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Le piège de l'ambre...
Examinons le piège que constitue les oléorésines qui sont à l'origine de l'ambre puis posons la focale sur la théorie allemande, selon laquelle, la résine antique aurait leurré les insectes... Le piège "aérien" et "photogène" de l'ambre.
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      Le meilleur conseil que l'on pourrait donner à celui qui souhaite étudier l'ambre sous tous ses aspects serait de laisser tomber un peu la loupe binoculaire pour aller étudier le sujet de la résine en forêt. En effet, pour bien comprendre le phénomène du piège végétal (dans son ensemble), il est crucial d'explorer plus que la sphère jaune fossile. Il est important de se confronter à LA REALITE (tangible) en pleine nature en rencontrant certains phénomènes (étranges) qui, correctement analysés, permettent de mieux revenir explorer la pierre jaune sous le microscope. Pour BIEN comprendre l'ambre, il faut absolument regarder ailleurs. Car à force de regarder des écrins jaunes posés sur ta table, on ne voit que des échantillons muets sans histoires...
Pour rester éveillé, il faut être bombardé d'interrogations et de contradictions (à répétitions) qui ne peuvent venir qu'à l'observation du réel, "in-natura", = dans la nature... Autrement dit pour ETUDIER COMPLETEMENT l'ambre, il faut aussi regarder ce qu'il se passe dehors, d'où ce dossier (et cette page consacrée aux résines d'Afrique). Il faut examiner le piège de la résine, tel qu'il existe en forêt...


      L'idée n'est pas de faire de l'actualisme, (= utiliser le model contemporain pour raconter les mécanismes passés, car, l'évolution fait toujours son œuvre) mais on ne peut pas "apprendre" (ou le raconter) l'ambre sans connaitre son descendant actuel. On ne peut pas décrypter le comportement des insectes piégés dans l'écrin jaune sans constater la réalité de terrain. La VERITE du monde n'est pas dans les théories rédigées sur papier (dans les livres), elle est d'avantage dans le réel en milieu naturel. Lire le milieu piège végétal actuel n'est pas cet exercice intellectuel juste transposable au passé. Non, lire le model actuel "in-natura" c'est construire l'essence de la réflexion et de la prise en compte de chaque élément qui permet au final de décrypter les phénomènes...

































A quoi ressemble le piège des oléorésines ?...



























































Incroyable... Y aurait-il une "petite" explication
pour ces résines, étranges, si colorées ?


Ces images des résines
si colorées, devenues
bleues, ne sont pas
truquées...
Les vues
ont toutes été prises
en extérieur, en
lumière naturelle,
sans flash...

La compréhension

des paramètres
induisant la
couleur permet
de réussir les
images
les plus
étonnantes.



Voici l'explications des résines bleues observées sur le conifères...

 







Pourquoi comment certaines résines sont-elles si bleues ?








Pour tenter une explication du phénomène à l'origine des résines bleues, voici une compilation de vues, qui examinées attentivement permettent une approche assez précise du phénomène. Les vues proviennent toutes du même arbre, au même instant. Les images ont été prises sur un douglas coupé et entreposé sur le bord d'une route forestière...

1) La résine qui exsude du bois est translucide (sans couleur), le fluide n'est pas spécialement jaune, mais plutôt diaphane et limpide.
2) La lumière du soleil peut diffracter dans un fluide diaphane pour donner une couleur éventuellement bleue (si la bille de résine a la bonne courbure et le bon volume).
3) Mais, la diffraction optique générale sur la résine qui exsude d'un arbre génère autant de variations qu'il y a de gouttes calibrées différentes et exposées au soleil. La diffraction optique n'est donc pas la cause de l'effet bleuissant des pansements végétaux.
4) D'ailleurs une résine qui suinte sur le tronc peut prendre plusieurs couleurs différentes et passer du bleu franc au blanc éclatant avec une transition qui correspond rigoureusement au support sur lequel coule la résine. La résine plutôt bleue (en 4) progresse sur le bois et devient parfaitement blanche (en 4bis). Donc le phénomène qui rend bleu est associé à la résine mais n'est pas complètement intégré à la résine...
5) En observant attentivement, on voit que le phénomène bleu est localisé à certaines portions du bois où le support est effectivement différent. Le bleu apparait aux limites précises (5bis) d'un bois plus aéré, moins dense et différent.
6) Le phénomène bleu se concentre alors aux seules surfaces des résines qui sèchent. Les surfaces séchées devenues ternes ne difractent pas la lumière du soleil. L'effet bleu n'est pas une diffraction et/ou une irisation d'un milieu miroitant avec des reflets. Le phénomène bleu se pose et se concentre sur des résines plutôt opaques...
6bis) Et, effectivement le phénomène bleuissant peut gagner en intensité comme s'il existait une concentration variable du phénomène...
7, 7bis) la présence d'insectes comme les punaises qui boivent les fluides végétaux et les fourmis des bois qui récoltent la résine pour l'emmener au nid pendant l'expression du phénomène bleu semblent suggérer que l'agent bleuissant est en amont des résines...
8, 8 bis). Cet agent donc présent dans l'arbre ne pourrait-il pas donner cette irisation de couleur aux arbres ? Exposés au soleil, certains résineux apparaissent parfois gris métallisé sous certaines conditions d'ensoleillement...

- En fait le phénomène bleuissant des pansements végétaux est corrélé à l'évaporation des composés volatiles qui s'accumulent dans les croutes de surfaces des résines, lesquelles fluorescent au soleil.
Le bleu est la fluorescence naturelle observée de jour
au soleil des composés concentrés dans les pansements... Le pansement végétal est d'autant plus fluorescent que les composés volatiles sont concentrés nombreux dans la croûte (et quittent l'arbre par évaporation lorsqu'il est exposé au soleil). C'est l'exposition au soleil et le cycle de vie de l'arbre qui produit ou non les composés volatiles qui sont responsables de l'effet intermittent de la couleur.


































































































































Le piège constitué par les sécrétions végétales collantes offre un éventail
de formes et un panel de captures très disparates... Le registre et le
mode opératoire sont beaucoup plus vaste que le model
simple imaginé du pansement tue mouche.







 

      Parfois la résine coule si abondamment (comme ci-dessus) que cela ressemble au lit d'une rivière de lave. Mais la sécrétion végétale dégouline sur les végétaux à l'inverse de la lave effusive d'un volcan. En effet, pour un volcan, l'effusion de lave toujours refroidie (en surface) au contact de l'air, se durcie et ralenti le déplacement. Pour le végétal, c'est l'inverse, ce sont les dégoulinements périphériques qui sont les plus rapides et la résine est moins véloce en profondeur sur les surface de recouvrements. Cette variation inversée des vitesses des coulées est un petit critère qui permet de mieux comprendre la taphonomie du piégeage des inclusions de l'ambre. Chaque végétal est particulier. Chaque biotope donne ses caractères variables au cours des saisons... Mais examiner les variations et les modalités des piégeages végétaux au jeu de la pesanteur constitue un exercice de fond très profitable à l'interprétation des inclusions de l'ambre.

      Pour comprendre le piège mécanique que constitue la survenue de quelques sécrétions végétales, pour mesurer l'effet enrobant et collant des oléorésines qui peuvent opérer dans différentes situations, il faut examiner l'arbre en situation naturelle en quittant si c'est possible de modèle assez limité qui consiste à blesser le tronc (intentionnellement) d'une coupure pour constater que la plaie fraîche libère un gluau cicatrisant. C'est l'observation en condition réelle sans intervention qui permet de comprendre le potentiel du piège végétal. Regardons deux cas dans l'image présentée ci-dessous.
1) après de fortes pluies maintenues, suivies d'un brouillard persistant, (lorsque le tronc est très humide) les arbres qui ont rechargé leurs oléorésines en eau peuvent pleurer des sécrétions si fluide que l'on dirait qu'ils transpirent littéralement un excès d'eau. Les sécrétions (si liquides, à peine collantes) exsudent par les fissures les plus fines du bois... Et les coulées qui finissent au sol donnent l'illusion que l'arbre pleure réellement des larmes de tristesses...
2) lorsque l'arbre est mort, réellement mort depuis longtemps, et que le bois pourrissant devenu poreux (imprégné d'eau) est chauffé aux variations du soleil, il arrive que la résine (hydrophobe) piégée dans les tissus désagrégés réponde aux pressions et aux changement de température en venant "perler" en surface... La résine vient poindre à la surface du bois mort sous forme de billes minuscules toutes calibrées à la même dimension. La résine joue une pression de contrainte suffisante pour écarter les fibres végétales pourries et appariait plutôt dure déjà cristallisée comme du sucre...

      Ces deux observations limites permettent de mesurer la variation de fluidité des gluaux végétaux en situation réelle. Le piège de l'arbre peut opérer dans cette plage d'expression en dehors du model des blessures auquel certains font référence unique un peu trop souvent. .









