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Lettres et correspondances (2/5)
sur le site Ambre - Jaune

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      Mes tentatives de réponses dans ce Forum ne sauraient constituer des dogmes ou des articles de haute vérité. En ma qualité d'amateur, je me propose seulement de formuler des rédactions (des réponses) pour donner, je l'espère, une matière utile pour animer les voies de nouvelles découvertes. Entrouvrir le débat permet souvent de faire le premier pas vers la vérité...


                                     
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Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Pierre Kohler. (Ecrivain scientifique à la retraite).

Sept questions relatives à l'ambre.


Bonsoir Mr Geirnaert,
Je tiens d'abord à vous faire part de mon admiration pour votre travail et vous féliciter pour la qualité (et l'utilité) de votre site. J'ai bien sûr dans ma bibliothèque votre livre sur l'Ambre, lu et relu. Par ailleurs, votre désintéressement vous honore. Je suis moi même (ainsi que mon épouse) réellement passionné par cette résine fossile, sans pourtant avoir jamais écrit livres ou articles sur le sujet, alors que j'en ai publié respectivement 75 et 1100(!) sur bien d'autres domaines scientifiques. Je dois dire, pour votre information, qu'après une première carrière d'une quinzaine d'années au CNRS (comme astrophysicien) je suis devenu journaliste scientifique à RTL, et freelance pour de très nombreux quotidiens et magazines. J'ai également animé il y a pas mal d'années maintenant (dans les années 80) des émissions de vulgarisation scientifique à la télévision. Après ce préambule - pour vous convaincre que ma passion pour l'ambre n'a rien de mercantile - j'aimerais vous poser quelques questions auxquelles je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante. Le spécialiste que vous êtes devrait m'être très utile...
Je connais bien la problématique des ambres "améliorés" et je me pose quelques questions sur les méthodes pout conduire les expertises. Pour avoir parcouru souvent votre site web je sais que vous êtes déjà très sollicité. Je serai néanmoins ravi que vous preniez un peu de votre temps pour me répondre.

- 1). Après avoir progressé dans notre capacité à observer l'ambre pour détecter les faux ou semi-faux, nous avons passé au crible les différents échantillons achetés ça et là sur des marchés ou dans des musées de la côte balte, et surtout les bijoux (achetés en bijouterie à Gdansk et à Tallin). Nous nous attendions à des indices flagrants, mais en fait tous les tests menés sont assez ambigus et nous avons bien du mal au final à trancher. En particulier le test de fluorescence ne donne jamais la belle lueur bleu clair que l'on voit sur vos photos. Même pour de petits blocs bruts dont nous sommes sûrs qu'ils sont authentiques. C'est le plus souvent de simples veines violacées dans une matrice plus sombre.
- 1bis). Quant aux bijoux ils renvoient le plus souvent une lueur jaunâtre. Est-ce le signe qu'il y a bien de l'ambre naturel, mais mélangé à autre chose? Est ce que la longueur d'onde a une grande importance ? Ma torche rayonne autour de 390 nm.
- 2). L'examen à la loupe et à la binoculaire montre dans la plupart des bijoux des artefacts brillants ou translucides, qui ont l''aspect d'écailles de poissons. Manifestement cela n'existe pas dans l'ambre naturel. Mais de quoi s'agit-il?
- 3). Concernant le test de densité, j'ai du mal à trouver la bonne proportion de sel à mettre dans l'eau. Sachant que celle de l'ambre vrai est en moyenne de 1,07 combien de cuillers à soupe de sel faut-il dissoudre dans un litre d'eau?
- 4). Une question plus personnelle: pourquoi vendez vous à si bon prix des échantillons avec un insecte en inclusion (3 à 5 euros) alors que nous avons vu d'autres spécimen ailleurs pour 100 fois plus cher ! Sans tomber dans le mercantilisme, vous devriez pouvoir remonter vos prix pour la bonne cause (vous devez avoir des frais), tandis qu'en vendant au rabais vous risquez de vous faire piller par des escrocs, non?
-5). En dehors du vôtre, existe-t-il un site Internet sérieux, qui nous permettrait de compléter nos connaissances sur le sujet ? Pour terminer, sachez que nous avons l'intention de faire un grand périple en Europe du nord à l'automne, sur les "routes" (et les plages !) de l'ambre, du Jutland à la Lituanie. Si possible après les tempêtes d'équinoxe. A plus brève échéance (dans un mois) nous aurons l'opportunité de nous rendre à Kaliningrad, ainsi qu'à Gdansk et Tallin (où nous sommes déjà allés une bonne demi-douzaine de fois). Quelques personnes nous accompagnerons et nous aimerions être au top pour les conseiller s'ils souhaitent acheter de l'ambre vrai, dans la rue ou les boutiques.
- 6). Quels conseils nous donneriez-vous ?
Merci mille fois pour votre réponse, attendue avec impatience.
Pierre Kohler. (Ecrivain scientifique à la retraite).


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Bonjour Monsieur Kohler.
---- Question 1). Les tests d'expertises menés sur les ambres ont des réponses problématiques notamment la fluorescence jamais aussi "nette", aussi franche que celle exposée sur le site Ambre.jaune. La réponse de fluorescence (d'un échantillon d'ambre) exposée sur le site Ambre.jaune, est matérialisée par une image... C'est UNE photographie... C'est une image DONC spécialement faite dans les réglages manuels ad-hoc, avec des temps d'expositions longs, (= plusieurs secondes), dans une pièce sombre où le contraste est calculé (au point pondéré moyen central) donc au plus fort... Les photographies des fluorescences des ambres (publiées sur le web ou dans des livres) sont à 90% l'expression des réglages de l'appareil photographique !!! Et, je connais d'autant mieux ce sujet qu'en conférence (sur une estrade devant un public), on m'a demandé d'expliquer ce décalage anormal (suggérant que je "manipulais" ou "truquais" mes résultats)... J'ai alors utilisé les échantillons rapportés du public, pour revenir avec des images numériques sur l'estrade en démontrant que ce sont les réglages qui conditionnent le niveau VISUEL de la réponse... Et, DONC, au final : ce n'est pas le NIVEAU de la réponse qu'il faut questionner, (= réponse faible ou réponse puissante), mais : LA LOGIQUE de la réponse STRUCTUREE autour du FLUAGE qu'il faut rechercher. Pour être un ambre vrai, la fluorescence doit exister in situ (au cœur même de la gemme) dans lequel on peut voir le fluage général alentour. Le fluage est matérialisé par ses sortes de "veines" colorées en lumière UV. La présence d'un fluage -appréciable en lumière UV- est un bon indice d'expertise d'un ambre authentique. Mais, sans être dupe, le fluage peut exister localement dans une section vraie d'un échantillon pastiche (dans lequel un fraudeur aura replacé un FAKE contre un ambre authentique) créant une mosaïque 3D d'un fossile contrefait.
---- Question 1bis). Quant aux bijoux qui répondent à 99,9999% en UV dans une lueur jaunâtre, cela démontre (à 100%!!!) que l'ambre mélasse a été re-"matérialisé" à l'autoclave.
---- Question 2). Les effets circulaires présents et nombreux dans les bijoux (brillants et/ou translucides, qui ont l'aspect d'écailles de poissons) sont la preuve structurelle que la mélasse été re-"matérialisée" à l'autoclave, re-compactée... Les artefacts en "écailles de poissons" sont des lignes d'écrasement.
---- Question 3). Le test de densité est plutôt un exercice pour "amuser les enfants"... J'ai des ambres VRAIS complètement imprégnés de sables QUI SONT TRES, TRES, TRES DENSES et d'autres truffés de bulles d'air qui flottent dans toutes les eaux... Si vous avez du mal à trouver "LA" bonne proportion de sel à mettre dans l'eau douce pour tester la densité de vos échantillons (humour), utilisez alors l'eau de mer (=humour)... La densité de l'ambre, selon les conditions de fossilisation, oscille entre 1.05 et 1.10, donc légèrement supérieure à celle de l'eau pure (1.00). La densité tombe à 0.95 pour la qualité blanche dite écumeuse, (=envahie de bulles de gaz). La quasi totalité des ambres doivent flotter dans une eau saturée en sel et les bakélites (d 1.25 à 1.55), coulent...
---- Question 4). Une question plus personnelle: pourquoi vendez vous à si bon prix des échantillons avec un insecte en inclusion (3 à 5 euros). Vous êtes finalement nombreux à me poser la même question. Vous êtes tous surpris de me voir proposer des échantillons à prix si bas... Et, vous craignez qu'en vendant au "rabais" je puisse me faire piller par des escrocs. (Je ne suis pas né de la dernière pluie, rires)... Je suis ulcéré, de voir des commerçants vendre à 1.000 € pièce des ambres de quelques grammes à des enfants (crédules /candides) pour ensuite voir les mamans venir à ma table me demander (inquiètes) la valeur réelle des échantillons ce qui déclenche alors un cataclysme familial... Se faire 999 € de marge avec un ambre d'1€ sur le dos d'un enfant me motive depuis le premier jour à expliquer la valeur réelle des choses. N'ayez crainte, si je renifle l'escroc, je ne procède que par troc, (échange pièce à pièce) et je ne suis jamais perdant!!! J'ai réalisé L'INTEGRALITE de ma collection d'ambre et j'ai également matérialisé TOUS mes travaux associés, sans débourser le moindre argent... C'était ma règle de travail : "Ok, je veux bien travailler à l'ambre MAIS je n'apporte AUCUN argent." En réalisant des échanges et en "monnayant" sous forme de troc mes expertises et mes conseils, j'ai collecté des pièces de plus ans plus belles, avec un investissement initial de ZERO... Les pièces insectifères proposées à 1€, valent réellement au premier marché 1€. Lorsque vous avez un lot de 10.000 pièces insectifères sur la table, je vous assure qu'1€ pièce est une bonne rétribution pour le grossiste!!! Les prix que j'annonce sont intégrés dans des échanges / trocs. Je ne fais des échanges que pièce à pièce (de valeur scientifiques comparables). Donc expliquer les rouages, ne peut profiter à ceux qui se font dépouiller par les commerçants cupides.
---- Question 5). En dehors du vôtre, existe-t-il un site Internet sérieux, qui nous permettrait de compléter nos connaissances sur le sujet? Si vous voulez étudier l'ambre et/ou acheter des pièces chez madame Lisa Silve, je vous conseille sont site Internet et la section des ventes...
---- Question 6). Nous aimerions être au top pour les conseiller s'ils souhaitent acheter de l'ambre vrai, dans la rue ou les boutiques. Quels conseils nous donneriez-vous ?
Sur le site de Madame Lisa Silve, il y a un dossier CRUCIAL !!!!!! Pour éviter les plasticomorphes, pour lire l'ambre comme un "expert", je vous conseille de lire TRES attentivement ce dossier !!!! Et, ce faisant vous pourrez alors pratiquer la taphonomie des pièces. POUR EVITER LES PLASTIQUES, POUR COLLECTIONNER L'AMBRE DE FACON 100% INTELLIGENTE, IL FAUT SAVOIR LIRE LES TRACES ORIGINELLES CONTENUES DANS LA PIERRE. Puis, lorsque vous maitrisez la lecture logique des traces, vous pouvez décrypter la valeur intrinsèque des ambres avec l'exercice de taphonomie. DONC, si vous voulez accompagner des prospects dans les pays baltes (Kaliningrad, Gdansk, Tallin) en les protégeant des plasticomorphes, je vous conseille VIVEMENT d'éditer un pensum, dans une version papier, un petit formulaire récapitulatif qui résume le dossier des traces expressives... CE SONT LES TRACES ET ELLES SEULES qui permettent de confondre les faux ! Et, ceci fait, peut-être pourriez-vous nous présenter le document ??? Cela nous permettra de savoir si notre message est clair. Et, peut-être pourriez-vous nous envoyer des images de vos voyages et même des pièces ??? Pour faire un repartage??? Qu'en pensez-vous ? Je peux même vous donner un avis par correspondance (e-mail) avant un achat sur place. Vous photographiez la pièce souhaitée, et, je vous donne un avis en quelques secondes...
Qu'en pensez-vous ?
Cordialement, Eric G.

