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Lettre
de Monsieur Bernard Pappon (prospecteur de pierres précieuses).
Concernant la localisation SVP des gisements d'ambre pour la
prospection.
Bonjour Monsieur Geirnaert,
Je m'appelle Bernard, je suis en Europe en France, et je suis
chercheur de pierres précieuses en Australie. Je voudrais
si possible avoir une ou des localisations de gisements d'ambres
pour mes prospections. Je suis dans le midi de la France.
Amicalement Bernard.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur.
Bonjour Bernard. Et que m'offrez-vous contre ces renseignements
précieux... Bon, voyons cette demande comme un "échange"...
Prenons l'exemple suivant : disons par exemple que je suis prospecteur
de diamants. Et, installé en France, je peux moi aussi
voyager sans problème... Pourriez-vous Monsieur, me localiser
quelques gisements de diamants ??? Et, dans ce cas, alors
et seulement, je vous localise les gisements d'ambre... Qu'en
pensez-vous ??? C'est honnête. C'est du gagnant -gagnant...
Et, puisque vous êtes situé dans le sud de la France,
la prospection peut-être fructueuse (au moins pour l'ambre)...
Car, TRES récemment, un confrère (monsieur
Eduardo V. P.), a localisé un NOUVEAU gisement crétacé
en Espagne !!! Un
VRAI gisement encore inconnu des scientifiques !!! DONC
c'est une exclusivité !!! Et, entre nous j'ai passé
l'information à
un journaliste de TF1 qui souhaite travailler à la
mise en place d'un reportage sur la prospection de l'ambre (pour
raconter des belle histoires humaines)... Bref, avec
une caméra à la main (voir ci-dessous) ou un
marteau de géologie dans le sac à dos vous êtes
nombreux à demander des informations (localisations et
contacts) sur la prospection de l'ambre... Souhaitez-vous que
je donne vos coordonnées au journaliste de TF1 ? Souhaitez-vous
que je donne vos coordonnées au découvreur du site
d'ambre en Espagne ? Ce dernier (Eduardo V. P.) d'ailleurs
ne va t-il pas être inquiet que je lui envois des prospecteurs,
comme cela, sans contrepartie ? Qu'en pensez-vous ?
Monsieur, avez-vous un site web ? Avez-vous un magasin ?
Allez-vous faire la publicité de celui qui vous aura orienté
vers le nouveau gisement d'ambre ?
Monsieur, je reste à votre écoute pour étudier
des arguments d'un éventuel accord "gagnant-gagnant"...
Cordialement, Eric G.
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Lettre
de Monsieur xxx (journaliste) pour un reportage à la télévision.
Concernant la prospection de l'ambre balte.
Bonjour Monsieur Geirnaert,
Je suis journaliste à l'agence xxx pour la télévision
xxx, vous pouvez voir mes travaux sur mon site web xxx. Je souhaite
préparer un reportage sur la prospection de l'ambre balte.
J'ai pour objectif de raconter une belle histoire surtout humaine.
Etant spécialiste du sujet, connaissez-vous des prospecteurs
d'ambre à l'étranger ?
Cordialement, Monsieur xxx.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur xxx.
Si je connais des prospecteurs ??? Des prospecteurs d'ambre
ou d'autres matières à l'étranger ?
Heu... OUI !!! Enormément !!!!
Prenons Bernard,
par exemple, ci-dessus, qui me demande la localisation des
gisement d'ambre... Je connais de très nombreux prospecteurs...
Monsieur, votre question est même "surprenante"...
Toutes les personnes qui me proposent des lots de brut (par e-mail)
sont des prospecteurs directs... Ce ne sont pas des revendeurs.
Dès que l'on évite les bijoux (sur lesquels les
matières sont surtout modifiées, dénaturées,
transformées) on passe à côté des chimistes
et des faussaires et on ne correspond alors qu'avec des prospecteurs...
Et, puisque l'ambre existe partout, (bien au-delà des pays
baltes), de là les contacts nombreux aux quatre coins de
monde. Regardez par exemple ces quatres annonces : Nouvelle-Zélande,
Madagascar,
Ukraine,
Congo...
Les personnes qui m'écrivent pour présenter leurs
matières sont des prospecteurs directs sur site...
Monsieur xxx, je suppose que votre reportage concerne le succin
(= ambre Gédanite des pays baltes). Une chose alors à
noter : depuis l'ouverture des pays de l'Est (et amplifié
de surcroit avec la crise), la recherche de prospects intéressés
par l'ambre jaune fonctionne à plein régime !!!
(Et, c'est peu de le dire !)
Sur le site Ambre.Jaune je corresponds avec de nombreux prospecteurs
(mais qui souhaitent évidemment
rester privés)...
A titre d'exemple, voici trois réponses immédiates
de prospecteurs.
1) Oui, ton journaliste souhaite m'interviewer par
téléphone... Ok, mais j'ai peur d'user mon temps
à pas grand chose. Et le téléphone ne laisse
aucune trace (écrite). Je vais décliner ton contact.
Je suis prospecteur, chercheur sur le terrain (et pas vraiment
spécialiste de l'ambre). C'est à lui de faire le
travail, et la participation au reportage (basée sur le
volontariat) n'est pas rémunérée, donc, c'est
NON, désolé... P.K.
2) Ok pour "l'aventure humaine" que souhaite
le journaliste auprès du chercheur (basée sur le
volontariat)... Mais moi non plus je n'ai pas envie de partager
pour l'instant, en vidéo, mes recherches au Pays BASQUE....!
"Pour vivre heureux (surtout dans les prospections) vivons
cachés"... Guy B.
3) Bonjour Eric. Je suis très
intéressé pour vos travaux avec vos expertises.
Mais l'ambre
d'Espagne (de Cantabrie) a été trouvé
par hasard. Et, je ne pense pas que c'est une histoire à
présenter à la télévision (surtout
française). J'apprécie beaucoup votre intérêt
et votre réponse rapide. E. P. Valenti.
A côtés des distributeurs officiels (= entreprises
déclarées qui diffusent leurs produits dans les
boutiques, 5 sociétés par exemple se partagent le
marché français), une multitude de prospecteurs
occasionnels privés grouillent sur tous les réseaux
possibles pour commercer leurs marchandises (d'ailleurs brute
et d'excellente qualité). Le premier marché de l'ambre
(succin Gédanite) se fait sous le manteau. Donc, oui les
(petits) prospecteurs sont de plus en plus nombreux et d'ailleurs
les prix que l'on imaginait grimper vers des sommets stagnent,
tant l'offre est large... D'ailleurs le corolaire est que la
contrebande dépasse tous les records ! Dans cet
état de fait, si vous venez en disant "BONJOUR, c'est
pour la télé! Je fais un reportage télé
sur la prospection de l'ambre!" les portes risquent de se
fermer. Les gisements lucratifs (gardés secrets) ne sont
pas vraiment localisés où expliqués aux journalistes
de passage... Ce point a été mainte fois évoqué
pour la prospection de l'ambre russe (où les policiers
en civil se mêlent aux commerçants dans les réseaux)...
Donc, Monsieur, selon vos propos, si vous voulez présenter
une "belle histoire humaine" pour la prospection de
l'ambre, je vous alerte sur l'extrême "frilosité"
des prospecteurs! Si vous ne donnez rien (en échange) qu'un
MERCI scellé d'une poignée de main TRES virile,
j'ai peur que votre approche soit légèrement difficile...
Monsieur, si vous voulez approcher et démarcher des vrais
prospecteurs, il faut prouver en amont que vous aimez (vous même)
l'ambre, que vous comprenez la problématique, et, également,
que vous pouvez apporter quelque chose de concret (de réellement
profitable)... Filmer les pauvres enfants qui font la collecte
de l'ambre en République dominicaine n'est pas filmer les
rudes contrebandiers russes au travail (de nuit avec leurs pompes
à eau). Pour le succin balte, on ne laisse jamais entrer
un journaliste qui pourrait-mettre un coup de pied dans la fourmilière...
Comprenez-vous mes alertes? C'est comme si vous enquêtiez
sur les drogues dans les pays sud-américains avec un gyrophare
sur la voiture... Le sujet de la prospection de l'ambre (succin
balte), c'est un peu le climat de guerre... Et, si vous ne montrez
rien (sans rien donner en échange), les seules positions
que vous pourrez avoir sont celles de contributeurs à la
publicité utile... Accompagné des instances officielles,
vous participerez à une campagne médiati/commerciale
qui consiste à dire "achetez chez nous, nos gemmes
sont les plus belles"...
Pour terminer je vous donne un fait : si vous écrivez
à la chambre de commerce France-Pologne pour avoir des
contacts de personnes proposant de l'ambre, vous devrez remplir
un formulaire et il vous en coûtera plus de 800€. C'est
le montant à payer pour avoir l'adresse de distributeurs
(qui d'ailleurs tissent leur monopole pour diffuser leurs ambres
trafiqués) !!!! D'où l'existence d'un marché
de la contrebande de rue qui justifie son droit d'exister puisque,
lui, et lui seul, propose de l'ambre NATIF (non trafiqué !!!);
dit autrement l'ambre dans les boutiques est évidemment
dénaturé... Si vous voulez faire un reportage sur
la prospection de l'ambre balte, il faut déjà savoir
si (1) vous privilégiez les instances officielles (au quel
cas, la communication sera contrôlée) et on dira
que (2) n'existe pas... Ou, si (2) vous optez pour le non officiel...
Et, là, il n'y a que des merveilles !
Monsieur, si vous voulez filmer la prospection, (voir
ci-dessous) vous devez connaître les rouages en amont...
Le climat (conflictuel) entre les protagonistes de l'ambre fonctionne
sous tensions de guerres dans plusieurs directions... Je peux
poursuivre mes explications et vous développer pourquoi
et comment, le Premier Congrès Mondial de l'Ambre, (mort
né), qui devait fonctionner comme un outil "fédérateur"
a littéralement explosé au nez des instigateurs
(jusqu'à tuer la discipline)... Et, les journalistes n'y
ont rien compris... Quelle rigolade...
Bref, suivre les équipes de prospections de l'ambre balte
est un sujet immensément passionnant, car tenté
parfois mais, selon moi, toujours raté... Pour dire la
chose autrement, avoir un carnet d'adresses (et ou de contacts)
ne suffit pas pour l'ambre... Pour tenir une comparaison, Monsieur,
si vous souhaitez approcher l'ambre balte par la focale de la
prospection, il faut opérer sur la méthode d'Antoine
de Maximy (le journaliste globe trotteur qui nous propose son
émission : "J'irai dormir chez vous"). Il faut
aller au flair, sans préméditer, (sans montrer de
passe droit). Mais, en vivant le reportage de cette façon,
certaines situations (au moins pour l'ambre) seront problématiques...
C'est dans ce sens que je vous ai alerté (dans mes messages
précédents) que la communication concernant l'ambre
est (était) contrôlée... D'où le prochain
sujet sur le site Ambre.Jaune qui parlera de la célèbre
chambre d'ambre...
J'espère Monsieur xxx que mes "informations"/renseignements
n'éteignent pas votre enthousiasme de reporter (de terrain)...
Si vous voulez raconter de belles histoires humaines il faut une
trame poétique... Mais, soyons réalistes, la "poésie"
n'est pas vraiment la couleur narrative des collectes d'échantillons
et des prospections sauvages d'ambre (voir ci-dessous)...
L'injection
d'eau sous pression dans
le sol pour récolter les ambres...
LA
PROSPECTION PRIVEE DE L'AMBRE BALTE
FILMER
LA PROSPECTION PRIVEE DE L'AMBRE BALTE
L'injection d'eau sous pression dans le sol est une méthode
destructive. Et, ce travail fait sans autorisation, parfois de
nuit, laisse quand même le terrain dans un état complètement
délabré, défoncé !!!! L'eau injectée
en profondeur (10 à 15 mètres de fond) qui remonte
tous les matériaux meubles engendre des dépressions
et des cavités dangereuses (évidemment mortelles)
lorsque le terrain devenu instable, sèche, puis s'effondre,
au passage des promeneurs... Déambuler le cur léger,
les yeux rivés aux étoiles, dans un paysage où
il y a eu des prospections (sauvages) d'ambre est assez risqué
(mortel). Il faut être totalement inconscient pour poursuivre
des personnes dans ces terrains... Le piège de l'effondrement
est imprévisible... Outre l'arrière pays, les prospections
se font aussi sur le rivage. Les pêcheurs d'ambre opèrent
sur les rivages (vraiment le bord de la mer, lorsque le tempête
se déchaine). Et les hommes opèrent aussi de façon
"frénétique"... (Regardez
sur la gauche de cette image).
Les journalistes veulent régulièrement nous distiller
le message d'une poésie lorsque l'on évoque la collecte
de l'ambre jaune... Oui, mais non, la réalité est
une prospection frénétique débridée,
intéressée et cupide. Et, c'est sans parler du
paysage lunaire des mines russes, sites totalement dévastés
par le décapage sur 30-50 mètre d'épaisseur
des couches ambrifères... Donc, la "poésie"
des collectes est assez virtuelle. Et les journalistes qui racontent
la "beauté" des histoires ambrées sont
d'avantage des "utopistes" dans ce dossier que des reporters
(narrateurs de vérité)...
Monsieur, je reste l'écoute de vos réactions...
Cordialement, Eric G.
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Question
de monsieur Paul Verrain
Concernant les résines fossiles (Ambre ou Copal) d'Indonésie.
Bonjour Monsieur. Je suis Paul Verrain, minéralogiste
paléontologue et plutôt collectionneur de minéraux
fluorescents. Et, récemment des matières indonésiennes
ont fortement attiré mon attention dans un salon d'exposition-vente
en Allemagne. Ces sont des résines fossiles brutes très
fluorescentes, (très réactives à toutes
les lumières UV comparées au succin plutôt
"poussif" de la Baltique). Je ne connaissais pas ces
matières... En faisant des recherches je me suis retrouvé
sur votre site Internet qui centralise un nombre impressionnant
de questions sur les oléorésines. Mes interrogations
sont les suivantes : peut-on parler d'AMBRE pour ces matières
indonésiennes ? Est-ce plutôt du COPAL ?
Si oui alors de moindre valeur ??? Et la fluorescence qui
semble ici si forte est-elle un caractère particulier
pour permettre de distinguer les matières entre-elles (ambre/copal) ?
J'ai acheté ces matières sous le label "AMBRE"
indonésien mais est-ce du vrai succin (ancien) ou du
copal (plutôt récent) ? Dans tous les cas
les réponses superbes (photos jointes) en lumière
UV dépassent mes espérances de collectionneur
contemplatif.
Images jointes des pièces de ma vitrine en UV. Monsieur,
pourriez-vous commenter - expliquer ces résines fossiles ?
Merci. Cordialement, Paul Verrain, professeur de SVT (à
la retraite).

