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Lettre
de Monsieur H.D.
200Kg d'ambre jaune à vendre au Maroc.
Bonjour Monsieur Geirnaert. Je suis Monsieur H. D. J'ai 200
Kg d'ambre jaune à vendre au Maroc. Pouvez-vous me contacter
par téléphone au xxx. Voila d'ailleurs ci-joint
la vidéo d'un petit morceau et cela dégage une
forte odeur. Le lot a été pêché il
y a un mois. J'ai déposé la vidéo sur le
site xxx et mon numéro de téléphone s'affiche
en haut de l'écran.
Bonne réception. Cordialement, H.D.

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Réponse :
Bonjour
Monsieur.
Ce que l'on appelle "ambre jaune", au moins par ce
que raconte le dictionnaire, est constitué de résine
végétale fossilisée... C'est une matière
alors géologique qui a traversé de longues périodes
de temps. L'ambre jaune a plusieurs millions d'années.
Ouvrez le dictionnaire, regardez-vous même, lisez, c'est
quand même la définition... Et cette matière,
donc, l'ambre jaune, puisque fossilisé, est stable, assez
dur pour être travaillé en bijoux. La gemme (ambre)
est à l'occasion translucide et ressemble à une
"pierre" burinée en surface avec une croute
scoriacée...
Ici, ce que vous appelez "ambre jaune" est plutôt
mou, malléable, singulièrement lisse en surface
et opaque... Monsieur, soyons pragmatique, pourriez-vous construire
des perles facettées centimétriques et percées
d'un trou parfaitement calibré dans cette matière
que vous affirmez être de l'ambre jaune ? Sur l'une
des images que vous me présentez, l'échantillon
"plastique" que vous tenez en main a été
marqué en profondeur par les empreintes du filet de pêche...
Les marques sont si profondes, que l'on comprend que la matière
est si molle, malléable qu'elle pourrait-être coupée
par un fil. L'ambre jaune (la résine fossilisée
selon le dictionnaire) est stable, et, n'a pas spécialement
d'odeur nauséabonde, tout au plus une exhalaison agréable
de pin, lorsque l'on frotte les échantillons contre un
chiffon laineux. Monsieur, les 200 Kg que ces matières
que vous avez pêché, (échantillons qui ont
la consistante d'un beurre compacté durci) ressemblent
d'avantage à une pollution qu'à un trésor
de mer. Selon moi, l'odeur pourrait même être toxique.
Qu'en pensez-vous ? Vous devriez faire examiner vos pêches
par les services sanitaires plutôt que de solliciter des
gemmologues... Si votre souhait est de gagner de l'argent en
affirmant que vous avez 200 Kg de gemme à vendre (AMBRE
JAUNE) peut-être pourriez-vous dire que c'est du diamant ?
A petite erreur gros rendement. Le diamant est plus cher que
l'or... Les diamants jaunes existent... Tant qu'à vouloir
faire de l'argent sur une gemme chère, autant dire que
c'est du diamant. Sans être expert du milieu marin, je
m'inquièterais quand-même de pêcher des poisons
(à visées commerciales) ou tout autre matières
dans des endroits où l'on ramasse de telles masses...
Cordialement,
E.G.
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Lettre
de madame Sylvie Longuet
Origine botanique des ambres pour mon master.
Bonjour Monsieur. Je suis Sylvie Longuet (nom évidemment
d'emprunt pour rester anonyme sur votre site Internet). Je me
permets de vous écrire pour vous demander si, par hasard,
vous avez quelques pistes concernant l'origine végétale
des ambres à l'éocène ? Je prépare
un rapport de master en ce moment et je suis tombée sur
votre site internet qui fait référence sur l'ambre...
Mon travail en cours est un mémoire bibliographique d'une
vingtaine de page d'un master 1 en paléontologie. Il ne
sera pas publié (en version papier, distribué dans
les bibliothèques universitaires). Le travail sera seulement
corrigé en interne par notre professeur. Nous comptons
citer toutes nos sources (sites internet, thèses, mémoires,
livres) à la fin du mémoire dans une partie "sources
bibliographiques". Je cherche des pistes et des informations
récentes sur l'origine botanique des ambres. Car, à
vrai dire il est très difficile de trouver des documents
faisant un listing sérieux actualisé des végétaux
à l'origine de la formation de l'ambre. De plus j'ai cru
comprendre que la distinction actuelle ambre copal (jusque là
basée sur l'affiliation botanique des sécrétions
végétales) était désormais totalement
bouleversée par des nomenclatures nouvelles... Les textes
"anciens" 1980 - 1990 ne sont plus d'actualité
(?) . Je m'y pers un peu... Monsieur, pourriez-vous m'aider en
me donnant des notions récentes et des sources bibliographiques
récentes, fiables ?
Cordialement, Sylvie Longuet.
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Réponse :
Bonjour
Madame. Oui, j'ai quelques réponses possibles à
vous donner... Mais pour un master (un travail donc important)
comment comptez-vous citer vos sources ??? Pour les informations
précises et stratégiques, surtout lorsqu'elles
sont amenées avec un nom d'auteur, je souhaite rester
propriétaire de mes rédactions... Pensez-vous
que cela soit possible ? Est-ce trop que demander cela ?
Je vous explique la problématique. Pour les réponses
données aux thésards, je suis devenu assez méfiant.
En effet, Madame
Lamoliatte (pour son master consacré également
à l'ambre) m'a demandé des informations qu'elle
a intégrées dans son travail (SANS citer ses sources)...
Et, les correcteurs (donneurs d'ordres) retrouvant SES rédactions
sur mon site, (rédaction originelles, fruit évidemment
de mon travail) ont souhaité sans autre explication m'assigner
au tribunal pour piratage de thèse... Me pirater, passe
encore, mais voler mes rédactions pour ensuite m'assigner
au tribunal, avouez, que cela fait beaucoup! Soyons pragmatiques,
que va t-il se passer si je réponds à votre demande ???
Ordinairement, je publie gratuitement mes travaux sans intention
autre que de partager l'information. Mais
les thésards jouent parfois aux propriétaires
d'informations qu'ils récupèrent à droite
et gauche... Allez-vous m'assigner au tribunal si
je réponds à vos questions ?
Et, je ne corresponds désormais qu'avec les personnes
qui ont une copie des mes publications. Avez-vous une copie
des publications (livres articles) ? Madame, Je vous laisse
travailler... Et, surtout, comprenez-vous mes craintes ?
