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Lettre
de monsieur M. de P.
Analyses chimiques de pièces suspicieuses (ambre de
Lituanie)
Bonjour Monsieur Geirnaert.
Tout d'abord un grand merci pour votre site Ambre.jaune (bien
illustré, très pédagogique) qui expose tant
de sujets qu'il est devenu titanesque et ne trouve aucune comparaison
ailleurs. MERCI POUR VOTRE TRAVAIL, si complet, et, tellement
bien partagé...
Monsieur Geirnaert, rien d'original, si je viens vers vous par
courrier électronique, c'est que j'ai un problème.
Je ne suis sans doute pas le premier à vous solliciter
mais, l'épine me titille tellement fort (le bout des doigts)
que je vous demande une aide. Et, puisque vos réponses
sont publiées, pourriez-vous respecter l'anonymat des protagonistes?
Je ne souhaite être l'animateur (l'initiateur) des procédures
qui vont se terminer aux tribunaux...
Donc, voilà ce qui m'amène... La société
: xxx située à : xxx via son site web : xxx vend
ses ambres certifiés par yyy) et les matières ont
des réponses plutôt étranges aux tests. Suite
aux dernières correspondances privées où
les invectives n'apportent aucune explication, je souhaite faire
une analyse chimique (dans un laboratoire) pour clarifier les
choses. Faites vous des analyses chimiques et alors à quel
coût ? Sinon, pourriez-vous me guider vers un labo
(sérieux et fiable) ?
Monsieur, merci d'avance pour l'intérêt et le temps
que vous porterez à mon dossier, pas très original,
j'en conviens.
Je joins 4 photographies des pièces suspicieuses avec leurs
certificats.
Cordialement, M. de P.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur.
Vous me prenez pour une "autorité" que je ne
suis pas ! Et, NON je ne réalise aucune expertise
chimique de l'ambre, CAR, je ne souhaite SURTOUT pas devenir UNE
autorité de contrôle et/ou de caution ! Je ne
suis qu'un amateur spécialisé, et, à ce titre,
je n'ai aucun droit pour guider des prospects vers une enseigne
plutôt qu'une autre.
Monsieur, si vous démarchez un laboratoire pour faire une
expertise chimique, vous risquez fort de rencontrer un "problème".
Je vous explique... Je ne mets pas en cause les aptitudes des
personnes ou celle du matériel mais, lorsque vous analysez
une matière, il faut vraiment savoir ce que vous recherchez.
Je comprends que vous espérez LA CERTITUDE ABSOLUE, mais,
je dois vous mettre en garde !!!!!! ET, SI VOUS FAITES DES
ANALYSES CHIMIQUES, soyez vigilent !!!!!!!!!!!! Les analyses
peuvent raconter parfois l'inverse de ce que vous espérez.
Car les faussaires mélangent du plastique avec de l'ambre
+ du copal !!!!! DONC il y a (parfois) les trois matrices
dans les échantillons testés !!!!!!!!!!! D
O N C : Si vous cherchez les composés traces de l'ambre
dans la matière (issue du mélange) vous trouverez
FORCEMENT ce que vous cherchez !!!! PUISQUE c'est un mélange !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Mais cela n'en restera pas moins une fraude puisqu'il y a mélange
(mais cela ne sera pas révélé
par l'analyse chimique).
Je vais prendre un exemple TRES simple pour vous faire comprendre.
Imaginons que vous vouliez faire analyser un gâteau... Ok...
Que cherchez-vous ??? La présence du sucre, des ufs ???
La farine, le lait ???? Selon le choix que vous faites, le
prix de l'analyse sera variable (car on ne trouve pas ces éléments
de la même façon). Et, que voulez-vous, vraiment ?
Souhaitez-vous retrouver l'un des composants ou TOUS LES COMPOSANTS ?
Selon votre réponse, le prix sera différent.
Bon, revenons à l'expertise du gâteau.
Imaginez que vous trouviez le sucre, la farine, les ufs
et même le lait dans les analyses chimiques... CELA NE PROUVE
PAS QUE CE SOIT DU GATEAU !!! Car, en fait, le magasin d'à
côté a explosé avec une bouteille de gaz,
le revêtement de sol a brulé, il y a eu un incendie
et vous avez analysé un hydrocarbure de moquette brulé
(avec tous les produits des étagères du magasin !!!!!!!!!!!!!!
Vous avez trouvé les constituants des gâteaux dans
ce qui n'est pas vraiment un aliment !
Pour l'ambre c'est la même chose en BEAUCOUP PLUS COMPLIQUE
puisqu'il faut raisonner non pas avec 4 éléments
mais 71 composés de base !!! Donc
si vous voulez caractériser l'ambre il faut démontrer
les 71 composés et démontrer EGALEMENT qu'il n'y
a rien d'autre mêlé !!! Le sujet
de l'analyse de l'ambre est si problématique que le dossier
de l'expertise chimique est sur la table des chimistes depuis
300 ans !!!! Ce n'est pas moi qui le dit, mais, la science...
Les ambres (plus d'une centaine de types différents) ont
leurs signatures propres, et, le sujet se complique à l'infini
si l'opérateur (fraudeur) a opéré des mélanges
à l'autoclave. Ne croyez surtout pas que la chimie organique
(100% fiable) soit la voie salutaire qui permet de confondre les
faussaires de l'ambre !!! La chimie organique (d'une précision
redoutable, fiable à 100%) ne révèle que
ce que l'opérateur chimiste entreprend de regarder. Si
vous transposez le dossier de l'expertise d'une gemme des mains
d'un joaillier à celle d'un chimiste, vous devrez changer
de langage et comprendre que la chimie n'explique que ce que l'opérateur
sonde et retrouve ! Donc l'expertise
chimique n'est pas le certificat d'expertise divin que vous espérez !
Je vais redire la chose autrement : vous souhaitez rechercher
l'acide succinique dans vos bijoux et cela vous en coûtera
140 € (pyrolyse)... Et, le test fait vous en trouvez
!!!! SUPER !!! Vous avez payé 140 € pour trouver
un acide.... Ok, et après ??? L'acide succinique est
présent dans la masse et cela ne veut RIEN DIRE !
CAR votre objet peut être du plastique (contenant l'acide
succinique qui existe en industrie sous forme de poudre blanche).
DONC, ok, vous cherchez 2 acides différents et cela vous
coute maintenant 280 € Pour le même résultat,
puisque les deux acides peuvent être des mélanges
de tout et n'importe quoi (plastique ou pas). Si
votre échantillon a été élaboré
avec de l'ambre fondu + du copal noyé dans des plastiques,
vous allez retrouver TOUS les composés de base.
Mais l'analyse ne montrera pas (forcément clairement) le
subterfuge du mélange. Pour cela l'analyse chimique (exhaustive)
doit être alors complétée de graphes (spectrométrie,
graphe IR par exemple) qui donneront le type général
plus ou moins normaux des résines. Les faussaires se cachent
derrières des analyses chimiques où quelques composés
principaux sont identifiés (retrouvés) pour certifier
leurs matières, mais l'objet vendu reste parfois un plasticomorphe.
Tout cela pour vous dire que vos attentes sur la validation chimique
doivent être pondérées par la logique des
faits scientifiques.
Monsieur, souhaitez-vous que votre laboratoire
vous certifie que votre objet est UNE résine fossile ou
UN mélange fait d'un machin élaboré à
base de résine ???? La question a plusieurs
sens (plusieurs orientation) et le coût peut varier de 50 €
(= le test idiot qui ne sert à rien) à 8.000€
(ce sont les protocoles réalisés par les laboratoires
accrédités pour le commerce institutionnel, mais
on peut facilement orienter les résultats)...
L'expertise chimique de l'ambre (pour les joailliers), c'est un
peu le contrôle anti-dopage au sport !!! Vous pouvez
rechercher 10 molécules dopantes dans les urines d'un sportif
et raconter que l'athlète est sain parce que vous passez
(éventuellement et volontairement) à côté
de l'essentiel. Payer un contrôle anti-dopage n'est pas
la preuve IRREFUTABLE de l'impunité d'un sportif. Et de
la même façon, l'analyse chimique d'un bijou ambré
(faite au petit bonheur la chance) ne prouvera que ce que vous
voulez dire. DONC ??? Vos analyses
chimiques ???? Vous voulez payer quoi, chez qui pour savoir
quoi ????
Je m'inquiète beaucoup de l'évolution du sujet (de
plus en plus fréquent) des expertises de l'ambre, (en moyenne
deux dossiers par mois) car les clients sont candides et les faussaires
deviennent de plus en plus "experts".
Si certains scientifiques vont vous faire attendre jusqu'à
deux mois pour le résultat des analyses chimiques... En
guise d'apéritif, voici
ce que donne une analyse chimique d'un ambre ! Le document
est assez austère..., obscur... Et, le plus amusant dans
cela, (ou le plus "inutile") c'est que le document (qui
peut faire jusqu'à 60 pages !) NE
VOUS EXPLIQUERA SURTOUT PAS si la matière est fossilisée
ou non ni même si c'est un mélange !!!!
Pouvez-vous le croire ??? Presque 60 pages d'un rapport SI
compliqué pour ne pas savoir au final si la matière
est fossilisée !!! C'est assez incroyable non ?
Donc surtout si
c'est est un mélange, (= un mélange de plastique
+ de la résine éventuellement ancienne), l'analyse
pourra classer l'objet dans le registre "Ambre" de classe
éventuellement 3 !!!! Des sociétés (frauduleuses),
connaissant la problématique lucrative des analyses chimiques
de l'ambre, on inventé des méthodes pyramidales
d'investissements sur des résines (douteuses) à
hauteur de 1.000
€/gramme avec le Gemcoin. 1.000 € le gramme c'et
plutôt cher ! La société a ainsi collecté
auprès du public en très peu de temps 32 millions
de dollars américains. Et tout l'édifice (commercial)
de dupe repose sur l'analyse chimique qui peut-être un
miroir aux alouettes !
Les
expertises visuelles, les analyses chimiques (que vous espérez)
sont tellement soumises à controverses que deux auteurs
certifient (dans POUR LA SCIENCE - N° 356 JUIN 2007) qu'ils
peuvent enfin reconnaitre
les faux par (RMN), ce qui est un raccourci presque risible
puisque l'expertise ne révèle pas les mélanges.
Et, les
mélanges ont des
réponses multi-variées.
DONC tout cela pour dire que les chimistes
ne s'attardent pas vraiment sur le détail des explications
(nomenclature, détail d'analyse des échantillons)...
D'ailleurs quel serait l'intérêt d'un chimiste d'expliquer
les faux ambres et de raconter la chose sur la place publique ?
Pourquoi et pour quelles raisons, un chimiste irait déblatérer
sur les faux ambres en plastiques ? Les scientifiques (ici
les chimistes) ne sont pas là pour clarifier les choses
(et faire de la déontologie). Les analyses chimiques de
l'ambre (sont 100% fiables) mais peuvent devenir un méandre
d'interprétations aussi infini que le contrôle antidopage
en sport... où l'on dit tout (interprétations variables)
et son contraire.
