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Seconde
expertise de ma pièce d'ambre archéologique.
Bonjour Monsieur Geirnaert. Je sais que vos précédentes
conclusions sont sans appel et que pour vous mon objet archéologique
(gravé comme je le crois de caractères préhispaniques)
est un "plasticomorphe"... mais sans l'avoir vu (ou
tenu en main) ... il y a risque d'erreur ! Jai DONC contacté
Monsieur xxx du laboratoire xxx pour conduire une seconde expertise,
et, à partir de mes images, il m'a répondu très
rapidement : "peut-être du copal !!!"
Cordialement, Guy Barette.
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Réponse :
Bonjour Monsieur.
Vous revenez avec de affirmations si
"grotesques" de spécialistes qui
ont pignon sur rue que je n'ose pas dire le nom des protagonistes !!!!
Le scientifique de haute pointure, Monsieur xxx du laboratoire
xxx vous répond : "peut-être
du copal !!!" et l'archéologue -
préhistorien yyy du prestigieux laboratoire yyy explique
"Je peux d'ores et déjà
vous dire qu'il s'agit d'un outil taillé. Je n'ai jamais
rien vu de tel." Les réponses sont tellement
absurdes (et contradictoires) que je me pose la question de
savoir si les scientifiques ne vous on pas répondu avec
une grosse pointe d'humour. Un peu comme si moi, aussi, je vous
disais qu'à l'évidence c'est LE DIAMANT de la
copine d'E.T. (l'extraterrestre) tombé de sa soucoupe
volante lors de son survol des Pyrénées en juin
2014... JE NE PEUX PAS CROIRE "raisonnablement", que
des scientifiques "compétents" vous répondent
de telles choses (sans ironie).
MAIS, si vous poursuivez l'expertise de votre objet, ce travail
va rendre le sujet TRES intéressant car nous pourrons
confronter les idées (les détails) et les méthodes.
Vous affirmez qu'il y a, chez-moi, risque d'erreur (dans ma
méthode d'expertise). Permettez alors que je me défende
en réaffirmant ma logique, (= explications déductives
de faits connus.)
Pour être certain ne pas s'égarer en tergiversations,
je vais une nième fois préciser l'essentiel (et
peut-être me répéter). Bien évidemment
j'ai raisonné à partir de vos images que vous
avez-eu la gentillesse de m'envoyer.
Je suis convaincu que votre matière
ne peut pas être un copal archéologique.
Ma conviction approche les 99,99999% de certitude, je laisse
une "petite" place au doute possible et raisonnable
(humour). Si vous voulez comprendre la raison de mon absolutisme,
je peux vous donner la quadrature des confirmations synchrones.
En science deux confirmations qui se démontrent mutuellement
valent plus que deux (UN PLUS UN)... Et le système est
d'ailleurs exponentiel et approche vite 99% de certitude dès
que l'on croise trois démonstrations.
Soyons pragmatiques.
Convenez-vous que le pétrole est une matière plutôt
noire ? C'est quand même sous cette couleur que l'on
se représente le pétrole... Le produit visqueux
sombre est le résultat géologique de la transformation
des végétaux... La soupe d'hydrocarbures est devenue
noire par réactions chimiques au temps. Les résines
sont des produits végétaux... Et, même origines,
mêmes effets !!! Les résines connues de type
copal que l'on trouve fossilisées dans les hautes montagnes
ont
cet aspect encroûté noir. Les masses sont millimétriques
(=minuscules).
Attention, je répons ici en simplifiant à l'extrême
(évidemment). Aussi, sanchant
le devenir des résines "archéologiques"
j'ai de la peine à croire (comme l'annoncent
les scientifiques avec trois points d'exclamations, qui vont
conduire les expertises chimiques), que c'est : "peut-être
du copal !!!" Bien sûr on peut rêver
à la providence miraculeuse des matériaux non
altérés...
Découvrir du copal archéologique translucide et
diaphane, vierge de tout encroutement noir scoriacé des
surfaces, est assez improbable... Mais, ce n'est pas tout, le
plus incroyable, c'est de passer ici du registre des pièces
millimétriques opaques, aux pièces translucides
muséales de 10 cm !
-Concernant l'éclat : découvrir une résine
fossile archéologique translucide est aussi étrange
que de repérer un métal transparent...
-Concernant la taille : pour tenir une comparaison, la
référence est aussi énorme que celle où
vous affirmeriez, rubis sur l'ongle, avoir trouvé un
diamant taillé de 25 Kg. Si des diamants taillés
de 25 KG (donc bruts estimés à 30 Kg) existaient
au Pays Basque, le paysage local risque vite d'être ravagé
par la prospection tout azimut. Je renouvelle ma conviction
de dire par déduction (de ce que l'on sait lorsque l'on
examine attentivement le sujet) que
votre objet n'est pas un copal archéologique.
Et la "science" dans sa grande clairvoyance, pourrait
bien certifier (je veux bien jouer
le pari à l'avance) que la matrice pourrait
être celle des polystyrènes
naturels d'unités de styrène. Les tests
chimiques (pyrolyse, peut-être) pourraient bien nous raconter
la chose...

D'une
taille de 9x6 cm pour une épaisseur approximative de
3,5 cm et affichant une
densité étonnante de 1.3 - 1.4, quelle est la
nature de cette pièce translucide
découverte par Monsieur Guy Barette dans le torrent le
Bastran (à Bidarray)
dans les Pyrénées-Atlantiques ? L'objet découvert
en juin 2014, qui
fluoresce très fort (et de façon surtout homogène),
est
également gravé de caractères proto-hispaniques
assez étranges selon son découvreur...
L'objet trouvé dans une rivière (qui rappel donc
cet autre trouvé
dans la Garonne) étant présenté ci-dessus,
voyons la logique de l'explication. Vous me dites ici dans votre
message :"sans l'avoir vu... il
y a risque d'erreur !" Oui, mai non, je
ne crois pas... Les images sont, je crois, assez explicites
et sans doute suffisantes POUR VOIR des choses.
Et d'ailleurs que voyons-nous sur les images... Je vais essayer
d'être clair.
En me présentant cette pièce, que vous m'affirmez
venir du fond des âges archéologiques et de l'époque
proto-hispanique, (découverte alors archéologique
que vous avez présenté à Argitxu Beyrie
d'IKER Archéologie puis Christian Normand, archéologue
préhistorien, qui répond "Je
peux d'ores et déjà vous dire qu'il s'agit d'un
outil taillé.") vous m'avez écrit
et reprécisé : "L'objet, stable, translucide
s'effrite assez facilement." Bon, entendu, c'est noté :
translucide, léger, stable,
qui s'effrite facilement, qui brûle à la flamme,
qui n'a aucune croute scoriacée, et, répond avec
une fluorescence forte TRES homogène.
Voyons la chose...
L'ambre fossilisé, le copal subfossile/induré
et dans une moindre mesure, les résines contemporaines
ne s'effritent facilement que SI ET SEULEMENT SI leur état
est déjà altéré (= dégradé
par le temps), DONC avec des fissures de surfaces réellement
perceptibles à la surface de l'échantillon. Regardons
chaque hypothèse en image.
1) Un ambre (succin) qui s'effrite est forcément devenu
opaque
au temps (=ambre archéologique).
2) Un
copal qui s'effrite a des
nombreuses craquelures, de surface.
3) Les résines sub-fossiles à récentes
(indurées) roulées
par l'érosion de l'eau sont marquées généralement
vers un assombrissement des matières, avec quand même,
souvent
une croûte d'altération en surface.
DONC, ceci précisé
(par l'image), les matières RIGOUREUSEMENT translucides
qui s'effritent assez facilement (c'est d'ailleurs assez souvent
le gel qui détériore le durcisseur) sont le plus
souvent des
bakélites ou simili plasticomorphes que l'on peut
reconnaître d'ailleurs à une fluorescence
trop forte et/ou homogène. Comme dit dans mes précédents
messages et un peu partout sur le site Ambre.jaune, les fluorescences
fortes et homogènes (surtout
celles qui ne montrent aucun fluage) sont suspicieuses.
Si la fluorescence homogène ne montre aucun fluage et
aucune marque d'imprégnation logique autour des impacts
exogènes de surface (qui doivent toujours plus ou moins
exister) alors l'objet est une matière sans doute artificielle.
CQFD (Ce Qu'il Fallait Démontrer),
PUISQUE VOTRE OBJET s'effrite sans marque perceptible de fissures
(= sans craquelures nombreuses et nettes au niveau des surfaces
qui vont dans tous les sens) je privilégie l'idée
d'un "plastique" générique (et/ou évidement
un mélange) qui se désagrège par dématérialisation
chimique du durcisseur. L'idée d'une résine végétale
contemporaine (restée si translucide!), qui s'effrite,
ne convient pas car elle devrait montrer des traces d'oxydation
noires. Ici l'objet parfaitement translucide, qui s'effrite
par éclats (SANS MARQUES de fissures des surfaces et
en montrant une fluorescence surtout forte et homogène)
fait d'avantage penser à un matériau anthropique.
Je base ma logique d'analyse sur le constat visuel, qui à
ce stade vos images ne montrent pas spécialement un ambre
(succin) archéologique, ni un copal (gravé de
caractères protohistoriques) pour lequel l'âge
(historique) serait assez discordant avec l'aspect et l'état
de conservation. Pour attester d'un copal (ou d'un ambre, ce
qui revient un peu au même) il faut rechercher les traces
logiques toujours présentes dans la gemme. Ce sujet des
traces repérables dans les résines végétales
avérées (et qui manquent dans les plastiques)
est
présenté ici dans mon travaux.
Je vais me répéter (une nième fois) mais
un copal archéologique (ou ancien) qui a voyagé
dans l'eau a un patine d'érosion. Regardez cet
exemple (australien). Bref, c'est comme si vous trouviez
une orange dans la nature. L'orange (le fruit, à l'état
naturel) a toujours une peau extérieure. Si vous trouvez
quelque chose de rond, rouge qui ressemble à une orange
mais n'a pas de croute, alors ce n'est pas une orange... Cette
question de la croute (absente sur votre échantillon
supposé archéologique) est aussi problématique
que la fluorescence homogène qui va dans le sens d'un
"plasticomorphe"... Comment expliquez-vous que la
croute n'existe pas sur votre échantillon??? Comment
expliquez-vous que la fluorescence soit si homogène???
Comment expliquez-vous que l'on puisse trouver du copal (si
translucide, dans de telles tailles) au Pays-basque??? Comment
expliquez-vous que le copal soit vierge de toute inclusion (insecte,
par exemple)??? Etc...
Monsieur, peut-être devriez-vous faire un tableau de synthèse
qui regroupe les indices qui vont dans le sens de votre démonstration
d'une résine fossiles archéologique (avec les
images à l'appui). Car si monsieur xxx apporte une "confirmation",
je peux apporter une dizaine de critères qui invalident
la découverte archéologique. Je vous laisse avancer
sur votre dossier.
Monsieur, j'espère avoir répondu à l'essentiel
des vos attentes, d'autant que le
sujet a été commenté déjà
longuement...
Ci-dessous, deux images (image1,
et, image2)
pour résumer (finaliser ?) votre sujet.
Cordialement, Eric G.

Peut-on voir
dans cet objet, ci-dessus, une résine fossile
résolument archéologique ??? Des scientiques
en
voyant l'objet (à partir de ces photographies)
ont osé répondre : "peut-être
du copal !!!"
Sollicité sur "l'ambre archéologique des
hautes Pyrénées" Monsieur André
Holbecq nous donne son avis éclairé de ce qu'il
convient de faire (dans un premier temps) pour appréhender
un tel objet.
André Holbecq:
Très cher" ambrologue".
Je pense que tout d'abord qu'il faudrait au moins essayer de
brûler un petit bout et sentir ... L'ambre (ou succin)
sent bon, comme tu le sais, les plastiques puent; rien que cela
peut éliminer facilement tous les faux ambres, simple
rapide efficace, et je pense même
suffisant ! Beaucoup de matières plastiques
sont très fluorescentes, ce n'est donc pas un critère
à retenir, à mon avis. On pourrait aussi voir
la flottabilité par rapport à l'eau de mer, tu
connais cela mieux que moi... Cet échantillon me semble
un peu trop pur... car si trouvé dans un ruisseau la
surface ne peut pas être aussi luisante, ça devrait
être mat et surtout pas aussi transparent. Voilà,
ce que j'en pense. Moi ça me fait plus penser à
une résine synthétique. Sauf si l'odeur du brûlé
est agréable. Comparer avec un bout d'ambre certifié
pour apprécier cette odeur plaisante. Avec l'ambre il
faut être très suspicieux, très critique,
il y a tant d'artefacts ! Soyons simples et efficaces :
comme je l'ai dit dans le message précédent, on
en fait brûler un petit morceau et la signature olfactive
agréable vaudra toutes les
expertises du monde !
D'un autre côté, lorsque vous parlez d'époques
"préhistoriques", "pré-hispaniques",
"proto historiques" vous lancez des mots un peu au
hasard. Chaque mot correspond à des époques précises.
Donc, un peu de bon sens : comment
expliquer que le A soit connu d'hommes pré-his-to-ri-ques
puisque notre alphabet montrant la lettre A date de 7ème
siècle av JC ! Et il faudra attendre
le moyen âge pour que cela se répande un peu plus...
Des réponses éclatantes de bon sens sur des connaissances
expertes doivent certainement suffire pour ne pas avoir recours
aux analyses chimiques de laboratoires...
Pour rechercher la précision, notons qu'il n'existe que
trois "minéraux"
de densité inférieur à 2 : MAGNESITE, AMBRE
ET OZOCERITE. On a vite fait de les distinguer facilement
de l'amble rien qu'à la vue !
Ainsi parle le minéralogiste expert et confirme donc
ce que tu (=Eric G.) as écrit.
Salut et bonne journée ensoleillée !
A. H.
Monsieur Holbecq, le dit TRES JUSTEMENT, la signature olfactive
EST REELLEMENT UNE ANALYSE CHIMIQUE !!! Le test de la combustion
est destructif, c'est entendu. Et c'est pour cela que le test
de l'aiguille chauffée à blanc, posée sur
l'objet, est une bonne alternative. Puis, encore plus doux,
le test par frottage (sans détruire l'échantillon),
qui révèle lui aussi l'odeur, complété
du test de la langue (qui peut révéler un gout)
constitue une exploration intéressante et préliminaire
au test de la combustion.
Dès le début d'une expertise (et comme toujours)
je préconise de faire cette exploration olfactive / gustative
(odeur et gout), comme
expliqué dans ce dossier.
TOUTES les matières ont une odeur ("perceptible"
au moins à la combustion). La matière, ici qui
brûle en développant une fumée noire A DONC
FORCEMENT UNE ODEUR. Le test de la combustion n'est pas tant
fait pour se servir de l'objet comme d'un éclairage temporaire
mais évidemment pour questionner la chimie de l'objet.
Notre NEZ et notre LANGUE sont DES SONDES CHIMIQUES TRES EFFICACES
qui fonctionnent infiniment plus vite que des tests laborantins
où il faut attendre généralement deux mois.
Et, les analyses chimiques (faites au laboratoire sur des échantillons
généralement d'un demi gramme environ) sont ceux
par pyrolyse qui consistent à bruler la matière...
Le labo va faire (en deux mois) ce que notre nez est capable
de faire en 2 secondes !!!! Si le point central du dossier
concerne la raison de cette matière "anthropique"
à cet endroit du paysage plutôt qu'un autre...
Si l'exploration doit maintenant porter sur la raison et l'explication
des souillures (plastiques) dans la nature,
le travail risque d'être TITANESQUE. Et, rechercher
la paternité des plastiques (trouvés dans le paysage
naturel) dépasse le cadre de mes compétences et
de mes intérêts...
CQFD, le test de la combustion, comme le dit monsieur André
Holbecq, est selon lui (et je partage complètement son
idée) suffisant pour certifier l'expertise et
vaut toutes les
analyses faites au laboratoire.
Pour finir, voyons cotre plastique archéologique confronté
à ses "petits frères" (ci-dessous) tous
issus de pêches "miraculeuses". Le catalogue
des plastiques "ambriomorphes" trouvés dans
la nature démontre que la pollution atrophique existe
partout ! Les plasticomorphes sont 1.000.000 de fois plus
nombreux et donc fréquents dans la nature que les ambres
fossilisés de 10 cm !
EPILOGUE.
Monsieur, Lorsque vous aurez vos résultats d'expertises
faites de haute autorité au laboratoire scientifique
de prestige, j'ai quelques matières "archéologiques"
(plutôt sympa, dans toutes les gammes souhaitées
et plutôt nombreuses) sous le coude qui pourront peut-être
supporter une petite analyse chimique...
Mais, problème, s'il faut attendre deux mois pour les
confirmations, j'ai peur d'y passer quand même toute l'année...
Voici, ci-dessous, des
pièces TOUTES trouvées EN PLEIN NATURE par des
découvreurs TRES enthousiastes (qui me demandent
mes expertises et m'incitent évidemment à vendre
les matières précieuses au plus offrant sur le
web en partageant les bénéfices).
Mais, en faisant cela ne risque-ton pas de faire commerce d'un
fond de décharge ???
Autre chose, pour terminer...
- Le 17/11/2015, madame Patricia Rifa me demandait (Eric G.)
des renseignements concernant sa découverte exceptionnelle
d'ambre archéologique en Egypte. Si vous voulez voir
et savoir à quoi ressemble réellement de l'ambre
archéologique (l'AMBRE VRAI, ancien, avec la bonne texture,
correspondant aux BONNES époques archéologiques)
peut être-pourriez-vous entendre les arguments que vous
donneront les spécialistes du sujet ? Contact Patricia
Rifa : xxx.
Madame Patricia Rifa, vous expliquera que la fluorescence (en
UV) opère sur une vaste gamme de matières (par
exemples les céramiques, etc.). Puis, lorsque vous aurez
les arguments invalidant le matériau archéologique
(ambre fossilisé), peut-être aimerez-vous écouter
l'avis de spécialistes qui travaillent aux études
des matériaux environnementaux ?
- Le 24/11/2015, Monsieur Pierre MICOUD me contacte pour le
dossier concernant un échantillon de 20 cm pêché
dans la Garonne qu'il souhaite confronter à l'hypothèse
de l'ambre. Monsieur Pierre MICOUD travaille au GET, laboratoire
de recherche Université-CNRS de géosciences, à
Toulouse.
Contact : Pierre MICOUD, GET - UMR5563 CNRS-UPS-IRD, Géosciences
Environnement Toulouse, ERT Géomatériaux, 14 avenue
Edouard Belin, F-31400 TOULOUSE. mel : xxx, tel : xxx
Monsieur, avec ces contacts d'éminents spécialistes,
vous devriez pourvoir suivre de nouvelles pistes d'investigations
pour mener l'enquête... Bonne continuation à vous.
Cordialement, Eric G.

Quelques
plastiques archéologiques
tous issus de pêches "miraculeuses"...
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Travail
d'art, couler du métal sur de l'ambre...
Bonjour, Je suis artiste et j'envisage de réaliser une
pièce avec de l'ambre naturel. Il semblerait que vous
connaissiez le sujet. Pour ma réalisation je souhaiterais
couler du métal sur l'ambre directement. Je sais que
l'ambre a une faible résistance à la chaleur.
J'ai effectué quelques recherches à ce propos.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis arrivée
sur votre site. Sauriez-vous à tout hasard s'il était
envisageable de couleur du métal (bronze par exemple
ou argent) directement sur l'ambre ? Mon expérience
vous semblera peut-être un peu utopique mais si vous avez
une réponse j'en serais ravie.
En vous remerciant par avance,
Cordialement, Marine Dominiczak.
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Réponse :
Bonjour Bonjour Madame.
Votre question ne me semble pas dénuée d'intérêt,
mais votre souhait de couler un métal fondu (liquide)
sur une gemme fossile risque fort de tourner au désastre
"technique".
Nous parlons bien ici d'ambre naturel et non pas de plasticomorphes
(=résines de synthèses et autres mélanges
de toutes sortes amalgamées à l'autoclave). Les
"plastiques" de l'industrie chimique peuvent accorder
selon la nature des durcisseurs des résistances mécaniques
et thermiques parfois acceptables. Et, c'est d'ailleurs pour
cela qu'ils sont incorporés (en secret) dans des mélanges
pour proposer des bijoux durables dans le temps. Sinon, les
vraies oléorésines fossiles (de type Ambre = gymnospermes
ou de type copal = angiospermes) sont surtout solides par épaisseur
pleine. En effet, les échantillons natifs (= 100% originels;
= non dénaturés) sont nés par recouvrement
de coulures, et, les fragilités se situent toujours entre
les coulures. Donc, un échantillon de quelques millimètres
situé dans une seule épaisseur pleine aura moins
de points de fragilité qu'un volume supérieurs
né sur plusieurs coulures. La dilatation thermique d'une
gemme sépare prioritairement les coulures les unes des
autres. Un ambre recouvert d'huile (qui pénètre
la gemme) et qui se dilate plus vite que l'ambre suffit à
faire éclater certains échantillons. L'exposition
d'un ambre sous une lampe halogène (lampe malheureusement
calorifique utilisée parfois pour explorer les inclusions
qui forment des volumes vides dans la matrice) suffit à
éclater la gemme par la dilatation des gaz contenus dans
des cavités creuses. Plus un ambre est riche en inclusions
volumineuses, moins il résiste à la dilatation
surtout thermique (et dans une moindre mesure à la contrainte
mécanique). On parle ici de chaleurs raisonnables situées
à 40 - 50 °C. Un ambre qui se brise lorsqu'il est
exposé brutalement à ces chaleurs sous une lampe
n'a aucun avenir pour des températures situées
dans la plage de fusion des métaux. Si vous voulez incruster
un ambre dans un métal il faudra réaliser un volume
de substitution pour recevoir le métal liquide, lequel,
enlevé recevra l'ambre ajusté qui pourra être
collé à la colle cyanoacrylate.
Les bijoutiers procèdent surtout par pliages mécaniques
pour enfermer des gemmes natives dans des "prisons"
métalliques (faites en alliage d'argent). Ils n'opèrent
jamais par fusion...
J'espère Madame, avoir répondu à vos attentes...
Je reste à votre disposition.
Cordialement, Eric G.
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Un
ambre dans dans la grange de mon grand père...
Bonjour Monsieur Geirnaert, je vous contacte car j'ai trouvé
avec des amis dans la grange de mon grand père une sorte
de pierre dans un vieux sac en toile jute. J'ai démarché
différents bijoutiers pour en savoir plus sur l'objet.
Le dernier m'a expliqué que la trouvaille n'était
pas une "pierre" (=un minéral) mais correspondait
d'avantage à une concrétion végétale
durcie (solidifiée) qui ferait penser à de l'ambre.
J'ai recherché sur Internet le protocole des tests pour
comparer l'objet à l'ambre jaune fossilisé. Et
mes observations montrent une certaine "convergence"...
(Test à la lumière noire, test à la chaleur,
odeur et translucidité). Pourriez nous nous renseigner
sur l'endroit où l'objet serait
susceptible d'être vendu ? Ci- joint, deux photos,
Merci.
Morin Steve.

Un
ambre dans ma maison du 17ième siècle...
Bonjour Monsieur Geirnaert. A force de parler des faux ambres
sur vos (magnifiques) pages Internet, nous ne voyons plus les
"vrais" ambres (=humour)... Me concernant, j'ai une
pièce vraie, authentique et 100% brute qui pèse
52g.
J'ai trouvé l'objet (photos ci-dessous) en rénovant
la charpente d'une vielle maison du 17ième siècle
que je viens d'acheter.
L'objet, caché derrière une poutre, était
conservé dans un chiffon. J'ai présenté
ma "précieuse" découverte dans une boutique
qui rachète l'or aux particuliers. Mais, ils n'y connaissent
rien et m'ont simplement répondu que les faux abondaient...
Au regard du lieu de ma découverte, j'ai la certitude
absolue que l'objet ancien n'a aucun label de "faux".
C'est un objet ancien réel...
Je souhaiterais vendre la pièce
car je ne suis pas spécialement intéressé
par ce nodule. Pouvez-vous m'aider et me donner votre avis ?
Merci. Signé Mick Moon.