Mais, ceci-dit, Madame, une grande part des notions que vous
recherchez est dans trois dossiers de mon site Internet Ambre.jaune.free.fr
Cordialement,
E.G.
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Lettre
de monsieur xxx (=anonyme?)
Le commerce de l'ambre (jaune et gris).
Bonjour monsieur, Je viens vers vous car j'ai vu que vous êtes
un spécialiste d'ambre en tout genre. Je possède
de l'ambre gris de cachalot
un peu plus d'un kilo. J'aurais voulu savoir combien vous rachetiez
le gramme ? J'aurais voulu savoir aussi et SURTOUT quel
type d'ambre végétal coute le plus cher ?
Il faut que l'ambre soit du type conifère ? On trouve
cet ambre végétal dans la terre ou dans la mer ?
Si vous aviez le temps de me répondre, ce serait vraiment
gentil de votre part.
En espérant que l'on échange et que je puisse prendre
contact.
Merci bonne journée.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur ou Madame XXX (=anonyme?).
Si je vous donne des informations précises (argumentées)
sur les valeurs de l'ambre, je suppose que c'est pour conduire
un commerce. Et que m'offrez-vous en échange pour ces
précieux "renseignements" ? Tout
le monde veut savoir le prix de l'ambre... Si vous le voulez,
je peux vous accompagner dans la valorisation et la présentation
de vos matières et même rédiger des annonces
pour les déposer sur le site. Mais que m'offrez-vous
en échange (avant de commencer) ? e reste à
votre écoute... Avez-vous un site web ou un magasin (une
enseigne) à partir de laquelle vous pouvez communiquer ?
Est-vous installé en France en Europe ???
Cordialement,
E.G.
Bonjour, Bonjour monsieur, Effectivement
c'est pour tenter de commercialiser l'ambre, mais c'est surtout
pour savoir si l'ambre végétal jaune existe chez
moi (ambre végétal de conifère). Je suis
dans le pacifique. Je n'ai aucun contact dans ce domaine donc
votre aide est très précieuse. Et s'il s'avère
qu'il y en ait ici, c'est avec plaisirs que je travaillerais
avec vous et votre réseau de distribution. En ce qui
concerne l'ambre gris de cachalot, j'ai quelques contacts locaux
qui rachètent 220€ le gramme. Nous n'avons pas encore
vendu l'ambre gris c'est presque un héritage familial...
Pouvez-vous pouvez proposer mieux que 220€ le gramme avec
vos contact ?
P.S.: il est évident que si je passe par vos contacts,
je vous donne une commission, je ne possède pas de magasin,
pas de site internet. Je suis un particulier. Et, je connais
deux autres personnes qui possèdent des morceaux d'ambre
gris.
Merci, bonne journée.
Bonjour Monsieur. Quoi ? 220€ le gramme !!!! Bigre !!!
Incroyable, vous me surprenez !!!
A ce prix, on risque fort de vider la
mer !
Avec des prix aussi élevés (donc des matières
aussi précieuses !!!), monsieur, vous n'aurez sans
doute aucun mal à contacter des personnes (très
intéressées) qui devraient vous aider à
médiatiser vos matières en vous donnant les moyens
de présenter vos échantillons dans un réseau
commercial (réseau de distribution) adapté...
Me concernant je réalise gratuitement des annonces au
cas par cas, avec des particuliers, qui me donnent (s'ils le
souhaitent) une contrepartie NON FINANCIERE, à la hauteur
de ce qu'ils veulent, en amont du travail réalisé.
Ce procédé de communication-présentation-"troc"
n'engage surtout aucun argent, car toute activité plus
ou moins commerciale doit être déclarée
(et les lois sont là pour qu'on les respecte). Nul n'est
sensé ignoré la loi du commerce et Internet n'est
pas un espace commercial sans loi. Monsieur, en vendant vos
matières à 220€ le gramme, votre activité
risque fort de dépasser RAPIDEMENT le cadre de la petite
annonce ("libre") de vente/échange en ligne...
Même si vous n'avez pas de magasin (de locaux), peut-être
avez-vous une adresse et un nom pour débuter votre activité.
Je vous conseille de faire les démarches pour avoir un
N° Siret. Et, à partir de ce moment, vous rassurerez
vos interlocuteurs qui pourront (éventuellement) vous
suivre dans vos démarches. Pensez-vous qu'il suffise
de ramasser des merveilles dans la nature pour faire feu de
tout bois en commerçant tout sur Internet ? Ce procédé
(imaginé par certains) qui peut vite conduire vers le
grand pillage général de la nature, risque fort
de tourner à l'anarchie. Monsieur, me concernant, je
peux répondre à des expertises, je peux répondre
à des questions techniques sur l'ambre (jaune ou gris),
mais les activités orientées vers le commerce
(lucratif) ne sont pas vraiment mon créneau. Je
ne souhaite pas vraiment être l'animateur ou l'initiateur
d'un réseau de ventes privées (ou d'ailleurs les
interlocuteurs exigent souvent de garder l'anonymat)...
Monsieur, comprenez-vous ma position ? Je vous laisse poursuivre
vos démarches avec vos contacts locaux qui rachètent
220€ le gramme vos découvertes...
Monsieur, vous avez des interlocuteurs (près de chez-vous)
beaucoup plus rentables que ne peuvent l'être les donneurs
d'explications désintéressés de mon "réseau".
Cordialement, Eric G.
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Lettre
de monsieur Pierre Okuyama
Est-ce bien de l'ambre jaune brut.
Bonjour, Bonjour, Je vous contact car j'aimerais savoir si cette
pierre jaune est elle bien de l'ambre elle pèse 34,36 grammes.
J'ai trouvé cette pierre dans un petit sac en papier situé
dans le grenier de mon grand-père il y a de ça 2
ans approximativement, ce que je peux vous dire de plus sur cette
pierre est quelle est très fragile et que plusieurs fissures
internent se sont formées, en vous remerciant de l'aide
que vous me porterez.
Cordialement Pierre Okuyama.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur,
Vous me donnez une masse de 34,36 grammes (QUELLE PRECISION
!!!! au centième de gramme!!!) mais n'ayant pas la dimension
(la taille, le volume en cm) je ne peux pas avoir le rapport
de densité. Mais, peu importe. La matière en dit
suffisamment avec ses "fissures" caractéristiques.
