal d'Afrique
et parfois le copal Congo.
Dire que le copal Congo a été exploité à
"outrance" est un euphémisme. De 1920 jusqu'à
1940, le copal Congo, a constitué une manne rondement "spoliée"...
La matière a été collectée jusqu'au
record de 1936 où la production annuelle atteignait 23.000
tonnes de brut. Traditionnellement solubilisées pour produire
des huiles et des vernis, les oléorésines indurées
n'ont jamais vraiment été étudiées
pour examiner l'inventaire de biodiversité qu'auraient
piégé les sécrétions... Une autre
époque,... Les objectifs ne sont qu'économiques...
La science attendra. Aujourd'hui ici et là on lance le
scoop que le copal en Inde ou ailleurs constitue une richesse
"scientifique". Les dépôts de ces matières
non renouvelables ont été consommés pour
l'essentiel par l'industrie...
Dans mes publications, 1998, 2000 et 2002, (et même avant
cela) j'ai
insisté plusieurs fois sur l'intérêt d'examiner
le copal (sub-fossile et récent) car les matières
rapportent rigoureusement et précisément les dernières
étapes des transformations biologiques qui modifient nos
biotopes forestiers. Quelle sont les dernières évolutions
connues de tel ou tel groupe ? Pourquoi ces modifications
sont-elles en marche, etc... Les
résines copal constituent un "hot-spot"
accessible à chacun pour scruter l'évolution en
marche. C'est en interrogeant le registre des fossiles récents
que l'on comprend certains processus intimes du vivant. Questionner
les archives systématiquement les plus anciennes n'est
pas la solution.
Au sous titre de mon article : "Un
fossile qui contient des fossiles..." selon lequel,
"L'ambre offre des insectes de 230 millions d'années",
(confer la revue Insectes de l'INRA, numéro
126), j'aimerais formuler une précision sur les résines
et rapporter l'exemple des papillons pour compléter l'article
: "Où
se cachaient les insectes" par Laure Schalchli publié
dans le numéro 127 du même magazine et ainsi répondre
aux lettres de Messieurs Aurel
Kigula, Jean
Kalonda,
Bruno Eto, Mountasser Arbid et
Cisse Abdoul Karim. Quel est l'intérêt et/ou le potentiel
des résines copal (résines subfossiles, type copal
Congo ?

Paléontologie
/ Copal-Congo : La science fait-elle fausse route ?
Lorsque les scientifiques étudient l'ambre, cette
résine fossilisée qui contient parfois des
insectes, ils focalisent souvent leurs recherches sur les
gisements les plus anciens... En délaissant l'étude
des gisements récents, la science "officielle"
qui cherche le scoop est-elle passée à côté
de l'essentiel ?
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Réponse :
Concernant
le numéro 126,
il y a, à la
page 14 une erreur dans le sous titre...
L'ambre le plus ancien est âgé de 230 M.A. mais,
l'insecte de l'ambre le plus ancien est pour l'instant âgé
de 130 M.A.
Il faut alors lire : "130" millions d'années
dans le sous-titre, mais nous n'en voudrons pas à Marie
Guillaume, l'ancienne co-rédactrice, qui a travaillé
sans compter pour produire, durant de nombreuses années,
une formidable revue !
Quel est le prix des résines fossiles
en Afrique de l'ouest ?
La République Démocratique du CONGO est si riche
en gisements fertiles de copal que les deux mots sont associés,
on parle ainsi du "Copal-Congo". Cependant, la qualification
d'ambre (ambre jeune), associée aux nombreux gîtes
d'Afrique Centrale n'est pas due au hasard, mais s'explique tout
simplement par une arrière pensée "économique",
le mot "ambre" permettant d'augmenter les prix des lots
proposés à la vente.
Il faut retenir que les résines originaires du Congo sont
essentiellement du Copal,
confer une explication
des deux matières que je donne à Monsieur L. Botosaneneanu
(Section Entomologie au Musée - Faculté des sciences
de l'Université d'Amsterdam, Pays-Bas) sur ce site.
Nombreux sont les européens venus au Congo chercher les
produits qui était là presque à disposition
: huile, hévéa, noix de palme, or, ivoire, cuivre,
etc... Le Congo a maintenu pendant de nombreuses années
(plus de 40 ans) ses activités de rentes des produits rémunérateurs;
le pays s'est figé dans le système bon marché
de l'économie extractive et d'exportation (mines, bois
tropicaux, caoutchouc, fibres et bien évidemment copal...)
Concernant les résines fossiles, les productions locales,
prises en charge par la FEC (Fédération des Entreprises
du Congo) au sein de son comité professionnel bois,
sont, je crois, exclusivement destinées à l'exportation
pour des fabrications de produits élaborés, (vernis,
laques et autres productions dérivées tels les liants
pour des peintures
)
Le prix des substances industrielles variant dans le temps selon
les lois du marché et selon les qualités offertes,
il est difficile de vous donner une valeur même approximative.
Les résines sub-fossiles, incomplètement fossilisées
sont particulièrement odorantes. Et, il est possible de
reconnaître un copal "récent" d'un copal
"plus ancien" par l'exhalaison plus ou moins forte que
l'échantillon produit lorsqu'il est frotté vigoureusement
contre un lainage. Effectivement comme le précise Monsieur
Aurel
Kigula, la
matière peut varier de plusieurs sortes, du noir au jaune
jusqu'au gris et produire une odeur d'encens comme celle que l'on
a dans les églises.
La place des produits dérivés du bois dans certaines
économies forestières ne sont pas à négliger.
Emprunté à Gregersen (COLLECTIF. - La forêt,
patrimoine de l'avenir - Actes du Xe Congrès forestier
mondial. - Revue forestière française. - Nancy 1991)
l'exemple donné ici n'a qu'une valeur indicative :
"M. Conelly (1985) a observé que les Tagbanua de Palawan,
aux Philippines, pouvaient gagner plus en récoltant la
résine de copal qu'en travaillant comme ouvriers agricoles
pour les agriculteurs du voisinage."
Actuellement, le cours des résines change surtout sur un
marché parallèle en réaction à l'intérêt
que portent certains commerçant aux inclusions, (phénomènes
nés de la publicité de l'exploitation très
lucrative d'autres résines fossiles), les prix sont alors
fort variables.
De fait, le coût d'un échantillon est parfois plus
élevé que celui d'un lot important, (les cours sont
arbitraires) ; j'en veux pour témoignage mes longues
discussions avec des prospecteurs de pétrole qui recherchaient
des lots de Copal au Togo
La seule indication chiffrée que je puisse vous donner
est celle d'une exploitation semi industrielle qui valait lors
des années 90 à Madagascar. Sur l'île malgache,
la tonne de copal brut se monnayait aux alentours de 2.500 Euros.
Ceci étant, il faut encore compter avec les élévations
de prix des lots qui arrivent en Europe.
Originalité des sites au Congo.
Le copal Congo, surtout riche en inclusions
végétales, est exclusivement réservé
aux confections industrielles. Les inclusions ne sont, pour ainsi
dire, pas étudiées, (publications ?). Les formes
des résines fossiles du Copal Congo sont très variables,
coulures étirées ou fragments plus ou moins informes
d'un jaune brunâtre, parfois transparent, avec des cassures
nettes, dans une matrice souvent opaque à nombreux débris
organiques. La récolte du Copal Congo se fait presque uniquement
dans les forêts marécageuses de la cuvette centrale
congolaise, d'où le nom de 'copal Congo'.
