Musée Jaune virtuel / LES VITRINES

- Retour -




      Je me présente, je suis Ambrionus Sublimis Anonymous le conservateur imaginaire du Musée Jaune Virtuel. Je suis un naturaliste en "herbe" comme l'on dit. Je travaille avec Eric un auteur, paléontologue spécialiste de l'ambre (la résine fossilisée des forêts antiques). Ensembles nous tenons des lectures difficiles et un peu spéciales, -avec des méthodes quelque peu "secrètes"- pour conduire des prospections plus fructueuses que celles menées au hasard... Dit autrement, le hasard fonctionne de la même façon pour tout le monde mais il est possible de lui forcer la main.


      Au cours de l'année passée nous avons fait plusieurs découvertes exclusives, DE TOUT PREMIER ORDRE (!!!) sur des matières plutôt RARES, puisque âgées de 100 millions d'années et alors contemporaines des dinosaures ! Les surprises sont si nombreuses qui fallait bien la section "Les vitrines" pour regrouper quelques sujets. Par quoi commencer ??? Oh, c'est simple, les références sont si nombreuses que nous n'avons que l'embarras du choix.
Voici, par exemple, ci-dessous, une petite mouche unique aux ailes anormales....









      Autre sujet. Depuis plus de 300 ans que la science raconte l'ambre (surtout de la baltique), le model d'un piège limité en forêt est devenu consensuel... Comment pourrait-il en être autrement. Mais aussi incroyable que déroutant, nous avons la preuve qu'au temps des dinosaures, des arbres enrésinés sont tombés nombreux au fond des mers rapportant un bestiaire marin inconnu de la science. Constat tenu en octobre 2018. Le piège de la forêt d'ambre a capturé des espèces marines, des macrorestes d'espèces marines...





      Dans le même temps depuis si longtemps (plusieurs centaines d'années) que l'ambre est raconté dans des livres, les inclusions sont commentées sur l'observation achromatique (SANS COULEUR). Car l'ambre, comme le raconte le dogme, ne conserve pas les couleurs... Ah... Là encore, les observations sont déconcertantes, incroyables et troublantes !!!!!! Outre des animaux colorés, nous voyons des espèces mimétiques...


      Avec Eric que je questionne à hauteur d'un harcèlement quotidien, (qu'il soit remercié pour sa patience), je viens d'ouvrir un horizon où les espèces fossiles sont polychromes, et, mieux encore, certaine espèces sont cryptiques !!!!!!!!! Comment ne pas être enthousiaste devant ces observations ? Mais, le plus étonnant pour Eric est encore ailleurs puisqu'en réalisant nos lectures transversales (et d'autres méthodes un peu particulières, c'est notre jardin secret) on peut lire le comportement des espèces (*).

      Eric (en photographiant les activités des fourmis dans son jardin) rapporte des images où des ouvrières transportent des cadavres. Et ce comportement nécrophorique est retrouvé à l'identique chez les fourmis contemporaines des dinosaures... Autre comportement repéré, des coléoptères mangeaient des lys de mer. Autre observation, des hémiptères venaient boire des sèves sirupeuses rouges. Les ambres donnent des témoignages reproduits de façons assez flagrantes... Des fourmis (très évoluées) fourrageaient et venaient découper des portions de dinosaures tombées au sol sur les scènes de prédations. Ici, cette fois, une queue emplumée a fouetté cette lentille de résine collée de biais sur le tronc de l'arbre... Eric rapporte aussi un papillon englué dans une toile d'araignée (apparemment collante !!!!) tombée au piège du gluau tandis que l'araignée est encore installée sur sa proie. Dans un autre échantillon, une mouche piégée dans une toile d'araignée, figée partiellement au gluau végétal, est cette fois décortiquée par un hyménoptère qui vient se nourrir sur l'arbre à ambre comme l'on vient manger au self service.
Toutes les scènes s'enrichissent de notions éthologiques croisées (d'espèces synchrones) rapportées par nos lectures. Des micro-guêpes (très nombreuses dans les ambres formés en flaques) parasites mangeaient les exuvies des premiers serpents apparus dans la forêt d'ambre dont on peut raconter les couleurs irisée de la peau...
A cette époque où le végétal invente la fleur, des thallophytes fonctionnement avec des proto-fleurs (inconnues de la science) qui sont visitées par des punaises parfois énormes (30 mm)... Des coléoptères qui ressemblent à des staphylins aux longues mandibules venaient manger des champignons !!!! Et, c'est pour cette raison simple (mais jamais commentée) que des chapeaux tombent en assez bon état dans les flaques de résines, surtout ces lentilles horizontales formée au sol. Incroyable et passionnant...