Je crois reconnaitre visuellement ces matières (généralement
plus lourdes de l'ambre jaune)... L'ambre jaune est une oléorésine
végétale REELLEMENT fossilisée. La "pierre"
(géologique) est devenue stable (dans le temps) par le
développement d'un polymère solide qui imprègne
toute la gemme. Un ambre jaune ne montre JAMAIS ces fissures
de dessiccations rapides. Ici on voit sur votre échantillon
des fissures qui ont un bord, signe que la matière s'est
rétractée rapidement avec une perte de volume
(évaporation, perte de masse et de volume). Cette dessiccation
est la démonstration que la matière n'est pas
fossilisée. Ce processus de séchage à l'air
qui va se terminer en poudre (le bloc va se déliter en
éclats de plus en plus petits) est assez caractéristique
de certaines gommes contemporaines. La résine Kauri par
exemple (assez "lourde", claire, limpide, évolue
de cette façon)... Cette matière
ne serait-elle pas originaire d'un pays d'Océanie, au
sud-ouest de l'océan Pacifique ??? De quelle région
êtes-vous ? Selon moi, cette résine
n'est pas fossilisée. Ce n'est donc pas de l'ambre jaune.
Votre amas est une résine contemporaine qui sèche
et va se transformer au fil du temps en poudre... La sécrétion
végétale (plutôt dure) pourrait être
celle de quelques arbres en Océanie, (Nouvelle Zélande) ?
De quelle région êtes-vous?

Cordialement,
E.G.
Bonjour, Je suis de la Basse-Normandie
et mon Grand-père des Pyrénées, il a notamment
a participé a la guerre d'Indochine, aurait-il put récupérer
cette résine là-bas ? Je vous remercie des
précisions que vous avez pu m'apporter concernant cette
pierre. Cordialement Pierre Okuyama.
Bonjour Monsieur. Votre matière a l'aspect d'une oléorésine
d'un arbre Agathis qui a séché 40-50 ans environs.
Donc, oui, la provenance n'est pas impossible... Une résine
incomplètement fossilisée (de type copal) qui
vieillit et se dessèche a
cet aspect après 15-25 ans. Et, les amas de résines
qui se fissurent comme
montré ici (après quelques années),
ne sont pas fossilisées. Votre matière (fissurée)
est sans doute une résine contemporaine séchée.
Si vous souhaitez faire des vérifications simples, je
vous conseille mes tests expliqués ici.
Cordialement, Eric G.
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Lettre
de monsieur Bryce NAMURA
Des recherches d'ambre brut.
Bonjour, Je suis tombé par hasard sur votre site internet,
et même si je l'ai simplement 'parcouru', je fais mes
sincères compliments pour tout ce qu'on y découvre.
Je prolonge mes études en école d'art / design par
goût personnel et je souhaite réaliser en ambre (origine
végétale) quelque chose d'un peu spécial
pour une amie ; cela devrait lui plaire et en même temps
bien remplir le peu de temps libre qu'il me reste.
J'ai un 'petit' problème : je cherche de l'ambre 'brut'
à paris, pour la travailler moi-même et j'aurai besoin
de blocs assez volumineux en centimètres : 2 fois (5 ou
6 x 8 x 26) ou 4 fois (5 ou 6 x 8 x 10) à peu près
- sinon plus petit.
Je sais que c'est grand, mais recherchant de l'ambre brut, le
prix est peut être 'réaliste', d'autant que je cherche
simplement la matière, de couleur(s) 'ordinaire(s)' et
sans inclusions rares qu'un vrai collectionneur saurait apprécier
à leur justes valeurs.
Au moins, j'aimerais bien savoir 'où' en région
parisienne et vaguement 'combien', sachant que la provenance (Europe
+ ou ailleurs) est probablement aussi un critère.
Je voudrais simplement utiliser cette belle matière dans
mes objets et je ne dispose pour l'instant que des informations
de votre site et de celles d'un livre "La route de l'ambre,
l'or de la baltique" par Patrick Geoffroy
et Christophe Dubois, éditions Le félin
kiron.
Les bijouteries 'fantaisies' que j'ai vues jusqu'à présent
à paris vendent juste des objets faits en Pologne par exemple,
mais moi je ne peux pas me rendre 'sur place' ou en baltique puisque
mes études ne me le permettent pas y compris pendant les
'vacances' car stages ou échanges universitaires. Peut-être
mon projet peut paraître un peu 'audacieux', mais je vous
remercie par avance, et j'espère que vous pourrez me proposer
quelques pistes (même infimes) qui me permettraient d'avancer.
Bryce
P.S: s'agissant d'un projet personnel ce n'est peut être
pas indispensable de diffuser mon mail sur le forum, mais si vous
croyez que certaines personnes pourraient m'orienter un peu, vous
pouvez leur transmettre.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur,
Je vous remercie pour vos compliments.
La transposition de votre message sur le forum Ambre.jaune
laisse une possibilité aux spécialistes de l'ambre
de vous proposer leurs produits... Le site ne diffuse cependant
aucune adresse perso ni aucun numéro de téléphone ;
seules les adresses mails sont données.
Concernant votre recherche je dispose d'un lot de brut (cf.
image ci-dessous) de gisements d'Afrique de l'Est à partir
duquel j'ai publié mes travaux, (échantillons
centimétriques initialement destinés à
l'industrie et échantillons bruts plus volumineux :
rognons scoriacés 5 - 7 cm).
Le prix est de 500 Euros les 25 Kg franco de port, règlement
par chèque.
Je reste, Monsieur, à votre disposition.

Cordialement,
E.G.
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Lettre
de Monsieur Nicolas Morel Responsable du Musée
Vert
(Musée Vert, musée d'histoire naturelle du Mans,
204, avenue Jean Jaurès, 72000, Le Mans)
Pour notre exposition.
Monsieur Geirnaert,
Je me permets de vous contacter car nous préparons actuellement
une exposition consacrée aux végétaux et
aux bois fossiles.
Nous désirons notamment mettre en valeur l'aspect esthétique
des spécimens présentés, nous souhaitons
donc aborder assez largement le thème de l'ambre au sein
de cette exposition qui sera présentée du 18
septembre 2004 au 27 mars 2005 au Musée Vert, musée
d'histoire naturelle du Mans.