Monsieur, je reste à l'écoute de vos messages.
Bien à vous, Eric G.
Les
analyses chimiques (de
l'ambre) sont-elles parfois
un "miroir aux alouettes" ?
Re-Bonjour Monsieur Geirnaert.
Suite à vos précieux renseignements, j'ai donc contacté
le laboratoire xxx qui me demande xxx € pour une analyse
chimique standard (pas vraiment claire, pour moi). En tenant les
résultats, j'espère pourvoir gagner mon procès
et me faire rembourser mes investissements (matières fausses,
frauduleusement certifiées). Par contre, il faut attendre
deux mois, ce qui décale d'autant les procédures
juridiques. Mais, bon, l'essentiel est de dénouer ce commerce
de dupe.
Cordialement. M. de P.
Bonjour Monsieur.
Vous me dites deux mois pour faire une analyse ?! Tient,
c'est amusant ? Cela confirme rigoureusement l'alerte que
j'ai donné à un confrère belge qui, lui
aussi, veut faire analyser ses gemmes d'ambre ! Je luis expliquais
QUE LES TESTS CHIMIQUES (POUR L'AMBRE) sont toujours longs, super
compliqués et très obscurs... En fait, c'est récurent
et parfaitement connu, le délai d'attente, c'est du markéting.
Il faut laisser le candide patienter, mariner suffisamment de
temps pour l'amadouer et le rendre crédule et tendre...
Beaucoup de personnes croient (naïves, ingénues, candides
et innocentes) que les analyses chimiques (pour l'ambre) doivent
permettre de révéler la vérité formelle
des choses. La chimie de l'ambre est un miroir aux alouettes.
Et au final vous pouvez avoir UNE SURPRISE ENORME qui peut infirmer
vos attentes (alors que vos inquiétudes justes sont fondées).
Vous payez une analyse chimique EN ESPERANT UNE VERITE sur le
dossier des ambres suspicieux et la chose peut se retourner contre
vous. Comment cela est-il possible ?
TOUT simplement parce que la science a prémédité
le système avant que vous l'éprouviez.
Je vous raconte la chose très
brièvement (avec un exemple ci-dessous).
J'ai enduré tant de personnes malhonnêtes (dans le
commerce lucratif de l'ambre) que je suis devenu critique (certains
disent paranoïaque)... J'ai inséré dans mes
travaux (et justement cela concerne les analyses chimiques de
l'ambre), des chevaux de Troie pour éprouver la fiabilité
des personnes et des dogmes. Je l'explique sur mon site web ici
et là.
Et, oh, surprise !!! La pêche ambrée est presque
miraculeuse car le filet ramené sur la berge (sans prévenir
que le terrain était piégé) rapporte une
multitude d'espèces menteuses. Rien que des chimistes qui
opèrent dans des laboratoires... Le portrait de famille
est magnifique.
A ce stade, celui qui découvre l'ambre par hasard, en lisant
tout ceci, pourrait croire que je suis un personnage bizarre (un
peu original) qui va en guerre contre des "monstres"
invisibles comme le fait Don Quichotte -le pèlerin extravagant
qui attaque les moulins à vent-. La chimie de l'ambre n'a
surtout rien du moulin à vent !!! C'est TOUT l'inverse !!!
C'est tout le contraire !!! Je m'explique, c'est sans doute
la pièce maîtresse de l'édifice financier
(ENORME) la mieux tenue dans le monde des gemmes. Pour l'ambre
(qui est une gemme), la situation est tellement "gigantissime"
qu'elle passe inaperçue. Les mensonges les plus grands
sont ceux qui passent le mieux...
Poursuivons l'explication des rouages
en prenant une image.
Imaginons que vous teniez dans vos mains une poudre blanche...
Cela peut être de la craie, du tac, de la farine, et, cela
peut être aussi de la drogue... Bon, imaginons maintenant
que vous vouliez analyser la matière. Vous l'apportez au
laboratoire du coin pour une analyse chimique... Et, surprise
VOTRE POUDRE EST UNE DROGUE DE CLASSE 2. Sans autre procès,
vous êtres arrêté et jeté en prison
(car vous détenez de la drogue), c'est démontré
par la science !!! Que voulez-vous, tant pis pour vous...
Le procédé est assez expéditif car en fait,
si vous regardez bien les choses, toutes les poudres blanches,
dans la nouvelle nomenclature, sont rangées par classes
(de 1 à 5) sous le label : "drogue". Toutes les
poudres blanches sont classées (dans le nouveau registre
de la chimie) sous le label "d-r-o-g-u-e".
Vous trouvez mon exemple imbécile ?
Oui, et c'est pourtant ce que la science à fait avec les
résines et les polymères ! Qu'elles soient
fossilisées ou non, fabriquées par l'homme ou ramassées
dans des gites géologiques, TOUTES sont désignées
sous le label AMBRE. Cette méthodologie permet de protéger
l'empire commercial de l'ambre qui fabrique des millions de dollars
sur l'artifice de la réécriture des définitions !!!
Faut-il donner un exemple médiatique monumental ?
Allons-y... La célèbre Chambre d'Ambre du Tsar russe
est reconstruite avec des plasticomorphes. Et les
polonais enragent de voir que le grand frère russe manipuler
la vérité. Le petit candide qui souhaite prendre
un "ambrillomorphe" monté en bijou pour confondre
le joaillier et/pour éprouver la vérité du
laboratoire risque fort de tomber dans le miroir aux alouettes
de la science qui invente "SES" vérités
scientificommerciales.
D'où, le premier congrès mondial de l'ambre, (mort
né dans l'uf et oublié de tous) où
la science privilégie la vérité dérisoire
pour conduire le commerce lucratif.
Donc, CQFD, le test chimique en laboratoire peut être un
beau miroir aux alouettes !!!
Mieux vaut savoir ET ANTICIPER LA VALEUR que l'on doit et peut
accorder aux commentaires d'une expertise chimique !!! L'analyse
chimique est fiable à 100% mais ce sont les propos tirés
et commentés qui sont manipulés à 200.000%.
Selon l'adage "deux avis valent mieux qu'un" on pourrait
croire que plusieurs expertises sont peut-être utiles ou
salutaires. Dans le cas de l'ambre, deux mensonges restent deux
mensonges. Le nombre n'est pas LA vérité !
Le nombre est simplement une inertie ! 150 laboratoires contactés
vont répondre que votre objet est un "AMBRE de classe
3", alors que l'objet n'est même pas fossilisé !!!
Si vous souhaitez la vérité
des choses, (pour gagner une procédure pénale),
il faut jouer subtile. LA SEULE METHODOLOGIE réellement
efficace consiste à faire un double test chimique, (par
exemple Py-GC/MS) en aveugle... Je m'explique, vous prenez 10
grammes de votre échantillon initial "certifié",
vous le mélangez à des plastiques... Et vous faites
une analyse chimique des deux matières dans deux labos
séparés (sans rien dire évidemment)... Et,
si le résultat répond qu'il n'y a que des ambres
d'une même classe, il y aura effectivement problème !!!
C'est ce que font les fraudeurs, ils testent eux-mêmes leurs
produits au laboratoire. Cette méthode de double expertise
avec un échantillon piégé permet de tester
le laboratoire et la fiabilité des expertises... Et, c'est
sur cette méthode que les laboratoires institutionnels
sont hiérarchisés pour recevoir des subventions.
Monsieur, comment avez-vous choisi votre laboratoire plutôt
qu'un autre ??? Parce qu'ils aiment l'ambre, la gloire et
la notoriété et s'auto proclament compétents ???
Choisir au hasard, les yeux fermés, pour jouer dans la
cours des "grands" manipulateurs n'est peut-être
pas la meilleure méthode...
Sinon, l'expertise dite "Py-GC/MS" (voir ci-dessous)
consiste à chauffer pendant 30 secondes à haute
température (750°c) les matériaux pour séparer
les éléments en étudiant les masses respectives
des composés. Py signifie pyrolyse, GC signifie gaz chromatographie,
MS veut dire identification par la masse... Cette étude
(pratiquée surtout par Anderson et Winans 1991, 1992 pour
les résines) caractérise les composés mais
répond seulement de façon "globale". L'analyse
dit : "il y a ceci, il y a cela dans l'échantillon",
ni plus, ni moins et le commentaire facturé qui accompagne
l'analyse nécessite surtout d'avoir des bibliothèques
de graphes en amont pour affiner l'expertise botanique des matières.
L'expertise n'explique pas la genèse des échantillons
qui peuvent évidemment correspondre à des mélanges
hétérogènes de matériaux anciens (éventuellement
fossilisés) faits à l'autoclave ou complètement
contemporains (= plasticomorphes).
Donc, à ce stade, Monsieur, si
vous faites des analyses chimiques, sachez lire "entre les
lignes"... Regardez, l'exemple donné ci-dessous.
Monsieur, réfléchissez calmement à mes alertes,
prenez le temps de vous poser les bonnes questions. Et comme dit
Albert
Einstein n'écoutez pas les racontars, préférez
votre analyse et vos déductions faites sur vos propres
expériences.
Présentons un cas réel
d'analyse chimique...
Voici le rapport d'expertise rapporté d'une analyse chimique
faite au laboratoire le 8 mars 2015, sur des "plasticomorphes"
ambrés.
Monsieur xxx, le dépistage systématique
Py-GC/MS entrepris sur votre échantillon coloré
jaune en matériau inconnu est terminé. La nature
non-minérale de votre échantillon est confirmée
par le fait qu'il se décompose lorsque sa température
est portée à 764°C. Cet échantillon est
donc constitué d'un polymère organique, dont quarante-sept
(47) produits de décomposition thermique ont pu être
identifiés. Le résumé et le détail
des résultats obtenus sont présentés dans
le rapport ci-dessous. A ce stade préliminaire de notre
étude de la composition de votre échantillon, il
est seulement possible de considérer l'ensemble des 47
composés présents. Nos observations orientent donc
les recherches ultérieures nécessaires (pour explication)
vers une substance générique dénommée
"ambre", une résine fossilisée du pin
"Pinites succinifera" (espèce végétale
aujourd'hui disparue). Compte-tenu des 47 produits de décomposition
observés dans vos échantillons et de l'abondance
particulière du styrène parmi eux, il est vraisemblable
que votre échantillon est composé d'un AMBRE DE
CLASSE III (polystyrènes). Le processus ayant conduit à
la formation de votre échantillon, demeure encore complètement
inexplicable.
CQFD : en fait, est-ce un
mélange ??? Réponse : ON
n'en sait rien !!!
La matière est-elle fossile (réellement fossilisée,
et, seulement faite de résine fossile) ??? Réponse
: ON n'en sait rien...
Donc l'analyse chimique de laboratoire qui utilise une nomenclature
d'entrée où tous les registres s'appellent "AMBRE
DE CLASSE de quelquechose-xxx" certifie par le
mot "ambre" un matériau qui n'est peut-être
qu'un mélange récent et n'est peut-être pas
fossilisé... Autant dire qu'avec
cette analyse chimique par pyrolyse, on n'avance pas vraiment...