      En tenant ces lectures, les observations sont si réalistes que tous les ambres se font écho les uns aux autres... Le plus merveilleux dans tout cela est de voir l'apparition des grandes inventions de la nature. Nous avons parlé de ces "fleurs" primitives associées à des punaises où le rapprochement est à cette époque sans doute chimique (alors le premier langage végétal), mais il y a plus extraordinaire encore. Des dinosaures, portaient des toisons de "plumes" très spéciales, des supers "poils" (parfois osseux) jusqu'aux aux choses plus sophistiquées montées sur pivot pour fonctionner tels des panaches (réflecteurs optiques) toujours en mouvement au moindre déplacement. Si les plumes des oiseaux modernes doivent constituer une structure solide pour le vol en maintenant une protection thermique et imperméable, les protoplumes de l'ambre (poils alors structurés) avaient une utilité ostentatoire, celle de diffuser des réverbérations optiques et de bouger le plus possible pour créer des messages aux couleurs irisées... Dans le même ordre idée, grâce aux inclusions de l'ambre, on peut également raconter les couleurs miroitées des premiers reptiles, etc, etc...


      BREF comment ne pas succomber aux lectures transversales qui racontent TANT DE CHOSES dans un rapport de précision qui frise la perfection... Souhaitez-vous que je vous commente chaque pièce de chaque vitrine ???
Bon, pour l'instant je suis occupé à autre chose... Mais si vous souhaitez un complément, vous pouvez m'écrire par messagerie. Contact : eric.ambre.jaune@hotmail.fr
Je prépare, en fait, une conférence sur un sujet vraiment étonnant...
Signé : Ambrionus Sublimis Anonymous.





Le fil directeur d'Eric Geirnaert : lire l'attitude et le comportement des espèces...

      Pour Eric qui scrute (en priorité) le comportement des insectes, une nouvelle pièce unique entre au Panthéon du Musée Jaune Virtuel ! Cet ambre rapporte un thrips qui, ayant pris son repas, régurgite dans l'ambre les grains de pollen qu'il a mangé ! Eric insiste : c'est donc ici un évènement dynamique, c'est une observation taphonomique, animée, IN SITU... En effet, ce sont les traces conservées dans l'ambre qui démontrent l'animation SI IMPORTANTE... OUI, l'insecte est là bien évidemment figé dans l'ambre, bien conservé. MAIS CE SONT LES TRACES qui démontrent les choses. En effet, on peut toujours tergiverser sans fin sur les structures anatomiques de Pierre, Paul ou Jacques. On peut théoriser dans toutes les directions pour énoncer une chose et son contraire. On peut faire dire ce que l'on veut à un organe qui n'est pas en action... En préméditant des intentions fonctionnelles, on peut raconter tout et n'importe quoi. Un exemple : on pourrait dire que les thrips ont des longs poils pour se réchauffer (théorie saugrenue pour l'insecte poïkilotherme, dit à sang froid, dont la température corporelle varie avec celle du milieu). Mais ce n'est pas de l'humour car les scientifiques ont déjà affirmé cela pour les bourdons avec la théorie de la fourrure... Bref, à côté de la théorie fonctionnelle préméditée qui "raconte" l'utilité des organes, on peut privilégier LA LECTURE DES TRACES. Les thysanoptères au crétacé mangent donc du pollen et les insectes ont des poils apparemment "spécialisés" sur le corps qui, selon la théorie, auraient fixé les grains de pollens... Toute la subtilité consiste à expliquer pourquoi / comment les dit poils auraient été un avantage plus qu'un inconvénient pour l'insecte qui vient manger le pollen... Faut-il transposer le dispositif des brosses qu'ont les abeilles (modernes) aux thrips qui ont des poils étranges sur le dos ??? Les théoriciens du savoir pratiquent souvent les raccourcis pour proposer une science spectacle... Laissons vivre le spectacle. L'observation passionnante la plus juste est quand même celle donnée par les traces qui induisent le comportement... LIRE LES TRACES DE L'AMBRE qui démontrent les conduites intimes des espèces jusqu'aux comportements (lecture donc taphonomique) EST PLUS que la théorisation du monde passé. ICI, avec Eric, C'EST LA NARRATION du monde en mode réel... Ici nous avons la preuve d'un polinisateur en action... Le FOSSILE UNIQUE est INFINIMENT INTERESSANT car riche de traces associées à l'insecte.
P.S.: Les escargots (comme les thrips) ont eux-aussi des poils et ce n'est pas pour aller butiner les fleurs...