Résines fossiles de Bornéo : Ambre ou copal ?
Question
de monsieur Maurice Taulin
Concernant l'ambre de Merit-Perla (région de Sarawak)...
Bonjour Monsieur Eric Geirnaert, Je lis avec intérêt
vos articles web concernant l'ambre et les résines fossiles
et sub fossiles en général. Quel magnifique travail !
Je possède quelques pièces en collection, mais
je ne suis pas un spécialiste de l'ambre. J'ai un site
web sur lequel je présente mes pièces de collection
à la vente... (Voir http://xxx e-mail xxx) et je viens
de faire de nouvelles acquisitions de plusieurs lots merveilleux
d'échantillons assez énormes... Je viens d'acquérir,
lors du dernier salon de minéraux et fossiles à
Lille (59), plusieurs matières exclusives dont un bloc
de ce que l'on appelle l'ambre brut d'Indonésie "Merit
Pila" Sarawak, d'un poids de 707 grammes (101 x 128 x 35
mm). C'est peut-être une nouveauté sur le salon ?
(En tout cas c'est UNE RARETE !!!) Et, c'est une
pièce magnifique à mes yeux car extrêmement
riche en teintes... Je vous donne en pièce jointe une
autre photographie prise sous une lumière UV, la photographie
est prise de jour (ce n'est pas fait dans une pièce noire)
et le résultat est assez étrange... Monsieur Geirnaert,
vous dites dans l'un de vos articles sur le site Ambre.jaune
que cet "ambre" est un copal, et selon mes "sources"
(fiables?) -et mes déductions via les sources wikipédia-,
la matière serait âgée alors de moins de
un million d'années...
Monsieur, pourriez-vous m'en dire plus sur la matière
car le site géologique de Sarawak (au moins via les propos
donnés sur votre site) est originaire du Miocène
(-23 -20 M.A.) et ma curiosité s'en est trouvée
quelque peu titillée...
Je me pose aussi la question de savoir pourquoi les vendeurs
lillois affirment ici aussi que c'est de l'ambre si c'est effectivement
du copal ? Et, sans réelles "explications",
j'ai acheté la pièce lilloise évidemment
au prix de l'ambre... Bref...
Monsieur Geirnaert, avec mes remerciements. (Vos articles sur
Internet Ambre.jaune sont très instructifs.)
P.S. : J'utilise assez souvent Wikipédia (l'encyclopédie
libre) pour dénicher des informations, mais, pour cette
fois je n'ai pas trouvé... Peut-être pourriez-vous
donner quelques précisions ?
(Monsieur,
je vous donne l'autorisation de publier l'image mon ambre-copal,
mes coordonnées avec mes questions sur votre site - forum,
cela me fera un peu de "publicité" = humour,
pour médiatiser et présenter mon site web de vente)...
Merci. Cordialement, Maurice Taulin...
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Réponse :
Réponse
à Monsieur Taulin.
Bonjour Monsieur Taulin.
Je reprends votre e-mail: "vous
dites dans l'un de vos articles du web que cet 'ambre' est un
copal". Oui... effectivement... Je confirme...
Toutes les résines fossilisées indonésiennes
sont de type Dipterocarpaceae (= DONC
de type copal)... Donc OUI. Si
l'on considère que l'ambre (ou succin) est la sécrétion
fossiles des gymnospermes, les résines indonésiennes
sont de type copal. Et non, le copal n'est pas une résine
forcément récente. Même si certains
affirment le contraire sur Internet, le copal n'est pas un
ambre en formation "néo-formé" alors ("récent").
Les résines de type copal sont d'ailleurs rigoureusement
les plus vielles que l'on trouve dans le registre des fossiles.
Monsieur, peut-être pourriez-vous rédiger un paragraphe
qui explique ce sujet dans wikipéia ? Et, si vous
souhaitez étudier la distinction ambre - copal, je vous
signale la publication de mon livre "Ambre Miel de Fortune
et Mémoire de Vie" et quelques longs dossiers sur
mon site Internet Ambre-Jaune...
Sinon, depuis 2015 la résine fossile d'Indonésie
arrive chez nous (vendue comme de l'ambre "succin",
c'est une "usurpation" commerciale). Oui, le dépôt
dont vous parlez a été découvert le 3 décembre
1991. Il s'agit d'une mine de houille à Merit-Perla (région
de Sarawak, île de Bornéo). Les sécrétions
fossiles de Dipterocarpaceae (donc de type 100% copal) peuvent
être énormes et un bloc de 68 Kg est d'ailleurs exposé
au musée de Stuttgart... Dans toutes les régions
indonésiennes, les résines fossiles sont datées
du Miocène (23-20 Ma)... Monsieur, je vous laisse lire
le dossier ici.
Très
cordialement,
Eric G.
Réponse à Monsieur Verrain.
Bonjour Monsieur, Verrain. Vos matières sont évidemment
de type copal. Et les fluorescences expertisées les plus
fortes sur ces résines sont apparemment celles souvent
associées aux dépôts de houilles où
les résines du kérogène (avant fossilisation)
ont alors été baignées dans des "soupes
d'hydrocarbures" avant induration... Les résines fossiles
des dépôts houillers indonésiens donnent des
résines fossiles de type copal dont l'aspect général
rappelle
un peu le jais brut.
Ces résines indonésiennes vendues sous le label
accrocheur "ambre" n'ont pas la valeur du succin (à
l'argus)... Dit autrement, le copal fluorescent indonésien
est moins cher que l'ambre balte... Et,
l'un et l'autre ne sont pas les mêmes matières...
Cordialement, Eric G.
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Question
de monsieur Julien Perrot
Concernant l'ouvrage d'Eric GEIRNAERT...
"Qu'est-ce qui destinait Eric Geirnaert, un informaticien
français de la région de Roubaix, à se passionner
pour l'ambre au point d'écrire un
ouvrage incontournable
sur
cette matière ? Mystère".
La question posée est publiées par monsieur Julien
Perrot rédacteur en chef du magazine : La Salamandre
en introduction du paragraphe "LES
CHEVALIERS DE L'AMBRE", numéro 164, octobre-novembre
2004.
Monsieur Perrot, expose dans le magazine de "La Salamandre"
un article admirable
réalisé à partir de l'ouvrage "Les
fantômes de l'ambre", édité lors
de l'exposition temporaire du musée d'histoire naturelle
de Neuchâtel, (Ewa Krzeminska et Wieslaw Krzeminski,
Jean-Paul Haenni et Christophe Dufour 1992).
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Réponse :
Bonjour Monsieur Perrot !
Pouvez-vous seulement imaginer combien cette question me fait
plaisir et m'interpelle !
Oui, votre question, et surtout dans le cadre de votre article
(réalisé à partir des travaux magnifiques
du musée de Neuchâtel) me touche particulièrement.
Monsieur Perrot, votre question est bien plus qu'une petite interrogation
(que vous semblez entourer d'une aura toute "mystérieuse")
Votre propos me touche au plus haut point !
Petite explication sur le "mystère" :
En 1992 je découvrais un ouvrage culte, qui présentait
de magnifiques photographies d'insectes et d'ambres...
L'ouvrage accompagnait l'exposition temporaire du musée
de Neuchâtel et révélait plusieurs domaines
ayant attraits à la pierre jaune.
Durant plusieurs années je "rêvais" de
rencontrer ces érudits, ces hommes d'un autre monde, qui
pouvaient (et SAVAIENT !) décrypter les histoires
énigmatiques et "fantomatiques" contenues
dans ces pierres étranges !
Ces hommes pouvaient-ils transmettre leurs savoirs ?
Que savaient-ils d'autre qu'ils n'aient pas publier dans leur
ouvrage ?
Pourquoi évoquaient-ils les fantômes dans
le titre de leur bouquin ?
Durant plus de six ans l'ouvrage : "Les fantômes
de l'ambre" constitua l'unique document de réflexion
que je thésaurisais et présentais continuellement
à mes collaborateurs collectionneurs d'ambre... "Le
Livre de chevet absolument indispensable !"
Durant cette période, je pense avoir contribué
à la vente directe et indirecte d'une cinquantaine d'ouvrage
Le Livre "Les fantômes de l'ambre" alimenta
alors de nombreuses pistes de recherches toujours immensément
intéressantes. Le précieux document guida mes réflexions
"fantomatiques" et m'amena à concevoir
un examen systématique des inclusions fossiles de ces écrins
de miels.
Jusqu'au jour du 22 octobre 1998, où, (miracle!) je rencontre
Monsieur Wieslaw Krzeminski qui m'accorde gracieusement une version
polonaise du dit ouvrage (le livre est dédicacé!).
L'auteur ne me demande absolument rien, il m'offre gracieusement
son ouvrage pour me féliciter d'une étude que j'avais
composé relative à l'examen d'une pièce d'ambre
présentée dans le magazine La
Recherche (Mai 1997).
Monsieur Wieslaw Krzeminski, (qui me faisait rêver!), m'offrait
le plus beau cadeau que je puisse imaginer !
Nous étions au premier
congrès mondial de l'ambre en
Espagne...De
retour en France, l'été suivant, je racontais à
qui voulais le croire (durant l'exposition Internationale de Millau),
l'extraordinaire rencontre. Voyez l'affiche
de l'exposition.
Et,
suprême surprise !!! Monsieur Jean Paul Haenni se présenta
et m'encouragea à poursuivre mes travaux en exprimant,
lui aussi, chaleureusement son admiration pour la qualité
des images que j'exposais à Millau.
Pour laisser une trace de cet instant magique(!), je suppliais
Monsieur Haenni de signer le
journal du jour, le savant accorda ces mots "Cordial
hommage d'un collègue ambrologue".
Encouragé à deux reprises par les auteurs de l'ouvrage
"Les fantômes de l'ambre" je faisais alors
la promesse solennelle de présenter le meilleur de mes
recherches.
Et il fallu attendre trois ans pour que je compile mes travaux
et termine avec passion mon ouvrage.
J'ai peur que cette histoire, ainsi restituée en ces quelques
phrases, reprenne trop vite une aventure pourtant très
longue. Il est parfois des occasions où ceux qui étudient
dans les musées suisses ou les laboratoire polonais peuvent
insuffler quelques encouragements qui pèsent durablement
dans la frêle carrière d'un jeune autodidacte.
Mes rencontres avec ces deux auteurs spécialistes de l'ambre
sont incontestablement à l'origine de mes publications.
Et, de fait, il est tout à fait étrange, Monsieur
Perrot, que vous posiez cette question si bien à propos
dans votre le magazine de "La Salamandre".
J'espère, monsieur Perrot, avoir dévoilé
une part du mystère et aussi l'admiration que je porte
à ces équipes scientifiques qui trouvent le support
d'un superbe article dans votre revue !
Très cordialement,
Eric G
Bonjour Monsieur,
Merci pour votre long message riche en enseignements sur la genèse
de votre passion remarquable pour l'ambre.
Avec cette question, mon intention était plutôt de
rendre hommage à votre remarquable travail et surtout de
présenter votre livre qui le mérite largement. Je
vous remercie en tout cas pour l'explication du mystère,
pour vos compliments et les différentes références
internet.
Voici ma lanterne largement éclairée !
Avec mes amicales salutations
Julien Perrot.
La Salamandre.
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Lettre
de Loic Unvoas
Concernant une astuce pour un bijoutier
Monsieur,
J'ai rapporté un morceau d'ambre de République Dominicaine,
et mon bijoutier ne sait comment faire, afin de polir l'ambre
pour qu'il ne chauffe pas et ne brûle pas
.en effet
lorsque l'on scie, l'ambre brûle
il y a donc une astuce
!!!!!!!
Auriez vous la réponse ?
Sincères remerciements.
Loic Unvoas.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur Unvoas.
Oui, les ambres sont "sensibles" (réactifs) à
la chaleur et ils sont fragiles.
Le découpage rapide ou le ponçage expéditif,
sur des engins mécanisés, produit un effet calorifique
qui peut détériorer les échantillons.
L'astuce, si elle existe, est un ciment lustrant abrasif à
grains très fins.
Tout simplement le dentifrice !
Oui, le dentifrice le moins cher de l'on trouve couramment dans
les grandes surfaces.
Pour faire disparaître les fines rayures et les grosses
difformités qui résulteraient de la taille d'un
échantillon de brut pour composer un bijou, utilisez donc
le dentifrice.
Si l'échantillon est très fragile, préférez
le travail manuel.
Et, procédez en frottant votre échantillon sur un
mouchoir de coton sur lequel vous appliquerez régulièrement
la pâte dentifrice.
Faites le lustrage par des mouvements circulaires sans appuyer.
Humectez régulièrement et légèrement
pour maintenir une pâte douce et plastique.
Après 10 à 20 minutes de ce travail de patience,
rincez votre échantillon à l'eau distillée
(pour éviter le dépôt calcaire); puis, peaufinez
votre lustrage sur une feutrine (propre)...
En effet, la poussière raye l'ambre...
Certains pâtes abrasives employées en minéralogies
ou en industrie automobile semblent fournir de bons résultats
(travail rapide).
Cependant aucune matière ne rivalise complètement
de qualité avec les bons vieux dentifrices; (présence
contrariante d'huile, mauvais calibrage des billes abrasives,
abrasif trop dur, séchage définitif de la pâte,
coût élevé des abrasifs, etc...)
Je procède ainsi depuis plus de 20 ans...
Très cordialement,
Eric G.
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Lettre
de Christian Sayegh
Concernant un collier d'ambre du Sénégal
Bonjour Monsieur,
Je me suis posé mille questions au sujet de collier que
j'ai eu à la suite d'une succession, et, je suis toujours
sans réponse.
Au Sénégal ces colliers "d'ambre" sont
portés par les femmes Peuls.
Je ne sais quoi penser c'est pour cela que je m'en réfère
à vos compétences en la matière.
La couleur est jaune ou marron.
Si vous désirez je peux vous en envoyer un échantillon.
Je vous pries d'agréer monsieur mes sincères salutations.
Christian Sayegh.
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Réponse :
Bonjour
Monsieur Sayegh,
Si la matière est originaire de Sénégal,
il s'agit sans doute d'une oléorésine semi fossile,
que je ne connais malheureusement pas très bien.
Pour avoir conversé à propos de différents
bijoux originaires d'Afrique... (boucles d'oreilles surtout),
j'ai le souvenir que les matières sont souvent opaques...
Pourriez-vous, Monsieur, me dire si les matières dont vous
me parlez sont importées ?
Auriez-vous l'image d'un échantillon ?
Pourriez-vous frotter (vigoureusement) votre collier et me dire
si la substance est odorante (même légèrement) ?
Monsieur SAYEGH, je suis à votre disposition pour étudier
plus complètement ce sujet, et, le compte rendu pourrait
alors être présenté sur le site Ambre.jaune
(et son Forum).
Les substances pourraient peut-être ressembler à
celles que l'on trouve en Sierra Léone ?
Ce pays est principalement connu pour des productions de copal.
Il faut savoir également que de nombreuses matières
importées circulent en Afrique de l'ouest pour satisfaire
aux artisanats locaux de bijoux.
Monsieur Sayegh, pour étudier d'avantage les résines
naturelles qui ressemblent à l'ambre et au copal vous devriez
vous reporter à l'ouvrage de Patty C. Rice : Amber,
The Golden gem of the Ages, Patty C. Rice, Ph. D. 1980.
L'auteur mentionne l'utilisation de nombreuses matières
synthétiques dérivant des plastiques (pages 227
et suivantes)
Très cordialement,
Eric G.
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Lettre
de Laurent & Monique Wolff
Concernant un jeu d'échec
Monsieur, C'est, il y a environ plus d'un an, à l'occasion
d'une émission de "Thalassa" sur la 3°chaîne
de TV française que nous nous sommes, ma femme et moi ,
intéressés la toute première fois, à
l'ambre jaune du Danemark.
Nous avions remarqué au cours du documentaire très
intéressant réalisé avec la participation
de Madame Karin Nordmann Ernst de nombreuses facettes que pouvait
revêtir l'ambre jaune.
Notre attention avait été retenue plus particulièrement,
par l'apparition, au milieu d'uvres artisanales présentées
lors du reportage, d'un magnifique jeu d'échecs en ambre
jaune.
Passionnés par ailleurs par les échecs et souhaitant
faire l'acquisition à plus ou moins long terme d'un tel
objet en ambre jaune, c'est après recherche fructueuse
sur Internet que nous nous sommes retrouvés sur le site
web de Mr Geirnaert eric.ambre.jaune@hotmail.fr et
ses liens avec celui de rav@dancomm.DK de Madame Karin
Nordmann Ernst.
Nous avons donc recours aux spécialistes que vous êtes
et à vos connaissances certaines sur le sujet. Nous vous
prions de bien vouloir nous aider dans notre recherche de jeu
d'échecs en ambre jaune: documentation, prix , fournisseurs,
en France comme au Danemark ou ailleurs en Europe.
Espérant que cette démarche de notre part ne vous
surprend pas et ne vous incommode pas trop, nous vous remercions
par avance de tout ce que vous pourriez nous apporter en la matière
et vous prions de bien vouloir accepter nos sincères salutations.
Cordialement,
Laurent & Monique Wolff
Copie du message à Madame Karin Nordmann Ernst (rav@dancomm.dk).
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Réponse :
Monsieur
et Madame Wolff, bonjour !
Je suis heureux que vous puissiez retrouver sur Internet les documents
qui attestent de ma contribution à l'émission de
Télévision du Vendredi 2 mai 2003 !!!
Je suis assez ravis que le site Ambre.jaune puisse fonctionner
si correctement !
Je suis persuadé que plusieurs personnes partagent mon
enthousiasme !
Oui,... madame Marie-Christine Pierre m'a interviewé pour
connaître les mystères de la pierre jaune... Mais,
une fois ces mystères anciens abordés, concernant
la notion de pur commerce et le prix des marchandises les plus
prestigieuses destinées aux collectionneurs fortunés,
je suis resté d'une aide assez peu "utile".
Auteur et photographe, mes recherches d'amateur se limitent à
étudier les inclusions organiques et les messages énigmatiques
qui entourent ces fossiles. Quelques organisateurs de salons et
bourses aux minéraux ou commerçants me sollicitent
(parfois même par téléphone) pour que je puisse
expertiser des pièces et rectifier les prix éventuellement
à la hausse...
Comment, dès lors, lorsque je suis sur place dans le salon,
argumenter que les ambres sont faux ?!
Je n'ai pas, en tant qu'auteur spécialiste de l'ambre,
à porter un jugement quelconque sur des articles ou des
magasins. Je refuse de porter des jugements sur des échantillons
ou des bijoux, octroyant ici et là des prix souverains...
Comment évaluer les uvres d'art proposées
à la vente ? Comment guider un amateur (motivé)
vers une enseigne pour un article onéreux ? Les prix
les plus élevés des pièces d'art (bateaux,
coffres, échiquiers, statues) ne sont d'aucune garantie
pour authentifier les matières.
Pour réaliser mon dernier ouvrage, j'ai le souvenir d'avoir
acheté des échantillons en plastiques à 700
Euros le kilo ! Bien heureusement de beaux échiquiers
d'ambre existent, (et, pour information, mes travaux de l'ambre
sont distribués dans une bouse aux minéraux remarquable
: Sainte Marie aux Mines). Cette bourse regroupe chaque année
plus de 500 exposants. Je suis persuadé que quelques vendeurs
sauraient vous indiquer l'adresse e-mail d'un exposant disposé
à vous vendre une telle pièce.
Mais, concernant maintenant la vigilance qu'il faut tenir pour
de tels achats !, je ne résiste pas au rappel que
l'on peut faire, cette semaine encore, avec TV5-Arte, qui a raconté
l'histoire d'Archaeoraptor liaoningensis, un fossile d'un
million d'Euros, étudié par les meilleurs paléontologues,
et qui s'est révélé être une contrefaçon!
Un an après une retentissante publication dans la revue
du National Geographic, (instigateur de cette campagne), l'animal
avec une queue de dinosaure n'était qu'un montage de fossiles
provenant d'espèces différentes...
Les pièces de marqueteries d'ambres sont assez souvent
des montages (plus ou moins frauduleux). Parfois le vendeur, n'a
pas conscience de la fraude et de la valeur authentique de telles
pièces qu'il propose à la vente.
Seuls les ambres les plus solides peuvent être montés
en marqueteries et les faux sont effectivement dans ce registre.
En conférence, en 2001, expliquant la différence
entre l'ambroïde (solide) et l'ambre authentique, j'ai remarqué
qu'un lot de trente kilos négocié deux jour auparavant
était examiné sous le regard sombre du nouveau propriétaire
désabusé qui m'écoutait.
Concernant l'ambre et ses dérivés, mes observations
publiées permettent d'identifier les moyens de discerner,
sans hésitation, les multiples contrefaçons qui
existent. Le prix, n'est même plus le critère essentiel
qui permet d'appréhender l'éventuel faux...
En effet, certaines contrefaçons d'ambre réalisées
à partir d'échantillons authentiques, sont parfaitement
abordables.
J'espère alors que mes commentaires ne vont pas éteindre
votre passion. Mais, la pulsion ou l'emportement est souvent une
mauvaise conseillère.
Monsieur, Madame Wolff, pour qui aime jouer aux échecs,
il faut être capable de lire dans la stratégie de
jeu de l'adversaire. Les uns jouent avec les blancs, les autres
avec les noirs... Et l'un a toujours un coup d'avance.
Pour avoir une petite avance sur le vendeur,... sachez donc ceci :
Pour que votre échiquier ait une réelle valeur,
il faudrait que le plateau et les pièces sculptées
puissent réagir en lumière noire. Les ambres authentiques
réagissent naturellement à la fluorescence. Les
pièces manufacturées dans des ambres améliorés
(rendus plus durs pour faciliter la taille selon de multiples
procédés) perdent cette caractéristique !
Monsieur, Madame, si vous achetez une marchandise onéreuse
par correspondance demandez, juste au hasard, une photo attestant
de la fluorescence des pièces et du plateau.
Les documents relatifs à l'émission thalassa :
http://ambre.jaune.free.fr/travaux3.htm#thalassa
http://ambre.jaune.free.fr/thalassa.jpg
http://www.ravmuseum.dk/
Bien à vous.
Cordialement,
E.G.
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Lettre
de monsieur Pascal FARDIN
Une estimation
Bonjour,
Je souhaiterais avoir une évaluation de ce
morceau d'ambre
dans lequel est pris un insecte, fourchette de prix; authenticité...
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Réponse :
Monsieur
Fardin,
Votre échantillon posé sur le scanner offre une
image bien difficile d'usage pour l'identification des insectes.
Néanmoins, je ne crois pas me tromper en vous indiquant
que le morceau apparaît authentique; l'inclusion (sans doute
malgache) pouvant être un Coléoptère elateridae.
Ces insectes sont facilement reconnaissables à leurs allures
fusiformes.
Votre spécimen, (posé sur
le dos), présente un mouvement de l'antenne gauche
certainement consécutif aux forces qu'exercent les flux
des coulées de résine.
Ce détail important devrait vous permettre de déduire
la position de l'échantillon sur l'arbre producteur.
Cependant, il faut savoir que les elateridae recherchent
préférentiellement une position à plat (sur
le dos) pour déclencher un saut par une bascule arrière
de la tête. Ce point du comportement
de l'insecte doit être considéré pour
analyser complètement votre échantillon.
Le nom vernaculaire de cet insecte est le taupin, (taupin
sauteur).
La famille des elateridae regroupe aujourd'hui quelque
9.000 espèces mondiales, (250 espèces européennes).
Les larves se développent dans le sol, la litière,
ou le bois pourrissant.
Ces découvertes, pour autant qu'elles soient originaires
de Madagascar, sont courantes et sans grande valeur.
Cordialement,
E.G.
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Lettre
de monsieur Axel Kirche
Le prélèvement d'ambre est-il autorisé ?
Bonjour !
Je collectionne modestement l'ambre et le copal, et, j'ai appris
par de nombreux sites Internet que plusieurs sites français
d'extraction étaient, depuis longtemps, recensés.
Je souhaiterais savoir s'il est possible à un amateur d'y
prélever quelques dizaines de grammes sans
nuire aux éventuelles recherches scientifiques qui
s'y dérouleraient. Je souhaiterais savoir si, légalement,
un tel prélèvement est autorisé.
J'aimerais partir plusieurs jours sur les gîtes et rapporter
quelques échantillons qui me plairait infiniment de polir.
Peut être pourriez vous me documenter ou m'indiquer le nom
de certaines autorités susceptibles de me renseigner. J'espère
ne pas être la énième personne qui vous pose
ces questions.
Je vous remercie de m'avoir lu.
A. Kirche
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Réponse :
Bonjour
Axel,
Il existe une trentaine de gisements d'ambre en France connus
de A. Lacroix depuis 1910 ! ...
Scientifique ou Amateur, la discrimination
ne modifie absolument pas l'obligation que chacun doit tenir concernant
les Arrêtés Interministériels qui réglementent
la collecte, le ramassage et l'exploitation des fossiles.
De même la quantité collectée, même
fût elle de quelques grammes, ne constitue pas un argument
(de poids) devant le législateur...
L'arrêté préfectoral peut être demandé
à la mairie du site sur lequel vous souhaitez prospecter.
(Loi modifiée du 2 mai 1930 relative à la protection
des monuments naturels et des sites de caractère artistique,
historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.)
Vos interrogations concernent les réglementations, les
procédures et les législations relatives à
la collecte des fossiles...
Le problème est assez vaste et varie selon le lieu sur
lequel vous souhaitez prospecter (lieu privé ou public,
réserves, parc, terrain abandonné, ...) ; le sujet
concerne aussi le domaine pour lequel vous destinez vos découvertes.
Les CIRA (Centres Interministériels
de Renseignements Administratifs) sont des organismes de région
qui répondent à vos attentes par téléphone.
Demandez les rubriques officielles concernent la réglementation
des prospections de fossiles.
Le journal officiel est aussi une
publication ministérielle à partir de laquelle vous
pouvez découvrir des renseignements utiles concernant les
gîtes fossilifères.
Les gisements d'ambre de l'Oise (à l'origine privés)
ont ainsi été reclassés sous autorité
de cette jurisprudence.
Vous pouvez alors demander les articles qui vous intéressent
à : La Direction des Journaux officiels.
Ce service du premier Ministre effectuera vos recherches, cette
prestation est payante.
Les greffes des Tribunaux, les Directions
de plusieurs Collectivités, (ex : Nature et des
Paysages, Espace Rural et Forêt) peuvent compléter
la réglementation qui vous intéresse.
La prospection sur terrain privé ou public concerne le
Décret no 94-422 du 27 mai 1994 modifiant
la loi modifiée du 27 septembre 1941 qui stipule
que les découvertes pouvant intéresser les sciences
de recherche (histoire, archéologie, numismatique, paléontologie,
...) doivent être déclarées dans les collectivités
les plus proches (mairie, etc.)
Certaines prospections d'amateur sont du ressort du Droit
de l'environnement.
Et, de fait, les clubs de géologie ont subséquemment
les autorisations légales de prospection.
Cordialement,
E.G.
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Lettre
de monsieur SCHAFFNER Francis (Entomologiste, EID Mediterranee
- Mediterranean coast mosquito control agency, Laboratoire / Cellule
Entomologie MONTPELLIER, E-mail : xxx)
Concernant les moustiques
Bonjour,
Je viens de lire votre intéressant livre sur l'ambre qui
constitue une excellente synthèse sur le sujet. Je me permets
cependant une remarque quant à l'utilisation du terme "moustiques".
Etant entomologue spécialiste des Diptères nématocères,
je voudrais préciser que les termes "mouches, moustiques
et moucherons" ne correspondent pas à un rang
taxonomique précis : les mouches sont en général
des Brachycères, mais les Simulies (Nématocères)
sont aussi appelées "mouches noires", les moucherons
peuvent être des Brachycères ou des Nématocères
et les moustiques sont bien des Nématocères mais
tous les Nématocères ne sont pas des moustiques.
Ces 3 termes ne sont donnés que pour "illustrer"
la classification des Diptères et l'utilisation de terme
moustique, ceci étant, toutes les familles de Nématocères
prêtent à confusion. En fait, seul les Culicidés
sont des vrais moustiques. Pour "mouches" et
"moucherons", l'appellation est encore plus vague.
Cette précision faite, j'en arrive à l'objet de
mon mail : je m'intéresse aux moustiques (Culicidae)
fossiles et j'aimerais savoir :
- si vous possédez plusieurs exemplaires de moustiques
dans l'ambre (une illustration est donnée dans le livre)
et de quelle origine ?
- s'il me serait possible un jour de consulter ces échantillons
pour décrire les spécimens ?
- si vous pouviez me transmettre les coordonnées du polonais
que vous citez comme collectionneur exclusif de Culicides dans
l'ambre.
Merci pour votre aide.
Amicalement.
Francis Schaffner
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Réponse :
Monsieur,
Votre remarque concernant la difficile appellation des insectes
selon l'amalgame des noms hiérarchiques, taxonomiques
et vernaculaires est singulièrement fondée
surtout pour le vaste groupe des diptères !
Votre
"clarification" qui "précise" que certaines
appellations ne correspondent pas à des rangs taxonomiques
est un modèle de clarté. Votre propos pourrait même
se compléter du terme "mouchette", mais, Monsieur,
vous l'aurez compris, mon souhait est de vulgariser la taxonomie
au plus large public possible, divergeant, de ce fait, de la voie
purement exhaustive et par trop scientifique.
Il faut avouer que bon nombre de collectionneurs d'ambre n'ont
que de maigres connaissances concernant les Arthropodes. Une partie
de l'ouvrage cherche à aider celui, qui, à travers
l'ambre, découvre pour la première fois le vaste
monde des insectes (et donc celui des Diptères). Comment
discerner les criquets des sauterelles, les perles des éphémères,
les mouches des moustiques ?
Que faut-il savoir ?
Le
petit formulaire que je propose dans l'ouvrage - pages 132 à
136 - ne saurait être un manuel de
classification... Ainsi je signale aux lecteurs que les
appellations utilisées ne correspondent pas à des
rangs taxonomiques, reportez vous à la page 132 :
"Pour
éviter d'être assimilée à une classification
animale les noms des catégories taxonomiques sont remplacés
par les mots sans portée : Ensemble, Groupe et Sous-groupe.
Les descriptions sont simplifiées pour ne correspondre
qu'aux formes les plus courantes trouvées dans l'ambre.
Les descriptions présentées s'arrêtent au
niveau de l'Ordre, pour laisser, à l'amateur, le soin de
trouver, dans une publication entomologique traitant de l'insecte
qu'il observe, un complément d'informations utiles."
La
zootaxie presque "simpliste" proposée
ici découpe en deux ensembles l'attroupement des 70.000
espèces connues de Diptères.
Page 135 on peut alors lire :
"Ces
insectes ont 2 ailes membraneuses antérieures qui recouvrent
2 altères (ailes réduites en balanciers). Si les
antennes sont courtes constituées de 3 articles ce sont
des mouches = Brachycères. Si les antennes sont longues
constituées de nombreux articles ce sont des moustiques
= Nématocères".
Les
classifications les plus "justes" suivent dans la mesure
du possible l'évolution remarquée des taxons. Chez
les familles les plus primitives (telles les Tipules et les Moustiques
vrais), les antennes sont relativement longues et composées
de plusieurs articles distincts plus ou moins similaires. Ces
Diptères sont classés dans le sous-ordre des Nématocères,
terme qui signifie "à antennes filiformes" par
référence à leurs antennes longues et minces.
Chez les Diptères plus évolués, appartenant
aux sous-ordres des Brachycères
et des Cyclorrhaphes,
il n'y a que deux ou trois articles distincts, les autres étant
plus ou moins fusionnés pour former, parfois, un éperon
ou bien une soie lisse ou plumeuse. La structure de l'antenne
est, après l'aile, le critère utile pour hiérarchiser
les nombreuses espèces connues de Diptères.
Monsieur
Francis Schaffner, concernant vos questions, qu'entendez-vous
alors par "Moustiques" de l'ambre ?
Oui, il me semble en connaître quelques uns...
Vous
serait-il possible de consulter ces échantillons pour décrire
les spécimens ?.../...
Plusieurs étudiants en maîtrise, des scientifiques
et même des journalistes disposant pourtant de gros moyens
me demandent par intermittence des renseignements de toutes nature
pour améliorer leurs travaux. Je n'ai jamais refusé
la moindre collaboration, bien au contraire !
Je suis toujours heureux d'être sollicité. Quoique,
... pour vérifier mes propos certains individus me demande
le prêt de documents originaux si ce n'est les échantillons
! Les frais d'expédition étant à ma charge,
je découvre alors qu'il n'y a parfois aucun souhait de
collaboration.
Le fourvoiement désormais médiatique entretenu sur
quelques fossiles rares présentés dans l'ouvrage
provient, sans doute, d'un petit désappointement de quelques
individus sans vergogne qui prospectent au plus facile pour produire
leurs travaux.
En tant qu'amateur je ne saurais alimenter gracieusement les recherches
de l'ensemble de ces professionnels dont le métier consiste
à fabriquer des compilations...
Outre une répugnance incontestable à se séparer
de ses pièces, même pour un laps de temps réduit
et un écurement certain à co-rédiger
des articles demandés, puis, exploités sans approbation,
j'aimerai souligner que mes recherches (radicalement gracieuses)
ne sauraient endurer aucun frais quel qu'il soit surtout s'il
s'agit ensuite de perpétrer des dons, des legs aux grandes
institutions...
Une
publication ne peut devenir la vitrine d'un "marché
public" où quelques richissimes collectionneurs tentent
des achats. L'objectif de l'ouvrage n'est pas de manuvrer
les échantillons pour les rendre à disposition des
classificateurs de talent qui révisent certains groupes.
Le livre explique clairement les moyens efficaces par lesquels
il est loisible de dénicher de rares et beaux fossiles.
En ma qualité d'amateur je me suis hasardé à
démontrer toute l'importance de découvrir soi-même
ses fossiles. J'ai alors offert mes services au MNHN de paris
pour alimenter la collection nationale en jouant au rabatteur...
Mon ouvrage terminé, je prospecte encore pour satisfaire
ma curiosité.
Mes découvertes me permettent ainsi de tenter quelques
articles, confer les deux premières mentions de sang dans
des résines fossiles pour discuter le scénario du
film Jurassic Park, né de la trouvaille de moustiques hématophages
(revue Cosinus
Février 2003).
Dans
la systématique entomologique actuelle, les seuls vrais
"moustiques" sont évidemment les "culcidae"
(ou culicidae). Ces moustiques suceurs de sang, à
l'état fossiles, sont extrêmement rares ! Reportez
vous à la galerie N° 2 du site :
http://ambre.jaune.free.fr/visu_galerie2.html
En cliquant sur la première vignette vous pourrez observer
que le Culicidé hématophage peut être désigné
comme une référence possible au scénario
du film de Jurassic Park 1. (On pourrait compléter avec
une éventuelle mention des ceratotoponidae, mais
le nom de la famille est ici moins "médiatique",
et, il faut, autant que faire se peut, simplifier la science au
profane ! Pour la petite histoire, le moustique présenté
dans le film était un tipulidae.)
Monsieur,
je ne refuse aucune collaboration, sauf celles peut-être
qui exigent le ponçage de mes échantillons (au risque
de le briser) pour isoler inutilement les inclusions et produire
de surcroît des photos en ombres chinoises (alors de mauvaise
qualité). La réalisation de lames minces n'est pas
le moyen le plus brillant de produire des images détaillées.
Monsieur
Francis Schaffner, à l'identique du droit relatif à
l'utilisation des images, je reste à votre écoute
pour envisager les modalités d'une collaboration utile
pour améliorer nos connaissances des fossiles et sub-fossiles
de "Moustiques".
Mes implications dans des publications sont déterminées
par l'usage de mes photographies.
Je vous propose l'aperçu d'une
image
de moustiques (accouplement de Chironomes)...
Cette "reproduction" de moustiques (humour)
est l'une des photographie publiée dans la revue Cosinus,
mensuel dans lequel un dossier tente de réviser la véracité
du film Jurassic Park (version-1) de M. Spielberg.
Note
: Le polonais qui m'a présenté une quinzaine de
Culicides originaires des pays de l'est ne m'a jamais donné
ses coordonnées.
Cordialement,
E.G.
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Lettre
de monsieur L. Botosaneneanu (Section Entomologie au Musée
- Faculté des sciences de l'Université d'Amsterdam,
Pays-Bas)
Trichoptère, ambre, copal et Madagascar
Cher Monsieur Geirnaert,
J'ai reçu récemment d'un collègue une pièce
de copal de Madagascar acquise par voie commerciale, et donc
sans possibilité d'avoir une information plus exacte sur
la localité, etc. La pièce contient - outre plusieurs
diptères - un Trichoptère assez bien conservé
que j'aimerais étudier en collaboration avec un collègue
norvégien, car il n'y a pas de représentants fossiles
de cet ordre connu à Madagascar ; (j'ai publié dans
le passé sur les Trichoptères de l'ambre de l'Alberta,
du Taïmyr, de Birmanie).
J'avais lu quelque chose sur l'existence du copal de Madagascar,
... mais en lisant votre
article récent dans INSECTES
je constate que l'"ambre" malgache est
aussi connue, ce que je ne savais pas.
Ceci me pose la question : s'agit-il dans ce cas de copal
(quelques centaines ou milliers d'années) ou bien
d'ambre ?
Pourriez-vous m'aider à trouver la solution de ce
problème ?
J'ai demandé à la bibliothèque de la Société
entomologique de Hollande d'acheter sans retard votre livre.
D'autre part, toute référence bibliographique sur
le copal de Madagascar serait reçue avec beaucoup d'intérêt.
Espérant vous lire bientôt.
L. Botosaneneanu
Section Entomologie au Musée - Faculté des sciences
de l'Université d'Amsterdam.
E-mail : secrento@science.uva.nl,l.boto@planet.nl
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Réponse :
Monsieur,
Puis-je me permettre, de vous faire remarquer que dans l'article
que vous mentionnez, la locution : "ambre
malgache", n'est pas employé. Les
photos, légendées -selon le cadre de référence
habituel (communauté épistémique)-, sont accompagnées
d'un texte qui n'évoque pas l'"ambre
malgache". Vous êtes nombreux à
critiquer l'existence de l'ambre africain au seul fait que la matière
n'étant pas arrivée sur les tables des experts de
la grande institution elle n'aurait pas de réalité...
Mais, n'en
déplaisent à celui qui pratique la pensée unique
et critique mes publications, l'ambre d'Afrique, l'ambre jaune,
le vrai, ambre JAUNE d'Afrique existe ! La
preuve ici