Et pour aller dans le détail des choses, par contre, l'acide
succinique, l'acide abiétique, n'apparaissent pas dans
la liste des 47 produits de décomposition thermique. Peut-on
alors croire au label "ambre" des plasticomorphes ainsi
testés ?
ATTENTION
!!!
L'ambre porte le nom de succin car l'acide succinique
représente de 3 à 8 % de la masse, ce point est
démontré en
spectrométrie IR. MAIS le laboratoire peut désormais
appeler "AMBRE de classe xxx"
des mélanges qui ne contiennent PAS d'acide succinique...
Voilà une porte lucrative ouverte aux fraudeurs, CAR l'ambre
"certifié" par un laboratoire peut donc être
n'importe quoi !
La science a identifié 71 composés organiques dans
le succin. Et, ici l'échantillon n'en présente que
47 et, aussi
étrange qu'inexplicable, les principaux manquent à
l'appel. La matière testée est-elle seulement fossilisée ?
La matière passée en pyrolyse n'est-elle qu'un "ambriomorphe
plastifié", on retrouve des traces de
"café" dans l'échantillon !!! Les chimistes
ont décidé d'appeler la matière
"ambre", cela demande peut-être
quelques explications...
Pour
intégrer (sans doute) le commerce des plastiques au marché
lucratif de l'ambre, les scientifiques chimistes ont inventé
une nouvelle nomenclature suprême (TRES efficace) où
désormais les matières n'ont plus besoin d'être
fossilisées et pire encore, n'ont plus d'obligation de
contenir l'acide succinique (qui donne pourtant le nom au SUCCIN !)
pour être certifiées "AMBRE" ! Ce paradoxe
de la science (fourbe) en marche est démontré par
des analyses ci-dessus que nous tenons sous le coude et mettons
à disposition des internautes qui voudraient approfondir
l'étude des rouages cachés de la science.
Dans le grand bal de la science
obscure, la chimie de l'ambre atteint les sommets !!! Car
selon les tests conduits, les matières auront des noms
différents et même des classifications différentes !!!
Le
cas est démontré avec le succin balte. Donc
faut-il préférer l'expertise
visuelle (fiable, gratuite, non destructive) à l'analyse
chimique (couteuse, destructive, qui conduit des commentaires
variés) ?
IL contre CHIMIE !!!!!!
L'expertise de l'ambre est un "jeu"
d'experts où la candide
n'a pas de place...
Les laboratoires de gemmologie sont dans cette
problématique "IL contre CHIMIE" pour
certifier / expertiser l'ambre...
Faire une analyse de l'ambre, c'est finalement faire la découverte
de la compléxité des choses...
Cordialement, Eric G.
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Lettre
de monsieur Niklas Nyberg
Un grand besoin de copal
Monsieur,
Nous avons vu plusieurs lettres avec des offres de copal dans
vôtre site.
Nous sommes très intéressés de nous mettre
en contact avec des fournisseurs de copal.
Nous avons un grand besoin de copal, pour une utilisation technique.
Meilleures salutations,
Niklas Nyberg.
Niklas Nyberg
Helsinki
FINLANDE
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Réponse :
Bonjour
Monsieur Niklas Nyberg,
J'ai effectivement réalisé une part importante de
mes travaux et publications à partir d'un lot de copal
que j'ai encore à disposition.
Je possède ainsi un lot de brut des gisements de l'Afrique
de l'Est + Madagascar, (échantillons centimétriques
initialement destinés à l'industrie) au prix approximatif
de 500 Euros les 25 Kg franco de port.
Voici, ci-dessous, une image du lot qui reste à votre disposition
pour une utilisation technique de la matière :
Cordialement,
E.G.
Monsieur Eric Geirnaert,
Merci pour votre réponse immédiate, ainsi que votre
offre de copal.
La
quantité que nous souhaitons s'élève à
environ : 1.000 - 1.500 kg par an.
Ci-dessus, une brève description des copals souhaités,
en ordre décroissant de préférence.
En
général tous les copals fossiles, sont intéressants.
1.
Zansibar copal, East-African coast up to Tanganyika. The hardest
known
copal. Genealogical family tree: Trachylobium verrucosum. Exists
in various qualities.
The best quality is flat (5-10mm thick). Colour white-yellow,
granular surface
like chicken skin.
2.
Congo copal, West-Africa, Congo(20 different grades)
Genealogical family tree: Leguminos, Copaifera Demeusii copallifera.
Round or oval lumps, granular surface. Size, walnut to baby head.
Color, glass clear, lighter or darker gold brown, sometimes opaque,
milky.
3.
Sierra-Leon copal or Pebble Gum, West-African coast, equatorial
belt. Found along the coast and near the rivers. Round, boulderlike
form. Surface matte, like grinded glass, fracture clear as glass.
Il y a trois ou quatre ans il existait encore sur le marché
le copal de Congo. Si le manque est à cause de la guerre,
nous ne sommes pas au courants.
Je vous prie de croire, Monsieur, en l'assurance de ma grande
considération.
Niklas
Nyberg
Helsinki
FINLANDE
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Lettre
de monsieur Olivier SOURY
Vos travaux sur Humaterra
Humaterra, un magazine francophone nature disponible sur Internet.
Bonjour,
Je vous ai laissé un message hier sur votre répondeur,
étant très intéressé par votre
travail, que je trouve remarquable.
Dans le cadre d'humaterra, cela pourrait justifier un portfolio
et une insertion de votre livre dans notre rubrique "médias".
Je souhaiterais également pouvoir vous interviewer
(interview filmée et/ou enregistrée), notamment
dans le cadre de votre travail.
N'hésitez pas à me contacter pour de plus amples
informations,
Cordialement, Olivier SOURY
> Humaterra, la rédaction
> nous lire : http://humaterra.net
> nous écrire : redaction@humaterra.net
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Lettre
de monsieur Didier Graves
L'ambre de la Vendée
Bonjour,
Je collecte depuis quelques temps et ponctuellement des fragments
d'ambre dans le nord de la Vendée (marge nord-est du bassin
de Challans-Commequiers).
Auriez vous quelques pistes bibliographiques concernant l'âge
des gisements vendéens ainsi que des information concernant
ces gisements et les paléofaunes et paléoflores
qu'ils hébergent?Un des fragments collecté semble
contenir une inclusion, je cherche une technique adaptée
à la relative fragilité des pièces, me permettant
d'y "voir plus clair", sans toutefois polir
l'échantillon que je préfère conserver brut
(si possible).
Merci de ces infos, merci pour votre site, je reste à votre
disposition pour tout renseignement complémentaire.
Avec mes remerciements.
Votre site est magnifique, continuez à faire partager votre
passion.
Cordialement.
Didier Graves
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Réponse :
Les techniques d'examen des ambres fragiles (qui refusent le
polissage ou tout montage en lame mince), sont développées
dans mon ouvrage dès la page 20 parmi les explications
traitant de la photographie.
A l'identique des ambres du département de l'Oise, les
ambre de Vendée sont assez fragiles tenant sans doute
à l'acidité du gîte de fossilisation.
La récupération d'un plan d'observation parfaitement
nivelé sur des échantillons bruts et perturbés
(surfaces incurvées ou présence de rayures et
même de trous), peut être obtenu par l'emploi d'eau
sucrée déposée en surface par dessus
laquelle on appose une lame de verre.
La technique réside ensuite dans l'utilisation intelligente
de jeux de lumières multiples qui isolent l'inclusion
au contraste d'un arrière plan, foncé ou clair,
selon votre choix.
La lumière doit être étalonnée selon
les teintes bleues.
Repportez-vous,
ci-dessous, à la technique photographique que je présente
sur ce site concernant certains échantillons fossilifères
conservés bruts.
Lire
le sujet
Il n'existe pour ainsi dire aucune publication spécifique
qui dresse l'inventaire des paléofaunes et paléoflores
des nombreux ambres français.
Quelques gisements sont cependant en cours d'étude, reportez
vous aux pages 96 à 99 de mon ouvrage où je rappelle
les principales informations des gisements français régulièrement
révisés.
Le travail passionnant d'inventaire des ambres de votre région
reste à faire.
Cordialement,
E. G.
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Lettre
de monsieur Florent Bertizzolo
Pour trouver le copal de Suisse
Bonjour à vous,
Je me nome Florent.
Je tenais a vous féliciter pour le recueil d'information
que contient votre site.
J'ai découvert que le petit pays de Suisse possédait
des ressources de copalite.
Je suis âgé de 23 ans et cela fait 10 ans que je
parcours le pays à la recherche de cristal de roche et
autres minéraux.
Aussi j'aurais souhaité posséder une pièce
de copal pour ma collection
Pourriez-vous me donner plus d'information si possible sur les
lieux de recherche, et les formes selon lesquelles apparaissent
les échantillons.
Où peut-on trouver les gisements en nature (comme en mer
Baltique, sur la plage, dans des fissures des rochers...)
Pourriez-vous encore me donner le nom d'un ouvrage pouvant éclairer.
Je vous remercie d'avance, veuillez agréer, Monsieur, mes
meilleures salutations.
Bonne chasse, si cela peut vous être utile n'hésitez
surtout pas à me contacter.
----
Réponse :
Bonjour
Monsieur,
Les sécrétions botaniques triassiques suisses,
parmi les plus anciennes au monde, sont singulièrement
précieuses, et, de fait, les localisations sont tenues
secrètes.
Des ambres (copalites) identiques apparaissent dans les dolomites
italiennes
Ces découvertes, dans les montagnes des Alpes, sont antérieures
de 100 millions d'années aux gisements d'ambre à
insectes les plus vieux du Monde de la Méditerranée
orientale (Liban, 130 M.A.).
Les gîtes apparaissent selon des fouilles
infinitésimales et éparses. Tout collectionneur
rêve évidemment de découvrir des ambres
du Trias (195 - 230 M.A.). Mais, à l'opposé des
très accessibles (et hasardeuses) prospections d'ambre
le long des rivages de la Mer Baltique, une fouille minutieuse
des gisements en montagne nécessite des connaissances
des formations géologiques.
Recherchez des "filons" de grès, et, peut-être
serez vous récompensé de quelques grammes (découvertes
sporadiques).
Les ambres suisses apparaissent en perles millimétriques.
Cordialement,
E. G.
|
Lettre
de madame Sophie Leonard
Exploitation d'images pour le dictionnaire graphique
des Éditions Belin
Bonjour M. Geirnaert,
Soyez rassuré, nous avons passé un accord, qui
sera donc respecté : l'image que nous vous avons
empruntée sera bien publiée dans le dictionnaire
des arts graphiques des édition Belin. Il est vrai que
les délais de parution en édition sont longs,
et c'est encore plus vrai pour un ouvrage de référence
tel qu'un dictionnaire.
Sa réalisation prend du temps et la maquette est toujours
en cours, contrairement à ce nous avions prévu.
Sa parution sera donc décalée de quelques mois,
délai que l'auteur et l'éditeur font en sorte
de réduire au minimum.
Dès que cela sera possible, je ne manquerai pas de vous
donner tous les renseignements nécessaires (utilisation
exacte de votre photo, titre définitif de l'ouvrage,
Numéro d'ISBN, page de parution, texte, copyright, etc.)
