Se spécialiser dans les inclusions rares de l'ambre (2/2) ?

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Après avoir étudié le piège végétal de la résine, on peut remarquer que les enrobages improbables
de l'ambre existent comme celui du sable (pourtant dense et amorphe) et même des galets !

Sans parler du piégeage des espèces aquatiques (gammares par exemple)
alors que la résine est déclarée TRES hydrophobe par la science...






Une chose rare et même TRES rare, voici un ambre superbe !
Prenons une petite pièce d'ambre âgée de 100 M.A. et originaire du site sur lequel on a
trouvée la queue emplumée du dinosaure (Coelurosaure) et menons l'expertise.







La petite pièce d'ambre, ci-dessus, est parfaitement fluorescente en
lumière UV et révèle son fluage : le fossile est alors authentique.
Bon, examinons alors l'inclusion...







L'indentification n'est pas terminée, mais nous jouons dans la cours du Myanmar Amber Park...
Bon, les vers, les lombrics et les mille-pattes peuvent aussi se confondre avec les organes
reproducteurs de fougères...
Pour des fossiles aussi précieux, nous allons maintenant
tirer avantage de la lecture des traces mémoires contenues dans la gemme...













L'étude des ambres rares (mais pas seulement) peut tirer un avantge énorme du
décryptage des traces expressives associées (= liées) aux inclusions...
Ci-dessous, voici l'exemple d'une inclusion (47 mm) identifiée par
ses traces laissées dans le milieu piège, une rareté !





      Pendant son long processus géologique de transformation du pôle résine fluide au pôle résine indurée, (puis fossilisée de type ambre ou copal) une poisse végétale développe toujours des marques (de compactions, dessiccations, cisaillements, maturations, etc.) qui sont le témoignage certifié du processus de fossilisation. En simplifiant, on peut classer les traces expressives en 8 registres...
Le dossier est accessible en cliquant ici.


      Ci-contre, le lombric fossilisé dans l'ambre balte montre un linceul blanc caractéristique qui est la marque d'authentification et d'expertise des inclusions du succin (= Ambre Jaune de la Baltique, = Ambre Gédanite). Chaque ambre a ses traces fossiles (propres) spécifiques, caractéristiques...
      Chercher le "rare" dans la nature en étudiant l'ambre se fait un peu au hasard. L'observation aussi simple que des lombrics qui rampent au sol dans quelques débris végétaux peut révéler des observations troublantes. En examinant des résineux malades (sur un site pollué) pour étudier les coulées de résine et approfondir le sujet de l'ambre, j'ai eu L'ENORME SURPRISE de découvrir que des lombrics amenés au soleil pouvaient émettre des lumières (maintenues quelques temps dans l'ombre et qui finissaient pas s'estomper). L'examen attentif a montré que le lombric générait des lumières (de l'intérieur de son corps et qui sortaient alors pas les chètes (poils ou aristas) latéraux... Le phénomène est une Autofluorescence déclenchée au soleil...








Partons sur l'idée que cet animal est (pour l'instant) un mille-pattes diplopode Siphonophoridae...







Alors vers ou mille pattes...


Vers ou mille-pattes, les inclusions rares de l'ambre méritent d'être étudiées attentivement...


L'étude de ces animaux rares de l'ambre mériterait des présentations esthétiques (qui manquent).

Comment des animaux comme les mille-pattes peuvent-ils tomber au piège des résines. Voyons
le cas avec une observation contemporaine extraite de la photothèque Insectes Art et Images.









Autre arbre, autre résine collante et toujours les mille-pattes capturés par le piège végétal...





Et...

Et, poursuivons l'examen du fossile

birman pour nous rendre compte

que l'animal pourrait bien être
un ver de type
lombric !





















Une information (dossier PDF) sur les chilopodes fossiles....


A lire (dossier PDF) : Earliest Onychophoran in
Amber Reveals Gondwanan Migration Patterns
















Petit truc pour distinguer les inclusions et reconnaître les espèces...
Lorsqu'il y a dessication (réduction du volume) l'inclusion
n'est alors pas celle d'un athropode...





















Le très rare existe (forcément) dans la très
belle collection d'ambre du Musée Virtuel Jaune.



Ci-dessous, voici trois autres lombrics crétacés de l'ambre sortis
de la très prestigieuse collection du Musée Jaune Virtuel.

 
 Dans cet ambre sombre, (formé au sol sans doute par l'activité d'un animal fouisseur qui aura remué
la terre), voici un magnifique lombric (daté de 100 M.A. cachée dans une gemme chargée
de souillures... Trouver les inclusions rares de l'ambre demande de la persévérance et
une acuité des sens peu commune où il faut lire les contours de chaque détail...









 

Passons au cas suivant MA-GNI-FI-QUE !

      Pour lire et atteindre les histoires rares de l'ambre, il faut sortir des chemins battus, puis questionner l'étrange. L'étrange en inclusions, l'étrange dans les formes, dans les volumes et également dans l'agencement des positions... En en procédant ainsi on anticipe l'explication qui, parfois, devient évidente... Dans l'ambre présenté ci-dessous, ici tandis qu'un amas de résine était au sol, une agitation mécanique majeure (venant de la droite et du haut) a fait le grand ménage. Le sol a été littéralement décapé, mêlant un ver de type lombric (6 mm) à la résine. Le ver est noyé dans le gluau associé à des "détritus" minéraux et quelques portions de bois... Ce n'est pas la progression du vers qui semble l'avoir emmené au piège collant. Il a été "rapporté" dans la résine...
De plus dans la sécrétion végétale, il y a DES FLUIDES !!!! Et, les fluides (amorphes) ne bougent pas, tout seul, volontairement, (de façon horizontale) lorsque la matière est entreposée au sol...
Le sol semble donc bien avoir été remué !!! Et, surprise, on remarque ici encore (!!!!!!!) ces "écailles", plutôt rondes, légèrement bombées, calibrées à 2 - 3 mm, qui SONT DU PLUS GRAND INTERET !!! Le vers semble avoir rapporté à la résine par l'agitation d'un animal "fouisseur" et il y a ces écailles synchrones intégrées aux effets mécaniques dont les traces sont conservées dans la gemme... Les écailles ont été bougées (dans le même effet qui a déplacé le lombric)... Il y a la marque de plusieurs écrasements mécaniques.
Pour connaître l'interprétation des écailles, il suffit comme souvent de suivre le comportement des espèces alentours... Car ce sont les espèces piégées vivantes qui donnent le sens aux portions qui les entourent... En lisant le comportement statufié des acteurs présents dans la scène d'ambre, en décryptant les comportements et leurs préoccupations (par l'éthologie et la lecture taphonomique) on peut interpréter tous les détails de la microscènose... Les choses "insignifiantes" peuvent s'expliquer et propulser alors parfois le petit écrin de miel au rang de pièce muséale majeure !!!! Pour lire l'interprétation des écailles la suite est ici.


















Examiné sous plusieurs lumières différentes et complémentaires, cet ambre assez exceptionnel qui
contient ce ver révèle plusieurs détails (dont l'un surtout) qui permet de situer des évènements
survenus (mais extérieurs à l'ambre) comme une guerre entre les fourmis.






 


L'image, ci-dessus, réalisée aux rayons X, démontre la présence de minéraux dans cet
ambre birman âgé de 100 M.A. De telles captures sont évidemment réalisées au sol...