Il subsiste cependant une incertitude au sujet de l'origine botanique
du copal Congo. Les principaux arbres producteurs appartiennent
tous à la famille des caesalpiniées,
aux genres Copaifera et Daniellia.
L'origine du copal Congo semble due au traumatisme naturel qu'est
la chute des plus grands arbres qui blessent sérieusement
les copaliers, généralement plus petits.
L'examen d'un gisement même récent
par le biais de ses inclusions offre des champs d'investigation
particulièrement nombreux. L'exemple de la cuvette congolaise
devrait restituer admirablement le biotope fossile, (bio diversité).
En effet, les insectes sont de bons indicateurs environnementaux.
Ils occupent une niche écologique qui dépend de
leurs besoins spécifiques. Chaque espèce vit sur
une végétation caractéristique qui fournit
à l'insecte les conditions 'micro-climatiques' et
la nourriture propices à sa survie. Liée par ses
inclusions aux études de paléo-climatologie, la
résine fossile congolaise est aussi une matière
formidable pour appréhender les mécanismes de la
spéciation des espèces. Ce "miel végétal"
Pléistocène est inséparable des recherches
concernant la stratigraphie, la paléogéographie...
Cependant
les équipes pluridisciplinaires font preuve d'un intérêt
"singulier" pour les inclusions surtout anciennes et
portent essentiellement leurs concours aux examens de ces trouvailles
qu'ils espèrent médiatiques. Confer les propos de
monsieur Stéphane Boucher, Laboratoire d'Entomologie, du
Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, qui s'exprime
comme spécialiste des coléoptères sur l'insecte
représenté
en couverture de ma dernière publication :
"Ce sub-fossile et d'autres insectes de ce type et de
moins de 3Ma, n'ont rien d'"extraordinaire", aussi beaux
et intéressants soient-ils. On en
connaît de plus vieux et en quantités dans
divers sites."
Au regard de la quantité et de l'importance des gisements
de par le monde, le nombre de spécialistes attachés
à l'identification des inclusions de l'ambre est restreint
! De plus, il faut compter avec ces concurrents qui participent
à la course aux inclusions les plus médiatiques
pour tenir le scoop. Ces poursuites pour dénicher les morphologies
"archaïques", "transitoires"
ou "neuves" sont utiles, (et indispensables),
mais, il faudrait finalement reconnaître l'utilité
d'examiner les gisements récents (publications ?)
pour avoir une approche plus concrète des gisements...
De quoi parlons nous ? Les gîtes du Congo, plus ou
moins anciens et ceux de la côte Ouest de l'Afrique, sont
un modèle extraordinairement intéressant par lequel
on est tenté de supposer qu'il sera un jour possible d'appréhender
les sujets dans une plus large acception, (approche globale, étude
de la valeur du piège par exemple).
Les fossiles anciens peuvent-ils, à
eux seuls, nous révéler les moyens par lesquels
les insectes ont évité les grandes extinctions ?
La rhétorique qui suggère les hypothèses
d'école concernant la survie miraculeuse des entomofaunes
qui échappent aux grands cataclysmes dont celui de la chute
d'une météorite à la fin du Crétacé
donne le témoignage que nos connaissances
des populations fossiles d'insectes sont très lacunaires
:
"De deux choses l'une, les insectes ont à la différence
des autres animaux des capacités de régénération
formidables leur permettant de regagner leur diversité
en quelques millions d'années, ou, le scénario cataclysmique
de la météorite n'a pas été planétaire
comme on le dit souvent."
Cet argument exposé dans le magazine Sciences et vie
(Hors Série N°213) puis, récupéré
dans la parution Décembre 2002 de la revue Insectes
(N°127), est donné par Monsieur André Nel du
Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris.
Pourquoi seuls les insectes parmi le vaste groupe des arthropodes
auraient une capacité à récupérer
rapidement ?
Les hypothèses doivent être "expérimentées".
Quitte à se tromper, ne faut-il pas parfois tenter le
début d'une petite réponse ?
"Le parti du silence n'est bon à rien et
il faut supposer, même si on ne peut prouver."
(Lamarck et l'interprétation de la nature).
Examinons alors les insectes soumis directement
aux catastrophes nucléaires...
Il est difficile de formuler une explication globale par
l'interrogation de quelques familles que l'on croit bien
connaître, retrouvées dans l'ambre. Citons, une nouvelle
fois, les idées du brillant professeur au muséum,
(Lamarck et l'interprétation de la nature) : "Les
hommes à petites vues ne peuvent se livrer qu'à
de petites choses". Prenons l'exemple
des papillons.
"Soit les papillons ne volent pas, soit ils se cantonnent
dans des niches abritées que le piège de la résine
restitue parfois en inclusions." dixit Gaël
de Ploëg, l'inventeur du site de l'Oise en conférence
le samedi 6 juin 1998 à la Faïencerie salle Antoine
Chanut de Creil.
Les
lépidoptères ont des formes relativement faciles
à identifier, dans la mesure où les documents scientifiques,
décrivant jusqu'aux pontes, sont nombreux. Le cas des papillons
de l'ambre est important car ces insectes sont d'ordinaire en
étroites relations avec des plantes hôtes (co-évolutions).
L'ambre du Liban montre la forme initiale et définitive
des premiers papillons de nuit (hétérocères).
Si des papillons de l'ambre sont désignés comme
"immobiles" sur les troncs, (état, ici, différent
de la diapause), on peut supposer que le principe est décidé
surtout par le régime alimentaire. Ainsi, certains papillons
baltes se nourrissaient des champignons parasites des pins, d'autres
venaient probablement dormir dans les fissures de l'écorce,
se protégeant ainsi peut-être des prédateurs.
Ce
6 juin 1998, Monsieur André Nel, également invité
à la Conférence de la société Archéologique,
Historique et Géographique de Creil, présentait
le gisement d'ambre Fossilifère de l'Eocène supérieur
découvert dans la vallée de l'Oise.
Il mentionnait alors que les papillons étaient, dans les
ambres en général, de bon indicateurs d'étude
:
"Aucun représentant de grande taille n'a été
trouvé dans l'ambre." (exception faite d'un Rhopalocère
lépidoptère diurne de 3,5 cm dans un échantillon
de la baltique !)
et de continuer :
"Les papillons comme les coléoptères sont
des insectes dont la petite taille leur
permet de se réfugier dans d'hypothétiques abris.
", argument repris dans la parution décembre 2002
de la revue Insecte N°127, page 4.
" Encore leur fallait-il trouver de quoi manger...
" Est-ce de l'humour ? Certainement...
Si l'on évoque souvent une torpeur (supposée) de
l'insecte qui verrait l'utilité salutaire d'une longue
immobilité, il est aussi loisible de constater que certains
spécimens adultes peuvent migrer
sur plus de 3.000 km en traversant des mers après un impact
atomique !
A la différence de l'hirondelle qui réalise complètement
un aller retour, les papillons peuvent, au niveau de l'espèce,
réaliser le déplacement plutôt que les individus.
Les parcours accomplis sont importants ! Donnons l'exemple
de lépidoptères migrateurs capturés en Grande-Bretagne
marqués, la même année, par une bombe atomique :
Monsieur Lucien Chopard dans la revue Science
Progrès N°3313 - mai 1961, nous présente
Nomophila noctuella, pointant un lépidotère
adulte marqué directement par une sphérule de 9
microns produite par une explosion atomique réalisée
dans le Sahara en 1960. Le spécimen a été
capturé en Grande-Bretagne !