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Réponse :
Bonjour Messieurs.
Oui, vos découvertes ne sont susceptibles d'être
vendues (rapidement) que si l'expertise ambre est certifiée...
Pour conduire une vente, peut-être pourriez-vous produire
des images de la fluorescence par exemple ? Pour lire la
matière, les questions utiles sont disponibles
ici. Sinon, sans tergiverser, allons à l'essentiel.
Je suis convaincu que vos deux objets sont des résines
indurées "récentes"...
Pour l'objet de Monsieur Mick
Moon, mieux photographié, (plus visible, au niveau des
surfaces) ce n'est PAS un fossile de plusieurs
millions d'années. La patine n'est pas celle d'un fossile.
Cela ressemble à un "mastic" devenu sec...
Votre objet qui montre les traces d'une dessiccation légère
des surfaces est sans doute une oléorésine transformée
(NON fossilisée) donc assez "contemporaine"...
Il n'est pas rare de trouver des gros amas de résine,
des mélanges étranges dans les maisons anciennes,
dans les granges, dans les caves et dans les dépôts
de bois. Les oléorésines (conservées en
nodules) servaient couramment d'allume feu et de colles d'étanchéités
pour colmater les fissures dans les barils et les tonneaux,
etc...
Je suis convaincu que votre objet ne fluorescera pas en lumière
noire et qu'aucun fluage ne sera visible sur l'objet. Voici
ce qu'il faut vérifier pour expertiser
un ambre fossile en lumière UV. Donc, selon moi,
votre objet ne fluorescera pas... La résine est seulement
historique (ancienne) mais pas fossilisée... L'objet
trouvé dans votre maison n'est pas ambre géologique
de plusieurs millions d'années...
Pourriez-vous faire l'expérience du test en UV ?
Si oui, vous aurez une confirmation implacable... Sinon, autre
test : si vous posez l'objet sur votre langue et que vous
percevez un léger goût, c'est que l'échantillon
("résine historique") n'est pas fossilisé...
Dans les livres historiques (Masse, par exemple, en 1708) on
rapporte que les résines végétales étaient
couramment récoltées et bouillies dans des chaudières
pour préparer le brai dont on enduisait les vaisseaux
de mer pour empêcher la pourriture, boucher les trous
et préserver le bois des attaques du soleil... Les oléorésines,
plus ou moins cuites selon les besoins et les usages particuliers
demandés, étaient coulées dans les trous
aménagés d'une petite dalle faite en sable. Les
amas devenaient alors des sortes de pains ronds d'un à
deux pieds de diamètre sur dix huit à vingt pouces
de hauteur, plus ou moins selon l'idée des ouvriers...
L'histoire fait mentions nombreuses aux produits élaborés
à partir de résines végétales. Les
gommes résineuses, les térébenthines, les
brais gras et secs, les résines jaunes et les goudrons
étaient des productions attestées et il n'est
pas rare de retrouver ici et là des nodules de produits
bruts ou cuits. Votre objet (qui rappelle la poix blanche) pourrait-être
une résine molle séchée (devenue dure =
indurée) utilisée dans la construction. Molles,
séchées, brutes, cuites, les résines étaient
utilisées dans de multiples usages. Elles étaient
employées pour l'étanchéité dans
les bâtiments, cabanes, chais, hangars pour protéger
le bois de l'humidité. La résine améliorait
aussi l'étanchéité des récipients,
amphores, outres en cuir, tonneaux de bois... On a aussi les
preuves que la résine servait traditionnellement d'allume
feu aux habitants... Des amas de résine ne sont pas des
ambres fossiles...
Sans être un faux, votre découverte, Monsieur,
n'est ici pas un ambre, mais une résine indurée...
Bien à vous, Eric G.
Bonjour. Merci pour votre message. Je
n'ai pas de lampe UV pour tester la fluorescence de l'échantillon
supposé être un ambre, alors, j'ai essayé
le test de la combustion contrôlé comme préconisé
à plusieurs endroits sur votre site internet. J'ai éclaté
facilement quelques éclats (j'ai "effrité"
un petit morceau) que j'ai alors chauffé à la
flamme d'un briquet. La matière a pris immédiatement
un état liquide, en donnant une étrange senteur
qui me rappelle vaguement celle que l'on a avec la soudure à
l'étain. La matière qui a coulé (sans même
brûler) n'a pas noirci comme le ferait un plastique...
La matière ne brûle pas (vraiment) à la
flamme, elle fond immédiatement. Aussi, j'ai fais l'expérience
de fondre mon bloc de 52g (entièrement) dans une casserole.
Le résultat obtenu ressemble à un caramel fluide
(liquide) que je l'ai laissé refroidir pendant 15 minutes.
Il est devenu dur et d'aspect comme du verre. J'ai alors versé
une goute d'eau sur la matière durcie qui a éclaté
avec un "choc" montrant des fissures comme elles apparaitraient
sur le pare brise d'une voiture malmené.
Ci-dessous, les éclats de la matière, ce qui reste
du nudule, après l'expérience...
Signé Mick Moon.
Re bonjour Monsieur...
Oui, je vois parfaitement. La matière desséchée
(asséchée à l'air) s'effrite assez facilement
lorsque l'on exerce une pression avec un outil... Puis les éclats
coulent lorsqu'ils sont présentés à la
flamme... La liquéfaction (ici immédiate) démontre
SANS équivoque que la matière testée n'est
pas fossilisée ! Dès
qu'il y a une coulure, alors CE N'EST PAS un ambre. Car
un ambre chauffé (ou un ambre qui brûle à
la flamme), ne se liquéfie JAMAIS.
DONC, CQFD ( = ce qu'il fallait démontrer), le nodule
de 52g est constitué d'une matière sans doute
artisanale, une sorte de mastic mêlé à un
polymère thermo réactif qui, peut-être,
était la base d'un produit utilisé pour colmater
des fissures ou travailler les charpentes...
Votre nodule de 52g, ou, ce qu'il en reste maintenant, (qui
ressemble à de la résine) n'est pas fait d'ambre...
Cordialerment, Eric G.
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Nous
désirerions élargir nos prospection à l'ambre.
Bonjour Monsieur Geirnaert, je m'appelle Patrick Guillemaud
et suis président du club de minéralogie de xxx
Bourgogne du Sud / Morvan, le club xxx et moi désirerions
élargir nos recherches de fossiles dans un but d'avancer
dans nos connaissances de terrain, nous cherchons de nouveaux
sites de prospection avec les copains du club. J'ai remarqué
vos recherches dans l'Yonne vers xxx, serait-il possible de
nous guider dans nos recherches, nous serions disponibles au
mois de mars après la chasse et avant la venue des feuilles.
Je me tiens à votre disposition pour toute demande de
renseignements. Il est écrit dans les statuts du club
qu'il est interdit de faire commerce des choses trouvées
lors des sorties et que l'on doit ramasser des minéraux
ou des fossiles de façon à en laisser pour les
générations futures. J'ai lu sur votre site Internet
plusieurs de vos réponses sur les conditions d'exploration
accompagnées des sites. Et, il est vrai que certains
malveillants pillent les sites. Eventuellement vous pourriez
m'envoyer un échantillon par la poste afin de voir à
quoi ressemble de l'ambre français? Un petit échantillon
représentatif suffira à me contenter, il est rare
d'avoir de l'ambre de France. Dans l'attente de vous lire, avec
nos remerciements et toute mon attention.
Cordialement, Patrick Guillemaud.
J'aimerais
amener mes filles sur le site d'ambre...
Bonjour Éric, je m'appelle Laurent et habite vers Pau.
Passionné de géologie, je me suis régalé
à lire vos pages sur les sites d'ambre en France. Merci
pour toutes ces informations, merci pour ce partage et ces belles
images... À l'occasion, j'aimerais amener mes filles
sur le site d'ambre de St Pon les mines. Pourriez me conseiller
sur la méthode à tenir et les lieux ? A quel
endroit, que faire et comment prospecter ? Merci de votre
attention,
Bien à vous. Laurent Pauzart.
----
Réponse :
Bonjour Messieurs.
Réponse à Laurent Pauzart : Que ce soit pour vos
filles, pour votre petit cousin ou pour conduire le responsable
du club de géologie du département local, donner
les conseils et les indications de terrain pour prospecter et/ou
localiser les gisements d'ambre en France n'est pas "neutre"...
Généralement, je partage ces précieux
renseignements avec mes collaborateurs proches...
Monsieur, que m'offrez-vous pour contre ces renseignements (précieux) ?
Sinon, je ne connais pas la ville ou le lieu dit éventuel
"St Pon les Mines". Par contre je connais les séries
cénomaniennes à Saint-Lon-les-Mines dans le département
des Landes...
Pour info, récemment, Mademoiselle Merr m'a demandé
de localiser le précisément site d'ambre à
Auteuil. Et, voici ma
réponse.
Cordialement, Eric G.
Réponse à Patrick Guillemaud / Morvan. Les bonnes
résolutions courageusement rédigées sous
forme de règles "statutaires" ne sont pas forcément
respectées... J'ai en mémoire (et en image) le
saccage à la grue, double vérins hydrauliques,
d'un site d'ambre primaire -non remanié, donc, fragile
et précieux- par monsieur xxx du club de minéralogie
xxx. L'idée de laisser des matières (aussi précieuses
et rémunératrices) que les gemmes d'ambre en place,
in situ, pour les générations futures, est sans
doute la règle "statutaire" la plus malmenée
au monde ! Soyons francs, c'est le grand pillage de la
planète! La réalité du prospecteur cupide
qui dit : "Tout ce que je trouve est à MOI"
et les sempiternelles questions orientées sur les ventes
et les prix, me font croire monsieur que vous vivez assez loin
de la réalité commerciale de l'ambre. Monsieur,
néanmoins, je comprends votre demande, mais que m'apporterait
d'être l'animateur d'un jour ? Je ne souhaite pas
être l'organisateur responsable de la grande débâcle,
et, vous me demandez de vous envoyer des échantillons
par la poste ? gratuits (?) Monsieur, j'essaie d'être
raisonnable et pragmatique et croyez que je ne peux pas prendre
à mes frais, l'envoi d'échantillons de mes collectes
pour satisfaire tout à chacun... Monsieur, comprenez-vous
ma position ?
Cordialement, Eric G.
|
Mon
voyage de découverte de l'Ambre en Europe...
Bonjour Monsieur Geirnaert, Je me permets de vous écrire,
car je projette un voyage en Europe centrale et orientale, avec
la visite de Gdansk et Kaliningrad. Et je suis intéressé
par l'ambre. Je voudrais en acheter localement. En préparant
ce voyage, qui aura lieu en juin, je suis tombé sur vos
articles. Aussi, je serais intéressé par tous
conseils de votre part : quels lieux éviter, quels village
visiter, quelles commerces vendent des faux, etc.? En vous précisant
que je suis un simple amateur, sans grandes connaissances du
sujet. J'aime bien les pierres, de façon générale.
Je rapporte de mes voyages du sable et des pierres (sans aucune
valeur marchande! Simplement pour leur beauté naturelle
ou leur composition).
Par avance, merci.
Cordialement. Jean.
----
Réponse :
Bonjour. Je vois bien votre idée, mais, à vrai
dire, prendre la casquette technique d'opérateur touristique
pour organiser (orienter) vos déplacements nécessite
que je connaisse plusieurs contraintes chiffrées que
je n'ai pas. L'ambre est le fil conducteur de votre voyage contemplatif.
Entendu. Mais les expositions que je connais sont temporaires
et vous guider me semble difficile... Bon, pour trouver les
animations, vous pouvez questionner les offices touristiques
locaux. Mais, une autre recherche assez utile consiste à
suivre les évènements associés à
un artiste. Recherchez par exemple toutes les manifestations
associées à Monsieur
Lucjan Myrta et vous serez certain d'examiner de très
belles choses. Ensuite, une visite au musée de l'ambre
de Kaliningrad me semble être un passage obligé
d'autant que les
organisateurs préparent une scénographie à
partir de documents que j'ai donné à madame Victoria
Rescikowa. Monsieur, pourriez-vous photographier l'exposition
temporaire si vous visitez le musée de l'ambre de Kaliningrad
? Auriez-vous la gentillesse de photographier les panneaux relatifs
à l'extraction historique, les vielles mines et également
les images relatives aux parures de femmes tibétaines?
A partir de ces images, nous pourrions présenter votre
visite du musée sur le site Internet Ambre.Jaune? Qu'en
pensez-vous? Sinon, concernant les achats, munissez-vous d'une
lampe UV pour vérifier l'authenticité des gemmes
et préférez les échantillons sur lesquels
vous pouvez encore lire la pellicule scoriacée qui démontre
l'authenticité de la matière. Monsieur, si vous
prenez de nombreuses photographies, nous pourrions rédiger
un compte rendu de voyage. Qu'en pensez-vous? Je reste attentif
à vos messages.
Cordialement, Eric G.
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Un
nouveau fournisseur d'ambre...
Bonjour Eric, Déjà merci pour ce site !
Je viens vers vous car je viens de racheter un fond de commerce
spécialisé dans les pierres semi-précieuses.
Mes prédécesseurs se fournissaient chez xxx mais
je viens de me rendre compte que les pendentifs d'ambre brut
qu'il m'a donné fondent légèrement et laissent
une coulée noire quand je les brule. Grace à votre
site je sais que c'est du faux. Donc j'en ai trouvé un
autre : xxx qui m'a assuré qu'il est
impossible d'avoir un ambre non chauffé qui soit transparent
et monté sur de l'argent. Et qu'il est le
moins cher du marché. Je suis donc entrain de me demander
si je ne vais pas arrêter les colliers pour bébé
et les beaux bijoux en ambre car je n'aime pas mentir aux clients.
Sauf si vous me conseillez un fournisseur Visage souriant (noir
et blanc) vous me sauveriez la vie (enfin plutôt le chiffre
d'affaire et la réputation du magasin) et ce serait très
gentil !!!
Salutations, Madame xxx.
----
Réponse :
Bonjour Madame, votre message m'interpelle vraiment.
Ah quelle expérience difficile ! Découvrir
que son fournisseur de longue date ne propose (désormais)
que des matières qui fondent au feu en développant
des flammes irrégulières avec des coulées
noires à l'ignition est TRES problématique. De
deux choses l'une, soit la matière n'est qu'un substitut
semi fossilisé (type copal) qui brûle en crépitant,
(en claquant, on peut entendre parfois de petits sons), soit
la matière contient un consolidant technique et n'est
alors qu'un "plasticomorphe". Dans les deux cas, on
s'éloigne de l'ambre "NATUREL". L'idée
de vous tourner vers un autre fournisseur est alors logique.
Mais quoi ? INCROYABLE !
"Il est impossible d'avoir un
ambre non chauffé qui soit transparent et monté
sur de l'argent".
VOILA le mensonge qui situe bien la problématique de
la propagande de l'ambre ! L'ambre translucide, authentique,
complètement originel, non dénaturé, l'ambre
100% natif (comme il existe dans la nature) peut -ET HEUREUSEMENT-
se trouver monté en bijou sur de l'argent. Voici une
pièce et en voici une
autre.
En fait, ici, le fournisseur (grand joueur devant l'éternel)
ne veut que vendre ce qu'il a à disposition quitte à
mentir. Madame, si vous étudiez l'ambre pas le biais
des inclusions, si vous examinez l'Or du Nord pour les petits
insectes piégés, vous examinerez évidemment
des gemmes translucides (non dénaturées) qui,
tient
donc, sont parfois montées en bijoux... Et, les bijoux
contenant des insectes ne sont pas spécialement "rares"
(techniquement parlant). Voici en effet des
pièces authentiques (100% originelles) qui peuvent
être cerclées sur argent et qui contiennent toutes
des insectes. Bref, le personnage qui affirme de haute autorité
que seul l'ambre fondu (plasticomorphé) est disponible
est un margoulin qui prépare le terrain du commerce de
dupe. Je suis halluciné par le message. Quel aplomb !
Pour avoir accès aux vraies informations, il faut dialoguer
directement avec LES PRODUCTEURS (et pas vraiment les grossistes
qui ne sont que des revendeurs). Sans humour, sans exagération,
si vous posez un chèque d'un million d'€ sur la
table ou si vous avez un "passe droit" comme un ouvrage
que vous présentez comme l'excuse d'une recherche très
singulière, vous pourrez contraindre (ou convaincre)
le grossiste -leader éventuel- à accepter vos
demandes particulières. Il contactera alors son ou ses
producteur(s) pour accéder à vos demandes. Car,
le client a toujours raison. J'ai assisté et participé
à de telles discussions où par exemple un client
fortuné a exigé comme nouveau label de sa marque
la découpe de ses ambres natifs en forme de gouttes avec
un long filet d'étirement (la forme donc la plus difficile
à obtenir). En fait, l'ambre est distribué partout
en France. Il y a une multitude d'enseignes. Mais, pour faire
simple, trois grossistes (essentiellement) se partagent le marché.
Les productions sont homogénéisées, les
collections sont standardisées... Mais si vous accédez
à l'envers du décor vous pourrez voir que les
belles choses (loin de l'autoclave) ne sont pas divulguées
au premier venu sur le web. Madame, si vous souhaitez des collections
dignes et morales, il faudrait que vous puissiez correspondre
(surtout) avec les producteurs. Là les contacts ne manquent
pas mais, il faut savoir et pouvoir montrer patte blanche. Voici
une référence qui
prend la parole à la télévision. C'est
en évitant les intermédiaires (= les distributeurs)
que l'on fuit les mensonges. Je n'ai pas d'affinités
particulières (ni d'intéressements et/ou de participations)
avec une quelconque enseigne. Pourquoi promouvoir X plutôt
qu'Y ? En glanant, en farfouillant ici et là, madame,
vous pouvez collecter des pièces morales et dignes. Faut-il
un il expert pour discerner le beau caché dans
les "plasticomophes" ? Dans la mesure de mes
possibilités je peux vous accompagner dans l'analyse
(l'expertise) des pièces destinées à la
revente. Si vous souhaitez une collaboration sérieuse
(et résolument respectueuse), je reste à votre
écoute pour imaginer une "compensation" technique.
Etant dit que le commerce pur et dur n'est pas vraiment mon
moteur.
Pour finir, voici, selon moi, l'une des façons utile
d'interpeller un grossiste :
"Bonjour, je suis bla, bla, bla,
j'ai plusieurs boutiques, bla, bla, bla... Je suis proche d'une
communauté qui thésaurise les insectes autour
des activités liées à un insectarium. Et,
je souhaite pour commencer un lot de 1000 bagues + 200 pendentifs
avec des gemmes cerclées contenant des insectes. Peut
importe les tailles et les couleurs, les pièces doivent
contenir des inclusions. Puis je souhaite compléter la
commande avec des ambres chauffés cognac et vert. Que
pouvez-vous me proposer, dans quels délais, sur quelle
périodicité."
En mettant la focale sur les ambres à insectes
montés en bijoux vous montrez bien que vous connaissez
l'ambre originel et l'ambre fondu. En joignant une image à
votre message, Madame, le grossiste ne pourra pas vous dire
que l'objet recherché n'existe pas. Et, en fouillant
d'avantage (toujours sur la même méthode) vous
aurez les bons contacts. Comprenez-vous ma méthode ?
Madame, ai-je répondu à vos attentes? Avez-vous
un site web pour promouvoir votre magasin? J'ai répondu
le plus vite possible et j'ai peut-être oublié
une notion... Je reste à votre écoute.
Cordialement, Eric G.
|
Nous
avons récupéré un bloc d'ambre...
Bonjour Monsieur Geirnaert. Nous avons récupéré
un bloc d'ambre brut de 235g dans une vieille collection. L'aspect
est étrange. Auriez-vous une explication, un commentaire.
Pouvez-vous nous dire si cela vaut éventuellement quelque
chose? Il semble y avoir une "incrustation" de fougère
en surface.
Merci, Patrice Nugue.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur. Je comprends bien la notion d'empreinte végétale
"incrustée" sur la surface d'un échantillon.
Veuillez lire ici
un complément sur le sujet. Autre point, il ne faut
pas confondre les empreintes végétales de surface
avec les craquelures et les fissures de dessiccations anciennes,
qui, elles, racontent autre chose qu'un enrobement. Veuillez
lire ici
les informations relatives aux craquelures. Et, ceci précisé,
votre image n'est pas une qualité suffisante pour voir
l'incrustation de la "fougère" (éventuelle).
Par contre vote image prise en lumière naturelle devant
la fenêtre montre que la résine apparait rouge
au soleil. Et les fissures TRES nombreuses en surface démontre
que la résine se consume à l'air. Ces deux faits
sont caractéristiques des résines contemporaines
indurées (non ou mal fossilisées). Votre
échantillon est sans doute un copal (malgache) sans
grande valeur.
Cordialement, Eric G.
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Racler
les fonds de tiroir...
Bonjour Eric, Je suppose que vous êtes très sollicité,
je serais bref. Je suis un particulier, retraité avec
un minima social, je ne suis pas un collectionneur. J'ai une
belle pièce d'ambre de la Baltique achetée en
1989 à Goa, au flee market d'Anjuna. J'aimerais la vendre
car j'en suis réduit à racler les fonds de tiroir.
Si je vous l'envoyais, accepteriez-vous de l'expertiser, estimer
sa valeur (je l'avais payé assez cher, 5O$ de l'époque)
et éventuellement me guider vers un acquéreur?
Merci pour votre attention, cordialement, Guy Fernandez. La
pièce a une masse de 15 g. mesure 5,5 x 3,6 cm pour une
épaisseur de 0,8 à 1,2 cm.
Cordialement, Guy Fernandez.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur. Je vais être direct... A moins d'avoir
un hollandais, voyageur de commerce, qui transporte ses pièces
muséales de collections, l'inde est (au moins d'après
mes expériences nombreuses concernant l'ambre), l'inde
est le sujet qui cristallise souvent toutes les tensions!!!!
Soyons critique cinq secondes, l'ambre authentique (originaire
de la Baltique) n'arrive pas forcément (et/ou facilement)
en Inde pour être vendu localement... Le marché
de l'ambre balte de première qualité n'est pas
vraiment le bassin indien! Par contre sa notoriété
le précède et, l'ambre balte authentique (=Gédanite)
est contrefait aux quatre coins du Monde : Madagascar, Allemagne,
Chine, Mexique, etc... En Inde, les résines locales fossiles
et sub-fossiles sont TOUTES du type copal (résines sans
grande valeur commerciale) et sont souvent fondues et mélangées
à des bakélites colorées pour produire
des "ambriomorphes" opaques... Monsieur, mes expertises
sont gratuites (et sans concession). Je vais droit au but. Nul
besoin de m'envoyer l'échantillon par colis postal, mes
expertises se font par e-mail. Auriez-vous une image (au moins
une image) pour discuter la nature de votre échantillon?
En l'état, je suis assez septique... En Inde il est assez
rare d'acheter de l'ambre (surtout balte) de première
qualité. Par contre TOUTES les pièces commercialisées
(même anciennes) sont chères... Ma dernière
expertise a démontré qu'un échantillon
danois de 190g acheté en 1950 pour une petite fortune
n'était qu'un plastique... Monsieur, racler les fonds
de tiroirs ne dit pas forcément que vous avez mis la
main sur un trésor, (tout au plus un souvenir)... Monsieur,
comprenez-vous mes propos et voyez vous mon inquiétude?
Cordialement, Eric G.

Voici
une image de l'objet...
Re-Bonjour Monsieur. Je m'en doutais. L'ambre est opaque (complètement
opaque)... Pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'une matière
amalgamée (compactée en autoclave avec des plastiques
et des colorants) il faut examiner l'échantillon en lumière
UV. Si l'objet ne fluoresce pas (ou anormalement) l'objet n'est
qu'un plasticomorphe... Indépendamment de ce contrôle,
la pièce n'a de toutes les façons aucune valeur
particulière... Sans inclusion fossile, l'échantillon
vaut 1 pièce (une "petite" pièce) tout
au plus... Le vendeur vous aura raconté de belles histoires...
Mais, la seule histoire à vérifier, la seule lecture
"utile" est celle de l'expertise en U.V. Pour questionner
les faux. Voici une explication : image1/2,
image2/2
et image3.
Cordialement, Eric G.
|
L'ambre
(=le succin) dans les vernis des tableaux des grands maîtres...
Bonjour Monsieur, J'ai découvert votre site (et cette
page) dans le
cadre de mes recherches sur l'ambre jaune (succin). Comme vous
le savez certainement, il est avancé que les maîtres
flamands utilisaient l'ambre jaune dans leur médium garantissant
ainsi la beauté et la pérennité de leurs
uvres... Concernant la dissolution de l'ambre à
des fins artistiques, le secret semble bien gardé : on
peut se poser la question sur "le comment", vu le
peu de moyens mis à disposition à l'époque !?
La famille (xxx) sur le site (http://www.xxxx) commercialise
ce produit assurant qu'il en détienne le secret de fabrication...
Mais ne joue-t-on pas ici sur la confusion possible avec la
"résine de peuplier" ? (en rapport avec
la légende)... Ma question est la suivante: pensez-vous
qu'il soit réellement possible de dissoudre l'ambre jaune?
Je vous remercie de bien vouloir m'éclairer sur le propos.
Cordialement (S. Maragdine. / F. Mandragore).
----
Réponse :
Bonjour, je viens de lire le site web xxx : "Les
maîtres flamands des XVème et XVIème siècles
étaient parvenus à dissoudre l'ambre pour en faire
des médiums et vernis qui conféraient à
leurs uvres une extraordinaire inaltérabilité."
Oui, certainement !!! Quelle rigolade ! Et le secret
aurait-il été perdu ? En lisant cela brûle-pourpoint
sommes-nous dans les vapeurs obscures de l'alchimie ? Les
maîtres flamands du XVème siècle étaient-ils
meilleurs chimistes que nos spécialistes laborantins
actuels ! (Ries, = humour).
En fait, la problématique de la dissolution de l'ambre
est la même depuis la nuit des temps...
Au premier congrès mondial de l'ambre en octobre 1998,
les aspects (TRES) problématiques de la dissolution des
résines fossiles ont été abordés
pour essayer d'être le premier à dire que l'on
pouvait ENFIN extraire les inclusions fossiles de l'ambre...
Pour être clair, ce ne sont pas nécessairement
les résines les plus anciennes (géologiquement
parlant) qui sont les plus difficiles à dissoudre (non,
pas forcément). La problématique est essentiellement
corrélée à l'affinité botanique
des plantes productrices et à l'aspect de la fossilisation.
De plus, quand les scientifiques modernes ont poussé
des expertises (pyrolyses, études IR, spectrométries)
pour savoir quels étaient les vernis ancestraux utilisés
sur les tableaux des grands maîtres, nous nous sommes
rendu compte, que les résines employées n'étaient
évidemment pas celle des peupliers légendaires
mais n'étaient pas non plus issues du pôle ambre
mais provenaient plutôt du pôle copal qui, pour
certaines, sont très résistantes, (la résine
Dammar par exemple).
Donc, en résumé : l'utilisation principale des
résines -de façon historique- se faisait par pulvérisation
des matières en poudre (chauffée et fondues) pour
des tentatives avec le succin, puis, par des dissolutions (chimiques)
avec des résines de type copal. Les matières étaient
ensuite mélangées à des huiles... L'huile
de lin, plus récemment l'essence de térébenthine
pour élaborer des produits de base de vernis gras).
Concernant les tableaux, c'est surtout la résine Dammar
qui a toujours été utilisée. (La résine
dammar n'est pas de l'ambre). La résine Dammar peut être
semi-fossile ou contemporaine, elle est claire, de couleur jaune
pâle, identique d'aspect aux résines copal, à
tel point qu'elle est parfois étiquetée "
copal ". Elle fond aux alentours de 140° c, est soluble
dans les hydrocarbures aromatiques (benzène) et reste
insoluble dans l'alcool. C'est l'une des résines les
plus dures qui soit. Elle sert à l'élaboration
de laques et de vernis ; mélangée à 70%
de cire d'abeille naturelle, elle est utilisée dans la
rénovation des matières picturales des tableaux.
Dissoute dans la térébenthine elle est employée
dans la fabrication des médias pour la peinture à
l'huile. Dans l'Egypte ancienne, c'est un élément
des enduits colorants des figurines sculptées dans le
bois ou la pierre. La résine Dammar est produite essentiellement
par de grands arbres appartenant à la famille des Dipterocarpaceae,
qui regroupe une vingtaine de genres.
Bref, toute la "complication" (rhétorique comptée)
consiste à préciser ce que l'on appelle ambre
(= succin, = gédanite, très peu soluble), des
autres résines fossiles ou non fossiles (qui ne sont
pas de l'ambre jaune). Les auteurs (spécialistes ou non)
aiment entretenir la confusion ambre - copal pour conserver
le "prestige" de l'ambre jaune... Mais,
évidemment la Gédanite (= la seule variété
VRAIE de l'ambre jaune) n'a jamais été le produit
de base des vernis des tableaux des grands maîtres...
Cordialement, Eric G.
Je vous remercie pour toutes ces précisions
car j'avoue en perdre mon latin !!!
Si je vous comprends bien, l'ambre jaune véritable est
celle provenant de la Baltique : pensez-vous alors que
sa dureté et sa pureté soit inégalée
du fait de son histoire et de sa localisation spécifique ?
Pourriez-vous m'expliquer ce qu'est l'acide succinique ?
Le trouve-t-on sur d'autres résines fossiles ou seulement
sur l'ambre jaune véritable et pourquoi ? J'utilise
la résine Dammar dans mes médiums à peindre
ainsi que la résine mastic (Chios) qui sont effectivement
des résines "tendres" solubles à froid.
Il serait donc impossible de dissoudre -au sens passer d'un
état solide à un état liquide en ajoutant
un solvant- l'ambre jaune véritable car trop dure !?
Quant à la faire fondre, cela reviendrait à lui
faire perdre ses qualités de transparence d'après
ce que j'ai pu en lire... J'ai vu récemment que Kremer
commercialise de lambre en poudre ...mais rien sur l'origine
du produit copal en poudre ??? Merci de votre aide et de
votre patience.
Bien cordialement. @bientôt.
(S.
Maragdine. / F. Mandragore).
Re-Bonjour, Tout d'abord, AMBRE est UN masculin, il faut donc
dire UN ambre (au moins selon l'exactitude du dictionnaire)...
L'ambre balte dit vrai (= le succin) s'appelle la Gédanite,
il contient 8% d'acide succinique dans sa masse. Cet acide serait
(théoriquement) le résultat de la transformation
chimique de la cellulose des végétaux pendant
le processus de fossilisation. "Théoriquement",
donc, si la cellulose existe dans TOUS les végétaux
évolués, le composé : acide succinique
pourrait et devrait apparaître dans d'autres matières
fossilisées, ce qui n'est pas forcément le cas...
Le processus chimique complexe et long de fossilisation + Imprégnation
des résines en matières durcies (résines
indurées : ambre ou copal) est mal connu. Les distinctions
(les caractérisations en laboratoire) se font parfois
sur la quantité d'oxygène dans la matière...
Bref, c'est le flou plus ou moins "artistique", à
tel point qu'une nouvelle nomenclature a été inventé
où, désormais, les matières sont désignées
par des lettres ! Résines de type A, B, C ou D... L'ambre
balte est rangé dans la classe A et, tout le reste c'est
autre chose...
L'ambre balte (rangé donc dans le tiroir A) qui provient
SEULEMENT des pays baltes est assez tendre, dureté 3
et ne convient pas forcément aux vernis des tableaux.
Et, sa dissolution chimique (à froid) est TRES problématique.
Autre problème, les résines baltes fondues en
autoclaves foncent et "changent" de couleur, elles
deviennent rouge, (couleur du cognac). Ce procédé
est appliqué en joaillerie pour durcir les matières
alors plus utiles pour le travail des bijoux. Mais, pour durcir
VRAIMENT les matières on intègre surtout des résines
plastiques artificielles. Selon mes connaissances (qui demandent
à être vérifiées) la résine
Dammar garde sa tonalité ce qui est un GROS avantage
dans le traitement pictural. Autre point important, l'ambre
balte vrai fonce également à l'oxygène
et la lumière, il se consume (littéralement) avec
le temps... Donc appliquer de l'ambre (vrai) sur un tableau
est le moyen avéré de dégrader l'uvre...
L'ambre vrai réagit un peu comme les bitumes picturaux
de certains tableaux... La matière se transforme avec
le temps, se dégrade, fonce et ruine la tonalité
des nuances.
Les poudres commercialisées (souvent les déchets
de taille des bijoux, avant et après traitement) sont
des mélanges de tout et de n'importe quoi. Les résines
sont mêlées les unes au autres et la grande problématique
des couleurs, des dissolutions et des conservations est (toujours)
sous-jacente. Amené en poudre ou en volumes natifs (non
modifiés) l'ambre vrai d'un point de vue chimique conserve
SES propriétés (problématiques) pour les
tableaux. L'ambre vrai (tel qu'on le trouve dans la nature)
est pulvérulent, il se consume à l'air et à
l'oxygène. Pour bloquer, pour stopper sa dégradation
(inévitable) il faut le dénaturer. TOUT le reste,
toute la propagande commerciale n'est que mensonge...
La dissolution chimique (à froid) d'une résine
fossile n'a rien à voir avec son âge géologique
ou la dureté des matières ! La problématique
seulement chimique est d'avantage liée au processus de
fossilisation qui initie un polymère mécaniquement
stable ou pas. C'est la nature tridimensionnelle du polymère
qui décide d'une dissolution facile ou pas. Certaines
résines fossiles répondent très bien à
la dissolution. D'autre non. Mais, de façon assez exceptionnelle,
lorsque la fossilisation a eu ses "ratés",
il est parfois possible de dissoudre à froid des ambres
(A) avec
de belles surprises. On procède alors au cas par
cas de façon assez hasardeuse. Il est donc possible de
libérer les inclusions fossiles par dissolution chimique
des gemmes. Et, les chercheurs de crier à l'exploit (si
c'est leur travail) ou au canular (si c'est le labeur d'un confrère)
en prétextant que l'ambre était malade (mal fossilisé).
Au moins pour l'ambre, il faut se méfier des commerciaux,
qui multiplient les labels et les qualités (dénaturées)
pour donner un éventail de choix, c'est du marketing
(souvent de dupe).
Cordialement, Eric G.
|
Pour
notre exposé sur l'ambre...
Monsieur Geirnaert, Nous nous sommes procuré votre livre
"L'ambre
miel de fortune et mémoire de vie", qui a véritablement
été une source extraordinaire de réponses
pour notre exposé. Mais deux questions subsistent :
A) Tout d'abord, vous dites que les raisons pour lesquelles
les résines à l'origine d'ambre ont été
exsudées ne sont pas clairement déterminées
: que cela peut être simplement un phénomène
banal pour l'arbre, ou bien que c'était dû à
une réaction de défense. Mais quelle période
cela concerne-t-il ; car en effet, le plus ancien ambre date
du Carbonifère, mais il y en a eu beaucoup d'autres,
à d'autres époques jusqu'à aujourd'hui
Et aujourd'hui ne savons-nous pas déterminer les raisons
d'une telle exsudation ?
B) Ensuite, qu'entendez-vous par "la matrice des ambres"
que vous mentionnez lors de la découverte de Judith Fourvel
sur "la présence dans la matrice de l'ambre, d'un
nouvel alpha-amyrine" ?
Merci d'avance de votre réponse,
Damien, Juliette et Maëlle.
Pour
mon exposé sur l'ambre...
Bonjour Monsieur, Je suis étudiante en première
année de biologie et j'ai un exposé à présenter
sur l'ambre. J'ai lu certains de vos travaux et les réponses
fournies aux diverses questions que l'on vous a posé
et une question persiste dans mon esprit: Comment expliquez-vous
l'apparition de l'ambre dans certaines zones du globe? Quels
sont les facteurs qui peuvent provoquer sa disparition? Merci
d'avance pour votre réponse. Toutes mes excuses pour
le dérangement.
Cordialement, ELLAMTY Kamélia.
----
Réponses :
------------------------------Réponse à Damien,
Juliette et Maëlle.------------------------------
Bonjour... Trois points pour vous répondre.
1) Tout d'abord ce n'est pas "Judith
Fourvel", mais, Madame Judith Frondel (de l'Université
d'Harvard) qui identifie l'acide Alpha-amyrine, (marque signée
de quelques espèces d'angiospermes) dans les ambres.
Cette découverte majeure ruine vraiment les théories
simplistes qui racontaient l'origine botanique des ambres aux
seuls Gymnospermes "résineux - conifères"...
2) "Quelle période cela concerne-t-il?"
Vous abordez mal le sujet, peu importe la période. La
période n'a rien à voir. Je m'explique. Voyez
vous-même, dès que vous ouvrez un manuel scolaire
l'erreur est partout. Certains auteurs, pour s'approprier le
monde et raconter les choses ont depuis toujours (sans même
s'en rendre compte) opéré des simplifications,
jusqu'à la sacro sainte dichotomie. On coupe la réalité
en deux pôles pour classer les sujets. Dès qu'il
y a narration, description, il y a classement et découpe.
Et les tiroirs vont par paires avec leurs opposés : Petit/Gand,
Noir/Blanc, Grenouille/Crapaud, Angiosperme/Gymnosperme... Pour
raconter la nature, il faut bien utiliser des mots et inventer
un classement, c'est certain. Mais, DAME Nature ignore le registre
d'explication des hommes.
Et donc...
Et, donc, peu importe l'époque...
Depuis que les végétaux existent, la vie progresse
selon des voies qui ne sont pas forcément celles racontées
dans la dichotomie "explicative". Bien avant que les
plantes aient inventé les fleurs, les espèces
végétales avaient initié les résines...
La paléontologie le prouve, les résines fossiles
les plus anciennes datent du carbonifère... A cette période
(lointaine !) les insectes ne sont sur terre que depuis peu,
et, les végétaux n'ont sans doute pas inventé
les résines pour engluer les espèces phytophages
et/ou parasites... D'ailleurs pour lutter contre des nuisibles,
le piège gluant/collant est plutôt imbécile
puisqu'il maintient les sujets sur place! Le rôle primordial
(et originel) des résines est inconnu. On peut supposer
que l'arbre a utilisé les résines comme un possible
outil d'expression d'odeur (une sorte de langage vert chimique
diffusé dans l'air et le sol). Le rôle primordial
des oléorésines n'est pas celui d'une défense
(retardé) qui englue des parasites mais correspond sans
doute à un principe de base plus primordial (fondamental).
Dans un monde ignoré des insectes, des plantes auraient
quand même inventé les résines. Donc, peu
importe la période (hier ou aujourd'hui) peu importe.
Depuis qu'ils sont sur terre les végétaux exsudent
des résines... Les explications, les causes sont discutables...
Les premières résines seraient devenues collantes
(réellement collantes) pour piéger des particules
(comme le pollen) et ainsi participer par la concentration des
particules (collées) dans l'expression d'un message chimique...
Plus le nombre de particules collées est important, plus
le message exprimé est fort. Aujourd'hui les résines
peuvent engluer les insectes (certes mécaniquement) et
peuvent opérer également un message à longue
distance pas la diffusion de signaux chimiques (=kairomones).
"Et aujourd'hui ne savons-nous pas
déterminer les raisons d'une telle exsudation ?"
Aujourd'hui, la science du végétal progresse.
Les productions de résines les plus importantes sont
celles des arbres sains (en bonne santé). Les résines
participent au maintient de la santé des plantes, mais
pas seulement. La résine peut initier le
suicide de l'arbre et participer à protéger l'espèce.
Si la science progresse sur la compréhension des espèces
contemporaines, les tergiversations (parfois farfelues) sur
les premiers végétaux restent des hypothèses...
3) Ensuite, qu'entendez-vous par "la
matrice des ambres".
Une oléorésine poisseuse, fluide qui fossilise
se polymérise... La transformation est une réaction
chimique complexe et lente. Une longue chaine de forme, c'est
un polymère qui se forme en profondeur. La molécule
forme un maillage tridimensionnel. C'est une sorte de grillage
"3D" qui maintient la solidité de l'ambre.
Plus le grillage "3D" est solide, plus l'ambre est
fossilisé. Le grillage constitue l'essentiel de l'ambre.
Mais, le grillage (que j'appelle matrice) piège et conserve
des éléments originels... Découvrir un
acide des plantes à fleurs (l'Alpha-amyrine) dans le
"grillage" (= dans la matrice) constitue un revers
énorme pour ceux qui affirmaient haut et fort que LES
AMBRES ne pouvaient provenir QUE des seuls Gymnospermes (qui
ne sont pas des plantes à fleurs).
Cordialement, Eric G.
------------------------------Réponse à ELLAMTY
Kamélia.------------------------------
Bonjour Kamélia. Vous devriez vous procurer mon livre...
- Pour votre première question (articulée sur
deux notions : 1 "Comment expliquer l'apparition de l'ambre",
2 "dans certaines zones du globe ?") j'aborde le sujet
dans mon ouvrage "Ambre
Miel de Fortune et Mémoire de Vie" en évoquant
le rôle originel supposé des sécrétions
végétales à l'origine de l'ambre. L'hypothèse
est débattue chez les "théoriciens du dogme"
(qui affirment plus souvent qu'ils démontrent). Si les
résines à l'origine de l'ambre avaient une fonction
originelle de protection, type pansement, alors le phénomène
biotique moteur de la "succinose" (géographique
et par époque) devrait être une sorte de SUPER
mal ubiquiste qui ruine tous les arbres d'un paysage forestier!
On peut imaginer une multitude de causes comme l'attaque d'un
champignon microscopique pathogène qui décime
tout un groupe biologique comme cela existe actuellement pour
les batraciens. Mais, si le responsable est un pathogène
pourquoi reste-t-il invisible (dans l'ambre rapporté)
et méconnu de la science ? L'apparition MASSIVE
et soudaine de l'ambre (par époque et/ou par région)
via la seule fraction du suint qui fossilise est une question
déroutante. Le dérèglement biologique des
arbres est une théorie... Mais une forêt attaquée,
mourante, meurt et disparait... Et pour expliquer les quantités
énormes sédimentées, on doit supposer une
forêt saine qui se maintient plusieurs millions d'années...
En effet, seuls les arbres sains peuvent émettent beaucoup
de résine (durablement) pour donner une puissance théorique
au niveau de la fraction constatée fossile (jusqu'à
6 et 10 KG d'ambre par m3 de terre sédimentaire !!!)
Le calcul des quantités donne le vertige! Comment expliquer
qu'une forêt "malade" puisse perdurer et donner
tant de suint ? Plusieurs kilogrammes d'ambre au M3, c'est
énorme compte tenu de la densité faible du matériau,
cela représente des volumes considérables!!!...
- Votre seconde question: "Quels sont les facteurs qui
peuvent provoquer sa disparition ?" est identique
à la première... Si l'on suppose que l'ambre est
l'expression d'une forêt agressée, les facteurs
qui agressent les arbres peuvent aussi devenir les acteurs responsables
de leurs disparitions...
Au carbonifère, les végétaux morts (accumulés
au sol, alors sédimentés à l'origine du
pétrole, du gaz et du schiste) ont disparus du paysage
lorsqu'un champignon minuscule a recyclé les végétaux.
L'apparition d'une moisissure (assez imperceptible) est responsable
de l'arrêt du pétrole. Une petite moisissure (qui
passe inaperçue dans le registre des fossile) est responsable
de l'un des plus grands bouleversements végétaux
sur la terre. Ceci dit, l'une des notions les plus étranges
concernant l'ambre est celle de voir des paramètres corrélés
aux glaciations les plus sévères opérer
sur des biotopes équatoriaux chauds. Le dossier de l'ambre
est ainsi TRES comparable à celui des mastodontes (=
éléphants "mammouths") retrouvés
pétrifiés instantanément dans la glace
alors qu'ils mangeaient une herbe haute et luxuriante à
disposition au sol. La variation brutale (incroyable) du climat
ne peut pas être évoquée autrement que par
des notions "radicales" assez déroutantes.
On peut supposer : - courant jet glacial de haute atmosphère,
- la modification des pôles magnétiques suivis
de perturbations rayonnantes du le vent solaire, - bouleversement
climatique en toile de fond, - altérations atmosphériques
par une cause volcanique ou chimique (d'origine géologique
ou biotique), - cycle cosmique où la terre traverse des
nuages stellaires, - un évènement lunaire qui
modifie les équilibres (géométriques ou
chimiques)... Plusieurs paramètres peuvent se combiner...
La production massive de résine par époque et
par région, (certains auteurs parlent de "succinoses")
est un évènement constaté mais pas réellement
expliqué... Le travail d'interprétation (au cas
par cas ou dans le modèle général) et d'explication
reste à faire...
Madame, je reste à votre disposition pour examiner d'autres
notions que vous souhaiteriez approfondir.
Cordialement, Eric G.
|
Les
ambres "français" avec des poils de chêne...
Cher Monsieur Geirnaert, Je viens d'acquérir via le site
Internet eBay plusieurs ambres contenant chacun un insecte.
Je n'ai pas de doute concernant l'authenticité (ambre)
des échantillons. Par contre j'ai ai un quant à
leur provenance. En effet, le vendeur certifie qu'il s'agit
d'un ambre français. Or, à l'examen par loupe
binoculaire, l'un des échantillons contient des "poils
de chêne" de forme étoilée très
caractéristiques de l'ambre balte. Donc, d'après
vous : Balte ou Français ?
Par avance je vous remercie et vous souhaite une bonne fin d'année.
Bien cordialement. Frédéric PAUVAREL. Marseille.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur. Oui, la dernière fois vous me posiez
une question sur l'expertise
de la Burmite... Et, aujourd'hui, oui, effectivement, le
poil de chêne est un indice surtout spécifique
du matériel balte. Mais, pour
être précis, les "stellate-hairs"
-comme on les appelle dans la littérature spécialisée-,
qui sont un indice fiable d'expertise du matériel balte
peuvent
apparaître occasionnellement ailleurs (certes très
rarement) mais au moins dans l'ambre albien espagnol de San
Just. Ceci dit, l'ambre
français est toujours TRES reconnaissable au moins
à sa couleur très jaune. L'ambre français
(sans poils de chêne) est plus jaune que le matériel
balte plutôt "miel". Donc, on peut reconnaître
(distinguer) les matières via les "stellate-hairs"
et la couleur. Et, dernier point l'ambre français est
plus "tendre", plus cassant et le polissage se reconnaît
lui aussi. Les vendeurs affirment souvent des "vérités"
légères pour diversifier les matières proposées
à la vente... Il faut rester critique sur les annonces...
Attention les "stellate-hairs" (=Trichomes de chêne)
qui sont des inclusions surtout spécifiques du matériel
balte (succinite) peuvent aussi se confondre avec des
organes d'absorption d'eau (organes étoilés)
de certaines fougères présentes dans d'autre résines
fossiles...
Cordialement, Eric G.
Cher Monsieur Geirnaert, Vous confirmez
comme toujours brillamment mes doutes. J'ai re-contacté
le vendeur pour lui faire part de mes doutes (sans toutefois
remettre en cause son "honnêteté" dans
la mesure où il a peut-être lui même été
"trompé" sur la marchandise). Cela me rappelle
lors d'un voyage dans les pays baltes la quantité importante
de copal colombien (et/ou malgache) vendus comme Balte dans
nombre d'échoppes. Je suppose que ce phénomène
va s'amplifier avec la flambée du prix du Balte. Pour
la petite histoire, le vendeur ne répond plus depuis
que je lui ai fait part de mes doutes. Il n'a toujours pas encaissé
mon règlement (72€), et a par contre placé
sur le web des évaluations positives sur ses échantillons.
Je lui propose de lui renvoyer ses échantillons contre
un remboursement.
Encore merci. Bonne fin d'année.
Frédéric PAUVAREL. Marseille.
Re-bonjour Monsieur Geirnaert. Je viens de recevoir ce jour
un double courrier du vendeur. Selon ses propos les ambres sont
bien français, il insiste pour
dire qu'il était présent pour l'extraction
des pièces lors d'une fouille privée sur un site
à Saint Sornin (17), à l'ouest de Saintes. "Il
s'agit de réserves d'eau, dont une partie provient du
remplissage d'une ancienne carrière. Pour y récupérer
les ambres, il faut plonger, et faire beaucoup de tamis avant
d'en trouver car le site est assez pauvre. La couche d'ambre
fait (ferait) à peine une vingtaine de centimètre
et est noyée sous l'eau. C'est (ce serait) un nouveau
site de fouille, découvert il y a environ 6 mois. Maintenant,
si il existe des trace de pollen - des poils de chêne,
rien d'étonnant. OUI y a des traces de pollens dans ces
ambres."
Par contre le vendeur ne sait RIEN sur l'identification, l'expertise
ou la comparaison à d'autres matières. Toujours
selon ses dires, les ambres de Saint Sornin qu'il propose à
la vente SONT une rareté.
"Personne ne parle de cette découverte
car l'histoire est surprenante. Sachez que ce n'est pas parce
que l'on trouve un type de poils de chêne dans des couches
ou dans des ambres d'autres pays, que l'on ne peut pas en trouver
ailleurs... la recherche fait des découvertes tous les
jours. Et on connait encore trop peu de choses... Et, vous savez,
les chercheurs ne vont plus du tout sur le terrain, c'est comme
dans la géotechnique (métier que je fais)... et
cela devient grave. Si tout le monde refuse d'admettre que des
découvertes sont possibles, personne ne fera de nouvelles
trouvailles, il n'y a plus de recherches ! Oui les poils
de chêne sont typiques (caractéristiques) des ambres
baltes mais mes ambres sont et restent français. "
Bref,
le vendeur ME CERTIFIE que les ambres sont français...
Bonjour
Monsieur. Je suis assez effaré de voir comment
les vendeurs dupent les clients. Vendus sur Ebay par des margoulins,
(petits détaillants, marchands peu scrupuleux) les ambres
baltes deviennent DE RARES AMBRES FRANCAIS ? !
L'idée
est de tromper les acheteurs crédules en leur faisant
croire que plusieurs provenances différentes peuvent
construire une belle collection... Les vrais ambres certes,
baltes, (mais FAUX ambres français), sont vendus évidemment
au prix fort !
Pour tenir une VERITE de science, il suffit de faire une expertise
IR des matières et rechercher l'acide succinique et l'épaulement
balte !!!!!!!! PUISQU'il y a des poils de chêne,
puisqu'il y a des écrasements circulaires et même
le halo blanchâtre autour d'une mouche, c'est 100 % du
matériel balte !!!!!!!!! L'expertise IR démontrera
le point !!!!!!!!!!!!!! AUCUN DOUTE POSSIBLE !!!!!!!!!!!!!
De telles pièces baltes valent 1 à 5 € !!!!!!
Réellement, ni plus ni moins.
Bon, réfléchissons dix secondes : si les ambres
sont originaires de Saint Sornin (17), pourquoi n'ont-ils pas
alors les marques spécifiques des ambres découverts
localement ??? Dans la région les ambres (très
reconnaissables) sont nichés surtout dans les argiles
glauconieuses de l'Albien. Et, puisque le vendeur affirme avoir
été sur place, a t-il une image, une vue des échantillons
sur le site ? A t-il des ambres bruts (non polis) pour
vérifier les propos ? Soyons réaliste...
Les ambres baltes polis au tambour semi automatiques (originaires
de Lituanie ?) NE SONT SURTOUT PAS DES AMBRES FRANCAIS...
Les pièces que vous me présentez (image ci-dessous)
sont d'origine balte...
Cordialement, Eric G.

