REPONSE
Eric G. : Monsieur xxx... Vous ne faites que "relayer" !!!
Rires - oui... |
Heu...
Faut-il s'abreuver de la science "spectacle" ou préférer
faire ses propres prospections ??? Toutes les semaines une
revue sur le web annonce des "exclusivités" qui,
vérifications prises, n'en sont peut-être pas... C'est
la course et la concurrence aux publications, les scoops sont sous
les feux de la rampe, avec en toile de fond, la vérité
(souvent) dérisoire... Le VRAI GROS
SCOOP POUR LES PETITS ESCARGOTS de l'ambre birman serait peut-être
de dire qu'ils conservent AUSSI, de temps à autre, leurs couleurs
originelles, confer ci-dessous... La
couleur conservée des |
Examinons
plus en détail l'inclusion en bas à gauche sur l'infographie
ci-dessus... T
Ressemblant à Oncomelania, (un petit gastéropode aquatique de la famille Pomatiopsidae), l'animal ici piégé dans l'ambre à côté d'un moucheron est sans doute un Subulinidae (car plus lisse, plus rectiligne) et l'escargot est alors effectivement terrestre car synchrone avec plusieurs inclusions du piégeage aérien. Bon passé cette identification, donnons une remarque concernant la conservation des tissus mous. Plus les escargots sont petits, à minuscules, moins il y a de traces liée aux dégradations, et, plus faciles sont les observations des tissus mous... Ce sont surtout les gastéropodes qui ont les plus fortes torsions de leurs masses corporelles et viscérales qui sont les mieux conservés dans l'ambre... Les coquilles sont alors plus résistantes (mois écrasées) et les tissus mous sont d'avantage conservés desséchés dans les coquilles... Et ce sont les coquilles les plus petites alors translucides qui laissent entrapercevoir les tissus musculaires et conjonctifs conservés mais rétractés en amas sombres contre la coquille... C'est le cas ici avec ce juvénile... Les tissus mous sont visibles en amas sombres collés dans la coquille devenue d'avantage translucide par le chimisme de la résine. Depuis peu, la classification des "petits" escargots est remise sur la table et révisée de toutes parts car les ressemblances morphologiques ne suffisent plus pour cataloguer les espèces... Il faut désormais faire une classification à partir du séquençage de l'ADN, ce qui pour l'ambre, pose évidemment UN ENORME problème !!! CQFD : dans le petit escargot, ci-dessous, les tissus mous de l'animal sont conservés... Et ce fait existe depuis que l'ambre existe... Mais la science (officielle) n'en parle qu'en 2018... |
QUESTION
: Expertise des ambres aux rayons x.
Bonjour, Tout d'abord Bravo pour votre site web très intéressant ! Nous avons récemment acquis 14 spécimens d'ambre de Birmanie contenant des plumes diverses. Dans l'un deux, nous suspectons un fragment terminal de "queue". L'appendice est-il osseux, cartilagineux ou autre, on se pose la question... L'exploration en lumière blanche au soleil est assez peu "expressive"... Nous souhaiterions alors questionner les "minéralisations" éventuelles aux rayons x. Ma question est la suivante quel type de rayon X avez vous utilisé pour vérifier la présence de vertèbres ? L'appareil d'un dentiste peut il faire l'affaire ? En vous remerciant par avance.... Bien cordialement, Marc & Pascale (société : xxx). France. REPONSE Eric G. : Quel est LE "réglage ad-hoc" pour voir les os ? Oui, je vois la question... Bonjour... Le type de rayon est celui situé dans la longueur d'onde de 10 nm à 10 pm. Les images ont été réalisées avec un mammographe numérique AMULET, les images rendues sont évidemment plane (2D). Voilà pour les renseignements... Cependant l'essentiel est sans doute ailleurs. Et, la réponse que je donne ci-dessous (rédigée de cette façon) N'EST SURTOUT PAS un traité de SCIENCE "pure et dure" mais d'avantage les impressions déduites d'un naturaliste curieux qui questionne les choses... Bon, tel que nous le savons tous, les rayons x permettent de voir les os... Ok, c'est entendu.... Plus c'est minéralisé et épais, plus la réponse donnée aux rayons x est et sera nette. L'effet blanc cliché est d'autant plus fort que la calcification osseuse est renforcée, marquée... La réponse évidemment qualitative donnée en imagerie médicale varie logiquement selon la puissance des rayons x utilisés. Plus ils sont "puissants" (dit autrement: plus on monte dans la plage des sensibilités fines), plus il y aura de "réponses" blanches sur le photogramme... Le problème du rendu qualitatif aux rayons x est d'ailleurs comparable à celui de l'observation aux UV où la réponse de fluorescence dépend évidemment des réglages et surtout du temps d'exposition... Tout cela pour dire que l'on peut discourir à l'infini sur les réglages en passant à côté de l'essentiel... Ceci étant, introduction faite, passons à la problématique particulière de l'ambre... Observation de base cruciale : l'ambre N°3, ci-dessous, NE DONNE AUCUNE REPONSE aux rayons x... L'ambre birman, la résine végétale devenue gemme est donc une matière neutre aux rayons x. Tout ce qui rapporte une réponse positive est donc exogène, (autrement dit ce sont des matières rapportées). |
Tel
que l'on se représente la chose, le piège collant aérien
végétal, attrape parfois des animaux osseux, des vertébrés
(voir ci dessous) qui ont des os... Mais, dans l'ambre devenu fossilisé,
les os ont TRES souvent été digérés, désagrégés
par la résine. Peu importe l'âge géologique des
matières, le constat est là, dans la grande majorité
des cas, les os supposés exister dans les portions décharnées
de quelques dépouilles ne donnent aucune réponses aux
rayons x. Dans les résines de type copal plus que dans le succin,
les portions osseuses disparaissent par le chimisme des acides laissant
des traces fantômes... Pour dire les choses autrement, la résine
(surtout de type copal) "mange" les os beaucoup plus que la
chitine des insectes ou la cellulose des végétaux... On
peut s'en rendre compte en questionnant la transparence/opacité
en microscopie optique traditionnelle. Le chimisme de la résine
dématérialise souvent les os originels en matière
alors dégradée dont l'aspect anormalement diaphane, éthéré,
peu opaque, ne laisse aucun doute sur la "dissolution" chimique
puis mécanique...
Donnons l'exemple (ici) d'un fossile où la résine a tellement dégradé, "digéré" l'inclusion piégée, qu'il est difficile de reconnaître un oisillon... La gemme ressemble d'avantage à une soupe de débris (indéfinissables) qu'à une pièce de collection. Dans la majorité des cas les os (minéralisés) des vertébrés sont mal conservés dans l'ambre. |
Et
les scientifiques se savent bien... Pour "révéler"
des os disparus, ils utilisent la Tomographie CT (une exploration par
informatique assez comparable aux rayons x) qui visualise cette fois
les cavités, les vides conservés dans l'ambre ce qui permet
de déduire les os disparus...
1) L'image CT montre le volume des espaces vides conservés, MAIS ces espaces vides ne sont pas les os. 2) L'imagerie aux rayons x montre les minéralisations dans la matière mais ne montre pas les volumes... L'un dans l'autre les deux explorations sont alors complémentaires. Et, DONNONS DEUX CAS : A) Lida Xing pour étudier son Coelurosaure emplumé birman (ou son oisillon) réalise une exploration CT (car les os ont disparus). L'image présentée au public donne l'emplacement et l'insertion précise des plumes... Par contre la minéralisation n'est pas visionnée. B) Autre étude, cette fois faite sur les plumes du Musée virtuel. Nous observons des plumes associées à des épanchements étranges conservés dans l'ambre qui pourraient correspondre à du sang de dinosaure... POUR démontrer l'origine animale des fluides sous les plumes, Eric G. passe l'ambre en exploration aux rayons x. Puisque les plumes sont complètement piégées en profondeur et puisque les réponses aux rayons x apparaissent aux seules bases des appendices, alors les plumes osseuses sont biens sur des socles minéralisés (validant alors le sang) car la taphonomie démontre que l'imprégnation n'est pas extérieure mais conduite et synchrone au fluage. |
Les
deux observations, les deux études NE MONTRENT PAS D'OS. LES
VERTEBRES ne sont pas conservées (physiquement) dans la résine,
les os sont dématérialisés dans les deux cas...
Un réglage adapté des appareils ne va pas montrer les
os CAR ILS NE SONT PAS CONSERVES. Donc tout cela pour dire que la conservation
théorique dans l'ambre peut aller de la préservation parfaite
(parfois les
coquilles calcaires des animaux polychromes sont restées
colorées) aux dissolutions les plus diffuses... D'ailleurs, un
constat INCROYABLE et même déconcertant : il semble que
des matières associées aux os comme du collagène
puisse être conservé là où précisément
les os on été dématérialisés par
la résine!!!! En observation optique traditionnelle le collagène
apparaît jaune (comme une laitance fibreuse) lorsque l'ambre est
éclairé avec une lumière incidente bleue... Chaque
ambre nécessite des réglages fins différents. Dans
ces ambres particuliers, aux traces jaunes, la réflexion du signal
au scanner rayon X reste une exploration intéressante car elle
renseigne précisément sur l'emplacement et la déminéralisation
des os...
|
Explorations
inverses passionnantes !!!! L'exploration aux rayons x montre aussi,
et elle seule, les diffusions minérales et les cristallisations
internes !!! L'ambre peut piéger stricto
sensu des minéraux cristallisés (comme des
grains de sable venant du sol)... L'ambre peut héberger des
fluides arrivés de l'extérieur qui cristallisent en profondeur
donnant des
édifices de calcite et des cristaux
de pyrites bien organisés !!! TOUT est possible dans l'ambre,
tant par l'extérieur qu'en profondeur...
|
Au
final, ce n'est pas le réglage d'une longueur d'onde particulière
qui révèlera tel os ou pas. Le problème ne se pose
pas dans ces termes. L'idée est d'avantage de construire une
"image scientifique" de la gemme selon TOUTES les longueurs
d'ondes possibles pour lire la dynamique des traces conservées
dans la gemme. Les images médicales aux rayons X sont immensément
précieuses pour l'exploration de l'ambre, car elles ont leur
place expressive dans le panel des observations... TOUTES les lumières
sont complémentaires. Chaque exploration est indissociable de
la suivante, à une autre fréquence... Pour dire la chose
autrement, peu importe de savoir à quelle longueur d'onde UV
l'image d'un ambre a été faite. L'idée est de varier
les longueurs d'ondes jusqu'à révéler le fluage...
Lorsque les lignes des coulées apparaissent, l'ambre raconte
son histoire.
C'est en observant un ambre en lumière naturelle et en conduisant quelques déductions que j'ai anticipé la réponse aux rayons x de l'ambre N°2. Je savais avant d'avoir le preuve en radiographie que l'ambre N°2 ci-dessus donnerait une réponse positive aux rayons x. Il faut comprendre que TOUTES les longueurs d'onde fonctionnent pour construire des stratégies exploratoires. Si vous me demandez quelle est la longueur d'onde qu'il faut utiliser pour étudier tel ambre (particulier de telle époque, de tel gisement, de tel arbre, qui aura conservé ou pas des os), ma réponse sera : ON S'EN MOQUE ! Toutes les longueurs d'ondes dans leurs plages fonctionnent pour comprendre la dynamique générale... Une analogie pour expliquer la chose. On explore le soleil sous différentes composante et les images fusionnées racontent la dynamique profonde. Il faut étudier l'ambre comme on explore le soleil... Toutes les composantes, avec les longueurs d'ondes associées sont intéressantes et donnent des informations. Dernière remarque : la chitine des insectes et la cellulose (végétale) n'apparaît pas ordinairement aux rayons x. Or, dans certains ambres birmans des organismes arthropodes apparaissent clairement aux rayons x !!!! VOILA une problématique qui démontre tout l'intérêt de considérer le dossier plus largement que par l'utilisation d'une longueur d'onde spécifique et particulière... |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur. Pour les contacts et renseignements
que j'ai (Monsieur Flieller me questionnait encore sur l'extraction),
les mines sont une chasse gardée et sont peu ou pas vraiment
accessibles... Il faut "négocier " un passe droit...
Et autre sujet et non des moindres, les faux sont
légions. Monsieur Nocher par exemple me demande
d'expertiser un lézard acheté contrefait... Bref... Donc,
attention, le touriste (avec son argent) est surveillé par les
vendeurs... Ensuite Madame Durand m'a demandé aussi des
informations sur l'ambre au Mexique, Madame Buffet me demande
l'expertise d'un échantillon brut. Madame Laurent me demande
d'expertiser una mabre mexicain récupéré en allemagne,
Madame Tisseur me propose des lots à la vente, etc, etc...
Monsieur, je ne vais pas faire de longs monologues, mais si vous voulez ramener des ambres authentiques, (C'EST FACILE) alors privilégiez le brut (c'est la matière géologique non travaillée, comme montrée à droite sur cette image). Le prix est aussi TRES abordable par rapport aux "belles" gemmes évidemment contrefaites. Regardez ici l'alerte des faux concernant l'ambre au Mexique donnée aux touristes crédules. Monsieur si vous voulez acheter une pièce TRES particulière sur place (il y en a tant), je peux vous aider dans une expertise (gratuite à distance) si vous m'envoyez les images des échantillons par e-mail... Monsieur, je reste à votre disposition pour vous aider d'avantage. Voici le genre de pièces que l'on propose sur place... Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : Expertise d'un ambre des Chiapas (2).
Bonjour messieurs, Je voulais m'informer à propos de ce morceau d'ambre que j'ai trouvé dans un petit kiosque tenu par une dame des Chiapas. Je suis passé souvent devant son étalage et j'ai observé plusieurs pièces, je me suis enfin décidé en me disant que si c'était un "fake", je n'aurais pas trop payé cher. (1000 pesos soit 43,50€). Je vous ai placé ici deux photos pour que vous puissiez voir. J'ai lavé le morceau avec du savon pour enlever la poussière comme grise qui le recouvrait. Merci, Luc Gauthier. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur. Tout d'abord, les résines fossiles
originaires du Mexique proviennent du Miocène inférieur,
(daté de 25 à 35 M.A.) Les ambres Chiapas sont de type
copal (ce sont des résines initiées par des plantes légumineuses).
C'est une matière alors très souvent contrefaite et qui
est en plus est très facile à reproduire car l'aspect
parfois si translucide, pur, comme fossilisé sans imperfection,
avec peu de traces, permet de proposer sans difficulté des répliques
en plastiques qui imitent alors assez bien les matières authentiques.
Il est difficile de pouvoir tenir une expertise (précise?) avec
les photos que vous présentez. Mais, Monsieur, vous pouvez vérifier
l'authenticité de votre échantillon, vous même,
grâce à différentes méthodes simples que
nous expliquons sur notre site... Celle qui est incontournable est
évidemment l'utilisation d'une lumière noire (UV). Tous
les ambres fluorescent sous l'éclairage d'une lumière
UV, voici
un exemple...
Si votre ambre ne fluoresce pas correctement, (sous entendu il faut voir un fluage dans une réponse graduée) sous un tel éclairage, c'est alors une contrefaçon... Cordialement, Eric G.. REPONSE / suite Eric G. : Bonjour Monsieur. L'ambre, peu importe son origine géographique, est une matière assez souvent translucide... Bon. Et, ceci constaté, la méthode qui consiste alors à placer l'échantillon devant une source lumineuse électrique (donc une seule longueur d'onde) n'est peut-être pas la solution la plus judicieuse d'examiner les détails... En effet, le rendu par contraste arrière placarde un effet sombre, noir peu exploitable. Cette méthode de présentation des ambres reproduite par tout le monde ("Oh regardez mon ambre !") est sans doute la moins utile pour conduire une expertise... L'ambre géologique, (l'ambre vrai, 100% authentique, également appelé natif) est une matière qui s'examine à la lumière naturelle du soleil... Et l'expertise est facile, car la gemme conserve dans son épaisseur toute les dynamiques et les effets traces de sa genèse. Autrement dit, l'ambre géologique (d'ici ou d'ailleurs) est une matière plutôt vivante comparée aux plasticomorphes amorphes vendus par les faussaires... Pour comprendre ce que sont les effets dynamiques et les effets traces conservés dans un ambre voici l'exemple d'un échantillon (100 M.A.) correctement examiné au soleil avec des dispositifs bien réglés... C'est le genre d'expertses que nous tennons ici au Musée virtuel. Dans cet ambre on peut voir le fluage, l'écoulement, les recouvrements, les diffusions polluantes graduées et même un début de fluorescence naturelle... Pour expertiser un ambre, il faut lire la mémoire des traces... Et cette lecture (taphonomique) assez subtile ne se fait pas devant une lampe électrique... Peut-être, Monsieur, pourriez-vous refaire des images selon les conseils donnés sur le site ? Sur vos images, on ne voit pas grand chose... Tout est (trop) sombre... Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : Expertise d'un ambre des Chiapas (3).
Bonjour Monsieur Eric, J'ai lu et relu votre site passionnant sur l'ambre. Dès que j'ai un moment je ne peux m'empêcher d'y aller. C'est avec beaucoup d'hésitation (d'appréhension) que je me permets de vous contacter, pour l'expertise de la pièce et de peur de vous déranger. Je vous ai joint des photos recto / verso d'un pendentif en "ambre" du Mexique. Photos réalisées à la lumière du jour et également dans l'obscurité en lumière noire UV. Il n'y a pas d'insecte dans la gemme, mais je penche sur de la petite végétation diffuse. Je ne suis pas experte d'où mon message et ma demande de commentaire que je vous adresse, si vous acceptez de lire quelque chose dans mon pendentif... Monsieur, je vous remercie beaucoup. Cordialement, V. Valérie. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour madame... Première chose, vous ne me déranger
pas du tout. Surtout avec des pièces aussi jolies... Oui... Que
dire ? J'ai peur de me lancer dans des monologues sans fins pour
commenter votre pièce d'ambre magnifique... Que dire d'autre ?
Quelles notions développer ? Votre pièce est authentique...
Les images en fluorescences (toujours intéressantes et cruciales pour l'expertises) permettent ici de démontrer que le suint originel a été en contact sur un support plutôt horizontal (sans doute au sol)... Les coulées s'élargissent en effet dans un plan horizontal (c'est à peine perceptible), mais ce détail bien intéressant ici permet de replacer la résine au sol avec un côté pile vers le sol (et face vers le ciel). L'ambre superbe est authentique et très intéressant... Que dire de plus ? Voulez-vous que je commente la taphonomie ? Ou, préférez-vous que je raconter l'intérêt d'examiner des inclusions végétales ? Bref... (Rires)... Je plaisante, mais on peut verser dans une multitude de choses passionnantes... Jolie pièce... Evidemment... L'examen en lumière noire démontre ici parfaitement l'authenticité de la pièce magnifique. Cordialement, Eric G. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Eduardo !!! Je suis TRES content de t'entendre!!!
Je comprends ta surprise. La chose ronde contenue à l'intérieur
de l'ambre ressemble à une bille en métal (de l'étain)
mais ce métal est évidement fabriqué par l'homme
et n'existe pas au crétacé. Plus logiquement la boule
devrait être une "pyrite - marcassite". Cela
est assez fréquent dans l'ambre crétacé. On trouve
la même
chose en France. Il y a des billes semblables, surtout lorsqu'il
y a du bois associé à la résine... Le bois est
souvent d'ailleurs pyritisé et associé à l'ambre,
qui se conserve alors très mal. La matrice de bois risque fort
de tomber en poussière en quelques mois. Le bois va d'abord gonfler
se transformant graduellement en une poussière noire de plus
en plus fine, ne subsistera alors que les rognons d'ambres. Et l'ambre
va également se casser en petits morceaux... C'est d'ailleurs
le cas ici.
Il est probable que de la marcasite (qui est normalement d'un jaune plus clair) existe ici dans les échantillons. L'altération des roches contenant pyrite et/ou marcasite, résulte d'un processus d'oxydation qui provoque, dans un premier temps, un accroissement de volume qui s'accompagne ensuite de fissures par où l'air s'infiltre, accélérant d'autant la réaction. L'odeur d'acide sulfurique dégagé des échantillons signale qu'il est malheureusement trop tard pour intervenir, la réaction ayant débuté Tout va tomber en morceaux... Nous en avions déjà parlé avec tes premières découvertes d'ambre crétacé en Espagne. La bille est donc très probablement faite en pyrite / marcassite, laquelle généralement se développe en boule (ou rognon) autour d'une première petite portion de coquille de gastéropode (le précurseur)... Et, la forme (surtout de l'ambre) démontre ici que les matériaux ont été roulés, compactés et déplacés dans les sédiments meubles (en mouvement)..... |
Autre
correspondance : Expertise d'un lot de brut de 6 Kg.