Tout ceci pour décrire le mirage que l'on peut éprouver
si l'on restreint ses observations aux seules investigations lointaines
qu'offre la fenêtre d'étude que sont des ambres les
plus vieux (ou, les plus "intéressants").
Pour
répondre à la question : "comment les insectes
ont évité les grandes extinctions", il
faudrait, si l'on souhaite trouver une solution par les examens
de l'ambre, être en mesure de saisir le mécanisme
que constitue le piège végétal.
Les inclusions végétales amorphes, le pollen, (palynologie),
devaient permettre d'apporter un début de réponse
et offrant les avant-goûts des lieux où se "cachaient"
éventuellement les insectes.
Le registre de la paléo-entomologie qui travaille aux ambres
anciens devait s'enrichir des enseignements que peuvent constituer
les résines fossiles récentes (résines de
moins de 2 millions d'années).
Les
entomofaunes des résines sub-fossiles du Congo constituent
des collections bien plus riches d'enseignement que celles présentées
dans des vitrines d'exposition. Ces collections proposées
en cadre, où, l'insecte piqué est figé sans
comportement sont utiles... Mais les collections sont fragiles
et doivent de surcroît être protégées
au pyrèthre, au thymol, au paradichlorobenzène
pour repousser les ravageurs que sont les Dermestidae,
Anobiidae, Ptinidae, Cucujidae, Tenebrionidae,
Psocoptères et Thysanoures, ... Les insectes
ne se supporteraient pas en collections ? (= humour).
Conclusion à la valeur des résines
sub-fossiles d'Afrique
De
nombreux gisements de l'Afrique de l'Ouest sont à découvrir
(ou redécouvrir) tel celui
mis à jour par Monsieur Cisse Abdoul Karim en République
de guinée. Quelques scientifiques portent leurs attentions
aux gisements récents de résines partiellement fossilisées
(résines sub-fossiles), confer
la préface de mon ouvrage par le Docteur Jacek
Szwedo. (Les publications sont encore très rares...)
Le gisement en République de guinée pourrait être
une résine-copal identique de qualité à celle
que l'on trouve au Congo, en effet, la matière se trouve
classiquement en Sierra Léone et au Nigeria...
Les gisements de l'Afrique de l'Ouest, d'origine Fossile,
(- ce dernier qualificatif n'impliquant pas forcément un
âge important, en effet, l'espèce botanique source,
peut avoir disparu depuis quelques milliers d'années seulement
-)
sont un témoignage local très
expressif de familles animales ou végétales qui
existent actuellement.
Il est indispensable de valoriser ces matières en impliquant
les organismes compétents. Les premiers contacts peuvent
être envisagés, me semble t-il, à la Chambre
du Commerce en essayant de trouver un soutien auprès d'équipes
de chercheurs spécialisés en botanique et/ou entomologie.
La prise en compte de la matière (sans doute sous contrôle
local des organismes forestiers) peut éventuellement suivre
la filière commerciale. En ce qui concerne Madagascar,
par exemple, ce sont les chinois, vivant sur l'île du commerce
des épices et des produits de la mer, qui sont à
l'origine du développement du marché du copal malgache.
Ils se sont d'abord intéressés à la fabrication
de produits dérivés, tels les vernis, et ont demandé
aux paysans locaux de ramasser la production en forêt.
Il faut toujours avoir présent à l'esprit qu'un
lot de brut extrait d'un gîte devra mentionner le lieu,
la date et divers renseignements très utiles pour permettre
une étude éventuelle du dépôt (profondeur,
qualité du sol, etc).
Libre à chacun, ensuite, d'étudier la matière
qui recèle un Véritable message
de Fortune.
E.G.
|

Lettre
de Camaïeu Peinture, Monsieur Mountasser Arbid
Concernant le copal Congo, les peintures et les vernis
Cher Monsieur,
Aavant tout, je voudrais vous remercie d'avoir répondu
rapidement à mon précédant message !
Puis-je vous solliciter aujourd'hui pour que vous puissiez me
donner des renseignements à propos des personnes et des
entreprises qui pourraient avoir l'utilité de copal Congo
(pour leurs fabrications de peintures et vernis par exemple) ?
Je suis dans l'impossibilité de trouver ces renseignements.
Dans mon précédant message, je vous demandais
si l'ambre existait de au Congo.
Pourriez-vous, monsieur, me renseigner sur ce point ?
Dans l'affirmative, l'ambre est-il utilisé à l'état
naturel (en tant qu'encens) ?
Pourriez-vous me dire avec quels autres produits les résines
fossiles et sub-fossiles sont-elles éventuellement commercialisées ?
Pourriez-vous aussi, Monsieur, me préciser si le copal
Congo est d'une qualité supérieure à celles
des autres matières qui existent sur le marché ?
Je vous prie de m'excuser pour le temps que je vous prends, tout
en vous remerciant.
Mes sincères salutations.
Mountasser Arbid.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur Arbid,
"Dans
mon précédant message, je vous demandais
si l'ambre existait de au Congo.
Pourriez-vous, monsieur, me renseigner sur ce point ?"
Non, à ce jour, aucun ambre contenant de l'acide succinique,
(de 3 à 8 % de la masse totale de la résine; c'est
la définition), n'a encore été trouvé
au Congo.
Les oléorésines, semi fossiles, du Congo restent
essentiellement (à ce jour) de type copal.
"Pourriez-vous
aussi, Monsieur, me préciser si le copal Congo est d'une
qualité supérieure à celles des autres
matières qui existent sur le marché ?"
Peut-on indiquer si le copal Congo est d'une qualité
supérieure à celles des autres types (résines
copal) ?...
La qualité d'un copal d'un type A ou d'un type
B n'est pas facilement mesurable au niveau d'une norme théorique.
Une résine, fossile ou contemporaine, (ambre ou copal),
n'est pas, selon moi, supérieure à une autre.
La question n'a d'ailleurs pas de sens réel (pour un
scientifique).
Tout dépend, en effet, de l'utilisation technique que
l'on souhaite faire de la dite matière.
Cependant les industriels cataloguent les matières, et,
citons ici, un exemple finlandais.
En général
tous les copals fossiles, sont intéressants en industrie.
Voici 3 qualités par ordre décroissant :
1. Zansibar copal, East-African coast up to Tanganyika.
The hardest known copal. Genealogical family tree: Trachylobium
verrucosum. Exists in various qualities. The best quality is
flat (5-10mm thick). Colour white-yellow, granular surface like
chicken skin.
2. Congo copal, West-Africa,
Congo (20 different grades) Genealogical family tree: Leguminos,
Copaifera Demeusii copallifera. Round or oval lumps, granular
surface. Size, walnut to baby head. Color, glass clear, lighter
or darker gold brown, sometimes opaque, milky.
3. Sierra-Leon copal or Pebble Gum,
West-African coast, equatorial belt. Found along the coast and
near the rivers. Round, boulderlike form. Surface matte, like
grinded glass, fracture clear as glass.
Une caractéristique récurrente des produits industriels
élaborés à partir des résines végétales
est leur résistance, et, concernant ce point, les résines
du Congo sont assez "tendres".
Les oléorésines semi fossiles d'Australie et les
sécrétions du pin (Dammara australis),
employées pour imiter l'ambre de mauvaise qualité,
sont alors appréciées car les substances sont
singulièrement résistantes.
En effet, la dureté du "Kauri-gum"
ou "Kauri-copal"
est parfois supérieure à 6 !