Ces images des sécrétions de
résine sont extraites pour l'essentiel
de l'Abécédaire des Arbres.

 


 













On se représente assez facilement le piège végétal des oléorésines sous la forme de suint qui coule (vers le
bas sous le jeu de la force de pesanteur) avec des stalactites plus ou moins longues selon la viscosité
des matières... Mais la résine peut apparaître sous des formes très différentes comme
celle (ci-dessous) de billes minuscules (toutes calibrées) lorsque la genèse se situe
dans des boues partiellement inondées exposées à de fortes chaleurs au soleil...
























Comment fonctionne le piège des oléorésines ?
Le dit piège est-il exclusivement aérien ?






Partout, les résines tombent des arbres...









La résine d'un arbre, sur une plage en Australie...

Trouver un gros amas de résine sur une plage est toujours intéressant. Ce bloc, ici, est assurément un volume né et formé au niveau du système bas d'un arbre (peut être racinaire) ou une microscènose avec des branches croisées (bases et sans doutes cassées). En examinant l'échantillon sous plusieurs angles, il y a des recouvrements d'oléorésine par impressions périphériques à plusieurs endroits. L'amas de résine a donc été formé en dehors de l'arbre, ce n'est pas un volume né dans une cavité creuse d'un arbre mort. L'amas ainsi aggloméré est né en contact de l'arbre, (avec une érosion éventuelle de certaines surfaces) et également avec une connexion au sol comme le démontre la forme de certaines coulées latéralisées. Cet échantillon de résine est intéressant car c'est typiquement ce genre de volumes (TRES EXPLOITABLES) qui permet de construire l'histoire taphonomique. Je m'explique : en fait, il y 8 sortes de traces différentes dans les résines qui prennent naissance par exsudation. Et, en utilisant le renseignement logique de ces traces, (qui existent forcément dans de tels échantillons) il est tout à fait possible de construire une lecture rigoureuse et logique des évènements à l'origine de la genèse de la pièce. On peut reconstruire le scénario de la naissance de l'objet par l'interprétation des coulées, des couleurs avec l'explication de la distorsion des volumes autours des inclusions comme expliqué ici dans cet exercice.




Changeons de région...

Au Guanacaste (Costa Rica) ci-dessous, on peut récolter
des gommes rouges sur des arbres morts le long des plages...



L'arbre mort, ci-dessus, qui donne cette gomme rouge est le Bombacaceae (Ceiba pentandra). Et, aussi étonnant que cela puis paraitre, on a retrouvé le pollen de cet arbre dans l'ambre fossile parisien daté de 54-56 M.A.
Plusieurs arbres tropicaux de la famille des Bombacaceae ont un bois blanc, tendre facile à découper. Le Ceiba pentandra (= le Kapokier, = arbre Fromager) est utilisé de nos jours pour faire des embarcations de fortunes. Le tronc des grands arbres sont évidés sans effort pour construire des canoës. Et Ochroma pyramidale (= l'arbre Balsa) est connu en aéromodélisme pour son bois extrêmement léger.
Les Bombacaceae donnent des gommes qui, gonflant à l'eau, ne fossilisent pas en ambre. Par contre le pollen de ces arbres, disséminé au vent, a été piégé et donc conservé dans d'autres suints fossiles. Le pollen du Ceiba (Ceiba pentandra) avec huit autres espèces de bombacacées (comptant le baobab Adansonia digitata) a été retrouvé dans l'ambre de Creil (54-56 M.A.) d'un arbre du genre Terminalia donnant alors des indications bien originales sur la biogéographie des espèces florales antiques implantées dans le bassin parisien.
L'assemblage récupéré des grains de pollens dans un gite fossilifère à ambre (du milieu de sédimentation) donne des indications précises sur la biodiversité florale. Et, ces recherches indiquent le plus souvent la présence d'eau et des conditions marécageuses au moment du dépôt (différentes du milieu terrestre) où l'on considère aussi l'enregistrement et la fréquence élevée des vestiges de champignons et des lichens. La palynologie des sites fossiles contenant de l'ambre démontre la présence de terrains inondés. D'où la question de savoir si les inclusions dulcicoles sont possibles dans l'ambre en vérifiant que les résines et assimilées peuvent fonctionner sous l'eau...




Les gommes (celle d'un cerisier, ci-dessous par exemple) sont réactives à l'eau. Une gomme plongée
dans l'eau, gonfle inexorablement, puis, se désagrège, (dissolution)... C'est pour ce principe
que les gommes ne fossilisent pas et ne traversent pas les époques géologiques...
(Par contre une résine-gomme PEUT fossiliser...)












Partout, les résines tombent des arbres (suite)...







Le suint des plantes, les exsudats végétaux...

Plus de 160 familles de plantes vasculaires produisent des exsudats à partir de divers tissus. Les résines, par exemple, sont produites au sein de canaux résinogènes, = canaux résiniques, dérivés des vaisseaux à sève. Les gommes proviennent de cellules issues du tissu basal tandis que le latex est sécrété par des cellules laticifères (dérivées du phloème, le tissu conducteur de la sève élaborée). Le suint des plantes, c'est à dire les exsudats végétaux (les matières que les plantes sécrètent à leur surface) peuvent être de cinq types. Et les classifications varient considérablement selon les auteurs et les époques. Le vocable utilisé se décline à l'infini. En simplifiant on peut définir cinq types : les résines, les latex, les gommes, les gommes-résines et les gommes-kinos.

1) Les résines ne contiennent pas d'eau et y sont insolubles. Elles sont particulièrement efficaces comme pièges à insectes, ainsi par exemple, les térébenthines des conifères. Dures à température ordinaire, les résines naturelles ramollissent à la chaleur. Plus fluides au cœur de l'arbre, elles sont plus dures et collantes vers l'aubier. Suivant les arbres, les sécrétions peuvent se trouver accumulées dans des fissures de bois ou sous l'écorce formant des poches qui servent de pansement cicatrisant. Fluides, les oléorésines sont particulièrement odorantes. Cette sécrétion (aujourd'hui) de défense est constituée d'alcools aromatiques généralement phénoliques et triterpéniques auxquels s'ajoutent des acides aliphatiques, aromatiques ou triterpéniques, et de résines. Les résines ont la particularité de se dissoudre plus ou mois dans les solvants organiques tels que le chloroforme, l'éther ou les alcools, mais pas dans l'eau. À l'état solide, elles tendent à être amorphes (c'est-à-dire qu'elles ne cristallisent pas), mais se brisent néanmoins en fragments conchoïdaux (en forme de coquillage), parce qu'elles sont formées de couches successives déposées lors de l'épanchement. Notons que les résines indurées (=dures) contemporaines ou sub-fossiles sont nommées copals peuvent avoir plusieurs centaines à quelques milliers d'années. Les copals sont en général solides immédiatement après l'écoulement mais se dissolvent facilement dans l'éthanol.
2) Le latex constitue un groupe d'émulsions végétales poisseuses, mélanges de substances organiques avec un substrat aqueux, sécrétées notamment par certains arbres de la famille des euphorbiacées comme l'hévéa qui fournit le caoutchouc. Les latex sont à base d'isoprènes, comme les résines, mais contiennent également des mélanges complexes de protéines, d'hydrates de carbone et de composés phénoliques; ils sont eux aussi produits par des canaux spécialisés, les vaisseaux laticifères. Les latex ne sont pas toujours opaques et les résines ne sont pas obligatoirement transparentes; l'examen visuel conduit donc souvent à de fausses conclusions. Pour information, les sécrétions végétales "blanches" (laiteuses, pas forcément de type latex) sont généralement toxiques.
3) Les gommes sont des sécrétions végétales visqueuses, susceptibles de se dissoudre dans l'eau, ou tout au moins, de gonfler (en doublant de volume) sous son action. Les gommes (comme celles des cerisiers, pruniers) sont composées de polysaccharides (ce sont des polymères de monosaccharides, = glucides simples, que l'on nomme improprement des sucres).
4) Les gommes-résines, elles se forment lorsque les hydrates de carbone des parois cellulaires végétales se décomposent et se mélangent aux éléments constitutifs des résines après endommagement de la structure qui sécrète la résine.
5) Les gommes kinos contiennent des polyphénols, c'est-à-dire des molécules organiques comportant plusieurs phénols.


Parmi ces cinq familles, seules les résines ont fossilisées pour donner les ambres et le copal.






Passons à un suint végétal originair du Sénégal






Autre exemple, sur l'île Maurice, on peut voir quelques suints végétaux rouges...



 
Le suint végétal (fossilisé ou non) contient
parfois des organismes dulcicoles !!!
On retrouve les organismes en
inclusions fossiles dans
les ambres !!!



Le piège végétal aérien collant en terrain
sec, ... Oui... mais pas toujours...











Petit complément de lecture avec les gammare de l'ambre (crevettes aquatiques).