      Certains ambres qui pourraient paraître insignifiants ont un intérêt réel lorsque l'on prend le temps d'aller chercher l'interprétation fine des traces enregistrées dans la gemme. Scruté en lumière du jour + lumière UV, l'ambre ici formé en lentille horizontale plane rapporte grosso modo une soupe de détritus tous mêlés en profondeur ce qui situe la résine au sol... Le piège végétal n'est alors pas situé au niveau aérien de l'arbre et rend l'échantillon fossile très intéressant. Eclairé en lumière bleue pour gagner en contraste, on voit que la résine ici née d'un piégeage au sol a enrobé des formes ovoïdes calibrées à 2 - 3 mm. Les matières, comme "spongieuses", sont installées dans des sortes de coquilles solides (comme des socles en formes de boucliers). On constate que des fluides gras se dégagent des tissus "spongieux" par écrasement de la gemme... La diffusion grasse par écrasement (qui donne cet effet optique d'irisation coloré) est extraordinaire et invalide évidemment l'hypothèse d'une portion végétale (amorphe). Les végétaux ne diffusent jamais de traces de ce genre dans l'ambre... Et, les écailles donc structurées sont aussi enrobées de portions minérales (sortes d'argiles) qui sont entraînées par petits amas dans le fluage léger... Ce piégeage du sol par la résine est du plus grand intérêt car il rapporte des portions organiques et minérales plutôt rares. Le lombric est associé à des écailles (apparemment animales) chargées de fluides gras non miscibles. Ce sont ces traces situées sur les inclusions qui permettent de maintenir notre attention pour ces objets TRES intéressants que les fourmis utilisent d'ailleurs comme nourriture potentielle... Ces petits boucliers sont des écailles sans doute animales, des portions épidermiques d'une dépouille animale (fruit d'une action de chasse par un prédateur qui opère dans la forêt d'ambre au Crétacé). C'est la lecture logique et déductive des traces qui donne du sens aux inclusions autrement abstraites conservées dans l'ambre qui ne demande qu'à raconter son histoire... Les traces constituent l'essentiel de l'information exploitable dans un ambre... Même sans inclusion (majeure) un ambre possède TOUJOURS des traces... C'est la lecture de ces traces qui donne l'intérêt réel aux fossiles... Les traces conservées dans cet ambre contenant le ver sont singulièrement expressives pour démontrer l'intérêt primordial d'étudier ces écailles (ignorées des collectionneurs)...










Ci dessus des amas d'argiles et des grains de sable de décollent
de l'écaille et sont transportés par le fluage de la résine.












Autre référence rare, ci-dessous, toujours
dans l'ambre crétacé (100 M.A.)

















A la recherche des inclusions rares.
Autre sujet : des "cubes" minéralisés dans l'ambre.







Les minéraux et les cristaux dans l'ambre de la Baltique...





Selon les scientifiques :

"Cet ambre balte constitue un échantillon remarquable à acheter d'urgence !"


      A la recherche des inclusions rares. Des "cubes" minéralisés dans l'ambre.

      ----- Analyse de la pièce d'ambre par André B.

      Quand bien même vous êtes un spécialiste de l'ambre, si d'aventure vous questionnez les scientifiques maîtres de l'expertise sur quelques cristaux situés profonds dans un succin balte, le sujet est SI INHABITUEL qu'il risque fort de déstabiliser les personnes au point qu'ils prendront l'option (intellectuelle) du plastique pour tenir une réponse...
Monsieur xxx répond ainsi : "Si votre ami est spécialiste de l'ambre, il doit savoir qu'il existe un commerce florissant de spécimens contrefaits, surtout sur internet, qui ne permet aucun test !" La porte qui se referme, ainsi laissant les neurones en jachère, n'empêche pas le curieux de rappeler qu'il existe 8 formes de traces profondes pour reconnaître l'ambre géologique des pastiches anthropiques. Et, le dossier de l'observation de cristaux (développés, et, situés cristallisés dans le fluage en profondeur dans une gemme) n'a d'intérêt que si et seulement si la matière est géologique (issue de la nature) et non sortie des mains d'un faussaire qui utilise les bakélites pour copier les ambre natifs. A ce stade peut-être pourrions-nous monter la pyrite, la calcite et le sable associés et/ou imprégnés aux ambres (évidemment) géologiques. En fait les cristaux au sens large sont souvent associés aux ambres. Le piège des résines fonctionne loin des modèles simplifiés er racontés dans les livres. Et du sable, malgré la différence énorme de densité, peut apparaître mêlé à l'ambre. Le plus difficile à concevoir (car difficile à voir) est sans doute ces fluides non miscibles conservés dans l'ambre. Ces matières peuvent être des piégeages antiques extérieurs ou résulter aussi d'une maturation "étrange" des résines qui fossilisent. Tout cela pour dire que si la cristallisation est synchrone au fluage originel de l'ambre, la pièce examinée est forcément authentique.
Donc pour qui sait lire l'ambre, (en évitant les faux) la présence de cristallisations synchrones EST RIGOUREUSEMENT une trace qui confirme le caractère natif des pièces... En fait l'ambre n'a évidemment pas bonne audience TANT les FAKES encombrent les tables d'expertises. Dès que l'on parle d'ambre, de nombreux spécialistes ont une réaction épidermique et refusent d'examiner les références. D'où les cristaux "dénigrés" de la science... Laissons les faux de côté, revenons à l'ambre... L'ambre est à l'origine une poisse malléable qui (ruisselant de l'arbre) peut se mêler à des fluides non "miscibles" dans le kérogène. La résine que l'on dit hydrophobe (par dogme faux, Eric peut expliquer pourquoi) puis, que l'on pense à tord fonctionner comme une éponge avec ses absorbions hasardeuses par contact (de surface), peut récupérer des polluants de plusieurs manières. Ici les cristaux "cubiques" (mais pas seulement) montrent des macles, des interpénétrations où l'angle d'observation fait apparaitre d'autre structures que celle du cube-rectangle... Quelles sont les soupes qui, mêlées à des hydrocarbures (encore fluides) du kérogène), peuvent conduire des cristallisations solides dans la gemme végétale ? Tout se passe ici à froid... dans des pressions raisonnables... Ici les cristaux ont été matérialisés dans un mouvement d'un fluide (compacté) dont la direction migre de l'extérieur de l'ambre vers l'intérieur, (Eric G. le confirme). Faut-il s'orienter vers des minéraux organiques ? C'est une hypothèse d'école dès que j'intègre via le le "jus en mouvement" dans la pièce. L'ambre est un "minéral organique", et si l'on peut supposer des cavités en volume (qui existent) où de vrais minéraux peuvent cristalliser en traversant la gemme (-cela existe-) on peut aussi partir sur l'hypothèse de cristaux "organiques"... Il a été démontré par l'observation que la pyrite pouvait se former également dans l'ambre, jusqu'à sortir de la gemme. Selon moi, je suspecte quand même ces petits "cubes" très facilement observables dans ce fossile (puis à fort agrandissant à l'écran) de n'être que de la pyrite en formation... Le fossile n'a alors rien d'insensé ni du FAKE. Par contre l'intérêt UNIQUE et FANTASTIQUE de la pièce est de présenter une famille où tous les individus cristallisés sont situés éloignés les uns des autres. Dans les ambres allemands surtout (et Eric pourra peut-être confirmer), généralement les cristaux de pyrite se "réunissent" tous en un même point "faible' de la résine pour de donner qu'une seule minéralisation principale... Ici c'est la disposition restée en plan dans le jeu du fluide écrasé entre deux coulées de résine qui offre l'observation la plus intéressante (unique peut-être)... Dès que les cristallisations sont synchrones au fluage originel de l'ambre, les pièces ont un intérêt certains. Et selon moi, moyennant xxx€ en finance, il serait judicieux de récupérer cet ambre (évidemment authentique) pour compléter le dossier éducateur des cristallisations dans l'ambre. Dans le registre des pièces étranges, il faut aussi noter des succins qui n'apparaissent structurées qu'en bâtonnets rigides et d'autres aérés comme de la mie de pain et, parfois, les processus sont mêlé donnant des mousses en cristaux fibreux. On notera aussi, pour terminer l'inventaire des minéraux dans l'ambre, que des argiles peuvent être piégées sous forme de sphères dans l'ambre balte, et que cette référence limite (parmi d'autres) surprends les théoriciens... La compréhension des choses passe par rigoureusement par l'observation...
Depuis la Duxite originaire de Tchécoslovaquie, publiée dans l'excellent livre d'Eric G., j'avoue bien me triturer les neurones à observer des VRAIS minéraux présents dans de vrais ambres géologiques...
Tout cela me fait penser un peut au rétinasphalte ce "minéral" résineux que l'on trouve dans certains lignites. L'apparition des cristaux dans les matières organiques ("fossilisées") est toujours la signature d'un faciès original.