Nous présenterons au sein de cette exposition nos propres
collections, celles de collectionneurs privés de notre
département ainsi que des spécimens du muséum
d'Angers et du Muséum National (nous n'avons pas encore
contacté toutes les institutions).
Concernant l'ambre, je vous contacte afin de savoir si vous seriez
intéressé pour participer à cette exposition
dans le cadre de prêt de pièces d'ambre, et éventuellement
pour nous aider d'un point de vue technique afin d'identifier
l'origine des ambres que nous conservons (la plupart de nos ambres
sont entrés dans nos collections au XVIII et XIX siècle,
ils ne sont plus étiquetés mais certains proviennent
de la Sarthe, d'autres de la Baltique mais actuellement, nous
n'avons aucune certitude).
En vous remerciant par avance pour votre aide.
Très cordialement,
Nicolas Morel
Responsable du Musée Vert,
Musée d'Histoire Naturelle du Mans,
204, avenue Jean Jaurès,
72000 Le Mans
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Réponse :
Bonjour Monsieur Morel,
Je vous remercie pour cette autorité que vous
semblez m'accorder pour me soumettre vos expertises !
Seuls les échantillons bruts de quelques gîtes,
par leurs formes, par la qualité de la croûte d'altération,
et, en de rares occasions, par le degré de fossilisation,
peuvent parfois être rattachés à leur gisement
d'origine.
Si les échantillons ont été nettoyés
par un opérateur (ce qui souvent est le cas dans un musée),
ou si les pièces sont anciennes et très altérées
par le temps, seule l'analyse chimique d'une partie profonde
de la pièce pourra vous donner quelques précisions.
Confer : Amber in Prehistoric Britain by Curt Beck
and Stephen Shennan Oxbow Monograph 8, 1991.
et : Archeological and Scientific Studies of Amber from
the Swedish Iron Age, Curt W. Beck 1994.
Concernant le prêt de pièces de collections, comment
concevez-vous le sujet ? (Transfert des échantillons,
assurance, perte, casse, vol ?) Outre une répugnance
certaine à vous expédier mes pièces les
plus rares par la poste (pour une immobilisation de sept mois !)
je ne saurais endurer aucun frais.
Je pense également, Monsieur Morel, que l'utilisation
de quelques photographies (exceptionnelles) d'inclusions
pourraient animer agréablement votre manifestation.
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
Monsieur Geirnaert,
Je vous remercie pour vos éclaircissements concernant
les possibilités (visiblement restreintes) d'identification
de l'origine de certains échantillons d'ambre.
Concernant un éventuel prêt, nous procédons
avec les particuliers comme avec les musées: nous effectuons
les transports aller et retour à nos frais avec un véhicule
des musées du Mans.
Le personnel chargé du transport est formé pour
cela et ne travaille que pour les musées du Mans.
Les spécimens sont assurés par nos soins de "clou
à clou", c'est à dire à partir
du moment où nous venons les chercher chez vous jusqu'au
moment où nous vous les ramenons.
La valeur d'assurance correspond à une valeur de remplacement
de la pièce en cas de perte (même si de nombreuses
pièces sont en réalité irremplaçables).
Nous n'avons jamais eu de mauvaise expérience au cours
des nombreux prêts que nous recevons ou nous accordons.
Les spécimens seront présentés au public
sous vitrine, dans des salles surveillés par vidéo
et gardiens durant les horaires d'ouverture du musée
et sous alarme pendant la fermeture.
Vous n'auriez donc aucun frais à votre charge.
De votre coté, vous vous engagez à faire le prêt
de vos collections de façon gratuite.
L'idée de photographies d'inclusions pourrait également
être très intéressante.
Très cordialement,
Nicolas Morel
Responsable
du Musée Vert
Veuillez trouver, Monsieur, dans
les documents que je vous joins des sujets qui devraient vous
permettre de préparer votre manifestation concernant
l'ambre et les végétaux fossiles...
(Merci de ne pas diffuser les adresses que je vous donne.)
Cordialement,
Eric G.
Monsieur Geirnaert,
Je vous remercie pour les photos que vous m'avez envoyées.
Certaines sont vraiment stupéfiantes à
l'image de celles qui illustrent votre livre.
Il faut que j'avance sur le contenu et la scénographie
de l'exposition mais il serait effectivement très intéressant
d'y présenter de telles photographies. Je reprendrai
contact avec vous très rapidement.
Très cordialement
Nicolas Morel
Merci Monsieur pour votre message, ...
Je suis heureux que nous partagions une même admiration
pour les merveilles de na nature.
Notre monde n'est-il pas réellement extraordinaire ?
L'image que je préfère (non publiée;
car trop abstraite) est celle d'une goutte de colle tenue
sur une toile d'araignée, qui, ayant suivi le flux d'écoulement
de la résine à étiré le fil de soie !
Dans une certaine disposition, lorsque la goutte de glue est
orientée vers le haut, et, lorsque la bille minuscule
de colle est éclairée par un faisceau de lumière
à fibre optique, on a l'impression que le fil "angevin"
retient un ballon de baudruche de lumière !
Les objets étant diaphanes et délicats, (l'ambre
étant âgé de 50 millions d'années),
on remarque pleinement la précision du phénomène
de conservation !
Cette simple résine d'arbre offre des contemplations
nombreuses !
Note : Ce matin même, j'ai annoncé la préparation
de votre manifestation à un camarade
qui, en Espagne, anime des émissions de radios le jeudi
soir. Lui aussi regarde la résine fossile d'une façon
assez contemplative. Vous avez déjà une couverture
médiatique "Internationale" (=humour).
Au plaisir de vous lire...
Merci pour votre commentaire.
Eric G.
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Lettre
de Monsieur Olivier Rousselon
Pour mes émissions de radio.
Salut Eric, Je me connecte de temps en temps sur ton site. La
passion de la matière. Bravo pour ton sucés. Une
radio locale espagnole où je fais de la pub pour nos trois
magasins (dans lesquels l'ambre a une grande place!), me propose
un espace de 15 minutes par semaine pour parler de l'ambre.
Je ne suis pas aussi intarissable que toi, mais je pense pouvoir
aider le public à mieux appréhender cette résine
"magique".
Puis-je communiquer l'adresse ton site internet ? (pour les
auditeurs qui voudraient en savoir davantage ou avoir ton livre,
etc...)