Bonjour Monsieur Geirnaert. J'ai trouvé votre coordonnée e-mail sur le net. Je possède plusieurs kilogrammes d'ambre jaune sous forme blocs divers, (blocs minuscules à gros "cailloux"), dont j'aimerai me séparer. Pourriez-vous me dire s'il existe une cote pour les matières ou quel prix je pourrais éventuellement en demander, et à qui proposer ces matières (joaillier / particuliers etc.) ? Merci par avance pour votre réponse. Pour information, les gemmes en ma possession sont plutôt opaques, sombres et brutes, sans inclusions avérées. Je vais essayer de vous faire des images des pièces les plus représentatives et également une vue générale de l'ensemble afin de vous éclairer au plus vite. J'ai précédemment essayé de faire un scanne (une numérisation informatique comme vous l'expliquez sur votre site Internet mais le résultat obtenu est bien en deçà de votre modèle). Mon lot d'ambre balte représente 6,100 Kg. Toutes les gemmes sont identiques d'aspect (et de qualité) exceptées les poids et dimensions des échantillons qui différent bien entendu. Pas une pièce ne possède d'inclusion, à mon grand regret... Pourriez-vous, Monsieur, m'indiquer une valeur même approximative svp ? Merci. Cordialement. Laurent Clément-Arnaud. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur.
Bonjour Monsieur... Bon, comme je vous l'expliquais, dans mes premières correspondances, il existe cinq paramètres complémentaires qui organisent et codifient la valeur d'un ambre et donc évidemment celle d'un lot. 1 Le gisement considéré (datation ancienneté de la matière). 2 la couleur, avec les nuances. 3 le nombre et la qualité / rareté des inclusions. 4 La taille centimétrique de l'échantillon (sans fracture, fissure interne). 5 la qualité gemme plus ou moins esthétique et translucide en profondeur. Lorsque l'on est dans ce registre de choses, on peut cataloguer les matières en registres de tailles (pour la fabrication de quelques bijoux)... Mais, ici ce n'est pas le cas... Vos ambres sont des matières brutes altérées par l'érosion géologique. Les ambres sont écroutés, scoriacés, opaques, friables et cassés... Et ces matières se vendent alors par lot sans prise en compte des cinq paramètres évoqués ci-dessus... Ces matières sont commercialisées par sacs de 25 Kg et le prix se négocie encore parfois à la tonne... Le lot ici n'a pas une "grande" valeur... Désolé de vous décevoir... On peut estimer le lot des 6,1 Kg pourrait valoir 300€ ce qui correspond à 50 € le kg de brut scoriacé... Le prix de l'ambre balte (les belles gemmes translucides avec des inclusions) peut atteindre 800 € le kg. Ici votre lot c'est le "bas de gamme", premier choix géologique... L'ambre est friable... De mauvaise qualité, les échantillons les plus grands sont fracturés... Néanmoins, voici une annonce pour proposer le lot à d'éventuels prospects... Ces matières sont le plus souvent utilisées pour être passées au four (à l'autoclave) pour faire des mélanges avec des plastiques par les joaillers. Parfois ces matières concassées fines sont utilisées par des artistes pour faire des tableaux religieux (les ambres sont collés en patchworks)... Le lot ici n'a pas une grande valeur commerciale... Par contre, détrompez-vous ! ".../... Pas une pièce ne possède d'inclusion, à mon grand regret." Vous regardez mal !!!! (Rires). L'ambre, contient toujours des inclusions !!! L'inverse est impossible !!! Né sur l'arbre et conduit dans le sol, la résine (même sous cet état) piège TOUJOURS quelque chose... Pollen, ou autre... Bref, dans votre lot de 6.1 Kg il y a au moins 500 inclusions végétales et entomologiques... Toute la difficulté consiste à voir la chose... Et ensuite à la restituer en image. Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : Expertise d'un "ambre" de 750 grammes.
Bonjour Monsieur Geirnaert. On voulait que vous puissiez faire une expertise de nos découvertes d'ambre jaune de mer. Voici une pièce par exemple récoltée (pêchée) en mer. Son pois 750 grammes. L'aspect extérieur est vraiment celui identique à un caillou et l'intérieur est une couleur jaune. On a trouvé cette pièce dans la mer. Si vous pouviez nous contacter par téléphone au xx xx xx xx xx, merci. Cordialement Tiek Soklorn. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur.
Monsieur Soklorn... Je ne réalise pas les expertises / commentaires par téléphone... Je ne corresponds que par e-mail. Monsieur, je reste à votre disposition par e-mail (et seulement par e-mail)... Quelle est la taille de la pièce photographiée ? Quelle est la dimension de l'objet ? Environ 10 cm ou plutôt 25 cm ? La masse annoncée ici de 750 grammes, est assez importante pour l'hypothèse d'une résine fossilisée (ambre ou copal)... L'ambre étant surtout léger (densité 1 à 1.5), si la chose était de l'ambre, (à vérifier et peu probable), elle aurait alors une grande taille et un volume également important. Monsieur, avez-vous réalisé une vérification simple en lumière noire UV ? Un ambre avéré fluoresce en révélant un fluage. Et, à l'inverse, un minéral (silicate), ne fluoresce pas et une masse de résine (éventuellement industrielle) répond à l'occasion sans fluage, la fluorescence éventuelle est alors homogène (sans fluage). La chose présentée ici en image, visuellement, pourrait être un minéral (silicate) , ou, même également un bloc d'une résine industrielle, surtout pour sa masse (lourde) et sa patine également trop fine et trop nette... Quelle est la provenance de la pièce ? L'objet, "masse" lourde, bloc d'une résine industrielle n'aurait-il pas été pêché en Bretagne ? C'est du déjà vu en Bretagne... En tenant l'objet en main, il est assez facile de distinguer une résine, d'un minéral. Une masse lourde, (densité = 7 pour un silicate) peut exister sur le fond marin et apparaître ovoïde par le jeu de l'érosion. Une résine industrielle (densité environ de 2.5 à 3) pourrait correspondre visuellement... Et, même "résine" ce n'est pas un ambre... L'ambre avéré, lorsqu'il est effectivement pêché en mer, a souvent une patine d'érosion des surfaces plus rugueuse, plus "granuleuse" que celle ici lisse de ce bloc lourd qui semble être assez solide. Le type de patine de surface permet de caractériser les matières. Cela tient à la dureté générique de la masse. Ici le bloc semble être une résine industrielle car la surface est rayée de façon très fine sur la partie ouverte en éclat (sur la gauche de l'image). L'objet n'est donc sans doute pas un ambre fossile de type marin, mais bien une matière anthropique (une résine industrielle). Le bloc jaune de 750 grammes n'est pas un ambre. Un ambre (avéré) pêché en mer, à une patine différente et les lignes des fractures lorsqu'il y a des éclats sont conchoïdales, ce qui n'est pas le cas ici. L'objet présenté ici à l'expertise est sans doute une masse résineuse (plus lourde que l'ambre fossile). Le bloc n'a rien d'un ambre fossile... Cordialement, Eric G. |
Expertise
d'un "ambre" / bloc de résine, de 750 grammes (suite).
Bonjour Monsieur Geirnaert. Tout d'abord merci pour votre réponse. Pour ce qui est de la taille, le bloc mesure 17 cm x 11 cm. L'objet a été pêché aux environs de l'ile de Groix. Je travaille dans toute cette zone depuis très longtemps. Nous, (ma famille et moi), trouvons régulièrement des blocs de plusieurs sortes de plastiques, des résidus issus des pollutions pétrolières, des goudrons solidifiés (combustibles anciens appelés "charbons"). Ces matières sont toutes plus lourdes et réagissent différemment à la flamme que l'objet ici examiné. Mais, en ce qui concerne ce bloc, c'est la première fois que je vois ce genre de matière. Vu le ratio léger "masse / volume", j'ai pensé de prime abord à un os d'un animal antique. Sur vos conseils, j'ai passé une petite lampe UV sur la partie ouverte et visible de la matière intérieure claire, il en a résulté une fluorescence verte. L'objet se consume, ce n'est donc pas une pierre (un minéral de type silicate). A la flamme, il se dégage une légère fumée blanche et une combustion style bougie... Evidement, je reste un total néophyte, et me remets à votre avis d'expert... Sincères salutations, Cordialement Tiek Soklorn. |
REPONSE
(suite) Eric G. : Re-Bonjour Monsieur.
Monsieur. Merci, entendu pour les précisions... La dimension de la pièce démontre une densité qui dépasse de beaucoup celle de l'ambre. Et la patine (lisse) ne laisse également aucun doute... L'objet trouvé en mer est une résine anthropique. C'est une résine industrielle. C'est un rejet polluant de la mer poubelle. L'objet n'est pas un ambre géologique (gédanite fossile de 40 million d'années). Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : Expertise d'un lézard dans un copal malgache
de 30 cm.
Bonjour Monsieur Geirnaert. En navigant sur votre site très inintéressant, je me permets de vous demander si vous pouviez m'apporter quelques éléments sur un morceau de copal que j'ai acheté en France ? Il s'agit d'un morceau d'environ 30cm de long avec des inclusions de dizaines d'insectes, grosses araignées et une partie de lézard, deux pattes. Je vous envoie quelques photos (avec grand plaisir) et suis curieux de lire votre retour. Me conseillez-vous des sites ou adresses pour trouver de l'ambre dans le sud ouest de Madagascar près de Tulear ? Merci pour votre professionnalisme et passion. Je viens de vous envoyer une quinzaines de photos. Je ne sais pas s'il s'agit d'un vrai morceau. Je sais juste que cela vient de Madagascar et que je vendeur me paraissait sérieux (il est marié à une Malgache et importe/vend des minéraux régulièrement), connaissait bien le pays et sait que je travaille à Madagascar de temps en temps. Il est de Périgueux et moi de Bordeaux. Pour expertiser la pièce, j'ai réalisé uniquement le test simple... Celui de l'aiguille. Elle ne rentre pas et le copal de fragmente et casse. Il y a dans le morceau, des traces blanches qui ressemblent à des nuages microscopiques et une ou deux genres de "larves". On dirait également qu'il y a à un endroit une première couche, un lit d'insectes au même niveau... La grosse araignée ressemble à une nephile. Sinon, Je viens de relire quelques-uns de vos articles. Je ne pensais pas trouver un travail autant approfondi sur ce sujet. Heureusement qu'il reste encore des hommes de passions sur notre planète. Merci pour votre travail. Merci beaucoup. Bonne journée. Cordialement. Jean-Guillaume CASTETS TOTIN. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur.
Bonjour Monsieur... Bonne nouvelle, la pièce est authentique. Le copal est même intéressant car riche en observations nombreuses surtout variées... C'est d'ailleurs ce point qui est essentiel pour ce copal... Par contre, "mauvaise" nouvelle, (rires / humour), l'exploration des différentes choses va nécessiter toutes les subtilités méthodologiques et techniques à disposition (parfois difficiles à mettre en uvre) pour aller chercher l'explication vers l'exégèse du fossile. Dit autrement, pour raconter le fossile et ses inclusions, il va falloir utiliser toutes les techniques connues... Ce qui est loin d'être facile... Mais bon, je suis là pour vous aider... (Humour, bis). Pour mettre une cohérence au dossier, il faudrait déjà ranger le fossile dans une sorte de grille virtuelle 3D où les cases appliquées sur la coulée auraient des coordonnées x, y et z. Cela permettrait de définir des orientations : haut / bas, devant / derrière, et, par dessus / dessous. Ce point liminaire est intéressant pour construire les séquences du scénario général des piégeages... Pour l'instant, en l'état, la pièce photographiée est seulement organisée selon un axe simple où les lettres (a) à (f) donnent un sens et une direction à la force de la pesanteur: (a) représente le point évidemment haut, (f) est le point bas. Première chose. La pièce montre des rayures nombreuses des surfaces (1), lesquelles, dégradent l'observation des inclusions profondes. Autre problème et, de taille, la section est si étroite que la courbure de la surface génère forcément des distorsions optiques, gênantes pour l'observation nette des inclusions. Pour effacer les rayures et estomper les distorsions optiques des surfaces courbes, une solution performante existe... C'est la technique de la goutte d'eau piégée sous une lame de verre. En déposant une goutte d'eau sur le copal, puis en apposant par dessus une lame de microscope en verre, il est loisible de reconstruire (sans aucune altération d'aucune sorte) un plan net d'observation par inclusion. Le dispositif simple et reproductible à l'infini est comparable à celui du plongeur, qui, à la mer, dépose son masque à la surface de l'eau pour scruter le fond marin... Ici pour des questions liées à l'optique et à la physique des gemmes, il faudrait utiliser une goute d'une eau teintée bleue et, également, sucrée. L'eau sucrée possède un indice de réfringence assez proche de celui du copal avec, de surcroit, sucré, un meilleur maintient. Ceci fait, en utilisant la technique de l'eau sucrée bleue mise sous une lame de verre, il faudrait aller chercher le fluage (visible en UV). C'est VRAIMENT la première chose à faire. C'est la priorité NUMERO UN. C'est le socle de déduction et de constat sur lequel repose toute l'histoire... Le fluage, ce sont ces lignes courbes profondes (2) qui existent toujours dans une coulée. Le fluage correspond aux déversements successifs des flots de suint, jour après jour. Sous le jeu de la force de la pesanteur, les coulées diurnes successives de résine se recouvrent les unes les autres... De façon concentrique (dans le meilleur des cas), ce qui n'est pas le cas ici. Le fluage (2) engendre forcément des forces de déplacements des inclusions amorphes. Et, ces forces sont matérialisées alors par la position étirées des appendices des insectes comme les ailes et les antennes (3) et la mise en courbure de certaines portions isolées (5). Lorsque le fluage profond est repéré, alors toute la séquence chronologique des étapes des différents piégeages peut se mettre en place... Lorsque le fluage est repéré, on peut lire les coulées profondes et repérer (par déduction) les déversements plus périphériques comme ces zones plutôt extérieures qui contiennent du pollen (4). Ces portions auront été alors en contact avec l'extérieur atmosphérique. Ces sections qui ne contiennent que de fines particules disséminées de façon homogène sont un indicateur fiable de l'étage ici aérien dans le biotope... Le pollen, sous forme de saupoudrage, aura été animé par le "vent" (ou le déplacement de l'air). La section (4) renseigne sur l'étage avéré dans le biotope et donne aussi une indication intérieur / extérieur des coulées pour replacer le copal dans sa position originelle... Le fluage étant trouvé, les coulées profondes étant situées et remise correctement par déduction dans la bonne position originelle, on peut passer à la séquence dynamique et la succession des choses... Le suint n'aura pas été une stalactite, pendulaire, multicouche et tranquille. Au contraire, des indices racontent une agitation en plusieurs phases (au moins deux phases). Les coulées internes (séchées, durcies et donc d'une couleur légèrement différente) ont été cassées (9) par une animation forte. Le reliquat sectionné en plusieurs fragments (13) aura été entraîné par le fluage suivant... La première coulée de résine durcie aura été cassée, puis les morceaux suivent le mouvement pesant, vers le bas, de la stalactite. Le petit décrochage (au point f) vers le bas de la coulée, correspond très certainement à l'extrémité de la première stalactite, sans doute cassée par un premier impact, puis entraîné par le fluage des coulées suivantes... Des évènements marquants sont donc responsables de la séquence des piégeages. L'indice (9) et l'indice (13), peut-être synchrones dans la même coulée, suggèrent une force latérale venue s'exercer contre la coulée de résine... L'un dans l'autre, c'est peut-être cet élément qui aura amené le lézard (16) en contact avec la résine extérieure (toujours collante en périphérie par apport des coulées successives). L'onde de choc, pour ne pas dire d'écrasement semble provenir au niveau de la tête du lézard. Le détail infiniment important est la trace (15) en négatif sur le bas de la stalactite. La coulée de résine a rencontré un support minéral. Des impacts de petits cristaux, comme du sable, sont venus marquer la résine. A cet instant la coulée pesante aura été bloquée au sol tandis que le déversement pesant se poursuivait créant ce retour en arrière (12 et 11) avec ce point d'encrage encore matérialisé autour de ce qui devait être une branche (point f). Tout cela pour dire, que c'est la coulée profonde cassée en plusieurs tronçons maintenant séparé qui suggère un piégeage "catastrophique"... La résine aérienne, suspendue en hauteur, dans un état de primo-stalactite (située dans un étage assez haut) aura été heurtée par quelque chose. Toute la difficulté technique consiste maintenant (car jusque là tout est simple) à repérer les indices traces qui démontrent la séquence avérée des choses. Le constat est facile : la coulée interne la plus profonde aura été cassée. Et le travail difficile consiste à démontrer la suite de l'histoire (et la séquence) grâce aux traces infinitésimales associées aux éléments et aux inclusions... Pour ce faire, il faudrait utiliser les lumières polarisées. Les lumières sont (et deviennent) polarisées lorsque les éclairages incidents sont renvoyés par des miroirs. Les explorations en lumières polarisées permettent de révéler les tensions internes (autrement dit le niveau des forces enregistrées lors des impacts). Des interférences semblables à des petits arcs-en-ciel matérialisent des impacts conservés dans la gemme. Voyons la chose... La coulée la plus profonde (9 - 13) est repérée cassée dans l'ambre... La matière (plus ancienne) libère ses fluides. Ce sont ces traces (irisation optiques) qui apparaissent sur les photos (6 et 7). Puisque des liquides végétaux diffusent dans plusieurs coulées consécutives et autour notamment de la section principale cassée, il devrait être possible de retrouver les points d'impacts matérialisés sous une exploration en lumière polarisée. Le point d'impact des forces, ensuite confronté au fluage, (étant dit que le fluage déplace les inclusions vers le bas), permettra de dater l'évènement. Le piégeage du lézard est-il alors consécutif (et si oui de quelle façon) à l'impact latéral ? Selon l'interception strict du lézard, (par le ventre ou par le dos) l'histoire n'est pas vraiment la même... Sans faire de longues digressions, une hypothèse suppose le lézard vivant. Dans l'autre cas c'est une dépouille... Les choses techniques se compliquent... Pour étudier le lézard, il faut utiliser les lumières bleues. L'utilisation exploratoire des lumières bleues (différenciées) permet d'aller chercher des choses autrement imperceptibles dans l'ambre, comme les déversements des fluides corporels d'une dépouille animale dans l'ambre jaune. En calibrant correctement les lumières exploratoires bleues, associées au lumières polarisées, (un exemple donné ici ![]() Voyons la chose, l'exploration en lumière bleue démontrera si les deux grands coléoptères piégées dans la coulée sont des détritivores venus s'alimenter sur la dépouille du lézard (donc déjà mort, collé contre la résine). L'utilisation des lumières bleues expliquera la connexion éventuelle de deux araignées proches du vertébré notamment l'araignée (23) qui semble tenir une proie... Les araignées venaient-elles chasser les mouches, lesquelles suçaient les fluides corporels épanchés du lézard écrasé en surface de la coulée de résine ? C'est seulement la lumière bleue (qui matérialisant les sécrétions, les fluides du lézard) donnera du crédit ou pas à cette hypothèse. L'exploration en lumière bleues doit invalider les hypothèses les unes à la suite des autres... Et, au final ne restera que l'histoire juste et démontrée... Quoi qu'il en soit, pour l'instant il faut utiliser la technique de la goutte d'eau sucrée pour explorer l'intérieur de la stalactite... En repérant le fluage, on aura un début de séquence logique des évènements... Ensuite il faudra utiliser les lumières polarisée pour situer les impacts... Puis, les éclairages bleus devront restituer les diffusions des fluides viscéraux (qui forcément existent dans la gemme)... La recherche de ces indices traces est très délicate. Les informations traces sont infinitésimales. Par exemple, une trace d'ossement minuscule semble apparaître dans le doigt le plus extérieur de la patte postérieure droite du lézard. Une exploration aux rayons X démontrera peut-être la chose. Si c'est un os, alors l'animal (mort ?) aura été retiré de l'ambre de façon assez vive. Si tel est le cas, alors les zones de tensions repérables en lumières polarisées donneront un début d'explication. Pour l'instant, la position mortuaire figée des doigts suggère une position sans mouvement d'agonie. Le lézard aura été impacté, déjà mort, contre la résine... Toute l'exploration des effets dynamiques enregistrés dans l'ambre doit pourvoir donner des pistes intéressantes... Mort ou pas, peut importe, les deux scénarii sont intéressants. Les grandes araignées néphiles (et autres araignées assimilées) sont des prédateurs redoutables qui tissent des toiles orbiculaire très solides. Les fils fonctionnent d'ailleurs comme des pièges optiques au soleil (c'est une autre histoire). Mais, ce qu'il faut réellement regarder c'est si les restes de certains fils de structures ne seraient pas conservés dans le copal (22). Repéré des fils d'une soie translucide dans un copal diaphane n'est pas simple... Mais des solutions existent... Il faudrait voir si l'hypothèse d'un piégeage par une araignée peut venir se greffer au scénario général du contact latéral avec un écrasement. Pour l'instant l'inventaire des espèces présentes dans le fossile montre surtout une vingtaine d'araignées (20). Là encore, cela replace la coulée d'ambre dans un étage résolument aérien et même ensoleillé du biotope... Les araignées si nombreuses (peut-être le lieu d'un nid, une naissance au soleil) apportent leur cortège de prédateurs. Le fossile montre en effet trois guêpes parasitoïdes (19) des araignées... On peut noter deux Psocoptères qui confirment l'étage moyen dans le biotope. Le copal ne montre aucun indice du sous sol. Tout se passe de façon aérienne dans un étage forestier exposé au soleil... Je me demande dans quelle mesure le lézard (pour moi déjà mort avant le piégeage) n'aurait pas été entrainé (mort) par une toile orbiculaire d'araignée contre une stalactite de résine dans la séquence d'un décrochage par un impact latéral... Les restes de soie de la grande araignée néphile (11) semble montrer une sorte de "sac" (21) contenant ce même pollen (4) contenu ailleurs dans l'ambre... L'idée d'une interception stricte mais hasardeuse par une toile d'araignée n'est pas à exclure. C'est la présence des araignées nombreuses dans le copal qui devrait renseigner sur le piégeage général... Nous sommes avec ces araignées si nombreuses dans une situation TRES particulière et très originale... La localisation des forces et des impacts mémorisés dans la gemme devrait permettre de raconter l'histoire de ce fossile magnifique. Le petit gecko (qui semble avoir une couleur trace plutôt uniforme, je pense à Phelsumas) conserve pour l'instant plusieurs secrets. Il faut rechercher les traces (infimes) immédiatement autour des coulées profondes (10). C'est là (très précisément) que la résine démontrera de toute l'histoire. Le gecko semble avoir été décollé (mort) du piège de la résine en une seule fois de façon assez nette par une force survenant de l'arrière (comme si l'on avait tiré la queue). On peut imaginer (hypothèse d'école) d'un prédateur venu se nourrir sur les coulées de résine mais c'est ici peu probable car aucune trace ne semble exister du dit (et supposé) prédateur... Le sujet est démontré pour certains fossiles. Mais ici ce n'est pas le cas. Comment pourquoi le lézard (mort) a-t-il été décroché (désenglué) de cette façon de la stalactite de résine ?... Cette question trouvera sans doute une réponse avec l'exploration si particulières des lumières différenciées (bleues, polarisées et UV)... Monsieur, Il faudrait reprendre l'observation du fossile avec des lumières spéciales. L'utilisation de la lumière polarisée pourra caractériser les impacts mémorisés dans la coulée. Puis l'exploration des inclusions sous une lumière bleue (note: ce n'est pas la lumière UV) pourra aussi démontrer l'origine des fluides qui circulent dans la gemme et ainsi expliquer les étapes du scénario du piégeage... Reste à faire les photos en maîtrisant les réglages... Cordialement, Eric G. |
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Autre
sujet : Ici et là, un peu partout, les "scoops" au
quotidien.