Donnons une précision IMPORTANTE.
L'ambre, l'ambre jaune fossile, le vrai ambre jaune fossilisé
-je ne parle donc pas du copal- existe en Afrique, il existe
dans plusieurs pays notamment ceux de l'Afrique de l'ouest. Pour
le congo, j'ai évoqué l'ambre dès 1990.
Celui qui désintéressé, ouvert, disponible
travaille aux inventaires biologiques des forêts de l'Afrique
de l'Ouest, peux vous affirmer que l'ambre jaune fossile existe
en Afrique ! Voir cet autre sujet présenté ici.
Dès 1998, j'ai publié l'existence de l'ambre jaune
en Afrique, ce qui m'a valu quelques critiques acerbes
de ceux dont l'idée était de médiatiser surtout
les découvertes de l'Oise.
L'ambre jaune, très ancien, semble exister en Afrique de
l'oest et sans doute même jusqu'à Madagascar.
L'article proposé à la revue INSECTES
a été réalisé à partir d'inclusions
originaires de quatre pays. Néanmoins, dans d'autre publications
(L'ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie) j'ai à
plusieurs reprises parlé de "jeune ambre"
ou"d'ambre semi-fossile" pour évoquer les
sécrétions malgaches. MAIS POUR PRECISER LES CHOSES
l'ambre jaune en Afrique existe...
Les entomofaunes des gisements malgaches (ambre-copal) sont surtout
peu étudiées et je me réjouis beaucoup de votre
contribution à la révision du large groupe des Trichoptères.
A ma connaissance, et sauf erreur, la seule publication concernant
ces dépôts est réalisée dans les comptes
rendus de l'Académie des Sciences de Paris : C.R. Acad.
Sci. Paris, t. 323, Série II - Premier cas connu d'un Sub-fossile
de scorpion dans le copal de Madagascar. Wilson R. Lourenço
1996 - p 889-891.
Concernant
maintenant votre question : "Pourriez-vous m'aider à
trouver LA SOLUTION de ce problème ?"
L'identification
des résines fossiles puis leur classification entre les pôles
Ambre et Copal
reste un sujet complexe et régulièrement d'actualité
en raisons des prix très différents. Une définition
de "LA SOLUTION" a été
tentée au premier congrès mondial de l'ambre en 1998.
La solution existe t-elle ? Peut-on croire qu'il est envisageable
de classer dans un registre binaire l'ensemble des 70 types de résines
fossiles que nous accordent les nombreux gîtes espacés
dans le temps et l'espace ?
Ne soyons pas dupes, si le terme ambre est couramment employé
pour les découvertes françaises, par des correspondants
pourtant spécialistes, force est d'admettre que l'"ambre
français" n'existe que dans des travaux scientifiques
où la quintessence de l'exactitude se réfugie derrière
la primauté de médiatiser un article "choc"
qui mentionne le vocable d'une matière plus prestigieuse
qu'un copal...
L'ambre n'existe pas en France, ni d'ailleurs, dans de nombreuses
autres régions qui se prévalent de pouvoir offrir
des matières concurrentes à celles provenant des pays
baltes...
- Qu'est-ce que le copal ?
Le Copal est une résine très semblable à l'ambre,
dont la couleur se rapproche de celle du champagne ; l'ambre, quant
à lui, se rapprocherait plutôt de celle d'une boisson
plus "robuste", le cognac. Ainsi, une variété
d'ambre de la Baltique, souvent pure et limpide, est dénommée
: "ambre cognac" en raison de sa couleur. La définition
sur le registre des spiritueux, sans grande valeur, mentionne la
couleur comme un principe nécessaire. Le critère est-il
suffisant? Non, évidemment. L'âge alors?
Le copal n'est pas un ambre simplement plus jeune, plus frais, peu
dur
C'est une sécrétion de résine, actuelle
ou ancienne, produite par diverses légumineuses d'Afrique
et de l'Inde. Ce n'est pas l'âge qui fait la différence
entre ambre et copal, mais bien l'affinité botanique.
Rédigé de cette façon la définition
semble aisée, mais les exceptions sont tellement nombreuses
qu'elles imposent à réviser promptement : LA SOLUTION.
Pour être très bref :
- L'ambre provient de pins, datés généralement
de 20 à 50 M.A.
- Le copal provient de légumineuses (Fabales), avec
une fourchette de datation large.
Notons
que les sécrétions les plus anciennes jamais mises
à jour, sont des copalites trouvées en Autriche et
en Allemagne, elles ont 230 M.A. ! Le copal n'est donc pas forcément
une sécrétion plus jeune que l'ambre. Cependant, le
fait que les principaux gisements de ce matériau, soient
d'âge récent est probablement à l'origine de
la confusion. D'autres classifications, considèrent que seuls
les Césalpinacées, qui appartiennent à
la super famille des Légumineuses (Fabales)
produisent le copal. Les Papilionacées, à l'origine
des découvertes fossiles de l'Oise, sont, elles aussi, classées
parmi les Fabales et, selon cette dernière classification,
donneraient alors de l'ambre.
La
dureté, la solubilité, le degré limite du point
de fusion, la fluorescence sont des critères pafois acceptés
pour différencier les matières. Là encore,
les exceptions sont de règle ! De fait, la définition
stricte, globale, (irréprochable) où deux "registres"
suffisent pour cataloguer les échantillons entre le pôle
ambre et copal est utopique.
Donnons
des arguments à ces propos :
Le copal est une sorte d'ambre simplement plus jeune, plus
frais. Trouvé à faible profondeur, vieux parfois
de quelques centaines d'années, son âge est fonction
de la profondeur à laquelle il est extrait.
Oui, mais : Les copalites d'Autriche
de Suisse, d'Allemagne ou d'Arizona sont quatre fois plus anciennes
que les ambres baltes les plus vieux, lesquels ont 50 M.A. Le Kauri
de Nouvelle Zélande, particulièrement jeune, (de 10.000
à 30.000 ans) peut être découvert jusqu'à
100 mètres de profondeur, prouvant qu'une sécrétion
récente n'est pas obligatoirement proche de la surface
Le
copal est une sécrétion fossile facilement soluble
dans l'alcool. Un ambre est insoluble dans l'alcool.
Oui, mais : Les sécrétions
fossiles dénommées ambre de l'Oise, provenant des
Papilionacées, espèce végétale classée
dans les Fabales, Groupe des Légumineuses (donc des Copals),
sont insolubles dans l'alcool. D'autres sécrétions
copals fossiles de l'Oise, provenant d'un arbre angiosperme du genre
Terminalia immergées pendant 48 heures, dans un mélange
de 80 % d'acétone et de 20 % de térébenthine,
se transforment difficilement en une matière caoutchouteuse
L'ambre
est cette matière suffisamment dure permettant de
fabriquer des bijoux. Le copal est systématiquement tendre.
Oui, mais : La résine Dammar,
(produite par les Dipterocarpaceae), identique d'aspect aux résines
copals est la résine la plus dure que l'on puisse trouver.
L'ambre
est la production exclusive de Gymnospermes. Le copal est
la production de plantes à fleurs, c'est à dire les
Angiospermes.
Oui, mais : On a découvert un
acide caractéristique de quelques espèces d'Angiospermes
dans de nombreux ambres ; il ne s'agit pas d'une contamination,
cet acide est l'Alpha-amyrine
Pour
déterminer s'il s'agit d'ambre ou de copal, faut-il regrouper
les critères ou les traiter séparément ? Vouloir
absolument établir une distinction binaire reviendrait à
ne pas prendre en compte les contre-exemples qui, ici, font légion
Ambre et Copal
sont-ils tellement éloignés l'un de l'autre ?
Selon les plus anciennes classifications utilisées dans les
pays baltes, les ambres sont classés en deux variétés
selon l'abondance de l'acide Succinique dans la gangue fossile.
Seuls les matrices fossiles contenant de 3 à 8 % d'acide
Succinique sont des ambres, Les autres sécrétions
de Gymnospermes contenant moins de 3 % de cet acide sont des rétinites
Il est probable que cet acide résulte de l'action de micro-organismes
inclus dans la résine fraîche qui auraient, par réaction
de fermentation, modifié la cellulose. La réaction
pouvant ainsi procéder vers le pôle Copal.
Concernant
les oléorésines demi fossilisée des nombreux
gisements africains, l'appellation: "jeune ambre",
"ambre semi-fossile", (dénomination sous
le terme "ambre") est un argument mercantile grâce
auquel la matière gagne en prestige.
Concernant Madagascar, selon les collecteurs autochtones, le "jeune
ambre" malgache est produit par l'Hymenaea verrucosa
(Mandrorofo en langue vernaculaire). A la pointe septentrionale
de l'île, au nord du massif du Tsaratanana, point culminant
de l'île (2.886m), se trouve un petit relief volcanique, la
Montagne d'Ambre, que les malgaches entourent d'une aura
mystérieuse pour satisfaire à l'imaginaire du collectionneur
! Faut-il, faudra t-il renommer les éléments géographiques
? Les
scientifiques qui souhaitent éclaircir LA SOLUTION, précisent
que les découvertes sont principalement faite de copal; selon
André Nel - Muséum national d'histoire naturelle de
Paris, "Pour la Science", numéro 300, Octobre 2002
- :L'"ambre" de Madagascar
est principalement du copal (une résine
fossile naturelle plus pauvre en oxygène que l'ambre), très
récent, d'âge variant de quelques années à
probablement moins de 500 000 ans.
Mes
publications récentes dans divers magazines pour vulgariser
mes recherches (INSECTES N°126,
septembre 2002, voir les pages :a,
b)
ne sauraient exprimer en détail les nombreux sujets abordés
dans mon ouvrage. Pour ce qui est du matériau malgache, si,
effectivement je titre : "L'Ambre de Madagascar, 2 M.A."
expliquant page 86 la raison du qualificatif d'ambre et,
reprenant dès la première ligne du texte des gisements,
page 87, le mot copal, je tiens par cette page internet,
à justifier auprès de mes lecteurs le propos d'un
entomologiste resté célèbre : "La vérité
s'acquiert par l'observation; l'homme ne l'invente pas, il doit
la chercher péniblement, trop heureux encore quand il la
trouve."
Les sécrétions fossiles originaire de Madagascar sont
principalement
du "Copal"; ... une vérité
"observée", dégagée n'est pas forcément
mesurable...
La présence d'"ambre"
sur l'île de Madagascar semble déconcerter la communauté
scientifique ?... Puis-je me permettre d'ajouter pour finir
(alors que je suis daltonien !) qu'il est possible de découvrir
un copal bleu sur l'île !
Sauf erreur de ma part, à ce jour personne n'avait (ou n'a)
encore mentionné la découverte d'un copal coloré...