Le piège aérien collant de l'ambre
selon le dogme des racontars...






La résine végétale qui sédimente
dans des marécages (un dossier)...

      En fait on ne peut trouver (identifier) que les choses que l'on comprend, que l'on a en référence. Celui qui ne connait pas les protistes, les ciliés, les protozoaires, les algues et tous ces animalcules étranges que l'on peu voir dans l'eau ne verra rien dans ces amas informes déformés par le courant de la résine transformée en ambre sous une pellicule scoriacée qui gêne l'observation... Pour repérer des inclusions aquatiques (des références peu examinées, donc prétendues rares) IL FAUT CONCEVOIR LE PIEGE DES RESINE QUI PEU FONCTIONNER SOUS L'EAU (avec son conrtège de découvertes). Il faut donc anticiper l'observation des inclusions en comprenant tous les modes de piégeages des résines! Fossiles rares en main, en guise de preuve, (fossiles contenant des organismes inféodés au sous sol et aux biotopes d'eau), j'ai présenté mes références à des spécialistes dont le métier consiste RIGOUREUSEMENT à observer et décrire les fossiles. Mais les présentations (exclusives) aux spécialistes, n'y changeront rien. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui n veut pas voir (ou regarder). Plusieurs chercheurs que nous ne nommerons pas, ont nié (1996, 1998, 2000) toute existence possible d'organismes aquatiques dans l'ambre balte (alors qu'ils préparaient une publication sur le sujet du matériel xxx). Les chercheurs sont-ils protectionnistes au point de nier les interprétations jusqu'au fiasco scientifique ? Celui qui croit, ou imagine, crédule, que l'étude descriptive des fossiles n'est qu'une tergiversation intellectuelle douce, se trompe. La science paléontologique (qui raconte seulement le passé) se joue comme une compétition sportive acharnée (où le dopage et la triche existe à tous les étages). Mais, ici, dans cette narration, il n'y a aucun contrôle de triches. Les contrôleurs sont de connivence avec les rédacteurs.


       En parlant du scoop et de la présentations faites en 1998 de mes organismes aquatiques (algues) de l'ambre, les pièces en mains, et, de visu, en parlant au personage, j'ai proposé à monsieur Andrew Ross auteur du livre Amber - The Natural Time Capsule (1998) d'écrire la préface de ma monographie sur l'ambre. La réponse (sans humour) du conservateur de la section ambre du Musée de Londres disait ceci : "Oui, mais non merci. Je n'écris dans votre langue que pour commander du vin, acheter du fromage et proposer des rendez-vous galants aux jeunes françaises".
Autrement dit "Circulez et passez votre chemin. Je ne donne aucun écho pour des travaux qui concurrencent mon travail et mes publications"... Nous sommes ici dans la réalité des sciences.
Seules n'existent que les propriétés du musée. Seul existe ce qui est à moi. La collaboration à la française n'existe pas. Tout ce que vous proposez, comme la préface pour votre livre, n'est PAS négociable...
Oui, vive la collaboration à l'anglaise... Vivre l'humour des CONservateurs : je n'ai aucune chance pour quelque chose, je ne suis pas une fille qui propose du fromage... La préface sera faite par un polonais, très enthousiaste, qui n'attend que le refus (incompréhensible) des anglais. Les grandes richesses d'ambre du dit musée ne seraient-elles pas d'ailleurs comme le reste, les témoins silencieux et immobiles de ces anciens pillages coloniaux (très organisés) ? C'est la pensée exprimée des gens des pays de l'est et c'est l'idée des polonais qui méprisent les anglais qui veulent s'approprier l'ambre (une richesse nationale en Pologne). L'esprit de possession (= c'est à moi) est aussi collant que la résine... Quoi qu'il en soit, dans la continuité très polémique du premier congrès mondial de l'ambre, où Monsieur Ross sans intervention vendait ses livres en ditillant ses répliques humoristiques "non négociables", l'ombre d'une vie passée, ignorée de la science, attend dans la lumière de l'ambre... Et, les inclusions rares aquatiques existent (dans l'ombre) même si elles ne sont pas (pour cette fois) la propriété du conservateur (section ambre) du Musée du Londres...







Pour certains "spécialistes", la présence de gammares dans l'ambre reste un mystère...
Les gammares sont de petits crustacés qui ressemblent à des crevettes. Ils vivent
sur le sable et sous les pierres dans les rivières. Leur référence (en inclusion)
est un indicateur de la présence d'eau dans le paysage de la forêt d'ambre...



      Proposons une scène pour expliquer la survenue des gammares dans l'ambre. En terrain humide avec l'érosion, les vieux arbres ne pourraient-il pas basculer, et, quelques racines ainsi cassées, plongées dans le sol partiellement immergé, ne pourraient-elles pas fonctionner comme un piège noyé ?
Le dispositif de la résine collante a fonctionné en profondeur dans le sol. J'ai personnellement trouvé dans un ambre brut, une graine germée ! Faut-il imaginer une rafale de vent qui déterre les graines et les envoie au piège (prétendu exclusivement aérien) des sécrétions collantes ? Soyons sérieux. 25% de la faune balte piégée dans l'ambre est constituée d'organismes qui vivent dans l'eau à l'état de larves. Il n'y a donc rien de très surprenant à découvrir des vrais organismes aquatiques d'eaux stagnantes et rhéophiles (qui aiment l'eau qui coule).


      Les vers oligochètes (type lombric) qui creusent des galeries dans le sol humide doivent-ils être arrachés de terre par le vent pour devenir les témoins silencieux et immobiles de l'ambre ? Les petits vers oligochètes sont très rares dans l'ambre, car, sous terre, ils sont assez éloignés du piège aérien de la résine... Dans le même ordre d'idée, les graines qui germent (sauf ma découverte et publication - juin 1998), n'ont encore jamais été mentionnées. Et, dans certaines conditions encore plus exceptionnelles, si l'arbre à ambre vit dans un delta de fleuve ou sur les zones de transgressions pentues d'une rivière, l'érosion peut éventuellement libérer des accumulations de bois pourris dont la chute peut ouvrir les troncs riches en poches de résines comme autant de rotules piégeuses pour les espèces rhéophiles...


       Les évènements rares et les statistiques s'appliquent partout. La notion d'art pour l'art est ignorée de Dame nature, qui méconnaît tout des désirs des collectionneurs d'ambre. Le conservateur du musée doit examiner les fossiles d'ambre tels qu'ils existent et non tel qu'il les voit pour son public.


      Encore plus rare que la fleur qui libère son pollen, beaucoup plus beau que le papillon adulte qui pond ses œufs, encore plus surprenant que l'unique présenté au musé, ("merci de ne pas photographier", peut-on lire sur l'affiche), plus rare que la larve de plécoptère présentée ci-dessous, ... voici l'improbable, presque l'impossible ! Oui, Dame nature nous accorde ses merveilles troublantes ! Et, c'est en nettoyant le brut que l'on découvre les inclusions rares (aquatiques) et même marines... Le travail manuel des échantillons bruts est un filtre offert au courageux pour discerner l'essentiel de l'accessoire... Rendre hommage à l'ambre par les inclusions rares est un métier à temps plein !






Voici un ambre ci-dessous birman (100 M.A.)
qui a été imprégné par des fluides...











Voici une preuve magnifique que l'ambre
peut capaturer des espèces aquatiques...
(Et cette pièce est disponible à la vente)...















Le
suint des plantes est sur les arbres...
Les resines exsudent sur les troncs
contineantaux. Et, les inclusions
aquatiques sont-elles
impossibles ???


      Ceux qui publient quelques études scientifiques de l'ambre (thèses et livres) ont pris comme habitude idiote d'inventer des théories pour raconter les choses... Puis, de monologues en articles maintes fois recopiés (persuadés d'écrire LA vérité) ils deviennent incapables de juger autrement que dans le périmètre restreint du modèle réducteur !!! En 1998, (à la date du premier congrès mondial de l'ambre) le modèle du piège des résines à l'origine de l'ambre est exclusivement aérien (comme le montre le dessin ci-dessus).
Le piégeage d'organismes aquatiques par les résines dans l'eau est alors IMPOSSIBLE !
En 2005, les auteurs allemands Wilfried Wichard et Wolfgang Weitschat (que l'on dit être des sommités dans leur domaine) sont incapables d'expliquer l'arrivée de gammares dans les résines végétales !!!!
La théorie allemande n'explique pas la réalité des fossiles (problématiques de plus en plus nombreux)...


      Pourquoi INVENTER des théories lorsque l'observation des lots (qui doit toujours être maintenue) permet d'ajuster les concepts qui sont alors synchrones à la réalité ? CQFD : Il faut simplement regarder sans inventer...