Les
margoulins menteurs sur le web certifient que leurs ambres ("RARES"
= chers) sont français...
Et Pinocchio a son nez qui s'allonge à l'énormité
du mensonge...
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Le
prix de mon ambre berbère.
Bonsoir, Je voudrais faire estimer ce bracelet et ce collier
(image jointe) acheté vers 1960 en Afrique. On m'a dit
que c'était de l'ambre berbère. Avez-vous des
informations à ce sujet? Quelle serait leur valeur ?
Nous avons vu des colliers "similaires" sur internet
assez chers...
Par avance merci, Bien cordialement, Perrine Rayet.
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Réponse :
Bonjour Madame. L'ambre dit berbère est un nom d'emprunt.
La matière "ambre" qui n'est ici pas fossile
pourrait tout autant s'appeler le "diamant berbère"
ou la météorite des dieux. A petit mensonge, il
y a quand même "mensonge". Ce n'est ni de l'ambre
ni du diamant ni de la météorite... Bref, le "on"
qui vous a dit vous que c'était de l'ambre était
surtout un grand illusionniste commercial. Le nom d'emprunt
"ambre" est, selon moi, une escroquerie, une tromperie,
une duperie flagrante... Donc, ceci dit, souhaitez-vous
estimer vos parures sur la valeur de l'ambre réel ou
souhaitez vous plutôt estimer vos objets sur la cotation
effective du diamant ou alors le prix des météorites
(ou plutôt sur celle de la matière usurpée?)...
Pour comprendre le sujet, lisez les informations via
ce lien. Berbère m'a dit avoir de l'ambre, berbère
est un "menteur"... Les productions manuelles (artisanales)
se font évidemment à la demande. Les matières
sont élaborées à partir de préparations
plus ou moins secrètes, des mélanges, des poudres...
Et certains affirment que les dit objets sont (seraient) anciens
et correspondent alors aux prix élevés de l'art
tribal (avec de cotes assez variables)... Quelques vendeurs
affichent surtout des prix élevés hallucinants
sur le web pour faire croire aux "raretés"...
C'est du marketing de "dupe"...
Cordialement, Eric G.
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Le
prix de mon ambre avec un insecte.
Bonjour Monsieur Geirnaert.
Je souhaiterais faire évaluer un morceau d'ambre avec
un insecte (photo jointe). Pourriez-vous examiner l'image et
faire une expertise ? Je n'ai pas de grandes informations
au moment de son acquisition. Une boutique de minéralogie
me l'a vendue en 1999 et je l'ai acheté une quarantaine
d'euros. En attendant de vous lire, Bien cordialement.
Mme Luxmi Laigle.
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Réponse :
Bonjour Madame. Vérifier ou fixer une valeur à
l'objet ? Oui, pourquoi pas. Mais sur quels critères
souhaitez-vous évaluer le prix de l'ambre? Selon les
collectionneurs (au moins allemands) 5 critères entrent
en ligne de compte pour "fixer" une valeur commerciale
aux gemmes d'ambre... Et, outre ce pinaillage allemand, en pratique,
l'argus des inclusions de l'ambre n'existe pas vraiment et c'est
plutôt la grande foire aux libertés débridées...
Outre le "prix" (qui peut varier considérablement),
je peux -du moins, je l'espère- vous apprendre peut-être
des choses sur l'espèce piégée, la taphonomie,
etc. Regardez ici
quelques informations données sur des ambres... Outre
les prix, d'autres choses sont également intéressantes
et instructives... Qu'en pensez-vous ? Avez-vous d'autres
questions que celle du prix ? Sinon, le sujet est assez
limité... Première interrogation la pièce
est-elle authentique ? Des opérateurs savent réellement
incorporer
des insectes dans des gemmes recomposées. Maintenant,
pour les explications, c'est assez difficile. L'image que vous
m'envoyez est
assez illisible... Que voulez-vous commenter ? Réellement,
l'ombre de l'inclusion pourrait être celle d'un trichoptère
(pour le contour de la tête) ou celle d'une sauterelle
pour des "élytres?" plutôt droits (=rectilignes)...
Je n'ai aucune vue des pattes pour affiner l'identification
de l'insecte. Je n'ai aucun détail, juste une impression
générale. A première vue la pièce
d'ambre semble être authentique sans valeur particulière.
En l'état, je ne peux pas vraiment développer
d'avantage mes commentaires...
Sinon, vous avez acheté votre ambre 40 € chez
xxx, je vous signale que je propose des pièces identiques
HUIT FOIS MOINS CHER. Regardez, je propose aux collectionneurs
des
inclusions baltes à 5 €. L'ambre est commenté
et livré avec la photographie de l'inclusion.
Cordialement, Eric G.
|
Le
prix de l'ambre gris...
Bonjour Monsieur Eric, j'ai trouvé de l'ambre gris, à
combien il se négocie ?
Mouratoula firmidos
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Réponse :
Bonjour Monsieur. L'ambre gris se négocie,...
L'ambre gris se négocie... surtout après expertise
des échantillons où, vérifications faites
99,99% des matières ramassées sur le littoral
s'avèrent ne
pas être de l'ambre gris du cachalot... ET, pour la
petite fraction restante, comme mentionné sur mon site,
les cachalots morts étouffés
sur la plage après avoir ingéré des polluants
et des plastiques ne peuvent pas restituer d'ambre gris
d'une qualité utile à la parfumerie car précisément
encombré de polluants. DONC, l'évaluation, le
négoce de la matière ne se fait qu'au cas par
cas, en examinant les pièces. Et, dire que l'on a trouvé
un trésor, ne suffit pas à certifier le dit trésor.
Lequel n'a une valeur qu'après vérification /
expertise. Sans vérification (hors expertise) la matière
vaut tout au plus 1€ la tonne (humour)... C'est à
dire pas grand chose... Monsieur, comprenez-vous mes propos ?
Auriez-vous une image de votre découverte ? Sinon,
sur les plages à Madagascar, on trouve d'avantage de
sécrétions de zébus et de résines
végétales indurées (amas gris à
noirs en rognons roulés par les flots) que de déjections
réelles du cachalot (=ambre gris véritable).
Monsieur, soyez prudent lorsque vous affirmez avoir trouvé
de l'ambre gris...
Cordialement, Eric G.
|
AMBRE
trouvé dans la Garonne...
Bonjour M. Geirnaert, Je travaille au GET, laboratoire de recherche
Université-CNRS de géosciences, à Toulouse.
Une personne est venue au laboratoire pour tenter de faire identifier
une pièce qui pourrait être de l'ambre, trouvée
dans la Garonne lors d'une séance de pêche. Je
suis plutôt accès inorganique qu'organique. J'ai
donc fait une recherche sur internet, et je suis tombé
sur votre site. J'ai récupéré quelques
petits morceaux de la pièce en question (dimensions approximatives
de la pièce 20 x 15 x 5 cm). Lorsque je fais le test
sous lampe UV, les morceaux fluorescent sous onde longue, mais
pas sous onde courte. Est-ce suffisant pour dire que ce n'est
pas de l'ambre ?
Merci beaucoup. Cordialement, Pierre MICOUD.
GET - UMR5563 CNRS-UPS-IRD. Géosciences Environnement
Toulouse. ERT Géomatériaux TOULOUSE.
----
Réponse :
"Est-ce suffisant pour dire que"... Bonjour Monsieur.
Oui... Allons à l'essentiel. Des résines bakélites
trouvées ici et là dans la nature (le plus souvent
charriées par l'eau) peuvent avoir des gammes de réponses
à des tests qui concordent avec celles des résines
fossiles Ambre / Copal (c'est le cas de la fluorescence ou de
la densité par exemple). Mais, pour identifier un plastique
(bakélite) d'une oléorésine (subfossile
à fossile) il suffit de chercher les traces intrinsèques
(au
nombre de huit) qui caractérisent TOUJOURS les sécrétions
végétales. Si les traces manquent ALORS
C'EST UN MELANGE PLASTIQUE + RESINE. Fluorescer à
une longueur d'onde ne suffit pas pour certifier un échantillon.
Regardez cet
exemple également retrouvé dans une rivière
(expliqué ici
sur le site) où la matière répond
(trop) en fluorescence et, où, justement les
marques intrinsèques font défaut.
IL FAUT absolument qu'il y ait des traces et que la fluorescence
existe en révélant le
fluage (qui démontre le recouvrement, le sens des coulées
et donc l'origine botanique de la matière). Les plastique
peuvent fluorescer (mais ne montrent pas de fluage). Les ambres
doivent fluorescer en montrant le fluage.
La fluorescence dans une plage d'ondes précises n'est
qu'une première indication parmi d'autres. Les dimensions
de votre objet sont surtout surprenantes 20 cm ! L'ambre,
comme sécrétion végétale se présente
généralement sous forme de rognons petits à
minuscules. La matière qui fluoresce (ambre ou pas ambre)
peut aussi avoir été imprégnée par
un "polluant" sur le site. J'ai par exemple repéré
des portions de bois contemporains qui fluoresçaient
en ondes longues dans une décharge. Le bois imprégné
d'un bio-film (le
bio-film fluorescent que j'ai eu (isolé) sur la peau
de la main) n'était pas fossilisé (évidemment)
et la matière n'était pas de l'ambre. L'expertise
en UV est une première approche, ni plus ni moins...
Pour conduire une expertise, c'est l'aspect visuel des surfaces
et l'observation de la "gemme" (translucide à
opaque qui doit contenir les huit traces) qui doit permettre
de certifier l'objet. Monsieur, auriez-vous des images en UV
pour observer le fluage interne de l'objet ? Il faut aussi
regarder l'érosion des surfaces, l'éclat des brisures,
le dégazage éventuellement blanc autour des inclusions...
Au flair, à la seule dimension de l'objet, je dirai que
la matière est une résine contemporaine utilisée
pour l'entretien des bateaux... L'objet n'est ici pas un ambre
fossile (= résine fossile de type gédanite, succin).
L'objet est ici selon moi une résine industrielle...
La pièce intègre donc la
série des plasticomorphes trouvés en pleine nature...
Cordialement, Eric G.
|
AMBRE
pour mon eczéma...
Bonjour, Je souhaiterai acheter un bracelet d'ambre pour mon
eczéma. Je vous contact pour vous demander conseil. Où
puis-je acheter sur internet un bracelet en véritable
ambre? Merci pour votre retour et votre savoir.
Cordialement, Véronique Souly.
----
Réponse :
Bonjour Madame. L'ambre n'a AUCUN pouvoir pour guérir
l'eczéma !!! L'ambre authentique est une résine
fossile (une résine fossilisée) ! Le fossile
n'a AUCUN pouvoir thérapeutique !!! Ce sont évidemment
des médecins qui l'affirment. L'information a encore
été donnée à la télévision
dans
l'émission xénius, d'Arte. Mais pour faire
de l'argent, bien évidemment, ici et ailleurs, des gourous
vous raconteront des bêtises. Les plastiques colorés
(qui frottés deviennent électrostatiques) n'ont
(comme l'ambre) rien de médicinal. Vous pouvez utiliser
à la limite une défense de mammouth fossilisée
et vous frotter le corps. L'effet inutile sera identique. L'eczéma
est une dermatose prurigineuse accompagnée d'une inflammation
(rougeurs, fines vésicules, squames, démangeaisons).
Plutôt que d'être traité par l'ambre, les
symptômes peuvent réellement s'aggraver par le
contact de produits irritants (éventuellement allergènes)
qu'utilisent les joailliers faussaires pour polir et lustrer
leurs plasticomorphes... La présence d'irritants chimiques
sur les matières (lustrées avec tout et n'importe
quoi, comme les pâtes polishs pour voitures) peut entretenir
et même dénaturer les troubles. Pour vous soigner
ou vous soulager, allez donc voir un médecin (traditionnel).
Il vous expliquera que l'ésotérisme n'est sans
doute pas la meilleure solution thérapeutique.
Pour connaître les vertus de l'ambre, consultez ce
document.
Cordialement, Eric G.
|
AMBRE
acheté en Chine...
Bonjour, Je viens de parcourir avec intérêt cette
page de votre site relatif aux ambres gris et jaune. Je
possède depuis 6 ans un morceau d'ambre jaune. En tous
cas, c'est ce que je crois. Je l'ai acheté en Chine dans
le magasin de souvenir d'une grotte située près
de Guillin au sud pour le prix de xxx yuans à l'époque,
soit xxx euros environ. Je voulais savoir si c'était
de la véritable ambre jaune et si oui quel est son coût
à la revente. Ses dimensions sont : longueur = 16,5 cm,
largeur : 11 cm, épaisseur : 4 cm. Il y a une sorte de
scorpion dedans. Une face est bien polie et le reste est brut
tel que le morceau a été extrait - à priori
- du sol. Son poids est de 500 grammes. Je vous joins, pour
vous faire une idée, une photo que je viens de faire.
Face à la lumière, le bloc est vraiment couleur
"miel". Je vous remercie pour votre avis. Cordialement.
Pierre-André Paillou.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur... Le web est un énorme marché
où les transactions commerciales circulent plus vite
que le bon sens. L'argent voyage à la vitesse de la lumière
(dans les lignes à fibres optiques) là où
la connaissance poussive reste collée sur les claviers
informatiques des Internautes. C'est donc vous qui avez maintenant
cette
pièce, que vous voulez expertiser pour quoi ?
La revendre !!! Quelle rigolade !!!! Vous êtes
libre de faire ce que bon vous semble... Mais, bon.
Trêve d'humour. AMBRE (comme dit à plusieurs reprises
sur mon site) est un masculin. DONC, il faut dire : UN ambre
proposé à la revente. L'objet est déjà
commentée à plusieurs endroits sur le site. Et
notamment sur le Forum.
Vous avez donc cette pièce depuis six ans, alors depuis
2009. Oui, cela concorde. Je confirme, la pièce était
en vente encore le 3/juin/2009, et c'est
Laurent qui a posé la question de son expertise au
Forum. Nous sommes maintenant le 4/11/2015, et l'authenticité
n'a pas changé. L'objet n'est qu'une chinoiserie énorme,
un facsimilé grossier d'un fossile assez ridicule. Le
scorpion est déposé sur un petit lit de brindilles...
L'animal aurait alors été capturé avec
sa "couche"... L'une des caractéristiques des
faux chinois est toujours cette sorte de paille grossière
associée à l'insecte. Voici une abeille
contrefaite très similaire au scorpion... Les mêmes
dimensions... Bref, ce sont des faux fabriqués à
la chaîne... Le scorpion (assez ridicule), vendu avec
son support, n'est qu'une fabrication touristique chinoise grossière.
Les animaux contemporains sont encore sacrifiés pour
faire de l'argent. Le scorpion a été capturé
(c'est à dire extrait de la nature) pour être plongé
dans un plastique (type bakélite). Bientôt on trouvera
des oiseaux (des oisillons), des lézards, des ftus
de ouistitis (petits singes), et également ces caméléons
minuscules (des spécimens adultes de 3cm originaires
de Madagascar) transformés en fossiles... Sans exagération
aucune, les chinois produisent TOUT ce qui peut rapporter de
l'argent sans soucis d'une quelconque déontologie. Si
vous remettez cette pièce sur la toile, vous risquez
de participer au grand bal du commerce idiot et cupide. Mettez
l'objet malsain à la poubelle. De tels objets encombrent
le web et les expertises (d'où votre correspondance).
Laurent déjà en 2009 remarquait la singularité
de la matière avec ses déformations étranges,
soulignait la taille trop imposante de l'échantillon
et la position mortuaire anormale de l'arthropode... A l'époque
le vendeur ignorait l'origine de, l'objet... Maintenant, comme
par magie, on sait que l'ambre est originaire de Guillin...
Je suis effaré de l'attention que l'on porte à
la valeur des faux pour faire de l'argent. Les scorpions authentiques
de l'ambre sont rares. Donc pour être crédible,
la
pièce devrait être proposée à 1.200.000
$/U.S. Ce prix s'accorde à l'argus des fossiles et
vous pourrez alors brader la pièce pour un million de
dollars. Le commerce des faux en paléontologie fonctionne
à plein régime! Voyez par exemple le
lémurien IDIA âgé de 47 M.A., l'Archaeoraptor
contrefait publié
en fanfare (1999), la mouche des latrines que Friedrich
Hermann Loew dépose dans un ambre. Et tant d'autres
références fausses... Que dire de plus ?
Monsieur, veuillez excuser le ton critique, voire de moquerie
de ma mise en garde, mais la pédagogie passe par le choc
des images et le poids des mots. (Note : mes correspondances
sont gratuites)...
Cordialement, Eric G.
(Et méfiez-vous pour l'ambre des imitations...)
|
AMBRE
avec la certification : "ambre succin"...
Bonjour cher Monsieur. Merci pour toutes les informations disponibles
et les photos nombreuses accessibles sur votre site consacré
à l'ambre. Moi qui voulait offrir un bijou en ambre
j'ai bien peur d'acheter du plastique (ou une autre matière).
Cela n'enlèvera pas la valeur affective du cadeau mais
tout de même
J'ai vu un site Internet xxx qui proposait
la certification : "ambre succin". Est-ce vraiment
une certification? En vous remerciant pour votre aide. Avec
mes cordiales salutations. Marie.
----
Réponse :
Bonjour Madame.
Vous avez vu sur le site xxx la "certification" "ambre
succin". Oh oui, je vois... Ce site Internet, celui là
aussi, et tel autre... C'est une expertise pointue, TRES pointue...
Le sacro-saint "certificat" de qualité, d'expertise
ou de naturalité des choses... ne prouve rien. Il
dit des choses mais ne PROUVE rien. Le papier imprimé
dit des choses, raconte une notion mais ne constitue pas une
pièce d'analyse discutée par un expert sous protocole
contrôlé. Car y a t-il constat d'huissier signé
ou d'expert avec copie attestée des expertises éventuellement
chimiques, (spectroscopie, analyse IR, ou autre)? Non. Donc,
quelle valeur accordez-vous à un "certificat"
(qui d'ailleurs devrait s'écrire CERTIFIE-QUOI) ?
D'ailleurs les organises qui commercialisent l'ambre avec des
certificats (les professionnels, certains intéressés
cupides et manipulateurs), n'aiment pas vraiment que l'on farfouille
le cur des gemmes. Certaines affaires se terminent au
tribunal pour fraude, malversations... Parfois le revendeur
doit réécrire son certificat en précisant:
"fait à base d'ambre", ce qui démontre
le mélange!!! Parfois les vendeurs ne savent pas qu'ils
se font eux-mêmes duper... Et, le certificat papier n'engage
que la responsabilité de son émetteur... Par contre
la vérité est accessible à chacun... Quel
organisme accorde les normes de certifications de la pièce
que vous tenez ??? Si le vendeur
auto-déclare lui-même SA certification, la duperie
n'est pas loin...
Lorsque vous achetez un bien, une valeur, une matière,
j'espère que vous creusez un peu plus que l'aura de la
seule valeur "affective"... Acheter l'ambre le cur
ouvert, la raison fermée, est une méthode risquée.
Certains m'écrivent après vérification
: "Je savais, je m'en doutais, j'ai joué, j'ai perdu."
La duperie, le mensonge ne sont pas des jeux...
Le certificat est un peu comme un pansement sur une plaie. Il
cache la naturalité des choses. Il module, il suggère,
transforme, oriente la réalité des choses. Si
les pièces sont authentiques, elles se suffisent à
elles même et n'ont pas besoin d'un justificatif. Des
lois existent pour protéger les clients tendres qui s'arrêtent
et s'aveuglent à la valeur affective des présentations
et des annonces (et des pansements). L'expertise froide et imparable
donne TOUJOURS raison à celui qui creuse les notions...
Madame, je vous laisse vivre votre voyage initiatique dans ce
monde aux mirages certifiés où l'ambre est désormais
accessible à chacun et surtout bon pour la santé
de bébé... Madame, soyez analytique, restez critique.
Ne croyez personne, vérifiez les choses vous-même...
La logique des choses serait de faire expertiser le contrat
d'authentification que vous tenez précisément
chez celui qui vous vend les matières... "Prouvez-moi
que ce papier certifie (démontre) quelque chose"...
Quelles preuves factuelles, (pièces juridiques et/ou
scientifiques) recouvre ce certificat ? En fait l'étiquette
papier "certificat" n'est souvent qu'un label imprimé
thésaurisé...
Cordialement, Eric G.
(Et méfiez-vous pour l'ambre des imitations...)
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AMBRE
un spécialiste...
Bonjour Monsieur Geirnaert.
Je suis antiquaire spécialisée dans le mobilier
du 20ème siècle à Paris et parallèlement
je m'intéresse aux bijoux et notamment à l'Ambre.
Il est très difficile de rencontrer des gens compétent
dans ce domaine. J'ai beaucoup apprécié votre
site qui remet les pendules à l heure. J'ai plusieurs
questions: -Existe t il un musée spécialisé
à Paris ou en province? -Pouvez vous m'indiquer ou et
comment acheter la fameuse lampe? - Est-il possible de voir
votre collection ? -Faites vous des expertises et estimations
et dans qu'elles conditions? Je vous remercie et reste à
votre disposition, Cordialement, Sophie Mordes Monbert.
----
Réponse :
Bonjour Madame. L'idée de remettre les "pendules
à l'heure" sur le site Ambre.Jaune n'est pas une
intention initiale et délibérée mais devient
le leitmotiv assez redondant et désagréable initié
par les correspondances des internautes qui s'interrogent sur
leurs investissements (achats)...
-Existe t il un musée spécialisé
à Paris ou en province?
Lors d'expositions (toujours) temporaires, il arrive de voir
de belles présentations (culturelles et pédagogiques)
où l'un des sujets de la scénographie présente
l'ambre en posant les bonnes questions. Les belles expositions
- animations "ambres" sont parfois conduites par des
spécialistes (indépendamment des enseignes). Les
échoppes exclusivement dédiées à
l'ambre existent ici et là (évidemment) mais outre
LE Commerce les spécialistes sont souvent ailleurs (moins
localisés) et le maillage des compétences n'est
pas forcément celui des boutiques... Des vrais "experts"
existent aussi dans des clubs minéralogie/paléontologie...
Mais, pour l'ambre, la connaissance et l'expertise n'est pas
consignée à une adresse postale...
-Pouvez vous m'indiquer ou et comment acheter la fameuse lampe?
Que veut dire "la fameuse" lampe"? Prenons une
comparaison. L'orthographe est l'ensemble des formes que peut
prendre les mots. Les règles (imparables, fixes et vérifiables)
peuvent être commentées, listées et enseignées
à des personnes. Ceci dit, la technicité maintenant
du stylo pour écrire sur un papier et/ou la qualité
des lunettes utiles pour lire les manuscrits n'a rien à
voir avec l'orthographe... Un spécialiste des lettres
n'est pas un lunettier ni un vendeur de crayons. Si je donne
des renseignements (commerciaux) sur certaines lampes UV, les
faussaires vont s'empresser d'utiliser quelques informations
techniques complètement imbéciles pour invalider
des expertises... Avec ou sans lunettes, les fautes d'orthographes,...
peuvent exister dans un manuscrit. Si vos lunettes ont des verres
complètement opaques, les fautes d'orthographe "disparaissent"
par le jeu d'un artifice idiot... Mises au soleil, (sous les
UV naturels du soleil), certaines qualités gemmes peuvent
être expertisées par la réponse "vivante"
des couches superposées. Ondes courtes ou ondes longues,
les lampes UV matérialisent les "points" d'un
argumentaire indiscutable pour expertiser l'ambre (VRAI ou FAUX)...
Les lunettes sont moins chères chez xxx mais l'orthographe
n'a aucun besoin de lunettes pour se justifier...
-Est il possible de voir votre collection?
VOIR ? Vous voulez-dire de "visu" ? En touchant les
échantillons??? Oui, -toutes précautions prises-,
lors de mes
conférences et oui, lors des expositions dans
des musées. Sinon sur
le web (sans casser la moindre pièce lors de manipulations
délicates).
-Faites vous des expertises et estimations
et dans qu'elles conditions?
Oui par e-mail exclusivement. Mes démarches sont TOUTES
gratuites depuis toujours...
Cordialement, Eric G.
(Et méfiez-vous pour l'ambre des imitations...)
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AMBRE
vs COPAL.
Bonjour Monsieur Geirnaert.
Merci pour les infos disponibles sur votre SUPER site internet.
Dans la profusion des sujets présentés, juste
une question : comment différencier de manière
imparable l'ambre du copal ?
Cordialement, Frédéric Desclaux.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur,
Voilà une question intéressante !
L'expertise imparable est celle de l'examen en Infrarouge (graphe
IR, avec l'épaulement balte en fonction de l'acide succinique).
Sinon, sans exploration IR, le test
UV est alors
très utile...
En UV ondes courtes, l'ambre non traité a une fluorescence
faible bleue et le copal non traité une réponse
d'avantage vert-bleuâtre. En UV ondes longues, le copal
et l'ambre ont une réponse blanc-bleuté.
Voilà pour la réponse scrupuleuse et exacte d'un
spécialiste... Les faits sont là, imparables...
Mais, finalement, "tout dépend qui vous écoutez"...
Par zone géographique, par époque et de façon
plus ou moins anarchique, cinq corps de métiers au moins
(pour des intérêts cupides) inventent leurs règles
et veulent imposer leurs définitions pour des guerres
surtout commerciales. Les linguistes, les gemmologues, les botanistes,
les géologues, les chimistes et j'en passe... inventent
leurs définitions très perfectibles...
Qui écouter ? Qui détint la vérité.
Le sujet de caractériser l'ambre du copal est à
l'origine des plus grandes polémiques puisque des scientifiques
(pris la main dans le sac) ont joué la confusion volontaire
lorsqu'ils ont mesuré l'intérêt lucratif
de jouer avec les mots. En regardant ces liens, ici
et ici
monsieur, vous deviez comprendre le dossier. Et certaines personnes
ont résumé ici
votre question dans des dossiers PDF.
Cordialement,
Eric G.
Re-bonjour
Monsieur Geirnaert.
Merci, Entendu. Merci pour votre réponse, Comment savoir
si une lampe UV est ondes longues ou courtes ? Je suis
un marchand et on m'a proposé un collier en "ambre"
de 162 grammes pour une valeur de 1000€ ...
A ce prix là, j'aimerais être certain que c'est
de l'ambre et non pas du copal... Je suis en train de préparer
un voyage en Lituanie pour acheter de l'ambre d'ici le mois
d'avril.
Sinon, le collier à 1.000€ est fait de perles rondes
opaques de plus de 2,5 cm dans la couleur jaune "butterscotch
egg yolk". Si vous avez des fournisseurs qui
peuvent être 10 fois moins cher, je suis preneur.
Cordialement, Frédéric Desclaux.
Bonjour Monsieur. Je complète mes propos avec un point
qui me semble très important. Lorsque les couleurs sont
codifiées par un vendeur come "butterscotch egg
yolk", comprenez bien que l'information suggère
une nuance fixe, qui, expertise faite, résulte souvent
d'un procédé manuel (ambre mélangé
a du copal teinté, matières chauffées,
etc.) Les
"ambres" jaunes très opaques sont souvent
le résultat de quelques manipulations (assortiments amalgamés).
Et, le procédé se révèle évidemment
en lumière UV. Les matières amber "butterscotch
egg yolk" sont souvent des séries assez contemporaines,
(travail d'un artisanat local africain), matières achetées
puis parfois revendues par certains comme ambre véritable...
L'expertise des matrices se fait en lumière UV. Les colliers
à grosses perles rondes opaques (2 à 3 cm) "butterscotch
egg yolk" ne sont pas en ambres baltes...
Les étiquettes "Natural
Butterscotch Egg Yolk BALTIC AMBER Beads" sur
les sites commerciaux xxx sont des
inepties.
Vérifiez la chose vous-même, ces colliers (lorsqu'ils
fluorescent encore) n'ont pas une réponse normale !!!!!
Sion, si vous êtes un marchand, regardez le
dossier Ambre - UV. Loin des pris fous (1.000€ pour
ces colliers de matières qui ne sont pas de l'ambre),
voici des
prix raisonnables.
Vous demandez 10 fois moins cher, on peut sans
effort annoncer 100 fois moins cher !!!! CQFD : vive
le commerce !
Pour terminer, lisez cette
page pour avoir une idée de la valeur "réelle"
des ambres authentiques.
Cordialement, E.G.
|
Les
billes sombres et minuscules touvées en Tunisie.
Bonjour. J'ai trouvé dans une grotte en Tunisie plusieurs
coffres en marbre contenant une
matière étrange constituée de billes minuscules.
La matière est terne, mate, en minuscules billes (comme
de la poudre). Pourriez-vous me donner votre adresse postale
pour que je puisse vous envoyer la matière pour une analyse ?
Pourriez-vous me dire aussi et surtout quelle est leur valeur ?
Merci. Cordialement, Billi-Bil.
Des billes minuscules en résine (lots à vendre,
svp).
J'ai faillis arriver en retard ce matin au travail, (rires)
car j'ai passé toute la nuit sur les nombreuses pages
de votre site Internet qui montrent votre intérêt
pour l'ambre. Je commence à étudier cette magnifique
matière et je vous tire mon chapeau... Vous êtes
vraiment, mais, VRAIMENT un passionné, Chapeau bas. J'aurai
besoin de vous pour ces billes que j'ai à disposition
(voir photos jointes).
J'ai des lots découverts par mon tonton. Je sais que
les lots étaient dans un coffre en pierre avec trois
compartiment différents entreposé entre trois
et quatre mètres sous terre. Mon tonton, en creusant
pour un forage d'eau, a trouvé ces matières et
m'a envoyé plusieurs images. Je ne suis apparemment pas
le seul à proposer ces minuscules billes. Mes lots (originaires
de Tunisie) sont cependant différents, les billes sont
translucides claires, jaunes et noires (toutes mêlées
dans le même lot) avec des particules blanches cassantes
associées. Avec tout le respect que je vous dois, que
puis-je faire de ces matières ? Je ne sais pas quoi
faire (pour étudier ces billes) ou comment faire pour
les vendre... Que puis-je faire de ces lots ?... Vous êtes
le seul sur Internet à commenter ces billes. Vous êtes
ma seule issue...
Merci Monsieur. J'attends votre réponse...
Sinon, j'ai fait envoyer un échantillon des billes à
un lapidaire...
Il va l'analyser et je vous tiens au courant. Et, j'ai aussi
un laboratoire
en chimie qui me contacte normalement ce mercredi 26 avril
2017 pour examiner la chose de plus près...
Je souhaite rester anonyme (avec un
nom d'emprunt, s'il vous plait) sur le site Internet Ambre.jaune.
Merci... Monsieur xxx Alias : Mili-Jojobal.
Le
"mercure rouge pharaonique" dans les tombes en Tunisie.
Bonjour Monsieur, je suis tunisien et j'ai ce que l'on appelle
du "mercure rouge pharaonique" en stock que
je souhaite vendre. Pourriez-vous m'aider et me donner des contacts
de correspondants intéressés ? J'ai 6 kg
de cette matière que je propose à un prix intéressant.
Si quelqu'un est intéressé je peux vous envoyer
un petit échantillon. Tout ce que je peux vous dire sur
cette matière c'est qu'on la trouve dans quelques tombes
anciennes en Tunisie. J'ai vaguement essayé de brûler
la matière mais cela ne donne rien, cela ne brûle
pas. Visuellement, les billes sont assez comparables à
un verre fait dans une sorte de "métal"...
Lors de la prospection sur le terrain,
le détecteur à métaux sonnait...
Les billes sont solides. J'ai essayé de les casser sans
grand résultat. J'ai trouvé 6Kg de ce matériau
que je propose à la vente...Merci pour votre attention.
Cordialement, Limam Chohdi.
Un
lot de120 Kg de petites billes à vendre...
Bonjour, J'ai 120 Kg de
ces petites billes à vendre. Pouvez-vous me faire
une offre ??? Dites moi quand et ou on peut se voir et
on discutera de tout cela. Je
pense que vous savez très bien que c'est en rapport avec
la prospection de l'or...
Comme il est dit dans le langage courant lorsque certains (or
moulue), une poussière pure forme d'or pur est très
doux à la même couleur que le sable parfaitement
pour ce qu'ils appellent des orfèvres dans certains pays
à Ramleh et signifient par tous or pur carats pur 24
et conscient de sa valeur supérieure à la valeur
de l'or normal. Il est considéré comme la poussière
d'or est tel initial ou le sens de la chose, ou plutôt
de l'or et Baltbr d'origine, il ne devient pas l'or homogène
que si les impuretés contenues dissous à la gestion
continue par moins 1% au-dessus des impuretés avec un
mélange de métaux acceptent une fusion avec la
résistance du matériau d'or, qui sont comme primitive
la poussière d'or est de couleur gris foncé a
tendance à être Aalon rouge ou noir pour être
quelque chose dans lequel l'éclat lorsqu'il est exposé
à la lumière, et l'avertir est le risque pour
la santé nocif et inhalé. Il faut juste le mélanger
avec de mercure rouge...
Momo Nounou.
Des
sphères découvertes à Agadir, Maroc.
Bonjour Professeur Eric.
J'ai l'honneur de vous faire suivre, si vous le permettez bien,
quelques photographies d'un produit un peu similaire à
celui que vous commentez sur votre site. Si cela peut intéresser,
ou, si vous pouvez me donner quelques conseils.
Mes billes sont beaucoup
plus claires que celles présentées sur votre
site Internet (voir les images).
Salutations très distinguées.
Rachid Abdoullah. Agadir, Maroc.
Des
billes en héritage au Maroc.
Bonjour. Je suis Kabalim Aurali, je me permets de vous écrire...
Je me situe au Maroc. Je vous écris concernant des billes
comme celles exposées sur votre site Internet. J'ai hérité
d'un lot assez spécial. C'est un héritage de billes
noires translucides, comme vous l'expliquez sur le site Internet
Ambre.jaune... J'ai remarqué que vous connaissez le produit
bien mieux que la plupart des experts. Je suis sûr et
certain que c'est bien la même matière, ces billes
minuscules, comme présentées su votre site. C'est
bien mon héritage. Les billes sont rouges à noires.
J'ai lu sur un article que l'on pouvait vous envoyez des photos.
J'aimerais avoir une réponse et des précisions
de votre part (si possible rapidement) pour vous raconter la
suite. J'ai énormément de questions. Vous pourriez
peut-être me contacter par téléphone au
xxxxx. Merci. A très bientôt Mr Eric. Cordialement
K.A. .
Les
billes minuscules touvées au Maroc.
Bonjour Monsieur Geirnaert. J'ai trouvé vos coordonnées
sur internet.
J'ai déniché dans mon terrain des petites sphères
miniatures que j'ai analysé dans un laboratoire et voici
le compte rendu (de 50 pages) des scientifiques xxx. Voici le
rapport analytique de dépistage Py-GC/MS systématique
sur "échantillons de billes sphériques de
composition inconnue". (Laboratoire Indépendant
d'Investigations et d'Expertises en Chimie Organique, xxx, France.
Analyses réalisées par M. xxx). Monsieur Geirnaert,
que pensez-vous des résultats pourriez-vous expliquer
la réponse et commenter les données ?
Voici mes coordonnées : xxx.
Cordialement. Saïd El Jamri.
L'analyse
Py-GC/MS des billes de Monsieur Saïd El Jamri...