En attendant ta réponse, amicalement.
Olivier.
Ton site est bien : ambre.jaune.free.fr ?

Salut Eric, c'est Olivier,
As tu reçu mon dernier E-mail où je te demandais
ton autorisation pour diffuser l'adresse de ton site internet
à une émission radio de quinze minutes consacrée
à l'ambre que j'anime tous les jeudi, histoire de faire
connaître la matière ?
Même chose pour ton livre ?
Sais-tu si depuis les découvertes de G. Poinar et
R. Cano (ADN) d'autres réactivations de bactéries
ont été réalisées ?
A bientôt,
Olivier.
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Réponse :
Bonjour Olivier,
Désolé pour mon manque de réactivité
mais, j'étais occupé à proposer
des articles à Monsieur Morel qui
prépare actuellement (pour septembre 2004 à
mars 2005, au Musée Vert d'histoire naturelle
du Mans), une belle exposition consacrée aux végétaux
fossiles et à l'ambre...
A coté de cela j'ai également composé un
sujet exhaustif pour expliquer que les insectes (si évidemment
on le souhaite), peuvent être considérés
comme des bio-indicateurs de la santé de notre environnement.
Bien évidemment je parle des inclusions fossiles de l'ambre...
Pour répondre à ton souhait de connaître
les dernières réussites médiatiques de
la pierre magique pour animer le débat lors d'émissions
hebdomadaires de radio, puis-je me permettre de te suggérer
de parler du dernier ordre d'insecte identifié ?
Un nouvel ordre d'insecte a été trouvé
grâce à l'ambre !
Avril 2002, tandis que je termine mon ouvrage sur les inclusions
de l'ambre, je découvre des nymphes d'insectes qui ressemblent
étrangement à des Sauterelles !
Le spécimen que je présente dans mon ouvrage,
fig. 166, page 118, ci dessous, transporte un acarien !
phénomène unique au monde d'une phorésie
pour ce groupe !

La découverte unique au monde d'une phorésie chez
un mantophasme 
En observant la structure des trois plaques du thorax, je remarque
que l'apparence de l'insecte est intermédiaire entre
les Mantes religieuses et les Phasmes.
Au même moment, en
Allemagne, ces étranges insectes des ambres baltes
viennent "importuner" l'éminence de
l'entomologie "laborentine".
En effet les spécimens fossiles sont le type d'un nouvel
ordre d'insecte (Ordre des Mantophasmatodea) dont le
nom commun est : Le Gladiateur.
Fait absolument remarquable, des Gladiateurs vivent encore
actuellement en Afrique du sud !
Ne nous y trompons pas, découvrir un nouvel Ordre (registre
de classification très élevé !)
constitue une petite révolution ! Nos observations
de la Nature sont donc imparfaites... Et, de fait, ce sujet
est évidemment abordé dans mon article qui explique
que l'Homme ne pourra se réconcilier avec la Nature que,
si et seulement si, il s'attarde à considérer
les insectes actuels (comme ceux de l'ambre) comme les indicateurs
du bien-être de la Terre.
Le site principal de mes animations consacré à
l'ambre est bien :
http://ambre.jaune.free.fr/
Cordiales pensées,
Eric G.
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Lettre
de Monsieur Nicolas Morel Responsable du Musée
Vert
(Musée Vert, musée d'histoire naturelle du Mans,
204, avenue Jean Jaurès, 72000, Le Mans)
Les ambres de notre musée.
Monsieur Geirnaert,
Je me permets de vous contacter un nouvelle fois.
Pour faire suite à notre dernière correspondance,
je vous envoie trois photos de deux spécimens que nous
conservons et qui me semblent intéressants. Le premier
(A) est un fragment de grande taille : 15x7x6 cm.
Nous n'en connaissons malheureusement pas l'origine.
Il s'agit d'un ambre translucide (dont la couleur est plus claire
que la photo peut le laisser penser) mais dont la surface est
altérée...
Nous ne pouvons donc que deviner les nombreuses inclusions qu'il
renferme. A sa surface, on observe des zones grisées qui
semblent correspondre à des restes de bois fossilisé.
Existe t'il des possibilités de rendre au moins une partie
de la surface (par exemple l'un des cotés) plus "transparente" ?
Le deuxième (B et C) est un fragment de section
parfaitement circulaire : longueur = 4 cm et diamètre
= 3,5 cm. Cet ambre provient de nos collections du XIXe siècle.
Il a été découvert dans les alluvions du
Loir à Briollay (49).
Il s'agit d'un ambre opaque de couleur rouge sombre.
Les deux photographies de cet échantillon (B et C), je
m'excuse pour leur mauvaise qualité, laissent deviner les
stries parallèles qui parcourent sa surface. Quelle peut
être la cause de cette section circulaire ?
Très cordialement,
Nicolas Morel.
Nicolas Morel
Responsable du Musée Vert,
Musée d'Histoire Naturelle du Mans,
204, avenue Jean Jaurès,
72000 Le Mans
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Réponse :
Bonjour
Monsieur Morel,

J'ai pris la liberté de composer une image unique à
partir des documents que vous m'avez envoyé.
J'ai appliqué plusieurs filtres graphiques en essayant,
autant que faire se peut, de rendre un contraste utile aux échantillons,
lesquels, sans doute, ont perdu de leur nuance naturelle...
Je vous laisse alors commenter le résultat.
Les deux spécimens d'ambre (A et B-C) pourraient
bien correspondent à des poches de résine
nées à intérieur de l'arbre.
Note :
A coté de ces formations spécifiques, on peut
préciser que des ambres naissent de coulures le
long du tronc et des branches ; des ambres peuvent aussi
être formés au niveau des racines (rognures
dans le sol), et ainsi être protégés des
effets aériens. Des formations peuvent correspondre à
des corpuscules de litières : la résine
goutte directement sur le sol piégeant de nombreuses
inclusions organiques inertes via une seule face. Des ambres
peuvent également apparaître modifiés sous
l'effet de l'eau (billes calibrées ou gouttes
avec un filet d'étirement, cas des gisements de l'Oise)
lorsque les oléorésines tombent dans des zones
marécageuses ou des chenaux anastomosés d'un fleuve...
La première poche de résine (A), pourrait
certainement être re-positionnée sur le tronc :
la partie gauche vers le haut, la partie droite vers le bas,
le coté non visible, en contact avec la table, contre
l'arbre.