En octobre 1998, (lors du premier congrès mondial des inclusions de l'ambre) les scientifiques réfutent l'idée
que les résines puissent avoir fonctionné dans l'eau (douce et/ou marine) pour piéger des faunes
aquatiques... Les publications surtout allemandes (jusqu'à 2005) réduisent le modèle de
l'ambre au seul biotope exclusivement forestier...









      Les scientifiques de l'ambre (surtout les allemands déjà suivis par les français de la grande institution parisienne) ont un "gros" problème de représentation pour s'imaginer autre chose que le model des racontars !

      Pour expliquer la survenue en forêt de petites crevettes aquatiques (gammares) dans le piège aérien des résines collantes -sur le tronc des arbres-, l'exercice est une torture. Pour ne pas déformer les propos, citons les "spécialistes mondiaux de l'ambre", les auteurs. Wilfried Wichard et Wolfgang Weitschat, 2005 :
"La présence de gammares dans l'ambre reste un mystère. On pourrait imaginer que les gammares sont morts lors du dessèchement des marres et des ruisseaux et que leurs enveloppes légères comme des plumes aient été transportées par le vent jusque sur la résine des arbres à ambre proches".
Oui, pourquoi pas ! Oui, on peut aussi imaginer un dinosaure les pattes dans l'eau, qui, accusant le climat devenu froid, s'enrhume et éternue pour projeter les crevettes contre les coulées de résine. On peut aussi évoquer une flatulence pour envoyer les gammares au piège des résines...
Sans humour, les hypothèses (des coups de vent) sont assez théoriques !
Le comité informel des doctes spécialistes de l'ambre (ceux qui seuls sont autorisés à penser) aurait-il conclut qu'une explication en dehors de la ligne officielle ne peut pas, (n'a pas le droit) d'exister ? Le problème du monopole d'idée et de présentation n'est pas seulement germanique. Certains scientifiques de la grande institution parisienne ne veulent pas considérer (1997, 1998, 2000, 2002) les espèces purement aquatiques car elles ne rentrent pas dans le modèle du piégeage aérien d'un arbre situé en forêt.
Oublions alors les références (Eric Geirnaert, publications 1998, 2002).


Le "vent", le petit coup de vent ... (humour)
amené par un dinosaure qui éternue...








Pour les allemands, un dogme : le vent et lui seul
doit expliquer le piégage de toutes les inclusions !








Ignorant l'enquête de terrain (celle qui fait évidemment parler les pièces) et préférant l'actualisme laborantin (c'est à dire
la transposition du présent pour expliquer le passé) les allemands pratiquent la pensée unique dans un modèle
réducteur. Wilfried Wichard et Wolfgang Weitschat (2005) ont des difficultés pour expliquer
des faunes aquatiques dans leur model dogmatique de LA FORET D'AMBRE.





Bon, les pièces fossiles qui restituent des faunes aquatiques sont de
plus en plus nombreuses... Et, l'IMPOSSIBLE doit être expliqué...


      Après le refus, certains auteurs très inspirés utilisent une "pirouette intellectuelle"... Le concept d'habitats micro-aquatiques est installé sur l'arbre !!! (confer Andersen 1999). Le fonctionnement mental du collège des experts est totalement hallucinant !!! On ramène le biotope aquatique en haut des arbres !!! Et, de cette façon le dogme idiot survit... La méthode consiste en effet à coller autant de rustines sur le dogme (faux) qu'il y a de contre exemples qui gênent la théorie (qu'il faut conserver juste)...
Pourtant l'inventaire (d'Eric Geirnaert présenté au premier congrès mondial de l'ambre, 1998) montre qu'il y a trop d'espèces pour transporter d'un coup de baguette magique le biotope d'une mare en haut des arbres.... En effet, des mousses, des algues, des unicellulaires et toutes ces autres espèces dulcicoles, démontrent assez bien que la résine s'écoulait parfois directement dans l'eau, SOUS l'eau, parfois dans l'eau de mer...
Pour démontrer ce point on peut donner l'inventaire des espèces aquatiques piégées MAIS, on peut aussi regarder la forme des échantillons. Les résine qui tombent dans l'eau trouvent une forme (avec un filet d'étirement) qui est imputable au liquide... Parfois les résines sont tombées dans des mares d'eau stagnantes (peu profondes comme le démontre les filets d'étirement de certains lots crétacés). Parfois les résines exsudaient dans des tourbières (sous le niveau de la surface du sol), par les racines des arbres... En terrain inondé (en bordure du littoral) le piège des résines en facièse paralique a aussi piégé des espèces marines. CQFD le piège n'est pas exclusivement aérien mais parfois souterrain et même marin. Le piégege aquatique (en eau douce ou dans l'eau de mer) est une réalité !




Les résines végétales existent en mer !


Sur le littoral français on peut trouver des résines fossiles tombées
de cargaisons maritimes originaires parfois d'Afrique :






De temps à autre, les résines géologiques sont
françaises, arrachées au littoral français :






Mais, il arrive aussi que cela puisse être des matières flottées, charriées... Dans
le canal du Mozambique, il arrive que des résines voyagent d'une contrée à l'autre :





 
Présenté comme l'ambre gris avéré des baleines qui passent au large !!! (rires), les malgaches pêcent souvent ces
matières qui ne sont que des résines indurées. Assez déconcertant, les oléorésines végétales (non
fossilisées) existent en mer... De quoi ruiner le modèle théorique de la forêt d'ambre...


Et, le plus surprenant c'est que le
dit piège attrape des organismes.








Prenons deux exemples : le premier dominicain et le second malgache.




 
Des résines fossiles dominicaines (devenues bleues) sont
retrouvées associées à des escargots marins...






Après l'exemple dominicain des résines bleues voici maintenant une preuve malgache...

Des faciès paraliques d'âge pléistocène (c'est à dire une zone naturelle qui est constituée d'une masse d'eau de transition entre le milieu marin et le milieu continental) permettent de pêcher à Madagascar des oléorésines indurées qui, dans une certaine mesure, constituent un modèle intéressant pour étudier le model du piégeage aquatique. Des affleurements soumis à l'érosion libèrent des résines des roches encaissantes dans la mer... Et, dans d'autres cas, les résines (fraîches, tendres) tombent directement dans le milieu marin...




Invalidant le dogme du seul model forestier des résines collantes aériennes, voici des poisses végétales pêchées en mer (et expertisées à l'institut malgache de recherche appliquées) qui démontrent que le piège végétal peut fonctionner en terrain inondé et/ou immergé ! A Madagascar, il est possible de pêcher des oléorésines (contemporaines et subfossiles) en mer libérées du littoral par l'érosion marine de strates plus ou moins anciennes...






Le piège des oléorésines
fonctionne aussi
dans l'eau !



Réfuté avec force par les "spécialistes" de la grande institution parisienne, (1996, 1998, 2002), le
piège d'ambre qui ne pouvait PAS fonctionner dans l'eau a POURTANT piégé un dytique balte.







Le piège végétal peut fonctionner dans l'eau.
La science racontait le contraire, mais les
résines hydrophiles peuvent capturer
des inclusions et même fossiliser.



      Les oléorésines d'origine végétales à l'origine de l'ambre (déclarées hydrophobes par dogme scientifique) avaient peut-être des propriétés originales permettant des piégeages dans l'eau. L'oléorésine (= mélange de sécrétions insolubles ne contenant pas d'eau, mélange surtout fluide né au cœur de l'arbre, plus dure et collant vers l'aubier, qui sert de pansement cicatrisant au végétal) est une vue de l'esprit. Si la sécrétion est théoriquement (hypothétiquement) hydrophobe, l'oléorésine est toujours associée (mélangée) à la sève pour produire la résine. Les résines que l'on affirme être hydrophobe par dogme contiennent quand même des extractibles hydrophiles tels que des lignanes (ce sont des composés phénoliques connus pour intervenir dans la construction des parois des vaisseaux conducteurs). La résine contient donc une fraction d'eau et, "hydrophobe(?)", on peut supposer quelques réactions graduées pour le piégeage des espèces dulcicoles. La recherche des résines alkydes en émulsions aqueuses, (en particulier d'origine végétale) pour proposer une alternative aux peintures habituellement à l'huile, démontre que le sujet des suints mixtes contemporains (et donc paléontologiques !!!) est possible... Le gluau peut exister sous la forme d'une émulsion aqueuse.
Les résines Alkydes (résine liquides qui réagissent en durcissant par la réaction chimique d'acides gras, de poly-alcools, d'huiles ou de poly-acides) peuvent exister en biotope humide et réaliser des piégeages en présence d'eau. La résine alkyde (d'origine végétale) peut fonctionner son durcissement par polycondensation d'un mélange comportant au moins : un acide gras insaturé et/ou un ester d'acide gras insaturé, au moins une fonction alcool, un polyol, un polyacide et de l'acide abiétique polymérisé. Les résines alkydes sont alors des polymères issus de polycondensations aléatoires entre des polyols et des polyacides modifiés par des acides gras ou des huiles.
La fraction produite est formée de macromolécules tridimensionnelles appartenant à la grande classe des polyesters. Ces résines dites modifiées ont la propriété lorsqu'elles sont étalées en couche mince de sécher par réaction d'auto-oxydation (siccativation) avec l'oxygène de l'air pour donner un film dur et insoluble. Ce phénomène est rendu possible par la présence des doubles liaisons C=C qui peuvent être présentes sur des acides gras ou des huiles. Cette propriété a favorisé l'utilisation de ces résines alkydes modifiées comme liant dans divers revêtements, en particulier les peintures, lasures, vernis, etc. A l'origine, ces résines alkydes étaient synthétisées à partir de produits issus de la pétrochimie et mis en solution dans des solvants organiques. Toutefois, pour faire face à la demande croissante de matériaux plus écologiques et aux réglementations, il a été proposé des résines alkydes en émulsion en phase aqueuse, préparées à partir de produits majoritairement d'origine naturelle et renouvelables.