Merci M. Geirnaert pour cette réponse rapide et précise.
Il me faut maintenant bien intégrer ces nouvelles informations... Merci également pour les ref web de Lisa Silve, fort utiles également. Suivant votre suggestion, je vais élaborer une mini brochure (dont voici un aperçu ) résumant tout cela pour le "grand public", qui sera utile aux personnes avec qui je serai bientôt sur la côte balte. En fait il s'agit d'un groupe de passagers dont je serai le conférencier, sur un circuit allant de Hambourg à St Petersbourg, avec une escale que je considère comme exceptionnelle à Kaliningrad. Lors de ce voyage je traiterai de bien d'autres sujets (Ligue hanséatique, vikings, histoire de la Russie notamment) mais il y aura surtout trois conférences respectivement sur l'ambre de la Baltique, les Routes de l'ambre, et la Chambre d'ambre. Parmi ces accompagnants nombreux sont ceux qui souhaiteront acheter de l'ambre. Je me sens donc le devoir, à la fois de les mettre en garde contre les pièges que vous dénoncez si bien sur votre site, et de les aider à faire le tri dans la mesure de mes aptitudes... Comme je vous l'ai dit, mon épouse et moi même connaissons déjà bien le sujet, depuis une bonne quinzaine d'années maintenant, mais nous ne sommes pas pour autant des professionnels du domaine. C'est pourquoi j'apprécie que vous nous aidiez. Tout à fait d'accord pour vous envoyer une fois sur place des photos de pièces à priori intéressantes, et bien sûr pour vous communiquer au retour des informations, et d'autres photos. Si vous le souhaitez je dispose également de photos faites lors de précédents voyages dans deux musées danois de l'ambre (Amber House à Copenhague, et Amber museum à Esjberg). Vous les connaissez sans doute déjà. Nous ajouterons sous peu celui de la tour Dona à Kaliningrad et celui de Klaipedia en Lithuanie. Mais cela ne vous apportera peut-être rien ? Dès que j'aurai un peu avancé dans la préparation de mon prochain périple, je vous soumettrai un petit texte pour avis, si vous le voulez bien.
Déjà grand merci pour la réponse d'aujourd'hui.
Bien cordialement. Pierre Kohler.


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Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur BAER Sébastien, journaliste à France-Info

Pour mon reportage en Lettonie


Bonjour, Je suis journaliste à France-Info et je pars faire un reportage en Lettonie sur l'ambre.
Je voulais vous demander si vous saviez dans quel endroit en Lettonie il est possible de rencontrer des personnes qui cherchent de l'ambre ?
Merci de votre réponse.
Cordialement.
Sébastien Baer.
France-Info.


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Bonjour Monsieur BAER, Bonjour à toute l'équipe de France-Info !

Depuis toujours la pierre d'ambre récoltée sur les rivages orientaux de la Mer Baltique est considérée comme une pierre précieuse. La pierre "marine" a caractérisé les cultures, et, dans une certaine mesure, l'histoire et même l'économie locale.
Les lettons appellent la Mer Baltique: "Dzintar-jura" qui signifie "La mer de l'ambre".
Le golfe de Riga, large d'une petite centaine de kilomètres est réputé pour ses découvertes d'ambres.

Je suis persuadé, Monsieur BAER, que sur le marché de la capitale (Riga à l'entrée du golfe) vous devriez pourvoir rencontrer quelques autochtones dont les mains (et les poches) sont jaunies par la précieuse pierre de mer.
Quelques négociants originaires de Riga commercent régulièrement leurs échantillons d'ambres dans les grandes bourses européennes de Minéralogie, Munich par exemple.

Je crois également me souvenir que l'on m'ait rapporté, qu'il y a quelques années, une exposition au Musée de l'Homme dans les salles du palais de Chaillot, présentait des ambres de Riga ("Lettonie, Latvija. Histoire, arts et traditions"); les pièces étaient originaires du musée national.

Quelques contacts parmi les chercheurs qui travaillent à l'Académie des Sciences de l'Université de Lettonie de Riga devraient peut-être vous aider dans vos recherches :
Akademijas laukums, 1, Riga 1050.
Monsieur Andris CAUNE était, je crois, le directeur de l'Institut d'Histoire, et, Monsieur Ewald MUGUREVICZ travaillait, je pense, au Département d'Archéologie.

 

L'ambre des trois Etats baltes :

Sur la rive orientale de la mer Baltique, la Lettonie est encadré par la Lituanie au sud et l'Estonie au nord. Ces trois états baltes ont été les premiers producteurs mondiaux d'ambre.
Avant la première guerre mondiale, des villes de Lithuanie comme Memel (Klaipeda) et Palanga étaient véritablement les centres mondiaux du commerce et de l'industrie de l'ambre. Quelques cinq cent ouvriers travaillaient à Palanga et collectaient, par dragages en mer, environ 20 tonnes d'ambre par an. Je ne connais pas l'évaluation des collectes en Lettonie mais les demandes de productions modifièrent la structure même des exploitations. La fragilité des terrains et le peu de tenue de la roche obligea les grandes exploitations à travailler à ciel ouvert, ce qui entraînait le décapage préliminaire de trente à quarante mètres de roche stérile !
Les mines d'ambre à ciel ouvert, nées de la modernisation des techniques, a permit aussi de travailler à plusieurs dizaines de mètres sous la surface de la mer et d'atteindre des records de production.
Le cubage annuel du minerai extrait dans une mine pouvait atteindre alors 1.400.000 m3 !
L'ambre était véritablement la richesse minière des Etats baltes...

Je reste, Monsieur BAER, à votre service pour poursuivre une éventuelle interview.
 
Cordialement,

E.G.



Bonjour M. Geirnaert,
Tout d'abord, je voulais vous remercier pour votre réponse et toutes les informations que vous m'y avez très gentiment glissées.
Vous m'êtes d'une grande aide.
J'ai déjà pris contact avec deux artisans de Riga: M. Egons Steinbocks et M. Romulis, peut être les connaissez vous.
Je vais essayer de joindre les personnes dont vous mentionnez les noms. Je suis maintenant à Riga. Je vous tiendrai au courant de l'avancée de mes recherches.
Merci encore pour votre aide et d'avoir pris la peine de me répondre.
Cordialement,
Sébastien Baer




Monsieur Baer,
Je suis vraiment heureux que mes quelques connaissances livresques sur la Lettonie puissent vous aider ! Peut-être, Monsieur Baer, durant votre voyage, pourriez-vous faire "quelques" photographies : institutions, musées, étalages d'ambre des artisans locaux ?... Je reste à votre disposition pour vous aider, et, le site Internet Ambre.jaune est votre disposition pour participer à la promotion de votre sujet radiophonique.
Je serais heureux de présenter vos découvertes dans un dossier qui, éventuellement, pourrait-être le prolongement de votre émission.
Bon voyage à vous !
Bonnes découvertes...
Amicalement, E.G.





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Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Aurel Kigula

Des informations concernant notre résine copal

Bonjour,
Je suis Monsieur Kigula, je suis un opérateur économique en République Démocratique du Congo.
Je suis actuellement intéressé aux résines Copal Congo pour en faire une exploitation car nous avons un stock. Pouvez-vous me donner des informations.
Accepteriez-vous que je vous envoie un échantillon de notre résine copal ?
La matière peut varier de plusieurs sortes, du noir au jaune jusqu'au gris et produire une odeur d'encens comme celle que l'on a dans les églises. Je vous donne mon numéro de téléphone.
Cordialement.
Aurel Kigula


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Lettre de monsieur Jean Kalonda

L'utilité du copal Congo et son prix

Monsieur,
Je suis un géologue travaillant dans une société minière de production de Cuivre, Cobalt et Zinc en République Démocratique du CONGO en Afrique Centrale.
Subitement je vois arriver des campagnes éloignées des quantités de résine cristallisée (d'ambres jaunes).
En fouillant sur votre site, et, remarquant les sujets abordés, j'aimerais que vous puissiez me donner de plus amples informations sur cette matière en général, son utilité éventuelle et son intérêt au cas où elle n'aurait pas fossilisé une certaine vie animale ou végétale…
Avez-vous une idée sur le prix de cette matière dans toutes ses formes ?
Nous travaillons en collaboration avec un ami mineur que je mets en copie (xxx@yahoo.fr) et à qui vous pouvez réserver une copie de vos réponses.
Sincère collaboration.