Avec l'analyse Py-GC/MS des échantillons
de Monsieur Saïd El Jamri, quelles sont les données
acquises ?
Voici la réponse, SANS HUMOUR :
(Sample 150212-01 5mg PF764-30sec, Vol 5 Dil 1 Group 0. CPSIL-13CB
0.32mm_50m_1.2um 50C-(2min)-(@5C/min)-260C-(16min)- Run=60min
DS=2min. PF764-30sec H2=30mL/min@3psi INJ=230C DET=300C H2=30mL/min@5psi
SPLITLESS=1.2min SCAN=35-350 EMV=3000 THR=0. Scan Parameters:
SCAN every 30 secs for 2 min 35-350. SCAN every 0 secs for 58
min 35-350).
Oui, le moins que l'on puisse dire,
c'est que la science, expliquée ainsi, reste "obscure" !!!
On ne sait pas si les résines sont fossilisées
ou non, on
ne sait pas non plus si les billes de résines sont un
produit fait par l'homme ou si la matière existe
comme cela, (à l'état "géologique")
dans la nature.
----
Réponses :
Réponse pour commencer à Momo
Nounou.
Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, votre rédaction
est complètement incompréhensible...
Je ne vois pas ou vous voulez m'emmener...
Entre ésotérisme et discours occulte, je ne comprends
rien à rien...
Et je ne plaisante pas...
Désolé, mais j'avoue ne rien comprendre...
Réponses à messieurs Billi-Bil et Saïd El
Jamri, (puis, ensuite, réponse
à messieurs Limam Chohdi et Mili-Jojobal).
Bonjour Messieurs.
Je sais qu'au Maghreb des boulles d'ambres servaient jadis de
monnaie d'échange. Maintenant en parlant de billes, de
boulles et de sphères (petites à minuscules) parle-t-on
ici de la même chose ? Tout dépend de la taille
des billes...
Sans images j'ai un peu de mal à imaginer les choses...
Le rapport d'analyse chimique ne montre pas les échantillons
testés...
C'est TRES problématique...
Sinon, oui, l'expertise chimique est assez "obscure"...
Vous m'envoyez le rapport d'analyse chimique et je n'ai rien
d'autre (aucune image) pour me faire une idée des fameuses
billes de résine... Le résultat rédigé
au format PDF de 50 pages, de cette façon, ne veut pas
dire grand chose (pour un non initié)... Mais l'analyse
dit au moins clairement que la matière
qui se présente en petites billes est faite à
base de résine...
L'expertise dite "Py-GC/MS"
consiste à chauffer pendant 30 secondes à haute
température (750°c) les matériaux pour séparer
les éléments en étudiant les masses respectives
des composés. Py signifie pyrolyse, GC signifie gaz chromatographie,
MS veut dire identification par la masse... Cette étude
(pratiquée surtout par Anderson et Winans 1991, 1992
(pour les résines) caractérise les composés
mais répond seulement de façon "globale".
L'analyse dit : "il y a ceci, il y a cela dans l'échantillon",
ni plus, ni moins et le commentaire nécessite surtout
d'avoir des bibliothèques de graphes en amont pour affiner
l'expertise botanique des matières. L'expertise n'explique
pas la genèse des échantillons qui peuvent évidemment
correspondre à des mélanges (hétérogènes)
anciens ou contemporains.
Je pense dans ce cas à la synthèses
hydrothermales de microsphères (zéolite) avec
des résines, par exemple... Les formations naturelles
existent et apparaissent en forme de billes par dizaine de milliers
dans les roches géologiques... Ce processus est naturel,
100% géologique, et parfaitement documenté.
De plus, les résines (des plantes actuelles, anciennes
ou fossiles) sont si nombreuses et tellement différentes
que tout ou presque existe entre : compositions chimiques
rapprochées et différences botaniques plus ou
moins éloignées. Dit
autrement, des résines similaires peuvent provenir de
plantes éloignées et inversement... Et,
tout ceci, mélangé à la zéolite
doit tenir compte des processus variables des "fossilisations"
(transformations chimiques et géologiques) qui apportent
un surcroit de complexité. Et d'ailleurs les résines
utilisées ici dans cette matière sont-elles fossiles
(= polymérisées) ? Rien n'est moins certain.
Le "mercure rouge pharaonique" semble correspondre
à quelques "préparations" culturelles
(gardées secrètes) où des résines
indurées (seulement contemporaines mais non fossilisées)
semblent avoir été chauffées. L'hypothèse
la plus probable, cependant, c'est que la production des billes
est entièrement naturelle... C'est sans doute la nature
qui a construit ces billes... Néanmoins on ne peut pas
oublier l'hypothèse anthropique, ou un opérateur
peut également reconstruire des billes de zéolites
contenant des résines...
Des recherches récentes
ont révélé que les résines ayant
des compositions moléculaires très proches peuvent
provenir de plantes totalement différentes (Bray &
Anderson, 2009). D'où l'invention de cinq classes
d'ambres en fonction de leurs constituants chimiques : Classe
I: la plus commune, avec les acides carboxyliques labdatriens
(acide communique). Classe II: les résines composées
sur la base de sesquiterpénoïdes (le cadinène).
Classe III: polystyrènes naturels (d'unités de
styrène). Classe IV: les ambres non-polymérisés
composés principalement de sesquiterpenoïdes à
base de cerdane. Classe V: les résines issues des "pins"
mélanges de résines diterpenoïdes et de composés
n-alkyl (R-NH-CH3).
Ceci expliqué, à côté de la chimie
et cette notion des cinq classes, il y a la forme, sous
entendu la forme parfaite des sphères, qui n'est pas
prise en compte dans l'analyse chimique !!! D'ailleurs
les scientifiques qui ont réalisé vos analyses
écrivent dans leur compte rendu : "Le
processus ayant conduit à la formation de si minuscules
sphères, forme sous laquelle se présente votre
échantillon, demeure encore complètement inexplicable."
Sans être un grand "visionnaire", la
chose me semble assez simple.
Je suis convaincu que l'hypothèse des zéolites
est tenable... Au moins c'est déjà une hypothèse
TRES convaincante...
La sphère contenant de la résine (provenant d'un
suint mou, dilué dans l'eau, une résine ramolie,
fondue ou pas) ou un ambre transformé, peut avoir plusieurs
évolutions et genèses... Les billes milimétriques
d''un matériau tendre initialement translucide devenant
rouge-noir à l'exposition atmosphérique et à
la lumière peuvent être des "concrétions
100% naturelles " formées
en milieu liquide. Les billes minuscules peuvent être
aussi des usures (=des reliquats érodés, et, dans
ce cas alors, il y aurait des marques de surface, ce qui n'est
pas vraiment le cas ici) ou peuvent aussi éventuellement
correspondre à des "perles" nées sous
le chimisme sans fluage de matières associées
(avec un chauffage mesuré, une évaporation contrôlée
lors d'un travail humain).
Mais je reste sur l'hypothèse probable de lots 100% naturels
fait par Dame Nature...
Outre l'origine anthropique ( fait par la main de l'homme, travail
de préparation d'une poudre "funéraire"
plus ou moins médicinale), les sphères peuvent
avoir principalement trois origines différentes...
En théorie, chaque origine peut se déduire à
la lecture de la texture des surfaces...
Les surfaces des petites sphères (ou perles si elle sont
grandes) sont-elles rayées, usées, etc ?
Si ce n'est las le cas, on peut supposer la formation en présence
d'eau (une "concrétion" naturelle hydrothermale,
une agrégation dans une boue cimentée) qui peut
être un processus complètement naturel. La forme
des billes toutes calibrées à l'identique peut
avoir des explications prestigieuses lorsqu'elles sont caractérisées
en laboratoire, mais, deviennent assez classiques et banales
lorsqu'elles sont observées dans leur contexte stratigraphique...
Je le répète, selon moi les billes peuvent avoir
une origine naturelle (dans un site sédimentaire d'une
boue cuite au soleil), il faut approfondir la géologie
et la chimie des zéolites...
Avant de détruire les échantillons par pyrolyse
au laboratoire, il y a d'autres examens à faire... Des
petits tests simples peuvent donner des indications précises...
La forme des échantillons
(surtout pour les matériaux tendres) est très
significative. La forme signifie beaucoup
pour expliquer le genèse, puis, la lecture de la patine
extérieure raconte aussi le vécu des objets...
La pyrolyse effectuée ici n'exploite pas ces notions...
Pour caractériser des portions de bois, des éclats
de résines, des formations minérales et mêmes
des souillures industrielles, la lecture logique d'usure des
matières et des patines au niveau des surfaces est parfois
suffisante pour expliquer une découverte...
Selon la nature des échantillons (résines ou roches),
selon la dureté spécifique et la texture profonde
des matériaux, les volumes s'érodent et/ou apparaissent
selon des processus assez invariables.
Quelque soit l'endroit où l'observation se fait, les
questions sont toujours les mêmes... La géologie,
la chimie et la physique fonctionnent selon les mêmes
règles partout. Sur mars, par exemple, les petites sphères
appelées "myrtilles" qui intriguaient les scientifiques
trouvent une explication logique par leurs formes. L'érosion
vers la forme de sphères, ou, la genèse de billes
(synthèse hydrothermale de microsphères) n'est
pas le fait du hasard mais l'expression assez immuable de processus
plutôt logiques et invariables...
Questions : Monsieur, sur quel type de terrain, à quel
endroit avez vous repéré vos billes ? Le
site a t-il été altéré par l'eau
de ruissellement ? Le site est-il montagneux (avec une
pente) pour expliquer une éventuelle concentration des
petites billes réunies par l'érosion ? Les
petites billes (synthèse hydrothermale de microsphères)
ont-elles été ramassées en surface ou trouvées
en profondeur dans le sol après avoir creusé une
strate ancienne ? Est-ce des perles d'un vrai travail humain
non terminé ? Est-ce les amas récoltés
dans une cuvette sédimentaire sous un arbre mort ?
Les résines indurées mêlées à
des minéraux formés en sphères peuvent
se retrouver secondairement sous forme de "billes dénaturées"
pour plusieurs raisons (l'érosion mécanique, l'altération
par le chimisme des roches encaissantes ou la genèse
en "larmes-perles" par l'action de l'eau).
Les billes sont-elles "géologiquement
naturelles" ou sont-elles seulement le résultat
d'une "préparation humaine funéraire"
donc faites par l'homme (un opérateur au quel cas le
dossier devient assez simple)...
Monsieur, en résumé, si l'on suppose une genèse
stratigraphique, il faut surtout lire les surfaces des échantillons
et exploiter les renseignements locaux du site de la découverte...
Monsieur, auriez-vous des images des vos échantillons ?
Auriez-vous des vues générales du site (le panorama)
sur lequel vous avez découvert ces billes ? Pourriez-vous
me donner des images du paysage et des vues détaillées
des surfaces des échantillons ?
Sinon, selon mes connaissances bibliographiques sur le sujet,
certains ambres fossiles (baltes) passés en pyrolyse
donnent 71 composés organiques.
Vos échantillons qui ne restituent ici que 47 composés
de décomposition thermiques (c'est peu !)
me font penser que vos matières pourraient êtres
des résines indurées contemporaines ou subfossiles
de type copal (des perles devenant noires facilement ou qui
deviendront noires à l'air et à la lumière)
et qui restent friables... Est-ce le cas ? Je n'ai évidemment
pas d'image de vos matières. Si c'est le cas, ces matières
pourraient-elles se rapprocher de quelques collectes tunisiennes,
algériennes (type Guibourtia) plus ou moins "comparables"
à celles que les égyptiens faisaient pour les
embaumements et les rites (en témoigne quelques traces
d'onguents parfums, huiles et résines, dans des vases)...
Avec la présence du styrène dans vos échantillons
je pense au Styrax benzoin (Styracaceae) utilisée
de façon historique dans les cérémonies
religieuses comme encens.
Monsieur, j'espère que mes réponses (lancées
dans toutes les directions) ne vous "inquiètent"
pas trop. C'est difficile de rédiger en aveugle
sans avoir aucune image de ces billes de résine...
Monsieur, auriez-vous des images de ces billes "sphériques" ?
Monsieur, je reste attentif aux photographies que vous pourriez
m'envoyer par e-mail pour affiner mes réponses.
Cordialement, Eric G.
Re bonjour monsieur Geirnaert.
Merci pour votre réponse rapide et surtout détaillée.
Voila plusieurs images des ces sphères trouvées
au Maroc dans une jarre enterrée. On a ouvert la jarre
et découvert ces sphères noires avec des reflets
rougeâtres. Le lot était bien protégé
avec une étiquette rédigée en arabe "mercure
pharaonique". J'ai donc fait des analyses pour identifier
du mercure... Je ne vous cache pas que j'ai une grande quantité
des ces sphères mystérieuses, le lot pèse
40 Kg... Voici joint quelques photos de la découverte
du dit mercure pharaonique qui pourront peut être nous
éclaircir sur l'utilité de ces sphères
(d'ambre ou d'encens) ?
Dans l'attente de votre réponse.
Je vous remercie d'avance. Saïd El Jamri.
La
matière ici sous forme de billes (zéolites) minuscules
colorées ressemble
assez à de la grenaille plastique que l'on utilise dans
le décapage
industriel à sec. Les granulés plastiques (polymères)
sont
alors utilisés dans les opérations de nettoyage
des
surfaces (ébavurage, ébarbage) en
environnement industriel...

Ci-dessus,
voici donc l'un de ces lots étranges ce que certains
appellent : "le mercure rouge pharaonique"...
Sous forme de petites billes calibrées (d'origine naturelle),
la matière, synthèse hydrothermale de
microsphères zéolite avec des résines,
est ramassée en lots importants par l'homme puis alors
conditionnée par tamisage pour être cachée
dans des tombes anciennes au Maghreb.
La matière ressemble à une "poudre"
(confer les deux images ci-dessus à droite)
laquelle a été étudiée en pyrolyse
au laboratoire
d'un point de vue
chimique, voir ici le rapport.
Les scientifiques qui ont réalisé l'analyse Py-GC/MS
écrivent :
"Le processus ayant conduit à la formation de
si minuscules sphères, forme sous laquelle se
présente votre échantillon, demeure encore
complètement inexplicable."