Les ambres permettent des examens minutieux, qui parfois autorisent
des hypothèses selon lesquelles on peut retrouver la
position initiale de l'échantillon sur l'arbre producteur !
La couleur de la matrice, la nature des inclusions piégées,
la déformation des coulures successives (internes),
les déformations de surface donnent des renseignements
synchrones qui valident des hypothèses.
La pesanteur donnant des courbures vers le bas, la position
peut aisément être retrouvée si l'échantillon
présente effectivement des recouvrements successifs.
Pour l'échantillon (A), Monsieur Morel, vous devriez
chercher les traces superficielles éventuelles des insectes
xylophages ou les empreintes d'écorces pour confirmer
la position...
Je suis certain que l'on peut positionner l'échantillon.
Les ondes superficielles assez manifestes sur ce bloc de grande
taille pourraient correspondre à des mouvements de branches
partiellement imprégnées dans la résine
fluide.

Ces déformations appliquées à une seule
face de l'échantillon(?) ne peuvent correspondre à
des animations nées à l'intérieur des sédiments
lors du processus de fossilisation.
Ces ondulations coïncident certainement à un séjour
aérien durant lequel la poche superficielle a percé
sous une montée de la pression interne.
Le second échantillon (B-C) correspond parfaitement
à une lentille ou rotule.
Ces termes techniques désignent que les résines
ont été cloisonnées dans des supports fixes
(="poche").
Les formations cylindriques peuvent apparaître lors d'accumulations
r égulières dans une branche cassée; accumulations
et poussées inférieures.
Les rayures circulaires peuvent correspondre à des dessiccations
rapides sous un air sec et chaud, selon une poussée de
résine fluide (éventuellement secondaire)
qui accentuerait la largeur des brisures (phénomène
de dilatation sur une surface qui alors se craquèle).
La poche de bois peut éclater et libérer la résine
qui sèche au contact de l'air et fonce à la lumière...
Ce phénomène existe en cas de sécheresse
intense sur les arbres mourants, (branches mortes qui cassent)...
Les lignes circulaires pourraient aussi correspondre tout simplement(!)
aux structures des fibres de la branche, laquelle constituait
la cuvette dans laquelle s'est accumulée la résine.
Dans ce cas les structures ligneuses du bois accompagnent la
forme lenticulaire naturelle de l'échantillon.
Dans ces deux analyses, la poche de résine a séjourné
sur une partie aérienne de l'arbre.
Dans le mécanisme d'une petite poche de résine
piégée durablement dans le bois (ambre B-C) ou
sous l'écorce de l'arbre, les coulures successives et
les lignes de recouvrements n'apparaissent pas. L'ambre est
alors plein, homogène, et sans inclusions.
En effet, les coulures successives ne se manifestent, que si
et seulement si, une partie de la poche de résine perce
et subit l'effet de la pesanteur, à l'extérieur
(cas de l'ambre A) ou à l'intérieur de l'arbre.
Seules les coulures extérieures (A) sont susceptibles
de piège quelques insectes.
Les lentilles formées à l'intérieur du
bois (B-C) ne piègent pour ainsi dire jamais d'insectes.
La résine à l'origine de l'ambre devait vraisemblablement
foncer sous l'action du soleil, comme cela est observable sur
les oléorésines modernes.
Si l'échantillon (B-C) est singulièrement sombre,
on peut supposer que la résine est restée plusieurs
mois exposée sous le rayonnement solaire (un hiver).
Il faut distinguer ce phénomène d'un assombrissement
naturel des pièces des collections anciennes qui s'oxydent
à l'air.
Notes : Des brisures
enchevêtrées sans organisations cohérentes
correspondent au chimisme des sédiments encaissants.
Ces altérations sont parfois accompagnées de colorations
graduées qui s'estompent dans la profondeur des blocs.
(Ce phénomène n'apparaît pas sur l'ambre
B-C).
Les résines qui séjournent longtemps dans les
parties aériennes des arbres sèchent ; et
l'on suppose que de tels échantillons étaient
moins sensibles aux imprégnations résultantes
du sol.
Seule une percolation chimique peut altérer de façon
homogène une résine séchée, déjà
durcie, qui subsiste dans les roches encaissantes.
Une tonalité foncée et homogène dans un
bloc (B-C) peut donc provenir du chimisme du sol...
Mais cinq critères de colorations (aériennes puis
sédimentaires) peuvent vous permettre de positionner
correctement votre résine sur l'arbre en exprimant la
succession des événements qui ont amené
l'échantillon vers les sédiments encaissants (interprétation
logique!).
En comptant les lignes de superpositions des coulées
(recouvrement journaliers et diurnes) on peut parfois évaluer
le nombre de jours du scénario...
Cette analyse taphonomique des ambres peut permettre de caractériser
certains gîtes fossilifères... L'examen des ambres
bruts (non nettoyés!) est donc riche d'enseignements
qui précisent la nature du biotope ancien !
Concernant maintenant l'observation et la photo sur des échantillons
opaques vous devriez vous inspirer d'une technique bricolée,
mais haut combien efficace : http://ambre.jaune.free.fr/photo_selection.html#technique
Le fort éclairage (1000 watts de lumière via huit
sources) concentré par des rebonds internes permet souvent
de discerner des inclusions profondes. Cette méthode
est à l'origine de plusieurs de mes découvertes...
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
Monsieur Geirnaert,
Je vous remercie une nouvelle fois chaleureusement pour l'intérêt
de votre réponse.
Nous possédons en collection une vingtaine d'échantillons
d'ambres de provenances différentes, mais généralement
français. Dans le cadre de l'exposition nous présenterons
également des ambres (principalement baltes) et du copal
de Madagascar prêtés par des collectionneurs privés
sarthois. Nous possédons notamment des ambres de l'ouest
de la France rentrés en collection au début du
XIXe siècle et provenant donc de gisements aujourd'hui
disparus.
Je serais très intéressé pour pouvoir vous
rencontrer avant cet été et vous montrer ces échantillons
qui ne sont malheureusement absolument pas documentés
pour l'instant.
Nicolas Morel
Responsable du Musée Vert,
Musée d'Histoire Naturelle du Mans,
204, avenue Jean Jaurès,
72000 Le Mans
|
Lettre
de la famille MENNECART
L'inclusion d'un lézard.