Jean Pierre KALONDA
EMI/O/HYDRO KOLWEZI
C/o GECAMINES
BRUXELLES
BELGIQUE


Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Bruno ETO

Comment étudier un copal


Bonjour,
J'ai rapporté de l'ambre gris clair de l'Afrique centrale.
J'ai trouvé un grand filon dans la forêt primaire.
De quelle façon puis-je appréhender cette matière ?
Merci d'avance.
Bruno ETO


Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Mountasser Arbid

Des renseignements à propos du copal Congo

Bonjour cher Monsieur,
J'aimerais avoir des renseignements à propos du copal Congo s'il vous plait.
J'aimerais avoir une idée sur le prix de la matière brute, s'il faut la commercialiser et aussi, pouvez-vous me dire s'il serait possible de trouver de l'ambre au congo (R.D.C).
Je vous remercie à l'avance pour ces renseignements et j'éspère vous lire le plutôt possible.
Mes sincères salutations.
Mountasser Arbid


Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Cisse Abdoul Karim

Un nouveau copal en République de Guinée

Cher Monsieur,
J'ai l'honneur de vous informer que nous avons actuellement trouvé une quantité importante d'ambre jaune dans notre pays la République de Guinée (Afrique de l'ouest).
Je vous contacte par conséquence afin de connaître quelles dispositions prendre dans le cadre de la mise en valeur de cette substance.
Cisse Abdoul Karim Directeur Général de la SINI-sarl


Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Hubert Lusindem

Le copal du Congo... Une merveille qui attire mon attention

Bonjour Monsieur Geirnaert,
Je m appelle Hubert Lusinde, je réside à Kinshasa en République Démocratique du Congo. J'ai parcouru votre magnifique site web ainsi que quelques pages de votre forum. Je voudrais savoir si vous êtes toujours actif dans le domaine de l'ambre pour vous demander des renseignements sur les matières locales. Je possède quelques échantillons bruts. Je voudrais polir les objets et vous demander de m'indiquer l'essentiel de ce qu'il faut savoir. Je souhaite mesurer les inclusions, photographier les spécimens et expertiser les échantillons... Je voudrais polir les échantillons mais je n'arrive pas à décaper la couche protectrice extérieure, véritable "carapace"... Le papier de verre entame à peine la croûte. Pouvez-vous me donner quelques astuces ? J'aurais également besoin d'équipement pour tester la fluorescence de mes lots. Pouvez-vous me conseiller sur du matériel et les méthodes? Je voudrais également bénéficier de vos conseils et expertises en images, via Internet. Que faut-il ? Comment pouvons-nous mettre cela en œuvre? Pouvez-vous me dire si vous organisez des stages sur l'ambre ? J'admire beaucoup votre travail sur l'ambre. Les résines que j'ai m'ont été vendues par un ami chasseur qui habite le fin fond de la forêt équatoriale. Je peux en avoir jusqu'à dix kilogrammes par mois... Quelle est la valeur de la matière? Le prix est-il fixé au gramme comme pour les gemmes baltes? Le prix varie-t-il selon les inclusions piégées ? J'ai un échantillon de 300 grammes, combien vaut-il ? L'ambre n'est pas mon métier. Je suis un Pilote de Ligne (long courrier) à la retraite, acheteur de minerais de production artisanale. Et je découvre les oléorésines... Les commentaires que vous faites à propos de quelques échantillons (comparables aux miens) et que vous donnez sur votre site web sont très pertinents et me confirment que vous êtes expert en la matière. Les hypothèses que vous émettez sur la formation des échantillons par exemple dans les différents étages des biotopes (au niveau des racines, sur le bois de l'arbre sécréteur) tiennent la route et aux vues de ce que je vois sur la couche extérieure de mes objets, j'y souscris pleinement.
Bien à vous.
Hubert Lusindem.



Pour lire la lettre suivante---- Réponse :
Vous êtes plusieurs correspondants d'Afrique à me demander quel est le potentiel du Copal... Quel intérêt peut avoir l'étude des gisements d'ambres jeunes lorsque seuls les ambres anciens (ambres de la Baltique, type Gédanites) occupent les médias (avides de scoops ?). Le terme ambre "jeune" est utilisé désormais pour couvrir le copal d'Afrique et parfois le copal Congo.
Dire que le copal Congo a été exploité à "outrance" est un euphémisme. De 1920 jusqu'à 1940, le copal Congo, a constitué une manne rondement "spoliée"... La matière a été collectée jusqu'au record de 1936 où la production annuelle atteignait 23.000 tonnes de brut. Traditionnellement solubilisées pour produire des huiles et des vernis, les oléorésines indurées n'ont jamais vraiment été étudiées pour examiner l'inventaire de biodiversité qu'auraient piégé les sécrétions... Une autre époque,... Les objectifs ne sont qu'économiques... La science attendra. Aujourd'hui ici et là on lance le scoop que le copal en Inde ou ailleurs constitue une richesse "scientifique". Les dépôts de ces matières non renouvelables ont été consommés pour l'essentiel par l'industrie...
Dans mes publications, 1998, 2000 et 2002, (et même avant cela) j'ai insisté plusieurs fois sur l'intérêt d'examiner le copal (sub-fossile et récent) car les matières rapportent rigoureusement et précisément les dernières étapes des transformations biologiques qui modifient nos biotopes forestiers. Quelle sont les dernières évolutions connues de tel ou tel groupe ? Pourquoi ces modifications sont-elles en marche, etc... Les résines copal constituent un "hot-spot" accessible à chacun pour scruter l'évolution en marche. C'est en interrogeant le registre des fossiles récents que l'on comprend certains processus intimes du vivant. Questionner les archives systématiquement les plus anciennes n'est pas la solution.

Au sous titre de mon article : "Un fossile qui contient des fossiles..." selon lequel, "L'ambre offre des insectes de 230 millions d'années", (confer la revue Insectes de l'INRA, numéro 126), j'aimerais formuler une précision sur les résines et rapporter l'exemple des papillons pour compléter l'article : "Où se cachaient les insectes" par Laure Schalchli publié dans le numéro 127 du même magazine et ainsi répondre aux lettres de Messieurs
Aurel Kigula, Jean Kalonda, Bruno Eto, Mountasser Arbid et Cisse Abdoul Karim. Quel est l'intérêt et/ou le potentiel des résines copal (résines subfossiles, type copal Congo ?

 

Curculionoidea (charançon)  2 M.A.

Paléontologie / Copal-Congo : La science fait-elle fausse route ? Lorsque les scientifiques étudient l'ambre, cette résine fossilisée qui contient parfois des insectes, ils focalisent souvent leurs recherches sur les gisements les plus anciens... En délaissant l'étude des gisements récents, la science "officielle" qui cherche le scoop est-elle passée à côté de l'essentiel ?



---- Réponse :
Concernant le numéro 126, il y a, à la page 14 une erreur dans le sous titre...
L'ambre le plus ancien est âgé de 230 M.A. mais, l'insecte de l'ambre le plus ancien est pour l'instant âgé de 130 M.A.
Il faut alors lire : "130" millions d'années dans le sous-titre, mais nous n'en voudrons pas à Marie Guillaume, l'ancienne co-rédactrice, qui a travaillé sans compter pour produire, durant de nombreuses années, une formidable revue !


Quel est le prix des résines fossiles en Afrique de l'ouest ?

La République Démocratique du CONGO est si riche en gisements fertiles de copal que les deux mots sont associés, on parle ainsi du "Copal-Congo". Cependant, la qualification d'ambre (ambre jeune), associée aux nombreux gîtes d'Afrique Centrale n'est pas due au hasard, mais s'explique tout simplement par une arrière pensée "économique", le mot "ambre" permettant d'augmenter les prix des lots proposés à la vente.
Il faut retenir que les résines originaires du Congo sont essentiellement du Copal, confer une explication des deux matières que je donne à Monsieur L. Botosaneneanu (Section Entomologie au Musée - Faculté des sciences de l'Université d'Amsterdam, Pays-Bas) sur ce site.

Nombreux sont les européens venus au Congo chercher les produits qui était là presque à disposition : huile, hévéa, noix de palme, or, ivoire, cuivre, etc... Le Congo a maintenu pendant de nombreuses années (plus de 40 ans) ses activités de rentes des produits rémunérateurs; le pays s'est figé dans le système bon marché de l'économie extractive et d'exportation (mines, bois tropicaux, caoutchouc, fibres et bien évidemment copal...)
Concernant les résines fossiles, les productions locales, prises en charge par la FEC (Fédération des Entreprises du Congo) au sein de son comité professionnel bois, sont, je crois, exclusivement destinées à l'exportation pour des fabrications de produits élaborés, (vernis, laques et autres productions dérivées tels les liants pour des peintures…)
Le prix des substances industrielles variant dans le temps selon les lois du marché et selon les qualités offertes, il est difficile de vous donner une valeur même approximative.

Les résines sub-fossiles, incomplètement fossilisées sont particulièrement odorantes. Et, il est possible de reconnaître un copal "récent" d'un copal "plus ancien" par l'exhalaison plus ou moins forte que l'échantillon produit lorsqu'il est frotté vigoureusement contre un lainage. Effectivement comme le précise Monsieur
Aurel Kigula, la matière peut varier de plusieurs sortes, du noir au jaune jusqu'au gris et produire une odeur d'encens comme celle que l'on a dans les églises.

La place des produits dérivés du bois dans certaines économies forestières ne sont pas à négliger. Emprunté à Gregersen (COLLECTIF. - La forêt, patrimoine de l'avenir - Actes du Xe Congrès forestier mondial. - Revue forestière française. - Nancy 1991) l'exemple donné ici n'a qu'une valeur indicative :
"M. Conelly (1985) a observé que les Tagbanua de Palawan, aux Philippines, pouvaient gagner plus en récoltant la résine de copal qu'en travaillant comme ouvriers agricoles pour les agriculteurs du voisinage."

Actuellement, le cours des résines change surtout sur un marché parallèle en réaction à l'intérêt que portent certains commerçant aux inclusions, (phénomènes nés de la publicité de l'exploitation très lucrative d'autres résines fossiles), les prix sont alors fort variables.
De fait, le coût d'un échantillon est parfois plus élevé que celui d'un lot important, (les cours sont arbitraires) ; j'en veux pour témoignage mes longues discussions avec des prospecteurs de pétrole qui recherchaient des lots de Copal au Togo…
La seule indication chiffrée que je puisse vous donner est celle d'une exploitation semi industrielle qui valait lors des années 90 à Madagascar. Sur l'île malgache, la tonne de copal brut se monnayait aux alentours de 2.500 Euros. Ceci étant, il faut encore compter avec les élévations de prix des lots qui arrivent en Europe.