      Surtout avec cette pièce d'ambre superbe, il serait intéressant d'étudier les processus physico-chimique de pyritisation (qui peuvent aussi impliquer l'action de bactéries, on le sait maintenant). Il serait utile, pour une fois, de sortir enfin de la sempiternelle description morphologique des types (descriptions des insectes holotypes) pour lire d'autre processus comme la pyritisation. D'ailleurs des travaux libres (en "open access"), publiés en 2009, vont dans ce sens. La pyritisation est un vaste dossier biogéochimique de la vie sur Terre qui peut (ET DOIT) exister parmi les études assez redondantes de la biométrie des types surtout entomologiques... Dans cette étude de 2009, les petits cristaux de pyrite de la figure 12 semblent bien correspondre à ceux observés (en grains de framboise) dans l'ambre balte contenant des poils de mammifères. Quels processus peuvent avoir amenés ces cristaux soit à se former, soit à être incorporés dans cet échantillon d'ambre contenant des poils de mammifères, la question est surtout intéressante, car envisageable par la lecture taphonomique pour autant que l'on puisse questionner le fossile de visu. Pour cette raison, cette dissémination en petits cubes libre et non pas en une masse de cristaux agglutinés dans cet ambre balte constitue un échantillon remarquable à acheter d'urgence ! Un détail encore : doit-on rappeler comment les roumains justifient la couleur rouge sombre de la Roumanite, un certain pourcentage de pyrite. Or ici l'ambre est resté surtout translucide dans une teinte claire, d'où l'intérêt accru de la pièce.
Professeur André B.



      ----- Complément de réponse : Eric G.

      Bonjour merci pour ces remarques passionnantes... De mon côté j'ai eu cette remarque de Monsieur xxx : "Personnellement je ne vois pas comment des cubes de pyrite allochtone pourraient se déplacer et atterrir dans la résine. Ou alors la pièce ici n'est qu'un faux." J'ai eu en main (et sous l'œil de ma loupe), -j'enrage de ne pas avoir fais l'image- de vrais cristaux (du sable je crois) dont les grains avais été déplacés par la résine... Le sable EST allochtone (=étranger) évidemment au milieu piège collant. Et, cependant le fluage autour et avec les grains était observable. Et, d'ailleurs l'ambre peut avoir été en mouvement dans du sable lui-même en mouvement comme le serait une cuvette d'eau entretenu par le déversement d'un ruisselet animé (la petite cuvette sous une cascade pour donner une image où des amas de résine peuvent tourner sur eux-mêmes comme dans une machine à laver) et d'ailleurs un ambre chargé à 30% de son volume en grains de sable démontre (aux scientifiques idiots) que la résine peut piéger des minéraux allochtones. LA PREUVE EN IMAGE ! Ici l'observation fine (complétée par la taphonomie) semble indiquer que les cristaux sont nés dans le milieu piège... Les cristaux les plus petits sont TOUS situés en bordure des fluides écrasés. Et les cristaux (petits) sont TOUS connectés à des dendrites. DONC, chaque minéral de pyrite est né à partir des fluides (présents dans le milieu piège) et ne sont pas allochtones. Dans tous les cas allochtones ou non, les deux hypothèses sont possibles et l'ambre (géologique) est 100% natif... Les deux options sont possibles in natura, par des processus topographiques ou physicochimiques totalement naturels.
Au final cette pièce d'ambre avec ses cristaux figés dans l'écrin démontre bien l'immobilisme intellectuel de certains... Ce n'est pas parce que des références sont rares (ou ignorées des donneurs de leçons) que la chose n'existe pas. Prétendre que TOUT est faux est une réduction intellectuelle plutôt surprenante pour ces "autorités" que l'on disait compétentes...
Affaire à suivre... Eric G.

      ----- Complément de réponse : Eric G.

      Bon, ceci dit, UN Chef caillouteux, vraiment expert (de beaucoup de sujet) m'explique que la pyrite ne se balade pas comme ça en petits cristaux dans la nature... Elle ne peut se former que dans un milieu liquide riche en sulfure de fer, donc nécessairement, de par sa formation, elle ne peut ici être qu'autochtone. Et le spécialiste de me dire qu'il n'en démordra pas, même sous la torture... La seule façon d'introduire de la pyrite dans une résine non solidifiée serait donc de fabriquer un "fake". De plus les cristaux sont ici si petits qu'il faudrait disposer d'une poudre microcristalline de pyrite, alors là, gros problème ! Je ne vois pas comment s'en procurer (en cristaux parfaits, intègres et non brisés)... Je signale que la pyrite broyée en poudre casse de façon quelconque : impossible d'avoir des cubes parfaits, car elle n'est pas clivable!... Donc si la mention de sable dans l'ambre est "taphonomiquement" intéressante, ICI LA PYRITE dans l'ambre 100% géologique n'EST qu'autochtone...
Signé le "Chef caillouteux".

Selon le souhait des auteurs, les noms des rédacteurs contributeurs peuvent être donnés. Cette rédaction donnée ici surtout sous cette forme n'est pas une appropriation des connaissances, MAIS un partage désintéressé, ni plus ni moins où certains peuvent vouloir garder l'anonymat.
 



Autre pièce restituant des cristallisations dans l'ambre balte, une
référence de la TRES BELLE COLLECTION du Musée Jaune Virtuel.







Les diffusions fluides (ci-dessus) qui cristallisent dans l'ambre sont TOUJOURS des pièces du plus grand intérêt car les références observées permettent d'étudier les conditions limites des processus impliqués ce qui ouvre alors de nouveaux horizons pour imaginer l'improbable comme la conservation des couleurs originelles des espèces animales ou végétales. Dans certaines mesures les minéraux peuvent conduire un chimisme particulier dans le kérogène qui ouvre la voie aux découvertes hors normes les plus improbables qui invalident les théories du dogme...




Les cristaux existent également dans l'ambre birman...















 





Petite transition avec une inclusion mystère...

Monsieur Yves-marie Maltier nous présente cette chose
étrange figée dans l'ambre balte et joue la carte de
l'inclusion mystère... Que voyons-nous ?
A quoi peut correspondre cette base
surmontée de trois pointes ?









Après l'inclusion mystère, cette fois Monsieur Maltier nous amène 18 inclusions de sa nouvelle collection d'ambre (récemment achetée) et nous demande quelques commentaires...
Voici une réponse...

Eric G. : Bonjour Monsieur Maltier.
Concernant votre collection d'ambre balte, votre assortiment des inclusions baltes est très orienté hyménoptères, sans doute(?) -hypothèse-, ayant rapport avec le centre d'intérêt du collectionneur précédent. Vos images sont, à ce stade, assez monochromes (tons sur tons, dans la même couleur) et ne révèlent pas tellement les traces mémoires associées aux espèces qui permettraient d'en dire un peu plus sur les conditions du piégeage (taphonomie). Certaines images, comme celle du grillon et de l'abeille, gagneraient en intérêt si elles étaient réalisées en lumière bleu, ce qui donnerait plus de contraste noir à la cuticule des sujets. Pour l'instant c'est surtout jaune sur fond jaune ce qui estompe la lecture déductive des traces... Sinon, je commente la "fleur" de votre collection avec ce que je sais de l'ambre et pas tellement à partir de l'image prise de côté. Je suppose que l'inclusion florale de votre collection pourrait être ici un calice plutôt qu'une fleur (avérée)... D'un point de vue "argus" des inclusions de l'ambre, pour parler de fleur (avérée) il faut qu'il y ait les pétales, le pistil et évidemment une tige... Comme sur cette référence extraite de ma collection.
Votre inclusion N°15 pourrait-être d'avantage un calice. Le calice est ce dispositif qui porte et soutient la corole de la fleur... Le calice est l'enveloppe extérieure de la fleur, enveloppe généralement verte. C'est en quelque sorte un réceptacle rond formé des cinq ou six sépales dont la réunion compose le support de la corolle. Sur votre inclusion on voit parfaitement les filets qui sont la partie inférieure des étamines, (il manque d'ailleurs les anthères)... Mes explications qui pourraient vous paraître un "pinaillage" de botaniste n'ont rien du détail surtout si l'on se place sous l'angle commercial. En effet, un vendeur, qui pourrait voir le titre de "fleur" attribué à un calice aura tôt fait de porter une critique très virulente... Une fleur de l'ambre vaut dix fois la valeur d'un calice... C'est rigoureusement le même sujet lorsqu'un collectionneur met en vente/exposition un lézard prétendu de l'ambre alors que l'inclusion n'est une exuvie, (= une peau de croissance, une mue). Le terme inapproprié sur des pièces chères de collection peut laisser croire à une intention (manipulation) malhonnête... Pour votre inclusion végétale où il manque évidemment le pistil et la tige, il faudrait produire une image par le dessous pour voir si les tissus végétaux se rejoignent et fusionnent... Tout cela pour dire qu'un calice n'est pas commercialement parlant une fleur.