      Etonnement !!! Emotion énorme, surprise grandiose et saisissement ! Le temps s'arrête !!! On amène un grillon au musée virtuel ! MAIS QUEL GRILLON !!! La pièce présentée ci-dessus en infographie existe bien... Le fossile d'ambre est bien réel... Pour la petite histoire -elle aussi, tout à fait exacte-, c'est LE PREMIER fossile muséal arrivé au Musée virtuel...

      L'insecte est niché dans un ambre balte, une gemme idéalement limpide datée de 40 M.A. Et, chose INCROYABLE, pour ne pas dire déconcertante, car inconnue de la science, l'Orthoptère restitue un morphe polychrome ! Les couleurs affichées sont symétriques aux flancs de l'insecte, répétées d'ailleurs selon des symétries axiales et disposées, de plus, en cohérence sur les plaques chitineuses de l'exosquelette... C'est ARCHI Incroyable !!! Les couleurs ne sont pas celles d'artéfacts trompeurs de fossilisation mais bien celles originelles ! On regarde le morphe antique de l'espèce !!!








      Troublant et déconcertant !!! L'insecte fossile de l'ambre balte a conservé les traces visibles (et même ostentatoires) de son allure bigarrée originelle. Couleurs de parades ou livrées mimétiques... La question se pose. A l'Eocène des grillons zébrés parcouraient le sol criblé de terriers de la forêt d'ambre ! Et, lecture complémentaire, magnifique, la taphonomie démontre le piégeage singulier où l'insecte libre au sol mais entravé par des fils de soie d'une toile d'araignée, a sauté pour se déplacer jusqu'à atterrir sur une lentille du suint végétal collant comme le prouve ses tarses tous retournés par la rentrées dans le milieu piège... L'insecte (étudié en PDF ici et ici) est si précieux qu'il est à l'origine d'une publication dans une revue entomologique. Et le sujet des couleurs conservées ne s'arrête pas là.
En tenant des lectures transversales on peut aller dénicher les premiers insectes mimétiques et même les portions polychromes déconcertantes de portions de vertébrés. Lire les espèces de l'ambre à partir des inclusions de l'ambre constitue une exploration détonante !!!!

      Tout cela pour dire que les pièces conservées au musée virtuel sont le fruit d'un travail d'expertise TRES attentif. Quittons l'Eocène (40 M.A.) du grillon zébré pour lire les vitrines ci-dessous où les références rares sont deux fois plus anciennes car originaires du Crétacé 100 M.A.


























La petite vitrine qui rerouppe les griffes...

Les cerques des Dermaptères (les pinces des perce-oreilles), peuvent être confondus avec des griffes. Les griffes ressemblent beaucoup à plusieurs types de pinces chez les Dermaptères. Mais les inclusions peuvent être caractérisées puis identifiées par les traces des surfaces... La kératine et la chitine ont des signes d'identifications (des signatures) qui apparaissent en lumière bleue. Ce n'est pas la forme, le contour seul de l'appendice courbe qui conduit l'identification. L'expertise doit aussi et surtout questionner la matière... Si l'objet est en chitine, l'inclusion est une pince d'insecte (éventuellement Dermaptère) ou une mandibule. Si l'objet est en kératine, l'inclusion n'est pas entomologique...















La vitrine au Musée virtuel
sur le thème des coléoptères.
Et mention spéciale pour le plongeon du dytique !








Les coléoptères de l'ambre et leurs régimes alimentaires....

Ci-dessous, les Staphylins consomment des champignons, les Scydmaenidae mangent
les acariens et les Dytiques aquatiques (coléoptères adultes et/ou leurs larves
redoutables) chassent tout ce qui vit dans les eaux saumâtres...















Oh !!! Incroyable !!!! Une nécrose fongique est visible
sur ce coléoptère, 100 M.A., de l'ambre crétacé.





TOUT est dans le détail ! Ci-dessus, le bord de l'élytre endommagé est noir... DONC...
Pourrions-nous être en présence d'un coléoptère montrant une nécrose, un
insecte alors malade ? SCOOP - EXCLUSIVITE !!!Aurions-nous
LE PREMIER INSECTE MALADE
contemporain des dinosaures, conservé
au musée virtuel ???



Les nécroses qui se développent dans l'épaisseur de la cuticule des insectes
(comme ici chez des punaises) peuvent déformer les structures...
Confer ce coléoptère avec un élytre enroulé... Les pathologies
fongiques existent chez les insectes mais sont évidemment
TRES rares dans le registre des insectes fossiles
de l'ambre surtout crétacé...










A suivre...














La présentation des ambres n'est pas terminée...
Voici, ci-dessous, un autre lot de 30 pièces
(cliquez sur les vignettes pour
voir le détail des ambres).







Le reste du Musée Jaune Virtuel : Visite


Le site internet du
Musée Jaune Virtuel

est encore en construction...





- Retour -