Plusieurs internautes nous écrivent cette semaine encore pour nous donner la bonne nouvelle de la découverte apparemment exclusive et unique de telle pièce réalisée par telle équipe. Toutes les semaines, les médias nous balancent des scoops déclarés exclusifs et uniques. Oui, mais non... Arrêtez, la coupe est pleine... La queue, (précisément cette queue) d'un dinosaure dans l'ambre, ok... Mais l'info n'est pas un "scoop". Observation prise, il semble... ...qu'il en existe pas mal... |
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Autre
sujet, autre scoop, cette fois, c'est un crâne...
Une dépêche de l'agence AFP datée du 11 mars 2020... Pour nous dire (encore et encore) que l'université Géoscience de Chine propose des travaux formidables sur des choses incroyablement rares et précieuses... (rires). Dixit : "Oh, c'est formidable !!! J'étais littéralement soufflée, je n'avais jamais rien vu de tel. C'est merveilleux !", se félicite auprès de l'AFP la paléontologiste Jingmai O'Connor... Et ces médiats "perroquets", ces médias qui dupliquent et répètent les sujets (pour faire de l'audience), sans poser la moindre question complémentaire, rapportent le sujet de ce crane d'une sorte de colibri dans l'ambre. |
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Alors,
vérification
prise, le plus vieux fossile d'abeille ? Melittosphex
burmensis (100 M.A.en 2006) VS Discoscapa_apicula
(100 M.A.en 2020)
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Concernant
les découvertes super rares de l'ambre... Heu (rires)...
Autant dire les choses directement sans tergiverser... Les choses sont désormais toujours les mêmes, risibles, presque ridicules à en devenir pathétiques... Plusieurs internautes nous alertent régulièrement sur des découvertes exclusives qui n'en sont plus vraiment... La réponse privée donnée à chacun est si répétitive (et douloureuse à faire), qu'il vaut mieux finalement présenter le sujet ici sur le web (on gagnera du temps)... Des auteurs spécialisés dans la taxonomie publient quotidiennement des descriptions d'espèces paléontologiques à partir de fossiles de l'ambre... Tel auteur, Monsieur x, pris au hasard, a par exemple publié plus de 800 PDF différents concernant les fossiles de l'ambre... C'est la course effrénée aux publications... Les équipes de recherches sont rémunérées au nombre des publications acceptées... Chacun travaillant dans son coin, c'est quand même le grand "désordre" général... Chacun raconte "sa" vérité... Les dossiers se comptent par milliers ! Pour le seul dossier concernant les pollinisateurs / butineurs anciens, les sujets publiés se comptent par centaines ! Le sujet devient dès lors si obscur que des éditeurs et des auteurs nous questionnent en messages privés pour avoir une synthèse générale permettant de faire une publication non scientifique... Ah, la belle époque... Nous vivons au temps de l'Argent Roi et des (faux) scoops sous les feux de la rampe... L'un dans l'autre, les annonces lancées aux médias inondent le web... Encore une abeille qui est sous les feux de la rampe... Et chacun construit "sa" vérité (dérisoire) selon son horizon d'observation... De nombreux internautes (crédules, candides peut-être) boivent les paroles des médias en lignes, lisent les articles d'un fil d'actualité conçu avec des diffuseurs professionnels qui sponsorisent les annonces déclarées, exclusives, formidables, uniques dans des message partagées évidemment truffés de publicités... Voyons la chose... Oh Super ! Ne parlons pas encore des abeilles... Après la mention de l'escargot (commenté ici), on vient de trouver une grenouille dans l'ambre (ce n'est pas un scoop car des références sont à vendre depuis longtemps sur Facebbok). Ici, on vient cette fois de trouver des plumes bicolores d'un machin unique (vérifications prises ce n'est pas un scoop). Ailleurs, c'est un serpent en chair et en os qui est conservé pour la première fois dans l'ambre... Comment ne pas bondir ?! Ce n'est sans doute pas un scoop puisque des références homologues sont publiées depuis deux ans déjà sur le site internet Ambre.jaune. Puis, ailleurs encore, c'est une queue exclusive emplumée de dinosaure,... (bon ce n'est pas une pièce unique puisqu'en voici une autre non publiée mais rapprochée d'un article qui parle du sujet) et ainsi de suite... Heu... . Si l'on comprend un peu les rouages du monde. Les choses sont claires. Certains rédacteurs (sponsorisés chez-eux par l'état) publient, aux dossiers de l'ambre, au seul but d'assoir une stratégie d'expansion parfois planétaire du pays. L'idée chinoise, par exemple, n'est pas de tenir un discours éducateur en paléontologie générale... L'idée est de communiquer sur le prestige médiatique des seuls fossiles locaux dans un plan hyper prémédité de communication pour imposer de l'influence... Ainsi les chinois parlent prioritairement de l'ambre du Myanmar, sans jamais évoquer, par exemple, les découvertes fantastiques réalisées par les polonais, lesquels, sont moqués depuis toujours des russes (le "grand frère" qui opère le monopole sur le succin)... Les seuls travaux diffusés dans quelques médias (liés parfois commercialement avec des accords réciproques) est une communication stratégie ingénieuse (mais insidieuse) pour asseoir le pouvoir et le rayonnement culturel et commercial du pays qui souhaite devenir leader. La communication, l'expertise des gemmes d'ambre, la présentation des découvertes et les affirmations d'exclusivité sont le moyen de développer une influence. Les travaux de l'ambre participent ainsi avec tout le reste à la promotion de la culture et du savoir faire concernant l'amélioration de l'image. Dans ce contexte on comprend que seuls les "scoops" qui servent la cause nationale seront médiatisés... Il faut donc savoir lire entre les lignes, d'où ceci : depuis 20 ans des naturalistes français, amateurs confirmés affirment (images posées sur la table et publiées) que la conservation pigmentaire des espèces paléontologiques est possible dans le registre des fossiles et proposent l'invention des mélanophores conservés dans l'ambre... C'est énorme, c'est exclusif. Mais les revues racontent autre choses, (c'est encore la vérité dérisoire)... Les outils de la communication de propagande (les revues) racontent autre chose et donnent du crédit à ceux qui parlent le plus fort (et non pas forcément le plus juste). Si l'on regarde bien les sujets en détail, les raconteurs de "vérités" sont prolifiques ! Une seule personne peut diffuser (nous l'avons déjà dit) 800 publications (web et papiers) en une année dans les régions baltes !!! La quantité au détriment de la précision des faits... Ailleurs on ne parlera jamais de tel ambre étranger (pourtant réellement intéressant)... L'ambe en Afrique de l'ouest existe... Personne n'en parle... Bref, ainsi va le monde... La paléontologie (de l'ambre mais pas seulement) fonctionne alors comme les autres domaines : économie, politique, géostratégie et même le sport... Le message distribué est teinté de propagande... Regardez comme nos travaux sont "prestigieux". C'est nous les premiers qui avons trouvé ceci. C'est nous qui sommes les plus forts. Voici le record. C'est le plus grand machin de ce genre connu... C'est la plus vielle fourmi au monde. Ici, c'est le plus beau. C'est le plus ancien... Bref, c'est typiquement le message égocentré de rédacteurs qui se disputent la notoriété et la gloire... La propagande (scienti-fric) n'est pas le message de vérité... L'information est orientée. Si l'on examine les travaux sérieusement, sans apriori, par delà l'aspect "scienti-fric" et en amont de la "vérité dérisoire", si l'on regarde qui fait quoi, avec qui, pourquoi et à quelle époque, alors le masque tombe... Les annonces déclarées exclusives dans les médias anglophones sont pafois connues de longues dates... Il faut compter environ 5 ans de décalage entre l'étude scientifique publiée et l'annonce accrocheuse diffusée dans mes média... Maintenant, il faut compter 10 à 20 ans entre l'invention d'un sujet (découvert le jour J) et sa prise en compte par les équipes de recherches... Je connais bien ce délais (rires/ humour) pour avoir été lanceur d'alerte concernant les inclusions rares de l'ambre dès 1980. A cette époque, je suis le premier (je pense) à avoir indiqué l'existence d'un bestiaire marin dans l'ambre balte (mais pas seulement)... Je présente des cnidaires authentiques fossilisés dans l'ambre balte. Puis vient la pigmention animale fossile avec les mélanophores... Pendant une décennie les sujets sont bloqués car prétendus canulars... Puis les références apparaissent identiques par le travail de plusieurs prospecteurs de terrain... En 2000 (vingt ans plus tard) je trouve enfin l'opportunité de publier les références immédiatement moquées des chercheurs, qui, étouffant la concurrence, préparent ainsi le terrain de leur publications à venir où ils espèrent prétendre à l'invention des sujets... Pour protéger mes travaux, je dépose des chevaux de Troie (des erreurs cachées volontairement) dans certains dossiers stratégiques avec une certaine réussite... (Mais chut, ce dossier est sensible). Oui, c'est ainsi que fonctionne la publication scientifique et naturaliste... Sous le manteau (dans l'anonymat général) tout est fait pour tuer la concurrence... La paléontologie fonctionne, de ce point de vue, alors comme le sport de compétition... Le dopage, la duperie, le mensonge existent à tous les étages... Ici il faut aussi compter avec les menaces et les malversations... Un chercheur professionnel anglais, (nous ne le nommerons pas, mais, il travaille à l'inventaire des araignées du copal) met en vente pour 10.000 € pièce le nom scientifique qu'il donnera à la découverte de sa prochaine nouvelle espèce identifiée. 10.000 € pour donner le nom à une araignée. Le public peut acheter le nom scientifique du fossile sur lequel travaille le chercheur... Ainsi existe, sans exagération aucune, le travail finalement assez cupide et "scienti-FRIC" de l'ambre... Dans ce contexte, les travaux diffusés sont manipulés et orientés... Les médias anglophones racontent la découverte exclusive et récente de telle ou telle bestiole dans l'ambre... Posons-nous la question : est-ce bien un scoop ? Heu, non, pas vraiment puisque le sujet est connu depuis parfois depuis dix ans... En fait, les vrais scoops, les vraies découvertes exclusives se font par ceux qui prospectent sur le terrain... Il peut se passer 20 ans avant qu'un fossile extrait des strates géologiques arrive sur le bureau d'un scientifique (forcément) débordé de travail... Ci-dessous, dans cette publication, dans ce catalogue de vente, on présente une pièce stratégique qui est le crane d'un ptérodactyle conservé dans l'ambre crétacé birman... Ce genre de fossile tire le sujet de l'ambre dans toutes ses dérives... De quoi parlons-nous ? Pour avoir la main mise sur le trafic de l'ambre, au Myanmar, c'est la guerre... La guerre bien réelle (avec les fusils et les vraies balles assassines qui tuent les hommes, le sujet est présenté à la télévision). L'écrin fossile (5 x 4 x 2 cm) pourrait-être négocié un demi-million de dollars, (c'est le prix affiché)... Bien avant que le ptérodactyle arboricole soit présenté au public, les prospections guerrières existent depuis longtemps. Les commerçants savent que l'on peut trouver des restes de ptérosaures dans l'ambre... Plusieurs pièces sont déjà référencées, négociées sous le manteau... Pour une référence unique qui arrive sous les feux de la rampe, on peut estimer que 99 autres (BEAUCOUP plus intéressantes) sont déjà dans les collections privées... La fraction intéressante arrivée dans les collections institutionnelles scientifiques est dérisoire et faible. Sur le site Internet Ambre.jaune, il ne se passe pas une semaine sans qu'un lecteur nous donne copie d'une annonce où l'on raconte la découverte d'un machin paléontologique dans l'ambre... "Bonjour Monsieur, Je vous donne ce scoop que je viens de découvrir sur le web, au cas où vous n'auriez pas eu l'information..." Certains internautes nous écrivent ainsi toutes les semaines les mêmes messages... D'où ce sujet expliqué ici qui raconte l'envers du décor. Récemment, j'ai découverts quelques écailles de dinosaures restées colorées dans l'ambre birman (100 M.A.) les images sont publiées... Peut-être que dans 5 ou 10 ans (humour), un article de propagande chinois racontera que les chercheurs de l'unité prestige de recherche machin truc, auront découvert étonnés et émerveillés les premiers mélanophores de dinosaures ? Si vous le voulez, je vous montre le genre d'image qui sera diffusé dans quelques temps... Et ainsi de suite... Au total c'est plus de 50 dossiers qui attendent comme cela... Les prospecteurs de terrain en savent parfois beaucoup plus (longtemps à l'avance) que les chercheurs... Et au final, puisqu'il y a concurrence sur tout, chacun ira prétendre s'approprier la découverte exclusive dans des articles de propagande... Et le vendeur de laisser faire (surtout) le scientifique vivre sous les feux de la rampe, car lui préfère l'anonymat. "Je prends l'argent je vous laisse la gloire sous les feux de la rampe..." Et le scoop dans tout cela ? |
Les publications
et la propagande... |
Ce sont les ambres datés du Trias (des résines fossiles situées dans les alpes) qui contiennent surtout les inclusions antiques vraiment "record". Les ambres Triasiques des montagnes dolomites (Italie), les ambres également allemands, autrichiens et suisses contiennent des restes d'arthropodes et des portions désagrégées d'insectes parmi les plus vieux du monde (conservés dans l'ambre). Toute la littérature chinoise qui consiste à placer les records mondiaux dans les ambres du Myanmar (99 M.A.) est quand même une "propagande" assez forcée. |
Autre
correspondance : Acheter de l'ambre brut SVP.
Bonjour Monsieur Geirnaert. J'aimerais acheter de l'ambre brute de taille moyenne pour en faire des tesbihs (chapelet à la turc) si vous voyez ce que c'est. Pouvez-vous me dire si vous pouvez m'en vendre ou me dire où je pourrais en acheter ? Merci d'avance. Trekvat Taka. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur.
Me permettez-vous une remarque (amicale) svp ? Ambre est un nom MASCULIN. Il faut dire UN ambre brut, comme l'on dit UN diamant... Un diamant, un ambre, c'est la même chose. C'est masculin. Oui, Monsieur, je vois bien ce que vous désignez. Le tasbih est un chapelet musulman, je vois bien. C'est un chapelet en perles... Concernant le matériau brut, évidemment, j'ai des adresses nombreuses (de spécialistes / grossistes et particuliers, ils ne veulent d'ailleurs pas tous être mentionnés sur le site) avec des lots de bonne facture et des matières de rares et de qualité, (un lot ici de 6 Kg est par exemple présenté dans cette page). Mais je réserve mes (seules bonnes) adresses à mes contributeurs prioritaires... Les commerçants font d'ailleurs un peu la même chose avec leurs clients. Ils priorisent leurs meilleures ventes avec leurs acheteurs privilégiés... Ici, avec le site Internet Ambre.jaune.free.fr les protagonistes proposent et réservent les lots aux collaborateurs, contributeurs et associés qui, à l'occasion, passent des informations intéressantes, donnent des scoops, proposent des bonnes adresses et font des cadeaux... Pour profiter du carnet d'adresse, pour participer aux exclusivités, pour voir les opportunités diverses,... comment dire, il faut être du "sérail". Autrement dit, avec un peu d'humour, il faut être partenaire et "vivre dans le palais ambré" du grand sultan (que le ne suis surtout pas (humour). Tout cela pour dire, Monsieur, que les règles internes des priorités permettent de réserver les meilleures choses aux contributeurs passionnés donnant ainsi une alternative à la seule vente trop souvent pratiquée qui consiste à céder les marchandises au plus offrant... Ici pour profiter des lots exclusifs (la meilleure qualité au prix sans marge), il faut apporter quelque chose d'autre que de l'argent posé sur la table... Le site internet Ambre.jaune.free.fr souhaite devenir autre chose qu'une passerelle de vente au plus offrant... Pour au moins éviter la revente déjà spéculative des lots uniques, (ce que font certains sans scrupules en affirmant préalablement le contraire). Très respectueusement, Eric G. |
Autre
correspondance : Un ambre muséal de 471 gr.
Bonjour Monsieur Geirnaert. En me promenant sur la plage de golfe juan (06), ce matin (23/12/2019) j'ai trouvé ce bloc d'ambre au milieu des débris laissés par la tempête Fabien. Je sais que l'ambre de méditerranée est très rare et ce bloc pèse 471 grammes. Il paraît que ça a une grosse valeur marchande dans le monde des collectionneurs. Pourrais-je avoir votre avis éclairé ? Merci d'avance. Bonnes fêtes de Noël. Signé I. M. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur.