Merci encore pour votre patience,
Très cordialement,
Sophie Léonard,
Service scientifique
Éditions Belin
Lettre
: Alberto del Olmo
Exploitation d'images pour les Editions DelPrado
Alberto del Olmo : Publicación imagen
Carmelo Aunion <DIRECCION.ARTE@GLOBALHENARES.COM>
Alberto del Olmo <alberto.delolmo@globalhenares.com>
Dear Sir: We are writting you to ask for permission in order
to use in a collection of fascicles about fossils from Ediciones
del Prado, the pictures which references appear below.
The pictures should appear with a caption citing their sources,
and including the details you should consider.
Hoping to hear from you for your authorization, we will consider
granted if after a reasonable time we have no asnwer
from you.
Yours sincerely
Global Henares
|
Lettre
de monsieur Pierre Lane
Documentaire sur l'ambre pour la télévision
Pierre Lane Réalisateur.
Bonjour,
Je suis réalisateur de documentaires pour la télévision.
Je travaille en particulier pour France 5 et France 2.
A l'heure actuelle, je prépare un projet de documentaire
sur l'ambre.
Je souhaiterais entrer en contact avec vous.
Pouvez vous m'appeler ou me joindre par E-mail.
Merci d'avance.
Cordialement.
Pierre Lane.
----
Réponses :
Bonjour Monsieur Lane,
A plusieurs reprises, j'ai proposé mes travaux artistiques
à France 5.
Courrier ref 93572 - décembre 2002, dans lequel
je présentait, par exemple, un sujet sur les fourmis.
J'ai composé 8.500 photographies d'art pour préparer
le début d'un sujet...
Outre une utilisation de ces images dans mes publications, j'ai
conçu un film de 23 minutes en fondu enchaîné
synchronisé à une bande musicale...
Ce travail, présenté en avant première
à Fossilium 2000, a été récompensé
d'un prix.
Confer : http://ambre.jaune.free.fr/diaporama.htm
Je vous joins également, ci dessous, quelques images
d'art.
Je suis à votre disposition pour écouter les conditions
d'une éventuelle collaboration. Cordialement, Eric GEIRNAERT
.
Cordialement,
E. G.
Pierre
Lane Réalisateur.
Merci pour votre réponse.
Si vous me donniez vos coordonnées téléphoniques
ce serait plus pratique pour moi de vous exposer ma proposition.
Cordialement,
Pierre Lane
Désolé Monsieur Lane mais j'évite depuis
une certaine époque de transmettre mes coordonnées
téléphoniques. .../...
Je ne corresponds désormais que par E-mail.
Je m'efforce, dans la mesure du possible, de répondre
à chacune des sollicitations.
Cette approche multi - horizon est souvent fructueuse et permet
de trouver des partenariats durables.
Attendant le détail de votre suggestion, je vous prie
d'agréer, Monsieur, mes sentiments les plus respectueux.
Eric GEIRNAERT,
Contact : eric.ambre.jaune@hotmail.fr
|
Lettre
de mesdames Alice Legoux, Aurélie Lécluse et
Typhanie Isarde
Des informations pour nos TPE
Nous recherchons des informations sur l'ambre pour nos TPE (Travaux
Pratiques Encadrés). Notre sujet porte sur
le thème : "Jurassic Park".
Vous parlez dans votre livre "Miel de Fortune et Mémoire
de Vie" de la polymérisation et de la maturation de
la résine lors de sa transformation en ambre, mais en quoi
consiste exactement ces mécanismes ?
Quelles sont les conditions extérieures les plus favorables
à ces réactions ?
Quelles sont les mécanismes de conservation d'une inclusion ;
un moustique par exemple ?
En combien de temps s'effectue l'arrêt total des "réactions
naturelles" internes au moustique, telle que la digestion ?
Merci d' avance de votre réponse, qui nous sera d'une aide
précieuse.
Très cordialement,
Alice Legoux, Aurélie Lécluse et Typhanie Isard.
----
Réponses :
Bonjour mesdames,
Le sujet de la maturation de la résine lors de sa transformation
en ambre est abordé dans la rubrique pêle-mêle,
en page 165, de mon ouvrage.
Le titre du chapitre est : LA FOSSILISATION DE L'AMBRE : DEUX
EVOLUTIONS CHIMIQUES SUCCESSIVES.
La préservation des moustiques buveurs de sang est également
abordé à la page 169...
Je suis convaincu que ces pages devraient vous permettre de
trouver une matière utile pour structurer votre TPE.
Une page sur le site Ambre.Jaune devrait vous permettre de découvrir
quelques informations pour votre travail. Cette
page annonce une publication où je présente
les premières inclusions animales de vertébrés
sur lesquelles on a constaté la
présence de sang ! (Voir ci dessous).
L'inclusion, ci-dessus,
constitue les restes du repas d'un prédateur, sans
doute, celui d'un oiseau ! Un lézard, dans
un sursaut d'agonie, a détaché sa queue
(autotomie, amputation volontaire). Le sang et l'humidité
du corps ayant marqué la résine au niveau
du muscle constricteur, on peut déduire de ce détail
que l'appendice a bougé dans le milieu piège
de la résine ! Trois fragments de la dernière
vertèbre brisée sont discernables au plan
d'abcision de la queue. Cette découverte, unique
au monde, est la première mention d'un épanchement
de sang d'un vertébré dans une résine
fossile
|
Une autre page du site
mentionne les Culcidés, moustiques crépusculaires
que l'on suggère dans le premier film de Jurassic
Park.
Je suis à votre disposition pour répondre à
un complément d'information que vous souhaiteriez avoir
et qui n'apparaîtrait pas dans ces pages ou dans mon ouvrage.
Très cordialement,
Eric GEIRNAERT,
Contact : eric.ambre.jaune@hotmail.fr
|
Lettre
de monsieur Jean-claude.Bucher
Comment se procurer votre livre, des vendeurs sérieux ?
Monsieur,
Suite à la découverte de l'édition de votre
livre sur :
http://www.minerapole.com/f_/bom/f_eginf.html
je souhaiterais savoir si vous vendez vous-même ce livre,
ou si non, comment se le procurer ?
Vendez vous également des pièces ou connaissez-vous
des vendeurs sérieux ?
Vous remerciant pour votre réponse, je vous prie d'agréer,
Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
----
Réponse :
Bonjour
Monsieur Bucher,
Le site Ambre.jaune vers lequel votre correspondance est arrivé
n'a pas pour vocation de soutenir un quelconque commerce.
L'espace Internet Ambre.jaune se propose d'être un prolongement
au livre.
En ma modeste qualité de chercheur naturaliste amateur,
j'essaie de répondre aux questions que pourraient se
poser mes lecteurs.
Mon domaine d'expertise se limite alors aux études des
résines botaniques fossiles. Je me refuse à
porter un quelconque jugement d'autorité sur le sérieux
des vendeurs...
Pour couvrir les frais de réalisation de l'ouvrage
et l'investissement matériel que nécessite le
site Internet Ambre.jaune, je vends (de façon très
exceptionnelle) la première inclusion présentée
dans l'ouvrage. Le fossile de scorpion est ainsi proposé
aux enchères.
Concernant le moyen de se procurer mon dernier ouvrage, l'adresse
de l'éditeur est disponible sur la page web que vous
mentionnez.
Très cordialement, E.G..
|
Lettre
de monsieur Cyrille
Où se procurer votre livre ?
Bonsoir,
Jeune collectionneur et amateur d'ambre,... j'aimerais que vous
puissiez me dire où je suis susceptible de trouver votre
livre.
Les sites d'achats de bouquin sur le net ne donnent rien...
Peut-on trouver votre ouvrage dans des expositions minéralogiques ?
Avez-vous une adresse où le commander ?
Merci de votre réponse.
Cordialement, Cyrille.
----
Réponse :
Bonjour
Cyrille,
Le livre est distribué dans les nombreux salons de Minéralogie...
Ce choix est un souhait de l'éditeur.
Voyez les message précédant... Bonne lecture et
à bientôt.
Cordialement,
E. G.
|
Lettre
de monsieur Tricot
Un ambre avec un insecte fossile svp
Bonjour, Je cherche à acheter un ambre avec un insecte
fossile à l'intérieur.
Pourriez-vous m'indiquer un revendeur en France ? Merci d'avance.
Dominique Tricot.
Lettre
de : "La dame du lac "
Aacquérir une pièce en ambre comportant une inclusion
Monsieur Geirnaert,
Je souhaite acquérir une pièce en ambre comportant
une inclusion animale car j'éprouve un vif intérêt
pour la paléontologie et tout ce qui a trait à la
mémoire de notre planète.
Si je possède déjà une petite collection
de fossiles, en revanche je n'ai pas encore d'ambre.
Les quelques magasins de minéraux et fossiles dans lesquels
je suis allée n'avaient pas d'inclusions très jolies.
Je souhaiterais savoir si vous proposez des pièces à
la vente, en plus du scorpion que vous avez mis en vente sur
Internet.
Il est effectivement magnifique et je serais intéressée
si son prix convient à mon budget.
Quel est-il ?
Dans l'attente de votre réponse, pour le scorpion et éventuellement
d'autres inclusions, recevez mes salutations et mes remerciements
pour avoir créé un site très intéressant.
----
Réponse :
--Bonjour
Monsieur Tricot,
Moi-même, je propose une pièce, un scorpion superbe...
--Chère "Dame du Lac", mes respects...
J'ai proposé gracieusement à mes 500 premiers
lecteurs des échantillons insectifères qui accompagnaient
les dédicaces de l'ouvrage...
Les spécimens proposés provenaient du lot de brut
(exclusif) à partir duquel j'ai réalisé
la couverture de l'ouvrage. Le gisements insectifère
n'avait jamais été exploité pour une publication...
Ceci pour vous dire que j'ai à disposition quelques insectes
mais, aussi, que le commerce n'est pas mon moteur... Excepté
le scorpion qu je propose à la vente, je ne procure pas
d'inclusion ; le site Internent Ambre.jaune a pour
seule vocation des fédérer les lecteurs.
La vente exceptionnelle du scorpion au plus offrant (la première
inclusion présentée dans l'ouvrage) est imaginée
pour couvrir les frais de mes travaux de recherches.
Concernant le prix, reportez vous à la note
sur cette page pour vous permettre de juger la rareté
de la pièce...
Cordialement,
E. G.
|
Lettre
de monsieur Ruscica
Le prix du Scorpion ?
Bonsoir Monsieur,
Je suis intéressé par cette pierre contenant votre
Scorpion. Je ne suis pas un professionnel, pourriez-vous me dire
le prix que vous en voulez ?
Merci pour votre réponse.
Meilleures salutations.
Lettre
de monsieur Keith Luzzi
Le prix du Scorpion ???
Hi Eric,
I bought your book almost 2 years ago and gave it to Dr. David
Grimaldi at the American Museum of Natural History.
You have some very nice photographs !
What price are you looking for the Scorpion ?
Cheers
Keith Luzzi
----
Réponse :
--Bonjour
Messieurs,
C'est à vous de me faire une proposition...