Donc voici 40 kg de "mercure rouge pharaonique"...
qui, ci-dessus, est rigoureusement : UNE RESINE !
Mais déjà d'autres lots de billes, plus claires
et plus grandes,... qui, pour certains
pourraient être éventuellement
des minéraux d'impacts...
Bonjour Monsieur,
Ah, avec les images ci-dessus et cette
infographie, le sujet est plus clair. 
Voilà une matière surprenante :
des formations oolithiques pour des "résines" !
Le terme oolithe se dit d'agrégats minéraux (généralement
des carbonates) à structure concentrique formant des
sphères d'un diamètre de 0,5 à 2 mm (oolites).
Ici la matière est formée de résines "oolithiques"
de Classe III: polystyrènes naturels (d'unités
de styrène).
Les billes ici sont-elles faites par l'homme ou sont-elles naturelles
nées, comme cela, dans la nature ???...
L'ypothèse la plus tenable est un synthèse hydrothermale
100 % naturelle de microsphères zéolite avec des
résines...
La matière est si fine (matière faite de micro-billes)
que cela ressemble ici à une sorte de semoule qui aurait
été enrobée par de la résine...
Est-ce le cas ? Non... Ces billes sont-elles le résultat
manuel d'une préparation ("funéraire" ?)
ou ont-elles été collectées sous cette
forme dans la nature ? A chaque
lot, les mêmes questions se posent !
L'hypothèse la plus facile serait de croire à
la préparation humaine (mais le phénomène
des petites billes existe aussi dans la nature).
Les formations sphériques oolithiques, (billes, nodules,
etc.), nées par nucléation (minuscules "gouttes"
qui grandissent par croissance), sont souvent celles opérées
en milieux confinés (avec évaporation). Dans
la famille des résines (polymères), les matières
peuvent apparaître sphériques et avoir leurs surfaces
parfaitement lisses provoquées par la lixiviation. Les
résines peuvent polymériser en billes pleines,
lesquelles sont constituée d'un assemblage de microparticules
sphériques. Si les billes sont petites (microsphères
pleines) la matière ressemble assez à une poudre.
Dans d'autres lots, les billes peuvent apparaître plus
grosses (0.5 presque 1 mm). Les billes de résines pleines
apparaissent essentiellement par l'intervention humaine lors
de mélanges secs, aminés par un chauffage modéré
dans lequel ajoute de l'eau chaude pour laisser refroidir.
Sauf mention que j'ignore, je ne connais aucune formation géologique
qui ait donné un tel assortiment de petites sphères
si bien calibrées en lots si énormes (40 Kg à
100 Kg)... Selon moi, le site serait à explorer (si ce
n'est pas une production humaine). Les billes sont si petites
que cela ressemble à des graines de pavot... Les minuscules
billes noires d'une résine entreposées dans une
jarre (40 Kg) sont-elles le résultat d'un processus
géologique ("ancien") ? La fraction
"bille" est-elle issue de la nature ? La matière
ressemble aussi à une poudre préparée
et presque calibrée au tamisage.
Produit géologique
associé à des particules blanches de calcite ou
production humaine ???
Les formations rondes naturelles (= résines rondes d'âge
crétacé que l'on trouve dans la nature) sont 3
à 5 fois plus grandes. Ici le produit ne semble pas correspondre
à une abrasion mécanique contrôlée.
Donc l'hypothèse du produit
naturel est l'idée la plus "probable".
Selon moi, cette poudre (née en pleine nature) est une
production naturelle (géologique) récoltée
par des groupes ethniques dans laquelle on a peut-être
ajouté des poudres minérales colorées,
des colorants... Si c'est le cas, ce sont des minéraux
(toujours écrasés) mélangés à
la résine. On pourrait partir sur l'idée d'une
préparation sèche puis chauffée assez identique
à celle de certains vernis teintés pour les tableaux.
Cette poudre (en sphères bien calibrées) est sans
doute formée de résine indurée (non fossilisée).
Pour démontrer que la résine est indurée
plus ou moins contemporaine (et non fossilisée), il faudrait
vérifier sa fluorescence en lumière noire.
Pourriez-vous mettre cette poudre dans une pièce noire
et observer la réponse avec une
lampe UV ? La poudre ne devrait pas être
fluorescente (puisque contemporaine). Et, si c'est le cas,
je suppose que la poudre devait servir alors comme posologie
médicinale dans un rituel ou "remède"
médicinal. On peut toujours lancer d'autres hypothèses,
la poudre fine peut aussi parfois servir de matière de
remplissage sur des sculptures collantes, dans une sorte de
marqueterie ou sur des statuettes. Bref, on peut imaginer une
matière utilisée par collage dans une uvre
d'art. Sinon, les matières utilisées pour les
parfums ne sont jamais calibrées.
Donc, l'hypothèse la plus raisonnable est de supposer
une utilisation rituelle éventuellement funéraire...
J'avais donc raison au moins pour la couleur, la matière
est singulièrement sombre, la résine est rouge-noire...
Je pense alors à une posologie culturelle avec une résine
contemporaine qui n'est pas fossilisée. Nul besoin de
faire une pyrolyse au laboratoire pour supposer ce point...
Qu'en pensez-vous ?
Sinon, concernant le terme de "mercure
rouge pharaonique", selon Geber (Jâbir
ibn Hayyân, 721-815), le père de l'alchimie,
le mercure rouge pharaonique serait d'un côté une
substance métallique et de l'autre l'expression composite
de l'essence de plusieurs choses "naturelles" qui
s'expriment et se matérialisent dans les tombes royales...
Pour étudier d'avantage ces théories et les propriétés
"bénéfiques" de ces matières,
il faut avancer dans la magie et l'ésotérisme
qui dépassent le cadre de mes compétences... Ici
cette matière rouge sombre sous forme de billes (certifiée
par une pyrolyse scientifique) est celle d'une résine
naturelle (chauffée, oxydée ?). La
résine marocaine est peut-être une sécrétion
végétale initialement rouge d'une plante Liliaceae
associée éventuellement à quelques poudres
pour donner une texture homogène aux billes. L'archéologie
rapporte les découvertes de matières préparées
à base de "résine sang de dragon" pour
des posologies données dans certaines médecines
traditionnelles. Les résines (des plantes plus ou moins
proche du dragonnier) récoltées une fois par an
avaient une valeur marchande lorsqu'elles étaient transformées
en une fine poudre rouge ensuite chauffée jusqu'à
former une pâte noire. A l'époque hellénistique
(la période qui suit la conquête d'une partie du
monde méditerranéen et de l'Asie par Alexandre
le Grand), des récits précisent l'intérêt
de se doter de la résine du dragonnier de Socotra (résine
d'une étiologie prestigieuse). La matière végétale
(résine sang-dragon) a été appelée
par abus "cinabre" (lequel est une espèce minérale
composée de sulfure de mercure rouge), d'où, peut-être,
l'appellation "mercure rouge du pharaon"...
Cordialement. Eric G.
Bonsoir monsieur. J'ai fait comme vous
m'avez conseillé, j'ai pu me fournir une lampe dont on
se sert pour vérifier les billets, je me suis enfermé
avec un échantillon dans le noir, j'ai fait le test.
Et à ma grande surprise le produit sous la lumière
d'UV perd toute brillance et paraît terne. Voici, ci joint,
des photos qui vous montrent le résultat. Qu'est ce que
vous en pensez ? Et qu'est ce que cela prouve ?
Cordialement Saïd El Jamri.

Pas
de fluorescence pour cette matière classée dans
le registre "Ambre de classe III".
Bonjour Monsieur.
Vous avez réalisé une pyrolyse de vos échantillons
en laboratoire. c'est fait. Et, que dit le document officiel
qui présente les résultats ? Votre matière
est polymère orgnique, un "ambre" de classe
III (polystyrenes).
Le registre de classe III est connu puisque c'est celui dans
lequel se range la substance dénommée "ambre",
cette résine fossilisée du pin "Pinites succinifera"
(une espèce végétale aujourd'hui disparue).
Très bien, et donc ...
Je vous explique brièvement. Les résines végétales
peuvent être contemporaines (=actuelles) ou avoir traversé
les époques géologiques et sont alors fossilisées.
Seules les résines fossilisées (qui ont plusieurs
millions d'années) s'appellent : "ambre" et
ont une valeur énorme, tandis que celles qui sont contemporaines
(ramassées sur les arbres actuels) sont assez ordinaires.
Les résines contemporaines ne fluorescent
pas. Par contre les résines fossilisées fluorescent
toujours !
DONC, une résine qui ne fluoresce pas n'a pas grande
valeur. Ceci expliqué, depuis toujours, les scientifiques
dans leur souhait d'expliquer les choses (en simplifiant) ont
donné de façon historique des noms aux matières
en faisant une dichotomie (arbitraire) des choses dans la nature.
Les chimistes mesurant la complexité du sujet des résines
ont inventé une nomenclature (2009) où désormais
on donne un numéro ou une lettre pour caractériser
les matières. Ambre de classe I, II, III, IV, V ou Ambre
A B ou D. Ces nouvelles classifications mesurent la signature
moléculaire sans tenir compte de l'âge des matières.
Résines contemporaines et résines fossilisées
sont alors mélangées. Votre matière de
classe III, (qui ne fluoresce pas) n'est donc pas fossile. Et,
logiquement ne peut pas s'appeler "ambre". CAR, on
n'appelle ambre que les seules matières fossilisées.
Comme dit plus haut, pour caractériser les résines
il existe une
dizaine de tests simples qui ne nécessitent aucun
matériel. L'odeur, la densité, la fluorescence,
etc... Votre test en lumière UV confirme mes propos précédents.
Votre matière résine
noire (sombre) est donc une sécrétion contemporaine
sans doute le résultat d'une préparation peut-être
légèrement chauffée (par friction) qui
aura réduit les billes en minuscules volumes calibrés.
En observant une bille au microscope (en recherchant les marques
d'usures sur les surfaces, comme cela se fait avec l'étude
géologique des grains de sable) on devrait lire sans
doute l'explication de l'origine des billes.
Cordialement, Eric G.
Bonsoir monsieur, Je vous remercie beaucoup
pour votre disponibilité et pour vos explications nombreuses...Cela
m'aide beaucoup pour trouver des réponses à mes
questions... Ce qui est étonnant c'est la façon
avec laquelle nous avons sorti ce produit... Nous avions une
sorte de carte de trésor et nous sommes arrivés
comme indiqué devant une grosse pierre que nous avons
lavée pour lire les indications gravées et qui
correspondaient aux signes recherchés avec une flèche
pour indiquer où creuser. Nous avons creusé à
3 mètres de profondeur pour découvrir les jarres
si bien préservées... Maintenant la question que
je me pose est de savoir si cette poudre a une quelconque valeur ?
Sinon pourquoi était-elle si bien préservée
et de façon si peu ordinaire ? Comment pourrais-je
le savoir ? Comment pourrais-je connaitre ce que vaut cette
poudre ? Vers qui puis-je me tourner ? Qu'est ce que
vous en pensez ? Voici encore des photographies de cette
poudre brillante et rougeâtre au soleil.
Je vous remercie d'avance. Saïd El Jamri.
Bonjour Monsieur,
Je mesure votre étonnement pour la découverte
et je comprends également vos interrogations pour l'expertise.
La précaution avec laquelle l'opérateur a enterré
la matière n'a rien de surprenant (bien au contraire).
Evidemment l'étonnement est énorme pour celui
qui creuse et découvre ce "trésor" énorme
inhabituel. Mais en soit, un tel stock enterré est plutôt
logique. Les indices laissés sur une pierre de surface
pour localiser le dépôt n'ont rien de surprenant.
Cette pierre d'indication pour signaler où creuser démontre
que l'opérateur souhaitait revenir sur place pour exploiter
sa matière. On peut le comprendre, 40 kg de cette "poudre"
tamisée nécessite un travail important.
Dans ce dossier aucun prospecteur, découvreur ne donne
le moindre indice concernant la stratigraphie des lieux des
découvertes. C'est fréquent, on ramasse les matières
sans rien dire du site sur place, puis, on s'interroge sur l'origine
"imaginée" des billes (arrachées de
leurs dépôts). Il serait intéressant
de photographier les billes de résines situées
dans leur lit de ce qui semble être de la calcite (les
petits éclats associés aux billes). Le matériau
blanc (maintenant sans doute dégradé en poudre)
s'est formé par précipitation chimique (dans des
cuvettes associées à la résine) lors de
l'évaporation des solutions riches en bicarbonate de
calcium. On peut aussi penser à des eaux saturées
nées au ruissellement des grottes autour du bassin sédimentaire
où était le dépôt primaire de la
résine... La géologie "prédictive"
ne remplace pas la PROSPECTION - vérification de terrain !
Il faudrait vraiment étudier
le site "in situ" plutôt que de tergiverser
sur le processus de formation des microbilles.
On peut supposer que le polymère fait à base de
résine pourrait avoir été partiellement
fondu (ramolli) et mêlée à des colorants
associés une matière fine à petite granulométrie
pour produire ces billes minuscules. On peut imaginer qu'il
y a eu préparation rigoureuse, méticuleuse...
Maintenant toutes les personnes dans l'histoire qui travaillent
les oléorésines savent que les matières
(si ce sont des résines naturelles) ne se conservent
pas à l'air et à la lumière. Exposées
à la dessiccation et au soleil, les résines indurées
se fendillent. Dans l'histoire archéologique, les dépôts
d'ambre (plusieurs dizaines de kilos de matières brutes
et d'objets travaillés) ont parfois été
retrouvés dans des terrains humides et même des
marécages. Les terrains humides à inondés
empêchent les prospections et offrent l'avantage crucial
de conserver les matières végétales. Excepté
les gommes qui s'altèrent et gonflent à l'eau,
de nombreux dépôts historiques de résines
indurées et d'ambre sont situés profonds dans
le sol constituant des stocks d'une matière altérable
qu'il faut préserver. Des auteurs qui ignoraient que
l'ambre et les résines indurées nécessitent
des conditions particulières de stockage ont affirmé
(par erreur) dans leur livres que les personnes thésaurisaient
les marécages et rendaient hommage à des prétendus
dieux qui vivaient des ces terrains humides. La solution est
plus pragmatique. Plus les résines sont enterrées
profondes (à l'abri de l'air et de la dessiccation) mieux
elles se conservent. Confer les pièces archéologiques
en Allemagne. Le dépôt de 40 Kg (fruit d'un labeur
énorme) aura été protégé
par l'opérateur, ni plus ni moins. C'est cohérant.
Et c'est aussi la preuve que la personne connaissait bien les
propriétés des résines et qu'il accordait
une importance de conservation à son travail. Sinon,
comme je vous l'ai expliqué précédemment,
la matière travaillée en billes peut (pourrait)
être le résultat d'une préparation, un mélange,
pourquoi pas de résine avec un extrait végétal
associé. Pour dégrossir ce point en vue d'une
vente, (parfum encens ou autre), il faut avoir une bonne connaissance
des résines. Et, des tests simples permettent de d'avancer
dans l'expertise. La poudre, l'odeur de la poudre, son aspect
plus ou moins collant au travail, la solubilité, la densité,
la résistance (certaines résines sont molles,
d'autres dures), etc., permettent de préciser ces points.
La pyrolyse faite en laboratoire ne raconte finalement pas grand
chose... Pour étudier d'avantage ce lot, il faut aller
chercher des détails fins, subtils. Peut-être y
a t-il un indice exploitable à coté des billes.
Oui, à quoi correspondent les petits amas blancs mélangés
aux billes qui apparaissent dans les dernières images ?
Si vous êtes attentif, vous verrez que ces petits débris
ont une fluorescence. Je suis convaincu qu'une observation attentive
doit pouvoir donner quelques renseignements complémentaires
sur la nature de cette "poudre" préparée
(dont on peut supposer qu'elle était destinée
à des "posologies" "médicinales
ou culturelles" très précises...
En l'état, ne voyant que des images, je suis incapable
de vous donner une valeur même approximative pour votre
matière.
Sinon, que faut-il faire pour poursuivre
et avancer dans l'expertise ? Selon moi :
1) il faudrait voir si des colorants et/ou des extraits végétaux
n'ont pas été ajoutés aux billes dans une
possible préparation. Il faut chauffer doucement les
billes dans de l'eau chaude pour séparer les éventuels
composants en faisant une petite cuisine...
2) Il faudrait voir aussi si la nature des petits amas blancs,
"petits cailloux/ calcites" présents avec les
billes, peuvent apporter des renseignements. Ces amas semblent
fluorescer(?) en UV... Sur les photographies UV, (voir ci-dessous)
on voit parfaitement ces amas ronds blancs qui sont calibrés
identiques aux billes de résine (après filtrage
/ tamisage c'est normal) prouvant qu'ils ont été
synchrones pendant la préparation. Ces objets blancs
sont-ils la matière (calcite ?) de la couche sédimentaire
ou plutôt une matière d'abrasion des billes de
résine ou est-ce simplement un complément ajouté
à la préparation filtrée ?
3) Il faudrait aussi et surtout procéder aux tests ordinaires
pour caractériser les résines : densité,
solubilité, poudres, etc, pour préciser l'origine
botanique.
Les
billes noires
(minuscules comme de la poudre), ci-dessous, testées
au laboratoire sont faites de résines...
Elles sont altérées, sombres
et opaques... Mais, TOUT LE RESTE ???

Ci-dessus,
les matières testées par pyrolyse au laboratoires
sont des résines...
MAIS d'autres lots (de billes plus grandes et plus claires)
sont sans
doute minérales... Et, que sont ici ces amas blancs
ronds associés aux billes de résine ?
Monsieur, après ces examens, vous devriez avoir une idée
plus précise de ces billes de résine.
Qu'en pensez-vous ?
Cordialement, Eric G.

Plus ou moins opaques selon les préparations, l'âge
des matières et les mélanges
effectués, les billes de résines végétales
sont des "trésors" que certains cachent
dans le sol ou les grottes à l'abri des indiscrets et
de l'altération atmosphérique.
Réponses
à Monsieur Limam Chohdi et Mili-Jojobal :
Bonjour Monsieur,
Ce dossier des billes trouvées (plusieurs fois, en lots
différents) en pleine nature rappelle celui des étranges
"myrtilles" de Mars, où les minéraux
sphériques, suspectés avoir été
formés en milieu liquides sur la planète rouge,
étaient finalement des minéraux de météorites.
Si les billes de cet autre lot sont
"dures" comme du verre et ne brûlent pas,
on peut partir vers l'hypothèse de minéraux d'impacts.
Mais, ici on dit beaucoup de choses (comme ce nom attribué
de mercure rouge) infondées... Il y a donc de quoi s'y
perdre...
Pour résumer : généralement les résines
anciennes deviennent noires et ont une patine mate, plus ou
moins rayée. Si les billes sont réellement translucides
et (très) dures elles peuvent
être en verre libyque...
Par contre, il y a aussi des sphères noires, opaques
et je suis surpris que vous m'affirmiez que ces billes apparemment
faites dans une 'sorte de métal'
ne brûlent pas et qu'elles font sonner votre détecteur
de métaux...
METAL et/ou VERRE et/ou RESINE, LA DIFFERENCE EST
TELLEMENT ENORME !!!
Sauf erreur (ou découvertes TRES étranges à
venir) les métaux translucides n'existent pas !
Je suis surpris que ce billes ne brûlent pas car j'ai
l'image du test réalisé par Mili-Jojobal... ci-dessous.

Et, je suis surpris que ce billes ne brûlent pas car j'ai
aussi et surtout sous les yeux le
rapport d'analyse chimique daté du 8 mars 2015 signé
par monsieur Bernard TAILLIEZ (du Centre Indépendant
d'Investigations et d'Expertises en Chimie Organique, ZAC Bousquets
-130 Rue Innovation / 19 Rue Création 83390 CUERS France),
adressé à Monsieur Saïd El Jamri, qui précise
l'expertise ces petites sphères en matériau inconnu
par pyrolyse (résultat chimique après combustion).
Le rapport dit ceci :
La nature non-minérale de votre
échantillon est confirmée par le fait qu'il se
décompose lorsque sa température est portée
à 764°C. Cet échantillon est donc constitué
d'un polymère organique, dont quarante-sept (47) produits
de décomposition thermique ont pu être identifiés.
Compte-tenu des produits de décomposition observés,
et de l'abondance particulière du styrène parmi
eux, (-Le styrène
est un composé organique aromatique de formule chimique
C8H8 obtenu majoritairement par la déshydrogénation
de l'éthylbenzène surchauffé.-),
il est vraisemblable que votre échantillon
est composé d'un ambre de classe III (polystyrenes).
Le rapport chimique de pyrolyse certifie la présence
de : Benzene, Fluorene, Thiophene, Naphthalene, Indene, Anthracene
et même et de Caffeine. Pour dire la chose autrement,
les billes chauffées produisent une "soupe"
d'hydrocarbures présents dans les goudrons...
La préparation aurait mêlé plusieurs produits,
de la résine et du café ??? Il y a de quoi
être déconcerté. De plus, une observation
attentive des billes (colorées, "teintées"?)
montrent que certaines sont translucides. Et, à vrai
dire, je ne connais aucun "mercure" translucide...
Le nom MERCURE donné à ce produit (rigoureusement
organique !) qui brûle donc
est plutôt déroutant...
Pourquoi appeler MERCURE des résines végétales
ou des billes de verres ?
Sinon, réponse à Mili-Jojobal : les
prospects qui souhaitent acheter ces "résines"
et/ou minéraux oolithiques (via le site Internet
Ambre.Jaune) peuvent écrire à eric.ambre.jaune@hotmail.fr
et, dans la mesure de ma disponibilité, je ferais le
transfert des demandes...
Monsieur, pouvez-vous demander des images des billes situées
encore dans les sédiments du sol pour comprendre leurs
formations ? Si vous arrivez à obtenir des photographies
rapprochées du sol, je peux vous aider pour présenter
vos matières à la vente. Maintenant si
la seule source d'exploraion des billes est un coffre aux trésors...,
l'exploration (sans les indices de terrain) est évidemment
plus difficile...
Cordialement, Eric G. ..
Et voici une belle version claire de ces étranges résines
"oolithiques"
présentées par Rachid Abdoullah (Agadir, Maroc).
Les billes sont
toujous associées à ces amas blancs non identifiés
qui ressemblent un peu à de la calcite...

Voici, ci-dessous,
un lot de 120 Kg de billes, lot
disponible à la vente proposé par Momo Nounou...

Réponse
à Momo Nounou : Le dossier des microbilles
va dans toutes les directions... Pour certains les petites billes
opaques (noires) sont ce que l'on appelle l'Or Noir d'Egypte.
Et, les billes translucides claires (jaunes pâle à
rouge) seraient ici des produits utilisés dans la prospection
de l'or (des billes qu'il faut alors mélanger au mercure
rouge pharaonique)... Désolé Monsieur, mais, vos
explications (pas très "claires", d'un point
de vue chimique) dépassent le cadre de mes connaissances
et compétences.
En quoi sont faites les billes ??? Sont-elles (encore)
recouvertes d'or ??? Je ne comprends pas (le processus)
dans vos explications. Les billes, selon
vous, seraient utilisées comme sphérules alluvionnaires
pour la prospection de l'or. Mais, elles sont lisses, sans la
moindre rayure de surface, c'est plutôt étrange
(contradictoire)... Comment des billes très légères
faites à base de "résine-plastiques"
peuvent-elles être utilisées dans la prospection
de l'or lorsque JUSTEMENT l'or est séparé des
roches encaissantes par les densités des objets les plus
élevées ??? Si les microbilles de mercure
s'amalgament aux paillettes d'or, les billes, ici translucides,
NE SONT PAS faites en mercure ou en quelconque métal !!!
Pourquoi - comment ces billes (transparentes) sont associées
à la prospection de l'or ??? Je ne comprends pas
la logique selon laquelle les billes claires sont (seraient)
associées au mercure rouge (pharaonique?) et/ou à
la prospection de l'or.
Cordialement, Eric G.

Voici, ci-dessous,
un lot trouvé en Tunisie dans une grotte par Billi-Bil...
PLUSIEURS LOTS de plusieurs
matières différentes. Les billes noires
opaques sont des résines (testées et certifiées
au laboratoires) mais les autres (translucides, dans plusieurs
couleurs) pourraient être en plastiques et/ou en verre...
Et, au final les
billes "oolithiques"
au Maghreb pourraient aussi être (autre hypothèse)
des formations "naturelles".
Dans le dossier, il y a des lots de
résines "oolithiques" et sans doute aussi,
des billes anthropiques (= faites par l'homme)...
Examinées en lots (comparés deux à deux,
originaires de prospections différentes) on remarque
que les billes "oolithiques" sont toutes calibrées
entre elles (en taille plutôt identique par lot). Les
billes sont singulièrement petites à minuscules,
sans aucune marque d'abrasion des surfaces (au moins pour celles
qui sont claires). Un tel ordre, un tel agencement, -difficile
à fabriquer manuellement surtout avec une telle précision-,
n'est pas le travail mécanique d'un polissage manuel
ou d'une quelconque machine qui nécessiterait surtout
un temps de travail assez considérable pour produire
de tels volumes. La résine claire, ici, environ 100 Kg,
en sphères minuscules, apparait sous cet état
naturellement. Les sphères millimétriques sont
des formations qui apparaissent in-natura (voir-ci dessous)
dans les environnements où le milieu liquide disparaît
par évaporation. Des argiles, des minéraux variés
peuvent "cristalliser", "précipiter"
et devenir des conglomérats sphériques par évaporation
du liquide contenu dans des cuvettes peu profondes. Ici tout
se passe comme si des résines, suintant d'un tissu végétal
homogène racinaire, avaient été entraînées
dans des boues (cuites au soleil). La boue érodée,
devenue une poudre (de calcite?) libère les billes de
résine. Nées sous les mêmes conditions particulières
locales, elles sont donc plus ou moins calibrées par
lot (dans la même couleur). Les billes sont récoltées
par tamisage du substrat poudreux. Monsieur Abdoullah Rachid
nous précise que les sphères de résines
(le lot présenté ci-dessus, situées ici
à 4 mètre de fond) sont mêlées à
des particules blanches et qu'en atteignant la strate contenant
les dépôts, la résine "tombe",
"roule" comme le ferait un liquide... La résine
qui n'est pas fossilisée (simplement indurée)
brûle en libérant une odeur difficilement reconnaissable...

Des
"résines" naturelles(?) "oolithiques"
de Classe III
(= polystyrènes naturels, d'unités de styrène),
pour
les matières noires, mais ici les billes de cet
autre lot sont peut-être des verres libyques..
Billes
de verres
(translucides et claires) associées à
des minéraux CONTRE
résines opaques devenues
plutôt sombres... Les lots présentés sont
sans
soute de plusieurs natures différentes...