Monsieur Geirnaert,
Bonjour, Actuellement étudiant en paléontologie,
et dévoré par cette passion depuis l'âge de
trois ans, je me permets de vous questionner sur une petite annonce
actuellement en ligne sur le service Internet Ebay...
Il s'agit de l'inclusion d'un lézard dans de le copal.
Ayant lu votre livre, j'ai retenu que les inclusions de vertébrés
sont très rares.
Que pensez-vous de cet échantillon ?
Je tiens à préciser que je ne suis nullement
intéressé par cette vente, mais qu'il s'agit
juste d'une question d'ordre "scientifique".
Cordialement,
Bastien MENNECART.
Lettre
de Michel Rxxx
Mon inclusion de lézard
Bonjour je me présente je m'appelle Michel Rxxx
et j'habite st Etienne (42).
Tout d'abord j'aimerais vous remercier pour que vous puissiez
conserver la confidentialité de mon identité
(svp).
Je suis prospecteur minéralogique à Madagascar et
on vient de m'apporter de Sambava deux échantillons de
copal; malheureusement, je ne suis pas un expert en résines
fossiles même après avoir lu vos nombreuses explications;
je vais vous décrire les pièces:
1 pièce 6 cm de long sur 1 cm de large contenant (je pense)
un lézard.
1 pièce de 11 cm de long sur 7 cm de large contenant (je
pense) un vers ou une chenille qui tombe en laissant derrière
elle des excréments.
Mon problème est que je ne sais pas reconnaître
l'authenticité des pièces.
Je suis, de plus, un peu confus car j'ai eu de nombreuses versions
et un imbroglio terrible lorsque j'ai questionné les commerçants.
Leurs expertises vont de la malversation en résine moderne
jusqu'à la pièce muséale !...
Que faut-il retenir de tout cela ?
Tout ceci pour vous expliquer que je ne sais pas quoi faire; que
pourriez-vous me conseiller ?
D'avance je vous remercie.
Michel R.
----
Réponse :
Bonjour
Monsieur Mennecart,
Bonjour Monsieur Rxxx,
Oui, je suis au courant de la mise en vente de ce petit vertébré
pour une durée de 10 jours sur le portail informatique
Ebay...
Le spécimen est un gecko (reconnaissable à ses
gros yeux et à une petite tête triangulaire)...

Le spécimen, apparemment juvénile et dont il manque
une portion de la queue, semble authentique. Les pattes antérieures
ne sont pas discernables sur l'image...
Sont-elles manquantes? La patte postérieure gauche est-elle
operculée ? Un examen de la portion avant du lézard
(= la cage thoracique) devrait permettre de mieux appréhender
la position de l'animal qui reste assez cohérente sur
une coulée interne (formation plus sombre dans l'échantillon).
Située dans la partie Nord Est de l'Ile de Madagascar,
les gîtes de Sambava semblent véritablement constituer
un espace florissant pour les découvertes de vertébrés...
Originaires de ces gisements j'ai discerné une portion
de colonne vertébrale d'un gecko :
http://ambre.jaune.free.fr/col_vert.html
Une patte postérieure inspectée par des fourmis :
http://ambre.jaune.free.fr/cpt_fourmi1.html
Une queue sectionnée dont le sang a marqué la
résine au niveau du muscle constricteur.
On peut déduire de ce détail que l'appendice a
ensuite bougé dans le milieu piège. Cette découverte
est la première mention d'un épanchement de sang
d'un vertébré dans une résine fossile !
http://ambre.jaune.free.fr/lettre4.htm#question5
Monsieur Rxx, pour expertiser vos inclusions de vertébrés
vous devez rechercher ces genres d'épanchements que les
dépouilles lâchent inévitablement dans le
milieu piège.
De tels indices ne sont pas reproductibles dans les nombreuses
contrefaçons.
Reportez vous à la rubrique :
http://www.fossiles.be/amb-02.htm#06
Monsieur Rxxx, vous devriez rencontrer des spécialistes.
Les inclusions authentiques de vertébrés (facilement
reconnaissables) devraient être systématiquement
photographiées, et, de fait, de belles images peuvent
alors constituer la base de petits articles...
Un détail m'interpelle concernant cette inclusion...
Les pattes postérieures et la queue semblent être
sectionnées dans un plan assez net. Compte tenu de la
position de l'animal sur l'arbre (tête vers le bas, hypothèse
fondée sur la coulée interne recouverte d'un nouvel
écoulement plus clair), je n'arrive pas à expliquer
la section, si elle existe, des appendices.
Peut-être pourriez vous, Monsieur Rxxx, nous décrire
plus précisément votre échantillon ?
Cordialement,
Eric G.
|

Lettre
de Marc Beland
Pour l'identification des fossiles de l'ambre dominicaine.
Bonjour,
Je suis actuellement en République Dominicaine depuis 2
mois et mon ami exploite une mine d'ambre qui comporte plusieurs
galeries.
Je suis de nationalité canadienne et je possède
à vrai dire, peu de connaissances à propos cette
résine fossilisée.
Cependant, je collectionne les fossiles calcaires et je possède
une bonne documentation pour l'identification des mes fossiles.
Enfin, j'aimerais savoir si vous connaissez à ce jour un
bon livre (français, anglais, espagnol de préférence
ou autres langues) pour l'identification des fossiles de l'ambre
dominicaine.
J'aimerais construire pour mon ami une clé d'identification
informatisée avec photos sur CD-Rom parce qu'actuellement,
l'identification se fait de façon grossière.
Une méthode plus rigoureuse serait la bienvenue !
Je vous remercie beaucoup, et, veillez agréer l'expression
de mes meilleurs sentiments.
Marc Beland.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur,
Ambre est un nom masculin,
IL FAUT DONC DIRE : ambre dominicain (sans "e").
Sinon, de nombreux livres existent sur l'ambre :
http://ambre.jaune.free.fr/ambre_les_livres.jpg
Le
livre qui catalogue le plus précisément l'ambre
dominicain est certainement l'ouvrage de Monsieur Wu :
Secrets of a lost World Dominican Amber and its inclusions,
Rafael Jie Chiang Wu.