Ci-dessus,
une variété unique d'un copal bleu !
(Echantillon originaire de Madagascar...)
A coté du copal, oui, l'ambre jaune existe
en Afrique !
Pour ceux qui, ouverts aux collaborations gracieuses, travaillent
aux inventaires de biodiversités des insectes en Afrique,
il est facile de certifier que l'ambre jaune fossile existe bien
en Afrique...
Oui, l'ambre jaune (on ne parle pas du copal mais bien de l'ambre
jaune) existe en Afrique.
Voici un
exemple des matières vendues au Burkina Faso.
Ambre
/ Copal et tout le reste...
Des ambres existent et peuvent être mentionnés
en Afrique, Eric GEIRNAERT 1998. (Confer également
la revue Lethaia Volume 35, N°4 de décembre 2002,
pages:300 - 308, Taylor - Francis AS & Francis Group).
L'article présente le premier ambre Mésozoïque
du bassin Algoa originaire de La République d'Afrique
du Sud...
A rebours des courriers
(des spécialistes qui souhaitaient imposer leurs
idées autoritaires 1998-2000), oui, l'ambre jaune
africain existe. D'ailleurs si l'on en croit aujourd'hui
les allemands, une entomofaune africaine de l'ambre jaune
éthiopien (ambre
jaune crétacé et non pas un copal) est
actuellement à l'étude. Confer Alexander Schmidt
de l'Université allemande de Göttingen et ses
collègues qui publient dans la revue PNAS.
"Relativement communs dans l'hémisphère
nord, les dépôts d'ambres Crétacés
sont quasi inexistants pour l'ancien supercontinent du Sud,
le Gondwana". L'ambre jaune africain (réfuté,
combattu, démenti hier par certains spécialistes)
est aujourd'hui accepté ! La découverte
de cet ambre jaune est l'invention d'un géologue
éthiopien. Dans cet ambre insectifère (93
à 95 millions d'années) on mentionnera des
fourmis gondwaniennes ancestrales, (voir ci-desous) mais,
cependant plus jeunes que celles birmanes ou celles françaises
découvertes dans les département de Charente-Maritime...