Originalité des sites au Congo.

Le copal Congo, surtout riche en inclusions végétales, est exclusivement réservé aux confections industrielles. Les inclusions ne sont, pour ainsi dire, pas étudiées, (publications ?). Les formes des résines fossiles du Copal Congo sont très variables, coulures étirées ou fragments plus ou moins informes d'un jaune brunâtre, parfois transparent, avec des cassures nettes, dans une matrice souvent opaque à nombreux débris organiques. La récolte du Copal Congo se fait presque uniquement dans les forêts marécageuses de la cuvette centrale congolaise, d'où le nom de 'copal Congo'.
Il subsiste cependant une incertitude au sujet de l'origine botanique du copal Congo. Les principaux arbres producteurs appartiennent tous à la famille des caesalpiniées, aux genres Copaifera et Daniellia.
L'origine du copal Congo semble due au traumatisme naturel qu'est la chute des plus grands arbres qui blessent sérieusement les copaliers, généralement plus petits.


L'examen d'un gisement même récent par le biais de ses inclusions offre des champs d'investigation particulièrement nombreux. L'exemple de la cuvette congolaise devrait restituer admirablement le biotope fossile, (bio diversité). En effet, les insectes sont de bons indicateurs environnementaux. Ils occupent une niche écologique qui dépend de leurs besoins spécifiques. Chaque espèce vit sur une végétation caractéristique qui fournit à l'insecte les conditions 'micro-climatiques' et la nourriture propices à sa survie. Liée par ses inclusions aux études de paléo-climatologie, la résine fossile congolaise est aussi une matière formidable pour appréhender les mécanismes de la spéciation des espèces. Ce "miel végétal" Pléistocène est inséparable des recherches concernant la stratigraphie, la paléogéographie...
Cependant les équipes pluridisciplinaires font preuve d'un intérêt "singulier" pour les inclusions surtout anciennes et portent essentiellement leurs concours aux examens de ces trouvailles qu'ils espèrent médiatiques. Confer les propos de monsieur Stéphane Boucher, Laboratoire d'Entomologie, du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, qui s'exprime comme spécialiste des coléoptères sur l'insecte représenté en couverture de ma dernière publication :
"Ce sub-fossile et d'autres insectes de ce type et de moins de 3Ma, n'ont rien d'"extraordinaire", aussi beaux et intéressants soient-ils. On en connaît de plus vieux et en quantités dans divers sites."

Au regard de la quantité et de l'importance des gisements de par le monde, le nombre de spécialistes attachés à l'identification des inclusions de l'ambre est restreint ! De plus, il faut compter avec ces concurrents qui participent à la course aux inclusions les plus médiatiques pour tenir le scoop. Ces poursuites pour dénicher les morphologies "archaïques", "transitoires" ou "neuves" sont utiles, (et indispensables), mais, il faudrait finalement reconnaître l'utilité d'examiner les gisements récents (publications ?) pour avoir une approche plus concrète des gisements...

De quoi parlons nous ? Les gîtes du Congo, plus ou moins anciens et ceux de la côte Ouest de l'Afrique, sont un modèle extraordinairement intéressant par lequel on est tenté de supposer qu'il sera un jour possible d'appréhender les sujets dans une plus large acception, (approche globale, étude de la valeur du piège par exemple).

Les fossiles anciens peuvent-ils, à eux seuls, nous révéler les moyens par lesquels les insectes ont évité les grandes extinctions ?

La rhétorique qui suggère les hypothèses d'école concernant la survie miraculeuse des entomofaunes qui échappent aux grands cataclysmes dont celui de la chute d'une météorite à la fin du Crétacé donne le témoignage que nos connaissances des populations fossiles d'insectes sont très lacunaires :
"De deux choses l'une, les insectes ont à la différence des autres animaux des capacités de régénération formidables leur permettant de regagner leur diversité en quelques millions d'années, ou, le scénario cataclysmique de la météorite n'a pas été planétaire comme on le dit souvent."
Cet argument exposé dans le magazine Sciences et vie (Hors Série N°213) puis, récupéré dans la parution Décembre 2002 de la revue Insectes (N°127), est donné par Monsieur André Nel du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris.
Pourquoi seuls les insectes parmi le vaste groupe des arthropodes auraient une capacité à récupérer rapidement ?
Les hypothèses doivent être "expérimentées". Quitte à se tromper, ne faut-il pas parfois tenter le début d'une petite réponse ? "Le parti du silence n'est bon à rien et il faut supposer, même si on ne peut prouver." (Lamarck et l'interprétation de la nature).
Examinons alors les insectes soumis directement aux catastrophes nucléaires...

Il est difficile de formuler une explication globale par l'interrogation de quelques familles que l'on croit bien connaître, retrouvées dans l'ambre. Citons, une nouvelle fois, les idées du brillant professeur au muséum, (Lamarck et l'interprétation de la nature) : "Les hommes à petites vues ne peuvent se livrer qu'à de petites choses". Prenons l'exemple des papillons.
"Soit les papillons ne volent pas, soit ils se cantonnent dans des niches abritées que le piège de la résine restitue parfois en inclusions." dixit Gaël de Ploëg, l'inventeur du site de l'Oise en conférence le samedi 6 juin 1998 à la Faïencerie salle Antoine Chanut de Creil.

Les lépidoptères ont des formes relativement faciles à identifier, dans la mesure où les documents scientifiques, décrivant jusqu'aux pontes, sont nombreux. Le cas des papillons de l'ambre est important car ces insectes sont d'ordinaire en étroites relations avec des plantes hôtes (co-évolutions).
L'ambre du Liban montre la forme initiale et définitive des premiers papillons de nuit (hétérocères). Si des papillons de l'ambre sont désignés comme "immobiles" sur les troncs, (état, ici, différent de la diapause), on peut supposer que le principe est décidé surtout par le régime alimentaire. Ainsi, certains papillons baltes se nourrissaient des champignons parasites des pins, d'autres venaient probablement dormir dans les fissures de l'écorce, se protégeant ainsi peut-être des prédateurs.

Ce 6 juin 1998, Monsieur André Nel, également invité à la Conférence de la société Archéologique, Historique et Géographique de Creil, présentait le gisement d'ambre Fossilifère de l'Eocène supérieur découvert dans la vallée de l'Oise.
Il mentionnait alors que les papillons étaient, dans les ambres en général, de bon indicateurs d'étude :
"Aucun représentant de grande taille n'a été trouvé dans l'ambre." (exception faite d'un Rhopalocère lépidoptère diurne de 3,5 cm dans un échantillon de la baltique !)
et de continuer :
"Les papillons comme les coléoptères sont des insectes dont la petite taille leur permet de se réfugier dans d'hypothétiques abris. ", argument repris dans la parution décembre 2002 de la revue Insecte N°127, page 4.
" Encore leur fallait-il trouver de quoi manger... " Est-ce de l'humour ? Certainement...

Si l'on évoque souvent une torpeur (supposée) de l'insecte qui verrait l'utilité salutaire d'une longue immobilité, il est aussi loisible de constater que certains spécimens adultes peuvent migrer sur plus de 3.000 km en traversant des mers après un impact atomique !
A la différence de l'hirondelle qui réalise complètement un aller retour, les papillons peuvent, au niveau de l'espèce, réaliser le déplacement plutôt que les individus. Les parcours accomplis sont importants ! Donnons l'exemple de lépidoptères migrateurs capturés en Grande-Bretagne marqués, la même année, par une bombe atomique :
Monsieur Lucien Chopard dans la revue Science Progrès N°3313 - mai 1961, nous présente Nomophila noctuella, pointant un lépidotère adulte marqué directement par une sphérule de 9 microns produite par une explosion atomique réalisée dans le Sahara en 1960. Le spécimen a été capturé en Grande-Bretagne !

Tout ceci pour décrire le mirage que l'on peut éprouver si l'on restreint ses observations aux seules investigations lointaines qu'offre la fenêtre d'étude que sont des ambres les plus vieux (ou, les plus "intéressants").

Pour répondre à la question : "comment les insectes ont évité les grandes extinctions", il faudrait, si l'on souhaite trouver une solution par les examens de l'ambre, être en mesure de saisir le mécanisme que constitue le piège végétal.
Les inclusions végétales amorphes, le pollen, (palynologie), devaient permettre d'apporter un début de réponse et offrant les avant-goûts des lieux où se "cachaient" éventuellement les insectes.
Le registre de la paléo-entomologie qui travaille aux ambres anciens devait s'enrichir des enseignements que peuvent constituer les résines fossiles récentes (résines de moins de 2 millions d'années).

Les entomofaunes des résines sub-fossiles du Congo constituent des collections bien plus riches d'enseignement que celles présentées dans des vitrines d'exposition. Ces collections proposées en cadre, où, l'insecte piqué est figé sans comportement sont utiles... Mais les collections sont fragiles et doivent de surcroît être protégées au pyrèthre, au thymol, au paradichlorobenzène pour repousser les ravageurs que sont les Dermestidae, Anobiidae, Ptinidae, Cucujidae, Tenebrionidae, Psocoptères et Thysanoures, ... Les insectes ne se supporteraient pas en collections ? (= humour).


Conclusion à la valeur des résines sub-fossiles d'Afrique

De nombreux gisements de l'Afrique de l'Ouest sont à découvrir (ou redécouvrir) tel celui mis à jour par Monsieur Cisse Abdoul Karim en République de guinée. Quelques scientifiques portent leurs attentions aux gisements récents de résines partiellement fossilisées (résines sub-fossiles), confer la préface de mon ouvrage par le Docteur Jacek Szwedo. (Les publications sont encore très rares...)
Le gisement en République de guinée pourrait être une résine-copal identique de qualité à celle que l'on trouve au Congo, en effet, la matière se trouve classiquement en Sierra Léone et au Nigeria...
Les gisements de l'Afrique de l'Ouest, d'origine Fossile, (- ce dernier qualificatif n'impliquant pas forcément un âge important, en effet, l'espèce botanique source, peut avoir disparu depuis quelques milliers d'années seulement -)
sont un témoignage local très expressif de familles animales ou végétales qui existent actuellement.