Si les billes de "résines" sont bien un matériau
géologique, il faudrait voir si les couches
(fossilifères) contenant les oléorésines
sont constituées par des formations qui offrent tous
les aspects d'un dépôt sédimentaire végétal
(depuis les sables meubles, jusqu'aux grès plus durs
à ciment calcaire, avec des lits à calcites blanc
sale à bigarrés intercalés). Les lits durs
intercalés, sont souvent constitués par des formations
à stratification oblique, qui apparaissent par effleurement
quand ils sont soumis à l'érosion superficielle,
comme des blocs "feuilletés", qui se détachent
obliquement les uns des autres (surtout sur des terrains pentus
là où existent des grottes). Ces formations sédimentaires
apparaissent parfois à la base de quelques falaises qui
laissent de nombreux promontoires avancés, découpés
par l'érosion... Des images du panorama géologiques
sont indispensables pour raconter la genèse des billes...
Eric G.
Correspondance et précisions
de Monsieur André Holbecq.
Si on suspecte la calcite (pour les amas blancs) deux tests
faciles à faire. Premier test : observer les cassures
de ces calcites, elles doivent être des rhomboèdres
obligatoirement. Deuxième test : un morceau plongé
dans du vinaigre ou mieux, de l'acide chlorhydrique, doit donner
une effervescence en donnant du gaz carbonique. Si la réponse
est négative, on peut fouiller une autre piste. L'ambre
n'étant pas un minéral mais un corps organique
fossile, il serait possible qu'il s'y forma de la wheewelite
(lire Ioulia Hofer) un oxalate de calcium que l'on trouve associé
au lignite notamment, donc à une matière organique.
La whewellite se dépose à partir de solutions
hydrothermales de basse température qui sont venues en
contact avec des terrains carbonatés et ont libéré
du méthane, comme les schistes, le lignite, etc. Dans
le cas de l'hypothèse de la whewellite, la cassure n'est
pas rhomboèdrique, mais elle est conchoïdale, de
plus, il n'y a pas d'effervescence à l'acide. Dis-moi
le résultat des tests. Si les billes de certains lots
ne brûlent pas, ce n'est évidemment pas des résines.
La foudre sur du sable ou des cendres volcaniques noires peut
donner des billes de verre. J'en ai, provenant de l'Etna. Ici
les lots annoncés (40 à 100 Kg) sont quand même
importants. Et, selon moi des lots peuvent bien être des
"ambres" de classe III, mais, d'autres sont sans doute
faits de verres. Les billes (de type grenaille) en lots si importants
rappellent un peu certaines matières que l'on met parfois
dans des filtres (pour purifier l'eau)... Au visuel, comme cela,
la matière pourrait me faire penser à de la zéolithe
artificielle.
Bien évidemment je suppose (à ce stade) sans avoir
tenu aucun échantillon et sans avoir pratiqué
le moindre test...
Sinon, je ne vois rien d'autre...
André Holbecq.
Bonsoir Eric. Jai la réponse
du lapidaire qui me dit que cela pourrait être un
produit de sablage ou une matière pour de la décoration.
Et il n'a fait aucun test en laboratoire donc son argument n'est
pas très sérieux. D'un autre côté
j'ai eu le laboratoire chimie qui a jeté un coup d'il
par infrarouge. Et il ma dit que ce n'est pas du mercure ni
un métal... par contre que c'est organique (c'est un
régénérateur).... Il na pas voulut en dire
plus et na pas approfondi la recherche. Excepté de faire
cela avec un devis et payer... Et, d'ailleurs, voici la proposition
de prix pour les analyses sur les échantillons fournis.
DEVIS ANALYSES CHIMIQUES DES BILLES :
Sur l'échantillon de grains rouges et sur l'échantillon
de grains noirs, Dosage de 33 éléments par ICP/AES
(méthode interne) : 419 € x 2 = 838 € et Identification
matière par IRTF (méthode interne) 271€ x
2 = 542 € soit un total Total de 1380 €.
(Délai : 10 jours ouvrés, prestation payable d'avance).
Devis réalisé par Michel DELAUP. Responsable technique
adjoint. Laboratoire de Chimie.
LABORATOIRES POURQUERY. 2 Espace Henry Vallée, CS 67251,
69354 LYON.
Cordialement, Mili-Jojobal.
---> Le lapidaire n'a fait qu'une observation visuelle SANS
AUCUN TEST et n'explique rien de la forme... Pourquoi le lapidaire
n'a pas commenté les cristaux ??? Et, le laboratoire
certifie que ce n'est pas du mercure ou un métal !!!
C'est PLUTOT EVIDENT CAR les métaux translucides n'existent
pas !!!! Et, tout cela pour ne pas parler des cristaux
blancs et ne pas savoir ce qu'ils sont ?! Je vous rappelle
que les cristaux blancs puisqu'ils sont associés aux
billes peuvent sans doute permettre d'expliquer la forme des
billes... DONC celui qui raconte les billes sans étudier
les cristaux blancs passe à côté de l'expertise...
Le laboratoire de chimie ANALITIKA de CUERS (le 8 mars 2015,
rapport signé par monsieur Bernard TAILLIEZ) a déjà
certifié que les billes sont organiques, faites à
base de résine... Et, le terme ici de "régénérateur"
ne veut pas dire grange chose! Des billes régénératrices
de quoi et surtout pour qui ??? Votre laboratoire aurait-il
dans l'idée de dire que les billes sont une sorte d'engrais
biologique alors composé d'un mélange de résidus
de végétaux et de produits de décompositions
plus ou moins élaborés ??? Après les
produits de sablages ou les produits de décorations évoqués
par le lapidaire, les hypothèses agricoles iraient-elles
vers les engrais ??? On dirait des explorations, faites
au hasard, vont dans toutes les directions sans aucune logique...
Le premier laboratoire ANALITIKA de CUERS N'EXPLIQUE PAS LA
FORME DES BILLES faites à base de résine. Voyons
si votre laboratoire racontera la forme si particulière,
(j'en doute)...
---> J'ai écouté le compte rendu oral du 28/04/2017
du technicien... Son analyse par graphe IR (Infra-Rouge) permet
en pratique de questionner l'affinité botanique des résines
végétales testées. Si les billes sont évidemment
faites de résines (végétales), une lecture
du graphe IR donnera la concordance la plus proche connue. Et,
ici le technicien sous entend que la matière serait assez
proche de certaines substances végétales utilisées
pour purifier l'eau (= les "résines d'eau").
Les produits végétaux comme le vétiver
sont parfois utilisés sous formes de poudre pour leurs
capacités épuratrices dans le traitement des eaux
usées. La poudre de vétiver mise dans l'eau précipite
et emprisonne les polluants en suspension et ceux qui flottent
dans un bio-film devenu dense qui coule et on peut alors boire
l'eau "pure" de surface (après traitement au
vétiver). Des produits diverses sont appelés par
le technicien des "régénérateurs"
d'eau...
Des matières -végétales, naturelles ou
non-, utilisées comme filtres mécaniques, peuvent
être employées dans des captages pour nettoyer
(purifier) l'eau. Les billes sont souvent utilisées comme
lit mécanique de filtrage. Mais, cela ne dit pas en quoi
elles sont faites... Il est peu probable que les billes ici
translucides soient des résines naturelles réactives
à l'eau comme l'est le vétiver (mais, ceci-dit,
les billes
pourraient être utilisées comme filtre pour
purifier l'eau, de l'azote par exemple). Le plus simple pour
tester l'hypothèse d'une réactivité à
l'eau consiste à mettre quelques billes dans un verre
d'eau pour regarder la réponse éventuelle... Selon
moi, il ne devrait rien se passer.
Les billes (qui n'ont rien du vétiver) doivent
être inertes dans l'eau....
Maintenant le technicien de laboratoire pour expertiser d'avantage
les billes (d'origines plutôt humaines selon lui) vous
propose une étude par dissolution chimique et une exploration
ICP pour "Inductively Coupled Plasma". De telles
analyses permettront selon lui d'en savoir d'avantage... C'est
évidemment au technicien de laboratoire d'expliquer pourquoi
il préfère une ICP à un autre examen...
Cordialement, Eric G.
Les questions importantes sont :
1 - pourquoi les billes si petites sont toutes calibrées
par lot, du simple au triple ? Un processus naturel (=
géologique) devrait normalement donner un éventail
plus large de volumes et un processus rigoureusement mécanique
(= fabrication humaine) devrait produire des billes TOUTES identiques....
2 - pourquoi des billes ont parfois ces lignes blanches sur
leur pourtour ?
3 - puisque les billes semblent faites de résine, peut-on
vérifier la fluorescence pour questionner la possible
fossilisation ?
4 - pourquoi les surfaces des billes sont-elles si lisses sans
aucune rayure d'abrasion par les roches alentours ? C'est
assez inhabituel pour un produit "géologique".
5 - le produit des billes est-il géologique (= fait par
la nature) ou anthropique (produit fabriqué par l'homme) ?
6 - pourquoi des billes sont claires lorsque d'autres sont noires
très opaques ? Sont-elles faites d'ailleurs de la
même "résine" ???
7 - que sont ces cristaux blanc associés aux billes et
pourquoi sont-ils synchrones aux billes ?
Ressemblant à des ufs de poissons (caviar), identifié
par un lapidaire comme un possible produit de sablage, et, ayant
l'apparence d'une grenaille, le matériau des résines
"oolithiques" reste plutôt obscur...
Eric G.
Une hypothèse :
Un filtre biologique en billes de "plastiques" pour
les eaux de captage...
La substance des billes toutes
calibrées, si minuscules, ressemble à de la grenaille
plastique utilisée dans l'industrie. Parfois pour le
sablage à sec des pièces usinées (carrosserie
de voiture par exemple)... Au cours des mes réflexions,
j'ai eu cette idée... La ressemblance est étonnante...
Et, les découvreurs racontent que les lots ramassés
de cette grenaille "plastique" est très localisée,
parfois dans des failles et des cavités du sol. Se pourrait-il
alors (c'est une hypothèse d'école) que ces bielles
soient un dispositif de filtrage, pour nettoyer les eaux de
captages ? Le dispositif des billes (plastiques, céramiques,
résines) pourrait-il être un filtre biologique
dont l'idée serait de servir de support aux bactéries
pour le cycle de l'azote ? Les billes si petites offrent une
augmentation des surfaces d'échanges pour permettre l'oxydation
des diverses pollutions organiques de l'eau, (pollutions invisibles
à l'il nu). Ces billes, pour celles qui sont translucides
pour certains lots, ne pourraient-elles pas être des sortes
de filtres dans des hafirs (réservoirs creusés
dans le sol et recueillant les eaux de pluies ? L'hypothèse
est à vérifier...
Et déjà la suite...
Certains correspondants, (je ne sais pas si c'est fait de façon
volontaire) s'invitent dans le dossier des billes d'ambre avec
des lots bizarres, pour ne pas dire autre choses... Bref...
Plusieurs lots différents ont été testés
en laboratoires... Et, le moins que l'on puisse dire, c'est
que les données obtenues sont hétéroclites...
Des analyses chimiques par pyrolyse sur des microsphères
indiquent que des matières sont d'origine assez industrielle...
Les comptes rendus donnent la liste de nombreux hydrocarbures
aromatiques (essentiellement obtenus par le raffinage du pétrole)...
des billes, par exemple, contiennent du Naphtalène, (ou
naphtaline ou camphre de goudron) qui est un hydrocarbure aromatique
polycyclique utilisé dans les agents plastifiants, les
teintures, les insecticides et les répulsifs... Ces mêmes
billes contiennent de la caféine... Heu... Nous sommes
donc sur un terrain d'expertise assez étrange... Pour
certains lots, les billes sont des résines "plastiques"
assez industrielles teintées de répulsifs... Cela
fait alors penser à un dispositif de lutte contre des
nuisibles... Certains lots ressemblent à des dispositifs
pour filtrer l'eau dans des puits...
|
Certains lots sont
géologiques. Et pour ces lots
donnons une explication possible
pour la formation des billes...
Les
billes, si elles sont bien élaborées sur la base
des zéolites, pourraient bien avoir été formées
par altération hydrique ou hydrothermale d'autres silicates
(feldspaths et feldspathoïdes) à basse température
et sous faible pression. Elles peuvent alors effectivement, comme
le disent plusieurs prospecteurs sur le terrain qui recherchaient
des sources, apparaître dans les vacuoles disséminées
de certaines roches (éventuellement volcaniques ou volcano-sédimentaires).
Ceci étant, il faut compter avec la diagenèse, c'est-à-dire
l'ensemble des mécanismes de transformation des sédiments
meubles en roches indurées. Les matières meubles
déposées dans des bassins et en milieux lagunaires,
peuvent évoluer en sédiments solides qui recouvrent
les planchers inférieurs de matières plus anciennes.
Puis, avec l'eau météorique, la mise en solution
de certains éléments par la percolation peut entraîner
des recristallisations... Il peut dans le même temps apparaître
un métamorphisme où les matières, sous quelques
réactions chimiques, subissent des déstabilisations...
Pendant ce temps, l'altération hydrothermale peut amener
des imprégnations métalliques (lorsque les eaux
de ruissellement traversent les gangues de certains filons métallifères).
Tout cela pour dire que les billes (d'origine naturelle) peuvent
avoir, d'un lot à l'autre, des aspects différents,
(la texture en surface varie)... Cependant, les petites billes
devraient apparaître constamment concentrées dans
des cavités, dans des fissures de retrait (surtout volcaniques).
Les zéolites cristallisent sur les parois de ces cavités,
souvent de façon centripète, à partir des
fluides (liquides et gaz) qui percolent les roches après
leur consolidation. Les microsphères sont élaborées
à partir de ces fluides qui sont en effet enrichis en éléments
lessivés provenant essentiellement des feldspaths. La nature
des billes dépendra bien sûr des éléments
lessivés en amont et dépendra également de
la composition des fluides tardi et post-formés dans les
fissures qui conduisent aux cavités.
|
Vers
l'étude (inextricable) du Mercure Rouge des Pharaons...
Pour ceux qui mettent leurs neurones au service du jugement raisonnable,
le terme mercure rouge est le nom donné au composé
chimique de formule : HgO. Mais, ceci dit la science des hommes
à ses dérives ésotériques que le bons
sens ignore... Les marocains (mais ils ne sont pas les seuls)
inventent beaucoup de chose pour faire le buzz et également
de l'argent à tous les étages... Ainsi existe désormais
une matière qui fait forte audience. Depuis peu une matière
très médiatique porte le nom de "Mercure
Rouge des Pharaons"...
La dénomination "Mercure rouge pharaonique"
est une fanfaronnade, un concept assez idiot, une invention montée
de toute pièce... C'est une création sans réalité...
Le nom, infondé, est inventé sans rapport à
une quelconque matière qui n'existe pas... Puis (pour faire
de l'argent et de l'audience) on regarde ce qui pourrait correspondre
plus ou moins... Et le dossier part alors dans toutes les directions...
A l'occasion des échantillons sont testés ici et
là et montrent que de temps à autre il y a quelques
composés dérivés du mercure. Plusieurs lots
ont été saisis et analysés révélant
à d'autres occasions des composés divers comme de
l'iode et de l'antimoine sans valeur... Et, le dossier est loin
d'être terminé... Des journalistes évoquent
la guerre atomique, l'énergie libre, l'immortalité...
Le canular devient viral. En parlant de mercure, puis de
la couleur rouge, par association d'idée, on pense à
l'iodure de mercure, l'oxyde de mercure et au sulfure de mercure.
Ces matières sont déjà utilisées dans
des rituels funéraires, des quêtes spirituelles de
"longue vie" et des recherches alchimiques (ésotériques)
avec des usages litho thérapeutiques...
Bon, on pourrait discuter ensuite longtemps sur le cinabre et
les pigments rouge (naturels ou de synthèse), qui attention
ne doivent pas être chauffés car les vapeurs sont
toxiques...
BREF, tout ceci est orchestré dans un grand désordre
général (de canular commercial qui fonctionne avec
les crédulités des ignares)... Et, répétons
le, le nom "mercure rouge" (qu'il soit des pharaons
ou des fraudeurs) est une pure invention de l'esprit... Cette
introduction faite, dans ce dossier, plusieurs marocains nous
rapportent des billes minuscules (qui sont tout autre chose qu'un
mercure), qui peuvent, à la limite, être examinées
car présentées sous une forme minérale peu
commune... La matière oolithique est comme une semoule
en grains minuscules. Donc, donner un nom idiot à une matière
imaginaire est selon moi une chose assez imbécile... Maintenant
expertiser des billes d'un aspect plutôt minéral,
des billes, bien réelles, posées sur la table c'est
tout autre chose, et cela tien de l'expertise logique et implacable....
Bien évidemment, ces billes n'ont aucun rapport avec un
quelconque mercure rouge (pharaonique ou égyptien)... Ce
qu'il faut bien comprendre, c'est que le nom "mercure rouge
des pharaons" est une invention, un canular. Ce nom est appliqué
à des dizaines de choses très différentes
(que l'on dit avoir de la valeur)... Ici, les billes sont un matériau
oolithique...
Mettons de côté les billes (100% plastiques imprégnées
de café apportées par des joueurs, qui veulent sans
doute nous tester) pour étudier, cette fois-ci ce lot qui
semble être minéral...
On ne sait rien de l'origine soit anthropique soit géologique
du matériau qui apparait sous forme de poudre oolithe sombre...
Le matériau est-il naturel (trouvé sous cette forme
dans la nature) ou anthropique, c'est à dire fabriqué
par l'homme...
Que faut-il faire, et mettre en uvre pour étudier
des échantillons de cette poudre sombre?
1) Minéraux ferrugineux oolithiques.
Les petites billes pourraient être une concrétion
géologique de structures minérales sphériques
régulières (ooïde), constituées, lors
d'un processus particulier de sédimentation, peut-être
hydrothermal. Si l'on suppose une minéralisation hydrothermale
géologique, (par précipitation) supposée
au Maroc, on ne sait rien du site de formation originel. Aucune
localisation même approximative n'est donnée... Cela
limite d'autant l'étude. Les strates géologiques
de formations sont inconnues... On ne sait pas si les billes on
été ramassées, comme cela, ni mêmes
filtrées ou nettoyées... Pour ce lot, la couleur
sombre du matériau fait penser à une imprégnation
par le fer, (oolithes ferrugineuses). Le matériau pourrait
un minerai oolithique, associé à la goethite (variété
d'oxyhydroxyde de fer), un minéral apprécié
en lithothérapie car touchant aux propriétés
de la fluidité du sang. Pas de fluorescence en UV, soluble
dans HCl, translucide à opaque... Les sphères (peut-être
sur un cortex de silice) apparaissent en lots importants (jusqu'à
120 Kg). L'hypothèse la plus vraisemblable serait une origine
liée à l'altération d'une strate continentale
mobilisant un stock ferrifère abondant. Et les billes auraient
été concentrées dans des failles par (lessivage
et altération de cendres et laves volcaniques). Le changement
d'apparence des oolithes (selon plusieurs lots présentés)
pourrait correspondre à une variation sur un cortex de
silicate, qui donne cette évolution des couleurs dans un
aspect translucide à opaque. Les dépôts oolithiques
(ferrugineux) sont connus au Maroc. Ils s'intercalent dans la
sédimentation de vastes régions, que ce soit en
Meseta occidentale (ce plateau entouré de massifs montagneux)
ou dans l'Anti-Atlas (cette chaîne de montagnes au sud-ouest
du Maroc sur près de 600 km), pendant la même période
de l'Ordovicien moyen. (Destombes,1976 ; Michard, 1976). D'ailleurs
l'exploitation du minerai (de fer) oolithique débute en
1937, sous l'égide de la Société Marocaine
des Mines et Produits Chimiques (SMMPC). En 1952, après
l'interruption due à la guerre, l'exploitation qui initialement
se faisait à ciel ouvert commence en 1957 en travaux souterrains
par chambres et piliers. Cependant, les problèmes de gestion
(faible mécanisation, personnel ouvrier nombreux
),
la chute des cours et la concurrence d'autres gisements à
minerai moins siliceux et a accès plus facile ont contribué
a la fermeture des mines en 1963. L'expertise du minerai devrait
trouver une exégèse dans les documents miniers marocains
des années 1950. A lire : Destombes J. (1959) : Les minerais
de fer oolithiques : idées actuelles sur leur structure
et leur genèse. Mines et Geol., Rabat, n°6, 43-52.
A lire : Zahidi KH. (1994) : Etude sédimentologique des
minerais de fer oolithique ordoviciens de la Meseta marocaine.
These Doct. Spec. Hydrogeologie, geothermie, Univ. Sfax - ENSI
de Sfax, Tunisie, 237 p., 146 fig., 22 tabl.
2) Minéraux hydrothermaux - Zéolite.
Pour expertiser les billes, il faut étudier les minéraux
hydrothermaux, ceux qui apparaissent parfois en sphères...
L'hypothèse des zéolithes.
-Rédaction en cours-
---- Etudes des billes ----
--- Inclusions présente ou pas ?
La température de cristallisation des minéraux hydrothermaux
varie dans la nature sur une plage de 0 à 400°c...
Et l'examen des inclusions liquides éventuellement présentes
dans les billes donneront des indications concernant la formation.
--- Densité ? Coule dans l'eau salée ?
--- Dureté
? Raye t-il le verre ?
--- L'éclat
est parfois lisse (reflet de surface identique à des billes
de verre)
--- Eclat
parfois patiné comme "métallisé"
recouvert d'osmium natif.
--- Certaines
billes ont des déformations (comme des coulures).
--- Certaines
billes ont des traces périphériques blanches.
--- Les billes
peuvent être d'un rapport de 1 à 3 pour la taille.
--- Certaines
sont translucides, d'autres opaques.
--- Les billes
sont associées à des éclats blancs (minéraux)...
--- Certaines
billes sont cassées (comme écrasées) et les
parties restent associées.
--- Les patines
d'usure apparaissent en courbes.
--- Quelles
est la réponse à la chaleur (fondre avec si oui
avec quelle odeur).
--- Quel son
produit la bille sur une plaque de verre.
--- Odeur,
gout éventuel ???
--- La matière
a-t-elle été récupérée par
filtrage humain ?
--- La matière
est-elle le résultat d'un processus hydrothermal naturel
---TEST----
Pyrolyse pour
avoir la composition.
Datation.
Le choix d'une méthode de datation d'un échantillon
(souhaitée la meilleure possible et la plus précise)
dépend évidemment de la nature des matériaux...
14C : datation
par le Carbone 14
Pour une matière
supposée carbonée qui aurait été vivante,
on pense immédiatement à la datation au Carbone
14. Mais les billes ici pouvant être des mélanges
anthropiques avec une fraction de plastiques et d'hydrocarbures
aromatiques issus du raffinage des pétroles, la datation
au C14 va-t-elle seulement donner l'âge géologique
des produits géologiques issus des pétroles (le
kérogène) ou la date de mise en circulation des
plastiques? Si les billes sont un mélange anthropique,
comment préméditer les datations?
Supposer la nature de quelques mélanges théoriques,
prendre l'inconnu comme base de travail, n'est pas la meilleure
façon de dater les billes.
U/Th : datation par le couple Uranium/Thorium
T.L. : datation par Thermoluminescence
K/Ar : datation par le couple Potassium/ Argon
Les minéraux les mieux adaptés à cette méthode
sont la biotite, la muscovite et les feldspaths. La datation par
le potassium-argon permet de dater les minéraux des roches
métamorphiques et des roches volcaniques.
Les billes étant supposées être en rapport
avec une activité hydrothermale associée à
des restes d'origine volcanique...
Rb/Sr : datation par le couple Rubidium/Strontium
U/Pb : datation par le couple Uranium/Plomb
Test UV
Rayon X (opacité
aux métaux).
Une photographie
en MEB (Microscopie Electronique à Balayage) renseignera
sur la patine de surface et donc la composition (organique ou
minérale).
L'image MEB donnera l'allure morphologique des minéraux
dont le facies cristallin est caractéristique.
Gerbes, plaquettes, aiguilles, dendrites, etc., la forme des minéraux
donne de précieux renseignements.
La fluorescence
X, est une technique rapide et peu couteuse.
Un faisceau de rayon X irradie l'échantillon, lequel émet
lui-même des rayons x secondaire de fluorescence où
les longueurs d'ondes reconnues caractérisent les constituants
de l'échantillon testé.
La diffraction
X.
La méthode la plus utilisée consiste à mesurer
la distance des plans réticulaires des minéraux
(les plans qui passent par des nuds);
---Rédaction en cours---
|
Un
bijou cassé et retaillé.
Bonjour Eric. Je me permets de vous recontacter une nouvelle
fois faisant appel à vos connaissances. Il s'agit cette
fois d'une pierre d'ambre me paraissant très bizarre.
Une cliente avait un pendentif "goutte" qu'on lui
a offert il y a plusieurs années. Elle ne sait pas où
il a été acheté. La pierre s'est cassée
au niveau du support de la bélière. En fait deux
petites brisures de couleur très différentes se
sont désolidarisées de la pierre. Ne voyant que
la solution de retailler un peu la pierre à cet endroit
et refixer le support de bélière, je lui ai proposé
de faire le travail. D'amblée, la pierre a un toucher
bizarre, trop brillante aussi. L'attaque à la lime très
fine est difficile. Il fallait vraiment insister pour attaquer
la pierre au point que je pensais à un vernis. Par contre,
une fois attaquée la poussière de polissage est
très fine, blanche, jaunâtre et sent bien l'ambre.
J'ai donc taillé l'endroit cassé et repoli sans
arriver à lui redonner à cet endroit l'aspect
"trop" brillant. Le test à la lampe UV est
très bizarre aussi. L'endroit retaillé a une bonne
fluorescence tandis que le reste de la pierre ne fluoresce guère.
Est-ce que je peux avoir raison en pensant qu'il s'agit d'une
pierre composée de morceaux d'ambre, reconstituée
et vernie. SI oui, de quel genre de vernis il peut s'agir ?
Je vous joins une photo prise sous la lampe U.V.
Merci d'avance. Bien cordialement. Michèle Laurent.
----
Réponse :
Bonjour, c'est simple. L'échantillon est un "ambroïde".
Rien de bien rare... Ces matières sont tout simplement
des déchets de taille mélangés à
des Bakélites. Le mélange (souvent initié
avec de la poudre d'ambre et/ou des petits éclats) est
compressé en autoclave. Les formations circulaires lenticulaires
sont caractéristiques et permettent de reconnaître
la poudre ou le chois des petits déchets. Très
logiquement, les tests optiques, chimiques et autres, le test
de l'odeur, le test à l'aiguille etc., dépendent
rigoureusement et précisément de l'endroit testé.
Les ambroïdes (comme mélanges) ont des réponses
variables selon la concentration des composés et ont
alors des réponses particulières selon la température
propre à laquelle ils ont été réalisés.
Un ambroïde cassé laisse apparaître l'ambre
profond qui répond davantage en UV. Les surfaces usées
par les frottements des vêtements répondent moins,
c'est évident. La caractéristique utile des ambroïdes
est la solidité générale qui, malheureusement,
varie lorsque l'on arrive sur une partie plus riche en ambre
(car plus tendre). C'est pour cette spécificité
d'une dureté variable selon la profondeur de l'échantillon
que l'ambroïde n'est généralement pas facettés
mais d'avantage travaillé en courbes douces. Les déchets
de travaux des ambroïdes peuvent évidemment être
recompactés en autoclave... Et, on s'éloigne encore,
un peu plus de l'ambre brut (natif)...
Cordialement, Eric G.
|
Pierre
de résine trouvée sur la plage...
Bonjour Monsieur Geirnaert. Pourriez-vous me donner quelques
renseignements sur ma découverte ? Je viens de trouver
plusieurs pièces dont celle ci, la plus grande, qui ressemblent
à de l'ambre sur une plage xxx au lieu-dit xxx suite
aux fortes marées du 22/02/2015. La pièce répond
correctement aux principales observations que vous donnez sous
forme de tests sur votre site Internet. La plus grosse pièce
pèse 1,4 kg, pour 19 x 16 x 9 cm. Le test UV répond
faiblement. Des petits morceaux détachés pour
faire l'expérience de la flamme confirment que la matière
brûle (apparemment sans coulure). L'odeur est forte voire
âcre, comme une odeur de térébenthine...
C'est assez étrange. La partie consumée réagit
ensuite de manière plus flagrante en UV. On aperçoit
également l'empreinte et la trace du fil de fer chauffé
à la bougie pour tester la résistance. Il semble
y avoir des inclusions profondes (sombres), mais la matière
n'étant pas assez lisse et propre, il m'est impossible
de les décrypter.... Concernant le test de solubilité,
j'ai essayé l'acétone qui n'engendre aucune altération
des surfaces. Pourriez-vous Monsieur me donner votre avis ?
Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer
mes sincères salutations.
Pierre Soleant.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur.
Premier point, examiné attentivement en petits éclats
votre objet a surtout la couleur champagne du copal (couleur
plus claire que l'ambre), la gemme est également limpide
en profondeur ce qui ne corresponds pas forcément aux
échantillons locaux opaques, parfois sombres, retrouvés
sur le littoral xxx et xxx et également dans de plusieurs
régions françaises...
Second point, l'objet est couvert de quelques tubes blanc crayeux
(voir au niveau de la flèche) nés aux vers
marins (Spirobranchus triquete) qui sont des espèces
pionnières qui colonisent les supports fixes. L'objet
"résine limpide claire" aura séjourné
quelques jours dans la mer (pas très longtemps)... L'échantillon
pourrait avoir été arraché de son dépôt
(mais alors lequel ?) il y a quelque temps. Sur vos photographies
jointes, impossible de lire le détail précis des
surfaces pour analyser l'érosion faite par le sable et
déduire la dureté, (les grains de sable créent
des rayures). Ces rayures, lorsque l'on peut les apprécier,
permettent d'estimer la dureté spécifique de la
matière pour discuter l'éventuelle fossilisation.
Et, justement, pour discuter la fossilisation, vos photographie
en UV sont faites avec une lumière du jour assez malheureuse
(trop présente) et je n'arrive pas à voir si la
réponse est exclusivement liée à la surface
(et corresponds alors aux seules imprégnations marines)
ou suit les coulures internes dans la profondeur, ce qui renseigne
alors sur le processus de polymérisation.
Surtout pour les matières ramassées sur le
littoral, le test UV doit se faire sur des échantillons
nettoyés à l'eau claire. Certaines matières
hétéroclites qui
ne sont pas vraiment du succin, peuvent avoir une réponse
parfois positive de fluorescence apportée par l'environnement
marin. L'expertise de pièces (supposées être
des ambres fossiles) doit évidemment se faire avec un
nettoyage préalable des échantillons à
l'eau claire pour éviter les interférences malheureuses...
Sinon, la solubilité précisément à
l'acétone est assez problématique et comme je
le dis dans mon ouvrage : Ambre
Miel de Fortune et Mémoire de Vie (page 33) la réponse
à ce solvant spécifique peut varier du tout au
tout pour des sécrétions limpides claires comme
celles de Pont-Sainte Maxence par exemple (page 97).
Selon moi (si votre résine est fossile) elle pourrait
-être originaire du Thanétien. Mais à côté
de cet avis visuel, (qui doit être confirmé) il
faut surtout vérifier la fossilisation. Et, l'hypothèse
d'une résine (éventuellement subfossile) tombée
d'une cargaison est toujours possible. Les résines malgaches,
asiatiques, indiennes sont souvent trouvées sur le littoral
français. En provenance d'Indonésie, il n'est
pas "rare" de trouver des résines Damar Batu.
Parfois c'est la résine sandaraque du Maroc, la gomme
arabique, le copal jaune de Manille, l'hualtaco du Pérou,
le benjoin du Siam, de Sumatra, etc. Autre point, c'est quand
même et surtout la taille importante de l'échantillon
qui suggère une origine plutôt lointaine, fruit
d'un transport maritime. Les pièces locales du site xxx
sont plutôt petites à minuscules (et opaques)...
Sinon, OUI, l'objet semble être une résine pour
5 critères différents. Mais, la masse me semble
être un peu élevée sans que j'aie d'explication,
à ce stade. Monsieur, pourriez-vous refaire des photographies
en UV (dans une pièce noire sans lumière du jour).
Pourriez-vous photographier un éclat maintenu horizontal
qui flambe encore après 15 secondes ?
Sinon, pour examiner, analyser les inclusions profondes sans
polir les échantillons, procédez comme
montré sur ce schéma. Ce principe qui consiste
à regarder au travers d'une lame de verre et d'un liquide
est très efficace.
Cordialement, Eric G.
Bonjour
Monsieur Geirnaert.
Je tenais tout d'abord à vous remercier pour la rapidité
et le détail de vos explications. Je vais essayer
de trouver le matériel adéquat pour mener à
bien les tests que vous me préconisez. Voici quelques
photos supplémentaires (j'espère plus nettes)
avec les moyens du bord... J'ai réalisé la combustion
en prenant l'image à 20 secondes. La flamme est importante,
régulière et ne crépite pas. Le produit
ne coule pas sous la flamme importante. Voilà le résultat.
On peut voir que le test de l'aiguille chauffée à
blanc ne laisse pour ainsi dire aucune trace. Quant à
la fluorescence, elle est nettement plus réactive sur
la partie consumée. Concernant la dureté, j'ai
procédé au ponçage de l'échantillon
avec du papier de verre très fin, et, effectivement,
une poudre très blanche en ressort. La matière
est donc dure. Concernant le goût, aucune saveur. La résine
est donc stable et dure... Encore merci pour votre précieuse
aide.
Cordialement, Pierre Soleant.
Bonjour
Monsieur.
Je prends note avec intérêt de vos nouvelles images.
Le fait que la fluorescence soit plus marquée après
la combustion démontre (et c'est intéressant)
que le principe qui fluoresce est extérieur à
l'édifice de résine. Ce n'est pas à proprement
parler le polymère de la résine fossile qui répond
ici (puisque la combustion à coupé les liaisons
du polymère). Ce qui répond c'est davantage le
produit imprégné dans le polymère (encore
présent dans la gemme) qui se concentre. DONC, c'est
un caractère lié à la fossilisation qui
a certainement "alourdi" la masse de la résine.
Pour rappel, la masse me semblait un peu élevée...
Autre, point, la combustion à 20 secondes est importante,
TRES forte, et caractérise vraiment les résines
du pôle copal. La flamme est bien plus grande que le
test fait sur un succin balte. La résine est donc
ici "PEU" fossilisée (polymérisation
faible). DONC, une nouvelle fois, c'est un indice qui tend à
dire que le processus de maturation a été modifié
"dérangé" pendant l'orogenèse.
Si, il y a "coulure", reliquat de coulure, mais c'est
assez imperceptible car l'ignition est forte. L'ambre balte
(le succin TRES polymérisé) brule lentement, faiblement
comme une bougie ou une allumette avec une flamme petite (3mm).
Ici l'ignition est FORTE, la flamme mesure 3cm. La couleur diaphane,
limpide de la gemme situe la résine résolument
vers le registre du copal. Selon la dureté, que je n'arrive
pas à apprécier (par vos images avec la poudre),
je pencherais vers une Dipterocarpaceae (résine
dammar). Justement, concernant la dureté, dernière
question : dans le reliquat de poudre où il reste
forcément de très petits éclats, arriveriez-vous
à écraser les minuscules restes avec votre ongle
contre une plaque de verre ? Si cela est difficile cela
renforce l'idée d'une résine Dipterocarpaceae
(résine dammar, = résine surtout solide). Et,
toutes ces expertises démontrent que la matière
n'est pas issue du littoral français mais correspond
alors à une matière transportée.
Monsieur, je reste attentif à vos observations (celle
des inclusions). Si vous arrivez à lire les traces internes
(qui attenante à un trou) devraient être, selon
moi, les traces fantômes de racines.
Cordialement,
Eric
G.
|
Ambre
à vendre...
Bonjour Monsieur, Je me permets de vous contacter car j'ai deux
échantillons d'ambres jaunes dont je souhaite me séparer.
Je cherche un acquéreur. Je ne sais vers qui me tourner.
Le premier échantillon (image de droite) pèse
16.5 grammes et le second 9 grammes et semble celui là
contenir un moustique en inclusion... Point sombre sur le haut
de l'image.
Je vous remercie par avance, bien cordialement.
Eric Plank.
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Réponse :
Bonjour Monsieur.
Le prix dépend (on moins par ce que l'on peut en voir
sur vos images) d'une observation en lumière UV (lumière
noire). Pouvez-vous vérifier la fluorescence ? C'est
cette observation qui peut caractériser (dans un premier
temps) la matière...
Cordialement, Eric G.
Je vous remercie pour votre réponse
rapide, voici des photos à la lumière noire. N'étant
pas spécialiste de lumière noire, je vous laisse
apprécier par vous même. Il me semble qu'ils sont
fluorescents...
Bien cordialement. Eric Plank.
Vos deux échantillons semblent être des résines
sub-fossiles originaires de Madagascar... C'est la variation
(très fine) de la couleur sur l'échantillon que
vous tenez entre les doigts (main gauche) échantillon
de gauche qui semble l'indiquer. Cette variation d'intensité
qui fait des "traces" des lignes fines est assez spécifique
pour identifier certains gisements... L'observation en lumière
UV démontre que les deux échantillons sont authentiques,
les matières n'ont pas été fondues,
compactées ni mélangées à autre
chose. Maintenant, il semble en effet qu'il existe une inclusion,
dans cet échantillon et, il faudrait l'observer (plus
précisément) pour affiner l'expertise... L'autre
résine (échantillon de droite) semble avoir enrobé
un débris végétal, une portion de bois,
(=zone sombre en profondeur)...
Bonsoir, Merci beaucoup Monsieur Geirnaert
pour votre réponse détaillée. Effectivement
le plus gros semble contenir quelque chose mais il est difficile
de vous dire quoi ! N'étant pas particulièrement
passionné par l'ambre, je cherche une personne que ces
échantillons pourraient intéresser afin de lui
céder. Auriez-vous une idée approximative de leurs
valeurs financière afin de pouvoir les négocier
à leur juste prix? Dans les ambres polis que je trouve
sur internet contenant des insectes, ceux -ci sont très
visibles par la transparence de la matière. Dans ces
deux échantillons, il semblerait que le plus gros contienne
un insecte, mais ils sont tous deux entourés d'une sorte
de mousse d'ambre ... Comment est-il possible d'observer ou
d'obtenir une transparence parfaite pour cette matière
afin d'observer ce qui s'y trouve ? Ma question concernant
la valeur peut vous sembler désagréable, je vous
prie de m'en excuser, mais mon intérêt pour ces
objets est plus financier que scientifique.
Très cordialement, Eric Plank.
La "mousse" qui entoure l'inclusion malgache est sans
doute la trace naturelle de dégazage (ou des fractures
de "mouvements-écrasements") autour de l'inclusion.
Pour la limpidité, il faut évidemment nettoyer
l'échantillon... Le procédé le plus simple
est d'utiliser du dentifrice et de l'eau claire... Sinon, votre
échantillon n'a
pas grande valeur... J'en propose à 0,5 € pièce.
Disons que vous pouvez vendre votre échantillon 1 à
5 € selon la rareté de l'inclusion. Et le prix correspondra
alors à ce
que je propose pour des ambres baltes contenant des insectes.
Soyez critique pour les prix affichés sur Internet.
C'est l'anarchie du désordre "organisé" !
Cordialement, Eric G.
Je vous remercie infiniment pour
toutes les informations détaillées et du temps
que vous avez pris pour me répondre.
Veuillez recevoir, monsieur Geirnaert, l'assurance de mes meilleurs
sentiments.
Eric Plank.
|
Ambre
Corse...
J'ai trouvé votre adresse sur internet et j'espère
que vous pourrez m'apporter des réponses. Car je me suis
fait avoir plusieurs fois. J'ai un gros morceau d'ambre
jaune que ma mère m'a donné qui provient des hautes
montagnes corses quand mon oncle était berger, il y a
longtemps... Comment peut-on faire pour l'estimer et le vendre ?
Merci bien pour ce renseignement.
Antoinette Pellegrini.
----
Réponse :
Bonjour Madame.
Un ambre Corse ? Vous me surprenez. Sauf erreur
de ma part, l'ambre (avéré) Corse, (l'ambre jaune
fossile) en Corse n'est pas spécialement connu... Les
gisements fossiles (s'ils existent) en Corse n'ont pas été
trouvés... Votre matière est-elle une résine
fossilisée (=ambre) ou simplement une matière
contemporaine séchées (indurée) résultat
du gemmage des pins ? La première matière
fluoresce, la seconde n'a pas de réponse en lumière
noire... L'ambre jaune (qui fluoresce) a une valeur marchande,
la résine contemporaine (un bloc desséché)
ne vaut pas grand chose... Le gemmage (la récolte de
résine du pin d'Alep par exemple) est connu dans la Méditerranée.
La résine précieuse est (a été)
collectée pour la térébenthine et la colophane,
pour des pratiques historiques médicinales anciennes
(emplâtres poix et térébenthine). On incise
l'arbre en attachant des récipients pour collecter les
substances végétales. Mais, le gemmage, (aujourd'hui
rare) n'est pas l'ambre.
L'ambre est une résine fossile... Il arrive que certains
retrouvent (dans une grange, à côté d'un
dépôt de bois) de gros amas de résines contemporaines
(alors indurées) qui servaient à
allumer le feu... Ces résines ne sont évidemment
pas de l'ambre fossile...
Mais, pour éviter de parler dans le vide, Madame, auriez-vous
des images pour apprécier votre objet ?
Sinon, sans photographies la discussion est assez théorique...
Cordialement, Eric G.
Ah,
voici donc l'objet...