La pièce est ainsi proposée au plus offrant.
Cordialement,
E. G.
--Dear Keith,
The Scorpion is a auction-sale : It is the customer who
fixe the price.
I give the scorpion for the "highest price"....
Several prices are yet proposed.
All best,
Eric
Note
: Monsieur Keith Luzzi est un collectionneur d'ambre,
il propose des spécimens dominicains à la vente
(exuvies et spécimens complets); du haut
vers le bas :
Les deux premiers spécimens forment un lot et sont proposés
à 6.075 $
Le troisième spécimen est proposé à
8.500 $
Le dernier spécimen est proposé à 12.000 $
|
Lettre
de monsieur "muab"
Quel beau scorpion...
Bonsoir, C'est tout simplement inimaginable !
Quelle merveille que de posséder un objet qui a vécu
(et existé) il y a quelques millions d'année.
Quelle surprise aussi de le retrouver à notre époque
aussi tactile et aussi parlant.
Quel éblouissement visuel; et, j'avoue ne pas comprendre
que l'on puisse vendre une pareille merveille.
D'autant, que les scorpions sont rare... Ne faudrait-il pas
le transmettre aux générations futures pour
qu'il puisse alimenter une formidable leçon de chose ?...
Donnez-le, mais ne le vendez pas...
Vendez-le pour un Euro symbolique a un(e) ami(e)...
Je vais dûment acheter votre ouvrage car l'ambre semble
être une richesse envoûtante qui révèle
de nombreuses connexions...
Cordialement.
----
Réponse :
Bonjour
Monsieur,
Les inclusions présentées dans un ouvrage ne sont-elles
pas un signe offert aux générations futures ?
En France, les collections d'ambre (privées ou institutionnelles)
n'ont jamais été présentées dans
des publications. Les frais engagés pour poursuivre des
travaux de recherche d'une période supérieure
à vingt ans sont énormes...
La vente exceptionnelle du scorpion n'est proposée que
pour couvrir les frais de réalisation de mes prochaines
recherches. Aux 500 premiers lecteurs de mon ouvrage, j'ai proposé
gratuitement des échantillons fossiles d'insecte.
Cette méthode n'est-elle pas une invitation à
considérer et respecter les richesses de la nature ?
Le scorpion sera ainsi donné pour quelques euros symboliques
au plus envoûté.
Inversement si vous connaissez des généreux donateurs
susceptibles de payer mes recherches vous ne me verriez pas
obligé de me séparer ma pièce la plus précieuse.
Cordialement,
E. G.
|
Lettre
de madame Delage
Une interview
Bonjour, puis-je me permettre de vous proposer une interview ?
Je m'appelle Nathalie Delage et je suis étudiante en première
année de sciences de la Terre à La Rochelle.
Je suis passionnée par la paléontologie et j'aimerais
en savoir plus sur cette discipline. Pour cela j'aimerais vous
poser quelques questions, douze exactement...
----
Réponse :
Bonjour
Nathalie,
Je lis vos questions
Je vais y répondre, mais je
ne suis pas persuadé que mes précisions de caractère
puissent vous permettre de mieux comprendre la Vaste Paléontologie
... ou les fondements des sciences qui s'y rapportent.
1) Pourquoi aimez-vous la paléontologie?
Je n'aime pas spécialement la paléontologie! Mais,
j'y suis venu par un respect du vivant. Découvrant les
insectes en même temps que l'équilibre de la marche,
j'ai, très tôt, refusé des tuer les insectes
pour les disposer dans des cadres d'exposition. J'ai remarqué
que la nature offrait des collections déjà parfaitement
préparées pour permettre des études morphologiques
(et même comportementales!). J'ai ainsi découvert
les résines fossiles à l'âge de dix ans.
L'ambre ne me passionne pas en tant que matière... D'un
tempérament assez curieux, j'ai observé la nature
jusqu'à remporté un championnat mondial de paléontologie
sur les insectes fossiles publié dans la revue: La Recherche.
Je suis un naturaliste amateur, je ne suis pas un paléontologue.
2)
Aimez-vous voyager?
Oui, à l'identique des fourmis, j'aime voyager... Flâner
parmi les terrains connus... Et découvrir les terrains
inconnus. Alors, j'aime aussi rentrer au bercail avec mes découvertes.
Je suis convaincu qu'il est essentiel de voyager longtemps pour
fonder sa colonie dans une région que l'on apprécie.
Note: de nombreux paléontologues ne sont pas des Indianas-Jones
de terrain, ils pratiquent leurs besognes difficiles dans les
sous-sols des musées... Le travail d'un paléontologue
n'est alors pas forcément très vivant (intéressant).
3)
Pourquoi êtes vous amateur et non pas professionnel?
Question de choix sans doute? J'aime la liberté, ...
Il est impossible d'être professionnel dans mes sujets
d'expertises. La paléontologie se résume souvent
au seul commerce des fossiles. Comment peut-on fixer le prix
d'un spécimen unique? L'étude du Monde est accessible
à chacun... La rédaction d'ouvrage est une pratique
que peuvent choisir les amateurs. Je m'oriente souvent vers
l'étude du comportement animal. Il est utopique de souhaiter
vivre professionnellement de l'éthologie.
4)
Quel est le fossile qui attire le plus votre attention?
Celui que j'ai choisi pour la couverture de mon dernier ouvrage.
Question d'esthétisme.
La valeur, la rareté, la dimension d'une pièce
ne compte pas pour moi; je suis un contemplatif.
5)
Avez-vous le temps de faire beaucoup de paléontologie
à côté de votre autre métier?
Le temps s'organise comme on l'organise. J'ai plusieurs autres
passions... La photo, le sport, les chiens, l'écriture
(articles et romans)... La paléontologie n'est alors
pas la discipline la plus contraignante!
6)
Quel est votre métier de base?
L'informatique.
7)
Travaillez-vous souvent avec des gens qui ont un métier
complémentaire à la paléontologie?
Oui, puisque toutes les sciences peuvent se rapporter à
la paléontologie. (.../...)
8)
En quoi est-ce différent de pratiquer la paléontologie
en amateur?
Je suis libre d'arrêter ou de modifier mes sujets de recherche
quand bon me semble... Le professionnel dont la tâche
consiste à dresser les inventaires des collections regagnées
des tiroirs poussiéreux dans arrières salles des
musées, n'a pas un exercice très glorifiant. Le
budget que l'on attribue à la recherche n'est pas élevé...
Quel est alors celui que l'on accorde pour sauver les collections
institutionnelles? Il faut être réaliste l'amateur
pratique ses activités sans contraintes (sans risque
de démotivation).
9)
Qu'aimez-vous dans la paléontologie : les animaux?, l'ancienneté?,
la fossilisation?, la joie d'une découverte ?, ou tout
autre chose?
J'aime découvrir dans la nature ce que personne n'a jamais
appréhendé. Le comportement des animaux me passionne
et, de là, je rayonne dans plusieurs domaines de découvertes...
La structure actuelle de l'Adn est constituée d'une double
hélice en spirale... Comptant sur de nouvelles "connaissances"
chimiques et biologiques on peut imaginer une vue prospective
de la séquence évolutive à venir...
Les découvertes et les anticipations sont toujours passionnantes...
Saviez-vous que l'on a par exemple commenté des processus
de fossilisations qui piègent des animaux importants
(un kilo et plus) et pétrifient les organismes en quelques
secondes?
10)
avez-vous du temps à consacrer à votre famille
avec tout ça?
Oui, et la passion partagée peut souvent consolider durablement
des liens...
11)
Chez vous, avez-vous quelque chose qui évoque les fossiles
ou toute autre chose du même genre?
Poster, photos?...
Non, je ne suis pas fétichiste et je réalise mes
propre totems, lorsque le besoin primordial de sécurité
s'en fait sentir.
12)
Sinon, êtes vous surpris par de petits animaux que l'on
nomment Tardigrades?
Oui, ces animaux ubiquistes, proches des vers et capables de
se déshydrater, peuvent tenir des formes résistantes
et réapparaître après de très longues
périodes.
(J'évoque ces organismes dans mes publications).
La durée de vie de l'espèce n'a alors plus de
réalité immédiate. L'animal, qui est capable
de vivre sur une période virtuellement infinie (recouvrant
la vie après des périodes redoutables, variations
de températures extrême, manque d'eau, etc, ...)
impose un certain respect.
Les tardigrades sont capables d'une cryptobiose, c'est à
dire de l'arrêt apparent du métabolisme; ce curieux
petit animal à mi-chemin entre nématode et arthropode
a une taille inférieure au millimètre, incolore,
sans pièces buccales et sans organe respiratoire, il
avance lentement par des mouvements ondulés, grâce
à des pattes terminées par des griffes. Il peut
vivre dans la mer, l'eau douce, sur terre, et possède
la capacité extraordinaire de se déshydrater pour
attendre des conditions plus favorables. Transformé en
une sorte de kyste, il résiste à des conditions
extrêmes et peut opérer une résurrection
même après avoir été chauffé
à 120°C ou congelé à -272°C pendant
une vingtaine d'heures !
Le premier tardigrade de l'ambre, Beorn leggi, provient de l'ambre
canadien, la description en est due à Pilato (1979).
Le second tardigrade fossile provient de la collection personnelle
de Stephen Swolensky, dans un ambre Turonien du gisement du
New Jersey.
Cordialement, Eric G.
Merci de m'avoir consacré quelques
minutes de votre temps.
Nathalie DELAGE
|
Lettre
de Monsieur Vandercammen
Une invitation Expo-Sciences 2004 - Bruxelles
Bonjour Eric, Je rédige la forme (presque définitive)
du programme de l'Expo -Sciences 2004.
Les Jeunesses scientifiques de Belgique vous avaient invité
à participer à notre manifestation grand public.
Après votre réponse enthousiaste par rapport à
l'événement, nous n'avons plus eu de nouvelles de
votre part. Ce qui signifie???
Nous serions très heureux de vous accueillir dans les modalités
proposées en octobre dernier. Merci de bien vouloir nous
confirmer votre intention concernant Expo - Sciences.
En vous souhaitant de belles fêtes de fin d'année
et en vous souhaitant, d'ores et déjà, une bonne
année 2004, recevez nos salutations amicales.
Christian Vandercammen,
Directeur de l'Expo - Sciences.
----
Réponse :
Bonjour
Monsieur,
Certaines sollicitations trop nombreuses m'obligent à
exiger un dédommagement minimum pour la mise en uvre
de mes présentations...
Mes interventions, aussi variées soient-elles, sont aussi
conditionnées par des comptes rendu de presses à
partir desquels je peux nourrir des contacts fructueux.
Sans compte rendu médiatique, mes prestations sont conduites
par une rémunération équitable, (remboursement
des frais de transport, hébergement + fixe).
Très amicalement,
Eric G.
|
Lettre
de Madame hocquel
Des travaux d'études en architecture
Monsieur,
Je me présente, Sonia Hocquel, je suis étudiante
en architecture à Paris La Villette, et parmi mes travaux
d'études, je travaille sur l'élaboration d'un bâtiment
ayant pour objectif d'accueillir deux "uvres".