Oubliant sans doute ce point, nombreux sont ceux qui graduent
encore la qualité des oléorésines et définissent
le copal Congo comme une gomme Très Dure pour
la fabrication des vernis.
La comparaison peut être effectivement tenue avec, par
exemple, le copal tendre de Manille.
En fait de nombreuses comparaisons existent, et, plusieurs types
de copal sont également comparés au Sandaraque
actuel, (résine produite par une sorte de Thuya, Tetraclinis
Articulata originaire de l'Afrique du Nord)
Autre point, selon une zone géographique, une résine
peut tenir un nom vernaculaire.
Les oléorésines fossiles du Kochenthal
(Allemagne) s'appellent ainsi la Kochenite
Il en est de même pour la Krantzite,
l'Allingite, etc
Des noms de résines peuvent être rattachés
à des appellations d'exploitations minières (Stantienite)
et/ou de personnages (Beckerite).
Ainsi, il est bien difficile de comparer les matières
et de distinguer en quelques pôles les résines
bonnes ou mauvaises qui peuvent être exploitées
en industrie.
Selon son ancienneté géologique, et, selon la
nature du gîte fossilifère, un copal peut avoir
de multiples caractéristiques physico-chimiques (très
singulières) offrant plusieurs utilisations industrielles.
Quelque soit la matière, (singulière ou pas),
le problème est ensuite de disposer d'une quantité
suffisante de ce type de résine pour alimenter durablement
la chaîne de production.
L'avantage de la cuvette congolaise est d'offrir d'énormes
potentialités de matériaux facilement exploitables.
Le faible coût de la collecte et la pureté reconnue
de certains types (résines faiblement polluées
par percolation des éléments du sol, confer le
chimisme des roches encaissantes pendant les époques
géologiques) sont des principes variables qui ne peuvent
être tenu dans le temps comme les principes de base d'une
classification des qualités des matières.
Selon les préceptes de l'exemple finlandais, vingt types
de résines originaires du Congo peuvent être repérés !
"Pourriez-vous
me dire avec quels autres produits les résines fossiles
et sub-fossiles sont-elles éventuellement commercialisées ?"
Les substances mêlées aux résines fossiles,
pour un emploi industriel, dépendant de l'utilisation
finale du produit.
Les destinations industrielles des copals sont essentiellement
: les laques, les peintures et les vernis.
Les vernis sont constitués de solutions homogènes
qui sèchent à l'air.
Les composés de base sont alors divers résines
et gommes fossiles ou contemporaines avec l'adjonction d'éventuelles
résines synthétiques. Les vernis emploient également
un liant, un plastifiant, un solvant, un diluant et, occasionnellement
des pigments
L'objectif des mélanges est de produire au contact de
l'air un mince film glacé, dur, et homogène employé
pour la protection et/ou la décoration des surfaces traitées.
Dès lors, de nombreux vernis sont élaborés
à partir du copal Kauri et Congo. Le copal est alors
mêlé à l'huile de lin ou l'huile de bois
de chine, le mélange reçoit ensuite un solvant
à base de térébenthine.
Il y a trois grandes catégories de vernis : les vernis
gras (solides mais ayant tendance à jaunir), les vernis
à l'alcool et, les vernis maigres (transparents mais
plus fragiles).
La plupart des résines fossiles et semi-fossiles peuvent
être transformées en médiums et vernis pour
la peinture. Un mélange de gomme
dammar (résine originaire de Sumatra, Java,
Bornéo) mêlé environ 48 heures à
une essence de térébenthine, après décantation,
forme ce que l'on nomme : Le médium dammar qui est
utilisé en peinture.
Pour ainsi dire, toutes les peintures ambres/copals sont résistantes.
Les matières sont réalisées en mêlant
quelques résines fossiles à de l'huile de lin.
Une large gamme d'oléorésines contemporaines ou
antiques sont ainsi employées, (le
copal de Madagascar, le copal Congo, les résines de Sierra
Léone, et, également, la
gomme de Kauri).
Les résines fossiles ont, en général, un
point de fusion assez élevé, et, à l'état
brut de collecte (dans les gîtes fossilifères),
les matières sont insolubles dans les huiles. Pour réaliser
les médium et les peintures, il faut préalablement
soumettre les résines fossiles à de violentes
cuissons. Le processus de chauffage diminue le point de fusion
en abaissant l'acidité des matières.
De nombreux opérateurs (particuliers ou petits industriels)
adoptent encore ces procédés de façon assez
artisanale. Lorsque la résine perd environ quinze pour
cent de son poids en fumée dégagée, (vapeur
aqueuse + anhydride carbonique), on estime que la solubilité
dans l'huile de lin peut être réalisée ;
la cuisson est alors suffisante pour poursuivre l'élaboration
des peintures.
"Puis-je
vous solliciter aujourd'hui pour que vous puissiez me donner
des renseignements à propos des personnes et des entreprises
qui pourraient avoir l'utilité de copal Congo (pour leurs
fabrications de peintures et vernis par exemple) ?"
Pour répondre à cette dernière question,
sachez, Monsieur, que l'équipe qui anime le site ne diffuse
généralement aucune coordonnée à
propos de personnes ou d'entreprises qui souhaitent un négoce.
Cependant, nous avons en mémoire le nom d'un responsable
d'une firme industrielle qui souhaitait acheter plus d'une tonne
de copal Congo par an
Nous contactons la personne, et, nous restons à votre
disposition
Cordialement,
L'Equipe
Ambre.jaune et E.G.
|
Lettre
de madame Marie Palat
Votre travail
MAGNIFIQUE !!! MERVEILLEUX !!!! INCROYABLE !!!
UN VRAI VOYAGE DANS LE TEMPS !!!! LA, DANS CETTE GOUTTE DE
MIEL DE PIN ! ...
MERCI CHER Eric de partager avec nous, pauvres sédentaires
incultes mais curieux, votre passion, et vos photos uniques au
monde !
Tous mes points d'exclamations sont mérités!!!
Je dois dire que je suis fascinée depuis toujours par la
beauté et la magie de ces gouttes de miel contenant ces
vies intactes qui nous viennent du fond du jurassique et même
d'avant ?... Je suis émue aux larmes chaque fois qu'il
m'est donné de tenir (et c'est rare !) ces insectes dans
leur fragilité et leur éternité !
Grâce à vos belles photos, j'ai rêvé;...
alors et encore merci !!!!!!
Cordialement et amicalement,
Marie
|
Lettre
de madame "NAT. CHA."
Votre site
Je viens de découvrir votre site et d'y passer deux heures
et ce n'est que le début...
L'abeille magique (darius) me tient en haleine depuis un
bout de temps...
Nous sommes deux à admirer les images et à nous
perdre dans les méandres de cette représentation
incroyable...
On parlait ambre aujourd'hui avec une amie de travail, et, elle
avait un doute sur la provenance de l'ambre, la pensant animale,
plutôt que végétale...
Je lui réserve une merveilleuse surprise avec votre site,
et vais, de ce pas, acheter votre livre demain.
Bravo, c'est beau et magique, merci pour ce plaisir !
Natalie
|
Lettre
de monsieur Hubert Duprat
Une larve de trichoptère avec son étui dans de l'ambre ?
Cher Monsieur Geirnaert,
Je viens de découvrir votre site, je suis très admiratif
de la façon avec laquelle vous vous attachez à répondre
à vos correspondants.