Sinon, voici, ci-dessous, les légendes de vos 18 inclusions de l'ambre...









1 D'une forme plutôt ovoïde, ressemblant alors à des graines, on peut fréquemment voir ces petits volumes dans l'ambre balte... Ces objets sont toujours examinés attentivement des collectionneurs (spécialistes) qui savent que les portions amorphes végétales (= les graines avérées) sont rares dans l'inventaire des inclusions. Est-ce ici une graine ? La présence de poils est un premier indice intéressant, mais, certaines graines, sont velues, (couvertes de poils)... Pour distinguer une graine et la caractériser des autres inclusions possibles, il faut lire les traces associées à l'inclusion... Les graines (avec leur enveloppe de cellulose) ne libèrent jamais leurs fluides et sont surtout amorphes. Autrement dit, une graine ne fait jamais le moindre mouvement pour se libérer de la résine. A l'inverse si l'objet présente une trace lenticulaire de dégagement comme ici au côté droit, on peut supposer un léger soulèvement d'une plaque... Et si l'objet a aussi libéré ses fluides jusqu'à développer une jolie bulle de dégazage (parfaitement visible au côté gauche) on peut invalider l'origine botanique... L'objet ovale, avec des poils, qui a donc bougé... est ici (encore) un insecte... La présence en surface de zones claires, éventuellement symétriques par rapport à une ligne verticale, suggère que les structures sous jacentes sont effectivement les élytres d'un coléoptère. Les marques claires (qui ne sont pas des "couleurs" tégumentaires) ne sont qu'un dégazage fin localisé aux ornements des élytres (d'où la symétrie)... Sans autres examen détaillé des appendices de l'insecte (pattes, éperons, antennes, forme du scutum, etc.,...) il est difficile d'attribuer un nom d'espèce au coléoptère... L'insecte pourrait-être un Anobiidae (dont les larves vivent dans le bois) ou un Cirtidae (coléoptère du marais)... Sans autre détail morphologique, la présence synchrone d'une petite portion de bois ou l'indice même ténu de la présence d'eau pourrait peut-être permettre d'avancer sur l'indentification de l'insecte...

2 Difficile de certifier un nom d'espèce à une inclusion de l'ambre par une seule image problématique pour l'expertise (puisque l'on ne discerne pas les ailes). Mais, certains détails sous les traces blanches du halo qui marque la résine font déjà frémir d'enthousiasme les collectionneurs... Dès que les insectes sont ailés, avec une large tête, de gros yeux globuleux et surtout une cuticule très scoriacée, rutilante, opaque, marquée par de nombreux trous qui donnent cet aspect plutôt métallisé, on se trouve en présence de guêpes intéressantes et/ou rares... L'insecte pourrait-il être ici une guêpe Braconidae, ou, mieux encore une guêpe Chrysididae (guêpe de feu) ?

3 Abdomen séparé du thorax par un article bien différencié et des grands yeux à facette, l'insecte est une fourmi Ponerinae ailée. Le groupe des Ponerinae est très ancien et ces fourmis aujourd'hui largement répandues dans les zones tropicales et subtropicales sont connues des myrmécologues de terrain surtout pour leurs piqûres extrêmement douloureuses.

4 Une fois encore, on ne voit pas correctement les yeux, (on suppose qu'ils sont grands) et, on ne voit pas les ailes... Dans ces conditions l'insecte (qui ressemble à une fourmi qui aurait ses pattes antérieures plus robustes que les autres et des antennes sans la scape (= le premier article allongé chez la fourmi) pourrait-il être une guêpe Bethylidae ? Si c'est le cas, c'est une inclusion intéressante, car ces guêpes sont plutôt rares dans l'ambre balte...

5 Dans le registre du mini monde (et même du nano monde), les minuscules guêpes parasites Mymaridae règnent en maitres... Leur spécialité est d'installer leurs progénitures dans les pontes des autres espèces, d'où des histoires surprenantes avec les larves de guêpes qui épargnent (pour un temps seulement) leur garde manger dans un parasitage toujours mortel pour l'espèce hôte...

6 Un pétiole simple formé d'une seule pièce qui relie l'abdomen au thorax, l'insecte est une fourmi ailée de la famille des formicinae. On peut noter que 97 % des inclusions de fourmis de l'ambre de la Baltique sont des Dolichoderinae ou des Formicinae.

7 Une guêpe Evaniidae. Ces guêpes se reconnaissent assez bien à la forme caractéristique de la tête et surtout à l'abdomen porté haut vers l'arrière par un pédoncule droit relié au corselet. Le groupe de ces guêpes parasites est très ancien (antérieur à l'ambre de la baltique) et une seule variation d'une nervure dans l'aile peut donner une nouvelle espèce originaire du crétacé...

8 Voici d'autres guêpes parasites, mais, cette fois de la superfamille des Chalcidoidea. L'ordre des hyménoptères, comptant 115.000 espèces est divisé en deux groupes: celui des symphytes (lorsque l'abdomen fait continuité au thorax) et celui des apocrites, (lorsqu'il y a un étranglement, la "taille" de guêpe). Ce dernier groupe des apocrites est subdivisé en térébrants (où les femelles ont un ovipositeur pour pondre leurs œufs à l'intérieur du corps d'autres insectes) et en aculéates (où les femelles portent un aiguillon). Les minuscules guêpes Chalcidoidea forment le plus vaste groupe des hyménoptères térébrants.

9 Cette petite guêpe du groupe des térébrants (donc ce groupe où les femelles utilisent leur ovipositeur pour pondre leurs œufs à l'intérieur du corps d'autres insectes) pourrait être une guêpe mâle de la famille des Pteromalidae. Ces guêpes ont leurs espèces hôtes spécifiques d'où l'importance de rechercher les espèces synchrones par lots et également par gisements lorsque l'on fait l'inventaire de l'entomofaune de l'ambre. Ces lectures transversales et horizontales pour suivre la relations spatiale, temporelle et géographique qui relie quelques espèces entre elles, (notion de coalescence), sont plutôt le parent pauvre des études l'ambre.

10 Pour celui qui s'intéresse aux inclusions de l'ambre, une monographie en 50 volumes sur les mouches ne suffirait pas pour relater l'énorme complexité de la classification des diptères où tout change très vite par époque et par auteur. Selon les sources, qu'elles soient d'ici ou d'ailleurs, la classification des diptères par auteur peut donner trois à quatre rangs hiérarchiques là où d'autres préciseront sept rangs (avec autant de noms disparates) déjà modifiés à l'époque suivante... Cette petite mouche pourrait bien être une Acalyptratae mais, ce patronyme est-il universel ?... Imaginez que vous vouliez parler un langage de description de la peinture où le nom des couleurs change régulièrement... A la fin seul reste le tableau, mais, l'histoire de l'art est devenu hermétique...

11 Orthoptère Gryllidae. Ce qui est intéressant avec cet insecte, c'est qu'une nouvelle fois, la position conservée dans l'ambre semble correspondre à un saut. Bien évidemment les orthoptères pour se dégager du milieu piège collant peuvent déployer leurs pattes postérieures de façon réflexe dans un geste d'agonie. Mais, les antennes ici encore arrachées et une nouvelle fois conservées en amont dans la résine, semblent correspondre à une arrivée de l'insecte par un saut. Les grillons surtout de l'ambre Eocène balte sont très souvent figés dans l'écrin jaune en position finale de saut. Une lecture taphonomique de la gemme d'ambre devrait confirmer la scène.

12 Comme dit au numéro n°17, Le principe de compiler les références étranges dans une collection d'ambre est le moyen le plus efficace de décrocher le Graal des inclusions rares... Et, une variante à cette règle (intelligente!) de collection est de prioriser les inclusions dénaturées... Au moins déjà pour le prix plus accessible. Car, chacun le sait, dès qu'il y a commerce, il y a argent et règles étranges... Pour l'ambre, le vendeur déclare de "haute autorité "que les pièces chères sont celles où l'insecte est bien présenté, centré dans sa gemme... C'est comme si le vendeur voulait nous dire que LA NATURE aurait ainsi prémédité un argus de l'esthétique, du beau et du rentable... C'est incroyable... A rebours de conception (étrange), vous pouvez prioriser les inclusions "moches" et "déglinguées" qui à l'inverses des précédentes (chères) racontent beaucoup pendant l'exercice taphonomique. Ici cet éphémère sans doute Leptophlebiidae est complètement plié par le fluage. Dame nature n'a sans doute pas prémédité un fossile moche de l'ambre. Non, sans doute pas. Cet échantillon "peu esthétique", commercialement parlant, est du plus grand intérêt dans l'exercice de la lecture taphonomique... Il serait très intéressant d'étudier les conditions du piégeage par l'observation du fluage en lumière U.V.