Oui, comme toujours, l'évocation de la valeur des choses comme première notion pour justifier une correspondance. L'argent, toujours l'argent avant même le bon sens logique. Monsieur, le point d'entrée du dossier ne doit pas, selon moi, être la valeur que l'on accorde ou que l'on estime accorder aux objets, sinon, la base des connaissances et la logique de réflexion ainsi mise en place au cours des entrevues, explorations et voyages, risque fort d'être boiteuse... Oui, l'ambre de Méditerranée aura sans doute de la valeur (rires / humour), si et si seulement un gisement existe. Il faut noter présence de la résine libanaise et sicilienne (des dépôts terrestres). Mais à ce jour, aucun ambre de mer n'existe... D'ailleurs puisque vous évoquez le sujet, Monsieur. Soyons pragmatiques, où situez-vous les strates géologiques ? Quelles est l'époque de la découverte du déclaré gisement d'ambre en Méditerranée ? Quelle est la datation des matières géologiques ? Quelqu'un aurait-il seulement publié un article ou autre sur l'ambre géologique de Méditerranée. Y aurait-il un gisement en Italie, en France ou au Maroc ? Où se situerait l'affleurement géologique des strates ambrifères attaquées par les tempêtes ? Cette matière serait-elle seulement retrouvée dans les parures historiques (très nombreuses), bien étudiées dans les livres et les traités d'archéologie ? Monsieur, si l'on évoque une matière, il est peut-être assez logique de se poser au moins ce genre de questions... Qu'en pensez-vous ? L'ambre de la mer Méditerranée existe-t-il ? Non... L'ambre, localement, a été utilisé (comme partout), mais l'ambre générique de "Méditerranée" comme vous le dites, n'existe pas. D'ailleurs on pourrait réfléchir de la même façon pour toutes les autres découvertes. Si l'on découvre un diamant de 125 grammes... Les diamants originaires de Méditerranée sont plutôt rares. Le gisement côtier, ou marin, est-il connu ? Si oui, localisé où ? Un diamant méditerranéen de cette taille vaut (vaudrait) beaucoup d'argent... Bref... on peut se poser maintes fois les mêmes questions pour une découverte de type x ou y... Monsieur, vous êtes-vous posé la question d'un gisement d'ambre avéré en Méditerranée ? Avez-vous creusé le sujet ? Et quelles sont alors vos sources, vos pistes de réflexions et vos contacts éventuels ? Monsieur, vous partez avec la seule indication que cela vaudra beaucoup d'argent... Heu... Oui, bref... Oublions ce sujet, et passons à la suite... Monsieur, si l'on suppose que c'est de l'ambre (une matière alors géologique) on part donc sur l'hypothèse d'une production végétale (par un arbre) ou un plante... Sommes-nous d'accord ? Oui... Un ambre est forcément une matière d'origine végétale, qui, puisque végétale, aura forcément les marques logiques de sa genèse... Une poisse, un suint végétal est une matière amorphe qui coule et se déverse toujours dans un sens selon une logique de direction assez claire guidée par le jeu de la gravité et la rencontre inéluctable des roches encaissantes... Autrement dit une matière oléorésine, d'origine botanique, (amorphe), se construit toujours dans une forme générale expressive assez logique. L'amas que vous tenez en main est ici formé de deux accolements principaux. L'un par dessus l'autre. Il y a donc un sens et une direction. L'écoulement donc étrange aura été arrêté également par un support rond... Ce genre d'amas dans la nature est assez rare. Les rognons natifs les plus importants trouvés dans la nature sont ceux formés aux creux des arbres (morts ou mourants). Ils ont alors évidement des empreintes de contact par interception stricte de petites saletés venant de l'extérieur (macro restes végétaux) etc. Or, ici, problème, votre bloc est diaphane, sans la moindre inclusion... La patine de surface (voir ci-dessous) est assez problématique. La matière est ici trop lisse. Or un ambre géologique possède toujours une croute scoriacée qui correspond à la zone d'échange de la résine marquée par le chimisme des roches encaissantes... Ici votre matière est diaphane, pure éthérée sans la moindre inclusion et l'objet n'a aucune patine d'usure des surfaces. Heu... C'est plutôt mal engagé pour l'expertise d'un trésor de mer... Avec le défaut de bibliographie pour évoquer un gisement d'ambre en Méditerranée, voilà des constats qui suggèrent (vraiment) que la matière puisse avoir une origine anthropique plutôt qu'une genèse géologique... La matière est donc sans doute une production humaine... Pas de patine d'usure, pas d'inclusions piégées, aucune trace interne, un bloc d'une taille qui dépasse la dimension habituelle des échantillons natifs, une genèse en accolement double dans un réceptacle rond... Heu... Nous sommes plus sur la matière anthropique que sur l'idée de la trouvaille géologique... Sans faire le moindre test (d'aucune sorte) l'expertise pour certifier un ambre géologique est mal engagée... Monsieur, je vous laisse poursuivre les tests simples, expliqués en détail, sur mon site Internet... Monsieur, la dernière fois que l'on m'a apporté un ambre supposé de mer, c'était en Afrique de l'ouest... L'objet avait une vraie patine expressive d'un matériau ancien... Monsieur, je vous laisse à vos espoirs de richesses et de découvertes grandioses... Peut-être pourriez-vous prospecter aux diamants sur les plages de la Méditerranée ? Si vous en trouvez, vous pourrez être l'inventeur. C'est le terme employé lorsque l'on découvre un site géologique inconnu de la science... Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : La chambre d'ambre...
Monsieur Geirnaert, Bonjour. Je m'appelle G. L. Et j'étudie actuellement dans un lycée Suisse en ce que vous devez appeler la "première" (la nomenclature des classes étant différente dans mon pays). Je prépare actuellement un "travail de maturité" (une sorte de grand dossier sur un sujet donné, évaluation conséquente au lycée ; mais avant-goût des travaux d'université) au sujet de la disparition de la Chambre d'Ambre (*). Ce travail requiert plusieurs interviews avec des personnes apportant des précisions sur plusieurs éléments liés à mes recherches. À ce titre, je souhaiterais vous solliciter pour une entrevue (par vidéoconférence, téléphone, ...) pour échanger des caractéristiques spécifiques du matériau particulier qu'est l'ambre. Aucune notion d'histoire ou de connaissance globale du sujet n'est requise. Si vous acceptez de m'accorder quelques instants un jour dans les mois à venir, nous ne parlerons que de l'ambre en elle-même. J'ai découvert votre site internet personnel durant mes recherches, et il me semble que vous êtes la seule personne francophone à connaître le sujet aussi bien. Cela m'aiderait énormément, et cela me ferait extrêmement plaisir que vous m'accordiez cet entretien. Je vous remercie de votre réponse, Bonnes fêtes de fin d'année. G. L. Etudiant au Gymnase (=lycée) inter cantonal de la Broye. (*) Si vous ne connaissez pas son histoire : La Chambre d'Ambre est une installation formée de dizaines de panneaux amovibles d'ambre, constituant une fois placée sur les murs d'une salle d'environ 60 mètres carrés un magnifique salon d'apparat. Étant un produit d'artisanat allemand (mais offert à la Russie dès sa création en 1716), il a immédiatement été visé par les politiques de spoliations d'uvres nazies lors de la conquête de l'URSS par les Allemands en 1941. Quand à la fin de la guerre, les Russes, aidés par les Alliés, recouvrent leur autorité dans la ville de Kaliningrad (la Chambre d'Ambre y avait été déplacée pendant la guerre), ils ne retrouvent rien, l'endroit où cette dernière devait se situer. Depuis, toujours aucune trace de la pièce n'a été retrouvée. |
REPONSE
(suite) Eric G. : Bonjour Monsieur.
Plusieurs précisions importantes. 1) "Ambre" est un nom masculin. Dans votre texte vous dites : "nous ne parlerons que de l'ambre en elle-même." Entendu... Mais il faut dire UN ambre... 2) FAUX, des traces certifiées de la chambre originelle ont été retrouvés. D'où des enquêtes sérieuses, pointilleuses par plusieurs organismes... Je vous laisse consulter les annonces passées dans l'actualité... 3) Sinon, concernant la reconstruction... Oui, l'expertise de l'ambre natif est l'une de mes "spécialisations"... Et la réplique de la chambre d'ambre, heu, ... comment dire... Utilise de vrais ambres géologiques, (des ambres natifs tels qu'ils existent et sont encore trouvés dans la nature) mais aussi, et dans une faction importante, des "gemmes" anthropiques. C'est un secret de polichinelle mais la chambre d'ambre (la réplique comme on dit reconstruite à l'identique) a été élaborée avec des matières dopées aux "plastiques"... Ce sont des matières construites par l'homme. Ce sont des mélanges améliorés qui résistent à la lumière et à l'oxygène... Sans faire de longues digressions, allons à l'essentiel. L'ambre natif est toujours une matière pulvérulente. L'ambre lorsqu'il est 100% géologique se consume à l'air (l'oxygène) et de dégrade à la lumière. Avec le temps qui passe, l'ambre fonce et finit par se transformer en poudre... Pour éviter ce problème et pour passer outre le manque de matière première, les opérateurs ont utilisé des matières transformées et dopées aux plastiques. Et ce sont les gemmologues polonais (lanceurs d'alertes) qui, les premiers, ont donnés les indications... Le sujet de l'expertise de l'ambre natif (ambre vrai, 100% originel, matière absolument géologique) comparé aux mélanges réalisés à l'autoclave est un sujet peu commenté car polémique... Le sujet casse le rêve... Raconter la vérité ruine aussi le commerce... C'est un peu comme le dopage dans le sport... Suivez d'ailleurs mon regard... Actuellement quel est le pays qui est dans l'il du cyclone pour le dopage? Oui, oui... Bref, comment ne pas faire le rapprochement... Monsieur, si vous souhaitez approfondir le sujet de la chambre d'ambre, voici des liens et quelques ressources. image, image, image, image, image, image, image, image, image, image, image... Lien web, lien web... J'espère Monsieur que ces notions vous permettrons d'avoir une idée réaliste (et critique) sur la réplique de la chambre... Pour ce dossier, j'ai correspondu avec l'un de mes contributeurs Monsieur P. KOHLER, (qui parle russe, cela peut aider) parti sur place pour examiner la réplique de la chambre d'ambre en vérifiant les propos publiés dans le revue polonaise de gemmologie qui raconte clairement (et c'est un secret de Polichinelle) que la réplique est aussi faite à partir de matériaux anthropiques, (ce sont des matériaux construits par l'homme). Les matières anthropiques ne sont surtout pas des gemmes géologiques natives... L'ambre "plasticomorphé", le machin dopé aux trucs artificiels, l'amalgame rendu artificiellement translucide, car passé au four, peut-il être commenté comme un ambre ? La réplique est-elle conforme à l'original ? C'est un peu comme dans le sport avec le dopage... Bref... On peut épiloguer longtemps. Monsieur, je vous souhaite de la réussite pour votre dossier... Mais, ceci étant, n'allez pas dire sur la place publique que c'est moi (et moi seul) qui raconte cela... N'allez pas faire de moi le "souffre douleur" (humour), car je vois déjà les détracteurs vont crier au scandale : "Oui, mais que - quoi ? Comment ? Vous osez dire que la réplique de la chambre d'ambre serait faite avec des ambres améliorés et reconstruits ?" L'alerte de la réplique de la chambre d'ambre reconstruite aussi avec des matières anthropiques est donnée par les polonais dans des publications accessibles par chacun... Monsieur, je reste à votre disposition pour expliquer les subtilités de l'expertise fine des ambres modifiés / améliorés et dopés aux plastiques. Et pour approfondir le sujet, le meilleur conseil serait de contacter les auteurs polonais... Cordialement, Eric G. |
La
disparition de la chambre d'ambre (suite)...
Monsieur Geirnaert, re-Bonjour. J'ai travaillé ces dernières semaines pour avancer dans mes recherches au sujet de la disparition de la Chambre d'Ambre. Désormais, je sais dans quelle direction générale orienter mon exploration, d'où mes questions complémentaires qui seront mises en annexes du document. Certaines questions sont élémentaires mais je les replace dans mon travail pour tenir mon sujet logique et bien organisé... Cordialement G.L. Question 1 : L'ambre brûle-t-il ? Oui, c'est une matière carbonée... Donc oui, l'ambre brûle forcément... Ce qui est d'ailleurs assez explicite en allemand car "Bernstein" signifie littéralement : la pierre qui brûle. Le succin brûle comme se consume lentement, progressivement une bougie. D'ailleurs on étudie assez facilement la combustion de l'ambre pour détecter, déceler les faux. Un faux ambre donne des coulées noires pendant la combustion. Question 2 : De quelle manière brûle-t-il ? La question n'a aucun sens. Cela dépend évidemment du foyer alentour... L'ambre brûle de façon concentrique / centripète... Par ignition périphérique selon le point de contact le plus chaud... L'ambre se consume au final totalement. L'ambre se consume (comme du bois) en dégageant une fumée noire, et, lorsque l'on éteint la flamme on peut sentir (à la fumée blanche seulement) sa légère odeur de pin... Question 3 : La combustion d'ambre génère-t-elle des éléments spécifiques (cendres, odeurs reconnaissables) ? Là encore la question est assez "étrange"... L'ambre balte supposé avoir été utilisé natif dans la chambre, diffuserait 71 composés organiques (reconnus en spectrométrie au laboratoire)... Mais l'odeur cocktail dégagé alors à la combustion est évidemment non déchiffrable par un nez humain dans les décombres d'une ruine d'un château dévasté, où, de plus, de nombreuse matières différentes ont ou auraient brulées... Cependant des images des charpentes, dévastées par les bombardements ont été prises et les restes des panneaux de chêne n'ont pas été retrouvés... Réfléchir sur le reliquat d'ambre théorique (brûlé, conservé ici et là sous fourme de cendres) qui serait retrouvé dans les décombres est une hypothèse hardie. Ce sont surtout les panneaux de chêne que l'on examinerait et rechercherait en priorité... Etudier la combustion théorique de l'ambre pour sortir des déductions sur la présence supposé des panneaux de la chambre d'ambre est, selon moi, une hypothèse difficile à travailler par des indices fiables et sérieux qui pourraient être posés sur la table... Selon cette orientation, pensez-vous que l'on puisse déduire la présence originelle d'ambre dans les suies et les cendres (qui auraient été conservées) du château ? Question 4 : L'odeur de combustion peut-elle être masquée par celle d'un incendie générale de grande envergure ? Heu, oui... Là encore cette piste est assez problématique... Il faudrait un sacré "chien renifleur", pour tester l'odeur des cendres pour en déduire les matériaux brûlés. Ce sujet s'articule sur 2 choses complètement différentes... L'ambre natif géologique a une odeur résineuse subtile reconnaissable. Car la gemme fossile conserve un reliquat originel des intrants volatils végétaux... En frottant un ambre natif sur un chiffon doux on libère les intrants volatils anciens (d'où l'odeur)... C'est la senteur balsamique agréable... Maintenant, la combustion à l'incendie génère une odeur d'ignition ordinaire, évidemment acre assez ordinaire... Et, ceci dit, lorsque l'on réalise le test de l'expertise de l'ambre à la flamme (ce qui se fait chez tous les gemmologues), on analyse le spectre de l'odeur à la seule fumée blanche en éteignant la flamme, précisément lorsqu'il n'y a plus d'ignition pour sentir les intrants volatiles végétaux... Mais en aucun cas on ne parle d'odeur de combustions spécifique... L'ambre frotté peut générer une senteur... Mais parler et vouloir expliquer et même interpréter le spectre de combustion de l'ambre sur une "scène de crime", heu... C'est plutôt de la science fiction... C'est une vue théorique de l'esprit. C'est un peu come si on recherchait l'odeur de la vanille dans les restes du château, car des gâteaux à la vanille auraient été préparés aux cuisines. Peut-on déduire la composition des gâteaux préparés dans les cuisines du château et préciser l'origine des vanilles utilisées dans les préparations culinaires dans les décombres du château ??? Heu, (rires) si l'on retrouve déjà les casseroles dans l'incendie et le bombardement, c'est déjà bien. De la même façon, si l'on avait les restes des cadres en bois des panneaux monumentaux d'ambre cela serait une base d''expertise. Et des restes authentique (30 cm) non brulés ont été présentés et retrouvés. Les restes calcinés ou non, n'ont pas été retrouvés dans le château. Théoriser sur la combustion est assez improductif. Travailler sur les hypothèses de la combustion est assez théorique et n'apporte pas vraiment de piste(s) sérieuse(s). Question 5 : Comment conserver de l'ambre natif dans le temps ? (lumière, humidité, température, ...) ? L'ambre vrai (non trafiqué) est une matière comme, déjà dit, pulvérulente... La matière se consume à l'oxygène de l'air... Donc, le temps faisant son uvre, l'air atmosphérique consume inexorablement l'ambre qui fonce graduellement au temps. L'ambre exposé à la lumière devient terne, l'éclat s'estompe. Pour conserver les pièces (par exemple archéologiques et les ambres historiques déjà anciens), il faut placer les matières en atmosphère neutre dépourvue d'oxygène en caisson clos d'azote... D'ou l'idée des faussaires de doper l'ambre (moderne et anthropique) aux plastiques pour les rendre résistants. Question 6 : Une conservation dans un lieu froid, sombre et humide (caves, grottes, mines, fortifications abandonnées) est-elle dangereuse pour l'ambre ? Non, pas spécialement... Cela serait plutôt le contraire. L'humidité, la pénombre; le froid, le maque d'air ne sont pas des paramètres contraignants pour l'ambre. C'est l'oxygène et également la composante énergisante de la lumière qui découpe l'ambre au fil de temps pour donner au final une matière graveleuse (comme du gravier) qui se transforme ensuite en poudre blanche... Déjà, et de fait, l'ambre originel de la chambre des tsars aura de nos jours un éclat terne, devenu mat et sombre... La chambre originelle des tsars doit avoir un rendu vraiment terne de nos jours... C'est d'ailleurs le constat fait avec les ambres originels retrouvés (une vingtaine d'échantillons) qui ont été travaillés pour les panneaux monumentaux. Question 7. Quelle est la fragilité globale d'un ambre correctement conservé ? La question est assez "théorique", et n'apporte pas de piste pour une investigation...La fragilité intrinsèque des matières tient à la qualité originelle des gemmes plutôt qu'à sa conservation... Ce sont les pièces sculptées qui se cassent prioritairement et la fragilité n'est pas corrélée aux conditions de la conservation. Question 8. Selon les journalistes Adrian Levy et Cathy Scott-Clark, la Chambre d'Ambre aurait peu avant le début de la guerre été fragilisée par l'installation d'un nouveau système de chauffage à l'intérieur du Palais Catherine de Tsaskoye Selo. Heu... Oui, à la limite, pourquoi pas... Un chauffage général peut dématérialiser la colle des marqueteries et les ambres peuvent être alors désolidarisés effectivement des panneaux de chênes... Oui. Les ambres pourraient se décoller des panneaux... Ok... C'est entendu... Mais, l'un dans l'autre... Quelles sont les portées de tels arguments avec ces changements ? Les lourds panneaux de bois serait-ils altérés par un chauffage ? Où sont passé les supports monumentaux de chêne qui portent les ambres (éventuellement sensibles à un chauffage) ? Certains ambres fonceront d'avantage et certaines plaques peuvent se décoller selon la température dans la pièce... Mais bon... Cela rendra les déplacements plus délicats et sensibles aux chocs... Mais, passé cette information, que savons nous de plus, avec ce chauffage théorique ou pas ? De la même façon, on pourrait alors aussi évoquer l'ouverture des fenêtres qui, laissant passer la lumière et l'air, peuvent dégrader l'ambre... Parler des fenêtres et/ou du chauffage, ne fait pas avancer tellement le dossier. La chambre originelle a été déplacée... Et le rendu esthétique perdant de son éclat, on préfère théoriser sur la beauté et le faste originel... L'ambre fragile et pulvérulent (sensible à la lumière et l'oxygène) se dégrade à l'identique d'un tableau de maître où les couleurs à base de bitume s'étalent (au fil du temps) et assombrissent l'uvre qui disparaît avec le temps. Question 9 : il ne me semble pas avoir trouvé le magasine (et le rédacteur lanceur d'alerte lui-même qui raconte que la réplique de la chambre d'ambre utilise des matières anthropiques)... Le connaissez-vous précisément ? Monsieur. Je vous ai donné les indications bibliographiques, le titre de la revue, le nom de l'auteur polonais, (les maîtres mondiaux de la discipline) qui expliquent le secret de polichinelle où la reconstruction de la chambre est faite à partir de matières anthropiques... Le libellé de l'article avec le nom du rédacteur est donné dans cette image. Pour écrire aux auteurs : Wieslaw Gierlowski - Czlonek Redakcji, gierlow@kg.gda.pl Le titre de l'article est : "Wieslaw Gierlowski "Pressed (reconstructed) amber its merits and risks". Et, il faut lire la page 33 dans le document PDF donné en lien ici. Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : La feuille de houx...