Je me permets donc à mon tour de vous solliciter. Je cherche
à savoir si l'on a déjà trouvé une
larve de trichoptère avec son étui dans de l'ambre,
je sais que les trichoptères adultes sont très nombreux
à être présents dans l'ambre, mais en ce qui
concerne les larves, qui plus est avec étui je n'en connais
pas.
Préparant une monographie (très visuelle) sur le
Trichoptère, l'existence d'une telle inclusion serait pour
moi formidable.
En vous remerciant par avance.
Avec mes sentiments les meilleurs;
Hubert Duprat,
Rue du Four
34270 Clarete
----
Réponse :
Le
célèbre Naturaliste grec Aristote ! connaissait
déjà l'existence des Trichoptères, il les
avait appelés "gâte-bois" parce qu'un
grand nombre de leurs larves pénètrent dans le
bois en le rongeant.
Les Trichoptères, (ou phryganes), sont des insectes dont
l'aspect est assez voisin des papillons; de fait (commerce oblige)
ils sont examinés par les vendeurs d'ambre comme des
insectes assez profitables pouvant occasionner de belles
ventes.
Les Trichoptères se distinguent des papillons par leurs
ailes recouvertes non pas d'écailles mais de poils nombreux
formant souvent des franges marginales, d'où le nom de
l'ordre : Trix en grec signifie poil. Nos connaissances
sur les Trichoptères de la Baltiques sont l'uvre
de la monographie d'Ulmer, qui, en 1912, citait 152 espèces
distribuées dans 56 genres et 12 familles. Cependant
les Trichoptères dans les ambre ne représente
jamais plus, (lorsqu'ils sont présents), que 2 à
3 % des insectes englués, (ils sont alors
assez rares).
Une étude récente des 150 spécimens de
la collection de Copenhague fait apparaître (encore) de
nouvelles espèces dans cet ambre...
Les Trichoptères adultes s'éloignent assez peu
des eaux où ils ont vécu à l'état
larvaire. Ils sont souvent crépusculaires, et, de jour,
ils demeurent blottis dans les broussailles et les herbes basses
ainsi que dans les crevasses des rochers ou des arbres.
Leur activité commence avec le déclin du jour
et ils volent près des eaux, soit isolément, soit
en groupe, formant parfois de véritables essaims.
Pour pondre, les femelles descendent en général
sous l'eau, soit en marchant, soit en nageant. Les ufs
sont émis par paquets enrobés dans une substance
qui les fixe au substrat. Il existe deux types de pontes : les
pontes cimentées et les pontes gélatineuses. Les
fourreaux larvaires des insectes sont caractéristiques.
Ressemblant souvent à des
débris de végétaux ces objets inclus
dans l'ambre sont rarement identifiées par les vendeurs.
Les fourreaux peuvent selon les espèces être formés
de cailloux, de gravillons, de grains de sable, de branches
ou même de feuilles
Sombres, (foncés et opaques), ces inclusions sont difficiles
à restituer en photos, d'où mon choix de ne pas
présenter dans mon ouvrage une larve piégée
dans son fourreau dont seule une patte semble émerger
de l'abri.
Notes : A ce jour, dans les gisements
baltes, j'ai eu la chance d'examiner 3 échantillons d'ambres
contenant, me semble t-il, des étuis avec des larves.
(Je peux faire mention d'une larve piégée dans
son fourreau, je reste à votre disposition pour vous
présenter l'image).
Autre point, dans un échantillon polonais de 8 cm, j'ai
dénombré 5 fourreaux synchrones appartenant sans
doute à la même espèce.
L'ambre de l'Oise (54 - 56 M.A.), ci dessous, montre quelques
"belles" inclusions de Trichoptères...

Ci
dessous, vous pouvez examiner le détail de deux fourreaux
larvaires de Phrygane.
Les fourreaux sont des abris de soie réunissant des débris
d'origines diverses qui cuirassent les larves aquatiques. La
larve représentée en dessin, (extraite de son
fourreau), montre à la partie supérieure un crochet
qui permet à l'insecte de rester solidement campée
dans son repère. L'animal, ainsi ancré dans son
étui est donc souvent imperceptible...
Les nombreuses espèces de phryganes (insecte Trichoptère)
construisent des fourreaux constitués de minuscules débris
calibrés, soigneusement cimentés par de la soie...
La longueur du fourreau au dernier stade larvaire mesure généralement
de 1 à 1,5 cm.
Les diverses espèces de phryganes retrouvées dans
l'ambre ne sont pas identifiables à l'architecture de
leurs fourreaux; (insuffisance de données paléontologiques).
Monsieur Hubert Duprat, si vous travaillez sur les Trichoptères
de l'ambre, vous pourrez certainement vous rapprocher de Monsieur
L. Botosaneneanu (Section Entomologie
au Musée - Faculté des sciences de l'Université
d'Amsterdam, Pays-Bas)
qui est un spécialiste du groupe. Confer
une correspondance
que nous échangeons sur ce site.
Cordialement,
E.G.
|
Lettre
d'un opticien...
Une technique pour fondre des petits morceaux
Bonjour,
Je suis opticien, et je réalise des petites sculptures...
et, j'ai récemment découvert une passion pour l'ambre.
J'ai lu avec attention votre site... mais... je suis a la recherche
d'une technique pour fondre des petits morceaux, et de la poussière
d'ambre, pour en faire des moulages...
Comment peut-on rendre l'ambre liquide, pour qu'il redevienne
solide en séchant ? Cordialement.
----
Réponse :
Monsieur,
Ce sujet est présenté dans l'ouvrage. Confer la
table des matière, vous pouvez alors consulter le
chapitre approprié de mon dernier ouvrage.
La façon la plus avérée d'obtenir un ambre
clair translucide, limpide et pur pour confectionner des objets
moulés, est de mettre le matériel sous pression,
et de monter la température en autoclave en présence
d'azote. Pour obtenir ensuite une couleur cognac, il faut chauffer
l'ambre en étuve. Ce procédé est utilisé
pour améliorer l'aspect de l'ambre utilisé en
joaillerie. L'ambre est encore dit 'clair' malgré sa
tonalité qui change, qui fonce légèrement
(couleur marron rouge). L'ambre devient limpide sans bulle de
gaz ou d'eau. L'adjonction d'huile de colza a pour effet de
faire disparaître les bulles et zones de fractures de
l'ambre.
Mise au point en 1880 en Prusse, la technique de l'ambre pressé
(et chauffé; fondu) permet d'agglomérer, sous
pression, une fois amollis à 160°c des petits morceaux
d'ambre provenant de déchets de taille ou de très
petits morceaux naturels.
La technique permet aussi et surtout à fabriquer des
faux. (Confer mes travaux).
Cordialement,
E.G.
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Lettre
de monsieur Arsac
La solubilité de l'ambre dans l'alcool
Bonjour Monsieur.
En consultant votre site j'ai découvert que l'ambre n'était
pas soluble dans l'alcool.
J'ai vérifié vos propos en retirant l'expérience
avec un alcool concentré à 70%.
Quelle est s'il vous plaît la durée approximative
de la réaction chimique ?
L'ambre peut-il fondre à la flamme d'un briquet; comme
le dit la "croyance" ?
En vous remerciant par avance.
L'ambre que je possède est monté en bague et provient
sans doute de République Dominicaine.
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Réponse :
Monsieur,
A l'inverse des plastiques, l'ambre ne fond pas; l'ambre se
consume sous une flammèche. Les allemands désignent
littéralement l'ambre de "Pierre qui Brûle".
Bernstein en allemand; (Bern = brûler) et (Stein
= pierre).