13 Cette guêpe de l'ambre pourrait bien être une Pemphredonidae. Ces insectes sont connus pour s'installer dans certaines espèces végétales aux tiges creuses par exemple. D'où l'importance (comme expliqué dans la légende n°9) de rechercher les espèces synchrones par lots et également par gisements lorsque l'on fait l'inventaire des inclusions de l'ambre. Ces lectures transversales et horizontales pour suivre la relation spécifique entre une espèce animale et un plante (ou plusieurs) sont plutôt le parent pauvre des travaux l'ambre qui priorise par dessus tout la seule morphologie descriptive des acteurs.

14. Pour ceux qui connaissent l'entomologie, l'insecte ici avec son long nez est un coléoptère Cuculionidae. C'est la famille des charançons. Ces insectes sont constitués d'un exosquelette d'une solidité absolument incroyable !!!! La résistance mécanique de ces coléoptères est fabuleuse. Aussi, connaissant leur force physique, il est assez déconcertant de voir ces charançons parfois énormes tomber au piège de la résine. Certes, le gluau colle, mais c'est surtout la toxicité (supposée) qui a peut-être immobilisé ces insectes. Ici l'inclusion est entourée de lignes de fractures qui démontrent que l'infortuné a remué dans le gluau (sans pour autant s'échapper)... C'est étrange. Certains arthropodes comme les cloportes, ont des cuticules spéciales, truffées de pointes et de trous, dont l'effet est de limiter la zone de contact à un support permettant de passer en force... D'autre comme les libellules ont en supplément des fluides enrobant (hydrophobes ou glissants) permettant d'éviter l'enlisement mécanique... Quoi qu'il en soit, la forme avantageuse des élytres bombés alliée à la force mécanique, n'est pas salutaire aux charançons pour se libérer du gluau (supposé toxique) à l'origine de l'ambre.

15 Le sujet des inclusions de l'ambre étant surtout marchand, les fleurs (et portions assimilées), bien que rares dans l'ambre sont quand même très visibles dans le circuit commercial. La possibilité d'en examiner en nombre (sans forcément les posséder en collection) permet de comprendre assez bien les différents piégeages. En observant la taille (ici 10 mm) certains vont raconter le rêve plus que la réalité. "Une belle fleur avec ses étamines bien visibles. Elle mesure 1 cm environ ce qui est assez important. Elle me fait penser de par sa forme à une anémone pulsatile. Elle ne semble pas a priori venir d'un arbre en tout cas, mais elle correspond plutôt à la strate herbacée..." Oui... En fait ici ce que l'on appelle "fleur" correspond sans doute plus au calice (la partie inférieure de la fleur formée par les sépales au nombre de 5 ou 6 où peut poindre les étamines (le filet avec son anthère). Pour certains arbres, le calice tombe couramment sous forme de pluie (au moindre coup de vent) lorsque les fleurs ont été fécondées et qu'elles donnent naissance aux fruits. A ce stade la "fleur" n'existe plus puisqu'elle a lâché ses pétales. Le calice qui se sépare du pistil fécondé tombe littéralement en pluie au moindre mouvement. Ces reliquats de "fleurs" ne sont en aucun cas un élément du sol mais plutôt une composante des étages supérieurs... Ces inclusions (où il manque évidemment le pistil central, pour cause) ont d'ailleurs toujours le même aspect bien conservé. En effet, ce n'est pas la résine qui vient écraser la portion végétale au sol, c'est le calice qui tombe (du haut donc vers le bas) et vient se coller contre l'arbre producteur d'ambre... C'est pour cette raison, que les calices sont toujours isolés dans l'ambre. Ce que l'on appelle calice (avec ses étamines) n'est pas à proprement perler la fleur complète... Et, ici c'est sans doute le socle de la fleur que l'on voit dans l'ambre avec le filet des étamines (sans les anthères). En regardant attentivement, on aperçoit ce qui semble être un réseau de vaisseaux conducteur d'avantage présents dans les calices que dans les pétales... Les vraies fleurs (piégées au sol) existent dans l'ambre, mais, elles sont souvent dénaturées, écrasées par le fluage et l'impact au sol. Une fleur (ou déclaré comme tel) a un pistil visible, des pétales et une tige... Ceci dit, raconter le piégeage des calices (à 6 sépales) dans leur chute libre vers l'ambre est une chose, mais, cela ne donne pas l'identité des la plante hôte...

16 La détermination de famille des petits moustiques (qu'ils soient de l'ambre ou pas) se fait quand même beaucoup sur las nervation des ailes... Et, ici l'image de l'inclusion ne restitue pas spécialement les ailes du diptère... Ce moustique de l'ambre balte, sans doute Chaoboridae, a quand même un intérêt pour cette "pince" énorme à l'extrémité de son abdomen. Mais ce qui semble être une "pince" n'est en fait que des cerques (deux cerques très longs)... Plusieurs familles de moustiques peuvent avoir des cerques énormes. Certains Ceratopogonidae ont par exemple des organes si larges (et longs) qu'on dirait littéralement deux pattes supplémentaire évidemment non articulées... Ces outils sont généralement des organes sensoriels pour le plus souvent repérer l'odeur attractive des femelles (kairomones, odeurs à l'effet attractif).

17. OH la jolie inclusion !!!! C'est quoi ??? Réponse : "Je n'en sais rien, mais cela m'intéresse au plus haut point !!! Sans humour aucun, ce qui n'a pas de référent évident, a forcément un rapport plutôt rare... Tout ce qui sort de l'ordinaire peut, potentiellement, être rarissime à exceptionnel". Le principe de compiler les références étranges dans une collection est le moyen le plus efficace de décrocher le Graal des inclusions rares... Bon ceci dit, expertiser de telles inclusions (par l'observation d'une seule photographie) n'est pas aisé... Et seul le propriétaire (qui tient la pièce en main) peut observer, scruter à loisir... Mais cette masse apparemment structurée en plaques, apparaît quand même "anormalement" opaque pour n'être une simple exuvie (peau de croissance ordinairement translucide à diaphane abandonnée à la mue) d'arthropode... Les structures qui donnent l'illusion d'écailles déstructurées pourraient être un reliquat de bryophyte roulé sous le fluage de la résine... Pour lever l'interrogation d'une probable origine cellulosique (plante) plutôt que chitineuse (arthropode ou vertébré), une exploration en lumière bleu puis UV devrait peut-être révéler les traces associée ou pas à l'objet... Et, ce n'est pas parce que l'on distingue une portion identifiée dans la masse, que l'inclusion complète est expliquée... Une mue animale peut être mélangée à autre chose... Et, les associations (même improbables) font légions dans l'ambre. Une mue animale, oui, mais peut-être pas seulement...

18 Oh, la jolie abeille... C'est certain, c'est une magnifique abeille !!! On regarde immédiatement au niveau des pattes postérieures pour rechercher LE POLLEN, les corbeilles à pollen... Bof... On scrute l'extrémité de l'abdomen pour identifier un dard (éventuellement confondu avec ce petit artefact qui pourrait ressembler à un aiguillon)... Puis, voilà c'est tout, la messe est dite... C'est une abeille...
Dès que l'insecte de l'ambre est médiatique, c'est fou comme l'observateur novice ferme vite (presque instantanément) son esprit aux autres indices... C'est presque : "oui, j'ai vu... Je ne veux plus rien voir"... L'esprit déjà (re)fermé, la pièce d'ambre peut rester là "Ad vitam æternam" sans autre inspection... Pourtant, l'intérêt d'un fossile (médiatique ou pas) réside souvent dans ces détails (et ces traces ignorées) ou restés anonymes... Le petit tramage fin au niveau de l'abdomen de l'abeille ne pourrait-il pas correspondre à un feutrage de mycélium ? Au quel cas, là où il y a des mycéliums, il n'y a pas forcément ce pollen (thésaurisé)... Et si l'abeille était occupée à autre chose ? Et, si... Oui,... Et si l'on faisait une lecture taphonomique du fossile d'ambre pour lire un peu plus que le nom de l'insecte (Melittidae)... On étudie la phylogénie et l'évolution des abeilles (solitaires) sur la longueur de la langue... Et, ceci dit, ne pourrait-on pas rechercher les sources d'aliments dans l'ambre par quelques traces ? Les abeilles solitaires de l'ambre n'avaient-elle un intérêt QUE pour le pollen ou pouvaient-elles porter leur attention à d'autres choses ??? A quoi correspond ce feutrage associé à l'abeille ? C'est en conduisant des lectures taphonomiques des échantillons de l'ambre que l'on peut décrire la préoccupation des acteurs en répondant à ces questions passionnantes, tant de fois esquivées par défaut d'observation...