      C'est surtout la réaction complexe d'oxydation des insaturations des acides gras contenus dans des liants (siccativation) qui peut développer une pellicule de surface aux matières (un film hermétique) qui conditionne le piégeage sous l'eau ou en présence d'eau. La vitesse d'apparition, le maintient et la résistance mécanique de cette couche mince isolante d'un séchage par réaction d'auto-oxydation, conditionnent complètement la capture des espèces tombées au piège du gluau végétal en environnement inondé.



      Avant d'être de l'ambre fossile, les exsudats résineux se présentent sous forme de liquides épais qui, tantôt gardent plus ou moins leur fluidité, tantôt, et plus fréquemment, se concrètent à l'air en masses de consistance variable. Puis ils "cristallisent" pas, mais se brisent néanmoins en fragments, parce qu'ils sont formés de couches successives déposées lors de l'épanchement. Chimiquement, les exsudats résineux sont des produits complexes constitués par des hydrocarbures, surtout des hydrocarbures terpéniques (monoterpènes, sesquiterpènes, di, et triterpènes) et/ou phénoliques. On trouve aussi quelques hydrocarbures non terpéniques de la série grasse et de la série aromatique, associés à des composés ternaires oxygénés provenant de l'oxydation ou de l'hydratation des hydrocarbures. Ces exsudats sont déclarés totalement insolubles dans l'eau (dogme oblige), par contre, ceux issus de mélanges peuvent agir en présence d'eau (le piège peut alors fonctionner sous l'eau) du fait qu'ils ont une partie gommeuse.



CERTAINES sécrétions "résine-gommes" et même "copal-gommes" sont hydrophiles... Le test se fait avec la langue...
















Le piège végétal peut fonctionner dans l'eau et ceci dit, les fissures et les cassures à la surface
des échantillons (fossiles) sont alors un témoignage qui démontre l'étage du piège des résines.








Le piège végétal peut fonctionner dans l'eau.
Voici la preuve avec des fossiles baltes...














Les résines peuvent être inondées par l'eau qui
submerge les racines des arbres... Le piège
collant des oléorésines fonctionne
aussi par les racines...

















Le piège des oléorésines, par
les racines, ... attrape
beaucoup de
choses...

parfois déclarées
impossibles...
























Loin du piégeage aérien, voici une référence assez limite qui
devrait ouvrir la pensée de ceux qui construisent les dogmes...






























Preuve est faite que le piège de
l'ambre peut fonctionner dans le sol
(éventuellement innondé)...







Pour comprendre l'ambre, Il faut "panser"
le piège des oléorésines autrement
que par l'effet tue-mouches
exclusivement aérien.






Les craquelures et les fissures à la surface des
ambres bruts racontent la genèse des matières.
Mais attention, il ne faut pas confondre ces lignes avec quelques empreintes végétales.



Le maillage expressif des craquelures aériennes...
La lecture des fissures d'écrasements souterraines...



L'ambre est un piège aérien, les dessiccations atmosphériques des sécrétions permettent
de lire les périodes pendant lesquelles les matières ont trouvé ces formes maillées aussi
caractéristiques. Mais le piège végétal n'est pas seulement aérien et les fissures et les
marques d'écrasements (spécifiques) démontrent parfois une genèse souterraine...








Le piège des résines est parfois souterrain.

Initialement fluide, l'oléorésine végétale (avant de durcir et de fossiliser en ambre), fonctionne un peu sur le modèle des laves volcaniques émises par un volcan lors d'une éruption. Les laves sont issues d'un magma, réserve de matière sous pression située dans l'épaisseur des couches profondes. Les effusions successives se durcissent à l'air et conservent le plus souvent les marques des forces exercées coupées par les effets des écrasements et des recouvrements... En utilisant des lumières incidentes polarisées spéciales, il est possible de révéler les fissures, les cassures enregistrées en périphérie et en surface des gemmes fossiles (voir ci-dessous). La lecture des déformations et des fissures profondes est utile pour reconstruire la dynamique du scénario à l'origine de la genèse des sécrétions. Toute la dynamique des mouvements initiaux est conservée dans la pierre d'ambre et permet d'étayer la lecture taphonomique des fossiles. La surface des échantillons apporte de précieux renseignements malheureusement perdus par le polissage systématique des collectionneurs - joailliers qui veulent valoriser la qualité gemme profonde... La richesse d'un ambre est souvent localisée à sa croûte... La fine pellicule scoriacée a enregistré de nombreux indices qu'il est assez facile d'expliquer. Les zones superficielles des ambres bruts permettent d'étudier le mécanisme du piège végétal, trop souvent réduit à son effet tue mouche aérien. DONC : les écrasements, les compressions, les compactages (ci-dessous) peuvent se faire sous la surface du sol, dans des terrains éventuellement inondés et le maillage expressif des craquelures (ci-dessus) est évidemment un effet aérien.











Outre la localisation du piège (aérien ou souterrain) et l'effet capture des résines, il faut aussi
étudier l'utilité physiologique des résines pour comprendre le piège végétal.













Pourquoi les insectes sont-ils piégés par les oléorésines ? Voyons nous des insectes
emmenés sur la résine collante par le malheureux hasard d'un coup de vent ? Voyons
nous des insectes qui ont prémédité leur attaque et meurent de n'avoir pas
évalué à sa juste valeur la défense mécanique d'engluement ? Tandis
que certains écrivent des théories, il est utile parfois
de mener l'enquête sur le terrain...









Pour expliquer l'arrivée des insectes dans l'ambre formé par la fossilisation des
résines antiques, les allemands (encore eux !) ont inventé l'idée d'un étrange
piège photogène (*) où la lumière des exsudats aurait… dupé… les
entomofaunes !
La science de l'ambre a-t-elle besoin de
l'invention de ce concept bien étrange d'une
matière photogène ?



(*) = Le concept que les oléorésines antiques aient été photogènes est-il concevable ?
L'hypothèse (farfelue?) est-elle une idée inspirée des araignées qui chassent aux UV ?






La forêt d'ambre, le piège photogène
très "redoutable" de la
résine lumineuse...

(Une théorie originale allemande)




Ci-dessus, nous voyons des effets lumineux qui ne sont que des reflets de la lumière du soleil diffractés dans
le milieu piège des résines... Les couleurs "émanées" des résines (ici par le phénomène physique)
constituent-elles un piège optique ? Un piège photogène d'une autre nature est-il envisageable ?



      Le piège photogène pour l'ambre.

      Quelle trouvaille étrange ! Sur quoi repose cette invention ? Cette théorie serait-elle fondée sur les propriétés optiques du matériau fossile (lequel change de couleur) selon son exposition au soleil et la luminosité ? Certaine pièces (la gemme est évidemment fossilisée) fluorescent naturellement au soleil... Mais, avant fossilisation, les oléorésines peuvent elles créer des lumières (de VRAIES lumières) en plein jour ? (Note : photogène ou luminescent signifie : "qui produit de la lumière").

      Dans le Morvan, durant mes observation-inventaires de biodiversité, je n'ai examiné que deux champignons qui produisent des lumières. Ces deux champignons sont Omphalotus illudens et Armillaria mellea. La même luminescence, avec les mêmes teintes existe chez des collemboles qui, se nourrissant de bois pourris, peuvent être photographiés allumés, in-vivo in-natura. C'est à dire vivants sans artifice dans leur milieu naturel (évidemment de nuit). En pratique le concept "photogène" existe, mais pourquoi l'associer au piège des oléorésines ?








L'ambre jaune fossile, éclatant, superbe, scintille de jolies nuances légèrement dorées...
Certes, mais,... de là,... à certifier le piège lumineux...






Si, pour les grecs, l'ambre (electron) est la pierre du soleil, examinons la théorie
allemande, selon laquelle, la résine antique aurait par son "aura" lumineuse leurrée
les insectes expliquant leur piégeage passé dans les coulées poisseuses...