La réaction de dissolution chimique d'un ambre débute
après quelques minutes.
Cependant, les réactions, inégales selon les qualités
des résines dans un même gisement, ne sont jamais
complètes et se limitent aux surfaces des échantillons.
Les surfaces deviennent molles parfois collantes.
30 % environ de l'ambre est susceptible de se dissoudre.
Certaines résines incomplètement fossilisées
peuvent se désagréger en quelques heures.
Cordialement,
E.G.
Cher Monsieur Je vous remercie beaucoup
de votre réponse, et vous livre le résultat de
mon expérience :la bague ne s'est pas dissoute
!
Je vais donc conclure(?) qu'il s'agit bien d'ambre comme il
me le fût dit !
Merci encore Monsieur de réunir autant de connaissances
et de les mettre à notre disposition.
Patrick Arsac
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Lettre
de madame Marie-Christine Pierre
Reportage pour notre émission de télévision
Thalassa
Monsieur,
J'ai lu avec intérêt les réponses que vous
donnez sur votre forum et j'ai cru comprendre que vous étiez
un grand connaisseur d'ambre.
Je suis journaliste à l'émission Thalassa
diffusée tous les vendredis soir sur France 3
et qui est consacrée à la mer.
Je prépare une émission concernant les ramasseurs
d'ambre sur les plages du Jutland au Danemark. J'aimerais beaucoup
discuter de ce sujet avec vous au téléphone.
Votre numéro est sur votre site. Moi, je serai au bureau
demain, je peux donc vous appeler mais je comprendrais très
bien que cela ne vous arrange pas puisque nous serons un jour
férié.
Si cela ne convient pas dites moi quand je pourrais vous joindre
cette semaine (si possible alors mercredi ou jeudi).
Merci d'avance pour votre aide.
Salutations.
Marie-Christine Pierre
Lettre
de monsieur Pierre Molron
L'ambre du Danemark
Monsieur,
Pourriez vous me renseigner s'il est possible de trouver de
l'ambre sur le territoire du Danemark car cet été
je pars avec mes enfants là-bas.
Si oui, pourriez-vous m'indiquer les genres de sites où
il serait possible que je puisse trouver les échantillons ?
Un grand merci pour vos réponses. Je serais intéressé
par l'achat de votre livre, pourriez-vous me dire les formalités
à accomplir pour se le procurer ?
P.S. : J'habite Bruxelles,
Bien à vous
Pierre Molron.
----
Réponse :
Monsieur,
Pierre Molron,
Votre question est exactement celle que me posait en juillet 2002
l'équipe de journalistes de France 3 pour l'émission
Thalassa.

En
ma qualité d'amateur j'ai alors
collaboré au sujet en expliquant que les ambres du
Mo Clay et du Jutland
(50 millions d'années), classés avec ceux des gisements
baltes (d'Allemagne, d'Ukraine, de l'ex Urss, et de Pologne, etc
)
étaient les plus vieux localement. J'ai présenté
l'étude scientifique des inclusions, la bijouterie, l'industrie,
en donnant alors quelques explications sur les techniques de collectes
régionales.
Arguments repris et commentés par Madame Karin
Nordmann Ernst, vers
qui j'ai dirigé les journalistes pour leur reportage
diffusé le 2 mai 2003 sur France 3 Télévision.
L'ambre danois, de plus en plus rare, se ramasse à même
les plages après les fortes marées qui souvent décollent
les échantillons du sable les rapportant de temps à
autre sur les berges.
Bien cordialement,
E.G.
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Lettre
de Monsieur Cazuc
L'ambre du Maroc
Bonjour, je me permets de vous contacter car je recherche divers
informations concernant l'ambre, qui, je crois constitue votre
spécialité...
Lors de déplacements dans les montagnes berbères,
j'ai eu la le plaisir de découvrir des échantillons
dont l'utilisation est destinée aux femmes pour une "magie
noire". Ces pratiques seraient ordinaires au Maroc...
La sorcellerie pour rester fidèle s'accompagne aussi de
plein d'autres choses...
J'ai en ma possession 6 pierres de 40 grammes, les plus petites
n'atteignent pas 3 grammes. Toutes sont percées pour permettre
de les porter en collier.
Avez-vous des connaissances sur les ambres marocains ?
Pourriez-vous me donner, Monsieur, une estimation approximative
de la valeur des échantillons ?
Amicalement,
Loic Cazuc.
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Réponse :
Bonjour
Loïc,
Non, malheureusement je ne sais pas grand chose sur l'ambre
marocain; il est rouge foncé et serait une imitation ?
.../...
Je prends votre rédaction et je soumets vos questions
à quelques amis.
A bientôt,
Eric G.
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Lettre
de madame Asli Akan
La signification de velvet ant ?
Bonjour,
J'ai trouvé votre adresse E-mail sur votre site. Je suis
une étudiante et cherche la traduction française
de "velvet ant/wasp", que je n'ai pu trouver
sur le net.
Pouvez-vous m'aider ou bien me suggérer quelqu'un qui pourrait
m'aider ?
Merci d'avance.
Cordialement,
Asli Akan.
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Réponse :
Bonjour
Madame Akan,
Les "Velvet ants" ou
" velours fourmis " doivent
leur nom à une fourrure (pubescence) assez remarquable
et à une similitude plus ou moins marquée avec
les fourmis.
Cependant, ces insectes sont des guêpes (Mutillidae
Hymenoptera).
Pour distinguer une fourmi d'une guêpe il suffit de regarder
l'antenne, qui chez la fourmi est coudée en raison du
premier article basal allongé que le nomme scape.
Chez les "fourmis velours", le pronotum
(premier segment du thorax) atteint les tegulae
(petits lobes sur le thorax qui recouvrent la base des ailes
antérieures); aucune division apparente du thorax.

Mutilla
europaea (femelle)
Les guêpes Mutillidae ou "fourmis velours"
sont distribuées en 5.000 espèces qui vivent exclusivement
dans les zones chaudes et arides, elles causent des piqûres
extrêmement douloureuses.
Les femelles qui représentent la très grande majorité
des individus sont aptères et fourragent au sol pour
trouver des nids hôtes pour leurs progénitures.
Les "fourmis velours" ne construisent pas elles-mêmes
de nids, elles parasitent et pondent leurs ufs dans les
nids d'autres hyménoptères (Bourdons, Osmies,
Odynères).
La Mutille européenne, par exemple, pénètre
dans les nids des Apidés et dépose à l'aide
de sa tarière un uf dans une larve, probablement
lorsqu'elle a filé son cocon; mais le fait n'a pas encore
été prouvé de façon certaine.
Les irisations du "velours" offrent chez ces insectes
de larges et belles gammes de teintes : blanches, jaunes, or,
oranges, ou rouges.
On peut mentionner l'apparition de représentants de Mutillidae
(Dasymutilla dominicana) dans des ambres dominicains
datés de 25 - 40 millions d'années (Manley et
Poinar 1991), mais, l'estimation de cette datation semble erronée
car ces sécrétions fossiles pourraient être
plus récentes.
Les Mutillidae ont été mentionnés
par : Brischke 1886 (3 spécimens); Menge 1856 (6 spécimens)
et Larson 1978 dans des ambres baltes âgés, ceux
là, de 40 Millions d'années.
Bien cordialement,
E.G.
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Lettre
de madame Vachet
Les antennes et le recrutement chez les fourmis
Cher Monsieur,
Ma fille doit faire un exposé sur les fourmis.