Il est indispensable de valoriser ces matières en impliquant les organismes compétents. Les premiers contacts peuvent être envisagés, me semble t-il, à la Chambre du Commerce en essayant de trouver un soutien auprès d'équipes de chercheurs spécialisés en botanique et/ou entomologie.
La prise en compte de la matière (sans doute sous contrôle local des organismes forestiers) peut éventuellement suivre la filière commerciale. En ce qui concerne Madagascar, par exemple, ce sont les chinois, vivant sur l'île du commerce des épices et des produits de la mer, qui sont à l'origine du développement du marché du copal malgache. Ils se sont d'abord intéressés à la fabrication de produits dérivés, tels les vernis, et ont demandé aux paysans locaux de ramasser la production en forêt.

Il faut toujours avoir présent à l'esprit qu'un lot de brut extrait d'un gîte devra mentionner le lieu, la date et divers renseignements très utiles pour permettre une étude éventuelle du dépôt (profondeur, qualité du sol, etc).
Libre à chacun, ensuite, d'étudier la matière qui recèle un Véritable message de Fortune.

E.G.


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Pour lire la lettre suivanteLettre de Camaïeu Peinture, Monsieur Mountasser Arbid

Concernant le copal Congo, les peintures et les vernis


Cher Monsieur,
Aavant tout, je voudrais vous remercie d'avoir répondu rapidement à mon précédant message !
Puis-je vous solliciter aujourd'hui pour que vous puissiez me donner des renseignements à propos des personnes et des entreprises qui pourraient avoir l'utilité de copal Congo (pour leurs fabrications de peintures et vernis par exemple) ?

Je suis dans l'impossibilité de trouver ces renseignements.
Dans mon précédant message, je vous demandais si l'ambre existait de au Congo.
Pourriez-vous, monsieur, me renseigner sur ce point ?
Dans l'affirmative, l'ambre est-il utilisé à l'état naturel (en tant qu'encens) ?

Pourriez-vous me dire avec quels autres produits les résines fossiles et sub-fossiles sont-elles éventuellement commercialisées ?

Pourriez-vous aussi, Monsieur, me préciser si le copal Congo est d'une qualité supérieure à celles des autres matières qui existent sur le marché ?

Je vous prie de m'excuser pour le temps que je vous prends, tout en vous remerciant.
Mes sincères salutations.
Mountasser Arbid.


Pour lire la lettre suivante---- Réponse :
Bonjour Monsieur
Arbid,
"Dans mon précédant message, je vous demandais si l'ambre existait de au Congo.
Pourriez-vous, monsieur, me renseigner sur ce point ?
"
Non, à ce jour, aucun ambre contenant de l'acide succinique, (de 3 à 8 % de la masse totale de la résine; c'est la définition), n'a encore été trouvé au Congo.
Les oléorésines, semi fossiles, du Congo restent essentiellement (à ce jour) de type copal.


"Pourriez-vous aussi, Monsieur, me préciser si le copal Congo est d'une qualité supérieure à celles des autres matières qui existent sur le marché ?" Peut-on indiquer si le copal Congo est d'une qualité supérieure à celles des autres types (résines copal) ?...
La qualité d'un copal d'un type A ou d'un type B n'est pas facilement mesurable au niveau d'une norme théorique.
Une résine, fossile ou contemporaine, (ambre ou copal), n'est pas, selon moi, supérieure à une autre. La question n'a d'ailleurs pas de sens réel (pour un scientifique).
Tout dépend, en effet, de l'utilisation technique que l'on souhaite faire de la dite matière.
Cependant les industriels cataloguent les matières, et, citons ici, un exemple finlandais.


En général tous les copals fossiles, sont intéressants en industrie.

Voici 3 qualités par ordre décroissant :

1. Zansibar copal,
East-African coast up to Tanganyika. The hardest known copal. Genealogical family tree: Trachylobium verrucosum. Exists in various qualities. The best quality is flat (5-10mm thick). Colour white-yellow, granular surface like chicken skin.
2. Congo copal, West-Africa, Congo (20 different grades) Genealogical family tree: Leguminos, Copaifera Demeusii copallifera. Round or oval lumps, granular surface. Size, walnut to baby head. Color, glass clear, lighter or darker gold brown, sometimes opaque, milky.
3. Sierra-Leon copal or Pebble Gum, West-African coast, equatorial belt. Found along the coast and near the rivers. Round, boulderlike form. Surface matte, like grinded glass, fracture clear as glass.




Une caractéristique récurrente des produits industriels élaborés à partir des résines végétales est leur résistance, et, concernant ce point, les résines du Congo sont assez "tendres".
Les oléorésines semi fossiles d'Australie et les sécrétions du pin (Dammara australis), employées pour imiter l'ambre de mauvaise qualité, sont alors appréciées car les substances sont singulièrement résistantes.
En effet, la dureté du "Kauri-gum" ou "Kauri-copal" est parfois supérieure à 6 !
Oubliant sans doute ce point, nombreux sont ceux qui graduent encore la qualité des oléorésines et définissent le copal Congo comme une gomme Très Dure pour la fabrication des vernis.
La comparaison peut être effectivement tenue avec, par exemple, le copal tendre de Manille.

En fait de nombreuses comparaisons existent, et, plusieurs types de copal sont également comparés au Sandaraque actuel, (résine produite par une sorte de Thuya, Tetraclinis Articulata originaire de l'Afrique du Nord)…


Autre point, selon une zone géographique, une résine peut tenir un nom vernaculaire.
Les oléorésines fossiles du Kochenthal (Allemagne) s'appellent ainsi la Kochenite… Il en est de même pour la Krantzite, l'Allingite, etc…
Des noms de résines peuvent être rattachés à des appellations d'exploitations minières (Stantienite) et/ou de personnages (Beckerite).
Ainsi, il est bien difficile de comparer les matières et de distinguer en quelques pôles les résines bonnes ou mauvaises qui peuvent être exploitées en industrie.


Selon son ancienneté géologique, et, selon la nature du gîte fossilifère, un copal peut avoir de multiples caractéristiques physico-chimiques (très singulières) offrant plusieurs utilisations industrielles.
Quelque soit la matière, (singulière ou pas), le problème est ensuite de disposer d'une quantité suffisante de ce type de résine pour alimenter durablement la chaîne de production.
L'avantage de la cuvette congolaise est d'offrir d'énormes potentialités de matériaux facilement exploitables. Le faible coût de la collecte et la pureté reconnue de certains types (résines faiblement polluées par percolation des éléments du sol, confer le chimisme des roches encaissantes pendant les époques géologiques) sont des principes variables qui ne peuvent être tenu dans le temps comme les principes de base d'une classification des qualités des matières.
Selon les préceptes de l'exemple finlandais, vingt types de résines originaires du Congo peuvent être repérés !



"Pourriez-vous me dire avec quels autres produits les résines fossiles et sub-fossiles sont-elles éventuellement commercialisées ?"
Les substances mêlées aux résines fossiles, pour un emploi industriel, dépendant de l'utilisation finale du produit.
Les destinations industrielles des copals sont essentiellement : les laques, les peintures et les vernis.

Les vernis sont constitués de solutions homogènes qui sèchent à l'air.
Les composés de base sont alors divers résines et gommes fossiles ou contemporaines avec l'adjonction d'éventuelles résines synthétiques. Les vernis emploient également un liant, un plastifiant, un solvant, un diluant et, occasionnellement des pigments…
L'objectif des mélanges est de produire au contact de l'air un mince film glacé, dur, et homogène employé pour la protection et/ou la décoration des surfaces traitées.
Dès lors, de nombreux vernis sont élaborés à partir du copal Kauri et Congo. Le copal est alors mêlé à l'huile de lin ou l'huile de bois de chine, le mélange reçoit ensuite un solvant à base de térébenthine.
Il y a trois grandes catégories de vernis : les vernis gras (solides mais ayant tendance à jaunir), les vernis à l'alcool et, les vernis maigres (transparents mais plus fragiles).

La plupart des résines fossiles et semi-fossiles peuvent être transformées en médiums et vernis pour la peinture. Un mélange de gomme dammar (résine originaire de Sumatra, Java, Bornéo) mêlé environ 48 heures à une essence de térébenthine, après décantation, forme ce que l'on nomme : Le médium dammar qui est utilisé en peinture.

Pour ainsi dire, toutes les peintures ambres/copals sont résistantes. Les matières sont réalisées en mêlant quelques résines fossiles à de l'huile de lin.
Une large gamme d'oléorésines contemporaines ou antiques sont ainsi employées, (le copal de Madagascar, le copal Congo, les résines de Sierra Léone, et, également, la gomme de Kauri).
Les résines fossiles ont, en général, un point de fusion assez élevé, et, à l'état brut de collecte (dans les gîtes fossilifères), les matières sont insolubles dans les huiles. Pour réaliser les médium et les peintures, il faut préalablement soumettre les résines fossiles à de violentes cuissons. Le processus de chauffage diminue le point de fusion en abaissant l'acidité des matières.
De nombreux opérateurs (particuliers ou petits industriels) adoptent encore ces procédés de façon assez artisanale. Lorsque la résine perd environ quinze pour cent de son poids en fumée dégagée, (vapeur aqueuse + anhydride carbonique), on estime que la solubilité dans l'huile de lin peut être réalisée ; la cuisson est alors suffisante pour poursuivre l'élaboration des peintures.


"Puis-je vous solliciter aujourd'hui pour que vous puissiez me donner des renseignements à propos des personnes et des entreprises qui pourraient avoir l'utilité de copal Congo (pour leurs fabrications de peintures et vernis par exemple) ?"
Pour répondre à cette dernière question, sachez, Monsieur, que l'équipe qui anime le site ne diffuse généralement aucune coordonnée à propos de personnes ou d'entreprises qui souhaitent un négoce.
Cependant, nous avons en mémoire le nom d'un responsable d'une firme industrielle qui souhaitait acheter plus d'une tonne de copal Congo par an…
Nous contactons la personne, et, nous restons à votre disposition…
Cordialement,

L'Equipe Ambre.jaune et E.G.