Martialis
heureka, retrouvée dans
l'ambre Crétacé d'Ethiopie.
Ajoutons à cela, que l'identification chimique
d'une sécrétion fossile est toujours problématique.
Les chercheurs français qui tentent d'identifier
l'ambre Albien de Rochefort et pensaient rattacher
les oléorésines aux araucarias ont remarqué
que l'on pouvait au moins compter deux types de résines
chimiquement différents...
Vouloir systématiser la nature en procédant
à une dichotomie réductrice n'est pas une
pratique pérenne.
Les sécrétions botaniques fossiles ne peuvent
pas êtes rangées en deux pôle : l'Ambre
et le Copal.
La vérité d'un ensemble n'est pas la somme
des connaissances unitaires (erronées).
|
Cordialement,
E.G.
|

Lettre
de monsieur Denis Hsiung (Belgique) qui découvre la
série des 18 cartes postales : "Les inclusions de
l'ambre"
Une curieuse impression
Cher
Eric, bonjour !
C'est très étrange. J'ai la curieuse impression d'un
chatouillis le long de mon bras, d'une légère piqûre
à la cheville... Le battement hésitant des ailes d'un
insecte posé délicatement, à l'affût
du danger et d'un repas providentiel, il émet un bruit quasi
imperceptible alors qu'un léger sifflement de moustique va
et vient aux abords de mon oreille... A travers la délicate
transparence des ailes de Fulgoromorpha, je devine l'accouplement
de ces Chironomidae, savent-ils que les Lycosidae
les guettent, se doutent-ils que deux yeux rouges de Brachycère
les observent dans ce silence si bruyant ?
Que se passe-t-il donc ?
Le monde étrange et fascinant des insectes se serait-il réveillé
maintenant, et serait-il sorti de ces quelques cartons glacés ?
Non. C'est impossible, ces êtres ne peuvent vivre cinquante
à soixante millions d'années! Ils sont pris dans la
résine protectrice qui me sépare de leur inconsciente
agression... mais à y regarder de près, ces êtres
venus d'un autre monde, sont-ils réellement figés
dans la substance jaunâtre? Ne se sont-ils pas déjà
dégagés de leur enveloppe d'ambre laissant derrière
eux les restes d'une exuvie jaune? A cet instant précis,
ils viennent de retrouver leur relief, ils n'ont déjà
plus les seules deux dimensions du carton glacé qui tremble
entre mes doigts...
Je crois qu'ils ont rejoint le 21è siècle... à
moins que je vienne de m'enfoncer moi-même dans les senteurs
humides du Paléogène. Où suis-je donc ?
Un tout grand merci pour ton envoi.
Denis
Hsiung
Bruxelles
- (Belgique)
|