Deux questions nous restent encore sans réponse. Pouvez-vous
nous aider ?
Voici les questions : Comment une fourmi recrute-t-elle une autre
fourmi ?
Pourquoi les antennes des fourmis sont elles fréquemment
nettoyées.
Merci de votre aide.
Valérie Vachet.
----
Réponse :
Bonjour
Madame,
Le recrutement chez les fourmis est opéré de manière
essentiellement chimique via des glandes spécifiques.
Le langage des odeurs est analysé par des récepteurs
antennaires. (Comportement de recherche de nourriture, organisation
et repérage spatiotemporel, alerte et combats, protection
des reines, transport du couvain...)
Chez les fourmis, chaque articles des antennes perçoit
une odeur spécifique et initie un comportement adéquat.
Les fourmis peuvent ainsi répondre à la perception
synchrone de sept odeurs différentes.
Les antennes sont de véritables radars chimiques.
Des organes aussi utiles sont alors nettoyés régulièrement
par les pattes et les mandibules.
Les antennes chez les fourmis sont comme les moustaches et le
nez du chat...
Cordialement,
E. G.
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Lettre
de Coralie
La valeur d'un bijou d'ambre
Bonjour,
Je viens d'acheter un petit bijou d'ambre, et je voudrais savoir
quels sont les principes qui accroissent la valeur du joyau ?
Comment puis-je estimer son prix, sa valeur, mis à part
évidemment le travail d'orfèvrerie sur le bracelet ?
...
Est ce que le fait que la pierre soit garnie de petits éclats
marrons et qu'il y ai des sortes de lignes circulaires qui ressemblent
à des ailes transparentes d'insectes peut modifier
le prix du bijou ?
Monsieur, je vous remercie d'avance et attend avec impatience
votre réponse.
Merci encore.
----
Réponse :
Bonjour Coralie,
Vos interrogations sont celles que l'on aborde dans trois questions
du Forum de l'ambre sur le site : http://www.fossiles.be
Reportez-vous
aux informations :
http://www.fossiles.be/amb-04.htm#09
http://www.fossiles.be/amb-06.htm#15
http://www.fossiles.be/amb-07.htm#20
Le
sommaire du forum est accessible à la page :
http://www.fossiles.be/amb-01.htm
Bonne
lecture,
Je reste à votre disposition pour vous compter d'autres
commentaires de l'ambre.
Voici une réponse pour expliquer vos "ailes transparentes
d'insectes" :
Mise
au point en 1880 en Prusse, la technique de l'ambre chauffé
permet d'agglomérer sous pression, une fois amollis
à 160°c, les petits morceaux d'ambre provenant
de déchets de taille. Ce traitement faisant apparaître
des irisations circulaires, les revendeurs, font parfois
valoir que l'ambre, trouvé en mer, contient des
"écailles de poissons".
Ces lignes circulaires sont en fait les traces d'éclatement
des bulles comprimées.
|
|
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
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Lettre
de Monsieur Gilles Leclaire
Entrer en contact avec des acheteurs
Monsieur Geirnaert,
Je tenais à vous féliciter pour l'ouvrage: "L'Ambre,
Miel de Fortune et Mémoire de Vie". La qualité
des illustrations et la rigueur des informations contenues sont
remarquables.
Suite à un récent voyage au Chiapas, j'ai ramené
des inclusions animales (diptères, fourmis,...) très
intéressantes, provenant de la mine de Simojobel.
A présent, je souhaiterais entrer en contact avec des scientifiques
et des collectionneurs susceptibles de se porter acquéreurs.
Je vous serais très reconnaissant de m'orienter dans mes
recherches.
Dans l'attente d'une réponse, je vous prie d'agréer,
monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.
Lettre
de Monsieur Tonino
Me donner une estimation approximative
Monsieur,
J'ai des pierres d'ambre, de différentes couleurs avec
des insectes, pourriez vous me donner une estimation approximative
S.V.P. ?
D'avance merci de votre réponse.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur Tonino,
Bonjour Monsieur Leclaire,
Il m'est toujours possible de vous identifier quelques pièces.
Voyez une réponse que je propose, par exemple, à
Monsieur Pascal
FARDIN. Je ne peux maintenant pas vous donner une expertise
exacte pour chacunes des inclusions d'un lot destiné
au commerce.
Si vous souhaitez étudier vos échantillons d'un
point de vue scientifique vous pouvez vous rapprocher des personnalités
du Musée de Paris.
(Muséum national d'Histoire naturelle : Laboratoire
de Paléontologie, Laboratoire de Paléoentomologie,
Laboratoire de Paléobotanique,
8 rue BUFFON, 75005
PARIS).
Une multitude de chercheurs professionnels uvrent dans
des domaines pluridisciplinaires pour produire des articles
reconnus.
A ma connaissance, ils n'achètent pas les échantillons.
Si maintenant vous souhaitez commercer vos insectes fossiles,
les bourses minéralogiques sont le moyen plus efficace
de rencontrer un public intéressé. Il vous sera
facile de trouver le calendrier des manifestations susceptibles
de vous intéresser en dialoguant avec les organisateurs
joignables via leurs sites Internet.
Contactez les responsables de la très célèbre
association Geopolis (Geolpis.com), ils seront particulièrement
heureux de vous venir en aide.
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
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Lettre
d'Iwona
L'itinéraire de la route de l'Ambre
Monsieur,
J'aimerais connaître les sources qui me permettrons de découvrir
la route de l'Ambre en partant de la Baltique (étant originaire
de la baltique aux environs de Gdansk).
La route de l'ambre est un sujet qui m'intéresse pour avoir
rencontré une personne qui porte le nom de "Ambre"
en polonais; j'aimerais faire le tracé de la Baltique vers
la France...
D'avance je vous remercie, Iwona.
----
Réponse :
Bonjour,
La route de l'ambre n'est pas unique
LES ROUTES du commerce
de l'ambre suivaient grosso modo les grands fleuves.
Ainsi plusieurs peuples ont commercé la matière
à travers toute l'Europe : les Phéniciens, les
Massaliotes, les Etrusques, les Ligures, les Romains et,
évidemment les Grecs.
Pour ces derniers, la célèbre route du commerce
de l'ambre reliait Gdansk à Rome.
L'itinéraire historique a été retrouvé,
il passait par : Gdansk / Kalisia - Kalisz / Worclaw / Opole
/ Carnuntum / Scarbantia / Sauaria / Dzis / Szombathely / Poetovio
/ Emona / Aquileia / Adria / Ravenne / Arriminium - Rimini.
Les grecs et les romains voyageaient six mois durant pour ramener
des territoires du nord les précieuses cargaisons.
L'expédition d'Or du Nord la plus illustre a été
préparée et accomplie par l'astronome et géographe
Pytheas de Massalia, (380 - 305 av J.C.).
Pythéas naquit à Massalia (nom ligure de Marseille),
il était issu d'une famille phocéenne aisée,
son père était commandant d'un navire marchand
et, de fait, il l'accompagna àses débuts dans
ses voyages commerciaux nombreux en Méditerranée.
L'ambre apparaît à Mycènes (ville de Grèce
dans le Péloponnèse) vers 1600-1500 av. J.C.
Les tombes contiennent d'importantes quantité de perles
(1290 exactement dans l'une d'elles). L'analyse de l'ambre a
montré qu'il s'agissait pour la plus grande partie d'ambre
de la Baltique et que les perles étaient importées
déjà taillées.
L'apparition de l'ambre en Grèce coïncide avec celle
du bronze en Europe du Nord.