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Pour lire la lettre suivanteLettre de madame Marie Palat

Votre travail


MAGNIFIQUE !!! MERVEILLEUX !!!! INCROYABLE !!! UN VRAI VOYAGE DANS LE TEMPS !!!! LA, DANS CETTE GOUTTE DE MIEL DE PIN ! ...
MERCI CHER Eric de partager avec nous, pauvres sédentaires incultes mais curieux, votre passion, et vos photos uniques au monde !
Tous mes points d'exclamations sont mérités!!!
Je dois dire que je suis fascinée depuis toujours par la beauté et la magie de ces gouttes de miel contenant ces vies intactes qui nous viennent du fond du jurassique et même d'avant ?... Je suis émue aux larmes chaque fois qu'il m'est donné de tenir (et c'est rare !) ces insectes dans leur fragilité et leur éternité !
Grâce à vos belles photos, j'ai rêvé;... alors et encore merci !!!!!!
Cordialement et amicalement,
Marie

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Pour lire la lettre suivanteLettre de madame "NAT. CHA."

Votre site

Je viens de découvrir votre site et d'y passer deux heures et ce n'est que le début...
L'abeille magique (darius) me tient en haleine depuis un bout de temps...
Nous sommes deux à admirer les images et à nous perdre dans les méandres de cette représentation incroyable...
On parlait ambre aujourd'hui avec une amie de travail, et, elle avait un doute sur la provenance de l'ambre, la pensant animale, plutôt que végétale...
Je lui réserve une merveilleuse surprise avec votre site, et vais, de ce pas, acheter votre livre demain.
Bravo, c'est beau et magique, merci pour ce plaisir !
Natalie

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Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Hubert Duprat

Une larve de trichoptère avec son étui dans de l'ambre ?


Cher Monsieur Geirnaert,
Je viens de découvrir votre site, je suis très admiratif de la façon avec laquelle vous vous attachez à répondre à vos correspondants.
Je me permets donc à mon tour de vous solliciter. Je cherche à savoir si l'on a déjà trouvé une larve de trichoptère avec son étui dans de l'ambre, je sais que les trichoptères adultes sont très nombreux à être présents dans l'ambre, mais en ce qui concerne les larves, qui plus est avec étui je n'en connais pas.
Préparant une monographie (très visuelle) sur le Trichoptère, l'existence d'une telle inclusion serait pour moi formidable.
En vous remerciant par avance.
Avec mes sentiments les meilleurs;
Hubert Duprat,
Rue du Four
34270 Clarete


Pour lire la lettre suivante---- Réponse :
Le célèbre Naturaliste grec Aristote ! connaissait déjà l'existence des Trichoptères, il les avait appelés "gâte-bois" parce qu'un grand nombre de leurs larves pénètrent dans le bois en le rongeant.
Les Trichoptères, (ou phryganes), sont des insectes dont l'aspect est assez voisin des papillons; de fait (commerce oblige) ils sont examinés par les vendeurs d'ambre comme des insectes assez profitables pouvant occasionner de belles ventes.
Les Trichoptères se distinguent des papillons par leurs ailes recouvertes non pas d'écailles mais de poils nombreux formant souvent des franges marginales, d'où le nom de l'ordre : Trix en grec signifie poil. Nos connaissances sur les Trichoptères de la Baltiques sont l'œuvre de la monographie d'Ulmer, qui, en 1912, citait 152 espèces distribuées dans 56 genres et 12 familles. Cependant les Trichoptères dans les ambre ne représente jamais plus, (lorsqu'ils sont présents), que 2 à 3 % des insectes englués, (ils sont alors assez rares).
Une étude récente des 150 spécimens de la collection de Copenhague fait apparaître (encore) de nouvelles espèces dans cet ambre...

Les Trichoptères adultes s'éloignent assez peu des eaux où ils ont vécu à l'état larvaire. Ils sont souvent crépusculaires, et, de jour, ils demeurent blottis dans les broussailles et les herbes basses ainsi que dans les crevasses des rochers ou des arbres.
Leur activité commence avec le déclin du jour et ils volent près des eaux, soit isolément, soit en groupe, formant parfois de véritables essaims.
Pour pondre, les femelles descendent en général sous l'eau, soit en marchant, soit en nageant. Les œufs sont émis par paquets enrobés dans une substance qui les fixe au substrat. Il existe deux types de pontes : les pontes cimentées et les pontes gélatineuses. Les fourreaux larvaires des insectes sont caractéristiques.
Ressemblant souvent à des débris de végétaux ces objets inclus dans l'ambre sont rarement identifiées par les vendeurs. Les fourreaux peuvent selon les espèces être formés de cailloux, de gravillons, de grains de sable, de branches ou même de feuilles…

Sombres, (foncés et opaques), ces inclusions sont difficiles à restituer en photos, d'où mon choix de ne pas présenter dans mon ouvrage une larve piégée dans son fourreau dont seule une patte semble émerger de l'abri.

Notes : A ce jour, dans les gisements baltes, j'ai eu la chance d'examiner 3 échantillons d'ambres contenant, me semble t-il, des étuis avec des larves. (Je peux faire mention d'une larve piégée dans son fourreau, je reste à votre disposition pour vous présenter l'image).
Autre point, dans un échantillon polonais de 8 cm, j'ai dénombré 5 fourreaux synchrones appartenant sans doute à la même espèce.

L'ambre de l'Oise (54 - 56 M.A.), ci dessous, montre quelques "belles" inclusions de Trichoptères...

Trichoptère dans l'ambre de l'Oise

 

Ci dessous, vous pouvez examiner le détail de deux fourreaux larvaires de Phrygane.
Les fourreaux sont des abris de soie réunissant des débris d'origines diverses qui cuirassent les larves aquatiques. La larve représentée en dessin, (extraite de son fourreau), montre à la partie supérieure un crochet qui permet à l'insecte de rester solidement campée dans son repère. L'animal, ainsi ancré dans son étui est donc souvent imperceptible...
Les nombreuses espèces de phryganes (insecte Trichoptère) construisent des fourreaux constitués de minuscules débris calibrés, soigneusement cimentés par de la soie...
La longueur du fourreau au dernier stade larvaire mesure généralement de 1 à 1,5 cm.
Les diverses espèces de phryganes retrouvées dans l'ambre ne sont pas identifiables à l'architecture de leurs fourreaux; (insuffisance de données paléontologiques).

Fourreaux larvaires de Phrygane


Monsieur Hubert Duprat, si vous travaillez sur les Trichoptères de l'ambre, vous pourrez certainement vous rapprocher de Monsieur
L. Botosaneneanu (Section Entomologie au Musée - Faculté des sciences de l'Université d'Amsterdam, Pays-Bas) qui est un spécialiste du groupe. Confer une correspondance que nous échangeons sur ce site.
Cordialement,

E.G.


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Pour lire la lettre suivanteLettre d'un opticien...

Une technique pour fondre des petits morceaux


Bonjour,
Je suis opticien, et je réalise des petites sculptures... et, j'ai récemment découvert une passion pour l'ambre.
J'ai lu avec attention votre site... mais... je suis a la recherche d'une technique pour fondre des petits morceaux, et de la poussière d'ambre, pour en faire des moulages...
Comment peut-on rendre l'ambre liquide, pour qu'il redevienne solide en séchant ? Cordialement.


Pour lire la lettre suivante---- Réponse :
Monsieur,
Ce sujet est présenté dans l'ouvrage. Confer la table des matière, vous pouvez alors consulter le chapitre approprié de mon dernier ouvrage.
La façon la plus avérée d'obtenir un ambre clair translucide, limpide et pur pour confectionner des objets moulés, est de mettre le matériel sous pression, et de monter la température en autoclave en présence d'azote. Pour obtenir ensuite une couleur cognac, il faut chauffer l'ambre en étuve. Ce procédé est utilisé pour améliorer l'aspect de l'ambre utilisé en joaillerie. L'ambre est encore dit 'clair' malgré sa tonalité qui change, qui fonce légèrement (couleur marron rouge). L'ambre devient limpide sans bulle de gaz ou d'eau. L'adjonction d'huile de colza a pour effet de faire disparaître les bulles et zones de fractures de l'ambre.
Mise au point en 1880 en Prusse, la technique de l'ambre pressé (et chauffé; fondu) permet d'agglomérer, sous pression, une fois amollis à 160°c des petits morceaux d'ambre provenant de déchets de taille ou de très petits morceaux naturels.
La technique permet aussi et surtout à fabriquer des faux. (Confer mes travaux).
Cordialement,
E.G.


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Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Arsac

La solubilité de l'ambre dans l'alcool


Bonjour Monsieur.
En consultant votre site j'ai découvert que l'ambre n'était pas soluble dans l'alcool.
J'ai vérifié vos propos en retirant l'expérience avec un alcool concentré à 70%.
Quelle est s'il vous plaît la durée approximative de la réaction chimique ?
L'ambre peut-il fondre à la flamme d'un briquet; comme le dit la "croyance" ?
En vous remerciant par avance.
L'ambre que je possède est monté en bague et provient sans doute de République Dominicaine.


Pour lire la lettre suivante---- Réponse :
Monsieur,
A l'inverse des plastiques, l'ambre ne fond pas; l'ambre se consume sous une flammèche. Les allemands désignent littéralement l'ambre de "Pierre qui Brûle". Bernstein en allemand; (Bern = brûler) et (Stein = pierre).
La réaction de dissolution chimique d'un ambre débute après quelques minutes.
Cependant, les réactions, inégales selon les qualités des résines dans un même gisement, ne sont jamais complètes et se limitent aux surfaces des échantillons. Les surfaces deviennent molles parfois collantes.
30 % environ de l'ambre est susceptible de se dissoudre.
Certaines résines incomplètement fossilisées peuvent se désagréger en quelques heures.
Cordialement,
E.G.

Cher Monsieur Je vous remercie beaucoup de votre réponse, et vous livre le résultat de mon expérience :la bague ne s'est pas dissoute !
Je vais donc conclure(?) qu'il s'agit bien d'ambre comme il me le fût dit !
Merci encore Monsieur de réunir autant de connaissances et de les mettre à notre disposition.
Patrick Arsac


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Pour lire la lettre suivanteLettre de madame Marie-Christine Pierre

Reportage pour notre émission de télévision Thalassa

Monsieur,
J'ai lu avec intérêt les réponses que vous donnez sur votre forum et j'ai cru comprendre que vous étiez un grand connaisseur d'ambre.
Je suis journaliste à l'émission Thalassa diffusée tous les vendredis soir sur France 3 et qui est consacrée à la mer.
Je prépare une émission concernant les ramasseurs d'ambre sur les plages du Jutland au Danemark. J'aimerais beaucoup discuter de ce sujet avec vous au téléphone.
Votre numéro est sur votre site. Moi, je serai au bureau demain, je peux donc vous appeler mais je comprendrais très bien que cela ne vous arrange pas puisque nous serons un jour férié.
Si cela ne convient pas dites moi quand je pourrais vous joindre cette semaine (si possible alors mercredi ou jeudi).
Merci d'avance pour votre aide.
Salutations.
Marie-Christine Pierre



Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Pierre Molron

L'ambre du Danemark


Monsieur,
Pourriez vous me renseigner s'il est possible de trouver de l'ambre sur le territoire du Danemark car cet été je pars avec mes enfants là-bas.
Si oui, pourriez-vous m'indiquer les genres de sites où il serait possible que je puisse trouver les échantillons ?
Un grand merci pour vos réponses. Je serais intéressé par l'achat de votre livre, pourriez-vous me dire les formalités à accomplir pour se le procurer ?
P.S. : J'habite Bruxelles,
Bien à vous
Pierre Molron.