Et, CES uvres, étaient à choisir...
Pourquoi, je vous raconte tout cela ? ... Parce que l'ai
pensé aux minéraux.
(Pour info, je suis originaire de Saint-dié-des-vosges,
et je suis allé à de maintes reprises à la
superbe exposition internationale de Minéraux et Fossiles
St-marie-aux-mines.)
Et, j'ai découvert vos pages Internet, ... Vos travaux,
vos photos
et l'ambre...
Alors, ça a fait "tilt" dans mon esprit. L'uvre
de la nature et l'uvre du photographe... Une pierre de l'édifice
architectural, une pierre d'ambre.
Accepteriez-vous que je puisse monter mon dossier sur ce sujet
en exploitant vos travaux et vos photographies ?
Si vous l'acceptez, je vous demanderais aussi (désolée
si ça ne va que dans un sens, mais en "échange",
je me ferais un plaisir de vous présenter mon dossier)
de bien vouloir me donner de plus amples explications sur l'éclairage
photographique, le support, l'objectif, la technique
Je souhaiterais effectivement que l'on puisse saisir l'ambre tel
que vous le voyez lors de vos prises d'images. Exploitation des
variations lumineuses, etc... Est-ce possible ?
Je dois dessiner un présentoir pour prévoir la présentation.
Pourriez-vous m'aider sur les dimensions spatiales de l'appareillage,
(dimensions 3D, hauteur, longueur, largeur)
J'ai lu que la nuit était préconisée pour
éviter les vibrations, et, malheureusement, à Paris
avec le métro, c'est une utopie de vouloir faire cela
Mais : "Il est bon de savoir que l'utopie n'est jamais
rien d'autre que la réalité de demain et que la
réalité d'aujourd'hui était l'utopie d'hier"
(Le Corbusier).
Vous remerciant par avance, Monsieur, mes salutations.
Sonia..
----
Réponse :
Bonjour
Sonia.
Je suis désolé mais nous vivons dans le même
monde sans partager, les mêmes biotopes. Vous étudiez
l'architecture "immense"
des immeubles, ... quant à moi, j'étudie la structure
architec-tonique des minuscules
insectes...
Voulant médiatiser l'ambre et les merveilles de la Nature
nous partageons forcément la même aspiration. Cependant,
je ne comprends pas totalement vos propos. Je peux éprouver
les explications de la technique de prise d'image des insectes
de l'ambre...
La méthode nécessite huit sources lumineuses incidentes.
Je vous joins d'ailleurs deux schémas extraits d'une
de mes publications dans une revue professionnelle canadienne.
Repportez-vous,
ci-dessous, à la technique photographique que je présente
sur ce site.
Lire
le sujet
La configuration photographique nécessite un dispositif
qui tient peu ou prou sur une table, (50 x 50 cm).
Si votre travail consiste maintenant en une "manifestation
culturelle", certains jeux de lumière à travers
l'ambre, via des fibres optiques et des miroirs donnent des
résultats très intéressants. Morphing d'images,
fondu enchaîné...
Cette activité pédagogique grand public est à
l'origine de mes publications... Des projections en très
grands formats peuvent être réalisées comme
celles, par exemple, présentées lors des nuits
de la lumière sur les façades des monuments historiques.../...
Chère Sonia, expliquez moi d'avantage votre sujet, je
suis persuadé que votre utopie peut devenir l'éclairage
réel d'un adorable sujet.
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
Contact : eric.ambre.jaune@hotmail.fr
Je reste à votre service pour agencer un travail, si
toutefois vous me certifiez l'envois d'une copie de votre sujet.
|
Lettre
de Monsieur Foestraets
Publication ambre, puce et trophallaxie
Cher monsieur Geirnaert,
Vous vous souvenez peut-être m'avoir aimablement aidé
lors de la rédaction d'un article sur l'ambre pour la
revue "Europa Nostra" consacrée à
la Hanse en 2002.
Hélas, seule la partie consacrée au commerce de
l'ambre de la préhistoire à nos jours a été
publiée, la partie sur l'ambre fossilifère étant
hors-sujet; je tiens ce double article à votre disposition,
sans penser pouvoir vous apprendre grand chose...
Pour mémoire, je suis aussi l'infortuné "héros"
de l'histoire belge où un amateur peu avisé offrait
un collier d'ambre balte contenant une rarissime puce (Siphonaptère !)
à une ravissante hôtesse de l'air jordanienne...
Je tiens heureusement une autre pièce très rare
avec une trophallaxie magnifique dans l'ambre de Königsberg;
je tenais à vous en informer puisque vous en connaissez
vous-même une de votre échantillon ukrainien.
Je n'en ai pas encore réalisé de photo, mais vous
êtes le bien venu pour l'examiner si vous passez par Bruxelles.
Bien à vous,
Serge de Foestraets
----
Réponse :
Bonjour
Monsieur de Foestraets,
Je suis heureux de vous savoir encore dans l'ambre ! Vos fourmis
constituent une excellente information ! Ne pourriez vous
pas réaliser un dessin des spécimens ?
Les échanges alimentaires entre fourmis sont attestés
par la position des antennes et peuvent se confondre avec les
comportements de transport ; lesquels sont tout aussi rares...
Alors trophallaxie ou transport, l'inclusion reste immensément
intéressante !
Moins cependant que la mention d'un Siphonaptère (puce
= petit insecte aplati latéralement, ectoparasite des
mammifères et des oiseaux.)
Repportez-vous,
ci-dessous, aux images que je présente sur le site :
Trophallaxie
de fourmis fossiles
Transport
en tandem de fourmis fossiles
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
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Lettre
de Philippe
Comment devenir paléontologue ?
Bonjour, je suis tombé sur votre site en cherchant des
renseignements sur la paléontologie, mon fils est passionné
par les dinosaures, les fossiles etc, ...
Auriez vous quelques conseils pour ses études après
la 3ième ?
Existe-t-il des stages de découverte dans ce domaine pour
les enfants ?
Note : il a 8 ans et demi.
On ne peut être qu'admiratif devant la passion; votre travail
est formidable.
Sincères salutations.
Philippe
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Réponse :
Bonjour
Monsieur,
Le long cursus scolaire puis universitaire, (éventuellement
couronné de diplômes) n'est pas le passage
obligé pour devenir : "Paléontologue".
L'étude de la Nature n'est pas réservée
au chercheurs. Aucune caste intellectuelle n'aura jamais le
monopole de la pensée. Les énigmes du vivant que
nous rapportent les fossiles s'offrent à chacun. Les
fossiles peuvent être alors interprétés
librement. La pensée paléontologique n'est alors
pas limité aux autorités diplômées.
La distinction : Professionnel Amateur n'a que peu de valeur
pour qui souhaite comprendre le Monde.
Pour être assouvie, une passion n'a pas nécessairement
besoin de diplôme. Cependant, si votre fils souhaite devenir
un Professionnel dans un domaine d'expertise précis concernant
les fossiles, il faut dès à présent qu'il
puisse s'orienter vers les sections scientifiques.
Le cursus d'étude peut alors
être le suivant : au lycée choisir une option
SVT (Sciences de la Vie et de la Terre),
obtenir un BAC biologie, à l'université préparer
un DEUG de géologie, une licence (de géologie
ou de biologie), puis, une maîtrise de géologie,
réussir le concours d'entré à une école
doctorale de paléontologie pour préparer un DEA,
enfin, réussir le sujet de recherche de Doctorat durant
trois ans avec soutenance devant un jury...
Ces études qui équivalent
à un bac + 10 aboutissent à un domaine où
les postes proposés sont rares... plus rares que les
fossiles eux-mêmes !
Les stages de découvertes, les animations culturelles,
les clubs d'amateurs proposent de nombreuses animations pour
les enfants...
Il est stupide de se lancer dans la paléontologie pour
ambitionner de donner son nom patronymique à un fossile.
Les autorités scientifiques se drapent de petites terminaisons
en "i" pour ne pas oublier que c'est tel ou
tel personnage qui a identifié le spécimen. La
jolie et stérile notoriété des hommes !
Le support d'étude et d'émerveillement doit rester :
Le Fossile ; et, de fait, la Nature appartient à
ceux qui lui portent leurs sujets d'attentions.
La souveraineté d'un diplôme ne saurait être
le passeport durable d'une vie épanouie !
Seuls l'enthousiasme, la curiosité et la méthode
peuvent nourrir une passion... qui, souvent, commence par les
dinosaures et peut éventuellement finir à l'ambre.
Durant vingt ans, j'ai passé au crible de la loupe plus
d'un million d'insectes piégés dans les résines
fossiles. .../...
Personne en université ne m'avait expliqué les
tenants et les aboutissants de cette pratique.
La contemplation et l'émerveillement ne sont pas les
préceptes les plus moteurs d'un cursus professionnel.
La passion s'oppose souvent aux contraintes professionnelles,
la passion d'amateur n'a jamais de limites.
Cordialement, E.G.
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Lettre
de madame Couriol
Comment expliquer l'ambre vert ?
Bonjour !
Dans une boutique de bijoux d'artisanats spécialisés
dans l'ambre, j'ai constaté qu'il y avait des joyaux fabriqués
avec de l'ambre vert d'une valeur bien supérieure à
celle de l'ambre jaune.
Pouvez-vous me dire ce qu'est l'ambre vert et ses différences
par rapport à l'ambre jaune ?
Merci.
Salutations distinguées.
Brigitte Couriol
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Réponse :
Bonjour
Madame,
Comment expliquer la couleur des ambres ? ...
Comment expliquer ce vert superbe parmi ces échantillons
d'ambres baltes ?
Pourquoi la couleur de cet échantillon ? .../...
Cette question redondante est d'autant plus pertinente que cette
variété d'ambre vert (balte) est sans doute l'une
des plus cher !
Une discussion aussi intéressante, et débattue
depuis si longtemps, a t-elle une réponse ? Oui ?! ...
Les publications omniprésentes regorgent d'explications.
Mais, ...
Malheureusement, ... ces réponses ne sont que des
suppositions !
La méthode scientifique impose de vérifier nos
propos lors de protocoles méthodologiques, où
l'expérience seule, permet de nourrir le savoir.
Sauf ignorance totale de ma part, personne n'a jamais identifié
les composés chimiques présents dans l'ambre qui
pourraient être à l'origine des variations vertes,
bleues, rouges ou noires...
Les auteurs ont testé "minimalement" leurs
propos en réécrivant les textes déjà
publiés !
Notre méconnaissance actuelle de la genèse de
la couleur des ambres est alors la preuve que la pseudo -
science peut durablement vivre sur le plagiat.
En l'état actuel de nos connaissances, on suppose, à
partir d'indices stratigraphiques, que les variations vertes
des ambres baltes pourraient provenir de l'imprégnation
d'argiles lors du processus de fossilisation.
Au fait, dans un dépôt très localisé,
comment peut-on alors expliquer la présence d'échantillons
verts parmi d'autres d'une couleur tout à fait naturelle ?
L'imprégnation spatiale des argiles devrait imprégner
tous les échantillons...
Si la couleur jaune pourrait être la teinte la plus naturelle,
force est d'admettre notre ignorance des processus d'apparition
des couleurs.