Lettre
de Benjamin, 11 ans, (Belgique) :
Par quoi dois-je commencer ?
Cher Eric,
Jje m'appelle Benjamin, j'ai bientôt 11 ans et je suis passionné
par les fossiles.
J'ai visité votre site et je l'aime beaucoup.
Pouvez-vous me dire par quoi dois-je commencer pour partir à
la découverte de ces merveilles ?
Je vous remercie.
A bientôt.
Benjamin
----
Réponse :
Bonjour Benjamin,
La paléontologie qui désigne l'étude des fossiles
et avant cela, la découverte des fossiles, ... sont
assurément des pratiques de terrain directement liées
à la Géologie. Les livres, les bibliothèques,
les musées, les salons de ventes et d'échanges ont
un intérêt incontestable pour obtenir un complément
d'information, mais rien ne vaut la découverte soit même
de quelques échantillons dans un site naturel ! ...
Les formations aqueuses sédimentaires sont les plus riches
en fossiles. Selon la région où tu habites, et, aidé
d'un petit guide tu aura tôt fait de trouver facilement des
gîtes. La découverte du premier fossile est un événement
souvent déterminant, événement qui peut conduire
une passion durable et persistante. Mes découvertes des premières
traces végétales dans le schiste sont à l'origine
de ma passion pour la paléontologie, l'ambre puis les insectes.
Les terrains houillers sont nombreux et offrent l'avantage d'être
relativement faciles à prospecter. Souvent, (le schiste servant
de remblais pour les travaux de terrassement), le substrat est transporté
par camions, parfois déposé tout prêt de chez
toi ! Tu peux alors, de temps à autre, dénicher des
talus de schiste en pleine ville.
Bien évidemment, le fossile ainsi découvert est séparé
de son dépôt d'origine, perdant ainsi un peu de son
intérêt scientifique, mais c'est un bon début !
Les fossiles houillers restent, selon moi, une matière très
pédagogique et immensément intéressante, d'autant
que la pierre originaire du Carbonifère 350 M.A., friable,
facilement clivable, offre aussi les toutes premières trace
d'ambre !
Les bons conseils pour un débutant sont d'aimer la nature
et les sorties sur le terrain.
"Quelle responsabilité que de prendre en charge un
fossile qui vous attendait depuis quelques millions d'années
!" et quelle émotion !
Amitiés,
E.G.
|

Lettre
de Madame Stephanie Jacques
- Organisateur de salons - Belgique. E-mail : xxx
Mes projets liés à l'ambre
"Comme convenu lors de notre dernière conversation voici
quelques précisions concernant mes projets liés à
l'ambre. En tant que conceptrice d'expositions, je participe à
un projet bruxellois sur le thème de l'arbre.
Cette initiative est en gestation, mais j'aimerais y parler de l'ambre
par le biais de la matière brut, d'objets en ambre et de
photographies. Vous me parliez d'un grand format déjà
produit..."
----
Réponse :
Oui, l'image évoquée est visible sur une
page Internet. Posée sur une double fenêtre, cette
reproduction était l'affiche d'appel d'une grosse manifestation
présentant les inclusions (faunes et flores) de l'ambre.
Vous pouvez juger du type de mes animations en examinant un petit
diaporama. L'animation
proposée était accompagnée d'un fond musical.
"Avez-vous d'autres tirages en stock ?"
Certainement, le site est réalisé à partir
d'une infime partie du livre. Je vous laisse examiner quelques photos
dans une présentation.
J'ai à disposition de très nombreuses images informatiques
d'une qualité professionnelle que je destine à un
cd-rom
nature
et des programmes pédagogiques interactifs. Ces photographies
sont une propriété exclusive et ne peuvent être
exploitées sans accord préalable, elles sont protégées
par le droit d'auteur : art. L112-2-9 du Code de Propriété
Intellectuelle.
"Quelles sont vos conditions pour de
tels projets (articles, photos, droits d'exposition, etc) ?"
Plusieurs rédacteurs et organisateurs me demandent des conférences,
des publications m'indiquant leurs conditions de prêt et d'exploitation
des images. Le montant de la contrepartie financière au prêt
d'une photo, (conforme chez plusieurs éditeurs) est fixé
dans généralement à 40-50 Euros, l'image publiée
devra mentionner la légende :
Coll. & Photo E. GEIRNAERT (http://ambre.jaune.free.fr/)
Concernant la réalisation d'article, une estimation de 15.000
signes (tout compris) pour environ 8-10 pages, avec une douzaine
de photos; la rémunération est de 700-800 Euros (barème
commun à plusieurs magazines). La rédaction d'un article,
l'animation d'une conférence, une prestation de plusieurs
jours dans un salon sont des sujets fort différents, pour
lesquels, l'organisateur précise une enveloppe globale.
J'ai plusieurs articles non encore publiés (sociobiologie
et évolution des fourmis, revitalisation des dinosaures,
technique de la photo, etc...) et quelques plaquettes d'animations
pour des salons
d'exposition. Je reste à votre disposition pour vous présenter
ces sujets tous agrémentés de photos d'une qualité
professionnelle.
Concernant la filière "Bois" et votre projet bruxellois
sur le thème de l'arbre, il est facile de présenter
l'ambre sous un point de vue botanique... J'ai réalisé
un article dont le
titre
est : "La compréhension des peuplements forestiers par
l'examen de l'ambre". (L'ambre, rendu célèbre
par ses inclusions organiques, est une résine végétale
fossile par laquelle on espère mieux cerner la santé
des forêts).
"Une autre partie de mon activité
est le tournage sur bois. Je désire intégrer l'ambre
dans mon travail et pour cela je cherche une filière pour
me fournir en ambre brut. Pouvez-vous m'aider, car je n'ai pas le
temps d'attendre la prochaine édition du carrefour de Saintes
Marie aux Mines."
Je dispose d'un dernier lot de brut (cf. image ci-dessous) de gisements
d'Afrique de l'Est à partir duquel j'ai publié mes
travaux, (échantillons centimétriques initialement
destinés à l'industrie) au prix 500 Euros les 25 Kg
franco de port.

"Un grand merci de répondre à
mes nombreuses questions".
A votre service,
Eric GEIRNAERT
|

Pour
des noces d'ambre ???
Bonjour,
Tombé sur votre site à propos de l'ambre, très
instructif.
Je recherche pour des amis qui fêtent leurs noces d'ambre
un cadeau à cette occasion. Où puis je me procurer
un morceau d'ambre, pour leur faire ce plaisir ?
Michel,
Je réside sur LILLE ;
Merci d'avance.
Pour
mes expériences picturales
Félicitation
pour ton site.
J'effectue des recherches sur les vernis anciens utilisés
en peinture où l'ambre occupe une place importante en tant
que résine.
Comme tu es connaisseur en la matière aurais-tu connaissance
d'un endroit où je pourrais en trouver à cet usage.
En effet, je ne cherche pas la pièce rare mais juste une
matière première pour réaliser des expériences
picturales. Merci d'avance.
Marco Giacomini
Bruxelles
Pour
mon médium de peintures
Chers
Messieurs, Je suis intéressé par l'ambre jaune notamment
pour fabriquer un médium de peinture artistique (huile).
J'aimerais savoir où m'en procurer, comment m'en procurer
et comment la transformer en pâte.
Cordialement,
Wafeu Patrick.
Talence.
Pour
des bijoux d'ambre ???
Ce n'est sûrement pas votre préoccupation majeure,
je suis artisan bijoutier à la retraite et mon plaisir est
d'habiller des pièces d'ambre en forme de goutte d'eau montées
sur de l'argent. Connaissez vous des fournisseurs de ce type d'objets ?
Merci de répondre à : g.pro@tiscali.fr
G.PROVOST
Pour
une abeille d'ambre ???
Cher Monsieur,
Je me permets de prendre contact avec vous car je souhaiterais offrir
un cadeau de Noël, je recherche un échantillon d'ambre
contenant une abeille. Pourriez vous m'écrire où je
peux m'en procurer un exemplaire et aussi, quel est le tarif approximatif
pour un tel échantillon ? Vous même, en vendez vous ?
Alain GALLIEN.
Pour
une fourmi d'ambre ???
Monsieur, bonjour !
Tout premièrement, je vous félicite pour votre site,
il est très bien fait ! Je suis éleveur d'insectes,
et d'arachnides depuis 14 années, (dont des fourmis de diverses
espèces) je suis le créateur du site "insectopia".
Ma question est la suivante, où puis je me procurer une fourmi
fossilisée dans de l'ambre ?(à choisir , je préfère
des fourmis, mais si vous avez autre chose àme proposer,
je suis ouvert à toutes négociations).
En vendez vous ?
Merci de m'avoir lu jusqu'a cette ligne.
Raphaël.
Pour
une araignée d'ambre ???
Bonjour,
Je suis à la recherche d'une pierre d'ambre contenant une
araignée, j'ai vu votre page sur la Salticidae, peut-être
pouvez vous m'aider à trouver ce cadeau exceptionnel pour
mon ami ?
En vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à
ma question, je reste dans l'attente de votre réponse.
Laurica Gourdol.
Pour
un kilo d'ambre ???
Bonjour,
J'ai lu votre livre avec beaucoup de plaisir, (je l'ai acheté
ce week-end à la bourse aux cristaux de Grenoble). Vous parlez
à la page 41 d'un prix de 122 Euros pour le Kg d'ambre balte
(prix de gros). A qui s'adresser pour acheter de l'ambre balte à
ce prix ?
Merci de votre réponse.
Cordialement.
J. Louis Imbert.
Pour
des magasins d'ambre ???
Bonjour,
Je suis à la recherche d'objets en ambre (bijoux, pendentifs
etc...) pourriez-vous me dire si à votre connaissance il
y a un magasin spécialisé à Bruxelles. J'en
ai déjà vu quelques-uns, mais à chaque fois
j'ai un doute sur l'authenticité de leurs produits.
D'avance je vous remercie,
Muriel Vandenberg.
Pour
orienter mon choix, boutiques et artisans ?
Monsieur bonjour,
Permettez moi dans un premier temps de vous féliciter pour
la passion que vous avez pour l'Ambre matière d'éternité.
Généalogiste amateur, j'ai la chance d'avoir eu quelques
très anciens Ancêtres, qui portèrent de l'Ambre
comme bijoux et qui s'en trouvèrent fort bien au cours des
siècles passés.
Aujourd'hui, voulant moi-même faire de même, je suis
perdu dans ce monde qui m'attire, m'inspire et me trouble, mais
qui m'est inconnu.
Vous remerciant à l'avance de votre aimable attention, pourriez
vous s'il vous plait, m'aider ou m'orienter vers un choix
de matière et pourquoi pas de boutiques ou artisans ?
Effectivement, je souhaite me faire faire une bague d'or et d'Ambre,
avec si possible une petite inclusion végétale ou
animale.
Que choisir dans ce monde superbe de transparence ?
Vers quels Ambres mon choix devrait-il se porter pour que je puisse
être satisfait ? (Sans tomber sur une Ambre fausse ou
de mauvaise qualité).
Merci bien de l'aide que vous voudrez bien m'apporter, fort de votre
inestimable expérience. Recevez, Monsieur GEIRNAERT mes cordiales
salutations.
Serge BOUYER genb@wanadoo.fr.
Pour
des entreprises et/ou des gens de confiance ???
Bonjour,
Cher monsieur Geirnaert, Je vis en nouvelle Calédonie et
suis étudiant en biologie.
La paléontologie a toujours été pour moi une
passion dévorante.
Il en coule de source que l'ambre suscite pour moi un grand intérêt,
en tant que support témoin de la vie passée.
Je dispose de quelques spécimens avec des inclusions, mais,
faute de moyens, pendant très longtemps, je n'ai pu me procurer
d'ambre datant d'une période précédant la crise
du crétacé tertiaire.
Connaissez vous éventuellement une entreprise ou des personnes
dignes de confiance commercialisant de la burmite ou de l'ambre
du new jersey contenant des inclusions ?
Je vous remercie,
Mr Bénard julien.
----
Réponse :
Comment répondre à vos messages ?
Je n'ai pas, en tant qu'auteur spécialiste de l'ambre, à
porter un jugement quelconque sur des magasins, des échantillons,
des bijoux, des enseignes ou des personnes,... octroyant, ici et
là, des prix souverains...
Comment évaluer ou estimer dans le détail des échantillons
sans même considérer les matières ?!
Je n'ai pas à donner mon approbation ni mes encouragements
vers des enseignes commerciales...
Je n'ai pas à guider des acquéreurs potentiels selon
mes aspirations sans doute (très) partiales. En effet :
j'évalue la "richesse" d'un ambre à la beauté
de l'histoire qu'il raconte, surtout si l'insecte est "divin".
Je ne m'imposerai jamais comme une caution commerciale, donnant
une autorité à un quelconque "ARGUS inventé"
des fournisseurs d'ambres.
Je n'ai jamais intégré le commerce de l'ambre, refusant
de fixer des prix arbitraires aux spécimens; je laisse cette
tâche pénible et impossible aux vendeurs...
Je me refuse à conseiller des partenaires commerciaux lors
d'une transaction.
Pourquoi aider un vendeur plutôt qu'un autre ? Pourquoi
et comment aurais je le droit de privilégier des distributeurs
d'ambre ?
Concernant, maintenant, les valeurs des inclusions de l'ambre, les
écrits ne peuvent pas constituer une preuve d'autorité.
Les publications sont simplement une matière à partir
de laquelle il est possible de nourrir un message, lequel grandit
aux arguments de chacun. Les mentions de prix approximatifs que
je publie ne peuvent servir d'argument commercial, mes mentions
donnent un référentiel permettant alors de considérer
la rareté intrinsèque des matières (couleurs
des variétés et inclusions).
Mes rédactions raisonnées donnent cependant les moyens
de discerner, sans hésitation aucune, les multiples contrefaçons
qui existent parfois dans un étalage.