Avec une densité quatre fois supérieure à
celles des résines, cet amas corse ne peut
vraiment pas être un ambre fossile. Cet échantillon
lourd (800g pour une taille de
10 cm) est un verre. Un minéral, un silicate. L'ambre
Corse reste donc à inventer.
L'expertise maintenant consiste à regarder si ce verre
est géologique ou
anthropique (=fabriqué par l'homme), ce qui change sa
valeur marchande.
|
Ambre
"tibétain" ???
Je vous salue Monsieur ! Comme bien d'autres, je tiens
à vous féliciter pour la qualité de
votre travail de recherche et l'admiration que suscite votre
savoir... Je me permets de venir vers vous, car je suis
dans l'interrogation. Je cherche à connaître l'origine
d'un très lourd collier en "ambre"(?) plus
de 700 gr., qui est dans ma famille depuis longtemps - trois
générations au moins - dont d'aucuns m'affirment
qu'il pourrait s'agir d'un très ancien chapelet, ou collier,
tibétain. Comme chapelet, je trouve l'objet très
lourd ! Mais bon, je suis ignare en la matière !
Il est composé de vingt-six boules aplaties, de taille
progressive, la perle centrale doit mesurer 4,5 cm (on ne peut
guère parler de "diamètre, puisqu'il ne s'agit
pas de sphère parfaitement ronde). Connaissez-vous ces
colliers ? Avez-vous connaissance de l'existence de chapelets
tibétains de cette taille ? Et comment savoir s'il
s'agit vraiment d'ambre, et de quelle sorte - il m'a été
suggéré que cela pourrait être de l'ambre
de cachalot, mais qui ne dégagerait plus d'odeur à
cause de l'ancienneté de la matière. Je vous remercie
très chaleureusement de la réponse que vous voudrez
bien me donner.
Fort cordialement vôtre.
Georgette Ramirez
----
Réponse :
Bonjour Madame. Merci pour votre message.
Oui, je connais ces productions culturelles assez lourdes parfois
énormes. Le collier dit rococo ici, les ambres tribaux
là, et, également le matériel marocain,
berbère et tibétain...Toutes ces productions regroupent
des matières très variables...
Tout d'abord, l'ambre du cachalot est gris. Rigoureusement
gris. La matière
est constituée des déjections du cétacé
qui a ingurgité des calamars. L'ambre gris (dit, du cachalot)
contient rigoureusement des becs de calamars (non digérés)
dans une matrice qui est surtout friable entre les doigts. Cette
substance n'est pas exploitable en bijouterie et suffisamment
stable pour être portée en collier !!! Et,
la matière (qui ne résiste pas à l'érosion
du temps) est odorante... Votre collier n'est donc pas composé
d'ambre gris du cachalot !
Ensuite : l'ambre et le copal. Ces deux matières
sont évidemment des oléorésines (origines
végétales) plus ou moins anciennes. Pour les identifier
il faut rechercher les coulures et les recouvrements successifs
et vérifier qu'elles fluorescent en lumière noire.
Ce n'est pas le cas ici. Votre collier n'est pas en ambre -
copal (fossile).
Reste alors "tout le reste", soit, beaucoup
d'autres matières...
Je vais simplifier pour aller à l'essentiel. Les colliers
peuvent êtres faits de graines, de cosses végétales,
de plastiques teintés, de perles de bois, d'os végétal,
d'ivoire végétal, de mélanges chauffés
(résines végétales et poudres minérales),
de verres colorés etc... Les asiatiques produisent des
colliers à base d'ufs teintés... Les minéraux
sont lourds, assez froids au contact et se reconnaissent facilement
au petits bruit qu'ils font lorsqu'ils sont cognés sur
une plaque de verre. Les perles de bois n'ont pas la même
sonorité (aigüe) et l'observation attentive des
surfaces montre surtout le maillage des cellules. Les cosses,
les gousses, les graines, les portions de noix, ont toujours
des imperfections de surfaces qui suivent le volume des objets.
C'est ce détail qui permet de différencier le
fruit de quelques bois polis (patinés). Les mélanges
(plastiques et autres résines naturelles) ont souvent
des teintes zonées profondes coupées par le travail
de polissage.
En tenant ces principes, il est assez intuitif de distinguer
un bois médicinal (Basilique Sacré patiné
par exemple), un santal coloré, de graines et de fruits
d'un mélange chauffé stabilisé par des
plastiques et teinté, où, parfois, la pâte
cireuse est parfumée. Bien évidemment les colliers
peuvent être constitués de plusieurs matières
différentes (séparées par des graines de
Boddhi par exemple, graines de lotus polies ou brutes, graines
Choloques, Lat Ton)... Généralement plus les perles
sont importantes, colorées, dures (résistantes),
homogènes, plus on s'approche du petit mélange
artisanal.
Votre collier (qui se nomme mala, si c'est un travail bibétain)
n'est pas en ambre (végétal) fossile ni en ambre
gris du cachalot... Et, la matière zonée, ressemble
assez à la
résine Luban de l'arbre Boswellia (ou un arbre homologue)
matière ici sans doute "améliorée"...
Les perles sont faites dans une matière ("récente")
je veux dire par là une matière non fossilisée.
Et, elles me semblent ici assez colorées (presque "trop")
comme s'il il y avait une petite transformation (une sorte de
cuisson "légère"). Je suis assez curieux
de savoir comment procèdent les artisans... Madame, si
d'aventure vous aviez des informations, n'hésitez pas
à m'écrire...
Dernière rmarque, le travail, la présentation,
la forme générale des perles me font penser à
un travail artisanal marocain. Mais le volume assez important
"suggère" un mala tibétain. Ma remarque
sur la couleur va également vers un art "berbère"...
Et, au final je pencherais quand même vers un produit
"marocain". Quelques sécrétions locales
se récoltent liquides (identique à un lait blanc
lorsque l'on soulève l'écorce de certains arbres
qui s'épluche assez facilement) et les sécrétions
durcissent immédiatement à l'air et auront sans
doute été teintées et (peut-être)
mêlées à des "durcisseurs"...
Du moins je suppose...
Les surfaces qui sont ici anciennes me semblent parfaitement
lisses et indiquent que la matière
est assez résistante...
Je suis à la limite d ce que l'on peut dire en examinant
des photographies... Pour approfondir l'expertise il faudrait
tester la matière et observer plus en détail les
surfaces, les plans d'usures et les marques de trous percés.
Bien à vous.
Cordialement, Eric G.
VOUS ETES FORMIDABLE !!! en outre très serviable, mais
cela je m'en étais rendue compte au travers des multiples
courriers que vous échangez avec les "enquiquineurs"
comme moi.
J'étais assez certaine que l'ambre de cachalot était
gris, toujours gris, pour avoir eu il y a longtemps, la chance
de pénétrer dans les réserves en sous-sol
du Museum d'histoire naturelle de Paris, où officiait
un de mes amis, où je vis des merveilles, et il me semblait
bien me souvenir de cette couleur - et odeur ! si particulière,
qu'il m'avait montrée.
Je dirai donc à l'avenir que je fus entourée
de personnes ignares et prétentieuses, tant elles furent
sentencieuses !
Vous êtes mon sauveur Monsieur, car je montre ce collier,
donc ce Mala-là ! à mes petits-enfants, très
curieux des choses de la nature, et vous me permettez maintenant
de leur donner, dans le sens noble du terme, une belle leçon
d'histoire naturelle... Grâce à vous, je pense
pouvoir comprendre l'origine de cet objet dans les "trésors"
familiaux : mon arrière grand-père fut médecin
bénévole auprès de tribus bédouines
très itinérantes à l'époque, dans
le Sahel tunisien, et je sais que de nombreux présents
lui furent remis car il refusait toute rémunération.
Il est donc possible que cet énorme collier vienne de
là.
Je regrette que la famille qui l'aurait offert ne l'ait pas
gardé pour elle, car c'est un très bel objet (donc
évidemment, un très bel hommage à un homme
de bien...) Je vais de ce pas conseiller à la génération
montante de consulter votre site, pour le plaisir des yeux,
et celui de l'esprit ! Ma reconnaissance vous est acquise,
et mes remerciements, fortement renouvelés !!!
Georgette
Ramirez.
|
Ambre
expertise et indentification des inclusions.
Bonjour Monsieur Geirnaert.
Je viens de faire quelques photos avec ma loupe binoculaire
sur des ambres que je possède.
Pouvez-vous examiner cette première image rapprochée
et m'aider à déterminer l'étrange insecte ?
Merci pour votre aide.
Henri (Draveil 91210)
----
Réponse :
Bonjour Monsieur.
Dès l'observation de la première image, plusieurs
indices démontrent que l'objet n'est pas dans l'ambre
(l'ambre jaune de la Baltique). Et vos nouvelles vues envoyées
plus tard confirme ma première réponse. J'ai composé
une infographie qui résume ma réponse. Votre insecte
est un Fulgore dans le copal malgache. L'insecte Cicadelloidea
est photographié par le dessus (côté droit).
Cordialement, Eric G.
|
Ambre
d'Indonésie et l'ouvrage "Ambre Miel de Fortune
et Mémoire de Vie".
Bonjour Monsieur Geirnaert.
Je suis français vivant en Indonésie depuis 1997
et je me lance dans le business des gemmes. Les fossiles, le
corail les agates et l'ambre. Concernant l'ambre je cherche
un livre qui explique sa formation et comment reconnaitre les
qualités (identifier les faux et les mauvaises qualités).
Est-ce que votre livre explique tout cela ? Si oui ou puis-je
le trouver et combien coute t-il ?
J'ai une grande quantité d'ambre indonésien. Comment
peut-on évaluer la matière, quels sont les critères ?
J'ai un client très intéressé par mon ambre
et je veux vendre au prix réel, ni plus ni moins. J'ai
rencontré ce client lors de l'exposition xxx où
j'avais un stand de gemmes. Cordialement. Stéphane.
----
Réponse :
Bonjour Monsieur. Mon ouvrage "Ambre Miel de Fortune et
Mémoire de Vie" (27€) expose l'ambre (ses qualités,
sa formation) et les contrefaçons. Voici une
page qui présente la bibliographie de mon livre.
Voici le
dossier qui vous intéresse.
Sinon, voici mes dossiers Internet qui présentent les
faux et les
manipulations, transformations des matières...
La valeur commerciale de l'ambre (à l'unité et/ou
par lot) dépend de cinq critères : 1) la
taille des échantillons bruts, 2) la qualité plus
ou moins pure de la gemme, 3) le caractère rareté
et le nombre des inclusions organiques, 4) l'âge, la datation
des matières, 5) la notion esthétisme (couleur,
forme) des échantillons.
Monsieur, je peux selon les lots, vous "aider" au
cas par cas pour des expertises, mais, le simple commerce n'est
pas mon moteur. Monsieur, avez-vous un site Web où l'on
peut examiner les échantillons ? Quelle est l'origine
botanique de vos "ambres" indonésiens. Avez-vous
aussi et surtout des images en UV pour expertiser les résines
"fossiles" ?
Monsieur, je reste à votre disposition pour vos questions
et d'éventuelles expertises.
Cordialement, Eric G.
|
Origine
de l'ambre dans les trouvailles archéologiques.
Bonjour Monsieur Geirnaert, Voilà maintenant quelques
années que nous n'avons plus été en contact.
A 54 ans, je suis de retour à l'université où
je poursuis des études en histoire de l'art (ULB, Bruxelles).
Je viens de faire une présentation sur l'usage de l'ambre
dans le monde celtique hallstattien, pour laquelle je suis en
train de rédiger un court résumé. Comme
vous le savez, les analyses par spectrométrie de masse
démontrent une domination écrasante de l'ambre
balte dans les trouvailles du monde celte, espagnol et étrusque,
au détriment des ambres locaux et de l'ambre sicilien.
Vous parlez sur votre site (mais je ne sais plus où)
d'une banque de données de références avec
échantillonnages des résultats. La dénomination
"balte" couvrant une très vaste zone, je me
demandais s'il était possible de distinguer les différentes
occurrences et de déterminer par exemple si une perle
d'ambre provient du Danemark ou de la péninsule du Samland.
La différence est évidemment de la plus haute
signification scientifique s'agissant de déterminer les
flux commerciaux durant la protohistoire. Est-il actuellement
possible ou envisageable de déterminer une origine plus
précise des ambres trouvés en archéologie,
ou faudra-t-il se contenter de la détermination "balte",
même si celle-ci est déjà du plus grand
intérêt ? Je serais ravi (et reconnaissant) d'avoir
votre avis à ce sujet. Vous pouvez bien entendu publier
ma question et sa réponse sur le "questions - réponses"
de votre site, mais dans ce cas, merci d'avoir la gentillesse
de me la faire savoir (ainsi que le lien précis), sinon
je risque de ne pas m'en apercevoir en temps utile ! Bien à
vous, Serge de Foestraets.
----
Réponse :
Bonjour !!! Bonjour Monsieur. Oui, je me souviens de vos
questions toujours intéressantes. Vous m'aviez sollicité
il y a une quinzaine d'années pour la rédaction
d'un article sur l'archéologie de l'ambre préhistorique
pour la revue "Europa Nostra" consacrée à
la Hanse en 2002. Puis vous m'aviez aussi développé
cette histoire belge charmante où un amateur peu avisé
offrait un collier d'ambre balte contenant une rarissime puce
(Siphonaptère !) à une ravissante hôtesse
de l'air jordanienne... Et vous m'aviez ensuite parlé
d'une référence de fourmis fossiles piégées
en trophallaxie dans l'ambre de Königsberg...
Cette fois vous posez la focale sur une question FONDAMENTALE
:"Est-il possible ou envisageable de déterminer
une origine stratigraphique des ambres pour caractériser
les découvertes archéologiques par rapports aux
flux commerciaux historiques par sites et par époques
(époques protohistoriques par exemple)".
Caractériser les origines lithologiques (en précisant
les spécificités stratigraphiques) des différentes
matières constitue le graal des archéologues.
Préciser l'origine paléogéographique et
stratigraphique des ambres est évidemment du plus grand
intérêt pour commenter l'histoire. Ceux qui pratiquent
l'archéologie souhaitent surtout exploiter ces informations
(très variables selon les matériaux examinés).
Sans faire de longues digressions, on peut préciser l'origine
géographique des parures ornementales, on peut caractériser
des vêtements, on peut dater et "tracer" l'origine
de plusieurs matériaux de construction selon des mesures
isotopiques (ratios chimiques) ou définir certaines origines
parfois selon des spécificités techniques propres.
Mais ces propriétés
intrinsèques de traçabilité ne sont pas
forcément transposables à l'ambre.
Certains chercheurs que je ne veux pas citer (pour éviter
la publicité) ont imaginé cataloguer l'ensemble
mondial des ambres et copals par spectroscopie. Selon des dispositifs
expérimentaux originaux ils ont tenté des résultats
au laser Infrarouge (fragmentation des ions) pour caractériser
les oléorésines. Mais les processus de transformations,
fossilisations, dénaturations, imprégnations exogènes
des résines originelles sont si nombreux que les résultats
finaux sont problématiques. Régulièrement
de
nouveaux chercheurs (anglais, français, mais pas
seulement) sont persuadés qu'ils trouveront dans la gemme
l'identifiant élémentaire (enfin indiscutable)
qui permettra de tracer l'origine et le transport commercial
des oléorésines fossiles. Mais,
la découverte (l'invention) se fait attende.
D'ailleurs dans son documentaire où les preuves manquent
(Gisela Graichen et Peter Prestel, LA
ROUTE DE L'AMBRE, Arte 2 juin 2012), l'archéologue
Timo Ibsen (avec qui j'ai correspondu) nous certifie -sans preuve-
l'utilisation de l'ambre gédanite en Egypte à
l'âge du bronze et son transport depuis les régions
baltes. OUI, mais NON ! Les deux analyses IR des ambres
allemands (les sceaux d'ambre de Bernstorf, en Bavière)
ne permettent surtout pas d'affirmer l'origine balte des pièces
archéologique égyptiennes! Et les résines
noires de Toutankhamon et les matières utilisées
en Egypte à l'âge du Bronze, pourraient être
nubiennes... Bref. J'ai discuté avec
les auteurs puis des archéologues sur la pertinence
de compléter l'expertise des pièces archéologiques
(en spectroscopie d'absorption IR) par les observations
optiques traditionnelles...
Il n'est pas encore possible de tracer l'origine fine
et indiscutable des ambres archéologiques en caractérisant
le matériel danois de celui originaire de la péninsule
du Samland, d'autant que les matières ici sont très
similaires. Le sujet de dessiner une carte mondiale des origines
et spécificités lithologiques-stratigraphiques
des ambres (par époques et par emplacements croisés)
reste d'actualité... L'essentiel pour l'archéologie
de l'ambre se fait de visu... Pour les expertises visuelles,
il faut surtout tirer profit que les routes du commerce des
matières sont surtout "récentes" et
dès que les découvertes IN-SITU sont anciennes
elles ont alors une forte probabilité d'avoir une origine
assez locale. De plus, il faut VRAIMENT garder à l'esprit
que les oléorésines fossiles (très variables)
peuvent être reconnues par lots. Un
fait simple et assez facile à observer, les ambres
baltes archéologiques deviennent rouge sombre, pulvérulents
avec le temps, et, les résines du "pôle"
copal deviennent plus noires... Ce n'est qu'un exemple. Les
résines copal (triasiques) d'Italie, par exemple, ne
sont pas comparables aux Gédanites baltes. L'archéologue
devrait alors d'avantage utiliser les ressources des lectures
logiques (taphonomiques) qu'offre la transformation graduelle
des résines. L'expertise des ambres archéologique
est fondamentale pour avancer dans les interprétations
parfois données sans preuves...
Pour l'instant l'expertise des ambres archéologiques
se fait en étude IR. Mais, les graphes IR varient surtout
selon les affinités botaniques des matières (et
sont peu ou moins explicites) pour caractériser les dépôts !!!!
L'étude IR caractérise
surtout les affinités botaniques MAIS SURTOUT PAS les
sites originels des dépôts. L'idée,
(le GRAAL de l'archéologue) serait de trouver la propriété
intrinsèque qui localise et caractérise de façon
fiable, univoque les résines fossiles en les rattachant
à leur site paléontologique de genèse.
En pratique, chaque dépôt paléontologique
a ses propriétés géologiques propres, et,
on peut imaginer qu'une variation théorique d'un composé
ou d'une propriété permettrait d'inventer -puis
d'exploiter- une traçabilité utile des matières.
Des investigations simples peuvent être conduites (ou
espérées). Un exemple :
Le son produit lorsque l'on cogne un échantillon d'ambre
sur une plaque de verre varie selon le niveau de polymérisation
des matières et permet de différencier des ambres
selon leur dureté (indépendamment de leur affinité
botanique). Un ambre imprégné de "polluants"
exogènes n'a pas forcément les mêmes propriétés
intrinsèques que celles du dépôt voisin.
Autre piste : La couleur d'oxydation
vieillissement des matières qui se consument inexorablement
à l'oxygène permet de lire les différences
ambre-baltes (devenant rouges sombres) / copal-anciens (devenus
noirs) utilisés dans les pays méditerranéens.
Je suis persuadé que l'on peut caractériser
des matières sur des critères très originaux.
Pour l'ambre, il faut parfois laisser tomber la technique et
le gros matériel laborantin pour revenir aux fondamentaux...
Un peu sur l'analogie de l'histoire de l'art où les spécialistes
des tableaux sont capables d'identifier les uvres selon
des critères "subjectifs", je crois que l'on
peut reconnaitre des échantillons d'ambre par gisement.
Mais cette spécialisation (rigoureuse) reste à
inventer... Monsieur je reste à votre disposition pour
approfondir quelques notions que vous souhaiteriez développer.
Cordialement, Eric G.
|
Ambre
de Madagascar.
Monsieur Eric, Bonjour ! J'ai trouvé votre site
web très intéressant. Ces derniers temps, je faisais
une petite tournée dans le Sud de Madagascar et il y
avait des pêcheurs qui m'ont proposé ces ambres
que vous trouverez en photos ci joint. Je me permets de vous
dire que j'ai fait un petit test en brûlant un peu quelques
échantillons il y avait une substance brune fondant et
une forte odeur d'encens aussi qu'après avoir lavées
mes mains, celles ci sentent encore cette odeur. D'ailleurs
j'ai pu remarquer que quelques unes de ces pièces portent
des petits trous calibrés avec des formes de becs blancs
à l'intérieur. Ceci dit, j'aimerai avoir vos commentaires.
Je resterai disponible pour de plus amples infos.
Cordialement. Rivo RAJOELISOLO.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur.
Le test que vous avez réalisé en brûlant
les échantillons (où l'on voit une coulure, =
la matière fond), démontre que la résine
n'est pas fossile (c'est à dire transformée
en polymère stable). Présenté à
une flamme, un ambre parfaitement (réellement) fossile
se consume sans couler. Si elles coulent, fondent à la
flamme, vos matières sont incomplètement fossilisées.
(Le polymère de fossilisation n'est pas assez stable
-ou présent- pour empêcher les coulures). Pour
dire les choses autrement : les résines qui sont
fossilisée (puisqu'elles sont polymérisées)
ne fondent absolument pas lors de la combustion. Le polymère
(édifice chimique stable) se coupe à la chaleur,
pas à pas, mais empêche les coulures ! (Les
plastiques, les bakélites, les résines contemporaines
coulent, dégoulinent à la combustion).
Nul besoin de brûler les matières pour les expertiser.
Il suffit simplement de lire les réponses de fluorescence...
Toutes les résines fossiles (= fossilisées) fluorescent.
Regardez cette
page pour les images.
Maintenant, les trous de surface (tous calibrés à
la même taille), correspondent à l'empreinte de
balanes (des crustacés Cirripèdes), assez concordant
avec un gîte marin. L'observation détaillée
des surfaces pourra (peut-être) montrer les conditions
d'enfouissements. La résine n'est pas fossilisée,
certes, (la valeur commerciale des pièces n'est dons
pas très élevée) mais l'intérêt
est ailleurs. L'examen
taphonomique des échantillons pourrait s'avérer
éventuellement instructif car les balanes sont des organismes
qui vivent fixés et permettent de restituer l'axe de
verticalité (le haut et le bas) utile à la lecture
taphonomique. Monsieur, je reste à votre disposition
pour étudier plus en détail ce sujet intéressant.

Cordialement,
Eric G.
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Ambre
du Sahara, ambre Berbère.
Cher Monsieur, je me permets de vous contacter car vous êtes
un des plus grands spécialistes de l'ambre. Il se trouve
que je possède, ce que j'ai toujours pensé être
un pendentif (très lourd car volumineux) en ambre, avec
une grosse boule d'ambre. Depuis plusieurs années, j'ai
souvent été approchée par des personnes
originaires du Magreb désirant me l'acheter prétextant
que cette boule était en fait une boule d'ambre du Sahara.
Je pensais que c'était de l'ambre Tibétain (sa
couleur en est proche) car je n'ai jamais vraiment entendu parler
d'ambre du Sahara mais récemment j'ai entendu parler
d'une explosion atomique dans les années 60 qui aurait
eut pour effet d'accélérer le processus de fossilisation
et de ce fait créer de l'ambre. C'est pourquoi je
m'adresse à vous car je n'ai pas trouvé de question
concernant cet ambre sur votre site/forum ambrejaune.
J'espère recevoir une réponse de votre part et
je vous souhaite une excellente journée.
Laure Plandel.
----
Réponse :
Bonjour
Madame.
L'ambre africain, présenté brut, ici, et exposé
en colliers là,... l'ambre du Sahara, l'ambre du Maroc,
celui de Mauritanie, du Mali et plus généralement
celui du Maghreb, (utilisé dans les parures), est commenté
sur le site Ambre.jaune, voici d'ailleurs ci-dessous deux images.
Et cet ambre est largement expliqué dans un
numéro spécial du Mag-Amp. 

Selon les régions chacun pratique ses petites récoltes
traditionnelles de résines fraîches, arrange ses
mélanges pour plusieurs utilisations différentes.
Et, au final, le nom commercial "ambre" est souvent
appliqué car le mot est surtout fédérateur.
Pour les productions du Maghreb, et principalement celles du
Maroc, l'ambre berbère (toujours opaque) n'a
rigoureusement rien d'une matière fossile
comparable aux séries baltes âgées de 40
millions d'années. Au Maghreb, l'ambre monté en
colliers est souvent un mélange, contenant des plastiques
fondus à plusieurs résines
contemporaines (selon le choix des opérateurs).
Les femmes Aït Atta, les hommes Zemmour, au Moyen Atlas
par exemple portent de grosses perles Luban. L'arbre producteur
peut être Boswellia carterri, B. sacra, ou B. Thurifera.
Un arbre de la famille des Burséracées. C'est
l'arbre à encens (oliban), ou lubane, luban, loubane
: plusieurs noms existent pour désigner la même
matière. Les sécrétions se récoltent
liquides (identique à un lait blanc lorsque l'on soulève
l'écorce de l'arbre qui s'épluche assez facilement)
et les sécrétions blanches durcissent immédiatement
à l'air. En fait, les oléorésines contemporaines
de plusieurs arbres (à encens ou autres) sont utilisées
pour les parures ornementales, "les parures du Souss"
par exemple. Selon les affinités botaniques, le rendu
des parures est assez variable pour la couleur exprimée
qui va du rouge sombre - orange au jaune vif, mais les matières
sont toujours opaques. Connu depuis longtemps et mentionné
dans le livre de la bible, la matière arrivera en Europe
avec les croisades... Par contre l'ambre jaune fossile (le succin
balte, l'ambre vrai) utilisé en Europe est inconnu au
Maghreb pendant les temps préhistoriques. Aucune recherche
entreprise sur les parures préhistoriques de l'Afrique
du Nord (H. Camps-Fabrer, 1962) n'a en effet permis de déceler
la présence d'ambre (gédanite, succin balte).
Aussi loin que remontent les archives, les résines utilisées
au Maghreb sont donc du type copal. Il semble que l'ambre balte
fossile soit arrivé au Maghreb avec l'arrivée
des Phéniciens en Afrique confer quelques découvertes
archéologiques sporadiques comme celle d'un pendentif
dans un tombeau punique d'Utique, (situé dans le nord
de la l'actuelle Tunisie). L'ambre berbère (nom générique
de plusieurs matières) et celui du Sahara que vous évoquez
est donc une "usurpation" commerciale du produit balte.
Le même problème existe avec l'ambre tibétain.
On voit couramment de très grosses pièces d'ambre
dans les coiffes (perak) des tibétaines du Ladakh, et
des perles rouges très homogènes. Pour les productions
chinoises, Tibétaines; etc., les données sont
difficiles à obtenir, mais pour les productions anciennes
(avant que la chimie des plastiques n'existe) il est fait mention
d'ambre cuit composé avec des ufs. Bref, c'est
le règne de la petite cuisine et des inventions personnelles
et culturelles...
Mais, ceci expliqué, d'un point de vue scientifique,
à côté de ces productions culturelles, il
existe parfois ici et là dans ces régions de
vraies résines fossiles qui sont tout à fait du
type ambre. Mais ce ne sont pas celles qui sont travaillées
dans l'art traditionnel. Au Maghreb, les matières présentées
en parures et colliers sont essentiellement réalisés
dans des résines contemporaines transformées et
modifiées (mêlées à des plastiques).