Bon, voilà... On peut dire plus... Je suis allé à l'essentiel en cherchant les "particularités" intéressantes notamment avec la"fleur"...
J'espère que ma rédaction (plutôt longue, je m'en excuse) correspond à vos attentes...
Cordialement, Eric G.








Bonjour Monsieur Geirnaert. Merci beaucoup pour vos explications détaillées et nombreuses... J'ai réexaminé attentivement la "fleur" et elle possède bien une tige, avec de fins poils... En scrutant le centre de l'inclusion, j'ai constaté que trois étamines étaient encore à l'intérieur portant leur anthère mais sont cassées et alors renversées en position inversée par rapport au sens vertical, (anthère vers le bas). Les étamines sont toutes toujours constituées par 2 filets joints (comme fusionnés) jusqu'à l'anthère. En outre, en observant la texture végétale au microscope, cela fait vraiment "pétale fané"... Le tissus végétal de ce qui semble être les "pétales" est très fin, gaufré, sans poils... Mais, si c'est une fleur où est le calice? Et si c'est un calice (ici 10 mm), la fleur devait avoir une taille très appréciable... Certains arbres de la forêt d'ambre avaient-ils de telles fleurs? Si les calices des arbres tombaient parfois en pluie (au jeu du vent) on devrait en voir de nombreux comme celui ci dans les inventaires publiés et, malgré mes recherches attentives, je n'en ai pas trouvé... La référence est donc plutôt rare. Se pourrait-il qu'en recevant de la résine par un effet vertical et pesant, une fleur au sol ai eu ses étamines cassées, renversées même et entrainées vers l'intérieur de la corole mais en épargnant les "pétales" ? Comment expliquer cette position technique si originale et précise ? La résine peut-elle émerger par le centre de la fleur dans un écrasement localisé très improbable ? La fleur peut-elle avoir été transportée, alors, par qui ? Comme vous le dites, à maintes reprises sur votre site Internet, une lecture taphonomique serait très intéressante... Etant dit que les végétaux sont amorphes, on comprend bien que les lectures taphonomiques (habituellement compliquées et à rebondissements avec les inclusions animales mobiles), puissent être simples, à "simplissimes" pour des portions végétales amorphes. Mais en possant la réflexion, la position renversée des étamines reste pour moi assez inexplicable...
Yves-marie maltier.


Bonjour Monsieur. La position "originale" renversée des étamines internes pourrait ouvrir ici des nombreuses histoires variées. Peut-être est-ce le résultat d'une présence d'un insecte xylophage... Les clairons par exemples (connus dans l'ambre) sont des phytophages dont on peut supposer qu'ils mangeaient les fleurs en coupant les étamines au niveau du filet (ce qui semble bien pouvoir être le cas ici). Peut-être un animal "supérieur" (un oiseau type insectivore) a t-il dénaturé la fleur ? Le coup de bec de l'oiseau venu prendre un insecte (pollinisateur ?) aura peut-être enfoncé les étamines vers le bas d'un choc qui a endommagé la tige. Bien évidemment ma narration très "imagée" n'est ici qu'une vue de l'esprit pour donner l'idée d'évènements probables pour expliquer la position des restes végétaux... Vous devriez passer votre "fleur" de l'ambre en lumière UV pour envisager une lecture taphonomique des évènements à l'origine de ce piégeage déjà passionnant. La valeur des pièces d'ambre gagne aussi quand-même beaucoup par l'explication merveilleuse des détails que l'on en donne par le jeu de la taphonomie... En tirant lecture du livre Morvan (qui donne l'inventaire biologique des espèces dans le parc régional du Morvan) on peut comprendre comment certaines fleurs sont spécifiquement visitées par des coléoptères qui mangent les étamines... Observer la nature et posséder une bonne connaissance éthologique des espèces aide beaucoup à interpréter les fossiles de l'ambre...
Eric Geirnaert.
































Un petit insecte de l'ambre balte, piégé "estropié", "mutilé"...










      A la recherche des inclusions rares (en zone inexplorée).

      En tenant les chiffres publiés de la répartition des espèces par gisements (il y a x % de papillons dans l'ambre français, il y % de trichoptères dans le succin danois, etc.) il est assez facile d'aller explorer les frontières limites par époque pour n'examiner que les inclusions rares et étranges... C'est un peu comme un argus, si vous avez les % de répartition des espèces, vous pouvez cibler vos recherches (intéressantes). Les lombrics avérés dans l'ambre (peu importe les dates) sont des pièces de musée... En examinant un lot de brut, le rare reste rare, c'est vrai. Mais, si l'attention (l'exploration visuelle) ne focalise que vers la zone d'inconfort où l'on ne comprend pas les évènements survenus, il y a fort à parier que la solution émergera (sans trop comprendre le processus intellectuel du décryptage) à un moment ou à un autre. Un exemple, les reptiles de l'ambre sont rares, mais après avoir examiné, par exemple, 80 traces de dépouilles dans un même site fossilifère, le type de la prédation prend "forme" et devient explicite... Ce n'est pas le nombre qui explique, c'est plutôt l'attention maintenue à surveiller les frontières du monde inconnu. Les découvertes, les compréhensions des choses étranges et rares se font d'un coup lorsque des notions s'emboitent et se complètent comme les pièces d'un puzzle. On ne devient pas spécialiste des choses rares, (ici on parle des inclusions de l'ambre), mais, on peut préméditer une méthode qui scrute d'avantage les espaces inexplorés que la zone de confort où tout est connu et où survit le dogme. Par exemple certains (vendeurs de bijoux) s'étonnent qui il ait des fils de soie dans l'ambre monté sur argent dans quelques bagues ou pendentifs... Et moi d'expliquer que la chose est assez courante. L'inverse, totalement incroyable, serait qu'il n'y ait AUCUN fil d'araignée dans l'ambre alors que ces animaux ubiquistes existent toujours lorsque les ambres sont insectifères. En explorant le microcosme de l'arbre collant, on voit partout les fils de soie... En retrouver les restes dans l'ambre est certes TRES intéressant mais n'est pas illogique.













Ci-dessus, le filet d'étirements courbe (non rectiligne) sur cet échantillons d'ambre balte
(magnifique et rare) résulte de la présence de fis de soies sur l'arbre producteur de résine.



      Explorations des choses "rares"...

      A la lumière de la scène photographiée ci-dessus, il est très intéressant d'inspecter avec la plus haute attention toutes les billes, toutes les petites perles natives (minuscules) d'un lot pour vérifier si elles ne sont pas nées en suspension dans des fils de soie, ou si, autre scénario possible, elles n'ont pas pris forme ultérieurement dans l'eau, peu profonde stagnante, avec un filet d'étirement alors secondaire, comme cela existe pour ambres triasiques.



      Autre annotation assez étrange pour étudier les choses "rares" de l'ambre. Ci-dessous, des asticots (contemporains) peuvent vivre, libres, sans contraintes, dans la résine des arbres, un milieu que l'on dit "mortel" pour les insectes...








      A la recherche des inclusions rares (en zone inexplorée) suite...