Monsieur Geirnaert, Bonjour. Je suis un naturaliste en herbe, comme l'on dit. Je collectionne l'ambre, surtout birman avec quelques réussites. Je fais d'ailleurs des expositions dans les salons régionaux avec des exposés publics. Je consulte régulièrement votre site Internet (malheureusement fouillis). Monsieur, me permettez-vous cette remarque amicale ? Fouillis, oui. C'est un ressenti. Les dossiers exposés vont dans tous les sens. Lorsque l'on cherche un sujet précis on ne sait pas où ni comment chercher dans les dossiers (presque trop nombreux) mais passionnants... C'est le seul point noir qu'il faudrait améliorer. Mais, dans l'ensemble, le site Ambre.Jaune offre de l'information gratuite et c'est déjà très bien. Merci pour cet étalage "fouillis" sans structure. Et, c'est justement en trouvant par hasard une référence sur votre site Internet (dans la section des vitrines) que je me suis décidé à vous écrire... En effet, j'ai trouvé une pièce plutôt rare. La portion végétale birmane de houx que vous présentez est très intéressante. Les épines sur les feuilles étaient-elles un commencement d'une adaptation de lutte contre l'herbivorie il y a 98 millions d'années ??? Cela n'est pas impossible... Monsieur, je souhaite rester anonyme, (nom d'emprunt, svp : Pentaclop cirkonspet). Cordialement. Signé : Pentaclop cirkonspet. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur.
Monsieur Pentaclop. Entendu pour l'anonymat. Aucun problème... Ah. Le manque de structure dans la présentation des dossiers sur le site Ambre.Jaune... Monsieur, vous mettez le doigt sur quelque chose d'important et que vous n'avez pas correctement appréhendé surtout si je prends note de votre commentaire sur la feuille de houx. Je vous explique... OUI, oui, COMPLETEMENT d'accord ! Le site Ambre.jaune est fouillis. Il n'est pas structuré. Il est même déstructuré volontairement. Les dossiers commentés sont éclatés au maximum, dans toutes les directions, pour éviter l'appropriation malhonnête qu'est le piratage et également pour une raison d'expertise et de résolution d'enquête, expliquée en détail dans cette autre correspondance... Le site Internet Ambre.Jaune regroupe environ 1.000 dossiers éparpillés (éclatés volontairement) où la résolution tient dans le croisement des notions (synchrones et connexes). Plus on croise et entrecroise les notions subtiles, plus l'on découvre l'exégèse des sujets... La solution d'un dossier d'enquête réside toujours dans l'interprétation commune d'une multitude d'annotations... Et de ce point de vue, plus les dossiers sont éparpillés, plus facile devient la résolution des énigmes... Donc, Monsieur voilà pourquoi le site Ambre.jaune est "fouillis" (comme vous le dites). C'est une méthode de travail... Et cela me permet alors de répondre à votre annotation concernant les épines des feuilles... Bon, je peux évidemment me tromper. Mais, Monsieur, je ne pense pas que les épines des feuilles aient constitué dans le passé lointain (à 98 M.A.) ou même de nos jours un "dossier" de quelque nature que ce soit pour contrarier des herbivores... En appliquant mes algorithmes de résolutions d'enquêtes, je ne vois rien dans mon exégèse transversale. Rien. Aucun dossier, aucun croisement d'aucune sorte... Je ne partage donc pas vraiment votre annotation... Voyons le sujet... Le houx et la théorie "piquante" des épines... Les feuilles de houx auraient des épines pour contrarier les herbivores. Bon, ok... C'est une théorie comme une autre... Puisque nous sommes ici dans l'ambre birman, si l'on replace le sujet dans son contexte au Crétacé (à cette époque où vivent les dinosaures), nous partons avec l'idée que les feuilles piquantes joueraient un rôle pour éloigner les "végétazors". Les mangeurs de feuilles (selon l'annotation humoristique donnée dans le film Jurassic-Park). A l'école, et même dans les encyclopédies libres du savoir universel (wiki- machin- truc) où tout est expliqué par simplifications excessives on peut lire ici et là que les épines sont des organes modifiés qui n'ont pas de rôle photosynthétique mais sont spécialisées dans la défense des plantes contre les herbivores. Bon, si l'on raisonne avec deux neurones, on peut boire ces paroles et croire au message donné... Les épines aux branches sont des cataphylles (des feuilles modifiées) par contre les épines situées sur les limbes sont d'une autre nature... Et les processus biologiques différents sont alors séparés... Un houx a (éventuellement) des épines aux feuilles, une autre plante le Solanum quitoense a également des épines sur ses feuilles... Par contre un acacia darde des épines "en bois" sur ses branches... Les deux choses sont différentes.. Mieux vaut déjà tenir cela dans la réflexion pour avancer sur le sujet. --- D'entrée de jeu, et c'est déjà crucial, il faut admettre que l'inclusion examinée ici ne valide pas la théorie... En effet la portion végétale observée est mangée... Mangée, oui, dans l'épaisseur... Le limbe est en effet désagrégé par ses surfaces. Il semble même que l'on puisse deviner des pelotes mastiquées (des restes du limbe végétal mâchouillé par un insecte avec des mandibules de type broyeur). Voir ci-dessous. La défense théorique du limbe par les épines n'aura pas fonctionné ! (Rires)... Ceci dit, les attaques foliaires, les plus fortes et dommageables pour la plante (théorie là aussi discutable), au crétacé, ne sont pas celles d'herbivores de grandes tailles mais plutôt celles de petites bestioles comme ici les collemboles... Ce sont les collemboles (ci-dessous à gauche) et autre animalcules minuscules qui peuvent attaquer les limbes... Et en comptant sur la petite taille, la défense théorique des épines est inopérante... La défense théorique d'une feuille qui darde quelques épines n'est d'aucune efficacité contre les petites espèces phytophages... Le constat est sans appel. Les aiguilles ne fonctionnent pas pour contrarier les phytophages (imaginés indésirables dans la théorie)... Et, indésirables ??? Voyons tout de suite l'argument. Les plantes (d'un point de vue biologique et évolution) ont un intérêt à être mangées par les insectes phytophages, car les morsures des insectes déposent des pathogènes (virus et bactéries) sur les limbes et permettent à la plante de se vacciner d'une année à l'autre. Le sujet de ce renforcement vaccinal a été démontré par la science. Les plantes qui se font "dévorer" par des cohortes de larves deviennent plus fortes et robuste dans le temps... Donc, là déjà le concept de l'herbivore qui ruine la santé de la plante est malmené... Dans les faits, c'est plutôt l'inverse. C'est la plante qui mène l'animal par le bout du nez, (avec ou sans épines)... |
Fin
de la digression, revenons aux épines...
--- Autre point. Le sujet a été évoqué en introduction dans cet exposé consacré à l'évolution paléontologique. Mieux vaut éviter de donner trop vite une explication causale simple à une morphologie ou un organe... Le pissenlit par exemple, selon les conditions présentes dans l'environnement, peut développer des feuilles lisses ou ramifiées déjà couvertes de poils selon des variables locales très rapidement... Le houx est précisément une plante de ce type où les épines peuvent être présentes ou pas, sur le même arbre et la même branche, au même instant... Alors raconter une théorie de défense sur les épines est plutôt hasardeux... Le houx aurait-il l'intension d'éloigner les herbivores avec des épines sur certaines feuilles alors que d'autres n'en ont pas... La théorie de l'épine sur le limbe comme système de défense n'est pas très convainquant surtout pour cette plante hétérophylle. L'hétérophyllie est une caractéristique de certaines plantes qui produisent des feuilles ou des frondes d'au moins deux types différents. --- Ensuite. L'idée selon laquelle les épines sur les feuilles protègent la plante des herbivores est largement acceptée car le sujet scolaire est très visuel... Dans la réalité (paléontologique) ce que l'on se représente moins, c'est la défense surtout chimique inventée très tôt... Les plantes agressée par des herbivores peuvent lâcher dans l'atmosphère des messages chimiques de défenses communiqués aux arbres alentours de la même espèce qui auront tôt fait de concentrer des tanins dans les feuilles pour empoisonner les herbivores... Autrement dit l'arme chimique est beaucoup plus efficace que l'épine, puisqu'elle protège tout un peuplement en quelque secondes... L'arme chimique (un liquide exsudé) est d'ailleurs l'idée sous-jacente avec le propos suivant... --- Poursuivons sur cette idée des épines qui piquent... Les épines (pointes) observées sur le limbe conservé dans l'ambre étaient-elles piquantes ? On peut imaginer des aiguilles plutôt souples, on peut même supposer que la plante était aquatique... Regardons attentivement les détails... Un canal mince semble s'immiscer dans les épines rendant la structure plutôt souple (pas spécialement rigide)... On peut alors se demander si la portion fine (effilée) ici n'est pas un dispositif d'exsudation d'un fluide par contact plutôt qu'un organe de défense par une piqûre franche. La piqûre n'est pas certifiée... --- Autre chose maintenant. Selon la théorie consensuelle (mais pas forcément la plus "juste"), dans les milieux secs et arides, les épines se substituent aux feuilles pour réduire l'évaporation (la perte d'eau) par la surface foliaire. Passer du limbe à large surface à l'aiguille n'est pas neutre. La surface ainsi diminuée qui est exposée au soleil réduit d'autant la photosynthèse... En examinant les faits paléontologiques, l'évaporation peut être contrôlée par les poils spéciaux associés à des substances hydrophobes de façon beaucoup plus performantes que la simple réduction des surfaces... Les épines aux feuilles ne sont pas spécialement des organes de défenses mécaniques pour contrarier les herbivores ni même des dispositifs pour contrôler l'évaporation de l'eau. Ici la plante conservée dans l'ambre possède un large limbe et, en même temps, des épines... L'hypothèse de la régulation de l'évaporation ne convient pas. A l'inverse, les épines disposées sur le limbe peuvent être des dispositifs imaginés de concentration / récupération de la rosée matinale qui coule avec un effet goutte à goutte selon la disposition des feuilles... Si l'on suppose une possible défense mécanique, il faut évidemment étudier en détail la disposition spatiale des aiguilles... Ici les aiguillons sur le bord du limbe ne sont pas spécialement menaçants car les épines sont toutes situées dans le même plan et finalement assez facile à éviter... --- Autre chose encore. Dès que l'on examine les fossiles de l'ambre, dès que l'on fait la rencontre des progénotes (les types ancestraux à l'origine des lignées) il faut avancer avec prudence... La moindre théorie, la moindre idée supposée juste peut être balayée d'un revers de la main. Les végétaux ont colonisé la terre avant les animaux. Ces végétaux avaient forcément des morphologies... Et peut-on dire que ces dispositifs (à cette époque spécialement) ont anticipé l'action des herbivores qui n'existent pas encore ? Les théories données au mimétisme par exemple (celle des ocelles aussi) se sont heurtées à des séquences où les "copieurs" ont précédé le supposé modèle copié... Et forcément la théorie scolaire s'effondre... Que pourrait-on dire si d'aventure on découvrait un végétal progénote portant des feuilles bardées d'épines à une époque où les herbivores n'existent pas ? La raison physiologique d'une épine construite en bordure d'une feuille installée de telle ou elle façon doit être vue de façon biotique (avec une organisation orchestrées par des gènes) plutôt que dans un rapport d'intension prémédité vers un correspondant hypothétique (extérieur) et théorique... Une épine située en bordure d'un limbe peut résulter de la concentration d'un élément trop synthétisé comme le sont les poils sur l'herbe, durcis et rendus cassants, par un excès de silice contenu dans l'eau. Les aiguilles disposées sur le limbe peuvent être parfois considérées comme des "réserves", des concentrations de quelques substances décidées par la plante (pour des raisons propres). Dans cette conception on peut lire l'aiguille comme des cladodes (ces rameaux spécialisés ayant l'apparence d'une feuille). Autrement dit, il faut raconter le poil et l'épine pour la raison intime qu'il apporte à la plante hôte plutôt que dans un rapport à distance avec un protagoniste théorique. Donnons un exemple... Une plante peut "décider" de mettre des épines en bordure de ses feuilles pour améliorer sa descendance... Imaginons le cas d'école d'une plante pionnière qui vit sur un sol pauvre avec des contraintes fortes comme celle d'un ensoleillement excessif. Imaginons la séquence suivante. Les feuilles de la plante qui tombent au sol constituent un lit protecteur intéressant pour l'espèce. On peut théoriser que les feuilles éventuellement résistantes protègent les racines de la plante de la brûlure du soleil... Maintenant, si les graines de la plante tombent sur ce lit hermétique de feuilles "opaques", elles meurent, car maintenues sous le soleil. D'où la raison des épines. Ont peut imaginer que le stratum des feuilles tombées au sol (feuilles qui ont des épines en bordure du limbe) forment maintenant un lit de dépôt suffisamment aéré pour que les graines qui chutent trouvent des espaces salutaires pour s'infiltrer vers le sol. En effet le substrat des limbes à épines au sol est d'autant plus intéressant pour l'espèce que les feuilles sont maintenues éloignées les unes des autres par le dispositif des pointes. Les feuilles coriaces sont spécialement ondulées lorsque les épines sont longues... Dans cet exemple théorique, la torsion des limbes associé à la présence des épines donne un avantage générique à a plante pionnière... L'épine a donc une raison biotique et donne un avantage à la plante... Mieux vaut séquencer les idées de cette façon pragmatique. Si la plante développe des épines c'est d'abord pour elle même... Tout cela pour dire qu'une idée doit "germer" et s'articuler sur des déductions et des constats. Les inspirations pures venues de l'esprit, sont souvent défaites par l'observation des fossiles de l'ambre... Si la plante installe des poils sur ses feuilles c'est surtout pour améliorer immédiatement sa vie et sans doute moins pour piquer la langue d'un hypothétique herbivore maladroit qui existera pus tard... Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : Les formes de savoirs et d'explorations (1/2).
Monsieur Geirnaert, Bonjour. J'ai lu votre travail concernant l'érythrisme des criquets, je constate que vous étiez un peu le seul à avoir pris le temps de documenter tout ça et comme je compte évoquer ce sujet dans mon mémoire, je voulais vous contacter pour quelques précisions, si vous êtes d'accord ? Je m'intéresse beaucoup aux formes de savoirs et d'explorations qui ne se disent pas nécessairement scientifique (ou en tout cas qui ont un rapport différent au monde que ceux qui travaillent uniquement en laboratoire) alors le fait que votre article soit l'une des seules documentations accessible concernant la mutation rose m'intéresse beaucoup en tant que telle. Cependant je voudrais être assez précise pour ne pas raconter n'importe quoi de mon côté. Je me demandais, par exemple, à quel point la charte de Montessuy était utilisée en entomologie ? Et, plus généralement, est-ce que vous vous référencez souvent à elle pour désigner précisément les couleurs ou est-ce que ce n'était fait que pour l'occasion du criquet ? Monsieur, est-ce que vous pourriez me parler de votre pratique de recherche ? Est-ce que vous travaillez à plusieurs ? Que pensez-vous du terme "amateur" pour désigner ceux impliqués (parfois énormément) qui ne sont pas scientifiques ? Peut-on et doit-on opposer les impliqués, passionnés, ceux qui "aiment" comme l'ont dit aux scientifiques ? Faut-il tenir cette dichotomie ? Faut-il maintenir cette opposition, cette séparation entre le théoricien de laboratoire et le contributeur explorateur contemplatif de terrain ? Merci de m'avoir lue, et d'éventuellement me répondre si vous trouvez le temps de tout ça. Bien cordialement, Clara Bretheau. |
REPONSE
(1/2) Eric G. : Bonjour Madame Bretheau.