En fait seules les matières fossiles (les gemmes qui
sont fossilisées)
peuvent prétendre porter le label "ambre".
Les résines
contemporaines jaunes, aussi belles soient-elles
SI ELLES SONT CONTEMPORAINES
ne sont pas du type ambre...
Sinon, Madame, pour revenir à votre idée des essais
nucléaires faits dans le Sahara, je ne crois pas, (sauf
découverte scientifique à venir) que ces opérations
aient modifié ou initié un processus de fossilisation
des résines qui, ici, pour le matériel dont nous
parlons est manquant ! Certes, oui, il y a eu des essais
à l'air libre et dans des grottes au Sahara. Les températures
extrêmement élevées auraient évidemment
"brûlé" l'ambre s'il y en avait eu...
D'ailleurs "Bernstein" qui désigne "ambre"
en allemand signifie littéralement la "pierre qui
brûle". Donc un ambre (matière carbonée,
comme le bois) ne résiste pas aux conditions nucléaires
extrêmes. Par contre la Trinitrite, est un verre de fusion
thermonucléaire qui "ressemble" à l'ambre
mais qui évidemment est un minéral (dur)... Sauf
humour, que je ne comprends PAS votre allusion aux essais nucléaires
pour expliquer la fossilisation de matières résineuses
est assez étrange...
Cordialement, Eric G.
|
Remarque
de Monsieur xxx de l'Institut royal des Sciences naturelles, Entomologie,
Bruxelles.
Concernant les abeilles de l'ambre.
Bonjour, mes propos concernent votre poster "didactique"
des abeilles. Pour info, ce "poster" sur les mélipones
montre un allodape (les 3 photos de l'abeille à lignes
blanches sur la tête et avec un dard). Seul le spécimen
à droite est une mélipone. Contrairement à
ce que vous affirmez les mélipones ne piquent pas mais
mordent. Je cherchais des informations sur l'ambre sur internet
suite à la diffusion d'un film sur l'ambre
de la baltique au temps des Egyptiens à la télévision
et c'est de cette façon que je suis tombé sur votre
poster des abeilles et votre site relatif à l'ambre qui
est bien référencé. Meilleures salutations.
Monsieur xxx, Institut royal des Sciences naturelles, Entomologie,
Bruxelles. http://xxx
.
----
Réponse :
Bonjour
Monsieur.
Vous simplifiez, vous prenez un raccourcit FAUX qui n'est pas
ma pensée ! Sur mon poster "pédagogique",
(voir ici la page consacrée
aux abeilles), j'ai sans doute mal rédigé ma pensée...
J'ai écrit dans l'image :"Dire
qu'elles n'ont pas d'aiguillon (Stingless Bees) est une bizarrerie
des taxonomistes, puisque ces abeilles ont évidemment un
dard." Avoir un dard n'implique pas la piqure...
Et, OUI, ces abeilles mordent !
Mais, a-f-f-i-r-m-a-t-i-o-n (=désignation) des taxonomistes :
sont elles des "Stingless Bees" ???
NON ! Le dard réduit n'est
plus fonctionnel, c'est tout !!! Quoi qu'il en soit
je modifie la rédaction...
Sinon, Monsieur, vous devriez proposer des images -des infographies
également sans aiguilles- (sans épingles !!!).
Les
cadavres constamment empalés ne sont peut-être
pas le moyen fédérateur d'attirer les naturalistes
en herbe vers la taxonomie (difficile et nécessaire)...
Il est possible, je crois, de proposer
un catalogue de systématique (des abeilles et autres insectes)
autrement que par la présentation assez morbide de cadavres...
Les naturalistes aiment voir, entrapercevoir le vivant. L'abeille
appartient au vivant. L'abeille : "in natura"...
La taxonomie ne doit pas (selon moi) se résumer aux cadavres
alignés des cadres cimetières... L'infographie permet
de trouver des solutions !
Meilleures salutations, et, bonnes poursuites dans vos travaux.
Sinon, n'oubliez pas d'appuyer sur la touche [F5] pour actualiser
éventuellement la
nouvelle version de l'image.
P.S. : Vous devriez présenter sur votre site Internet
les abeilles de l'ambre, de belles images et de belles références...
Cordialement, Eric G.
|
Question
de Mme Sylvie Trocal pour un achat d'ambre Lituanien.
Concernant l'expertise d'ambres FAUX achetés sur le web.
Cher Monsieur, Je viens de découvrir votre site et lire
vos articles très intéressants sur l'ambre et
ses multiples contrefaçons. Je me permets de vous écrire
aujourd'hui car j'ai fait récemment l'acquisition de deux
beaux colliers en ambre(?) balte(?) sur internet (ventes spécialisées
de bijoux en ambre aux enchères avec estimation et avis
d'experts). Le vendeur xxx est une société xxx basée
en Lituanie, site web xxx. Etant totalement néophyte dans
ce domaine, à la lecture de vos conseils, je crains bien
avoir rejoint les nombreux internautes ayant succombé au
charme de l'ambre contrefait. Ayant beaucoup de mal à évaluer
la fluorescence de mes deux colliers, auriez-vous la gentillesse
de m'indiquer votre sentiment sur leur véracité
à la vue des photos en pièce jointe (elles figuraient
au descriptif de vente). Les perles n'ont aucun goût et
les colliers sont très légers (148 g. pour celui
avec les grosses perles), mais je sais désormais que cela
n'est pas significatif. Je vous remercie vivement par avance de
l'attention que vous voudrez bien porter à ma requête
et espère recevoir une réponse. Quoi qu'il en soit,
votre site m'a ouvert les yeux et guérie de tout coup de
cur impulsif sur le net pour cette noble et merveilleuse
matière qu'est l'ambre.
Bien sincèrement, Sylvie Trocal.
Question
de Mme Karine Fagot.
Concernant l'expertise d'ambres FAUX achetés sur le
web.
Bonjour Eric, Suite à nos
derniers échanges sur l'analyse et l'observation des pièces
disponibles à la vente sur l'enseigne xxx, je me suis
laissé tenter. J'ai bien entendu vos mises en gardes mais
j'ai finalement commandé une pièce... J'ai pris
ce risque car le montant d'achat était très raisonnable.
J''ai
bien lu vos explications sur votre site mais je ne pouvais
être convaincue qu'en ayant une pièce entre les mains.
J'ai donc reçu le fossile d'ambre commandé. N'ayant
pas de lampe UV, je l'ai amené chez mon revendeur de "cailloux"
et le test UV=0 ! Ni en lumière du jour, ni dans le
noir. De plus, il l'a fait chauffer sur de la laine et l'odeur
de plastique était épouvantable. Donc
vous aviez raison... Vous m'aviez alerté sur
la façon d'expertiser un faux à distance. J'ai demandé
au vendeur de me rembourser, mais, pas de nouvelle. J'ai presque
envie de contacter M xxx pour lui demander si effectivement c'est
bien lui qui a bien revendu ce lot de 25 pièces à
cette personne. J'ai joué, j'ai perdu. Je suis assez furieuse.
Je pense qu'il faudrait les dénoncer. Je ne sais à
qui d'ailleurs! Bon weekend à vous ! Karine Fagot.
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Réponse :
Bonjour
Mesdames...
Réponse à Madame Fagot :
Oui, je comprends. Le commerce de l'ambre est une "jungle".
J'insiste
beaucoup sur mon site pour expliquer la fraude et la façon
de conduire, pas à pas, une transaction. Avant votre achat,
je vous ai alerté... Relisez les messages. Et ne soyez
SURTOUT pas défaitiste. Vous considérez l'a transaction
commerciale comme un jeu ??? Pourquoi dites-vous que vous avez
perdu ? NON, absolument pas ! Le "jeu" n'est
pas fini. Certes, la législation ne couvre pas le cas des
gemmes qui sont trafiquées et vendues en dehors de l'utilisation
des bijoux. Le législateur ne s'intéresse pas aux
ventes des ambres insectifères (qui ne sont effectivement
pas des bijoux). Mais, pour autant, rien ne vous oblige à
en rester là. Avec votre achat vous avez maintenant une
"pièce" entre les mains et l'opportunité
de parler des faux en développant les explications sur
la façon d'éviter les enseignes frauduleuses. J'ai
acheté (à mes frais et la démarche n'est
pas forcément agréable) des pièces chères
à des exposants pour démontrer que leurs productions
étaient contrefaites. Voyez cette
image. C'est en développant avec force et sincérité
un message exact que l'on peut faire une "publicité"
au vendeur. Finalement, dans ce jeu de dupe, c'est peut-être
lui qui aura perdu la "partie" (et le jeu) si le bénéfice
de cette vente particulière peu lucrative développe
une publicité gênante...
Cordialement, Eric G.
Réponse à Madame Trocal.
Oui, si nous réfléchissons bien, posons-nous la
remarque suivante : si les "experts" (ou déclarés
comme tels) sont les vendeurs, alors nous avons fait le tour du
problème !!! Et vos articles sont alors des "plasticomorphes"
nés à l'autoclave... La fluorescence démontre
le sujet. Et nul besoin d'expert pour vérifier le plasticomorphe...
Fluorescer (brûle-pourpoint) ne suffit cependant plus pour
faire une expertise. En effet, les lituaniens (comme les autres)
savent lire les tests d'expertises que l'on peut trouver, ici
et là, sur le web ou ailleurs. Et, sachant que les prospects
vérifient la fluorescence des achats avec des lampes utilisées
pour vérifier les billets de banques, les "experts"
(des pays de l'est) se sont mis à incorporer des substances
fluorescentes dans les
mélanges (abroïdes) pour duper les clients. L'un
des
ajouts qui fonctionne bien (accessible à chacun) est,
par exemple, l'encre des feutres surligneurs fluo (produit soluble
dans l'eau, donc facilement récupérable)... Donc,
fluorescer ne suffit plus pour conduire une expertise (complète)
de l'ambre, IL FAUT FLUORESCER EN MONTRANT LE
FLUAGE ET IL FAUT AUSSI ET SURTOUT REGARDER
LES TRACES QUI DOIVENT EXISTER DANS LA GEMME. Si les traces
sont dénaturées, alors, c'est du plasticomorphe
(éventuellement fluorescent)... Le commerce de l'ambre
(=succin balte) est devenu une grande foire de dupe. En effet,
pour bien manipuler les acheteurs, sans être hors la loi,
des organismes internationaux ont inventé des labels (particulièrement
pernicieux !!!) où l'on peut appliquer les termes
: "naturel", "authentique", "véritable",
"vrai", etc... à des matières qui sont
dénaturées à l'infini !!! En jouant
avec ces labels (inventés et trafiqués) on comprend
que les vendeurs se moquent littéralement des clients (surtout
de l'ouest) !!! Et, sachez que les pays de l'est savourent
réellement la duperie, c'est un juste retour des choses,
(car les européens de l'ouest ont été colonialistes)...
Duper (correctement) un client de l'Europe de l'ouest est presque
la marque d'un savoir faire bien apprécié entres
vendeurs des pays baltes !!! Le commerce du succin balte
est devenu un miroir aux alouettes. Tenez, vérifiez la
chose vous même: si vous écrivez à la chambre
du commerce xxx pour contacter des revendeurs d'ambre (brut),
il vous en coûtera une transaction de 860€ pour un
pro. et 430€ pour un particulier pour avoir les contacts
que l'on peut se procurer facilement si l'on utilise les technologies
de l'information... Bref, sonner l'alarme sur le site Ambre.jaune
n'est pas totalement inutile...
Désolé pour vos achats...
Cordialement, Eric G.
|
Question
de Nadège NOYER.
Concernant des renseignements généaux sur l'ambre.
Bonjour Monsieur GEIRNAERT, Je me permets de prendre contact avec
vous afin d'être informée d'éventuelles formations,
présentations ou cours sur l'Ambre. J'aime l'ambre depuis
très longtemps et j'ai débuté une petite
collection avec inclusions depuis peu. Mais quelle surprise après
l'acquisition d'une lampe UV....que du faux ou des mélanges
(achats faits sur le net). Donc je pense que le plus fiable serait
d'aller le ramasser moi même. J'habite dans la région
où se trouve l'Ambre de l'Oise mais la description de l'exploitation
déraisonnée de ce site (et maintenant l'interdiction
d'accès pour les personnes n'ayant pas un laisser passer)
me révolte un peu. Mes activités ne me permettent
pas de voyager (Baltique, Liban, Madagascar....) pour le moment.
Alors pouvez-vous m'accorder quelques instants afin de me communiquer
des stages, formations, expositions, présentations,
afin que je puisse enfin découvrir la "vrai matière" !
Au fait votre livre (L'Ambre
Miel de Fortune et Mémoire de vie) est excellent !
Bien respectueusement. Nadège
NOYER de L'Aisne.
----
Réponse :
Bonjour
Madame. Oui, des activités autour de l'ambre existent.
Les formations sérieuses, les cours effectifs pour l'ambre
sont ceux des écoles de gemmologie. Il n'y a pas de spécialisation
"ambre" (uniquement l'ambre) comme il en existe pour
le diamant, par exemple. Les animations, les présentations
pédagogiques, les conférences les plus intéressantes
sont vraiment celles conduites lors des grandes expositions, (les
foires internationales). Il y a aussi et surtout les congrès
mondiaux. Quatre congrès mondiaux traitant de plusieurs
points généraux ont abordé l'ambre sous plusieurs
aspects exhaustifs. Mais, ces présentations sont évidemment
données en anglais et les inscriptions sont payantes. Autre
points, les clubs de minéralogie (nombreux en France) organisent
parfois de très bonnes présentations. Oui ! Je
partage votre point de vue, les FAUX inondent le web.
Sinon, dernier point. Exception faite lorsque je suis partenaire,
je ne donne aucune publicité aux manifestations (commerciales
et/ou privées) consacrées à l'ambre. Je ne
diffuse aucun carnet d'adresse, je ne localise aucune enseigne,
aucun musée.
Cordialement, Eric G.
|
Question
de Damien F.
Concernant l'expertise d'ambre acheté sur au salon xxx.
Bonjour Mr Geirnaert, Je suis vendeur de minéraux, j'ai
une boutique sans prétention à Thonon les bains.
Je n'ai jamais vendu de bijoux en ambre de peur de vendre des
contrefaçons à mes clients. En octobre, je me suis
rendu au salon xxx, pensant trouver facilement de l'ambre naturel.
J'ai été déçu, me rendant compte que
vendre de l'ambre naturel, brut, n'est pas forcément quelque
chose qui va de soi. Au salon, j'ai pu rencontrer xxx, xxx. Une
personne qui m'avait été recommandé.
Du coup, je me suis laissé tenter et ai acheté plusieurs
pendentifs. Comme vous pourrez voir dans la photo ci-joint. J'ai
lu dernièrement votre livre, et
ce passage relatif aux contrefaçons, que j'ai trouvé
passionnant, en plus de votre site internet. Ce que j'ai pu lire
m'a donné des doutes sur l'ambre que j'ai acheté
et que je vends. Ne pouvant faire de tests destructifs sur mes
bijoux, je me suis cantonné à la fluorescence. L'ambre
"blanc" a une belle fluorescence à la lumière
du jour, non uniforme. L'ambre "brun" présente
une faible fluorescence dans le noir. Pourrais-je avoir votre
avis ? Je vous remercie pour le temps que vous avez accordé
à lire mon mail. Dans l'attente de votre réponse.
Je vous souhaite un bon weekend. Cordialement, Damien F. xxx.
----
Réponse :
Bonjour
Monsieur. L'ambre "brun" présente une faible
fluorescence ? Voyons la chose, mais c'est assez problématique...
L'échantillon
de gauche sur votre image (l'ambre brun) est fort chargé
en petites particules sombres -en inclusions diverses-. Et, je
vois déjà quatre formations circulaires sombres
(des disques) correspondant à des lignes d'écrasement
de liquides (et/ou gaz). Ces formations rondes peuvent être
originelles, (ce sont des lignes conchoïdales caractéristiques
des gemmes fossiles). Ces lignes peuvent apparaître, par
exemple, lorsque les oléorésines antiques ont englué
les déjections d'insectes xylophages. Les déjections
sont des petites particules de bois et lorsque la résine
se compacte dans les sédiments pendant la diagenèse,
les fluides glissent dans la matrice en créant ces lignes
circulaires de tension. TOUTE la subtilité,
et la logique IMPLACABLE de lecture du paysage d'un échantillon
doit démontrer que ces écrasements sont situés
dans un plan logique et cohérent par rapport aux lignes
de courant de la résine !!! Les lignes
de courant (les mouvements des coulées) apparaissent en
lumière UV. Et, il faut vraiment avoir une cohérence
générale des écrasements dans l'échantillon.
Si vous être au théâtre, les acteurs doivent
bien être dans un même plan, sur une scène
et le décor alentours doit être cohérent.
Il y a une logique "scénique". Si vous observez
maintenant une "confiture" d'un mélange recomposé
et compacté, vous aurez des morceaux de la scène
mêlés dans des portions du décor et les acteurs
seront écrasés dans plusieurs plans. Tout ceci pour
dire que l'ambre chauffé, "re"-compacté
(avec ajout d'une petite "sauce maison"), est souvent
sombre, avec des lignes circulaires d'écrasements multi
orientées illogiques. Ces productions sont décelables
par une réponse faible en fluorescence. L'ambre marbré
blanc est rarement amélioré, donc, il reste originel,
d'où sa fluorescence "normale". Par contre un
ambre brun natif qui serait bien imprégné naturellement
de petits souillures végétales originelles devrait
lui aussi fluorescer correctement (sinon plus que l'ambre blanc).
Les ambres "souillés"(imprégnés)
sont souvent sont les plus fluorescents. Et la réponse
de fluorescence a d'ailleurs un gradient diffus autour des imprégnations.
Le pendentif de gauche (sans doute consolidé, rendu artificiellement
plus dur, plus solide) est peut-être une matière
améliorée... Comprenez-vous mes propos ?
La chose intéressante est de poser maintenant la question
de la si faible fluorescence des pièces montées
en bijoux au joailler. Voyons quels peuvent être les
propos ce celui à qui ont fait remarquer que les matières
améliorées sont ternes en fluorescence.
Eric G.
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Question
de Mme Karine Fagot.
Concernant l'expertise d'ambres achetés sur le web.
Bonjour Monsieur et merci pour votre site très instructif.
Je m'intéresse aux minéraux depuis très peu
de temps et avoue être totalement perdue ! Je viens
de faire l'acquisition d'un pendentif en ambre avec des inclusions
d'insectes et végétaux. Arriveriez-vous à
me dire s'il est authentique ? Merci par avance Cordialement
Karine Fagot.
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Réponse :
Bonjour
Madame. Non, malheureusement, c'est encore une usurpation. La
pièce est une résine de type copal beaucoup plus
récente (et absolument pas un ambre)... Des revendeurs
(produits ésotériques et souvenirs en tout genre,
les boutiques chez xxx) achètent des lots malgaches à
très bas prix et revendent via le web leurs produits en
affirmant (parfois, comme c'est le cas ici) que c'est de l'ambre.
Mais non. Changer le nom permet de "revendre" plus cher,
mais, (outre cette pirouette linguistique) la pièce reste
un copal !!! La différence est expliquée ici.
Tous
les métaux jaunes ne sont pas de l'or. Mais vendre tous
mes métaux jaunes au prix de l'or peut s'avérer
avantageux, rentable !!!! C'est la même chose pour l'ambre.
La matière que vous avez en main n'est pas de l'ambre...
Cordialement, Eric G.
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Question
de Mme Justine Griam Pamaho
Concernant l'expertise d'ambre gris. (Echantillon 5)
Bonjour ! Nous avons en possession une matière que
nous croyons être de l'Ambre gris trouvé sur l'île
de Fakarava en Polynésie Française. Nous vous envoyons
des photos afin d'avoir un premier contact et des idées.
Que pouvez-vous dire ? Nous sommes à votre entière
disposition. Bien à vous. Mr et Mme Griam Pamaho.
Question
de M. Marc TARAF LOSO
Concernant l'expertise d'ambre gris. (Echantillon 4)
Bonjour ! Je m'excuse d'écrire cette lettre. Après
ma recherche sur internet, je suis tombé dans votre site.
Maintenant, à cette époque, j'ai deux pierres de
l'ambre des baleines de couleur gris comme vous voyez sur la photo
Premièrement, je suis malgache, j'habite au sud de Madagascar
à Fort-Dauphin. Je suis médecin privé. Deuxièmement,
concernant, les ambres gris, je vois toujours ces produits et
je souhaite que nous discutons après avec des explications
si le produit vous intéresse. Je vous attends et je demande
une collaboration sérieuse selon vous. Merci d'avance.
Dr. Marc TARAF LOSO.
Question
de M. Tessieres.
Concernant l'expertise d'ambre gris. (Echantillon 1)
Bonjour, J'ai trouvé lors des grandes marées un
bloc de 8 kg qui ressemble a de l'ambre gris (d'après ce
que j'ai vu sur internet). Mais n'étant pas connaisseur,
je m'adresse à vous dans l'espoir que vous pourrez me donner
quelques indices ou renseignements me permettant d'identifier
cet objet. Je vous joins quelques photos pour que vous puissiez
juger par vous même. Je trouverais très aimable à
vous si vous pouviez m'aider. Je vous prie d'accepter mes sincères
salutations. M. Tessieres.
Question
de M. TANIER.
Concernant l'expertise d'ambre gris. (Echantillon 2)
Bonjour. Après la tempête en me promenant sur la
plage j'ai trouvé ceci. L'objet mesure environ 15 cm de
longueur, de forme ovale. Il pèse 600 gr. Il s'en dégage
une odeur désagréable. Légèrement
friable d'aspect cireux. Que pensez vous que cela puisse être ?
Dans l'attente de vous lire. Cordialement. M. TANIER
Question
de René grof.
Concernant l'expertise d'ambre gris. (Echantillon 3)
Bonjour Monsieur Geirnaert. J'ai découvert un bloc qui
semble être de l'ambre gris, j'aimerais connaître
les démarches pour certifier qu'il s'agisse bien de cette
nature. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me contacter
au tel. xxx. Veuillez trouver en pièces jointes les images
d'un bloc d'environ 20 kg. Je l'ai trouvé sur les plages
de la baie d'Audierne en Finistère sud le 27 octobre 2013.
Principaux critères reconnus : les souris en sont
friandes, une odeur de fumier à la découverte puis
une odeur de musc un peu plus tard, couleurs vivent au départ
puis atténuations. Cordialement. René grof.

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Réponse :
Bonjour
Messieurs Dames.
(Note: pour garantir l'anonymat et permettre à chacun de
mener ses investigations et transactions, les noms patronymiques
ont été modifiés).
Réponse commune.
Je converse uniquement par e-mail, jamais par téléphone.
Où avez vous trouvé vos matières ? A
quelle date ? Dans quelles conditions (précises) ?
Avez-vous trouvé ces objets parmi d'autres "détritus"
sur la page ? Y avait-il un seul ou plusieurs amas ?
Monsieur Grof, qu'entendez-vous par "démarches"
de certifications ? L'expertise d'un objet est une chose,
puis, les démarches après l'expertise en sont une
autre.
Les activités qui sont orientées vers le commerce
de l'ambre gris (la concrétion grise avérée
du cachalot) sont dorénavant contrôlées car
l'animal est évidemment une espèce protégée.
Donc, si vous disposez formellement d'ambre gris (d'ailleurs,
assez régulièrement et en quantités importantes),
si vous commercez ces matières, vous devrez évidemment
expliquer la provenance de vos lots. Oui, faites attention,
vérifiez que le colportage, la mise en vente, la vente,
l'achat, le prêt avec contrepartie, l'échange ou
l'utilisation à des fins commerciales de l'ambre gris,
qui constitue un déchet biologique de l'animal soit en
accord avec la législation (Arrêté du 1er
juillet 2011 fixant la liste des mammifères marins protégés).
Maintenant, à coté de cet Arrêté, la
découverte fortuite d'une matière assimilée
et étrange, (souvent un amas de graisse grise, à
blanche-jaune), n'est pas soumise à ces certifications.
Si vous ne commercez pas, vous pouvez disposer librement de votre
découverte (votre bloc de graisse animale avec ou sans
expertise).
Sinon, depuis
le 30 janvier 2013, avec la médiatisation britannique
de la première découverte dans les plages du Nord
ouest de l'Angleterre par Ken Wilman (et sa chienne Madge
"renifleuse" de trésors de Mer), il semble que
de nombreuses matières graisseuses (blanches à jaunes,
grises marbrées à noires, homogènes ou pas)
semblent s'échouer sur le sable rejetées par les
courants. Tout le littoral de l'hexagone (et plus précisément
celui de la Mer du Nord) est parsemé de ces substances
étranges très odorantes. En un an, c'est déjà
dix personnes qui souhaitent conduire des expertises et présentent
ces amas de plusieurs matières molles, (pas forcément
stables et/ou grises).
Usé en surface par le sable, fondu par le soleil, altéré
par le chimisme de l'eau de mer, et, parfois même mangé
par quelques animaux, comment reconnaitre l'ambre gris du cachalot ?
Premier critère important qu'il faut considérer
pour expertiser l'objet, celui-ci doit contenir des becs de calamars.
Pour prétendre être un ambre gris (destiné
à la parfumerie), la matière doit contenir des becs
de calamars. L'amas qui s'oxyde, l'objet qui poursuit une putréfaction,
les couleurs jaunâtres qui se ternissent (puis ces matières
qui collent), la matrice blanche qui suinte déjà
après quelques jours et le défaut de bec de calamars
dans le bloc ne constituent pas les signes encourageants pour
confirmer la découverte d'ambre gris du cachalot. Par contre
certaines découvertes sont troublantes. La matière
du lot 4 a tout de l'ambre gris authentique. Parfois rares dans
l'ambre gris avéré, les becs noirs et brillants
de calamars (qui n'ont rien à voir avec la qualité),
peuvent apparaître en profusions et différencient
alors l'ambre gris des blocs d'une graisse animale souillée
en surface (=enrobage de souillures collées). Les blocs
d'ambre gris doivent être durs à mous (mais friables),
ils doivent se briser aux chocs et libérer alors des rognons,
des sortes d'amas sphériques assez semblables à
des galets gris à noir de rivière (avec une structure
plus fine de surface) c'est à dire moins altérée
que la surface générale dégradée par
le chimisme de l'eau de mer. Selon l'âge et la durée
du séjour en mer, la consistance de l'ambre gris varie.
Lorsqu'il est frais, l'amas régurgité du cachalot
est encore plastique, (= matière molle, compressible mais
friable comme de la terre humide). Lorsqu'il est plus âgé,
l'ambre gris est déjà plus résistant, dur
et reste évidemment cassant en rognons (ainsi libérés).
Par l'intermédiaire de site Ambre.jaune, plusieurs prospecteurs
se sont rapprochés de quelques laboratoires. Mais, lorsque
les substances grises sont prometteuses, les vérifications
sont surtout difficiles à poursuivre et les échantillons
ne sont pas forcément restitués, et, inversement,
dans le cas de matières assez différentes, les échanges
sont assez lapidaires. Que faut-il comprendre ?
Au final, si vous soumettez un ambre gris à l'expertise,
sachez SURTOUT défendre la valeur de votre découverte.
Certains dénigreront déjà la découverte
pour se l'approprier... Quand les expertises sont menées
(finalisées) avec de l'ambre gris avéré,
les données du dossier sont assez confidentielles. Et,
de l'autre côté, expliquer que l'ambre gris, come
son nom l'indique est "gris", comme seule expertise
de science (après un rendez-vous) est assez réducteur...
Vérifiez surtout que les écailles figées
dans l'épaisseur des blocs ne soient pas des portions collées
de coquillages. Si votre échantillon contient des becs
de calamars, poursuivez vos expertises pour trouver des métabolites
de l'ambreine. Mais soyez surtout vigilants
dans le choix de vos contacts. A première vue, vos
objets (excepté le lot 4) ne sont pas des ambres gris du
cachalot (les échantillons sont d'avantage des graisses
animales) et ne montrent pas de becs de calamars...
Cordialement, Eric G.
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Question
de madame Chloé GOSSIOUX
Concernant les publication concernant le copal.
Bonjour, Je m'intéresse à l'ambre et plus spécifiquement
au copal, auriez-vous des travaux, des recherches, des, articles
parlant du copal? Je vous remercie par avance, Cordialement, Chloé
GOSSIOUX.
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Réponse :
Bonjour,
Oui, l'essentiel (pour le copal) est ici dans une publication.
J'ai publié un livre assez complet sur le sujet, première
image sur mon site. http://ambre.jaune.free.fr
Cordialement, Eric G.
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Question
de monsieur Krzysiek Szczuka
Concernant les inclusions d'Eric GEIRNAERT...
Hello, My name is Krzysiek Szczuka from Poland and I am collector
inclusions in baltic amber. I saw your Ambre.jaune website and
I have a question, are you collector too? Have you some inclusions
for sale or maybe you want buy inclusions? Best regards. Krzysiek.
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Réponse :
Hi. All parts ambers that I present, rare inclusions, vertebrates,
the mantophasmes, spiders (here example),
butterflies (here example),
flowers (here example),
scorpions, etc,... (except expertise from inclusions amber of
the collectors on the forum) are (on my website and in my publications,
book and articles) all personal discoveries that are of course
in my collection. The trade is not necessarily the goal of
my amber work. I prefer the exchanges and/or true collaborations.
My first idea is to develop the communication and knowledge around
amber.
All best, Eric G.
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Suite
de la correspondance selon vos messages ...
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Lettres et correspondances sur le site Ambre - Jaune
:
Email
: eric.ambre.jaune@hotmail.fr

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