Pour lire la lettre suivante---- Réponse :
Monsieur, Pierre Molron,
Votre question est exactement celle que me posait en juillet 2002 l'équipe de journalistes de France 3 pour l'émission Thalassa.

L'ambre danois diffusé le 2 mai 2003 sur France 3 Télévision

En ma qualité d'amateur j'ai alors collaboré au sujet en expliquant que les ambres du Mo Clay et du Jutland (50 millions d'années), classés avec ceux des gisements baltes (d'Allemagne, d'Ukraine, de l'ex Urss, et de Pologne, etc…) étaient les plus vieux localement. J'ai présenté l'étude scientifique des inclusions, la bijouterie, l'industrie, en donnant alors quelques explications sur les techniques de collectes régionales.
Arguments repris et commentés par Madame Karin Nordmann Ernst, vers qui j'ai dirigé les journalistes pour leur reportage diffusé le 2 mai 2003 sur France 3 Télévision.
L'ambre danois, de plus en plus rare, se ramasse à même les plages après les fortes marées qui souvent décollent les échantillons du sable les rapportant de temps à autre sur les berges.

Bien cordialement,

E.G.


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Pour lire la lettre suivanteLettre de Monsieur Cazuc

L'ambre du Maroc


Bonjour, je me permets de vous contacter car je recherche divers informations concernant l'ambre, qui, je crois constitue votre spécialité...
Lors de déplacements dans les montagnes berbères, j'ai eu la le plaisir de découvrir des échantillons dont l'utilisation est destinée aux femmes pour une "magie noire". Ces pratiques seraient ordinaires au Maroc...
La sorcellerie pour rester fidèle s'accompagne aussi de plein d'autres choses...
J'ai en ma possession 6 pierres de 40 grammes, les plus petites n'atteignent pas 3 grammes. Toutes sont percées pour permettre de les porter en collier.
Avez-vous des connaissances sur les ambres marocains ?
Pourriez-vous me donner, Monsieur, une estimation approximative de la valeur des échantillons ?
Amicalement,
Loic Cazuc.


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Bonjour Loïc,
Non, malheureusement je ne sais pas grand chose sur l'ambre marocain; il est rouge foncé et serait une imitation ? .../...
Je prends votre rédaction et je soumets vos questions à quelques amis.
A bientôt,
Eric G.



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Pour lire la lettre suivanteLettre de madame Asli Akan

La signification de velvet ant ?

Bonjour,
J'ai trouvé votre adresse E-mail sur votre site. Je suis une étudiante et cherche la traduction française de "velvet ant/wasp", que je n'ai pu trouver sur le net.
Pouvez-vous m'aider ou bien me suggérer quelqu'un qui pourrait m'aider ?
Merci d'avance.
Cordialement,
Asli Akan.


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Bonjour Madame Akan,
Les "Velvet ants" ou " velours fourmis " doivent leur nom à une fourrure (pubescence) assez remarquable et à une similitude plus ou moins marquée avec les fourmis.
Cependant, ces insectes sont des guêpes (Mutillidae Hymenoptera).

Pour distinguer une fourmi d'une guêpe il suffit de regarder l'antenne, qui chez la fourmi est coudée en raison du premier article basal allongé que le nomme scape.
Chez les "fourmis velours", le pronotum (premier segment du thorax) atteint les tegulae (petits lobes sur le thorax qui recouvrent la base des ailes antérieures); aucune division apparente du thorax.

Mutilla europaea
Mutilla europaea (femelle)


Les guêpes Mutillidae ou "fourmis velours" sont distribuées en 5.000 espèces qui vivent exclusivement dans les zones chaudes et arides, elles causent des piqûres extrêmement douloureuses.
Les femelles qui représentent la très grande majorité des individus sont aptères et fourragent au sol pour trouver des nids hôtes pour leurs progénitures. Les "fourmis velours" ne construisent pas elles-mêmes de nids, elles parasitent et pondent leurs œufs dans les nids d'autres hyménoptères (Bourdons, Osmies, Odynères).
La Mutille européenne, par exemple, pénètre dans les nids des Apidés et dépose à l'aide de sa tarière un œuf dans une larve, probablement lorsqu'elle a filé son cocon; mais le fait n'a pas encore été prouvé de façon certaine.
Les irisations du "velours" offrent chez ces insectes de larges et belles gammes de teintes : blanches, jaunes, or, oranges, ou rouges.

On peut mentionner l'apparition de représentants de Mutillidae (Dasymutilla dominicana) dans des ambres dominicains datés de 25 - 40 millions d'années (Manley et Poinar 1991), mais, l'estimation de cette datation semble erronée car ces sécrétions fossiles pourraient être plus récentes.
Les Mutillidae ont été mentionnés par : Brischke 1886 (3 spécimens); Menge 1856 (6 spécimens) et Larson 1978 dans des ambres baltes âgés, ceux là, de 40 Millions d'années.

Bien cordialement,

E.G.


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Pour lire la lettre suivanteLettre de madame Vachet

Les antennes et le recrutement chez les fourmis

Cher Monsieur,
Ma fille doit faire un exposé sur les fourmis.
Deux questions nous restent encore sans réponse. Pouvez-vous nous aider ?
Voici les questions : Comment une fourmi recrute-t-elle une autre fourmi ?
Pourquoi les antennes des fourmis sont elles fréquemment nettoyées.
Merci de votre aide.
Valérie Vachet.


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Bonjour Madame,
Le recrutement chez les fourmis est opéré de manière essentiellement chimique via des glandes spécifiques. Le langage des odeurs est analysé par des récepteurs antennaires. (Comportement de recherche de nourriture, organisation et repérage spatiotemporel, alerte et combats, protection des reines, transport du couvain...)
Chez les fourmis, chaque articles des antennes perçoit une odeur spécifique et initie un comportement adéquat.
Les fourmis peuvent ainsi répondre à la perception synchrone de sept odeurs différentes.
Les antennes sont de véritables radars chimiques.
Des organes aussi utiles sont alors nettoyés régulièrement par les pattes et les mandibules.
Les antennes chez les fourmis sont comme les moustaches et le nez du chat...
Cordialement,
E. G.


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Pour lire la lettre suivanteLettre de Coralie

La valeur d'un bijou d'ambre

Bonjour,
Je viens d'acheter un petit bijou d'ambre, et je voudrais savoir quels sont les principes qui accroissent la valeur du joyau ? Comment puis-je estimer son prix, sa valeur, mis à part évidemment le travail d'orfèvrerie sur le bracelet ? ...
Est ce que le fait que la pierre soit garnie de petits éclats marrons et qu'il y ai des sortes de lignes circulaires qui ressemblent à des ailes transparentes d'insectes peut modifier le prix du bijou ?
Monsieur, je vous remercie d'avance et attend avec impatience votre réponse.
Merci encore.


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Bonjour Coralie,
Vos interrogations sont celles que l'on aborde dans trois questions du Forum de l'ambre sur le site : http://www.fossiles.be

Reportez-vous aux informations :
http://www.fossiles.be/amb-04.htm#09
http://www.fossiles.be/amb-06.htm#15
http://www.fossiles.be/amb-07.htm#20

Le sommaire du forum est accessible à la page :
http://www.fossiles.be/amb-01.htm

Bonne lecture,
Je reste à votre disposition pour vous compter d'autres commentaires de l'ambre.

Voici une réponse pour expliquer vos "ailes transparentes d'insectes" :



Mise au point en 1880 en Prusse, la technique de l'ambre chauffé permet d'agglomérer sous pression, une fois amollis à 160°c, les petits morceaux d'ambre provenant de déchets de taille. Ce traitement faisant apparaître des irisations circulaires, les revendeurs, font parfois valoir que l'ambre, trouvé en mer, contient des "écailles de poissons".
Ces lignes circulaires sont en fait les traces d'éclatement des bulles comprimées.

Ambre chauffé avec des "écailles de poissons"




Cordialement,
Eric GEIRNAERT



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Pour lire la lettre suivanteLettre de Monsieur Gilles Leclaire

Entrer en contact avec des acheteurs

Monsieur Geirnaert,
Je tenais à vous féliciter pour l'ouvrage: "L'Ambre, Miel de Fortune et Mémoire de Vie". La qualité des illustrations et la rigueur des informations contenues sont remarquables.
Suite à un récent voyage au Chiapas, j'ai ramené des inclusions animales (diptères, fourmis,...) très intéressantes, provenant de la mine de Simojobel.
A présent, je souhaiterais entrer en contact avec des scientifiques et des collectionneurs susceptibles de se porter acquéreurs.
Je vous serais très reconnaissant de m'orienter dans mes recherches.
Dans l'attente d'une réponse, je vous prie d'agréer, monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.


Pour lire la lettre suivanteLettre de Monsieur Tonino

Me donner une estimation approximative

Monsieur,
J'ai des pierres d'ambre, de différentes couleurs avec des insectes, pourriez vous me donner une estimation approximative S.V.P. ?
D'avance merci de votre réponse.


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Bonjour Monsieur Tonino,
Bonjour Monsieur Leclaire,

Il m'est toujours possible de vous identifier quelques pièces. Voyez une réponse que je propose, par exemple, à Monsieur Pascal FARDIN. Je ne peux maintenant pas vous donner une expertise exacte pour chacunes des inclusions d'un lot destiné au commerce.

Si vous souhaitez étudier vos échantillons d'un point de vue scientifique vous pouvez vous rapprocher des personnalités du Musée de Paris.
(Muséum national d'Histoire naturelle : Laboratoire de Paléontologie, Laboratoire de Paléoentomologie, Laboratoire de Paléobotanique, …8 rue BUFFON, 75005 PARIS).
Une multitude de chercheurs professionnels œuvrent dans des domaines pluridisciplinaires pour produire des articles reconnus.
A ma connaissance, ils n'achètent pas les échantillons.