L'ambre, pierre du soleil....


Le général athénien Nicias (470 - 413 av. J. C.) avait-il raison ? Évoquant que les
rayons du soleil se transformaient en ambre dans la mer, la pierre, aurait-elle
consevé sa lumière attirant les insectes par sa "force" originelle ?







Bon, voici une mouche fossile tombée au piège de l'ambre, faut-il
croire que l'insecte puisse avoir été emmené au piège antique de
la résine par l'éclat d'une lumière éblouissante ?...





Quel est le processus qui, finalement, amène cette mouche vivante au piège de la résine ?
L'insecte a pourtant un vol assez performant. Et, si c'était l'odeur, la couleur et la nature
"étrange" de la résine qui, ensembles, comme un cocktail funeste, attirait les insectes.
Quelques auteurs, spécialistes de l'ambre, (les professeurs Wilfried Wichard et
Wolfgang Weitschat) le pensent et l'écrivent (2005)...



Avant toute chose n'oublions pas la lecture du fossile...

Observons la mouche fossile de l'ambre : On note que le thorax de la mouche balte, ci-dessus, est largement ouvert sur le coté gauche, ainsi que l'œil droit. La cassure (sorte d'ouverture) qui pourrait être imputée à la force des flux successifs de la résine est une détérioration causée par les fourmis. Voir le comportement des fourmis.
Les fourmis de la forêt d'ambre venaient se nourrir des insectes incomplètement piégés, lorsque les oléorésines séchées (ou refroidies la nuit) étaient moins collantes. Ce commentaire n'est pas une "invention" taphonomique gratuite mais correspond rigoureusement à des faits enregistrés sur la cuticule de la mouche, traces de morsures des mandibules des fourmis fourrageuses. Les fourmis étaient donc d'avantage attirées par les proies animales piégées dans la résine qu'attirées par la soi-disante lumière végétale... La mouche -montrant des traces de morsures- aurait pu être une proie transportée par les fourmis, une proie des fourmis tombée au piège par hasard.




A côté des morphologies remarquables des fourmis, ce sont parfois les positions statufiées dans la résine indurée qui permettent de compléter l'analyse taphonomique des scènes d'ambre. Et, ici, la fourmi est effectivement une fourrageuse qui semble être arrivée vivante au piège de la résine pour le potentiel alimentaire (sans doute) des proies imparfaitement engluées qu'elle examinait...




Mais cela n'explique pas pourquoi les mouches apparaissent accompagnées d'autres insectes dans la résine.







Le piège photo lumineux
des oléorésines de la forêt d'ambre
(théorie allemande)







L'éventuel effet lumineux du piège antique de la résine collante peut-il être
confirmé par des indices taphonomiques laissés par les insectes ?
Si les inclusions végétales amorphes (qui sont piégées
au hasard) ne donnent aucun démenti, les nombreux
insectes capturés (après examens attentifs)
ne donnent aucune infirmation
à cette théorie, juste,
"esthétique"...


      2005, concernant l'ambre, les professeurs Wilfried Wichard et Wolfgang Weitschat; (les double-double-V) les deux chercheurs allemands, font autorité...


      Le premier W travaille à l'institue de biologie et de didactique des sciences de l'Université de Cologne. Le second W réalise ses travaux à l'institut de géologie et de paléontologie de l'Université de Hambourg.


      Bon, sans faire de longues digressions, constatons que seuls de rares instituts de recherche consacrent leurs deniers à la paléobiologie de l'ambre "lumineux". Aussi, à coté du travail de recensement minutieux de la faune et de la flore, entrepris depuis 1740 (oui, 1740 !!!) il est loisible d'approfondir la reconstitution du paléo environnement de la forêt oligocène d'ambre il y a 30 - 40 millions d'années.


      L'ambre (prétendu ici photo lumineux) par nos auteurs allemands (et photographié sous trinoculaire Leica) provient du négoce toujours très rentable des marchands et des grossistes bienveillants... Pour ceux qui l'ignorent, rappelons que la spécialité allemande de l'ambre est vraiment la rentabilité de la transaction. Les prix allemands sont inabordables. Etant donné que le budget des instituts, des musées et des petits collectionneurs amateurs n'est pas illimité (*), il est difficile, outre par l'échange, de concevoir une collection exhaustive de tous les groupes piégés dans les ambre germaniques. Les inclusions -mêmes infinitésimales- sont surestimées des collectionneurs pointilleux allemands.
La vérité scientifique dépassant sans doute les frontières du commerce, je préfère examiner le matériel polonais pour tester la théorie du piège lumineux. L'ambre polonais permet des observations d'une qualité qui peut concurrencer celles de l'ambre allemand. Mais, chut, ne dites rien à nos collectionneurs double-double-V...

(*) Note : ce n'est surtout pas les inclusions muséales allemandes à 100.000 $ U.S. (les gros insectes centimétriques, les gros fossiles, les insectes parfaitement conservés, les rares dépouilles de vertébrés) qui permettent d'étudier le piège prétendu photo lumineux de la forêt d'ambre il y a 40 - 50 millions d'années. Non. Une étude réalisée sous la seule focale de ces belles pièces muséale (utile pour le beau livre allemand) biaisera, sans doute, l'interprétation. La vérité des processus biologiques (et du piège par la résine) réside aussi et surtout dans les fossiles insignifiants. Et, c'est en travaillant le brut (plus qu'en faisant un appel d'offre médiatique aux marchands) que l'on découvre des merveilles et les vérités à peu de frais. C'est en travaillant sur le terrain et à partir du lot brut que l'on s'imprègne du sujet et que l'on se rapproche aussi, sans doute, de l'interprétation la plus juste possible.



      Les stalactites collantes (prétendues éblouissantes, étincelantes !) à l'origine de l'ambre ont été produites par divers feuillus et conifères. Les fractions retrouvées fossiles témoignent dans l'histoire géologique de productions passées souvent gigantesques assez déconcertantes... Les processus de productions des résines antiques dépassent de beaucoup les capacités physiologiques nos végétaux actuels. Et, de plus, seule une fraction des oléorésines baltes, tombée sous formes de stalactites, s'est transformée en ambre. En estimant les durées géologiques et les surfaces géographiques impactées, les quantités initiales des résines produites (et prétendues lumineuses) dépassent très largement les productions de tous nos arbres actuels, quelles que soient les contraintes imaginées. En considérant la réponse des arbres antiques, la forêt oligocène allemande devait miroiter de mille lumières (si évidemment la résine était chatoyante et lumineuse, =humour)...


      Si les époques de productions des résines baltes témoignent d'un climat chaud et tropical, la résine a été transportée hors du sol forestier par de grandes rivières dans des milieux de sédimentation. Ces résines accumulées en dépôts deltaïques ont été remaniées sévèrement lors des importantes glaciations continentales. Il en résulte que les strates remaniées par les glaces correspondent à des zones sablonneuses marines connues sous le nom de terre bleue qui doit son appellation à la présence de glauconite dans les roches encaissantes. Tout ceci pour dire que les gisements primaires puis deltaïques ont été remaniés. Sans d'autre indice que l'ambre lui même, il faut donc imaginer la forêt -lumineuse- d'ambre, au seul examen de la pierre jaune. Et, cela tombe bien nos chercheurs allemands (chez qui l'ambre jaune vaut plus que l'or également jaune) sont inspirés !


Citons les auteurs : "Presque tous les insectes capables de voler semblent avoir été attirés par le parfum et l'éclat de la résine, étant donné que la surface de la résine d'un jaune éclatant doit avoir agit comme un piège lumineux et avoir eu un véritable 'effet tue mouche' dû au parfum de la résine fraîche". ... / ...
"Attirés par le parfum et l'éclat de la résine, ils
(-les insectes-) se posaient délibérément sur la masse gluante et allaient ainsi vers une mort certaine...".


      Examinons ce processus d'arrivée des insectes et commentons la porté de cette interprétation intéressante du piège de la résine.


      Ainsi donc la forêt antique agissait comme un énorme tue mouche collant... D'une part, le piège odorant agissait à longue distance par stimulation attractive des insectes situés en dehors de la forêt. Et, d'autre part, lorsque les insectes entraient dans la forêt d'ambre, ils étaient ensuite hypnotisés par les lumières éclatantes et accumulées des résines ?! ...
"Oui, c'est normal ! Ce jaune SUPERBE ! Ce jaune miel angélique devait agir comme une couleur hypnotique !"
Bon, sans doute. Ensuite, dès que les insectes étaient collés, l'odeur des résines fraîches agissait, non pas cette fois comme un appât, mais, comme des neurotoxiques puissants capables de figer les dépouilles animales dans leurs positions mortuaires (encore significatives révélant sans confusion possible la brièveté de la mise à mort).