L'authenticité
des produits ?
En
effet, de multiples contrefaçons existent dans les étalages...
Pour un renseignement sur ce sujet, vous pouvez alors consulter
le chapitre approprié
de mon dernier ouvrage.
"Sos, Ambre-Service" n'est pas encore l'une
de mes prestations (humour).
Concernant les ventes de spécimens biens spécifiques,
("Je recherche telle ou telle inclusion"), les
prix et les critères d'évaluation pour juger de la
"beauté" d'une pièce sont très variables.
Je ne souhaite pas encourager le commerce des inclusions en faisant
valoir mes opinions forcément très partiales sur le
sujet.
Eric GEIRNAERT
|
Pour
mon travail à l'école
Bonjour je dois répondre a une question pour le collège
: quelle est la propriété de l'ambre jaune utilisé
dans la Grèce antique par Thales ?
Pouvez vous m'aidez ? Et je voudrai aussi une photo de l'ambre
jaune svp, parce qu'il faut mettre une photo.
Merci de me répondre très vite car je n'est pas beaucoup
de temps.
----
Réponse :
Monsieur, Madame ?
Le fait d'être sur Internet n'est pas l'engagement de rendre
un service public. Prenez au moins le temps de vous présenter
; quel est votre nom ? ...
Pour votre devoir d'école, il vous faut juste cette réponse
et une image... très vite, car le temps vous manque.
Sans vouloir produire vos devoirs scolaires (!), je vous accorde
un bref début de réponse, né de la lecture
d'un dictionnaire, l'ouvrage absolument irremplaçable :
Thalès de Milet philosophe, mathématicien, vers 600
avant Jésus-Christ, découvre l'électricité
statique en frottant un échantillon de résine fossile
dans une fourrure de chat. Le savant observe que la matière
ainsi frottée (désignée sou le terme d'électrum)
est capable d'attirer des brins de paille, la poussière.
L'interprétation de ce phénomène semble aujourd'hui
désuète, mais l'ambre était capable d'attirer
les corps légers ! Thalès de Milet déclara
sans expliquer d'avantage la nature du phénomène :
"L'ambre a donc une âme."
Eric GEIRNAERT
|
Pour
un article dans ma Revue
Bonjour,
Journaliste pour la revue Histoire Antique, je suis à la
recherche de documents concernant le trafic de l'ambre à
l'époque ancienne, en Europe du Nord et en Méditerranée.
Auriez-vous des informations à ce sujet ?
Cordialement,
Marie-Anne Sorba
Pour
ma en maîtrise en archéologie
Monsieur,
Je suis étudiante en maîtrise archéologie et
je dois fournir un mémoire sur l'ambre chez les étrusques
et les italiques. Je me permet donc de vous contacter dans l'espoir
d'avoir quelques informations sur ce sujet... J'espère que
vous pourrez m'aider ou me donner des conseils.
Par avance je vous remercie de l'attention que vous porterez a ce
mail.
A Deronza.
Pour
le reportage dans mon journal
Bonjour,
Journaliste indépendant, je prépare actuellement,
en binôme avec un photographe, une série de reportages
sur la région de Kaliningrad.
Parmi les sujets que nous souhaiterions aborder, le ramassage et
le commerce de l'ambre. J'ai découvert votre site internet
consacré à l'ambre et me demandais donc si vous accepteriez
de m'aider dans mon enquête en répondant à quelques
questions (localisation des mines d'ambre, interlocuteurs dans le
commerce (officiel et officieux) de l'ambre, etc.).
Je vous laisse ci-dessous mes coordonnées complètes.
N'hésitez pas à m'envoyer par mail un numéro
de téléphone où je puisse vous joindre. Cordialement,
Rémi Vallet,
Journaliste
----
Réponse :
Bonjour Monsieur Rémi Vallet,
Bonjour Madame A Deronza,
Bonjour Madame Marie-Anne Sorba, ...
- Monsieur Vallet, je reste à votre écoute pour convenir
d'un échange utile. Je ne refuse jamais la moindre collaboration
pour un article de presse ou une émission de télévision.
Je suis toujours heureux d'être sollicité. Je suis
alors à votre disposition pour définir un partenariat
qui, peut-être, nous permettrait de trouver une collaboration
fructueuse.
- Mesdames, les documents que vous cherchez correspondent au livret
N°4
de ma monographie sur l'ambre, monographie achevée
en 1997 (non éditée), et, réalisée
durant vingt ans d'enquêtes et de collectes à partir
de 175 mentions bibliographies.
Les bibliothèques fourmillent de vielles thèses très
intéressantes, et de
beaux livres...
Ces lieux calmes sont propices à un travail de longue haleine
et de passion.
Ce labeur est à l'origine de mes derniers travaux publiés,
et, mes dossiers sur l'ambre extraits de ctte monographie sont habituellement
troqués contre un travail de partenariat : (M6 - Emission
Captital, France
3 Emission Thalassa : ambre du Danemark, ...)
A l'identique du droit relatif à l'utilisation des images,
je reste à votre écoute pour vous céder certains
textes et envisager les modalités d'une collaboration (un
partenariat) concernant votre article ou votre mémoire
de maîtrise.
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
Réponse de
Madame A Deronza :
Croyez bien, Monsieur que j'ai étudiée en profondeur
les ouvrages disponibles dans les bibliothèques qui sont
mises a notre disposition et c'est en désespoir de cause
que je vous ai contactée.
Malheureusement je ne peux rien vous apporter en échange
d'une aide de votre part, je ne suis qu'étudiante et mon
poids dans la hiérarchie universitaire est insignifiant pour
faire connaître vos travaux. Mon professeur ne m'a laissé
que très peu de temps pour exécuter ce travail
et je déplore le manque de compassion et d'aides,
accordés a des étudiants qui demandent des conseils
ou des informations à leurs aînés.
Néanmoins si vous vous sentez prêt à faire "don"
de vos recherches, je vous en serais grée, sinon, veuillez
agréer, Monsieur, mes salutations et mon regret de ne pouvoir
vous faire connaître comme source précieuse d'aide
et de compréhension.
A Deronza.
|