C'est étrange comme les choses se combinent... Vous être la deuxième personne cette semaine (donc dans un temps très court) à me poser la même problématique... La première fois c'était lors d'une soirée, en réunion... J'ai tenu une séquence d'arguments que je reprends ici sans rien modifier ce qui facilite la beaucoup la rédaction. Je vais donc répéter mes propos. Oh, comme votre sujet m'intéresse ! C.B. : "Est-ce que vous pourriez me parler de votre pratique de recherche?" Oui, Madame, je peux même vous expliquer le processus... Madame. Je travaille seul, mais j'ai parfois jusqu'à dix interlocuteurs par jour (sur plusieurs dossiers) ce qui empêche de dormir sur ses acquis, déjà cimenté dans l'autosatisfaction... Pour répondre à vos questions, je vous explique le décorum... Je vous raconte très brièvement mon parcours, les limites. Je vous présente la mise en place des travaux et des outils, jusqu'au processus (cognitif) qu'il faut tenir pour résoudre les dossiers rapportés par l'observation de terrain... Sans faire de longs monologues, je vais peut-être devancer (je l'espère) vos questions... Je ne vais pas tout développer mais je vous donne l'essentiel dans une vue générale pour vous expliquer la portée des travaux... Je rédige ici de façon simple pour aller au plus rapide... Bon, entendu... La dichotomie : "Personnalité scientifique" VS "Amateur bien éclairé de terrain" est sujet dilemme constamment mis sur la table. Et la frontière est assez lâche entre les deux pôles. Les uns, sans le savoir, sont parfois un peu des autres et inversement... Et ce sujet examiné via les oppositions n'est pas une source de résolution de quoi que ce soit... Cloisonner les choses, les gens et/ou les méthodes, c'est le meilleur moyen de s'interdire l'exégèse des vérités. En effet, il faut être pluriel à tous les étages pour étudier puis oser raconter le monde au plus juste... Bon, après cette réponse rhétorique, entrons dans le vif du sujet. Il y a trente ans, lorsque je découvre l'ambre (alors âgé de 10 ans avec une solide connaissance en l'entomologie) je fais immédiatement la rencontre de choses hallucinantes dans la pierre jaune ! Ce sont des choses qui invalident les connaissances admises que l'on me raconte à l'école... Mes professeurs, au collège, me demandent d'apprendre des sujets par cur (des théories) et mes explorations racontent l'inverse. Mes observations (qui ne sont pas encore expliquées) invalident le discours dogmatique de fond donné à l'école... Bigre, c'est déconcertant... Mes professeurs essayent, tant bien mal, de me formater pour que je puisse entrer dans la pensée unique où chaque tête blonde doit coller aux théories du savoir (paradigme), sans y parvenir pour moi... Petite digression (je suis daltonien, je ne vois pas certaines couleurs) et puisque TOUTE la base des dossiers, surtout celle du criquet rose, repose sur la couleur, autant dire que les sujets bouillonnent dans ma tête... L'adage (chez l'enfant sage et docile) dit qu'il faut toujours écouter son professeur. Alors, déconcerté, je me dis que je dois me tromper... Mais, finalement. Non, trop c'est trop... Chaque semaine je fais la rencontre d'une chose issue d'un nouveau dossier, avec une référence différente et complémentaire qui invalide des dogmes... Heu... Que faire?... J'en parle évidemment aux chercheurs (sur les conseils avisés de mes instituteurs)... Et, je me rends vite compte que chacun est installé confortablement dans sa tour d'ivoire, déjà très spécialisé sans vision globale... Les scientifiques sont des "SUPERS" professeurs cloisonnés par leurs spécialités... Pour un dossier tenu, j'ai déjà 20 interlocuteurs qui racontent finalement tous des choses différentes (surtout des théories)... Heu... Je recherche seulement la résolution de faits... C'est donc l'impasse... L'impasse de plus en plus... Et les choses s'enchaînent. J'ai bientôt une centaine de dossiers bloqués... Et rien pour avancer... Plus j'observe, plus je bloque, jusqu'à l'arrêt complet. J'en suis désormais à plus de 200 interlocuteurs, des centaines de lettres électroniques pour aucune explication... Pourtant le constat est là posé sur la table, clair sous les yeux de mes instituteurs... Pour chercher une solution, (peu m'importe l'audience, je m'en moque), j'en arrive donc à mettre le sujet sous les feux de la rampe, avec mes premières conférences... Au nez de mes instituteurs (interpellés qui restent muets). Regardez, j'ai découvert cela et les scientifiques ne réagissent pas... Que se passe t-il? Pour bien situer l'évidence forte des sujets, je vous donne un exemple... Les scientifiques renommés racontent dans leurs livres qui font références que les insectes de l'ambre n'ont pas de couleurs conservées. Or, mes observations démontrent juste le contraire. Voilà le genre de dossiers éclatants qui me préoccupent par dizaines. L'explication factuelle des choses doit exister... Pourquoi tant de décalage entre l'observation factuelle de l'amateur et les théories enseignées à l'école et les propos consignés par les scientifiques dans leurs livres... Voila le point de base de mes travaux... Je vois des choses TRES différentes de celles racontées par les donneurs de leçons (écoles et universités et scientifiques)... Cela va me décider à trouver une solution "MAGISTRALE".... On ne peut pas en rester là, il faut trouver une solution... De plus en plus dans mon parcours (difficile), je me rends compte que la solution ne viendra pas de quelques messages rédigés au hasard, au petit bonheur la chance, à des chercheurs où je dois constamment tout expliquer des étapes et du processus d'observation... Oui, mais non... Si la solution existe, elle doit certainement pouvoir exister là sous mes yeux... Mais comment diable faire sortir la vérité d'un dossier qui n'est (éventuellement) pas exploré par la science ? J'observe des cas limites dans TOUTES les directions... Je note des originalités, des anomalies. J'explore surtout les limites et les frontières su savoir "consensuel"... J'ai des références et des annotations étranges qui sont bien photographiées, mais je n'ai pas encore l'explication des choses... Pour l'instant mon travail d'adolescent est désormais une compilation originale d'observations plurielles qui dérangent (les dogmes)... Le dogme dit ceci... Et, j'ai une image qui donne plusieurs contre exemples... Ce faisant, je n'ai toujours pas de réponse aux sujets... Bon que faire... Alors, il me faut avancer... Un autre adage dit : "il faut laisser le temps au temps... " Oui, sans doute. Et l'exégèse vient d'elle même... Je suis désormais à l'âge des grands "tourments"... Je me pose la question suivante : pourrait-on concevoir et si oui comment, un outil de résolution pour expliquer des dossiers naturalistes jamais explorés ? Puis, le temps passe et fait son uvre... Cela fait maintenant 20 ans que les dossiers sont posés sur la table. Et apparaît une méthode dans l'encombrement général... Je vous explique... Je place TOUS mes dossiers, toutes mes remarques sur une table, dans un fouillis incommensurable... plus de 1.000 dossiers... C'est le fouillis intégral. RIEN n'est pas structuré. Et, à l'inverse TOUT est même déstructuré volontairement. Les dossiers commentés sont éclatés au maximum, dans toutes les directions, pour une raison d'expertise et de résolution d'enquête... La résolution tient dans le croisement des notions (synchrones et connexes). En effet, plus on croise et entrecroise les notions subtiles, plus l'on découvre l'exégèse des sujets... La solution d'un dossier d'enquête réside toujours dans l'interprétation commune d'une multitude d'annotations séparées... Et, de ce point de vue, plus les dossiers sont éparpillés (éclatés), plus facile devient la résolution des énigmes... Pour ne parler que des seules observations liées aux résines fossiles, le site internet Ambre.Jaune est constitué précisément de 306 tiroirs dans lesquels sont disposés de très nombreux dossiers organisés sur un catalogue de 6.000 images... La façon de déposer tous les sujets de cette façon sur la table sous un même éclairage au même instant (où tout est toujours immédiatement disponible) permet : de travailler immédiatement aux dossiers exclusifs en révélant les matières inconnues de la science, de reprendre sans perte de temps une correspondance mise à l'arrêt même très longtemps aussi surement que s'il s'agissait d'un travail continu réalisé en direct. Ici, par exemple, un collectionneur d'ambre reprend après 13 ans de silence ses observations des inclusions des ambres français d'Archingeay et la correspondance progresse rigoureusement à partir des acquis (et très précisément) sans perte aucune des données... L'idée par dessus tout est d'avoir au final l'interprétation la plus juste possible des choses observées. Et l'éclatement volontaire des travaux est précisément une orientation et une volonté de travail... Pour le criquet rose muté, c'est la même chose... Je découvre, je constate un fait réel... Sur les conseils "scolaires" préconisés par mes instituteurs si brillants (humour), je contacte les scientifiques du CNRS de Dijon. Ils déclarent de haute autorité que c'est un canular... Aussi pour résoudre le sujet du "criquet canular muté" qui n'existe pas en science (ni dans aucun livre), je dépose toutes mes annotations sur ma table et dans mon outil magique. ET bientôt les internautes m'écrivent déjà et me présentent rapidement 50 références identiques... La résolution des sujets passe par la démultiplication et le nombre d'interférences... Le sujet du criquet rose n'est qu'un dossier parmi une liste TRES longue... Pour le dossier du criquet "Modesty 1707", j'utilise effectivement la charte Montessuy des couleurs (avec le nom donné aux nuances précises) car je suis daltonien et c'est bien là, surtout pour moi, un moyen de rester précis... Mais la charte Montessuy des couleurs n'est absolument pas utilisée en entomologie "scientifique". Le sujet du criquet rose n'est pas le dossier le plus intéressant ! J'ai tellement MIEUX! J'ai découvert une cohorte de grenouilles albinos qui, venant se chauffer au soleil, sont visitées systématiquement par des mouches spéciales qui utilisent leurs ailes diaphanes correctement orientées sous la lumière solaire pour dialoguer avec des irisations optiques dans des danses ritualisées d'autant mieux que les grenouilles sous leurs pattes sont blanches et renforcent d'autant e message communiqué des couleurs... J'ai découverts que des mouches généraient de vraies lumières émises par leurs yeux à facettes alors qu'elles étaient dans l'ombre ! Oui, oui, les yeux entomologiques (mais pas seulement) génèrent de la lumière. J'ai découverts des lombrics photo-réactifs au soleil qui émettaient une autofluorescence naturelle rare et, de surcroit, visible en lumière naturelle !!! J'ai photographié des cohortes de mouches bloquées dans un piège optique (100 % naturel, in natura) constitué par une lumière polarisée par une diffusion des lueurs solaires dans des nuages de glace de haute altitude... J'ai photographié des arcs-en-ciel blancs (qui sont horizontaux dans le ciel)... Bref, les sujets se comptent par dizaines... Le criquet rose n'est qu'un sujet parmi tant d'autre... Madame, vous vous intéressez aux formes de savoir et d'explorations... Alors là !!! Carré d'as posé sur la table !!! Je vous parle alors de l'ambre... Le sujet est le suivant... Comment diable peut-on en arriver là (où je suis) dans cette position qui consiste à se spécialiser dans le savoir qui n'est pas celui du consensus général ? Oh, c'est simple... C'est l'ambre qui vous fait la leçon... Si vous étudiez l'ambre et si vous espérer trouver des explications factuelles, il vous faut vite inventer une méthode d'explication générale... Voyons la chose. Lorsque vous interrogez un scientifique (théoricien qui réfléchi souvent installé dans son laboratoire) concernant un sujet naturel annoté en milieu extérieur, il aura toujours une petite réponse de convenance : "Oui, je comprends, vous savez, c'est comme ceci et comme cela... Bla, bla, bla..." Entendu... Le scientifique appréhende quand-même souvent la question et propose une réponse comme l'on examine, de face, un décor en 2 D (deux dimensions) en donnant un avis général vu de l'extérieur. Maintenant, lorsque vous travaillez de façon intime, confronté à l'ambre, vous comprenez vite que la petite réponse de convenance, faite de l'extérieur, ne fonctionne pas... L'ambre a ses limites, quelques centimètres et tout est là... Madame, je vais éviter les longues digressions, mais je vous explique une chose concernant l'ambre. Il existe 6 lumières exploratoires différentes pour sonder l'ambre. Il existe au moins 8 traces mémoires différentes. Il faut prendre en compte 6 phénomènes alentours qui peuvent interférer pour un catalogue d'une douzaine de matières biologiques qui constituent les inclusions. Donc lorsque vous étudier un ambre contenant une inclusion, vous êtes sur une grille multidimensionnelle à 6, 8, 6 et 12 entrées simultanées. Autrement dit, une méduse diaphane et mole qui tombe dans un ambre de mer au crétacé n'aura pas vraiment le même rendu fossilisé que la griffe très résistante d'une patte d'oiseau tenue dans une résine indurée dans les effluves d'un volcan à l'éocène... Avec le tableau prémédité de toutes les entrées théorique possibles, on peut de façon pragmatique anticiper TOUS les fossiles du monde situés dans tous les cas possibles... Plutôt que d'attendre la réponse théorique et l'explication juste (selon les propos d'un scientifique donneurs de leçons qui pratique la vérité dérisoire), mieux vaut anticiper ET PREVOIR TOUS LES CAS POSSIBLES... L'ambre est si compliqué à faire parler qu'il faut préméditer une méthode... Et, la méthode peut ensuite êtres déployée au vivant en milieu extérieur... Et, là! C'est l'extase!!! Des choses inextricables deviennent enfin compréhensibles. Madame Je ne sais pas si vous comprenez réellement le processus de mise en résolution des sujets... Mais l'ambre est tellement compliqué, qu'il faut inventer un outil générateur d'explications justes... Et le même outil peut être déployé pour tous les sujets observés... Un exemple concret... Les plus grands entomologistes français lancent souvent des théories fumeuses, comme par exemple celles des poils chez le bourdon qui servent cette fois ci à réchauffer l'insecte (à sang froid)... Quelle rigolade... Je leurs fais remarquer que l'escargot (animal à sang froid) a parfois des poils sur sa coquille... En fait l'outil de résolution logique des dossiers que j'ai inventé par l'exploration de l'ambre fonctionne TOUJOURS, PARTOUT, constamment et de façon toujours juste, car il ne fait ressortir que les cohérences synchrones parfois sur des sujets très éloignés (dans le temps et l'espace)... Cette semaine encore, un naturaliste en herbe, me sollicite et me propose au pied levé une théorie où les premières feuilles munis d'épines seraient une défense de la plante pour piquer la langue des herbivores... En dix seconde d'utilisation de ma méthode, en recherchant les corrélations logiques dans mes algorithmes explicatifs, je démonte la théorie avec perte et fracas... A tel point que cela me faut les critiques virulentes des parents qui me demandent quelles sont mes motivations sincères pour ruiner si fort une idée qui était "originale"... Mon intension ultime est d'expliquer les choses justes et non pas de pondre des théories scolaires qui enferment plus qu'autre choses... Lorsque l'on examine l'ambre, une seule référence peut ruiner d'un coup plusieurs théories... Madame, si vous comprenez bien la portée de la méthode, on peut même aller plus loin !!! On peut anticiper les découvertes ! Si je regarde TOUTES les intersections mises en place dans mes dossiers, je peux faire des lectures verticale et horizontale et prévoir les découvertes à venir... C'est ce que j'ai fais avec l'ambre d'Afrique ! J'ai anticipé les découvertes des gisements avant qu'elles n'arrivent ! Il y a 29 ans, j'ai prémédité la découverte de l'ambre d'Afrique en précisant les lieux !!! Et la récompense de toute une vie !!! Le dossier arrive sur ma table (plutôt que chez mes confrères)... Ce dossier prémédité, anticipé n'est pas unique (voici l'ambre du Congo)... N'ayant aucune référence en main, j'ai anticipé les découvertes dans plusieurs sujets. Un exemple : on dit communément que l'ambre (matière carbonée) est né par la fossilisation de résines hydrophobes, ce qui conditionne beaucoup de choses... C'est faux... J'annonce très tôt la chose. Puis, plus tard, j'apporte des fourmis figées dans des sécrétions végétales vitrifiées par des processus hydrothermaux !!! Madame, je ne vais par entrer dans le détail, c'est un peu compliqué. Mais pour prendre une comparaison parlante, c'est comme si vous affirmiez à l'avance qu'il n'est pas complètement idiot que l'on puisse trouver des planètes triangulaires ou carrées lorsque le modèle unique (paradigme) raconte que toutes les planètes observables dans l'univers sont et seront ronde... Anticiper (avec justesse) plusieurs fois de suite des découvertes plurielles sur des dossiers stratégiques donne du crédit à l'utilisation de votre outil (constamment perfectionné)... J'ai prémédité et anticipé le lieu d'origine de la découverte de la fourmi progénote (la fourmi à l'origine de toutes les autres) en écrivant mes prévisions justes dans un livre en 2002... Et, la suite, vingt ans plus tard fonctionne encore avec les mêmes lectures prédictives sur d'autres découvertes neuves tenues par des anticipations justes...Bien évidemment, ce genre d'annonce irrite assez les concurrents (mués en détracteurs)... Pour tenir les explications de mes observations originales, je procède par des vérifications transversales (sur mes dossiers restés ouverts le plus éparpillés possible. Je commence un début de commentaire toujours factuel, donc, déduit à partir d'un existant... "Je ne suce pas mon pouce une théorie tmpbée du ciel"... Non. Le fait constaté est ici une extraction méthodique des mes dossiers disposés en "désordre organisé"... De fait, je donne toujours une explication, par constat, qui englobe le plus de cas possibles... Une théorie qui se veut globalisante mais qui rejette les contre exemples, ne vaut rien... Seule l'explication qui intègre tous les exemples limites peut survivre dans le temps... Je suis le premier à avoir identifié des extrêmophiles fossilisés dans l'ambre. Les chercheurs racontaient que l'ambre est un milieu abiotique... C'est faux ! Des ambres peuvent être colonisés par du vivant (comme l'ambre opaque d'Archingeay)... Les rectifications de ce genre sont très nombreuses. Je suis le premier à avoir photographiés les mélanophores dans l'ambre, ce sont les cellules qui construisent les pigments animaux... Là où les scientifiques ont certifié que les pigments n'existaient pas dans l'ambre... Et, tant d'autres exemples qui pourraient être posés sur la table. Il n'y a aucun ésotérisme dans mon travail. Il n'y a que des faits observés... J'ai examiné bien plus qu'un million de fossiles de l'ambre pour construire mes algorithmes de résolution... Pour les dossiers naturalistes concernant le vivant contemporain, de façon quasi autistique, pour comprendre la disparition des insectes dans mon jardin, je me suis mis en tête, sur une parcelle de 100 mètres, d'observer TOUS les sujets vivants constamment pendant 10 ans et de photographier TOUTES les feuilles des arbres pour dénicher les anomalies et les monstres... Et la méthode fonctionne ! Bon, revenons à nos moutons, revenons au début... Posés sur la table quelques ambres ne racontent pas grand chose et que faut-il faire pour extraire les histoires cachées dans ces écrins fossiles ? Un collaborateur, me posait encore récemment cette question: comment appréhender un lot d'ambre ? Pour lire et aller chercher les histoires vraies, il faut une méthode "autistique" où il faut prendre en compte des centaines de paramètres... Pour l'ambre, Madame, je peux vous proposer une compilation best-of de 20 mentions détonantes, une sorte de best-of pour réajuster le savoir (dogmatique) aux références ignorées de la science... Madame, n'allez pas croire que cette rédaction, en quelque lignes, qui utilise le joli criquet "Modesty 1707" comme point d'entrée pour raconter que l'on trouve facilement les explications soit facile... Non, c'est un écueil par l'oblitération du temps... Mon dossier le plus long s'échelonne sur trente ans... J'ai capitalisé plus d'une centaine de dossiers originaux expliqués sans trop de difficultés... Mon algorithme de résolution ne coûte aucun argent ! Par contre pour procéder ainsi, il faut surtout ne pas être sous tutelle par un chef d'équipe qui impose ses orientations. Il faut être libre, intuitif et fonctionner presque à l'instinct. Le processus cognitif pour aller chercher les explications est un exercice de longue haleine, comme le sport de compétition... Le site Internet Ambre.jaune (avec toutes ces choses en arrière) est un outil d'étude, d'exploration et d'expertise qui permet aussi d'anticiper les savoirs. Le site Internet Ambre.jaune tel qu'il est échafaudé (et construit en arrière du décor examiné par les internautes qui ne voient que le devant de la façade) est UN OUTIL GENERATEUR d'expertise. C'est un outil réellement créateur de résolutions et constructeur de solutions... L'outil qui explore le savoir est spécialement utilisé avec des algorithmes de lectures... Les solutions qui apparaissent ne tombent pas du ciel comme une manne céleste magique mais sont réellement le fruit d'une activité préméditée, réfléchie et constamment améliorée... L'outil qui fonctionne sur des constats posés sur la table permet aussi d'anticiper (dans une certaine mesure) les découvertes et je pense au progénote des fourmis. Ma dernière découverte (invention de ce genre) est ce sujet EXCLUSIF relatif à ces abeilles (alors inconnues de la science) qui utilisent la cire au Crétacé pour faire leurs constructions. Cette méthode de mise à disposition des dossiers (tous, toujours, immédiatement accessibles) me permet également de repérer assez vite les incohérences, les bourdes et les erreurs grossières publiées par dans la presse spécialisée par les auteurs... Madame, je ne peux pas terminer cette rédaction générale sans évoquer les cas (que l'on dit insoluble) des ovnis... En théorie, rien n'est "insoluble"... La bonne méthode pour appréhender un sujet est de filtrer intelligemment les choses... La démultiplication par le nombre offre un effet de résolution énorme... Lorsque deux personnes qui ne se connaissent pas, (qui sont éloignées dans le temps et l'espaces) racontent chacune dans leurs décorums respectifs des similitudes sur un même sujet... ALORS, l'exégèse est là. C'est la corrélation entre les similitudes et le croisement par vérifications multiples qui donne une validité aux témoignages... TOUT le reste peut être jeté... Sans même lire les sujets... Peut importe le contenu : "grand beau simple, facile, évident" ou la porté du dossier... Vous me présentez un criquet rose contemporain ou une méduse du carbonifère, peu importe le sujet. La résolution reste la même... Pour expliquer et appréhender un dossier (peu importe l'aspect médiatique ésotérique ou autre), si l'on procède par recoupement on peut dégrossir le sujet jusqu'à voir apparaître un début d'explication juste. C'est un peu comme les mathématiques... Le langage mathématique fonctionne par des logiques implacables, par des déductions, par des recoupements (et regroupement). Et l'on peut même anticiper et démontrer les choses... Edgar Mitchell l'astronaute réfléchissait de cette façon, et nous préconisait cette méthode sage. Le regretté Edgar Mitchell nous demandait de porter notre attention au fait que certaines personnes très éloignées les unes des autres peuvent parfois raconter des choses étranges assez synchrones... Et si vous donnez simplement une écoute sage aux corrélations logiques, si vous tenez des lectures transversales, vous verrez apparaître certaines résolutions... Il faut être éclairé, attentif, méthodique... Il ne faut pas spécialement être un scientifique "pur et dur" ou, à l'inverse, être un contemplatif "doux rêveur"... Il faut être tout à la fois de façon raisonnable... Certifier un criquet rose (qui existe in natura) comme canular de potache après avoir examiné un vrai dossier construit méthodiquement par un naturaliste pointilleux, n'est pas un propos scientifique... Les criquets roses existent par centaines dans la nature surtout à partir de 600 mètres d'altitude... Le dossier du criquet rose, déposé sur mon site Internet, n'est qu'une goutte d'eau dans mes explorations naturalistes... C'est l'ambre, lui et lui seul, (inextricable et indomptable), si riche, si foisonnant qui m'a imposé un processus mental où je dois inventer des algorithmes de résolutions complètement contradictoires avec le processus de la pensée scolaire... Etudier l'ambre c'est vivre un processus initiatique de résolution d'enquête... Madame, j'espère que cette première rédaction, vous permettra de mieux comprendre mon travail... Mais Madame, surtout ne me rangez pas dans le registre froid du scientifique dogmatique (que je refuse d'être) ou celui du contemplatif doux rêveur... Je suis sans doute autre chose. Je me revendique d'un autre pôle... Plus ambré sans doute ? Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : Les formes de savoirs et d'explorations (2/2).
Re-Bonjour monsieur Geirnaert, Pardon d'avoir laissé filer le temps entre nos premiers mails d'échange. J'ai peut-être besoin de quelques précisions (1) par rapport à votre première réponse si vous permettez que je vous pose encore quelques questions (2) pour mieux cerner le sujet ? Je vous enverrai ensuite si vous le souhaitez un extrait de mon texte si jamais vous voulez me signaler une mécompréhension à corriger. L'algorithme que vous évoquez, j'ai du mal (3) à imaginer formellement de ce qu'il est, est-ce qu'il recoupe par mot clé sur un ordinateur tous vos dossiers ou est-ce autre chose, plus compliqué ? Quand vous dites "C'est le fouillis (4) intégral. RIEN n'est structuré.", cela veut-il dire que, selon vous, il préexiste une structure qu'il faut découvrir ou bien que les découvertes sont des structures en elle-même que nous établissons dans le fouillis ? Est-ce que vous nommez des espèces (5) que vous découvrez ? Aussi, peut-être que là c'est un peu plus compliqué (6) de répondre précisément, mais est-ce que vous pensez que (7) votre position de n'être pas scientifique vous évite de confronter vos études à des conflits d'intérêt et des lobbyings, comment financez-vous votre recherche ? Parvenez-vous à la faire exister à l'écart (8) d'une sorte de capitalisation ? Je suppose que comme vous le dites, la barrière entre amateur et scientifique (9) n'est pas si hermétique, si on admet que vous travaillez dans et à propos du même monde, comment pensez-vous votre rapport à cette forme de savoir disons dogmatiques (10) qui se fait en parallèle ? Est-ce que ces questions (11) vous intéressent, ou pas franchement ? J'espère ne pas sembler trop pataude dans ma démarche ou ne pas vous poser des questions auxquelles vous avez peut-être répondu 1000 fois. Quoi qu'il en soit je me réjouis de cet échange fructueux, et j'espère que vous aurez encore le temps d'y donner suite. A bientôt, très cordialement, Clara Bretheau. |
REPONSE
(2/2) Eric G. : Bonjour Madame Bretheau.