Ci-dessous,
une rare variété d'ambre bleu !
(Echantillon balte originaire de Pologne)
|
Encore
plus rare ! ...
Ci-dessous, une variété unique d'un copal
bleu !
(Echantillon originaire de Madagascar)
|
Quelques ouvrages vous permettront de vérifier notre
méconnaissance de la couleur des ambres, voyez la page:
http://ambre.jaune.free.fr/ambre_les_livres.jpg
Cordialement, E.G.
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Lettre
de monsieur Remondeulaz
Comment entrer en contact avec des acheteurs ?
Bonjour,
J'ai recherché votre adresse à la demande de Mr
Georges Berthold , artiste peintre.
Monsieur Berthold, vivant en Suisse, est un collectionneur d'ambre
dominicain.
Il possède des pièces assez exceptionnelles !
(ambre verte, bleue, pièces avec des inclusions d'insectes)
dont certaines sont expertisées.
Monsieur Berthold fait régulièrement des voyages
en République Dominicaine, d'où est originaire son
épouse.
Dès le 1er décembre, par exemple, il quittera la
suisse pour retourner sur l'île et y séjournera plusieurs
mois.
M. Berthold aimerait vendre certaines pièces et souhaiterait
entrer en contact avec des acheteurs potentiels.
Vous pouvez joindre M. Berthold via l'adresse ci jointe, mais
je peux également lui transmettre un message de votre part
par E-mail.
Avec mes compliments.
Jean Remondeulaz
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Réponses :
Bonjour
Monsieur Berthold,
Je suis à votre écoute, uniquement, par messagerie
électronique.
Je peux éventuellement répondre à vos souhaits
d'expertises à partir des documents que vous m'enverrez
par E-mail.
Cependant, en ma qualité d'amateur naturaliste, je ne
commerce pas, et, je ne distribue pas les coordonnées
d'acheteurs potentiels.
Je vous envie considérablement de pouvoir prospecter
cette région merveilleuse et riche en sites absolument
remarquables !
Mon adresse électronique est : eric.ambre.jaune@hotmail.fr
Très cordialement, Eric GEIRNAERT
http://ambre.jaune.free.fr
Compliments pour votre travail !
Cher Monsieur, j'ai apprécié votre travail ainsi
que votre livre que j'ai parcouru avec intérêt.
Mr Berthold me l'a prêté...
J'ai transmis votre message par téléphone à
M. Berthold.
Je lui rendrai visite la semaine prochaine.
J'essayerai de prendre des photos de ce qu'il souhaite vendre,
et, je vous les transmettrai par e-mail.
M. Berthold pourrait ramener d'autres pièces de St Domingue.
Mais son inquiétude est de savoir quels peuvent être
les moyens d'entrer en contact avec des collectionneurs ou acheteurs
potentiels.
Cordialement.
Jean Remondeulaz
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Lettre
de Stéphane
Quelle inclusion !
Bonjour Monsieur Geirnaert,
Fin décembre, j'ai eu l'occasion de photographier un
morceau d'ambre avec une inclusion.
Et quelle inclusion ! Vous pouvez le constater par vous
même sur la photo jointe, c'est une abeille, sorte de
guêpe. Ce morceau taillé en forme d'uf proviendrait
de la Baltique et a été offert à un ami
bijoutier. Le représentant en ambre (de bijouterie) n'avait
pas vu l'insecte au premier abord, sa valise contenait une trentaine
d'ufs taillés mais pas d'insecte dans les autres
exemplaires.
Après avoir parcouru votre site: je me permet de vous
poser 2 questions :
1ère question : pensez-vous que cet objet
est bien de l'ambre ?
2ème question : est-ce un cas très
rare aux vues de la qualité de conservation superbe et
de la présence de cet insecte qui est encore coloré ?
Merci et bonne continuation.
Cordialement, Stéphane de Paris.
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Réponses :
Bonjour
Monsieur,
J'ai pris le loisir d'améliorer votre image en rectifiant
les zones surexposées de votre photographie (réalisée
avec un flash ?) pour permettre de mieux appréhender
la position de l'insecte. Non malheureusement ces objets sont
assez courants, ce sont des faux grossiers... Et je présente
les
ufs baltes contenant des inclusions contrefaites d'insectes
à la page 53 de
mon ouvrage.
Votre pièce est une simple fraude... Compte tenu de la
pigmentation préservée (évidente) et remarquant
les fortes pressions anormales exercées sur la dépouille,
on ne peut que constater des incohérences. Les mandibules
de l'animal sont ouvertes et arrachées ! Elles recouvrent
partiellement la tête de l'insecte. Les traumatismes excessifs
doivent être accompagnés d'indices naturels et
d'attitudes qui n'apparaissent malheureusement pas dans votre
échantillon. Pour authentifier les inclusions fossiles
il faut systématiquement rechercher les zones marbrées
qui résultent de la venue de polluants liquides originaires
des viscères de l'animal. La synthèse de nombreux
indices sur une photo (de bonne qualité) permet de démontrer
facilement que de telles pièces sont des contrefaçons.
L'insecte contemporain a été noyé dans
un mélange fondu... Bref, c'est un fossile de dupe...
Cordialement, E.G.
Passez
le curseur de a souris sur l'image pour voir le détail
de l'insecte.
La photo est améliorée pour
permettre d'appréhender la position de l'insecte...
On peut ainsi observer que les mandibules sont arrachées,
l'insecte contemporain
a été plongé dans un ambre mêlé
à un plastique... Cette inclusion contenue
dans un uf
d'ambre
est une contrefaçon.
Les ufs d'ambre ou les petites pyramides
sont formés d'ambre fondu mêlé à
du plastique. Le "produit" lorsqu'il contient de l'ambre
(ce qui n'est pas
forcément le cas) est vendu sous le nom d'Ambroïde.
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Lettre
de Carole Hugon
L'ambre à l'émission de télévision
sur la chaîne Planète
Bonjour,
Bravo pour votre site : très intéressant !
Nous aurions juste une question : nous avons vu une émission
sur la chaîne Planète qui nous montrait comment
vérifier l'authenticité de l'ambre en le trempant
dans l'eau, certains objets coulaient, d'autres pas, mais lesquels ?
Merci de prendre la peine de nous répondre.
Salutations,
Carole.
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Réponses :
Bonjour
Carole,
De très nombreuses substances sont utilisées pour
imiter les ambres.
Les faux sont principalement réalisés en acétate
de cellulose, en nitrate de cellulose, en caséine
et en bakélite.
Pour ces matières, l'examen visuel est largement
suffisant pour discerner la contrefaçon.
Une multitude de tests existe (dont celui effectivement de la
densité vérifiée dans une eau salée).
Cependant ces vérifications ne sont pas des fondamentaux
invariables tant les matières sont différentes.
Le test de la vérification de la densité de l'échantillon
d'ambre plongé dans l'eau salée permet de distinguer
les ambres légers (qui doivent théoriquement flotter)
en séparant ceux, plus lourds, (éventuellement
des contrefaçons) qui coulent.
Mais une large marge d'erreur est possible !
D'ailleurs le "faux" ne désigne pas obligatoirement
l'utilisation d'une matière étrangère.
Ainsi l'ambre grillé, chauffé, aggloméré
ou pressé sont aux yeux de certains des ambres : non
dénaturés. Ces quatre procédés sont
réalisés sur des échantillons authentiques
mais, ils peuvent aussi être réalisés sur
des mélanges de matières (ambre + plastiques avec
une ou plusieurs matières de synthèse), le résultat
étant alors désigné d'ambroïde.
Tout existe ou presque concernant les faux. Il est dommage que
ce domaine revienne systématiquement à l'ordre
du jour. Le cas le plus incroyable que j'ai expertisé
(et publié) est un triton mort posé sur un ambre
balte authentique recouvert ensuite admirablement d'ambre fondu
Les contrefaçons sont systématiquement décelables
à l'examen visuel des traces de roulement laissées
par les dépouilles animales, déplacées
par les flots de résine, ou, par les scènes d'agonies
des insectes piégés vivants (cf. mes travaux.)
La reconnaissance d'une résine fossile, ne nécessite
pas de disposer d'un laboratoire complet. Le grain de la poudre
donnée au ponçage, son odeur, la forme et la couleur
des morceaux bruts, la résistance, la densité,
le son produit par l'échantillon à la rencontre
d'une plaque de verre, la propriété électrostatique,
l'observation en lumière noire ou polarisée sont
des principes qu'un amateur peut facilement mettre en pratique
pour tenter de reconnaître quelques résines authentiques
des très nombreuses contrefaçons proposées
à la vente et pas forcément expliquées
lors d'une émission de télé.
La recherche d'un bon indice d'écoute d'une chaîne
de télévision oblige souvent l'équipe éditoriale
à simplifier les sujets, et, la vérification de
l'authentification des ambres ne se limite pas au test de la
densité des échantillons.
Pour plus de renseignements sur le
sujet vous pouvez consulter le chapitre approprié
de l'un de mes ouvrages.
Très cordialement,
Eric G..
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Lettre
de Karim
Pour faire estimer un uf d'ambre originaire d'Afrique
Bonjour, je possède une pièce d'ambre jaune de
la taille d'un petit uf.
Cet objet est dans la famille depuis un moment et semble venir
d'Afrique.
Un insecte est pris au piège.
Je souhaiterais le faire estimer.
Savez-vous ou je pourrais faire cela ?
Je suis sur Paris.
D'avance merci,
Nancy / Karim
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Réponses :
Bonjour,
Sans vouloir vous inquiéter, de très nombreuses
contrefaçons originaires d'Afrique existent.
Les productions en forme d'uf sont souvent des résines
artificielles fondues. (confer les lettres ci-dessus)...
Si vous souhaitez une expertise sur Paris vous devriez vous
rapprocher des chercheurs du Musée d'Histoire Naturelle,
(l'institution de la rue Buffon).
Les équipes en place comptent parmi les meilleurs spécialistes
mondiaux de l'ambre jaune.
Demandez à rencontrer les éminents chercheurs
des unités d'entomologie.
Parmi ces maîtres, plusieurs individus sont des personnages
incontournables des résines fossiles. Ces érudits
sont aussi très accueillants et continuellement disponibles
avec le public.
(L'examen visuel est, je crois, gratuit).
Cordialement, E.G.
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Lettre
de Monsieur Kubler dominique
Des guêpes... ou des fourmis...
Bonjour,
Dans la jolie bourse aux minéraux de St Marie aux Mine,
j'ai acheté une ambre originaire de République
dominicaine, (35 M.A.) avec plusieurs inclusions (5 reines et
une ouvrière)...
La taille de ces inclusions ne dépasse pas 3 mm, et,
les spécimens sont très fins, élancés,
présentant des antennes deux fois plus longues que celle
habituelles des fourmis actuelles.
Leurs ailes, apparemment fixes, semblent confirmer la possibilité
que ces insectes aient été capables de voler en
permanence.
Est-il possible que ces insectes soient des guêpes ?
Est ce alors une trouvaille intéressante ?
Etes vous, Monsieur, un paléo entomologiste ?