Le
droit à l'utilisation d'image
Bonjour, un ami et moi sommes passionnés par la minéralogie
et plus particulièrement l'ambre, le copal et les inclusions.
Nous avons d'ailleurs monté un projet en collaboration avec
le ministère de la jeunesse, la faculté de Besançon,
le Club Géologique Belfortain, et la Pavillon des sciences
Belfort-Montbéliard. Ce projet consiste, outre un voyage
de découverte des régions ambrifères de la
Baltique, en une exposition sous forme de panneau et d'animations
scientifiques assurées par nous deux. Nous avons tenté
l'expérience lors de la semaine "Fête de la
science" d'une sensibilisation du public à la formation
de l'ambre et du copal, de leurs inclusions et leurs intérêts.
Ces animations ont été fort bien accueillies. Je vous
écrit donc ce mail pour susciter votre aide.
Nous aimerions utiliser pour une partie de nos panneaux vos planches
et photos parues dans "Minéraux et Fossiles", la
revue "Insectes" et votre livre paru dernièrement
ou d'autres que vous n'auriez pas encore publiées.
J'espère que vous pourrez répondre favorablement à
cette requête. Dans l'attente d'une réponse, je vous
prie d'agréer mes salutations distinguées.
Francois-Xavier Flotterer.
----
Réponse :
Les droits d'exploitation au cas par cas...
Monsieur, dès lors qu'une uvre est originale, qu'elle
reflète la personnalité de son auteur : (photographie,
texte, objets d'art...) elle est soumise à un droit d'exploitation.
Les travaux que vous aimeriez utiliser, planches, photos, articles
constituent une matière plus ordonnée qu'une simple
mention dite : "de courte citation", la courte
citation ne doit pas pouvoir dispenser le lecteur de lire l'article
et doit mentionner le nom de l'auteur et les références
de l'uvre.
Vous ne parlez pas, Monsieur, dans votre message de votre volonté
de mentionner le nom de l'auteur et les références
de l'uvre, ni même le souhait de l'associer. Seriez
vous tenté par une éventuelle collaboration ? Quelle
est la nature de cette aide que vous sollicitez ? Voudriez-vous,
de préférence, acheter les droits d'exploitation
de certaines images ?
Les droits individuels aux auteurs ne sont pas à négliger,
(créations sur internet, à développer). Pour
les photographies, les agences concèdent des droits de diffusion
et de reproduction par abonnement, les auteurs individuels procèdent
différemment et accordent généralement une
utilisation indépendamment d'une durée ; le coût
étant laissé à discussion entre les parties.
Cordialement,
Eric GEIRNAERT
|
Le
droit à l'utilisation d'image
Bonjour Eric,
D'abord je voudrais encore te féliciter pour ton livre. Je
suis fortement impressionné par la somme de travail et de
photos qu'il représente, et je l'ai déjà recommandé
à quelques personnes. Je viens tout juste de rentrer de Madagascar
avec de nouveau plus de mille pièces de copal qui vont comme
d'habitude partir chez différents revendeurs... Mais je crois
que je garderai une petite partie pour en vendre moi-même
au détail à Liège.
C'est dans ce but-là que je voudrais te demander si tu pourrais
m'autoriser à faire une copie-couleur de l'une ou l'autre
photo de ton livre.
Bien entendu, je mentionnerai clairement tes références.
Je voudrais mettre une ou deux photos agrandies en fond près
du copal à vendre.
Je sais qu'il existe une série de cartes postales,
mais vois-tu, un ami a spécialement arrangé sa présentation
de copal avec ta série d'images et c'est un peu déplacé
d'aller faire pile pareil, d'autant que son copal vient de chez
moi et je dois faire attention à ne pas lui faire concurrence
déloyale.
Quant aux posters que j'ai pu admirer sur ton site (très
très beau aussi, ton site !!!), ils sont super, mais c'est
pas dans l'idée que j'avais en tête. Et puis ils sont
peut-être seulement virtuels ?
Moi je voudrais juste de belles inclusions sur fond jaune couleur
copal, du jaune de la couleur de la couverture de ton livre, et
ne pas m'éloigner de çà. Je ne souhaite pas
rentrer dans les fonds bleus ou les décors réalistes,
je désire rester dans la couleur copal/ambre...
J'espère aussi que je ne t'embête pas avec toutes mes
questions. Je suis sûr qu'on aurait chacun à y gagner.
Depuis que je suis son fournisseur en la matière, je ne voudrais
pas qu'il croit que je veux lui couper l'herbe sous le pied, tu
comprends ?
Allez, je te laisse.
Bien amicalement,
Benoît Jacques.
----
Réponse :
Les droits d'exploitation au cas par cas...
Un site Internet peut constituer une uvre de l'esprit au sens
du Code de la propriété intellectuelle, dès
lors qu'il satisfaisait aux conditions d'originalité. Le
site Ambre-Jaune, est particulièrement lié au dernier
livre des Editions du Piat, cette uvre est en conséquence
sous contrôle du droit des auteurs. Attention donc aux extractions
quantitative et qualitatives substantielles sans autorisation des
auteurs... Sur internet comme ailleurs le droit s'applique.
Pour obvier ces problèmes commerciaux (!), il est possible
de solliciter des images moins virtuelles, sachant alors que les
conditions d'exploitation sont fixées à 40-50 Euros
; l'image utilisée devra mentionner la légende :
Coll. & Photo E. GEIRNAERT (http://ambre.jaune.free.fr/)
Le montant de cette contrepartie financière est conforme
chez plusieurs éditeurs, le prix pouvant évidemment
varier selon le nombre d'images achetées, accompagnées
ou pas d'un article.
Bien amicalement,
Eric GEIRNAERT
|
Une
aventure en Pologne
Bonjour,
Je suis paléontologue amateur et membre du CGH (Hainaut,
Belgique), je suis tombé par hasard sur votre site. J'ai
quelques questions à vous poser, si cela ne vous dérange
pas... J'ai pour projet de partir en Pologne (Gdansk, Cracovie),
je sais que ce pays est le grenier Mondial de l'ambre, on peut alors
trouver là-bas la jolie petite pierre jaune, je pense...
Je me suis renseigné auprès d'un vendeur qui m'a expliqué
que la prospection était réglementée et réservée
à une "certaines catégorie" de personnes.
Est-ce vrai ?
Avez vous des conseils de fouilles ou de villes à visiter
en priorité pour trouver/acheter de l'ambre ? ...
Mon but n'est pas essentiellement le nombre ou le volume des produits
offerts à la vente. L'ambre vendu chez nous, généralement
poli, est particulièrement cher. Je suis plutôt un
aventurier et je préfèrerais découvrir mes
propres échantillons, seul...
Si vous aviez des conseils à me prodiguer ou des informations
à me donner pour me guider, et ainsi m'aider, vous me seriez
très obligé.
En attendant, Monsieur, passez de bonnes fêtes...
Aurelien Simon
----
Réponse :
Monsieur Aurelien Simon,
La majeure partie des régions ambrifères polonaises
sont soumises à des exploitations sous contrôles des
populations locales. Ces exploitations, souvent privées,
sont organisées selon des structures commerciales, qui, parfois,
prennent des allures industrielles. Une multitude de collectes individuelles
existent... Si vous êtes accompagnés il vous sera assez
facile de prospecter aidé d'un guide dans ces voyages qui
sont alors des petites excursions de découvertes. Les sites
importants sont évidemment surveillés. En certains
endroits l'ambre en Pologne est encore exploité en grandes
quantités, et la pierre jaune constitue une ressource de
grande valeur ; les exploitations sont alors une source de revenus
pour leurs propriétaires fonciers. L'industrie de l'ambre
en Pologne, (certes sur un déclin inéluctable), est
encore enracinée dans une culture forte, la pierre de mer
est thésaurisée à la hauteur des ses multiples
registres.
Pour prospecter localement (et seul), il faut alors être assurément
un "Aventurier". Je vous conseille de lire attentivement
les "listes des projets de réglementations locales",
sachant qu'aux yeux de la justice (et une jurisprudence lourde est
là pour en témoigner), un prospecteur en minéralogie
ou paléontologie est un découvreur potentiel d'objets
pouvant intéresser l'histoire d'un site. De fait, la loi
considère tout prospecteur ne possédant pas d'autorisation
préfectorale comme étant en infraction. La prospection
nécessite du flair mais aussi et surtout des autorisations !
Oui la Pologne est le grenier mondial de l'ambre, les gisements
polonais sont étudiés de longue dates. Mais la science
avance aussi grâce aux nouvelles découvertes et celles
récentes de l'Oise sont là pour le rappeler. Alors,
Monsieur, mes conseils, seraient de vous orienter de préférence
vers les nombreux sites français. Au total, plus d'une trentaine
de gîtes très intéressants sont à redécouvrir !
Ces lieux plus faciles d'accès ont aussi l'avantage d'être
plus anciens que ceux de Pologne. Oubliés de longue date,
les sites français sont à redécouvrir. La France
offre de nombreux ambres originaires du Crétacé supérieur.
Les indices abondent dans plusieurs départements vous permettant
d'espérer devenir l'Inventeur du gisement; (c'est le terme
consacré).
Monsieur, pour terminer et vous octroyer une aide, je reprendrais
les termes d'un compte compte
rendu
de presse :
"L'ouvrage : L'Ambre Miel de Fortune et Mémoire de
Vie se lit comme un roman, tandis que les émules pourront
s'initier à suivre l'auteur, car non seulement un chapitre
livre les secrets techniques mais répertorie également
les
sites en France
où l'on peut trouver ces fameuses inclusions."
Monsieur, si vous partez découvrir l'ambre balte il vous
faudra absolument découvrir Kaliningrad, (anciennement KÖNIGSBERG,
jusqu'en 1946); située sur les rives de la Pregolia, la ville
est à la fois un port sur le golfe de la Vistule et le centre
administratif du district de la Fédération de Russie
qui porte son nom.
Bien amicalement,
Eric GEIRNAERT
|
The
amber room organization
Dear Eric,
We are currently looking for new members and I would be very pleased
if you could support our organization by becoming a member.
We are currently working on a slate mountain very close to castle
Lauenstein.
We have several slate mines there and some of them are closed since
WW II.
We have an aerial photography showing as that 2 of the entrances
were blasted at April 10 of 2004.
We try to open one of the tunnels by digging below the blast...
we use iron beams to support the ceiling and wooden beams for the
sides.
All material is expensive and by getting new members we hope to
be able to finance our research.
If you decide to become a member of the Amber Room Org...
Also, we would be pleased if you want to visit us in Germany one
day.
You would be personal guest in my home if you like.
Sincerely,
Henry Hattenhauer.
http://www.amberroom.org/
|
Un
joli brouillard ambiant, très "David Hamilton"
Salut confrère, salut Eric !
Ton site progresse, évolue, tant du point de vue de l'image
que des sujets! L'exposé général ainsi offert
est de mieux en mieux, tout comme le niveau des commentaires de
tes internautes (autodidactes ou spécialistes du domaine).
Les sujets sont, pour le moins nombreux, et, on y récupère
toujours un quelque chose (à la frontière de thèmes
que l'on ne pensait pas explorer).
Bon, une nouvelle fois j'ai besoin de tes connaissances pour réparer
deux erreurs. Je suis sûr ne pas être le seul dans ce
cas, et, ta réponse rédigée sur le site va
sans doute aider quelques internautes. J'ai accepté de nettoyer
un superbe collier d'ambre abîmé d'avoir été
trop porté. Les parfums et autres crèmes corporelles
ont eu raison des gemmes précieuses et fragiles. Comme d'ordinaire
(pour les pièces insectifères de ma collection) j'ai
utilisé le polish fait maison, qui donnait les meilleurs
résultats pour le matériel balte mais également
pour les échantillons espagnols plus anciens et plus durs.
Mais, surprise, et mauvaise surprise ! Le superbe collier s'est
rapidement ternit, dégradé. Les pierres sont en copal
dominicain (ambre de la République Dominicaine, ambre Saint
Domingue !) En frottant le copal, la gemme se ramollit et s'opacifie
d'avantage en surface. Tu dois sûrement avoir de quoi éclairer
ma lanterne et oxygéner à ma flamme (toute triste).
Figures-toi que j'ai procédé au même nettoyage
sur un échantillon copal pliocéno-de-machin-truc originaire
de Colombie. Le beau bétail (8x5cm) contenait pas moins d'une
trentaine d'inclusions (homoptera, coleoptera, hymenoptera, diptera,
lepidoptera, et, fleurs d'angiospermes et bulles d'eau, -que
tu nommes libelles-). Toutes ses belles inclusions sont maintenant
nimbées d'un joli brouillard ambiant, très "David
Hamilton"...
C'est sans doute une erreur de (vieux) débutant après
toutes ces années fermé à tes nombreux conseils.
Cher confrère, peux tu m'éclairer ? Que faire ?
Les pièces sont-elles récupérables ? Tu
as peut-être dans ta besace lumineuse une solution ambrée
appropriée ? Merci pour ton implication indéfectible,
qui, sur le web, est profitable à chacun !
Shaun Oliver, plus romancier que joaillier (*).
(*) : La page de Shaun Oliver ici.
----
Réponse :
Bonjour,
Le problème est assez grave.
Selon moi le voile "David Hamilton" correspond
sans doute aux matières huileuses rentrées mécaniquement
dans la résine tendre et poreuse. Les résines récentes
et incomplètement fossilisées (qui se ramollissent
évidemment à la friction) sont surtout poreuses...
Bien que la gemme paraisse homogène et solide (=limpide),
la matrice est surtout spongieuse, "perméable et fissurée".
Outre que la surface peut avoir été dissoute (rongée)
par le polish, le problème est prononcé si d'aventure
des intrants gras de la pâte abrasive ont pénétré
la gemme (et sont donc établis dans les premières
épaisseurs de la surface). Généralement les
ambres anciens (spécialement durs) résistent bien
aux polissages et aux imprégnations exogènes car le
polymère est plus "serré".
Attention, il n'y a rien de scientifique dans mes explications,
c'est juste une image explicative. L'effet nuage "David
Hamilton" qui nimbe l'échantillon dominicain ou
colombien résulte du décapage de la surface mais,
aussi et surtout, de l'imprégnation mécanique des
corps gras dans l'échantillon. L'observation des inclusions
est altérée, les détails sont moins nets, car,
l'huile grasse diffracte la lumière avec un indice différent
de celui original de la résine. Une idée pour retrouver
un échantillon correcte, serait de mettre la matière
dans une eau savonneuse chaude à 35°C plusieurs jours
(eau savonneuse ou équivalent), étant convenu qu'il
faut que le nettoyant type 'savon' digère les huiles. Il
faut trouver le moyen chimique de libérer la matrice en digérant
les corps gras piégés dans ces échantillons
poreux. Tu peux éventuellement après le bain prolongé
en solution chaude faire une centrifugation légère
pour extraire les derniers polluants piégés. Ensuite,
il convient de reprendre le nettoyage superficiel -et léger-
des surfaces par un lustrage au dentifrice neutre.
Les matières grasses qui encombrent les échantillons,
(outre la gêne visuelle) risquent aussi, dans un avenir proche,
de briser les gemmes ! En effet, la dilatation des corps gras
(aux variations insignifiantes de température) va créer
des tensions internes néfastes aux résines. En l'état,
les échantillons, devenus "moches", sont également
en sursis car ils vont se briser par dilatation mécanique
des corps gras. Une autre méthode (plus radicale) consiste
cette fois à décaper largement les surfaces avec un
solvant spécifique. Mais, cette solution, de dernier recours,
n'est à envisager que de visu.
Le problème qui te préoccupe est rigoureusement celui
qu'ont des collectionneurs pointilleux, qui, croyant bien faire,
recouvrent leurs échantillons fragiles d'un verni résistant
au polyuréthane (très dilué). Voir le sujet
suivant, ci-dessous. La
substance qui normalement protège le bois, ruine irrémédiablement
l'ambre. Une fois l'erreur notée, la solution consiste à
dissoudre le vernis sans altérer l'ambre ! Opération
bien plus délicate et périlleuse que de lustrer un
échantillon fragile, fût-il copal originaire du pliocéno-machin-truc !
Dans l'immédiat, il faut que tu trouves le solvant doux qui
nettoie les corps gras du polish. Bon courage. Le petit manuel du
chimiste débutant pourra t'aider. Demande les conseils d'un
chimiste...
Mes amitiés,
Eric GEIRNAERT
|
La
surface de mon ambre est craquelée !
Géologue, passionné des sciences de la Terre, j'ai
acheté voilà une douzaine d'années un morceau
d'ambre de la République Dominicaine contenant deux petites
mouches.
Visitant votre superbe site, j'ai récemment retrouvé
mon échantillon et quelle ne fut pas ma surprise de constater
que sa surface était craquelée, suggérant
une dévitrification, (réaction de cristallisation
de la surface qui peut être observée dans certaines
roches volcaniques comme l'obsidienne mais après plusieurs
millions d'années)
Une détérioration aussi rapide m'inquiète,
et, j'hésite donc à me procurer de nouveaux échantillons...
Quelle méthode de préservation préconiseriez-vous
pour éviter cette altération ?
(Question de Pierre Hudon - Montréal - Québec)
----
Réponse :
Bonjour
Monsieur.
Un échantillon qui réagit aussi vite ne peut être
un ambre. Les sécrétions parmi les plus récentes
(incomplètement fossilisés) ne réagissent
pas aussi rapidement. L'ambre dominicain, dont la datation est
incertaine, est parfaitement stable, confer la pièce Jorge
Caridad.

La
célèbre pièce d'ambre :"Jorge Caridad"
L'altération naturelle des résines fossiles, qu'elles
soient du type ambre ou copal, s'accompagne d'un assombrissement
graduel en profondeur sous les fractures de surface. Ainsi, les
objets d'art en ambre de l'époque romaine sont vitrifiés
au moins sur deux millimètres et le phénomène
est accompagné en profondeur d'un assombrissement important
de la teinte. Les effets constatés sur votre échantillon
résultent, sans doute, de l'action de l'air sur une substance
recouvrant votre échantillon. (Je pense à un vernis).
En effet de nombreux marchands protègent leurs ambres fragiles
en les recouvrant de quelques vernis polyuréthanes (dilués)
particulièrement résistants. Les altérations
mécaniques et les érosions des matériaux
(élastiques, plastiques, type ambre) nécessitent
des connaissances cristallographiques complexes; néanmoins,
il me semble que les vernis réagissent, comme vous l'évoquez,
par craquelures sous l'effet de la dilatation.
Le vernis et l'ambre sont incompatibles, l'un détruit l'autre.
Cela peut aller jusqu'à la destruction complète
du bloc d'ambre! La vitrification naturelle de l'ambre est une
altération très lente sous l'effet de l'oxygène
(de l'air ou celui piégé dans les roches encaissantes).
Le moyen le plus radical de protéger durablement des échantillons
consiste à les entreposer dans un caisson hermétique
en atmosphère neutre (sans oxygène) ou à
les recouvrir d'une sécrétion actuelle des conifères
de la famille des Pinacées; le baume du Canada, lequel
n'empêche pas les observations rapprochées des inclusions.
Eric GEIRNAERT
La surface de mon échantillon pouvait
être, en effet, recouverte d'une couche de vernis polyuréthanne.
J'ai donc essayé de faire disparaître le réseau
de fractures de surface en polissant l'échantillon. Se
faisant, j'ai rapidement senti une forte odeur de résine
qui "émanait" de l'échantillon. J'ai donc
effectué un test à l'acétone sur une petite
surface et celle-ci est rapidement devenue collante.
Mon "ambre" pourrait donc être du copal de la
République dominicaine (provenant de la mine de Cotui ?)
ou encore un faux ambre fait de résine (durcie ?).
Est-ce possible ? Comment repérer la différence ?
Pierre
Hudon.
Monsieur Hudon,
Mes indications pour vous aider à expertiser vos deux petites
mouches sont rigoureusement celles que je donne à maintes
reprises dans plusieurs pages du site Ambre.jaune et dans le MAG-AMP.
Pour apprécier votre "ambre" (un vrai ambre)
il faut vérifier sa fluorescence et, surtout, retrouver
dans l'échantillon les zones laiteuses, marbrées
(critère d'authentification du fossile non reproductible
par les faussaires) qui naissent de la transformation en gaz des
polluants liquides provenant de l'humidité des viscères
des insectes. Ce phénomène -né lors de la
diagenèse- n'apparaît pas dans les résines
contemporaines, lesquelles, sont exploitées en République
dominicaine par gemmage depuis 1724.
Oui, les faux existent et, localement l'exploitation de gemme
est celle du pin d'Alep (Pinus halepensis Mill, famille
des Pinaceae), connu localement sous le nom de "zappino".
Seules ces matières contemporaines réagissent si
promptement à l'acétone, ce qui expliquerait alors,
la vitrification de surface de votre échantillon. De plus
en plus, les contrefaçons (bloc fossilifères et
bijoux) existent en République Dominicaine. Et,...

M. Jorge
Caridad et sa femme.
Et, récemment, dans l'émission de Patrick Voillot,
"A la recherche des pierres précieuses - l'ambre",
diffusé le 13 janvier 2010 à 15h30 sur France 5,
le sujet des faux a été exposé par M. Jorge
Caridad qui préentent son musée évoquait
les résines artificielles contenant des lézards...
Voici, à titre d'indication, ci dessous, à quoi
correspondent les craquelures observables sur le copal et l'ambre.

Voici le détail A) d'un bijou copal monté sur argent,
craquelé en surface de la gemme. Et, l'image B) présente
un ambre balte insectifère que le propriétaire a
malheureusement recouvert d'un vernis polyuréthane. Les
surfaces des échantillons (tous les échantillons)
peuvent êtres craquelées, et souvent la cause principale
est l'application initiale (même ancienne) d'une substance
de protection et/ou de nettoyage...
Aussi, si vous souhaitez nettoyer des pièces délicates,
faites surtout attention aux polishs (efface rayures) dont l'utilisation
peut convenir aux plastiques des voitures mais pas forcément
aux résines fossiles !
Eric GEIRNAERT
|
Suite
de la correspondance ci-dessous ...
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Lettres et correspondances sur le site Ambre - Jaune
:
Email
: eric.ambre.jaune@hotmail.fr

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