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
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Lettre
de monsieur Christian SALESNE
Concernant les fossiles de papillons ?!
Bonjour Monsieur GEIRNAERT,
Je m'appelle Thierry SALESNE et suis résidant en Nouvelle-calédonie,
à Nouméa.
Amateur de nature et notamment spécialisé dans l'étude
et la collection de lépidoptères (amateur),
je recherche depuis pas mal de temps un article un peu particulier,
pour faire plaisir à un collègue passionné
comme moi par les lépidoptères et qui a déjà
plus de trente ans d'expérience en la matière !...
Cet article concerne un fossile de papillon...
Il est très difficile d'obtenir de la documentation sur
le sujet car ce type de fossile est plutôt rare, d'après
ce que j'ai pu comprendre.
Je vous serais infiniment reconnaissant de bien vouloir me donner
quelques informations à ce sujet.
Connaissez-vous des organismes susceptibles de me fournir des
renseignements sur ce type de fossiles ?...
Ou bien simplement des adresses, que je pourrais transmettre à
mon collègue ?...
Je vous remercie d'avance pour votre aide.
"Chapeau bas" pour votre travail réalisé
sur ce domaine, qui a l'air également particulièrement
passionnant.
Cordialement.
Thierry SALESNE.
----
Réponse :
Copie de ma réponse vers : universa.press@pop.KPN.be,
jean.delacre@skynet.be
Bonjour Monsieur SALESNE,...
Je vous remercie de faire "chapeau bas", devant
mes travaux de l'ambre...
C'est trop d'honneur !
Mais, comme c'est étrange !!! Presque troublant !...
Je rentre tout juste de vacance... et je découvre votre
e-mail concernant les fossiles de papillons...
Je découvre également une superbe documentation
dans ma boite aux lettres !
Les superbes papiers me sont envoyés par Monsieur Leestmans,
qui est l'éditeur d'un trimestriel consacré (depuis
1958 !!!) entièrement aux papillons !
Voici l'adresse :
Revue Linneana Belgica
Monsieur R. Leestmans
Krabbosstraat 179, B-1653 Beersel (Belgique)
E-mail de l'imprimeur : universa.press@pop.KPN.be
Monsieur
Leestmans a, de plus, publié (après traduction!)
la révision des travaux de l'un des plus grands spécialistes
mondiaux des Lépidoptères fossiles qu'était
A.W. Skalski (Pologne)...
Le résultat est une publication bien documentée !...
Monsieur SALESNE, concernant alors votre recherche de documents
sur un fossile de papillon, je ne puis que vous orienter que
vers les membres de la rédaction de cette superbe revue
(qui mérite véritablement à être
connue !)
Monsieur Ronny Leestmans travaille avec Monsieur Jean Delacre.
Email : jean.delacre@skynet.be
Le site web LINNEANA BELGICA
http://users.skynet.be/jdelacre/linneana/
Toutes mes amitiés aux membres de : Linneana Belgica !
Merci Monsieur Leestmans pour vos documents, et,... "chapeau
très bas" pour la qualité de vos travaux !
Monsieur SALESNE, je reste à votre disposition.
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
Bonjour Monsieur GEIRNAERT,
Merci pour votre courriel.
Effectivement, c'est une coïncidence plutôt troublante !...
En tous cas, je vous remercie de l'intérêt que
vous avez porté à ma demande, ainsi que des renseignements
fournis.
Je m'en vais de ce pas contacter Monsieur Leestmans en Belgique
afin d'obtenir de plus amples informations, et pourquoi pas
essayer d'acquérir ces fameux documents sur les fossiles
de papillons.
Encore une fois merci.
Je vous souhaite une excellente continuation, d'un point de
vue personnel, mais également passionnel, avec l'ambre...
Cordialement.
Thierry SALESNE.
|
Lettre
de madame Isabelle VAN ACKER
Concernant la hauteur des dinosaure ?!...
Bonjour,
Je découvre le net depuis quelques semaines seulement et
je me passionne pour des sujets tous domaines.
De fil en aiguille j'en suis venue à m'intéresser
à l'ambre et je suis tombée sur votre site.
En lisant les lignes sur la pérennité de l'existence
de la grenouille et de certains insectes et végétaux
(tandis que disparaissaient les dinosaures sous une pluie acide
associée aux éruptions volcaniques...), j'ai fini
par me dire que si les dinosaures avaient disparu c'était
peut-être à cause de leur hauteur.
De même qu'a dû disparaître la végétation
la plus haute et qui devait être extrêmement dense
à l'époque : l'acide et les envolées volcaniques
retombant et s'arrêtant d'abord sur toutes les surfaces,
objets en hauteur.
Ces "immenses hauteurs" animales et végétales
parce qu'elles étaient gigantesques et denses, permettaient
par leur présence (avant qu'elles disparaissent), la protection
en dessous des espèces végétales et animales.
On peut supposer que la végétation devait être
à l'époque incroyablement plus étagées
et plus denses à tous les niveaux de hauteur que celle
qui existe dans notre monde actuel.
Donc cela expliquerait pourquoi des petites espèces animales
ou végétales aient survécues, le temps que
périssent les plus hautes.
Voilà je vous ai transmis une "idée" surgie
d'une réflexion de simple bon sens mais je ne suis pas
scientifique pour évaluer moi-même la validité
de cette réflexion de bon sens que j'ai tout de même
osé vous transmettre...
Merci pour votre site.
Isabelle VAN ACKER.
----
Réponse :
Bonjour
Isabelle !
J'examine votre message et je suis bien heureux de lire votre
théorie originale (et intéressante).
Puis-je me permettre de vous vous annoncer que le dossier concernant
la disparition des dinosaures est en ligne sur le sita Ambre.Jaune
depuis ce matin mercredi 16 juin 2004.
Note : Tous les dinosaures n'étaient pas grands, et,...
tous les dinosaures n'ont pas disparus !
Ce sont les oiseaux descendants directs des Maniraptoriens.
Confer les découvertes récentes de Rahona ostromi
sur l'île de Madagascar !
Cet épisode de l'étude de l'évolution des
dinosaures permet de réviser nos idées...
Autre point, les intrants contaminants qui peuvent polluer les
biotopes sont souvent corrélés aux circulations
d'eau; ils imprègnent les végétaux principalement
par les racines...
La bio accumulation des polluants est réalisée,
je crois, dans les premiers niveaux du sol. La contamination
exclusivement aérienne n'est alors pas prééminente...
"Ecodidacte" et amateur, je ne suis, moi même
pas "Un Scientifique".
Bien incapable de croire que mon travail de composition puisse
être la base d'un article de haute vérité,
le sujet de la disparition des dinosaures ne constitue alors
qu'une vision très personnelle (et sans doute
perfectible) de la richesse du problème. La présentation
est accessible à l'adresse :
http://ambre.jaune.free.fr/mort_dino.html
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
Bonjour Monsieur GEIRNAERT,
MERCI BEAUCOUP de m'avoir répondu !
C'est vraiment fort sympathique de la part d'un érudit
dans votre domaine car cela m'aide à progresser dans
l'intérêt que je porte à certaines choses
par simple curiosité au départ.
Merci donc pour les informations et les précisions,...
de quoi m'inciter à me passionner !
Bonne continuation,
Cordialement,
Isabelle VAN ACKER..
|
Suite
de la correspondance ci-dessous ...
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Lettres et correspondances sur le site Ambre - Jaune
:
Email
: eric.ambre.jaune@hotmail.fr
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