Merci et à bientôt.
Bravo pour votre découverte de méduse ! (Cnidaire)
Kubler Dominique
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Réponse :
Bonjour
Monsieur Kubler,
Effectivement, il est malaisé de distinguer les guêpes
des fourmis...
Les deux groupes ont un même ancêtre, et, de fait,
ces insectes ont une ressemblance morphologique prononcée.
Pour distinguer une fourmi d'une guêpe, il faut examiner
la base des antennes, (confer la page 136 de mon dernier
ouvrage; fig. 196).
Chez les fourmis, le premier article des antennes est allongé
(c'est le scape).
Cette particularité des antennes chez les fourmis est
attestée lorsque l'on remarque que les appendices sont
"coudés".
Votre découverte, Monsieur Kubler, est intéressante,
et la présence synchrone du spécimen aptère
(=sans aile) qui serait une fourmi, devrait être un bon
indice pour croire que les cinq autres insectes ailés
puissent être rattachés au groupe, et peut-être
la même famille.
Monsieur, je ne suis pas spécifiquement un paléo
entomologiste, mais, disons que je travaille assez souvent à
l'étude des insectes fossiles...
Attention, certaines espèces de diptères peuvent
ressembler "de loin" à des fourmis et les Mycethophilidae
ont, par exemple, des antennes longues et graciles.
Cordialement,
Eric G
Merci beaucoup pour votre réponse.
En fait une observation attentive à la loupe binoculaire
de ces insectes ailés me fait apparaître que les
spécimens sont bien des fourmis.
Après rectification, dans l'ambre, il y a 5 reines ailées
et ce que je crois être un petit "prince" ailé.
Voici alors ma toute dernière question; seul le mâle
est-il plus petit chez les fourmis, ou bien chez les guêpes,
le mâle aussi est-il de petite taille ?
Kubler Dominique.
Chez les Fourmis, et plus généralement dans l'ordre
des Hyménoptères, les mâles naissent d'ufs
vierges et les femelles d'ufs fécondés.
Ce déterminisme (très extraordinaire) du sexe,
désigné par le terme d'haplodiploïdie, entraîne
des asymétries génétiques entre les divers
représentants de la fourmilière, et, les mâles,
sont méthodiquement d'une taille moindre...
Les reines de fourmis sont, quant à elles, plus grandes
que les ouvrières...
Concernant maintenant la dimension des guêpes, le dimorphisme
de ces insectes est changeant selon les espèces et les
critères phénotypiques peuvent ainsi varier à
l'infini.
Cordialement,
Eric G.
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Lettre
de Monsieur Bondoux
Monsieur,
Bonjour, Je cherche de l'ambre en France depuis quelques années,
et, j'en trouve à l'occasion.
Le brut a effectivement même aspect, même structure,
que vos échantillons assez "uniques".... présentés
sur votre site Internet.
Le bois est effectivement partiellement ou totalement pyritisé.
Ambres et bois sont parfois confondus (mêlés dans
les mêmes échantillons) ou effectivement séparés.
J'avoue que je date mes échantillons avec beaucoup de
réserve. Je ne suis pas en mesure de réaliser
les datations appropriées au carbone 14, pour certifier
le matériel Cénomanien - Albien, soit 98-100 millions
d'années.
Aussi pourriez-vous me préciser d'avantage la datation
de mes découvertes ?
Cordialement,
Ci-joint une photographie de mes échantillons.
M. Bondoux.
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Réponse :
Monsieur,
Monsieur, premier constat... Un aspect comme si les ambres étaient
"mouillés"... Aïe... J'espère me
tromper. Mais j'ai l'impression que vos ambres sont vernissés
(recouverts d'un vernis bois polyuréthane) pour empêcher
la dégradation à l'air de ce matériaux
fragile pyritisé. Si tel est le cas, heu... Il y a un
problème... Vos matières sont en sursis... Imprégner
des ambres de collections par un vernis quelconque est vraiment
la chose à ne pas faire. C'est ce que j'explique page
74 dans mon livre "Ambre
Miel de Fortune et Mémoire de Vie" : Quelques
revendeurs tatillons utilisent du vernis dilué pour protéger
leurs inclusions... .../... Mais bon, si tel est le cas, le
mal est déjà fait...
Sinon, autre sujet. Celui de la datation des matières
(et surtout la datation des ambre)...
A l'examen d'une photographie, il est difficile voir impossible
de proposer une datation de vos échantillons d'ambre,
d'autant que vous ne me précisez
pas le gîte ni même le département de votre
découverte. .../...
Votre matériel ressemble cependant aux échantillons
que j'étudie ne ce moment (celui d'Archingeay)...
Peut-être est-ce le même matériel ?
Si vous passez dans la région de Saintes (Charente-Maritime
17100) vous aurez la possibilité de prospecter dans des
gisements récemment découverts par deux de mes
confrères. Plusieurs gîtes (notamment dans le triangle
Saintes - Cognac - Pons) offrent des nouveaux fossiles intéressants
car surtout anciens.
Quelques prospections sont alors réalisées et
le travail rapporte des ambres pyritisés (comme le sont
vos échantillons).
Dans ces nouveaux gîtes, du fait de l'acidité du
milieu qui entraîne la dissolution de la microfaune calcaire,
(les foraminifères et ostracodes), la position stratigraphique
exacte des gîtes est difficile à préciser.
En effet la datation ne peut pas être définie par
l'étude des micros fossiles habituellement étudiés.
Lorsque ces micros fossiles qui apparaissent dans les roches
encaissantes, sont inexploitables, il est cependant possible
de trouver une datation concordante en utilisant le paléo-magnétisme
des sables gris encaissants la strate à ambre.
Mais, généralement, la datation des strates la
plus directe est obtenue grâce à l'étude
des microfaunes associées aux ambres qui apparaissent
dans les sédiments marins et lacustres.
Pour plusieurs gisements fossilifères français
trop acides le polymorphisme de ces petits organismes (micro-fossiles)
se sont avérés inutilisables.
Pour répondre à votre remarque
sur la datation au carbone 14.
Les ambres, dès lors qu'ils sont fossiles (c'est-à-dire
datés de plusieurs millions d'années), ne peuvent
pas être datés au carbone 14. Les méthodes
de datation au carbone 14 ne peuvent pas être appliquées
sur du matériel aussi ancien. En effet, le carbone 14
a une demi-vie de 5.700 ans, la limite de mesure se situe
donc à 57.000 ans...
Toutes les résines fossiles
et subfossiles (et elles sont nombreuses !) qui dépassent
cette période de 57.000 ans ne peuvent donc pas être
datées au carbone 14.
Les datations des ambres les plus courantes utilisent habituellement
les micro-fossiles trouvés dans les roches encaissantes.
Découvert
dans la région de Saintes (Charente-Maritime),
en mai 2007, je vous présente l'image d'un bois
ambrifère pétrifié sur une pierre,
recouverte de pyrite... Vous noterez que le bois se fissure
déjà. Le nouvel affleurement que j'examine
a plusieurs similitudes stratigraphiques avec l'ambre
insectifère générique de l'Albo-Cénomanien
charentais. Je travaille actuellement à examiner
ce que je crois être la portion d'une étrange
patte de blattes avec de nombreuses épines (éperons)
dans un échantillon très sombre.
|
Monsieur, je tiens aussi à signaler que vos échantillons
sont, sans doute, voués à s'abîmer assez
vite...
En effet, le bois pyritisé associé à l'ambre,
se conserve mal.
La matrice de bois risque de tomber en poussière en quelques
mois. Le bois va d'abord gonfler se transformant graduellement
en une poussière noire de plus en plus fine; ne subsistera
alors que les rognons d'ambres. La disparition en quelque temps
d'une pièce fossile montre l'importance que doit attacher
le prospecteur à récupérer sur le terrain
le maximum de renseignements pour situer la position stratigraphique
de sa découverte.
Il est probable que de la marcasite (qui est d'un jaune plus
clair) existe sur vos échantillons.
L'altération des roches contenant pyrite et/ou marcasite,
résulte d'un processus d'oxydation qui provoque, dans
un premier temps, un accroissement de volume du bois qui s'accompagne
de fissures par où l'air s'infiltre, accélérant
d'autant la réaction.
L'odeur d'acide sulfurique signale qu'il est malheureusement
trop tard pour intervenir, la réaction ayant débuté
Monsieur, si vous envisagez des prospections de terrain, munissez
vous de cartes géologiques, les époques sont précisées
par couches, et, vous n'aurez alors pas à imaginer des
datations au carbone 14 pour dater vos découvertes.
Les études sérieuses nécessitent impérativement
de se munir de cartes géologiques.
Cordialement,
Eric G
Bonsoir, ...... et merci !
Je vois que j'ai affaire à un spécialiste, que
je ne suis pas. J'habite à La Chapelle des pots... (près
de Saintes !), et, oui, le matériel vient d'Archingeay !
J'ai connu le site par Mr Boucherie de l'association de Surgères.
Je suis passionné par la Paléontologie...Je rencontre
des problèmes avec le bois pyritisé, comme vous
me l'annonciez !!!
Une question : comment neutraliser le processus chimique qui
détruit les morceaux de bois ?... J'ai essayé
l'eau déminéralisée....pas terrible...
Il se produit une réaction curieuse au niveau de la surface,
cela devient blanc !!! La pyrite est terne...
J'ai essayé de vernir, mais cela ne donne rien de correct.
Je vous envoie deux photographies faites par un ami (binoculaire
professionnelle) d'un morceau d'ambre qui contient une bille...en
quoi ??
On dirait de l'étain...
Si vous pouviez m'éclairer...
Cordialement.
Patrick Bondoux. (MBONDOUX@aol.com)
Ambre
d'Archingeay avec un petit minéral piégé.
Monsieur,
La réaction chimique de désagrégation de
vos échantillons durera tant que le matériel sera
en contact avec l'oxygène.
L'eau, le vernis (lequel est à proscrire ABSOLUMENT!)
n'y fera rien.
Une protection des échantillons nécessite de disposer
les matières en atmosphère contrôlée,
(atmosphère privée d'oxygène dans des caissons
hermétiques).
Concernant l'inclusion observée dans votre ambre :
L'étain (fabriqué par l'homme) est extrait d'un
minerai nommé cassérite. L'étain est donc
un métal, qui, pur, fond à 230°c. Pour le
raidir on le mélange à de l'antimoine... L'exploitation
remonte à la préhistoire (mais pas avant)... Je
ne m'expliquerais pas bien qu'une matière antique de
quelque 100 M.A. puisse piéger un artefact seulement
fabriqué par l'homme.
Non, la petite sphère minérale n'est sans doute
pas une bille d'étain (étain pur).
L'inclusion minérale pourrait ressembler et une "pyrite
- marcassite".
De telles inclusions peuvent parfois contribuer à colorer
les matières. C'est ce que je montre page 61 dans mon
ouvrage, en présentant un cristal de pyrite qui fait
saillie à la surface d'un ambre birman.
Cordialement.
E.G.
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Lettres et correspondances sur le site Ambre - Jaune
:
Email
: eric.ambre.jaune@hotmail.fr
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