Vous me posez onze questions principales qui partent un peu dans toutes les directions... Vous avancez vers des problématiques qui (dé)montrent que vous n'avez pas correctement cerné le processus que j'essaye de vous expliquer... Plutôt que de verser dans des explications théoriques, dans toutes les directions, où vous devrez vous représenter des choses abstraites, je vais vous donner l'exemple d'un échange que j'ai eu hier avec des tailleurs de pierre professionnels (B). Cela vous montrera le processus à l'uvre... Mais, avant cela, je réponds de façon générale et globale (A)... --- (A) : Mon processus, mon "algorithme" mental est un développement de la pensée logique qui permet d'avancer et d'affiner un savoir et d'améliorer dans le même temps le processus d'exploration vers ce savoir. Je reprends, c'est important : mon "algorithme" (ce processus cognitif) génère des explications finales et s'améliore aussi (dans le même temps) de façon récursive pour trouver les meilleurs processus de résolutions... Mon algorithme (cognitif) fonctionne à trois niveaux : il génère des explications, il améliore de façon récursive ses propres résolutions et il permet d'anticiper des découvertes à venir. Ce processus bien "étrange" fonctionne un peu comme un moteur. L'algorithme consomme en quelque sorte de l'énergie, il a besoin de temps. Et, plus il tourne, plus il est opérationnel pour offrir des exégèses de plus en plus faciles... J'espère madame que vous comprenez... L'algorithme d'exploration que j'évoque, n'est donc pas un "programme informatique" comme vous dites (3), qui tourne selon des mots clefs sur un ordinateur. Ce n'est pas une "moulinette magique" née par le développement d'un programme informatique, c'est plutôt un processus mental (cognitif) d'explication générale des observations croisées qui avance sur les déductions logiques et les raisonnements... De là madame, je ne comprends pas trop votre propos d'évoquer la confrontation de ces études à des conflits d'intérêt et des lobbyings (7) ni même la contrainte de financer mes recherches (ou d'exister) à l'écart d'un monde capitaliste et commercial (8)... Je ne vais pas rentrer dans ces sujets... Mais, prenons une image. Je crois que l'on peut assez simplement faire des mathématiques (librement, sans argent) en prenant un crayon pour poser des équations à plat sur une feuille de papier dans une réflexion structurée. Le mathématicien qui pratique ses résolutions (par algorithme) peut opérer avec sa feuille, son crayon et sa logique, loin du commerce et des conflits d'intérêt des lobbyings... Pour moi, c'est un peu la même chose... Mon processus d'exploration des savoirs fonctionne à côté de ces notions sans interférence... Mon processus de lecture du monde (qui ne nécessite aucun argent) est intéressant car il traverse de nombreuses théories, parfois dogmatiques (10) et invalide alors souvent des explications simples tenues comme paradigmes... A l'identique du mathématicien qui tient ses équations pour progresser et raconter le monde, mes processus d'explorations me permettent d'aller chercher des savoirs et d'anticiper des résolutions sur des sujets qui n'ont pas encore été explorés... Mon processus génère des explications à partir de raisonnements... Madame, la notion de raisonnement est importante, car vous prenez l'argument de la découverte de nouvelles espèces (5)... Oui, mais non... Rencontrer une nouvelle espèce de l'ambre, lui attribuer un nom scientifique pour la déposer au catalogue de l'inventaire biologique du vivant ne nécessite aucun raisonnement "transcendantal supérieur". Au contraire, le taxonomiste de laboratoire opère plutôt un travail laborieux de routine assez plate. C'est un travail répétitif, qui nécessite de coller au plus juste à une clef réactualisée d'identification des espèces. Il faut compter les nervures sur les ailes des insectes et même le nombre de poils insérés sur les pattes (chétotaxie)... Ce travail redondant et pointilleux ne nécessite aucun raisonnement. Il faut tout au plus rester au niveau des constats et des descriptions morphologiques. Pour décrire une nouvelle espèce à partir d'un type, il faut lire et décrire la biométrie et rien d'autre. L'inventaire exhaustif des espèces de l'ambre est une chose sérieuse, et les explorations des savoirs par raisonnement en est une autre (selon moi plus importante)... Et d'ailleurs je prends échos avec une notion abordée plus haut... Le descriptif des espèces de l'ambre est souvent raté par défaut de raisonnement (supérieurs). L'hétérophyllie est une caractéristique de certaines plantes qui, par exemple, produisent des feuilles ou des frondes de plusieurs types différents en même temps. Ce qui veut dire qu'un organisme peut avoir plusieurs allures différentes alors qu'il est de la même espèce... Et des scientifiques de s'y tromper puisqu'ils ont donné par exemple plus de 50 noms scientifiques différent à une même espèce... Et ainsi de suite... Donner un nom de science aux espèces est un travail résolument descriptif qui ne nécessite pas de résolution complexe, mais le travail trouve ses limites et l'opérateur doit au final vraiment voir la chose de très haut pour éviter les écueils... Revenons à nos moutons... Madame, vous revenez au sujet (9) de la distinction "amateur VS scientifique". Je n'arrive pas trop à vous suivre sur la séparation dichotomique, dans le sens où le raisonnement supérieur, clef de résolution de toutes les énigmes, n'est pas la propriété exclusive de l'un ou de l'autre... Qu'il soit scientifique, amateur, poète, musicien ou philosophe, l'homme (animal doué de pensée) peut raisonner et atteindre un savoir qui n'est pas une "chasse gardée"... La connaissance et la résolution des savoirs n'est pas une grande hermétique... Les savoirs du monde sont accessibles à chacun indépendamment des étiquettes que l'on veut donner désormais aux personnes... Pour revenir au processus de résolution des savoirs (4), la solution des énigmes tient dans le rapprochement des dossiers... Le monde qui nous entoure étant toujours construit sur les mêmes lois physiques et biologiques. Selon l'exemple donné ci-dessous, une observation faite ici sur les lombrics luminescents dans le Morvan (en 2013) peut déjà servir piste de réflexion à un début de raisonnement pour expliquer la géologie (2020) des granites, lesquels, tirent déjà un avantage d'êtres examiné sous l'angle de la taphonomie de l'ambre originaire de Pologne (1998), pour découvrir quelque chose d'intéressant... Les mêmes structures existent dans plusieurs dossiers... Sous le sujet observé se cache une résolution qui préexiste... Et, on peut résoudre l'énigme d'un dossier en trouvant l'angle d'attaque donné par d'autres dossiers... Une explication implacable préexiste sur une structure sous les dossiers. Pour atteindre l'explication des choses mieux vaut mettre à profit le maximum de cas qui peuvent toutes apporter une pierre à l'édifice... Si vous observez un lombric qui génère de la lumière, si vous ne comprenez pas le dossier, alors mettez sur la table TOUS la cas observés de toutes les références documentées des espèces luminescentes déjà corrélées aux lois de la physique, puis de l'optique... Puis à d'autres sujets, (éventuels), et ainsi de suite... En avançant de cette façon, en croisant TOUS les dossiers, vous devriez alors débusquer les pistes d'un début d'explication raisonnable car documenté par des corrélations justes... EN FAIT TOUS LES SUJETS observés dans la nature peuvent être croisés... tant au niveau des lois physiques, que de l'optique ou de lois générales de la biologie, etc... La réponse, l'explication intime d'un sujet étrange constaté tient surtout dans la capitalisation des pièces éparses qui, comme dans un jeu de puzzle, correctement emboitées, trouvent toutes leur place pour donner la grande image générale où tout s'explique... Plutôt que de verser dans les généralités abstraites, partons dans un exemple... Examinons, ci-dessous, le processus pour passer d'une image à l'autre, selon une exploration des savoirs qui ouvre les horizons. |
REPONSE
(2/2 suite) Eric G.
--- (B) Difficile de retranscrire la conversation de plusieurs heures que j'ai eue avec des tailleurs de pierre professionnels (tant les propos nombreux étaient riches)... Plutôt que de raconter la conversation "in extenso ("dans son intégralité"), je vais donner ici la séquence des sujets emboîtés... Car ce qui nous intéresse ici, c'est le processus d'exploration des savoirs... Pour comprendre le fonctionnement de l'algorithme, suivons un cas qui nous amène à une découverte étonnante... I) En 2013, observer qu'un lombric dans le Morvan génère des lumières lorsqu'il est situé dans l'ombre est déjà quelque chose de déconcertant en soit. Constater ensuite que les illuminations du ver de terre deviennent multicolores car elles diffusent dans les tissus translucides selon l'organisation en cylindres creux d'une configuration hexagonale enserrés dans un réseau de stries parallèles (miroir de Bragg) donne un intérêt absolument captivant au sujet... L'animal vivant génère des lumières et ses tissus corporels ont, de plus, des propriétés optiques assez remarquables... Quoi qu'il en soit lorsque l'on fait l'expérience de cette observation, le remue-méninge généré par l'analyse du dossier ne peut pas laisser indifférent... II) Nous sommes en 2020. Le miroir de Bragg, si intéressant en optique, qui est une succession de surfaces planes translucides existe avec le même effet générateur de couleurs dans les minéraux... Après avoir étudié attentivement les lombrics, le même sujet d'optique se retrouve en minéralogie lorsque l'on constate que des granites découpés et polis (et autres labradorites) génèrent des irisations colorées lorsque les matières sont correctement exposées au soleil. La présence d'eau fossile originelle dans l'épaisseur des minéraux a généré des dispositifs optiques (cristallisation par plans) identiques à ceux observés dans le lombric qui génèrent des couleurs... C'est l'eau qui a causé cette minéralisation volcanogène précoce, manifestée par ces couleurs... Le lombric n'est pas une roche volcanique, mais les effets physiques observés ont des corrélations optiques... III) En fait, en tirant avantage de la taphonomie des écrasements et des compactions dans l'ambre (sujet que j'étudie depuis 1998), en utilisant toutes les lectures déductives des traces mémoires déformées, étirées, compactées, diffusées dans la gemme végétale qui fossilise en ambre, on peut transposer toute une logique narrative pour raconter la genèse dynamique d'une roche magmatique (un granite qui évolue dans les entrailles d'un volcan). En tirant bénéfice de la lecture exploratoire des traces mémoires de l'ambre on peut développer avec une précision toute relative les différentes séquences de la minéralisation (volcanogène, auto métasomatique ou filonienne), des roches. Tout cela peut paraître abstrait mais c'est assez simple. En suivant les gradients et les traces au travers des fractures on peut lire la relation intime entre la minéralisation et les épanchements... Et, en tenant notre fil directeur des couleurs depuis le lombric qui nous à indiqué qu'il faut suivre l'évolution hydrothermale, on arrive d'un coup aux études volcaniques, aux champs filoniens, on observe (assez déconcerté) une autre couleur, qui ici jaune nous conduit vers d'autres découvertes... IV) Certains minéraux (ici cet élément natif jaune) se déposent principalement dans les veines hydrothermales avec le quartz, la pyrite et d'autres sulfures métalliques. En tenant l'exploration par thème, on passe du lombric, au miroir de Bragg, pour arriver aux minéraux hydratés. La taphonomie de l'ambre nous indique comment lire l'exploration filonienne qui nous amène à découvrir des traces jaunes de quelque chose qui visuellement ressemble à l'or (sans en être)... En suivant les diffusions du magma granitique, en exploitant la lecture logique des déformations ductiles, en raisonnant sur les traces (comme celles repérées dans l'ambre) on découvre de nouveaux sujets (de l'intérieur)... Le sujet peut paraître déconcertant... Mais le cerveau humain fonctionne avec des algorithmes un peu étranges (difficiles à expliquer) comme le sont les différents déplacements des pièces sur un jeu d'échec. On passe d'une case blanche à une case noire, selon des progressions originales, avec une cohésion d'ensemble... Ici on passe de la lumière générée par les lombrics aux imprégnations métalliques jaunes dans les labradorites et autres roches volcaniques... Les tailleurs de pierre qui suivent la séquence des pérégrinations en direct, se demandent comment diable est-il possible de tenir de telles transpositions d'études (on passe du lombric aux pierres de tailles funéraires). Expliquer l'algorithme (son mode de fonctionnement) est difficile. Mais l'exemple donné ici montre son champ d'action assez universel... Le ver de terre lumineux est assez éloigné du champ minéral filonien dans les unités lithologiques volcaniques... Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : Est-ce un nid d'araignée ?
Bonsoir Monsieur Geirnaert. Suite à nos premières correspondances (privées), j'ai récupéré ce jour, des ambres à inclusions (7 pièces) ainsi qu'une boite rempli d'un lot de brut (qui mériterait peut-être une étude). Le brut est formé de petits bouts disparates. Tout cela me semble être des matériaux assez classiques. J'ai examiné des fourmis, des araignées, etc. Cependant,... néanmoins,... ceci-dit,... et tout cela noté (humour, je plaisante)... Heu... Heu... Comment dire, une pièce étrange m'interroge. Je vous donne les images réalisées. Ce sont surtout les photos de cet ambre (le numéro 3) qui m'interrogent. Est-ce un nid d'araignée ? Désolé Monsieur, pour la mauvaise qualité des photos. Je vous en refais à l'occasion... Bien cordialement, Arnaud C. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur.
Aïe... Heu... Bon... comment dire... Comment aborder le sujet ?... Il y a plusieurs remarques à donner... Et nous parlerons ensuite du processus à tenir pour interpréter les choses au plus juste (avec l'écueil de l'approche par l'effet domino). Monsieur... J'observe vos images... Avec votre présentation et en tenant compte de votre question, je vois qu'il faut parler des fondamentaux... Procédons par ordre... --- Première chose. Monsieur lorsque vous photographiez des résines fossiles, mieux vaut (mieux vaudrait) les déposer sur un support blanc. Une feuille blanche de papier, c'est parfait... Sur l'image réalisée avec vos sept échantillons, je ne peux pas apprécier la couleur générique des gemmes. Car il faut compter avec la teinte donnée par le support arrière... Le bois apporte en effet une tonalité de fond. L'image aura été faite (aussi je crois) avec éclairage électrique... L'un dans l'autre, ces deux faits tendent à homogénéiser les teintes des échantillons qui semblent alors tous être de même nature... Et, ceci noté, une chose m'interpelle ... L'échantillon ovoïde et translucide (numéro 6) ne pourrait-il pas être un copal de Madagascar ? Je dis cela par "déduction" d'indices (trop long à expliquer ici)... Et, de là, plusieurs choses pourraient être déduite... Bref, cet échantillon pourrait-il être un copal ? Heu. Je me pose la question. D'ailleurs deux ambres seulement (échantillons 2 et 3) me semblent provenir des régions baltes... Les cinq autres pièces (les plus grandes) pourraient être du copal malgache. Il me semble voir des cassures fines en surfaces de ces échantillons, signature alors que ces matières seraient différentes et plus fragiles... Pour lire juste et raconter vrai, mieux vaut procéder avec méthode et le support arrière blanc (qui doit être blanc sur le rendu final de l'image) pourra permettre d'en savoir un peu plus... Monsieur, pourriez-vous refaire votre image des sept échantillons principaux en prenant un support blanc ? Merci... --- Deuxième sujet maintenant. L'ambre balte, (cette fois, c'est certain, l'ambre N°3), montant le gradient blanc centré dans la gemme n'est surtout pas un piégeage d'un quelconque nid d'araignée... Je vais expliquer la chose et je vais dépasser cela et commenter comment il faut tenir les intensions justes pour aller chercher les bonnes interprétations. La masse blanche ressemble, ressemblerait à un nid d'araignée... Bon... Cette phrase qui pourrait être anodine est assez "gênante"... En effet, il ne faut surtout pas appréhender l'ambre en cherchant de façon réflexe à poser un référent connu par dessus une première observation (plus ou moins ressemblante)... Le rapprochement réflexe des vraies/fausses ressemblances n'est surtout pas la bonne méthode. C'est à l'inverse le moyen le plus radical de rater systématiquement les explications, TOUTES, sans exception, vitam-aeternam jusqu'à la nuit des temps.... Pour appréhender une chose, (qu'elle soit corrélée à l'ambre ou pas), il faut observer, décrire, mais SANS interpréter par de vraies - fausse similitudes. Ici le simple fait de dire: " cela ressemble à ceci ou cela" vous enferme rigoureusement dans une voie de garage... Utiliser l'effet domino (d'une ressemblance avec un rapprochement) est la méthode la plus mauvaise que l'on puisse trouver. L'écueil de souligner des ressemblances (avec l'effet domino) se fait constamment, partout, chez tous les collectionneurs de 7 à 77 ans... La machin blanc ressemblerait ici à un nid d'araignée? Heu... Ok, entendu. Cette fois c'est un nid d'araignée... Examinons la chose... Note : il y a plusieurs années un collectionneur d'ambre Monsieur Paul Herna (voir ci-dessous) m'a demandé de valider son observation selon laquelle, un machin blanc très identique devait être un crane osseux d'un animal type salamandre - anguille... Interprétation évidemment fausse... Voyons ici le sujet avec cette fois un "nid d'araignée"... Bon, si cela était un nid d'araignée, si c'était une ponte emmaillotée ou une masse pelotonnée dans de la soie, il y aurait évidemment un piégeage par contact et une interception stricte... C'est assez logique. Un nid d'araignée existe évidemment hors de la résine, hors du milieu piège collant (tout comme le crane d'une salamandre). Nous sommes d'accord... Maintenant, ceci dit, une chose située hors de la résine et qui pour des raisons de mise en situations sous l'arbre, entre dans le milieu piège gluant et collant, laisse forcément des traces qui contrarient le fluage... Autrement dit, la résine qui coulerait sur un nid d'araignée aurait des déformations... La résine se déformerait autour du nid de l'araignée, lequel, serait également impacté et déformé par le gluau pesant qui dégouline... Et l'interception se ferait par un côté (l'objet ainsi piégé serait latéralisé)... Or, ici rien de cela... Tout est différent. Le zonage blanc est situé au centre de la gemme installé dans une sustentation esthétique assez parfaite sans déformation mécanique. Le zonage blanc est gradué progressivement en périphérie et s'estompe vers l'extérieur... L'effet observé n'est donc pas vraiment celui d'une inclusion organique solide et matérialisée... Ce n'est pas de la soie d'araignée (ni un crane de salamandre)... L'effet observé est ici synchrone à la résine. Il n'y a pas eu piégeage par interception... Le nuage blanc évanescent est généré par la résine... Ce n'est pas une interception extérieure d'une quelconque inclusion solide matérialisée venue de dehors... Le nuage est une réaction de maturation de la résine qui, déposée dans les roches encaissante, fossilise graduellement au cours du temps qui passe. Le nuage a une forme diffuse, un développement subtil qui n'est pas étiré par la résine... Le nuage "évanescent" est le résultat d'une maturation de la résine sur un apport d'eau (contenu dans de la sève éventuelle) en dégazage très fin. Le nuage est rigoureusement formé par des bulles minuscules "nanométriques". C'est une réaction chimique de dégazage survenue pendant la polymérisation dans le sol (sans mouvement donc)... Donc, voilà pour l'explication... Maintenant, après l'explication, passons AU PLUS IMPORTANT. |
REPONSE
Eric G. (suite) :
Attention, lire l'ambre, explorer les inclusions de l'ambre est accessible à chacun. N'allez pas inverser mes propos. Mais il faut démarrer juste. Ce qui parait assez neutre peut tourner cependant à l'obsession autistique... Bien évidemment rein de grave lorsqu'en première approche un collectionneur se trompe sur une interprétation... On peut confondre ici un dégazage blanc dans un ambre balte avec une ponte d'araignée... Il n'y a aucun problème. Par contre l'alerte sonne si le lendemain avec un autre ambre balte la même erreur apparaît sur le même sujet... L'ambre est une matière redoutable d'efficacité comme le sont ces traces imprimées sur des feuilles que l'on doit commenter chez le psychanalyste. L'ambre fonctionne FORT à tous les étages auxquels vous souhaitez vous impliquer... Avec l'ambre vous pouvez jouer la psychanalyse au niveau 1 (bébé collectionne ses premiers cailloux) ou au niveau 7 (l'ambronaute confirmé écoute ses symphonies taphonomiques en tenant des conférences à l'international)... Sans humour aucun, l'ambre est un miroir d'introspection personnelle à double tranchant et plus encore. Et à chaque niveau de lecture il faut tordre le cou à la paréidolie et l'effet domino des fausses explications, car sinon la blessure coûte cher... Pour les inclusions de l'ambre, (ou pour tout autre observation du monde), la séquence pour bien appréhender les constats est invariable. Il faut regarder (1), décrire (2), déduire (3) puis interpréter (4)... Le processus cognitif pour aller chercher une interprétation (souhaitée vraie et juste) se concrétise en quatre étapes... Ce que j'explique ici paraît évident... Oui, mais NON. Car des naturalistes voient sans regarder et expliquent IMMEDIATEMENT en collant le plus possible au dogme. A ce titre, je n'ose même pas évoquer la réponse de plusieurs scientifiques renommés qui ont osé dire que la guêpe à double abdomen présentée ici dans les travaux n'avait pas grand intérêt à être examinée plus en détail... Peu importe l'âge des personnes et la place occupée par les protagonistes, certaines personnes ne passent pas l'étape du raisonnement. De façon réflexe, dans toutes les situations, dans toutes les approches, sous chaque angle d'attaque tenu, certaines personnes (impliquées ou pas) ne savent pas procéder par raisonnement... Ils ne font que juxtaposer les ressemblances... Et le processus n'est pas suffisant pour l'ambre. L'ambre est une matière (indomptable, intraitable) qui lève forcément le voile chez les racontars. L'ambre fait tomber le masque du narrateur qui pratique l'illusion de la vérité dérisoire... C'est l'ambre qui fait la leçon... L'ambre ne permet aucune erreur... La moindre théorie virtuelle que voici l'ambre qui va démontrer le contraire... L'ambre invalide à la perfection TOUT (et plus encore) mieux que toutes autres matières. Et vouloir faire illusion avec l'ambre se paye au prix fort. On peut avoir 19/20 de moyenne générale à l'école et au final 0/20 pour l'ambre (et inversement)... Donc tout cela pour dire que c'est le processus d'approche qu'il faut travailler pour affiner les savoirs et les explorations du savoir. Il faut rechercher le moyen de rechercher au plus juste la vérité... De plus, le processus est récursif : "Je ne recherche pas (seulement) la vérité. Je recherche le moyen juste et approprié de rechercher la vérité..." Ce processus à double niveau de raisonnement n'est pas spécialement celui qui est donné au élèves à l'école ni même aux étudiants en université... Un ambre balte montre un machin blanc, un copal malgache montre un autre truc bizarre et ainsi de suite... La bonne explication ne vient pas de la parole d'un érudit (qu'il faudrait croire comme l'on paye rubis sur l'ongle) l'explication doit venir de la bonne méthode d'appréhender soi-même les choses. Pour lire l'ambre il faut construire avec une volonté farouche les méthodes des explorations. Regarder ne suffit pas surtout si le décorum est maintenu sans logique par l'effet domino dévastateur... Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : Les inclusions dans l'ambre d'Archingeay.