      Les habitants cuirassés de la forêt n'y ont pas résisté ! Odeurs attractives à distance, couleurs fascinantes hypnotiques des larmes, poisons létaux de proximité, piège mécanique de contact, le traquenard de l'ambre collant est plus redoutable que la météorite qui a décimé les dinosaures. Avec cette invention végétale (allemande) si terrible, on peut se demander comment les insectes ont survécu à ce piège redoutable, lequel a fonctionné durant 30 millions d'années en Europe !


      Analysons d'avantage le piège de la forêt lumineuse d'ambre.

      Ce qui est effroyable dans ce piége, c'est l'universalité du "tractus" visuel. Tous les insectes capables de voler ont été identiquement hypnotisés par l'appât formidable de ces millions de perles éblouissantes et collantes. Pour preuve : l'inventaire élaboré des entomofaunes piégées ne révèle aucune corrélation de la fréquence du piégeage à une quelconque acuité visuelle -ou toute autre aptitude au vol-.
Ce n'est vraiment pas de chance pour l'arthropode cuirassé malvoyant. Peut importe la vue, le piège fonctionne pleinement avec l'odeu.
Faut-il supposer une amblyopie, un affaiblissement de la vue, (sans lésion apparente conservée dans les fossiles d'ambre), dès lors que l'insecte entrait dans la très éblouissante forêt d'ambre ? (Amblyopie pour Ambre, un peu d'humour)...
Le piège était-il si fort qu'il annihilait entièrement le sens de la vue ? Selon l'interprétation de nos chercheurs allemands, tous les insectes auraient, en définitive, été terrassés par le même bouleversement visuel !
A ce stade, il faut alors imaginer les entomofaunes dans des états "psychopathiques" avec sans doute des sénescences progressives nées des méfaits des lumières nocives mêlées aux toxines odorantes végétales... Oui, en poussant le résonnement à la lumière des évènement antiques il faut admettre que le bel éclat ambré a joué sa partition létale sans distinction des espèces. L'effet global de toutes les perles lumineuses baignées dans les odeurs accumulées de tous les végétaux devait être terrible. La résine a orchestré sa grande partition de la mise à mort collective des insectes, les attirant, les hypnotisant, pour mieux les coller, pour, ensuite : les tuer...
La résine a ce stade a fonctionné comme un véritable organe communautaire : ensemble d'appareils sylvicoles complémentaires tous voués au même but : celui d'éradiquer TOUS les insectes du peuplement forestier.
Le tractus sento-visuo-adhésif a prémédité une superbe conjonction spatiale de moyens physiques, chimiques et biologiques pour anéantir TOUS les insectes ! Peine perdue, ils sont restés les maîtres ubiquistes de notre planète...


      Plus étonnant encore. Cette interprétation du piège lumineux de la forêt d'ambre nécessite comme prélude une attraction positive des insectes par les odeurs des résines. Or, le modèle contemporain des résines permet de croire que la poisse collante joue un rôle prépondérant pour éloigner les insectes envahissants. (Le système actuel se serait-il donc inversé ?!)
Dans les conditions physiologiques normales, la production de résine contemporaine développe un processus de défense contre un agent pathogène ou plusieurs parasites. Les oléorésines ont ainsi pour effet direct ou indirect d'éloigner les insectes phytophages par des odeurs répulsives. Les autres agents pathogènes plus "statiques" (les champignons par exemple) sont combattus par un étouffement mécanique d'un pansement physiologique qui dure dans le temps.
Pourquoi alors les premières résines auraient-elles attiré les insectes au risque d'entraîner les cortèges de problèmes ? Actuellement, en situation de crise, lorsque les peuplements forestiers sont dépassés par les attaques entomologiques (trop virulentes et/ou trop avancées) certains arbres dans l'unité paysagère peuvent décider de leur sacrifice en émettant des odeurs attractives (les kairomones) à destinations spécifiques des insectes incriminés. Le sacrifice de quelques sujets qui concentrent alors les entomofaunes envahissantes permet au peuplement forestier restant de traverser la crise en préservant les sujets végétaux les plus vigoureux. Ce stimulus olfactif qui concentre les xylophages vers le sujet mourant (sacrifié) fait intervenir plusieurs molécules, le x-pinène, le philandrène, le 3-carène, le limonène. Ce mécanisme (analysé et démontré pour des espèces actuelles en période de sécheresses), a toutes les chances d'avoir fonctionné sur un modèle transposable et de manière sans doute identique dans le passé. Mais cette invention de dernier recours d'un peuplement forestier mourant est radicalement antinomique à l'expression générale d'une forêt saine qui souhaite éradiquer TOUS les insectes durant 35 millions d'années. Car, on s'en doute un peu, le gemmage : la production durable de résine n'est le fait que des seuls arbres sains. L'ambre balte a été produit par plusieurs espèces végétales durant 30 - 35 M.A. Une forêt malade ne peut pas produire aussi longtemps de la résine. Et, d'ailleurs les faunes et flores fossiles conservées dans l'ambre (ce soit-disant photo-piège selon la théorie allemande) ne désignent spécifiquement aucun responsable...


      Si l'on considère le niveau élevé de la réponse des arbres à l'origine des productions antiques de résines et l'étendue considérable des aires européennes, on est obligé d'admettre l'existence de phénomènes en contradiction avec ceux d'une forêt "malade". Le terme de Succinose suggérant une maladie a été mentionné par Conwentz en 1901 pour évoquer l'ampleur du phénomène de production de résine, lequel aurait peut-être été causé par l'excès d'acétate du milieu, hypothèse avancée en 1987.
Pour s'accorder avec la durée des phénomènes, il faut admettre que les motifs de stress ne devaient pas être mortels pour les arbres, car, sur une période aussi longue, les espèces auraient évolué, se remplaçant régulièrement. Enfin, cette production énorme de résine pourrait être due à des variations climatiques, or les inclusions animales et végétales suggèrent un climat surtout homogène (évoluant vers le froid) durant cette période. Par la suite les ambres auraient été déplacés durant les périodes de glaciations.


      Tout ceci pour dire que l'on ne sait pas quelle est l'utilité physiologique de la production des oléorésines. Et encore moins comment il est possible d'expliquer le modèle antique de la forêt lumineuse d'ambre. Si la résine à l'origine de l'ambre a pour rôle de protéger l'arbre des agressions des insectes, pourquoi trouve t-on autant de spécimens piégés ? La défense serait-elle inefficace ? Est-ce la lumière invisible de l'ambre qui attire les insectes, tous les insectes ? La force Invisible aurait enfin une véracité expliquée ? L'arbre attirait-il les insectes pour décider d'un génocide prémédité ?


      Agissant rigoureusement à l'inverse des fleurs, (lesquelles attirent évidemment les insectes pollinisateurs pour la reproduction ), les arbres à ambres auraient prémédité, imaginé la mort des insectes, préservant alors les premiers spécimens tombés au piège dans le temps ? Quelle étrange destinée, quelle étrange matière !!!


      Pour les allemands, l'ambre est un piège coloré, une matière lumineuse, qui attirait les insectes vivants. L'ambre ne nous "éclaire" pas tellement sur les raisons physiologiques de sa genèse. La pierre de résine nous (dé)montre que nous ne savons pas si la production d'oléorésines (= résines + huiles odorantes) correspond à un phénomène ponctuel de défense ou à une phase saine inhérente au métabolisme des arbres sauvages.




Alors, la réalité d'un antique piège lumineux ?...




La lecture taphonomique des inclusions peut quelquefois démonter le scénario
établi des évènements passés à l'origine du piégeage des différentes faunes.
Rares, les échantillons qui attestent d'un piégeage strict par le vent, sont très
instructifs pour valider la valeur multi mémoires des oléorésines. Mais, sauf
pièces fossiles à venir, le potentiel photogène des oléorésines antiques
ne semble pas avoir donné le contingent de fossiles suffisants qui
attenteraient de la réalité d'un quelconque piège lumineux...




Goutte collante, petite perle de lumière ?!...




La résine lumineuse antique moteur
allemand d'un tue mouche
paléontologique ?


L'insecte, pas si dupe, au
piège de l'ambre lumineux.





      Le caractère lumineux et enjôleur du piège de l'ambre antique n'est sans doute (encore) pas démontré. A l'inverse d'être trompés, leurrés, (même abusés) par la résine, les insectes avancent au piège pour en tirer des bénéfices !
Trois groupes entomologiques actuels démontrent ce point. Les insectes viennent à la résine pour en tirer des avantages.

1- Les fourmis rousses des bois viennent récolter la résine (parfois plusieurs kilogrammes) qu'elles déposent en petits échantillons dans les tertres comme désinfectants généraux de la cité. En 2003, quelques chercheurs de l'université de Lausanne ont montré que la fourmi des bois (Formica paralugubris) savait récolter la résine pour lutter contre des agents pathogènes ubiquistes présents dans l'environnement de la cité myrmécéenne : la bactérie Pseudomonas fluorescens et le champignon Metarhizium anisopliae.