      Il est assez simple de se spécialiser dans des choses "rares" (ou plus exactement les choses originales). Les originalités tant qu'elles sont ignorées de l'expertises sont rares... La forme des gouttes d'ambre n'est pas rare. Tous les ambres ont une forme. Mais le manque d'explication ou d'intérêt et le déficit de lisibilité sur un sujet (peu médiatique et pas rentable commercialement) tend à laisser croire que certaines références "théorisées" sont rares car on suppose qu'elles sont rares... Mais supposer n'est pas la meilleure façon ce certifier une vérité.
La méthode la plus efficace pour découvrir des choses neuves (et rares) est d'explorer les limites du savoir. En fouillant les frontières limites du piège de l'ambre on découvre des histoires surprenantes. La méthode consiste à regarder ce que l'on peut, ni plus ni moins (c'est le constat des faits par l'observation). Et, au bout de quelque temps la méthode donne évidemment ses découvertes merveilleuses. Une autre méthode pratiquée par les maîtres de la discipline comme le directeur du Musée d'Histoire Naturelle de Paris, le Docteur R. Jeannel, consiste à construire une théorie globale qui doit tout expliquer même si les références font défaut ! Malgré une absence de fossiles dans le registre des papillons, le Docteur R. Jeannel déclare une théorie et affirme que l'absence de fossile est une preuve qui valide son idée (inventée de toutes pièces). Le dogme est en marche... La découverte de papillons antérieurs à la rédaction du savant invalide la théorie et montre bien que certains pratiquent la vérité dérisoire ignorant le constat d'exploration des fossiles. Monsieur R. Jeannel publie un ouvrage sur l'origine des insectes en ignorant les fossiles de l'ambre ! Cela peut paraître évident, mais il est beaucoup plus simple et moins risqué de construire des narrations sur des références tangibles que d'élaborer des vérités (= des dogmes qui ne sont que des suppositions exagérées, extrapolées) sur des absences de fossiles ! Se spécialiser dans les choses rares de l'ambre c'est aller à contre courant des dogmes et des publications consensuelles...








A la recherche des inclusions rares (en zone inexplorée) suite...







Le piège des oléorésines
baltes est (était) aérien...
Oui,... sauf exception !








Voici un pièce d'ambre balte vraiment problématique. Ce fossile rare (= unique même)
oblige à réviser le modèle racontar (et assez dogmatique) du piège aérien de l'ambre...

Dans cet ambre, l'inclusion la plus rare que l'auteur ait  trouvé
      Si, pour le néophyte, certains ambres sont apparemment sans intérêt, pour le passionné muni d'une loupe, la surprise peut être de taille… Certaines découvertes, faites dans des lots d'ambres destinés à l'industrie, démontrent que les pièces les plus insolites ne sont pas l'apanage exclusif des pièces très limpides et chères. Une inclusion, terriblement intrigante, ne dépassant pas 3 mm, est nichée dans cet ambre de la Baltique, âgé de 30 - 50 M.A. Sous prétexte que l'inclusion n'est pas un hôte de l'arbre, il serait impossible de la voir prise au piège de l'ambre ?

(Pour connaître l'identification de l'animal, cliquez sur le petits vers ci-dessous).




Le piège de l'ambre était exclusivement "aérien et diurne"...


Une graine germée prise dans un ambre du Samland
      La Nature se charge du démenti, et bien que rares, on rencontre des inclusions inhabituelles d'organismes amorphes ne vivant pas au niveau des branches ou du tronc... Des fragments du sol peuvent poindre dans l'ambre, telle cette graine germée d'où pointe une pousse de 4 mm, trouvée dans un échantillon du Samland, (Pologne, 50 M.A.)
Voir l'inclusion de la graine dans l'ambre.


      Un vrai lombric dans l'ambre de la baltique !!! La Nature se charge encore du démenti, avec cette autre inclusion superbe, ce vers , (5 mm) est piégé dans un ambre de Gdynia, (Pologne)… Cliquez sur l'image du vers pour découvrir l'inclusion la plus rare que l'auteur a présenté en congrès mondial : une inclusion de vertébré originaire d'un biotope par vraiment "forestier"…
Cliquez sur ce vers balte 3 mm, 50 M.A.




L'auteur présente ses inclusions

      La seule présentation de quelques inclusions rares sur le site Internet Ambre.jaune (comme fait ci-dessus avec les vers et mille-pattes) n'aurait qu'un intérêt limité... Le sujet accompagne la parution du livre exhaustif de l'auteur, et, plusieurs publications complémentaires associées à la photohèque Insectes Art et Images. Refusant de suivre les chemins habituels, Eric GEIRNAERT a préféré user de son sens aigu de l'observation pour comprendre et interpréter dans le détail, ce que nous apportent les petits échantillons d'ambre d'apparence insignifiante. Les pièces examinées (à la loupe, en détail) ne sont pas forcément celles de très belles qualités commerciales (ambres limpides, ambres esthétiques et chers). Nombre de découvertes ainsi collectées ont été présentées au premier congrès Mondial des inclusions de l'ambre, (Vitoria-Gasteiz 20 - 23 Octobre 1998).
A force de rechercher les particularités, les bizarreries, les références limites les plus excentrées de l'inventaire -assez habituel- des inclusions consensuelles, parfaitement centrées dans la gemme cognac, il arrive parfois que l'on remarque, au bord d'une coulée dans un ambre sans grande valeur commerciale, un animal TRES étrange ! Zoom sur un fossile TRES RARE !
Mais, plus étrange encore, cet échantillon visible sous la petite loupe, présenté premier congrès Mondial des inclusions de l'ambre est totalement déroutant.

 

      Les inclusions végétales, portions amorphes (tiges, fleurs, graines et autres brindilles de la strate arbustive haute et moyenne) ne sont coincées que de façons hasardeuses et passives par le piège des résines collantes. Les inclusions végétales constituent une biosphère immédiate (mais malheureusement incomplète) du paléo environnement de la forêt d'ambre. Pour un piège fondamentalement végétal, il est intéressant et intriguant de noter qu'une inclusion balte sur mille (ce qui est très peu !) est une portion végétale... La fraction végétale conservée dans l'ambre est très faible..

      Inclusions rares (autant que précieuses et chères), les portions végétales, les feuilles, les fleurs constituent la base de prestige des "belles collections d'ambre". Voici un pêle-mêle (ci-ddessous) des inclusions végétales de plusieurs gisements. (Découvertes, collection et photographies Eric GEIRNAERT).












Les inclusions végétales de l'ambre sont rares...




De rares inclusions végétales ...

Voici un pêle-mêle d'inclusions végétales de l'ambre de plusieurs gisements...
(Découvertes, collection et photographies Eric GEIRNAERT).
Quelques références végétales baltes ici.






Si vous souhaitez vous acheter une pièce rare comme cette magnifique fleur conservée dans l'ambre de la Baltique, une petite visite des pièces exposées dans "La Boutique à Jaques" pourrait bien vous intéresser.







      A côté des inclusions végétales (effectivement rares), certaines entomofaunes fossiles de l'ambre comme celles des papillons sont emblématiques... Séduisantes pour le collectionneur, (plus qu'esthétiques, car souvent dégradées par le flux des coulées de la résine) les petites traces des lépidoptères laissées dans les résines fossiles font "merveilles" à tous les niveaux !

      Tandis que certains, (sur le site Internet Christies, par exemple), souhaiteraient nous vendre aux enchères à 1.500 euro pièce, quelques vessies de papillons pour de belles lanternes antiques (1), proposons un commentaire de ce groupe peu médiatisé.
(1) Le site Internet Christies propose ce qui semble être des "contrefaçons" à la vente ! Nous sommes sollicités pour expertiser des spécimens proposés à la vente aux enchères. Soyez très vigilants ! Les prix élevés ne sont pas une caution d'expertise. Lire le dossier de l'expertise des papillons proposés à la vente aux enchères)

      Concernant les papillons de l'ambre, d'entée de jeu, la "théorie" du Docteur R. Jeannel -qui en couverture de son ouvrage nous propose une chimère ambrée, une fausse abeille, un gros FAKE (2)- peut, sans doute, être commentée... R. Jeannel publie un ouvrage sur l'origine des insectes en ignorant les fossiles de l'ambre !
C'est un comble, surtout que la couverture de l'ouvrage est publiée à partir d'un faux !
(2) :lire de commentaire de l'expertise d'une pièce d'ambre assez étrange utilisée sans indication par R. Jeannel.

      Dépôt légal, 1er trimestre 1979, citons R. Jeannel : "Aucune trace de lépidoptères authentiques n'est connue avant l'Eocène" .../... "Cette absence de documents paléontologiques s'explique, semble t-il, par ce que les Lépidoptères ont dû se spécialiser sur L'Angarie pendant le secondaire et ne se sont répandus dans le monde qu'à partir du Crétacé Moyen, en même temps que la flore des angiospermes, c'est-à-dire des plantes à fleurs".