Bonjour Monsieur Geirnaert. Je me rappelle à votre souvenir. Je vous avais envoyé, il y a quelques années, une inclusion métallique dans de l'ambre d'Archingeay. J'habite à 30 kms de ce village, et, depuis que je suis à la retraite, je peux enfin me consacrer à fouiller tout le secteur. J'ai énormément d'échantillons d'ambre, souvent opaques, comme vous pouvez le déduire d'après vos connaissances du site. Je découvre, néanmoins, des micro-organismes d'origine végétale, des Actinomycètes pour la plupart. Mais d'autres inclusions me posent des problèmes d'identification. Je suis équipé d'une loupe binoculaire, grossissement 4 au maximum. C'est à mon avis insuffisant. Est ce qu'un microscope serait utile ? Ou, serait-il préférable que je m'équipe d'une loupe binoculaire plus puissante ? Je vous envoie quelques photos, peut-être aurez vous le temps de me donner votre avis ? En vous remerciant, je vous souhaite une bonne journée. Cordialement. Patrick Bondoux. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur.
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Ces
filaments pourraient bien être ceux des cyanobactéries
Palaeocolteronema cenomanensis. Nous sommes ici dans les ambres
français anciens (100 M.A.). Ces filaments sont alors surtout
intéressants car ils invalident TROIS notions
tenaces (dogmatiques) constamment déclinées et
publiées avec force et conviction par les chercheurs (qui se
trompent) dans les années 1990 à 2000.
1 la conservation pigmentaire impossible. 2 le caractère hydrophobe des oléorésines. 3 le milieu mortifère (abiotique) des résines. Ces filaments observés fréquemment dans les ambres opaques français d'Archingeay vont finalement avoir raison des trois notions... Voyons la chose... Point 1) Lorsqu'ils sont examinés en lumières différenciées, lumières bleues, ce qui n'est pas le cas ici avec les images proposées, ces filaments peuvent à l'occasion restituer des traces pigmentaires, (de quelque chose qui pourrait être à l'origine de la phycocyanine). La science a déclaré avec force, par dogme, pendant longtemps, que les pigments fossiles n'étaient JAMAIS conservés dans l'ambre fossile. C'est surtout faux avec ces inclusions. Point 2) La science racontait aussi par dogme que les résines à l'origine de l'ambre étaient hydrophobes, là encore c'est faux, avec ces inclusions aquatiques colorées... Examiner ces filaments (s'ils sont fossiles), en lumière bleue et avec les autres lumières différenciées, est du plus grand intérêt car on peut démontrer que les structures ont parfois conservé leurs couleurs pigmentaires originelles. Les filaments plutôt "translucides" ici sur ces images (car faites en lumière ordinaire) restituent à l'occasion des traces reliques pigmentaires, ce sont alors des gardiens de leurs couleurs d'origines qui diffusent dans la gemme (selon le fluage observé). Mais cela n'est discernable que par les explorations faites dans les teintes bleues. Cependant, il faut vraiment faire TRES ATTENTION car ces observations fines peuvent aussi se confondre avec des colonisations biologiques récentes où ce sont finalement des organismes contemporains qui auront colonisé la gemme à partir des surfaces... DONC, c'est SURTOUT l'exploration en lumière bleue et en lumière UV qui pourra indiquer le niveau de la réponse de la résine (avec le fluage) pour voir si les traces fossiles sont synchrones ou pas des filaments. Pour éviter l'écueil des "fausses inclusions fossiles", il faut surtout prendre des précautions, comme le décapage et le nettoyage des surfaces et suivre le protocole exploratoire d'observation que j'explique en détail sur le site Ambre.jaune. Le sujet des ces filaments fins appelés "algues bleues / cyanobactéries", fréquent dans les ambres opaques, est très subtile à suivre, car l'expertise nécessite vraiment le réglage différencié des lumières. Le point immensément intéressant, concernant cette même famille (les procaryotes), est de noter que ces filaments de bactéries sont responsables des premières traces biologiques apparues très tôt, il y a plus de trois milliards d'années sur terre. Ce sont ces organismes qui ont généré les stromatolithes. Les stromatolithes sont des formations minérales calcaires marines concentriques, à partir desquelles sont nées les premières émanations d'oxygène. Chose rare et inconnue de la science, je présente en 2019 le premier stromatolithe identifié dans un ambre fossilise silicifié d'Afrique de l'Ouest. Ces organismes vivent parfaitement dans des biotopes extrêmes et de nombreux milieux, même très inconfortables. Les filaments aquatiques (cyanobactéries) conservés dans les ambres d'eau français (les ambres d'Archingeay à 100M.A.) ont parfois des teintes avérées fossiles qui sont les traces conservées des pigments reliques fossiles. Ces pigments antiques que nous ne connaissons pas mais que nous pouvons deviner seraient sans doute assez proches de la phycocyanine (ce pigment soluble des algues bleues actuelles qui absorbe spécialement les lumières orange et rouge). Point 3) Les ambres français d'Archingeay sont souvent opaques (de façon centripète mais pas seulement), et dans ce cas les gemmes ont été colonisées par les filaments bactériens, d'où des réactions de dégazage, une opacification par de minuscules bulles et même des diffuions pigmentaires. L'ambre opaque d'Archingeay est surtout intéressant car il invalide trois notions dogmatiques tenues pour des vérités non discutables avec l'ambre balte (gédanite). L'ambre d'Archingeay (surtout celui qui est opaque) est une oléorésine sans doute partiellement hydrophile qui aura été colonisée par des filaments bactériens pigmentés. Et c'est plutôt étrange (et inattendu), puisque la science racontait (par dogme) que l'ambre était une matière "abiotique"... |
Autre
correspondance : De l'ambre "véritable"...
Bonjour monsieur, Je me permets de vous envoyer ce mail, je ne sais pas s'il aboutira, mais je tente... J'aimerais trouver de l'ambre "véritable" et je suis tombée sur votre site très complet mettant en garde contre la supercherie autour de l'ambre. J'ai contacté plusieurs particuliers me garantissant que leur ambre était "véritable". J'ai pu comprendre que la meilleure façon de vérifier l'authenticité de l'ambre était de le passer aux UV. Première question : où trouver une lampe convenable? Seconde question : quel est le prix de l'ambre pur au kilo ? Si le bracelet que l'on me vente est en Ambre est-ce que sa valeur ne sera pas sur ou sous-estimée ? Je vous joins une photo du bracelet dont il est question. Merci d'avance, Cordialement Alexandra. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Madame.
Où trouver une lampe UV ??? Absolument partout! Il existe des CENTAINES d'adresses en France... Ce sont ces mêmes lampes portatives qui sont utilisées pour expertiser la monnaie (les billets de banque). Ces lampes UV portatives (avec des piles) sont disponibles à moins de 10€ sur le web. Sinon, concernant la valeur de l'ambre, il existe 5 critères différents pour conduire la valeur des choses... Le gisement d'origine, la taille des morceaux natifs, la qualité plus ou moins gemme, le nombre et le type des inclusions (éventuellement) présentes dans les échantillons, la couleur de base, les effets esthétiques des matières natives... Etc... Bref, il y a au moins 5 critères combinatoires pour donner la valeur des lots d'ambre... Alexandra :"J'ai contacté plusieurs particuliers me garantissant que leur ambre était véritable." Oui... Rires... Comme d'habitude... MAIS !!! QUE VEUT DIRE "VERITABLE" ??? Madame, reprenez le sujet si problématique... Le mot "véritable" est utilisé ici et là dans la locution commerciale : "fabriqué à partir (et avec) de l'ambre véritable..." Donc cela sous-entend que le produit final est donc un mélange ! Et, forcément, de façon assez logique, si c'est un mélange, alors cela sous entend qu'il y a sans doute aussi autre chose que la résine fossilisée ! Sommes-nous d'accord ? Donc de façon pragmatique, un bijou "plasticomorphe" formé de 90% de bakélite qui contient une fraction infime d'ambre (fabriqué alors avec un peu d'ambre) est donc un produit qui peut être commercialisé sous le label "ambre véritable"... Ces labels sont des étiquettes rhétoriques... On joue avec les mots... Ce sont des labels, plus ou moins respectés... Tout le monde fait plus ou moins ses propres annonces... Lorsque vous lisez "véritable" dans une étiquette, il faut être très prudent... Le mot est utilisé dans des codifications (rhétoriques) qui ne correspondent pas forcément à ce que vous imaginez... La question intelligente et imparable qu'il faut poser au vendeur est : "Le produit proposé à la vente est-il constitué seulement d'ambre géologique, et, seulement d'ambre géologique ???" L'ambre géologique est vraiment celui que l'on trouve dans la nature et qui n'a pas été modifié (transformé) à partir de quoi que ce soit (comme l'ambre véritable, l'ambroïde, ambre compacté, modifié et fondu, teinté ou autre)... L'ambre géologique et lui seul peut être considéré comme de l'ambre VRAI... Tout le reste, soit 98% du volume mondial est constitué de matières modifiées... Les matières modifiées sont des produits anthropiques... Anthropique veut dire : transformé par l'homme... L'ambre géologique est construit par la Nature... Ce n'est pas l'homme qui fabrique l'ambre géologique... C'est l'ambre natif (géologique) qui peut être expertisé en UV... C'est aussi simple que cela... Madame, les propos des marchands ne valent pas grand chose devant l'expertise imparable de l'expertise en UV... Et, d'ailleurs, pourquoi votre marchand ne vous propose pas une expertise du bijou en UV ? TOUT, absolument TOUT est expliqué sur le site Ambre.jaune... Madame Lorsque vous achetez un bijou, conduisez, vous-même l'expertise du bijou plutôt que de croire les propos marchands du vendeur... On en revient toujours au même, ce qui est modifié par l'homme (les mélanges, les machins dopés aux plastiques) peuvent-ils être appelés ambres ? Et si oui, jusqu'à quels niveaux ? Bref... Pour le commerce, pour ne pas duper les acheteurs, il faudrait employer un terme générique qui prévient que la matière n'aurait pas été modifiée par l'homme... L'ambre géologique natif... TOUT le reste, n'est constitué que par des matières (anthropiques) plus ou moins transformées... Me concernant, une matière qui contient des colorants, des plastiques ou qui aura été modifié, fondue et/ou compactée à l'autoclave ne devait pas avoir un label ambigu (comme "véritable")... Toute la problématique est là. Les commerciaux ont prémédité un vocabulaire volontairement trompeur et ambigu pour duper les clients... Il existe plus d'une dizaine de dénominations différentes pour vendre l'ambre. Preuve alors que la marchandise est surtout associée par des mélanges aux déchets et aux plastiques... Sinon, soyons logique, il n'y aurait qu'une seule dénomination, ce qui n'est pas le cas... Bref, le commerce de l'ambre c'est le miroir aux alouettes... Madame, soyez vigilante... Et testez vos marchandises (en amont), avant achat, avec une lampe UV... Cordialement, Eric G. |
Autre
correspondance : Arte - Livre Ambre et Dinosaures.
Bonjour monsieur Geirnaert, Je vous écris ce message car je viens de découvrir votre livre après avoir regardé un documentaire sur la Birmanie (télévision ARTE). Le documentaire en question, diffusé sur la chaîne ARTE conjointement avec la National Geographic Channel, se nomme ''Naturalia : Vie et mort préhistorique'' épisode : ''les oiseaux et leurs ancêtres''. J'ai deux questions : 1) Êtes-vous l'auteur d'autres livres ? (Je suis très intéressé). Le documentaire évoque des portions de queues de dinosaures dans l'ambre. 2) Est-ce possible ? (!) Je vous remercie par avance de votre amabilité. Bonne soirée, W. Haspel. |
REPONSE
Eric G. : Bonjour Monsieur.
Vous êtes la deuxième personne cette semaine à me parler de "queue de dinosaure" conservée dans l'ambre. C'est sans doute en rapport avec ce reportage passé à la télévision... Voici quelques-unes de mes publications. Sinon, concernant les dinosaures et l'ambre, HEU... Alors là, ... Comment répondre simplement (rires)... Les documentaires à la télévision (qui vont forcément faire de la science "spectacle") vont affirmer que les portions de dinosaures, (les queues, par exemple sont assez "rares à uniques"). Oui, mais non... Les portions qui ont été retrouvées dans l'ambre birman, voir ci-dessus, cet ambre étant daté de 100 M.A.,sont plutôt nombreuses... Les références existent par dizaines et même par centaines... Pour une première pièce étudiée (et déclarée "unique" par la science), il faut comprendre qu'il y en a une centaine dans les collections privées. Et 30 pièces de ce type sont par exemple présentées sur le site internet Ambre.jaune, comme celle-ci. Je fais des conférences et des présentations au public sur le sujet depuis de nombreuses années. Les pièces d'ambre contenant des portions de dinosaures sont nombreuses. Voici des pièces de collection contenant des restes avérés de dinosaures (collections privées ignorées des travaux scientifiques). Concernant le sujet des dinosaures et l'ambre j'ai d'ailleurs anticipé des découvertes. Les pièces d'ambre contenant des restes de dinosaures sont si nombreuses que l'on peut reconstruire les espèces comme on le fait avec un puzzle. Regardez les découvertes que nous faisons sur notre site. LE TRES BEAU, le très exceptionnel N'EST JAMAIS ce qui est mentionné par des articles de science... Si la science raconte que l'on peut trouver à l'occasion une portion emplumée d'une queue de dinosaure déclarée être "TRES exceptionnelle", il faut alors comprendre que l'on peut découvrir de vrais dinosaures (de petites tailles) parfaitement conservés dans l'ambre, des dinosaures 100% complets ! De telles pièces existent, mais circulent évidemment en dehors de la prospection scientifique... D'ailleurs, je suis souvent sollicité pour donner des expertises et des commentaires pour des pièces qui sont présentées hors du circuit de la science officielle... En fait concernant les portions de dinosaures... Lorsque l'on sait quoi et comment chercher les choses peuvent aller TRES VITE ! C'est par centaines que les références existent! J'ai les coordonnées d'un collectionneur américain qui étudie une trentaine de références... Voici quelques pièces posées sur la table qui contiennent toutes des portions de dinosaures. J'ai identifié le premier des plumes ensanglantée osseuses arrachées d'une dépouille de dinosaure qui sont encore attachées à des portions de chair dans l'ambre. J'ai repéré et photographié du collagène de dinosaure. Regardez ceci, c'est une queue osseuse de dinosaures (déjà remise en vente sur le web), et cette autre référence... Concernant les choses TRES EXCLUSIVES, J'ai également identifié et présenté à la science des cellules pigmentaires restées colorées qui démontrent alors que les dinosaures avaient un morphe coloré... Que vous dire d'autre... J'ai des fourmis occupées dans l'ambre qui transportent des portions d'épiderme de dinosaures. En fait, on peut trouver dans l'ambre de TRES NOMBREUSES portions variées... J'ai repéré des griffes également. Il faut mentionner ceci : un crane de Ptérodactyle dans l'ambre. Plus étrange et très intéressant, j'ai observé des ufs de dinosaures extraits des nids qui, écrasés dans le sable, ont été enrésinés... Et comment ne pas mentionner ceci. Des ufs de dinosaures (10 cm) enrésinés, (ces ufs sont inconnus de le science). En fait, ma spécialité est l'étude des traces fossiles conservées dans l'ambre associées aux différentes matières. Pour dire la chose simplement, il existe une douzaine de matières susceptibles de terminer en inclusions dans l'ambre et, j'ai élaboré un protocole d'expertise pour reconnaître et identifier ces matières...Ce travail (réalisé surtout sur l'ambre crétacé), ma valu d'être contacté par les journalistes de l'AFP qui travaillaient à la présentation de l'ambre du Myanmar qui rapporte des portions de dinosaure... Monsieur, je vais sans doute vous surprendre, mais l'ambre du Myanmar est ramassé, collecté et polis par des personnes qui n'ont pas forcément une connaissance pointue en paléontologie, paléo-entomologie... En Birmanie, les enfants et les adolescents ramassent les matières lucratives sans trop se poser de question... Les échantillons à inclusions sont vendus sur le marcher local et via le web (sans trop être expertisés), mais attention aux faux... Et les scientifiques chinois (qui ne prospectent pas mais qui ont flairé les bonnes affaires) achètent les références intéressantes sur les marchés (et peuvent ainsi faire une propagande assez facilement). Pour quelques centimes, parfois, on peut acheter des portions avérées de dinosaures conservées dans l'ambre... Il est possible d'acheter une portion de dinosaure pour 2 dollars U.S. (lorsque le vendeur ne connaît pas l'inclusion figée dans la pièce). Regardez par exemple ces écailles. En fait pour étudier des portions de dinosaures il faut aller à la source et correspondre surtout avec les personnes qui ne connaissent pas les inclusions...Au final voici mes découvertes remises sur une même image. DES CHOSES absolument extraordinaires existent dans l'ambre... On a retrouvé des dinosaures complets dans l'ambre !!! Voici une référence ignorée de la science. J'ai vu passé une pièce d'ambre encore plus extraordinaire contenant deux dinosaures complets (des juvéniles) fossilisés l'un prés de l'autre... La pièce d'ambre était désignée sous le nom de "Romeo et Juliette" par son propriétaire... Mais, lorsque l'on identifie les portions de dinosaure dans l'ambre, alors, les esprits s'échauffent... Et, sans le moindre humour ni la moindre exagération, c'est alors les dérives dans toutes les directions jusqu'au paroxysme de la guerre... Donc, au final, la preuve est faite. Oui, les portions de dinosaures existent dans l'ambre... Monsieur, si vous le souhaitez, je peux vous passer les coordonnées d'un collectionneur d'ambre en Suisse qui pourra vous vendre à bon prix des ambres insectifères contemporains des dinosaures... Ces pièces sont disponibles assez facilement... Mondialisation oblige... Cordialement, Eric G. |