(C'est le quatrième livre de la première ligne
en comptant de la gauche vers la droite sur l'image : ambre_les_livres.jpg)
La
clef de classification et l'approche la plus aisée pour
reconnaître sommairement les inclusions animales est certainement
celle présentée dans l'ouvrage de Monsieur Ross :
Amber, the Natural time Capsule, Andrew Ross, 1998
(C'est le sixième livre de la seconde ligne sur l'image
: ambre_les_livres.jpg)
Les clefs d'identifications des inclusions animales de l'ambre
constituent un outil qui aidera les nombreux collectionneurs
amateurs... Le sujet d'informatiser les documents est
immensément intéressant !
Mille félicitations et bon courage.
Très cordialement,
Eric Geirnaert
Je
vous remercie beaucoup de votre réponse concernant l'ambre
dominicain.
Votre aide a été de grand secours puisqu il est
très difficile de trouver des livres qui traitent explicitement
de l'ambre de la Republique.
Encore merci.
Marc Beland
|

Lettre
de Elie Daoura
Pour les ambres de Suède.
Hi, My name is Elie Daoura et je travaille dans la Suède
(Stockholm).
Je suis un prothésiste dentaire très intéressée
pour savoir encore mieux les milieux naturels ou se trouve l'ambre
dans la Suède et si n'importe quelle personne peut le trouver
(même si c'est difficile).
Thanks a lot and sorry if i wrote bad in french cause it's a long
time ago i never had the chance to do that.
Elie.
----
Réponse :
Bonjour Elie !
Je suis désolé, mais je n'ai que peu de connaissances
sur les ambres de Suède.
Je ne connais pas les lois locales...
En France, les sites d'ambres fossiles sont souvent protégés.
I am very afflicted, but I have very few poor knowledges
with ambers of Sweden.
I don't know the Sweden local laws... In France, the fossils
amber sites are often protected...
All best,
Eric G.
|

Lettre
de Jean-Claude Escassuta
Pour des comptes rendus des fouilles (Carrière d'Orange
Vaucluse).
Monsieur,
Depuis que j'ai lu votre ouvrage sur l'ambre, je m'intéresse
aux insectes qui sont conservés dans cette résine.
J'habite dans le sud de la FRANCE, et j'ai appris que des fossiles
avaient été découverts en 1999, dans une
carrière près d'Orange, aussi je vous demande comment
je pourrais obtenir plus de renseignements sur les études
qui ont été faites sur les spécimens dégagés.
Votre ouvrage m'a fait connaître des insectes que je n'avais
jamais vu sous une loupe binoculaire et qui sont vraiment extraordinaires.
Je vous remercie d'avance pour tous les éléments
que vous pourrez me fournir afin de compléter un peu mon
peu de savoir.
Salutations et félicitations pour votre livre et votre
site Inernet.
Mme Escassut D.
----
Réponse :
Bonjour Madame,
Je vous remercie vivement pour les compliments que vous m'adressez.
Vous ne pouvez pas imaginer le plaisir que j'ai d'entendre que
mes recherches sont à l'origine de votre intérêt
naissant pour les insectes de l'ambre !
Le gisement dont vous parlez a été présenté
dans une émission de télévision le 9 novembre
1999 : Archimède (Arte) ; Bonne pioche : Avril 99,
une carrière désaffectée près d'Orange
dans le Sud de la France. (Invité Monsieur André
Nel).
Pour découvrir les études scientifiques des échantillons
collectés vous devriez peut-être contacter le Musée
d'Histoire Naturelle de Paris.
Cordialement,
Eric G.
|

Lettre
de Yves MANNIEZ
Concernant l'ambre dans l'Antiquité.
Monsieur,
J'ai visité avec intérêt votre site et la
présentation de votre ouvrage.
Je suis archéologue et je prépare une notice sur
des objets d'époque romaine en ambre pour un rapport de
fouille.
Afin de renvoyer à votre étude, je souhaiterais
avoir quelques informations pour ma bibliographie. Nombre de pages
du livre, année et lieu de parution, nom de l'éditeur,
pages du chapitre concernant l'ambre dans l'Antiquité.
Pourriez-vous aussi me dire quelles sources vous utilisez (peut-être
ceci est précisé en note) quand vous parlez des
statuettes en ambre qui ont une plus grande valeur que les esclaves
et quand vous évoquez les pouvoirs de cette matière.
Je vous remercie d'avance pour votre collaboration.
Yves Manniez.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur Manniez,
Ma principale publication est : l'Ambre Miel de Fortune
et Mémoire de Vie ; (Les éditions du Piat.
176 pages coul. Monistrol sur Loire). Dépôt légal
Juin 2002.
Les ambres archéologiques sont une introduction et sont
abordés dès la page 8 de mon étude.
Concernant la bibliographie, elle est accessible via une image :
http://ambre.jaune.free.fr/ambre_les_livres.jpg
Les libellés des ouvrages sont disponibles à la
page :
http://ambre.jaune.free.fr/bibliog.htm
De très nombreux livres ! et thèses universitaires
sont consacrés aux découvertes archéologiques
de l'ambre.
Le travail de madame Du Gardin, par exemple, est absolument
remarquable :
La parure d'ambre au Néolithique et à l'âge
de Bronze, 1995 Colette du Gardin. Université de Rennes
I
Concernant ce sujet, deux ouvrages de M. Curt W. Beck sont aussi
essentiels :
Amber in Prehistoric Britain by Curt Beck and Stephen Shennan
Oxbow Monograph 8, 1991.
Et :
Archeological and Scientific Studies of Amber from the Swedish
Iron Age, Curt W. Beck 1994.
J'ai également composé une monographie sur l'ambre :
http://ambre.jaune.free.fr/travaux3.htm#monographie
Le livret N°4 est consacré à l'utilisation
de l'ambre et présente donc les productions archéologiques.
Un livret annexe présente les valeurs spirituelles et
curatives...
Cordialement,
Eric G.
Cher Monsieur, Je vous remercie sincèrement
pour votre réponse et pour les diverses références
que vous me donnez sur l'ambre.
Je vais tenir compte de ces infos dans mes notices sur les objets
antiques.
Je voulais vous dire que votre site est très beau, bien
conçu, et qu'il donne envie de connaître votre
ouvrage.
Avec mes meilleures salutations,
Yves Manniez
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Suite
de la correspondance ci-dessous ...
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Lettres et correspondances sur le site Ambre - Jaune
:
Email
: eric.ambre.jaune@hotmail.fr
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