Si maintenant vous souhaitez commercer vos insectes fossiles, les bourses minéralogiques sont le moyen plus efficace de rencontrer un public intéressé. Il vous sera facile de trouver le calendrier des manifestations susceptibles de vous intéresser en dialoguant avec les organisateurs joignables via leurs sites Internet.
Contactez les responsables de la très célèbre association Geopolis (Geolpis.com), ils seront particulièrement heureux de vous venir en aide.

Cordialement,
Eric GEIRNAERT



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Pour lire la lettre suivanteLettre d'Iwona

L'itinéraire de la route de l'Ambre

Monsieur,
J'aimerais connaître les sources qui me permettrons de découvrir la route de l'Ambre en partant de la Baltique (étant originaire de la baltique aux environs de Gdansk).
La route de l'ambre est un sujet qui m'intéresse pour avoir rencontré une personne qui porte le nom de "Ambre" en polonais; j'aimerais faire le tracé de la Baltique vers la France...
D'avance je vous remercie, Iwona.


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Bonjour,
La route de l'ambre n'est pas unique… LES ROUTES du commerce de l'ambre suivaient grosso modo les grands fleuves.
Ainsi plusieurs peuples ont commercé la matière à travers toute l'Europe : les Phéniciens, les Massaliotes, les Etrusques, les Ligures, les Romains et,… évidemment les Grecs.

Pour ces derniers, la célèbre route du commerce de l'ambre reliait Gdansk à Rome.
L'itinéraire historique a été retrouvé, il passait par : Gdansk / Kalisia - Kalisz / Worclaw / Opole / Carnuntum / Scarbantia / Sauaria / Dzis / Szombathely / Poetovio / Emona / Aquileia / Adria / Ravenne / Arriminium - Rimini.
Les grecs et les romains voyageaient six mois durant pour ramener des territoires du nord les précieuses cargaisons.
L'expédition d'Or du Nord la plus illustre a été préparée et accomplie par l'astronome et géographe Pytheas de Massalia, (380 - 305 av J.C.).
Pythéas naquit à Massalia (nom ligure de Marseille), il était issu d'une famille phocéenne aisée, son père était commandant d'un navire marchand et, de fait, il l'accompagna àses débuts dans ses voyages commerciaux nombreux en Méditerranée.


L'ambre apparaît à Mycènes (ville de Grèce dans le Péloponnèse) vers 1600-1500 av. J.C.
Les tombes contiennent d'importantes quantité de perles (1290 exactement dans l'une d'elles). L'analyse de l'ambre a montré qu'il s'agissait pour la plus grande partie d'ambre de la Baltique et que les perles étaient importées déjà taillées.
L'apparition de l'ambre en Grèce coïncide avec celle du bronze en Europe du Nord.
Cordialement,
Eric GEIRNAERT


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Pour lire la lettre suivanteLettre de monsieur Christian SALESNE

Concernant les fossiles de papillons ?!

Bonjour Monsieur GEIRNAERT,
Je m'appelle Thierry SALESNE et suis résidant en Nouvelle-calédonie, à Nouméa.
Amateur de nature et notamment spécialisé dans l'étude et la collection de lépidoptères (amateur), je recherche depuis pas mal de temps un article un peu particulier, pour faire plaisir à un collègue passionné comme moi par les lépidoptères et qui a déjà plus de trente ans d'expérience en la matière !...
Cet article concerne un fossile de papillon...
Il est très difficile d'obtenir de la documentation sur le sujet car ce type de fossile est plutôt rare, d'après ce que j'ai pu comprendre.
Je vous serais infiniment reconnaissant de bien vouloir me donner quelques informations à ce sujet.
Connaissez-vous des organismes susceptibles de me fournir des renseignements sur ce type de fossiles ?...
Ou bien simplement des adresses, que je pourrais transmettre à mon collègue ?...
Je vous remercie d'avance pour votre aide.

"Chapeau bas" pour votre travail réalisé sur ce domaine, qui a l'air également particulièrement passionnant.
Cordialement.

Thierry SALESNE.


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Copie de ma réponse vers : universa.press@pop.KPN.be, jean.delacre@skynet.be

Bonjour Monsieur SALESNE,...
Je vous remercie de faire "chapeau bas", devant mes travaux de l'ambre...
C'est trop d'honneur !
Mais, comme c'est étrange !!! Presque troublant !...

Je rentre tout juste de vacance... et je découvre votre e-mail concernant les fossiles de papillons...
Je découvre également une superbe documentation dans ma boite aux lettres !
Les superbes papiers me sont envoyés par Monsieur Leestmans, qui est l'éditeur d'un trimestriel consacré (depuis 1958 !!!) entièrement aux papillons !
Voici l'adresse :

Revue Linneana Belgica
Monsieur R. Leestmans
Krabbosstraat 179, B-1653 Beersel (Belgique)
E-mail de l'imprimeur : universa.press@pop.KPN.be


Monsieur Leestmans a, de plus, publié (après traduction!) la révision des travaux de l'un des plus grands spécialistes mondiaux des Lépidoptères fossiles qu'était A.W. Skalski (Pologne)...
Le résultat est une publication bien documentée !...

Monsieur SALESNE, concernant alors votre recherche de documents sur un fossile de papillon, je ne puis que vous orienter que vers les membres de la rédaction de cette superbe revue (qui mérite véritablement à être connue !)
Monsieur Ronny Leestmans travaille avec Monsieur Jean Delacre.

Email : jean.delacre@skynet.be
Le site web LINNEANA BELGICA
http://users.skynet.be/jdelacre/linneana/

Toutes mes amitiés aux membres de : Linneana Belgica !
Merci Monsieur Leestmans pour vos documents, et,... "chapeau très bas" pour la qualité de vos travaux !
Monsieur SALESNE, je reste à votre disposition.

Cordialement,
Eric GEIRNAERT


Bonjour Monsieur GEIRNAERT,
Merci pour votre courriel.
Effectivement, c'est une coïncidence plutôt troublante !...
En tous cas, je vous remercie de l'intérêt que vous avez porté à ma demande, ainsi que des renseignements fournis.
Je m'en vais de ce pas contacter Monsieur Leestmans en Belgique afin d'obtenir de plus amples informations, et pourquoi pas essayer d'acquérir ces fameux documents sur les fossiles de papillons.
Encore une fois merci.
Je vous souhaite une excellente continuation, d'un point de vue personnel, mais également passionnel, avec l'ambre...
Cordialement.
Thierry SALESNE.



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Pour lire la lettre suivanteLettre de madame Isabelle VAN ACKER

Concernant la hauteur des dinosaure ?!...

Bonjour,
Je découvre le net depuis quelques semaines seulement et je me passionne pour des sujets tous domaines.
De fil en aiguille j'en suis venue à m'intéresser à l'ambre et je suis tombée sur votre site.

En lisant les lignes sur la pérennité de l'existence de la grenouille et de certains insectes et végétaux (tandis que disparaissaient les dinosaures sous une pluie acide associée aux éruptions volcaniques...), j'ai fini par me dire que si les dinosaures avaient disparu c'était peut-être à cause de leur hauteur.
De même qu'a dû disparaître la végétation la plus haute et qui devait être extrêmement dense à l'époque : l'acide et les envolées volcaniques retombant et s'arrêtant d'abord sur toutes les surfaces, objets en hauteur.

Ces "immenses hauteurs" animales et végétales parce qu'elles étaient gigantesques et denses, permettaient par leur présence (avant qu'elles disparaissent), la protection en dessous des espèces végétales et animales.

On peut supposer que la végétation devait être à l'époque incroyablement plus étagées et plus denses à tous les niveaux de hauteur que celle qui existe dans notre monde actuel.

Donc cela expliquerait pourquoi des petites espèces animales ou végétales aient survécues, le temps que périssent les plus hautes.

Voilà je vous ai transmis une "idée" surgie d'une réflexion de simple bon sens mais je ne suis pas scientifique pour évaluer moi-même la validité de cette réflexion de bon sens que j'ai tout de même osé vous transmettre...

Merci pour votre site.

Isabelle VAN ACKER.


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Bonjour Isabelle !
J'examine votre message et je suis bien heureux de lire votre théorie originale (et intéressante).
Puis-je me permettre de vous vous annoncer que le dossier concernant la disparition des dinosaures est en ligne sur le sita Ambre.Jaune depuis ce matin mercredi 16 juin 2004.

Note : Tous les dinosaures n'étaient pas grands, et,...
tous les dinosaures n'ont pas disparus !

Ce sont les oiseaux descendants directs des Maniraptoriens.
Confer les découvertes récentes de Rahona ostromi sur l'île de Madagascar !
Cet épisode de l'étude de l'évolution des dinosaures permet de réviser nos idées...

Autre point, les intrants contaminants qui peuvent polluer les biotopes sont souvent corrélés aux circulations d'eau; ils imprègnent les végétaux principalement par les racines...
La bio accumulation des polluants est réalisée, je crois, dans les premiers niveaux du sol. La contamination exclusivement aérienne n'est alors pas prééminente...
"Ecodidacte" et amateur, je ne suis, moi même pas "Un Scientifique".

Bien incapable de croire que mon travail de composition puisse être la base d'un article de haute vérité, le sujet de la disparition des dinosaures ne constitue alors qu'une vision très personnelle (et sans doute perfectible) de la richesse du problème. La présentation est accessible à l'adresse :

http://ambre.jaune.free.fr/mort_dino.html


Cordialement,
Eric GEIRNAERT


Bonjour Monsieur GEIRNAERT,

MERCI BEAUCOUP de m'avoir répondu !

C'est vraiment fort sympathique de la part d'un érudit dans votre domaine car cela m'aide à progresser dans l'intérêt que je porte à certaines choses par simple curiosité au départ.
Merci donc pour les informations et les précisions,... de quoi m'inciter à me passionner !
Bonne continuation,
Cordialement,
Isabelle VAN ACKER..




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Il ne tient qu'à vous de lire votre prochaine lettre ici. Suite de la correspondance ci-dessous ...




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Lettres et correspondances sur le site Ambre - Jaune
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Email : eric.ambre.jaune@hotmail.fr

Suite des correspondances ...


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