Visiteuses fréquentes des forêts résineuses, les fourmis (à l'inverse d'être leurrées par les sécrétions végétales) portent leurs
attentions pleines de discernement aux oléorésines -récoltées en petites larmes sèches- pour leurs propriétés médicinales...



Les fourmis rousses des bois (virtuoses dans la communication olfactive) récoltent les résines qu'elles amassent dans leurs
tertres pour prévenir les développements pathogènes aggravés ici par le rapprochement entre individus qui favorise la contagion.





Blessée, perturbée, cette fourmi, dont l'abdomen est étrangement comprimé serait-elle malade ? Difficile de réponde.
Toujours est-il qu'elle porte un intérêt exclusif est soutenu à l'égard de cette larme de résine, dont les propriétés
anti-infectieuses fonctionnent comme un désinfectant général dans la république myrmécéenne...



Il est extrêmement rare et difficile de discerner -dans la cohorte grouillante des individus- la fourmi "malade" qui
interroge une larme de résine. Et, observation faite, il semble bien que les fourmis
ne soient pas dupes des oléorésines, bien au contraire !






La fourmi est vraiment inséparable de l'ambre... La fourmi est un acteur si proche de
la résine qu'elle exploite la ressource pour ses propriétés anti-infectieuses.





NOTE : Les fourmis rousses des bois ne sont pas les seules à utiliser la résine... Les fourmis vollenhovia
(confer les travaux de Carsten A. Brühl 2003) construisent véritablement
leur nid en exploitant la résine végétale...



2- Autre exemple, les abeilles actuelles de la tribu des Euglossini (qui vivent dans les forêts tropicales de l'Amérique du sud et ressemblent à des bourdons aux vives couleurs métalliques), construisent leurs grands nids dans le creux des arbres à partir de la résine qu'elles viennent récolter avec des petits fragments d'écorce.

3- Plus radical encore que de construire sa maison à base de résine, des diptères ont décidé de vivre directement dans la résine ! La résine, (substance que l'on dit toxique et qui défend ordinairement l'arbre par étouffement des parasites), est effectivement un milieu naturel hostile au développement naturel des organismes... Cependant, aussi étrange que cela puisse paraître, les oléorésines fraîches peuvent héberger des larves de Diptères. Dans les coulées résineuses des pins on peut trouver les larves d'une cécidomyie adaptée à ce milieu. La Cécidomyia pini possède sur le dos des sortes de pseudopodes qui lui permettent de se déplacer dans la résine poisseuse pour venir respirer à la surface l'air atmosphérique grâce à ses stigmates postérieurs. La petite larve de mouche ne sort de la résine que pour tisser son cocon de soie pour réaliser sa nymphose. La larve ne cause aucun dégât aux pins, mais il existe une espèce voisine (la Cécidomyia pilosa), qui, vivant sur les épicéas dépourvus d'écoulement résineux naturel, s'attaque à leurs bourgeons pour provoquer l'exsudation qui lui est nécessaire (R. Gaumont, 1958)...

Fourmis, abeilles et mouches
montrent qu'ils ne sont pas enjôlés par la "lumière" de la résine. Cette notion, inspirée des légendes baltes, est finalement peu convaincante avec la réalité du piège effectif de la résine dont le moteur est surtout le hasard / le comportement (jusqu'à contrario, évidemment)...



      Il est risqué de fonder la véracité d'un principe agissant dans la forêt d'ambre sur le mécanisme des espèces végétales et animales actuelles. Cependant, sans autre solution, la seule méthode d'interprétation des pierres d'ambre est effectivement celle basée sur la transposition dans le passé des phénomènes actuels observés... Pour l'ambre, la modélisation antique est toujours basée sur l'actualisme. Développée par le géologue britannique Charles Lyell, la pensée scientifique de l'actualisme façonne les interprétations des fossiles et autres contingences passées par les réalités observées sur les espèces récentes. Les évènements présents servent de base théorique pour discuter les espèces homologues et ensuite expliquer les phénomènes antiques...


      Restons prudents sur les interprétations rapides. Malgré la "clairvoyance" (lumineuse !?) assez formidable de nos chercheurs allemands, la forêt d'ambre garde encore une petite part de son mystère. En effet, y a t-il seulement une corrélation entre la production d'oléorésines par les végétaux et une quelconque logique pour situer le contingent des entomofaunes piégées ? La question est posée...
- La production d'oléorésine pour le végétal est-ce une prévision anticipée pour se protéger des agents pathogènes, ou, est-ce, à l'inverse, une réponse retardée à un mal déjà installé ? Cette question importante est posée.


      En l'état actuel de nos connaissances personnes (excepté peut-être nos chercheurs allemands éclairés) n'est réellement capable d'expliquer temporellement le rôle biotique de la résine pour le végétal. La résine existe, c'est un fait. Les insectes piégés sont présents dans la pierre d'ambre, mais, la corrélation est-elle certifiée et associée aux mécanismes éclatants et lumineux des résines antiques ?
La résine antique piège lumineux ? (Rires...)
La forêt d'ambre (à l'originine lumineuse), c'est presque un scénario de science fiction. La théorie allemande de l'attraction lumineuse rejoint la mythologie qui évoque le rayonnement intense de cette pierre à l'éclat solaire !



      Cependant, les hypothèses (mêmes originales) ne doivent jamais être rejetées en bloc...

      Selon la théorie de nos chercheurs allemands, l'arbre à ambre fonctionnerait -dans une certaine mesure- comme le quassia ou quassier actuel ? (Quassia, 1804, petit arbre tropical actuel, amer, originaire du Surinam, de la famille des simarubacées). Arbre appelé bois aux mouches (en allemand) qui attirerait les insectes pour mieux les étourdir ?! Y avait t-il une substance aveuglante (lumineuse) et chimiquement analogue à la quassine dans les oléorésines antiques qui ont fossilisées en ambre ? Une paléo-quassine lumineuse dans les résines antiques ?


      Bon, pour en terminer avec l'analyse allemande de l'interprétation du piège de la forêt lumineuse balte, comment expliquer avec cette "théorie" que des sites ambrifères américains (riches en inclusions végétales) sont vierges d'insectes ? Le piège de l'ambre "illuminé" était-il inopérant ? Le biotope se situait-il du coté obscur de la planète ? (Notion de science fiction ?) La réponse est évidemment toute autre, mais, laissons aux chercheurs allemands le loisir de nous inventer d'autres théories inspirées...


      D'ailleurs pour leur définition inspirée de l'ambre : "L'ambre est considéré comme le terme générique désignant de la résine fossile à savoir de la sève végétale 'fossilisée' depuis de millions d'années."
Oui, mais, Non... Ne mélangeons pas tout ! Sauf autre invention de Dame Nature : la sève ne fossilise pas !
La sève (brute ou ascendante), c'est essentiellement de l'eau... La sève est une solution aqueuse nutritive de sels minéraux. La sève, c'est de l'eau; cette eau qui transporte les métabolites chez les végétaux vasculaires.
L'ambre n'est donc pas une sorte de "sève" fossilisée. C'est tout au plus une oléorésine (lumineuse) qui programme la mort des insectes dans un scénario allemand...










L'ambre, un piège "lumineux" ici tenu en main par Eric...

 

Le livre : L'AMBRE, MIEL DE FORTUNE ET MEMOIRE DE VIE est destiné au grand public Le livre : L'AMBRE, MIEL DE FORTUNE ET MEMOIRE DE VIE est destiné au grand public
Moustique MYCETOPHILIDAE, 40 M.A. piégé 
par la lumière de l'ambre ???
Parmi 6.000 photographies d'art, l'auteur a regroupé dans son livre ses 300 plus belles images... Le livre : L'AMBRE, MIEL DE FORTUNE ET MEMOIRE DE VIE est destiné au grand public
Le livre : L'AMBRE, MIEL DE FORTUNE ET MEMOIRE DE VIE est destiné au grand public
Le livre : L'AMBRE, MIEL DE FORTUNE ET MEMOIRE DE VIE est destiné au grand public
 
L'ambre, un piège lumineux contemporain des dinosaures qui aurait ainsi piégé les insectes ?





Une question pour les professeurs Wilfried Wichard et Wolfgang Weitschat.

Humour :


Le piège d'une résine lumineuse
pourrait-il alors piéger un luciole ?






Une question "obscure" pour terminer avec le piège photogène.


Plutôt que de tergiverser sur l'éventuel potentiel photogène des résines, il est plus "lumineux" de
se poser une question essentielle. Si l'ambre est initialement formé par les pin (pinus), pourquoi
les portions végétales de ces arbres conservées en inclusions sont si rares ? 1 bio-inclusion sur
1.000 est végétale, et, parmi ces portions végétales -rares !!!-, 1 sur 1.000 est seulement une
pomme de pin ! Etrange autant que bizarre...












 
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