      Une absence de documents est elle vraiment le meilleur moyen d'expliquer une théorie scientifique ? L'absence de preuves paléontologiques qui induirait la genèse angarienne des papillons tient aussi peut-être, (et sans doute beaucoup) au fait que l'auteur ignore (à son époque) les ambres anciens : 90-94 et 110-130 millions d'années, où, précisément de vrais papillons apparaissent !!! Voici les ambres crétacés.
Ne peut-on pas supposer une influence Gondwanienne (puis un mouvement néarctique) des premiers papillons ? Non ? Il faut préférer une phylogénie des papillons qui situerait le progénote dans le Queensland avec la spécialisation originelle des Mécoptères Permochoristidae qui serait à l'origine des Trichoptères et Papillons ? Le premier Lépidoptère terrestre pourrait alors être un Agathiphagidae disposition évoluée du trichoptère Necrotauliidae ? Toujours pas ? Il faut préférer le premier scénario ?…

      "Ah, c'est vrai, dès leurs apparitions les premiers papillons Angariens (au vol alors surpuissant) auraient décidé de quitter l'asile originel pour aller mourir dans les oléorésines fraîchement coulées bien loin des terres primitives... Le papillon originel était alors bien meilleur voyageur que Christophe Colomb : A moi la Terre par le survol des océans ! A moi la Terre par la conquête des fleurs !!!"
(= Humour).

      Bon, si l'on veut écrire une théorie sur l'absence de documents, il faut évidemment ignorer les découvertes françaises de l'époque. Kühne, Kubig et Schluter en 1974 rapportent plusieurs photographies d'écailles d'une espèce de Zeugloptera nichées dans la résine de Durtal (N.O. de la France). L'inclusion de papillon est ancienne (Crétacé inférieur) et correspond à l'Albien Cénomanien. Examinons les autres preuves de l'ambre. Sur les terres du "nouveau continent" découvertes par Christophe Colomb, (terres géologiquement anciennes), dans un petit gîte de glauconites et d'agiles daté de 90-94 M.A., se trouve en morceaux centimétriques de splendides échantillons d'ambre... Si, si... Les échantillons miels noyés dans de fines strates noires d'un matériel tourbeux rapportent les traces de 17 papillons contemporains des dinosaures ! L'ambre à papillons est originaire de cette époque charnière où les fleurs ont surtout acquis une spécificité qui les singularise définitivement dans le règne végétal. Et, autre preuve plus ancienne : sur les terres de "l'ancien monde" (où sans doute les ambres sont alors plus anciens = humour ; ce qui est le cas), des traces de Microlépidoptères sont manifestes !!! Dans des ambres du Crétacé inférieur (pour des datations jusqu'à environ 130 M.A.), Whalley donne la description en 1978 de Parasabatinca (Micropterigidae Micropterigids), groupe animal représenté sous sa forme actuelle en Australie, en Nouvelle Zélande et en Afrique. Il est alors assez inexact de publier en 1979, R. Jeannel : "Aucune trace de lépidoptères authentiques n'est connue avant l'Eocène" .../...



      Il est plus légitime d'expliquer ses découvertes que d'inventer son histoire sur ses absences de documents ! Ainsi, oui, le papillon de l'ambre offre des éclaircissements nombreux, encore faut-il lire l'histoire plutôt que de l'imaginer… Le fossile d'ambre est là pour nous permettre de lire l'histoire (plutôt que de l'imaginer)… Encore faut-il à son époque examiner les bons fossiles...
D'ailleurs, les gisements d'insectes fossiles datant du Tertiaire sont nombreux, depuis les gisements éocènes (-37 à -55 MA) des travertins de Sézanne en France à ceux du Colorado ou d'Italie... L'Oligocène est, c'est vrai, la période de beaucoup la plus riche en insectes fossiles et en papillons. Cependant, pour proposer le début d'un commentaire qui expliquerait la genèse des premiers papillons, il est sans doute utile de quitter l'ambre du Colorado ou d'Italie pour sonder les gîtes qui offrent des fossiles âgés de plus de 100 millions d'années. Et, ces fossiles existent !
Cette "absence" de documents paléontologiques ne peut pas s'expliquer justement, car : l'absence n'existe pas, CAR, précisément, les fossiles EXISTENT !!!

      Un battement d'aile de papillon de l'autre coté du globe, et, voilà toute la théorie à revoir. Le papillon fossile est donc un précieux allier... Et, d'ailleurs, la marque des belles collections institutionnelles de l'ambre peut éventuellement être ce label du "beau papillon". En paléontologie, le papillon de l'ambre est l'estampille de luxe des grandes collections, et, celui également des beaux livres. Plusieurs auteurs ont éprouvé la difficulté de publier un ouvrage sur l'ambre et surtout le paragraphe redouté des papillons de l'ambre. "Aucune photographie à publier ? Peu importe on proposera alors un dessin..." (= SANS Humour).









A la recherche des inclusions rares de l'ambre...

Lorsque l'on dit "rareté", il faut relativiser et toujours vérifier les choses...
Est rare ce qui effectivement n'existe pas (ou peu). Mais ne pas savoir
qu'une chose existe ne constitue pas la preuve avérée de sa rareté  !
La "rareté" déclarée des papillons fossiles peut aussi être
l'affirmation fausse des racontars qui formulent leurs
dogmes sans prospecter les fossiles...

 








Selon les racontars, si les papillons de l'ambre
sont "rares", v
oici de rares et belles
inclusions de papillons
"rares" de l'ambre...




Le "papillon" de l'ambre comme concept de recherche est l'estampille de luxe des belles collections...
Les belles inclusions de lépidoptères (papillons) ne sont pas cachées dans des pièces forcément
grandes et exceptionnelles... Non, certains ambres presque insignifiants peuvent contenir
des merveilles. Pour dénicher les "perles rares", il est impératif de
travailler le brut en s'armant surtout de patience...




Si vous souhaitez vous acheter une pièce rare comme ce magnifique papillon conservé dans l'ambre de la Baltique, une petite visite des pièces exposées dans "La Boutique à Jaques" pourrait bien vous intéresser.









      Le rapprochement des inclusions fossiles -puis la confrontation- des observations de l'ambre avec les séries entomologiques conservées dans les collections muséales offre des surprises et impose une révision des connaissances régulièrement actualisées...





(La série des papillons fossiles, découvertes, collection et photographies Eric GEIRNAERT)



      Dans la célèbre collection d'ambre balte du Musée de la Terre de Varsovie, (13.717 inclusions) l'ordre des lépidoptères (œufs, chenilles, pupes, fourreaux, papillons adultes) ne représente que 0.6 % des faunes piégées... C'est très peu. On peut estimer que les traces des lépidoptères représentent grand maximum 1 % des insectes piégés dans certains lots de brut issus des biotopes ensoleillés les plus adéquats à ces insectes inféodés surtout à quelques espèces végétales.

Extrait, du cd-rom Ambre, le dossier PDF, Les papillons de l'ambre
est disponible par correspondance en écrivant à l'auteur.

Le poster Les papillons de l'ambre (en très haute résolution)
est disponible par correspondance.

Contact E-mail Auteur : eric.ambre.jaune@hotmail.fr


















D'autres inclusions plus rares que "rares"



      Après plusieurs années, certains (toujours les mêmes) ne veulent encore pas le croire... Bon. Si effectivement il est loisible de d'acheter sur Internet quelques papillons (faux), et de "belles" fleurs, ... cette fois, derrière la petite loupe, (ci-dessous), voici une inclusion vraie incroyable !!!

      L'ambre est originaire de la mer Baltique. Et, l'inclusion (assez sombre), dans un ambre surtout opaque, ... est restée inaperçue plusieurs années durant...

      C'est assurément l'inclusion la plus étrange de la collection de l'auteur. Quelle est donc cette merveille aussi étrange que magnifique ?


Le rare, si rare, que cela devient déconcertant....





Voir l'inclusion étrange

Voir l'inclusion étrange (article de journal)

Voir l'inclusion étrange (article de science)

L'inclusion a été présentée au premier congrès mondial des inclusions de l'ambre





Une question, une remarque concernat les inclusions rares ? Participez au Forum de l'ambre





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